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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 16:42
Les Etats-Unis autorisés à lancer des cyber-attaques préventives


http://www.alterinfo.net/notes/Les-Etats-Unis-autorises-a-lancer-des-cyber-attaques-preventives_b5194669.html

Les Etats-Unis autorisés à lancer des cyber-attaques préventives

 

Le président des Etats-Unis a le pouvoir légitime de lancer des cyber-attaques préventives en cas de menaces venant de l'étranger, affirme un rapport secret cité par le "New York Times" lundi. Les menaces doivent être fondées sur des preuves solides.

La Maison Blanche n'a pas confirmé les détails de ce rapport. Un responsable a toutefois indiqué que Barack Obama avait érigé des principes pour conduire des attaques de ce type en conformité avec la Constitution américaine et les lois internationales.

Les cyber-armes sont considérées comme tellement puissantes par les auteurs du document qu'elles ne peuvent qu'être activées au plus haut niveau du gouvernement, raconte le quotidien, citant des sources anonymes.

Cette décision intervient à un moment où l'administration américaine se prépare à établir pour la première fois des règles concernant l'armée et les services de renseignement dans les cas de cyber-attaques majeures.

Précédente attaque contre l'Iran

Les règles dans ce domaine, tout comme celles qui gouvernent les attaques de drones, sont largement maintenues secrètes. Mais signe de leur nouvelle importance, elles constituent un des rares postes en hausse dans le budget du ministère de la Défense.

Le programme qui leur est consacré au Pentagone (dit "Cyber Command"), qui fait travailler 900 personnes actuellement, doit voir ses effectifs grimper à 4900 militaires et civils, selon le "Washington Post".

Selon les informations officielles, Barack Obama a donné une seule fois son feu vert à une série de cyber-attaques, orientées contre l'Iran et ses centrales d'enrichissement d'uranium. Une opération répondant au nom de code "Jeux olympiques" et déjà entamée par les services secrets sous George W. Bush.



(ats / 04.02.2013 21h18)

 

http://www.romandie.com/news/n/Les_Etats_Unis_autorises_a_lancer_des_cyber_attaques_preventives97040220132118.asp

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 05:53
Raid israélien en Syrie : Pourquoi ?
Avic
Lundi 4 Février 2013


Raid israélien en Syrie : pourquoi ?
La guerre de la Syrie, avec sa longue liste de morts, de réfugiés, d’attentats, d’attaques et de contre-attaques, commençaient à devenir monotone du point de vue médiatique. Du côté de la communication syrienne, on voit une Armée nationale tuant des dizaines voire des centaines de rebelles par jour, démantelant des réseaux, sécurisant des villes nettoyées de leurs djihadistes, repoussant l’ennemi en complète débandade dans les pays voisins. A en croire les communiqués, la défaite des terroristes c’est pour demain. Du côté djihadiste, relayée par les grands médias occidentaux, la communication nous abreuve de vidéos de massacres soigneusement mis en scène, et de rebelles sillonnant des rues désertes en lâchant des rafales par-ci par-là, comme dans des répétitions de scènes de films dans des studios en carton-pâte. On nous rapporte que les soldats du régime tombent comme des mouches, que les villes sont prises l’une après l’autre, que des bases aériennes et des centre de défense anti-missiles sont sous contrôle, et on ne compte même plus les hélicoptères abattus. La source de ces informations diffusées à travers le monde ? Un machin auquel on a pris soin d’attribuer le mot organisation, comme tous les machins. Et, pour sanctifier cette organisation, on l’a ointe de l’huile magique, les Droits de l’Homme. Organisation des Droits de l’Homme. Appliqué à la Syrie, ça donne OSDH. Ça sonne bien, c’est majestueux, ça fait universel et représentatif de tout le peuple syrien. Cette organisation, qui alimente toutes les télévisions occidentales via leurs agences de presse, et qui est au courant de tout ce qui se passe en Syrie jusqu’aux moindres détails, qui en sait plus que toutes les agences de renseignement réunies, doit avoir une machinerie considérable, pense-t-on. Eh bien non. Cette formidable machine à informer est gérée officiellement par un individu. De chez lui à Londres. On ne s’est même pas donné la peine de sauver les apparences en créant une structure crédible.

Mais c’est la guerre, dit-on pour justifier l’injustifiable. Une guerre avec des armes nouvelles : internet, les téléphones portables, les réseaux sociaux… que les belligérants utilisent à fond, avec comme objectif de nous attirer dans leur camp. Et nous, nous n’avons d’autres choix… que de choisir un des camps. La neutralité ? Dans une guerre, la seule possibilité d’être neutre c’est de la fermer. Mais tout est fait pour que ce ne soit pas possible. Surtout pour les journalistes, dont le métier est justement de s’exprimer. Un journaliste qui ne parle pas, c’est qu’il est au chômage, ou malade. Ils sont donc obligés de prendre parti, inconsciemment ou non, à des niveaux divers. Volontairement ou non, ils deviennent de fait des soldats de l’information au service d’un des camps. La perception réelle de ce qui se passe, seuls les protagonistes l’ont. Nous ne voyons que l’enfumage qu’on nous fait subir au quotidien grâce aux médias-soldats.

Comment se sortir de ce brouillard qui enveloppe le conflit syrien ? Depuis bientôt deux ans, au fur et à mesure des évènements, des analystes ont essayé de séparer le vrai du faux de toute cette masse « d’informations » pour saisir cette guerre dans son ensemble. Ce vaste travail nous permet, aujourd’hui, de prendre de la hauteur vis-à-vis de ces informations-propagande, et d’avoir une meilleure compréhension du chaos qui règne en Syrie. Mais les questions essentielles demeurent et certaines semblent insolubles, car elles défient toute logique, et toutes les réponses qu’on leur apporte se trouve immédiatement mises à mal par un nouvel évènement sur le terrain.

Dans le cas de la Syrie, deux questions essentielles sans véritable réponse se posent : Qui fait la guerre ? et pourquoi ? Toutes les autres questions ne servent qu’à pouvoir répondre aux deux premières. Pour essayer d’y répondre, précisons d’ores et déjà que la Syrie officielle n’est pas concernée, car, dans les faits, elle ne fait que subir cette guerre. Notre questionnement s’adresse donc au camp d’en face.

Qui fait la Guerre ? D’après le scénario qui nous a été présenté depuis des mois, la réponse est claire : des résistants syriens regroupés au sein d’un conseil national. Sans entrer dans les détails de légitimité et de représentativité, tout le monde connait l’historique de ce conseil, de sa création au temps d’Alain Juppé à nos jours. Tout le monde sait aussi que c’est une création exogène composée pour la plupart d’exilés syriens à double nationalité, soigneusement choisis pour former une entité politique grâce à laquelle on pouvait légitimer une action militaire. Ce conseil formé de pseudo-syriens n’est donc qu’un instrument. Tous ses discours et toutes ses déclarations ne sont là que pour amuser la galerie et brouiller les pistes. Nous n’entrerons pas dans les détails de l’évolution du CNS devenu ensuite « Coalition nationale des forces de l’opposition et de la révolution », ni dans les détails concernant sa branche armée, l’ASL, secondée par des terroristes accourant de toute part, formant une authentique nébuleuse de djihadistes sur le sol syrien. Ce qui nous intéresse c’est de savoir qui est derrière tout ce petit monde, c’est-à-dire ceux qui ont mis en place cette organisation.

Jusqu’ici, compte tenu des évènements et des enjeux géopolitiques, une évidence semblait s’imposer. Ce ne pouvait être que les Etats-Unis derrière toutes ces manœuvres, les autres pays, tels que la France, la Turquie, le Qatar, l’Arabie Saoudite, et bien d’autres, n’étant que des supplétifs. On ne prête qu’aux riches, n’est-ce pas ?

Mais un élément nouveau vient de se produire, élargissant les possibilités, donnant même une vision plus cohérente. Avant d’aborder cette question, revenons un peu en arrière. Durant tout le conflit syrien, presque toute l’action des rebelles visait à faire intervenir les forces occidentales, autrement dit, l’OTAN donc les Etats-Unis. On a vu ainsi se succéder massacres, provocations (y compris de la Turquie), rumeurs d’armes chimiques, etc. Toutes leurs tentatives ont échoué, et ce, surtout parce que l’OTAN (les Etats-Unis, donc) freine des quatre fers malgré les pressions des uns et des autres ou de la situation sur le terrain. Si les combattants djihadistes croient en une possible victoire, même après 20 mois de lutte acharnée, ceux qui les manipulent eux, savaient, dès le départ, qu’ils ne pouvaient gagner, et que même dans ce cas, en cas de victoire militaire, le chaos serait encore pire que la guerre elle-même. Le but n’était donc pas la victoire, qui n’en aurait jamais été une, de toute façon. Et je ne parle même pas des réactions sino-russes. C’est là que je place l’évènement dont je parlais plus haut : une série de raids Israéliens visant deux convois militaires près de la frontière libanaise, et le système de défense anti aérien qui protégeait un centre de recherche militaire situé à Jamarya près de Damas ainsi que ses installations.

Que cherche Israël par ses actions ? Ce n’est pas avec quelques frappes aériennes qu’on fait une guerre. C’est peut-être bon pour Gaza, mais pas pour un pays comme la Syrie. Ces bombardements n’ont aucun sens à priori, sauf si le but recherché est de faire réagir. Nous y voilà. Toute réaction syrienne entrainera automatiquement d’autres réactions que l’on devine. Exactement ce que cherchait à produire les terroristes par leurs actions, comme nous l’avons vu. Les vrais manipulateurs des djihadistes seraient donc Israël ? En tout cas ils œuvrent pour le même but : celui d’entraîner l’OTAN et les Etats-Unis dans une intervention armée. Il est peu probable que les terroristes sachent pourquoi ils sont là. Il en est même beaucoup qui croient en leur mission djihadique.

Avec ce nouvel angle de vue, beaucoup de choses qui semblaient relever du hasard, prennent une nouvelle dimension. Le début de la crise à Daraa, près de la frontière israélienne. La création du CNS à Paris sous l’égide du 1er soldat israélien de France, BHL. Ou encore ce recul qu’Israël a jusqu’ici affecté vis-à-vis de tout ce qui se passait en Syrie, juste à côté, comme si ça ne le concernait que très peu, alors que le moindre éternuement de Ahmadinejad, à des milliers de kilomètres de là, déclenche un branle-bas de combat à Tel-Aviv. Ce détachement n’est pas crédible, alors que l’on sait que le Mossad est présent sur tout le théâtre des opérations, et ce depuis le début. La liste des invraisemblances et des coïncidences est longue. On se souvient par exemple de ce pilote syrien qui déserta avec son avion pour atterrir en Jordanie. Dans les minutes qui suivirent son atterrissage, l’avion était déjà entre les mains des israéliens. On connait la suite, avec l’avion turc qui croyait pouvoir se servir des données récoltées.

Et beaucoup d’autres choses encore pourraient ainsi être expliquées. Mais tout cela pourquoi ? Cette question fait partie des questions sans réponse dont je parlais au tout début. On ne peut qu’émettre des hypothèses, tant les possibilités sont nombreuses. La vraie réponse sera d’autant plus difficile à trouver que beaucoup de données échappent au public. Mais qui vivra verra.

http://avicennesy.wordpress.com/
http://www.alterinfo.net/Raid-israelien-en-Syrie-pourquoi_a86420.html
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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 20:54

 

 

Quand les Français prenaient Tombouctou...

en 1893-94. Francis Simonis | Maître de conférences

Scooped by Christian Houdet onto Légion étrangère
Quand les Français prenaient Tombouctou... en 1893-94. Francis Simonis | Maître de conférences | Légion étrangère | Scoop.it
Christian Houdet's insight:

 

A l’heure où les troupes françaises et maliennes entrent à Tombouctou, il n’est peut-être pas inutile de porter un regard sur le passé. Ce n’est pas la première fois, en effet, que des soldats français accompagnés de troupes africaines constituées en majeure partie de Bambara (nous dirions aujourd’hui Maliens du sud) pénètrent dans la cité mystérieuse.

La chose s’est déjà produite en 1893-1894. Depuis l’installation des Français à Bamako en 1883, l’expédition de Tombouctou était dans toutes les têtes, et les lieutenants de vaisseaux Jaime et Caron en avaient préparé les voies à bord de canonnières en 1887 et 1889.

Le gouvernement français, peu enclin à se lancer dans des aventures incertaines, et soucieux déjà de la vie de ses soldats comme des finances publiques, ne se montrait guère enthousiaste.

La conquête de ce qui était alors le Soudan français n’était pas une priorité et il ne semblait pas opportun d’engager les hostilités avec les Touaregs, dont on avait appris à se méfier suite au massacre de la mission Flatters au nord de Tamanrasset en 1881.

C’était compter sans l’ambition des bouillants officiers. La population de Tombouctou, disaient-ils, lassée par les pillages et les brimades qui lui étaient infligés par les Touaregs, appelait la France à son secours et accueillait ses troupes en libérateurs. Ils étaient nombreux à rêver d’entrer en vainqueur dans la cité sainte de l’islam et d’inscrire ainsi leur nom dans l’Histoire.

« Raid merveilleux »

Le 25 décembre 1893, le colonel Bonnier partit par le fleuve de la ville de Ségou, à 240km de Bamako, à la tête d’un imposant convoi de 300 pirogues, pendant que le commandant Joffre prenait la route de terre pour le rejoindre à Tombouctou.

Le lieutenant de vaisseau Boiteux, qui commandait la flottille du Niger, les avait devancés et devait les attendre à Mopti ; il allait en fait outrepasser ses ordres et, laissant ses deux canonnières au mouillage à Kabara, entra dans Tombouctou le 11 décembre.

Le 28 décembre, les choses prirent mauvaise tournure : l’enseigne Aube, qui voulait rejoindre son chef, fut massacrée avec une quinzaine de matelots. Cela n’empêcha pas le colonel Bonnier d’atteindre la ville le 10 janvier 1894, à l’issue de ce qui fut qualifié alors de « raid merveilleux ».

La ville était prise, sans combat, et le drapeau français flottait sur Tombouctou. Voilà donc une belle victoire à annoncer à l’opinion publique ! Un membre de l’expédition écrit fièrement :

« C’est l’arme sur l’épaule que la colonne entre dans la ville. Les habitants sont enchantés de son arrivée. Maintenant, ils n’ont plus à craindre les fameux Touaregs, qui d’ailleurs n’ont pas jugé prudent de se montrer. »

Il ne suffit pas de tenir la ville pour tenir le désert


L’euphorie fut pourtant de courte durée… Le 12 janvier, le colonel Bonnier partit en reconnaissance, « dans l’intention de débarrasser les environs des nomades qui les infestaient », et de tirer vengeance du massacre de l’enseigne de vaisseau Aube.

Pendant trois jours, ce ne fut que razzias et pillages, la colonne s’emparant de plus de mille moutons, mais aussi de quelques femmes de notables touaregs… Le 14 janvier au soir, les soldats s’installèrent à Tacoubao où ils bivouaquèrent, se sentant en sécurité.

Le drame eut lieu quelques heures avant le lever du jour : en quelques minutes, le camp fut submergé par les Touaregs. Des 14 Européens présents, 11 périrent, dont le colonel et 8 de ses officiers. Quant aux troupes africaines commandées par les officiers français, elles perdirent 70 hommes…

Au terme d’une promenade militaire, les Français avaient donc pris Tombouctou sans coup férir, à la tête de troupes africaines. Mais il ne suffisait pas de tenir la ville pour tenir le désert. Face à un ennemi peu nombreux mais courageux et motivé, qui connaissait bien le terrain, les soldats des savanes du sud se trouvèrent décontenancés, voire pris de panique.

Pendant près d’un an, il fut pratiquement impossible aux occupants de sortir de Tombouctou, et les escarmouches, coups de mains et attaques surprise se succédèrent pendant des années avant que la région ne fût définitivement « pacifiée ». L’Histoire ne se répète pas ? Souhaitons-le !

 

 

http://www.scoop.it/t/legion-etrangere/p/3995648149/quand-les-francais-prenaient-tombouctou-en-1893-94-francis-simonis-maitre-de-conferences

 

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1894 : les Français arrivaient déjà à Tombouctou
Un entretien avec l'historien Francis Simonis sur la colonisation française du Mali. Sans langue de bois !

1894 : les Français arrivaient déjà à Tombouctou
Francis Simonis, maitre de conférence à l'université d'Aix-en-Provence, est un spécialiste de l'histoire de l'Afrique de l'Ouest, en particulier de la période coloniale au Mali et en Guinée. Pour nous, il revient sur la précédente opération militaire française à Tombouctou et ses conséquences.

Comment s'est déroulé la première conquête de Tombouctou par l'armée française ?
 
"Depuis l’installation des Français à Bamako en 1883, l’expédition de Tombouctou était dans toutes les têtes, et les lieutenants de vaisseau Jaime et Caron en avaient préparé les voies à bord de canonnières sur le Niger en 1887 et 1889. Les marins rêvaient en effet d’être les premiers à rentrer à Tombouctou.

Le gouvernement n’était pas favorable à de nouvelles conquêtes. Depuis des années, les militaires n’en faisaient qu’à leur tête. Les officiers et sous-officiers étaient le plus souvent sortis avec des rangs médiocres des grandes écoles militaires. Provoquer des combats leur permettait de progresser au tableau d’avancement et parfois d’être décorés.

L’armée coloniale étaient constitué d’officiers et de sous-officiers français et de quelques hommes de troupes encadrant des tirailleurs africains dits sénégalais, mais en majeure partie Bambara recrutés directement dans ce qui était alors le Soudan Français. Les troupes comptaient aussi des spahis et des compagnies de tirailleurs auxiliaires. Elles étaient très bien équipées et relativement bien commandées. L’usage était cependant de laisser les tirailleurs piller les villages conquis, et tous se partageaient le butin, dont de nombreux esclaves, y compris les officiers français qui y trouvèrent des concubines ! J’écrirais volontiers un livre qui s’appellerait Les guerriers polygames de la République sur les officiers de la conquête…

Dès cette époque donc, l’un des principaux problèmes était d’éviter les débordements, pillages et exactions des troupes africaines. Beaucoup en effet ne s’engageait que pour les pillages qu’ils escomptaient mener et compter bien revenir chez eux avec des captifs. Les auxiliaires n’étaient parfois pas payés (ce n’était pas le cas ici), et dans ce cas il fallait bien les mener au pillage pour les rétribuer …

Lors de la campagne 1892-1893, Archinard avait pris Mopti et Djenné. Il avait planifié secrètement la prise de Tombouctou pour la prochaine campagne. La population de Tombouctou, disaient les officiers français, lassée par les pillages et les brimades qui lui étaient infligés par les Touareg, appelait la France à son secours et accueillerait ses troupes en libérateurs.

Archinard fut en fait destitué pendant son congé et Bonnier se retrouva à la tête de la colonie. Il décida alors de prendre Tombouctou. Dès qu’il apprit qu’un gouverneur civil (Grodet) était nommé pour le remplacer, et empêcher les troupes de faire colonne, il partit immédiatement pour Tombouctou sans pouvoir être arrêté.

Le 26 décembre 1893, le colonel Bonnier partit de Ségou par le fleuve à la tête convoi de 300 pirogues, avec environ 400 fusils. Le commandant et futur Maréchal Joffre, du génie, qui avait été envoyé à la colonie pour s’occuper de la voie de chemin de fer alors en construction entre le fleuve Sénégal et le fleuve Niger, fut chargé de rejoindre Tombouctou par voie de terre, avec des effectifs combattants similaires, mais des centaines de porteurs. Dans la colonne Joffre se trouvait celui qui n’était encore que le capitaine Laperrine qui faisait partie de l’escadron de spahis soudanais.
Le lieutenant de vaisseau Boiteux qui commandait la flottille du Niger les avait devancés et devait les attendre à Mopti. Il allait en fait outrepasser ses ordres et laissant ses deux canonnières au mouillage à Kabara, entrait dans Tombouctou le 11 décembre.

Le 28 décembre l’enseigne Aube qui voulait rejoindre son chef fut massacré avec une quinzaine de matelots.
Le colonel Bonnier atteignit la ville le 10 janvier 1894, à l’issue de ce qui fut qualifié alors de « raid merveilleux ». La ville était prise, sans combat, et le drapeau français flottait sur Tombouctou. « C’est l’arme sur l’épaule que la colonne entre dans la ville. Les habitants sont enchantés de son arrivée. Maintenant, ils n’ont plus à craindre les fameux Touaregs, qui d’ailleurs n’ont pas jugé prudent de se montrer » écrit fièrement un membre de l’expédition.

Le 12 janvier, le colonel Bonnier partit en reconnaissance « dans l’intention de débarrasser les environs des nomades qui les infestaient » et de tirer vengeance de la mort de l’enseigne de vaisseau Aube. Pendant trois jours, ce ne furent que razzias et pillages, la colonne s’emparant de plus de 1000 moutons mais aussi de quelques femmes de notables Touareg …

On s’explique mal le sens de cette expédition dirigée par le colonel en personne avec tout son Etat-major ... Le 14 janvier les soldats bivouaquèrent  à Tacoubao  sans prendre la moindre précaution. Les faisceaux furent formés, et les soldats allumèrent de nombreux feux pour se réchauffer. Le drame eut lieu quelques heures avant le lever du jour : en quelques minutes, le camp fut submergé par les Touareg. Des 14 Européens présents, 11 périrent, dont le colonel et 8 de ses officiers. Plus de 70 tirailleurs furent tués, mais aussi des dizaines de porteurs, domestiques, bergers qui accompagnaient les troupes.

Joffre n’arriva à Tombouctou que le 12 février. De vives polémiques s’élevèrent entre militaire sur la lenteur de sa marche et sur sa propension à se dire le « vainqueur de Tombouctou », titre revendiqué par la famille de Boiteux et celle de Bonnier.

Ce que notèrent tous les officiers qui eurent à intervenir dans ce qui est aujourd’hui le nord du Mali, c’est que les troupes africaines très à l’aise et efficace dans les savanes qu’elles connaissaient bien perdaient toute aptitude au combat en milieu désertique. Malgré la supériorité de leur armement, les soldats se montraient le plus souvent pris de panique face à des adversaires courageux, motivés et connaissant bien le terrain.

Pendant près d’un an, il fut pratiquement impossible aux occupants de sortir de Tombouctou, et les escarmouches, coups de mains et attaques surprise se succédèrent pendant des années avant que la région ne fût définitivement « pacifiée ». Il fallut en fait mettre en place des unités méharistes pour intervenir efficacement dans la région.

La conquête de la région débuta réellement en 1896, le long du fleuve Niger, puis, à partir de 1898, après une alternance d’opérations militaires et de négociations, les Touareg Iwllemmedan (Oullimiden) firent leur soumission en janvier 1903 ce qui permit l’occupation effective de la région de Gao où un poste avait été fondé en 1899.

L’occupation de la région de Kidal était plus problématique. Viendrait-elle du Nord, c’est-à-dire de l’Algérie, ou du Sud, à partir du Soudan. ? Lors de la délimitation de frontière de 1905 entre le ministre des Colonies pour l’AOF, et celui de l’Intérieur pour l’Algérie, l’Adagh fut finalement rattaché au Soudan qui s’appelait alors le Haut-Sénégal-Niger. L’Adagh fut occupé sans combat après négociation à la fin de 1908 et un poste fondé à Kidal au début de 1909."

Pourquoi Tombouctou est-elle une ville mythique ?

La célébrité de Tombouctou est venue en Occident par l’Afrique du nord et le commerce transsaharien. La ville a entretenu des liens anciens avec le Maroc, par exemple. Au XVIe siècle, Tombouctou est une métropole islamique connue dans le monde arabo-musulman tout comme au Sahel. Ses savants, comme le célèbre Ahmed Baba, emmené en captivité au Maroc après la prise de la ville par les Marocains en 1591 était l’un des plus grands lettrés de son temps. On a longtemps vu Tombouctou comme un eldorado d’où partaient d’immenses caravanes et où vivait une population riche et instruite.

En 1825  La Société de Paris décida d’offrir un prix important au premier voyageur qui attendrait Tombouctou, mais aussi en reviendrait. René Caillié y parvint à partir du Sénégal en 1828. Les mots de René Caillé qui dit sa déception sont célèbres : « Revenu de mon enthousiasme, je trouvai que le spectacle que j’avais sous les yeux ne répondait pas à mon attente ; je m’étais fait de la grandeur et de la richesse de cette ville une toute autre idée : elle n’offre, au premier aspect, qu’un amas de maisons en terre, mal construites … »

A titre personnel, et depuis maintenant plus de 25 ans que je voyage au Mali, je me suis toujours interdit de me rendre à Tombouctou et je me suis juré de ne jamais le faire, pour ne pas connaître la déception que tant d’autres ont connue avant moi …Il ne faut pas toucher aux mythes.

On a longtemps rêvé de faire de Tombouctou le débouché du chemin de fer transsaharien dont personne n’a jamais été capable de dire ce qu’il pourrait bien transporter …
Aujourd’hui encore, on cite des chiffres invraisemblables de manuscrits supposés se trouver à Tombouctou, tout comme on fantasme une ville qui aurait compté jadis 100.000 habitants et 20.000 étudiants. C’est en fait extrapoler en considérant que les milliers d’élèves des écoles coraniques qui ânonnaient le Coran, pour peu qu’ils n’aient jamais été aussi nombreux étaient des étudiants. Pourquoi, alors, ne pas dire que la  France compte aujourd’hui 12 millions d’étudiants ?"
 
Que reste-t-il de la colonisation française au Mali ?
 

Des traces diverses. La France y a d’abord laissé sa langue, et en partie sa culture. Si la très grande majorité de la population malienne ne maîtrise par le français, notre langue est la aujourd’hui la langue officielle utilisée dans l’enseignement et l’administration, même si un enseignement de base en langue nationale s’est progressivement mis en place, ainsi qu’un enseignement en arabe. Les systèmes scolaires et universitaires maliens sont calqués sur les systèmes français.

Les élites maliennes ont été essentiellement formées en France, mais les regards se tournent aujourd’hui davantage vers les Etats-Unis (cas de l’ancien premier ministre Modibo Diarra
La présence française se marque aussi par le système administratif du pays. Jusqu’à la chute de Moussa Traoré en 1991, celle-ci était à peu de chose près la même qu’à l’époque coloniale, le pays étant divisé en cercles ayant à leur tête un commandant de cercle, les cercles étant à leur tours divisés en arrondissement (dits subdivisions à l’époque coloniale). La politique de décentralisation menée par le président Konaré conduisit à créer environ 700 communes, dont beaucoup reprenaient les limites des anciens cantons coloniaux supprimés à la veille de l’indépendance. L’administration coloniale était une administration de commandement, autoritaire et au besoin brutale. Il serait difficile de dire que les choses ont beaucoup changé …

La colonisation française est présente dans l’espace par les bâtiments qu’elle y a laissés et qui sont toujours utilisés aujourd’hui. Le complexe administratif de Koulouba date ainsi de 1906 : le Président de la République a pris la place du gouverneur. Il en est de même des splendides bâtiments de l’Office du Niger à Ségou.

Le pont barrage de Markala, achevé au lendemain de la seconde guerre mondiale en est un autre exemple. On y trouve les rails du transsahariens relancé par Vichy et dont la gare avait même était construite à Markala ! D’un point de vue militaire, la plupart des camps et bases militaires du pays datent de l’époque coloniale. La gendarmerie malienne a ainsi succédé à la gendarmerie française, dans les mêmes locaux et au départ avec le même personnel.

Les liens militaires sont très forts, me semble-t-il, avec la France. Surtout, l’héritage de l’histoire est fondamental. Pour les Maliens, leurs ancêtres ont sauvé la France au cours des deux guerres mondiales, et il est donc tout naturel que la France vienne aujourd’hui à leur secours. Beaucoup des tirailleurs dits « sénégalais » étaient en effet originaire du Mali actuel, et plusieurs de dizaines de milliers d’entre eux sont morts pour la France, lors des deux grands conflits et des guerres d’Indochine et d’Algérie. L’ancien combattant est donc un personnage clé de la société malienne.
Le professeur Bakari Kamian qui fait autorité dans son pays en matière d’histoire a bien exprimé la matière dont on y perçoit les choses dans son ouvrage : Des tranchées de Verdun à l’église Saint-Bernard. 80.000 combattants maliens au secours de la France (1914-18 et 1939-45), Paris, Karthala, 2001.

Il faut cependant avoir conscience que l’immense majorité de la population malienne d’aujourd’hui est née bien après l’indépendance, puisque la moitié des Maliens a sans doute moins de 25 ans…
L’islam même est en quelque sorte un héritage colonial ! En dehors des populations nomades du nord du Mali : Arabes, Maures, Touaregs et des Peuls, c’est au cours de l’époque coloniale que s’est convertie la majeure partie de la population. Au sud du Mali, en effet, l’islam, présent dès le moyen-âge, était une religion minoritaire professée par une élite intellectuelle et/ou marchande. C’est autour de 1945 seulement que les musulmans ont dépassé en nombre les tenants des cultes de terroir traditionnels, le christianisme étant très minoritaire (quelques % de la population tout au plus).
On le dit peu, mais la célèbre mosquée en terre de Djenné a été construite par l’administration coloniale en 1906 …
 
Le Mali a aussi hérité de la France sa conception de la laïcité. Cette conception fut ardemment défendue par les pères de l’indépendance, mais on peut se demander si elle est encore d’actualité tant les associations musulmanes pèsent aujourd’hui sur le pouvoir à Bamako."

Jeudi 31 Janvier 2013
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MALI • Mais où sont donc passés les djihadistes ?

Guerre au Mali: les armées africaines peuvent-elles se mesurer aux djihadistes? | Slate

Opération Serval au Mali : l'armée française avance vite et bien mais jusqu'où ?

La France reprend ses frappes au Mali

Pourquoi l'Europe n'a pas aidé la France au Mali

Pourquoi l'Europe n'a pas aidé la France au Mali

Il y a deux semaines, la France se lançait seule dans l'opération Serval afin de reconquérir le nord du Mali, détenu par les islamistes radicaux depuis près d'un an. En effet, le soutien des pays membres de l'Europe reste très timide deux semaines après le début de l'intervention militaire. L'occasion de faire le point sur l'état militaire en Europe.

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© isafmedia / Flickr-cc

Les prouesses militaires de la France ne semblent toujours pas pleinement appréciées aux États-Unis.

Pourtant, peu de troupes ailleurs dans le monde sont mieux préparées que l’infanterie de marine, la légion étrangère ou toute autre unité d’élite française en route vers le nord du Mali pour affronter les rebelles djihadistes qui contrôlent le territoire.

L’armée française : la plus apte à intervenir au Sahel

« Les forces spéciales françaises sont au top, ce sont les meilleurs d’entre eux qui sont sur place, explique Brooks Tigner, analyste politique en chef de Security Europe, un bulletin d’informations spécialisé. Ils ont une grande expérience dans les expéditions militaire en Afrique de l’Ouest. Ils connaissent parfaitement le territoire, ses frontières, sa topographie et les problèmes ethniques qui s'y jouent. Ils sont donc très bien placés pour intervenir. »

Parmi les alliés européens des États-Unis, seuls les Britanniques sont à même d’égaliser la capacité française à mobiliser un tel dispositif militaire à l’étranger. Cependant, ils ne disposent pas de l’expérience acquise par la France dans ses anciennes colonies d’Afrique du Nord et de l’Ouest – où la récente montée en puissance de groupes islamistes est devenue une menace pour la sécurité de la communauté internationale.

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2500 soldats français sont actuellement déployés au Mali. Photo : capture vidéo
Un passé militaire en Afrique du Nord

Les troupes françaises ont déjà été déployées dans plus d’une douzaine de missions en Afrique au cours des deux dernières décennies. C’est l’aviation franco-anglaise qui dirigeait la campagne aérienne de l’Otan menée en Libye en 2011. La même année, les forces françaises parvenaient à endiguer une guerre civile en Côte d’Ivoire. Et trois ans plus tôt, la France se faisait le fer de lance d’une opération européenne de prévention d’un conflit au Soudan qui menaçait de s’étendre au Tchad.

Et malgré l’enlisement des discussions qui avaient précédé chacune de ces opérations, les troupes françaises avaient atteint leurs objectifs à moindre frais.

Une reconquête longue et coûteuse

La presse française a émis l’idée que les opérations en cours pour reconquérir un territoire grand comme deux fois la France risquaient à terme de dégénérer en un conflit semblable au bourbier afghan. Pourtant, les dirigeants français semblent faire confiance à leurs 2500 soldats pour terminer le travail puis redonner le contrôle du pays aux troupes africaines locales.

« Notre objectif est la reconquête totale du Mali, avait déclaré le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian à la télévision. Nous ne partirons pas tant qu’il restera la moindre poche de résistance. »

Pourtant, en dépit de leur confiance, les Français sont bien conscients qu’un conflit prolongé contre des opposants islamistes bien armés et très motivés pourrait affaiblir leurs forces et leurs finances. À l’instar d’autres pays européens, la France a dû faire des coupes dans son budget de la défense pour mieux faire face à la crise économique.

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Quatre avions Rafale français ont été déployés le 13 janvier dernier pour soutenir les soldats au sol. Photo : capture vidéo
« Une armée de poche d’une grande qualité »

Pour la première fois, les dépenses militaires françaises en 2011 sont passées en dessous de l’objectif des 2 % du PIB fixé par l’Otan.

Selon les derniers chiffres de l’Otan pour 2011, les seuls membres de l’alliance nord-atlantique à respecter cet objectif, à part les États-Unis, étaient la Grande-Bretagne et la Grèce, pourtant ravagée par la crise. En comparaison, les États-Unis continuent de consacrer 4,8 % de leur PIB à la défense.

Ces coupes budgétaires ont eu des répercussions à plus long terme. Les effectifs militaires français ont chuté de 548 000 à 227 000 hommes depuis 1990. Les analystes militaires pensent qu’actuellement la France ne peut soutenir le déploiement que de 30 000 soldats à l’étranger, contre 50 000 dix ans plus tôt. Certains responsables doutent même de cette capacité.

« Nous avons une armée de poche d’une grande qualité, mais finalement assez vulnérable, » affirmait un rapport du Sénat publié l’année dernière.

Les lacunes de l’armée française : le transport…

Avant le déploiement au Mali, la France avait déjà 4750 soldats dispersés autour du monde, dont 1650 en Afghanistan, 950 au Tchad, 900 au Liban et 460 en Côte d’Ivoire. Et bien que les effectifs envoyés au Mali soient relativement petits, les soldats français ont dû être conduits en Afrique de l’Ouest par des véhicules de transport britanniques et américains.

Le transport aérien stratégique est un problème de longue date qui devrait être résolu par la livraison de nouveaux avions de transport A400M, actuellement construits par Airbus. 50 appareils de ce genre ont été commandés, et les trois premiers devraient arriver dans la seconde moitié de l’année 2013.

… et l’observation aérienne

Une autre lacune de l’armée française réside en l’absence de drones et de satellites de surveillance, qui pourraient néanmoins s’avérer cruciaux si les troupes françaises devaient poursuivre de petits groupes d’islamistes à travers les terrains désertiques du Nord-Mali.

« Ils leur manque des yeux dans le ciel qui pourraient traquer des cibles mouvantes en temps réel, » remarque Brooks Tigners. Et, une fois encore, l’aide des Anglais et des Américains pourrait leur être utile.

Même si le gouvernement français a promptement remercié les alliés pour leur aide, une certaine aigreur s’est installée dans les relations avec les autres pays européens qui n’ont pas été plus avenants.

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Un avion de transport A400M. Ce type d'appareil a été prêté par les Britanniques pour faciliter le transport des troupes françaises au Mali. © Ronnie Macdonald / Flickr-cc
La difficulté d’une coopération militaire européenne

« L’Europe ne peut pas toujours laisser la responsabilité à un unique État-membre, » signale Arnaud Danjean, membre de la sous-commission Sécurité et Défense du Parlement européen. Pourtant, selon lui, tous ces États sont bien conscients d’être concernés par la menace islamiste en provenance du Sahel. Ce n’est pas pour cela qu’ils ont proposé d’envoyer des troupes au Mali, laissant ainsi la France « représenter » l’armée européenne à elle seule.

Les autorités françaises se sont longtemps plaintes que les efforts réalisés pour conférer à l’Union européenne un rôle de défense ont échoué parce que les pays-membres n’ont jamais pu – ou voulu – envoyer des troupes dans les points chauds de la planète.

Les Européens gardiens de la paix, mais pas bellicistes

Les dépenses militaires ont été fortement réduites dans toute l’Europe ces dernières années. Les États-Unis, qui fournissaient la moitié du budget de la défense de l’Otan pendant la guerre froide, en paie désormais les trois quarts.

Même les pays possédant de grandes armées sont incapables, ou ne souhaitent pas, déployer leurs hommes. Bien que l’Allemagne possède environ 200 000 soldats, moins de 9000 seraient en réalité disponibles pour un déploiement à l’étranger – dans l’hypothèse peu probable où le gouvernement serait prêt à les y envoyer.

« Beaucoup d’Européens ont envoyé des hommes pour des missions de paix. Mais comme nous l’avons vu en Libye, et comme nous le voyons au Mali, peu de pays ont vraiment envie de faire feu, de se battre ou de se lancer dans des bombardements, explique Daniel Keohane, directeur des affaires stratégiques à la FRIDE, un think-tank sur les relations internationales. La façon d’utiliser ses forces militaires divise profondément les pays membres de l’Europe. »

L’Europe a-t-elle fui ses responsabilités ?

En 2007, les membres de l’Union Européenne avaient mis en place un système de rotation concernant l’entretien de deux unités tactiques ultramobiles de 1500 hommes chacune, constamment prêtes pour un déploiement d’urgence. Cependant, il n’a jamais été convenu d’utiliser ces troupes.

Ce que l’Union européenne avait de mieux à envoyer au Mali fut donc 450 soldats pour une mission d’entraînement de l’armée malienne affaiblie.

« La France est intervenue parce que le problème au Sahel est sur le point de devenir une menace sérieuse pour l’Europe, pouvait-on lire dans le quotidien allemand Suddeutsche Zeitung la semaine dernière. Elle a dû y aller seule parce que les autres États européens ont fui leurs responsabilités. Cela en dit long sur l’état de la sécurité européenne et de la politique de défense commune. Et rien de tout cela n’est bon… »

GlobalPost / Adaptation : Antonin Marot pour JOL Press

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GUERRE AU MALI :
Papa François « Mali » Hollande l’Africain
s’installe définitivement au pays

Publié le 4 février 2013

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france militaire

 

Près de 4.000 soldats français sont actuellement déployés sur le terrain nigéro-malien. Avec, bien sûr, l’aval des autorités. Pire, pour que la France déploie autant de monde au sol, elle qui disait ne pas vouloir intervenir au Mali, a demandé aux différents présidents, Mahamadou Issoufou du Niger et Dioncounda Traoré du Mali, des garanties écrites. Les autorités françaises ont dépêché des forces spéciales dans le nord du Niger afin d’assurer la sécurité des sites miniers du groupe nucléaire Areva . C’était donc ça le but ? La portion congrue serait-elle le fameux peuple malien qu’il fallait à tout prix sauver des affreux islamistes-terroristes ?


Papa François « Mali » Hollande l’Africain, s’installe (enfin), et définitivement,  au pays. L’armée française  a fait depuis le début du week-end dernier, plus de 200 sorties avec près de 30 avions de combat dans la zone de Kidal. Selon les autorités militaires, il faut détruire toute la logistique des djihadistes, entre des dépôts de munition et de centres d’entraînement. La prochaine phase serait de les encercler et de demander leur reddition, eux, qui se seraient introduit dans des grottes et dans les montagnes alentours. Ne pouvant plus se rendre, ni au Niger ni au Burkina Faso, ni en Algérie, l’étau semble se resserrer et en matière de provisions, ils risquent de manquer de tout. La ville de Kidal elle-même est sous contrôle total des forces tchadiennes, seules autorisées à entrer dans la vile, les forces maliennes obligées de rester en dehors.

Au Niger, les localités d’Imouraren et d’Arlit (centre) ont vu s’installer les forces spéciales françaises. C’est dans ces zones que sévit Areva. Areva exploite de l’uranium depuis plus de 40 ans au Niger en reversant au Niger des miettes. La France toucherait plus de 90% des revenus alors que le Niger, pas même 10%. C’est une forme de patriotisme criminel. A partir du moment où, nous, ici en France avons de l’électricité, pas d’autres soucis. Si les groupes armés qui ont menacé de s’en prendre aux intérêts français agissent sur un site d’Areva, nous risquons de nous éclairer avec des lampes torches ou des lampes tempêtes. Quelle régression ! N’est-il pas ?

 

L’intervention française au mali a finalement donné à la France, une certaine latitude sur les ressources minières maliennes. Plus besoin de batailler ou d’attendre un quelconque appel d’offres. Depuis plusieurs années, la France remuait terre et ciel pour obtenir l’exploitation de quelques 5’000 tonnes de minerai qui se trouvent à Faléa, une commune de 21 villages et 17’000 habitants, située dans une région isolée à 350 kilomètres de Bamako. Un protocole d’accord aurait été signé pendant la visite de François « Mali » au pays entre les autorités maliennes et  l’entreprise française Foraco, qui cédera sa place à…Areva.

Les Maliens n’ont vu que du feu. Tout un peuple, plus de 15 millions d’âmes est convaincu que 5000 islamo-terroristes pouvaient ou allaient les mettre en joue ? Quelle ironie ! Aujourd’hui, comme par hasard, les Etats-Unis « offrent » leurs drones. Le Tchad a envoyé 1000 hommes sur place, après avoir reçu son chèque. Vous croyez que c’est le hasard ? Qui peut déployer autant de force et d’argent simplement pour aider les Africains ? Or, ces gens, pour mieux préparer leur aventure africaine, se sont appuyés sur les idiots utiles de l’Occident, ces soi-disant djihadistes, qui disaient lutter pour Allah et mourir pour lui. Ils ont multiplié les exactions pour le bonheur de l’Occident. Pourquoi fuient-ils donc maintenant ? Ils ont aussi peur de mourir ? Avis aux amateurs !

GUERRE AU MALI : Papa François « Mali » Hollande l’Africain s’installe définitivement au pays

http://allainjules.com/2013/02/04/guerre-au-mali-papa-francois-mali-hollande-lafricain-sinstalle-definitivement-au-pays/

 

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GUERRE AU MALI. Etats-Unis-France:
l’arnaque et la re-colonisation du Mali en riant

Publié le 4 février 2013

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François Hollande a reçu Joe Biden, vice-président américain, à l'Élysée. © SIPA

François Hollande a reçu Joe Biden, vice-président américain, à l’Élysée. © SIPA

 

Il ne vous a pas échappé que le Mali était, il n’y a pas un an, un modèle de démocratie en Afrique. Comment une démocratie digne de ce nom peut-elle s’effondrer avec une facilité aussi déconcertante ? Comment est-il possible d’entendre les gens dire aujourd’hui qu’il y a instabilité au mali depuis des lustres ? Si, si, j’ai entendu un éditocrate le dire en direct et personne ne l’a contredit. La rencontre à l’Elysée entre Joe Biden le vice président américain et  papa François « Mali » Hollande ont mis sur pied, la fin définitive de l’indépendance malienne.


Les amis du Mali, réunis à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 29 janvier dernier, avaient récolté la coquette somme de 455 millions de dollars. Un « big bazar » en promesse, puisque la France promettait, 47 millions, sans compter son intervention qui coûte très cher, l’UA, 50 millions, l’UE, 50 millions, Les Etats-Unis, 96 millions, le Japon, 120 millions, pour ne citer que ces derniers. Néanmoins, c’est 65 pays qui se sont mis d’accord pour la stabilité du Mali. Pourquoi les « grands » veulent contrôler cet argent qui peut pourtant largement soutenir les efforts mis par le Gouvernement d’ATT d’armer les militaires maliens ? Cherchez l’erreur !

Le vice-président américain, avec arrogance et sans langue de bois, a déclaré en conférence de presse commune avec François « Mali » Hollande à l’Elysée: « Nous sommes tombés d’accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l’autorité de l’ONU ». Tiens donc. La France peut aller faire la guerre au Mali, prenant sa décision que valide illico presto l’ONU, mais les Africains eux, ne peuvent visiblement pas apporter la paix au Mali, semble-t-il.

Poursuivant dans le mépris des Africains, il a poursuivi: C’est « une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix ». En conclusion, humiliation supplémentaire, l’armée malienne sera chez elle sans être chez elle. Elle ne pourra prendre aucune décision ou mener une quelconque opération. On sait ce qui se passe en RDC avec pourtant, un déploiement des soldats onusiens sur le terrain. Pourquoi dépenser des millions de dollars à envoyer des soldats onusiens, alors que cet argent, si ces gens aiment vraiment le Mali, démocratie exemplaire depuis des années, devrait servir à équiper son armée et ainsi assurer son indépendance et sa protection contre cette horde de barbares

GUERRE AU MALI. Etats-Unis-France: l’arnaque et la re-colonisation du Mali en riant

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A Bamako, la guéguérre entre bérets rouges et verts maliens | Légion étrangère | Scoop.it

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A Bamako, la guéguérre entre bérets rouges et verts maliens

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francafrique-cartes
http://www.fruits-rouges.org/?attachment_id=1110
Françafrique, encore,
mais désormais bombardée
Par Chantal Dupille (eva R-sistons)

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    Cocorico ! Accueil triomphal de François Hollande au Mali (mais seulement 1500 Maliens pour l'accueillir, où sont passés les autres ? Et pourquoi n'interviewe-t-on pas ceux qui désapprouvent l'ingérence française ?)

    Et la France, comme prévu, va rester "le temps qu'il faudra" sur place. D'abord avec les troupes (les bombardements sont quotidiens, et tant pis pour les civils et pour les exactions des soldats maliens), puis discrètement, l'essentiel étant de sécuriser la région pour Total et Areva, et pas de débarrasser le Mali des "terroristes" qu'on utilise d'ailleurs contre Bachar-el-Assad coupable de refuser d'offrir son pays à ceux qui l'attaquent (pour le compte de Tel-Aviv, de Washington, de Londres, accessoirement de la France).

    Quelle différence entre la Françafrique d'avant et celle d'aujourd'hui ? Elle n'est plus revendiquée comme telle, et elle est bombardée. Et elle est menée "contre le terrorisme", comme Bush lors de la guerre contre l'Irak. Eh oui, Sarkozy et Hollande ont remplacé Bush dans ses croisades "contre le terrorisme", "pour la démocratie", "pour le Bien", donc. Au détriment des Africains qui verront leur continent pillé par les multinationales, avec le soutien d'agents du FMI comme Ouatara, et de Présidents interimaires (comme au Mali) consolidés parce qu'au service des intérêts français. Et au détriment de la souveraineté des Etats, et de leur développement..

     Y'a bon la colonisation bombardée ?

     Pas vraiment.

    Mais puisque les médias le disent, tout est pour le mieux, en tous cas pour Hollande qui gagne 4 points dans les sondages.

     Jusqu'à quand ?

     Chantal Dupille http://chantaldupille.over-blog.com

 

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 01:13

 

  http://angely.over-blog.com/article-24692972.html

Voir mon dossier :

Les Poilus, dossier. Pas de commémoration de toutes les guerres ensemble !


Centenaire de la Grande Guerre 14-18 : la France ne sera pas au rendez-vous
3.01.2013, 14:28, heure de Moscou
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Centenaire de la Grande Guerre 14-18 : la France ne sera pas au rendez-vous

Le centenaire de la Première Guerre mondiale approche à grand pas et déjà les rumeurs les plus inquiétantes circulent notamment dans les milieux de la culture. Historiens et archivistes s’inquiètent déjà des bruits persistants qui évoquent le fait que la France va bâcler le centenaire de 14-18 pour des raisons politiques. Le fait qu’un gouvernement socialiste soit aux commandes semble ne pas arranger les choses d’un événement mémoriel dont la mort est déjà annoncée.

L’affaire a démarré ces dernières semaines par les remarques dans les coulisses de personnalités parmi les historiens et les chercheurs alors que nous entrons dans l’année 2013. Dans moins de deux ans commenceront les cérémonies du centenaire d’une guerre qui a marqué la France, peut-être plus qu’aucune autre nation, puisqu’elle eut à souffrir à la fois dans la chair de ses hommes, mais aussi par le fait que le conflit se déroula sur le front de l’Ouest sur son territoire, sans oublier la Belgique. Cette guerre par sa nature inhumaine, la première guerre industrielle totale, a non seulement marqué la France, mais elle la passionne. La mort des derniers poilus fut l’occasion de cérémonies émouvantes et les publications se sont multipliées ces dernières années.

En ces périodes de fête vous avez pu remarquer comment les librairies et autres rayonnages de grandes surfaces proposent immanquablement de magnifiques livres illustrés cette guerre. La Première Guerre mondiale, dénommée en France « Grande Guerre » est l’un des sujets historiques préférés des Français. Et pour cause ! Contrairement à celle de 39-45, cette guerre fut une « victoire » même si nous savons aujourd’hui à l’instar des remarques du maréchal Foch qui parlait d’un armistice de 20 années, que cette victoire fut payée chèrement, un prix exorbitant, et que la paix qui lui succéda fut sans doute l’une des plus mal pensée de toute l’histoire de l’humanité. Elle a marqué les Français également par le fait que les survivants se sont répandus dans les campagnes et les villes, ils ont raconté, ils ont écrit, ils ont ramené des souvenirs, quelques menus objets, de l’artisanat de tranchée etc.

Cette guerre et cela n’a pas été assez souligné, fut aussi la première guerre à être véritablement suivie par la photographie et le cinéma. Ce fut une guerre de l’image, tant par les affiches, que les clichés, les journaux et surtout les cartes postales. Elles font l’objet aujourd’hui, ainsi que les cartes photos ou les photographies, de collections onéreuses et très intéressantes, elles montrent surtout comment cette guerre fut l’objet d’une guerre des propagandes, un intense battage médiatique. Dans les familles françaises, dont la mienne, il n’est pas rare de trouver plus de vétérans de 14-18 que de 39-45. C’est pourquoi les traditions orales se sont souvent tournées plus vers la première que la seconde. Certes la Seconde Guerre mondiale a marqué, mais considérablement moins la conscience nationale et l’ensemble du pays.

Elle reste toutefois une guerre amère, même s’il y eut « victoire » : en témoignent les milliers de monuments aux morts et de stèles dans les églises et les cathédrales, mais aussi justement les mémoires, les livres et les témoignages. Aujourd’hui elle est décrite avec raison comme une guerre civile européenne, « le suicide de l’Europe », la fin des monarchies et comme une infâme et horrible boucherie où des millions d’hommes furent immolés. L’horreur racontée par Dorgelès ou Barbusse, mais aussi par le cinéma notamment ces dernières années à propos des fraternisations entre les combattants ou des films à grand public comme Un long dimanche de fiançailles montrent comment l’historiographie a évolué, comment les propagandes nationalistes sont retombées et comment l’histoire a été retravaillée.

Mais aujourd’hui c’est pour des raisons politiciennes et internationales que l’Etat français s’apprêterait à tronquer les cérémonies du centenaire de 14-18. Les premiers éléments indiquent que sous les pressions de franges politiques de gauche, mais aussi sous les pressions européennes et de l’Allemagne, la France au garde à vous collera sous un tapis les commémorations autant que faire se pourra. C’est déjà malheureusement le cas des cérémonies des différents bicentenaires de l’épopée napoléonienne, victime des lobbies en particulier de gauche et de diverses pressions qui a vu une France renier l’Empereur, ne pas participer aux cérémonies en 2005 et 2012 ni d’Austerlitz la géniale victoire de Napoléon, ni de La Moskova. Et cela sera certainement le cas de 2013, 2014 et 2015 pour les campagnes de Saxe, de France et de Belgique.

La réécriture et la manipulation de l’histoire par les politiciens fait rage en France, terrain d’une guerre souterraine où les médias jouent un important rôle, il s’agit en effet de gommer l’histoire nationale et ses gloires pour faire place à une atomisation historienne, une dissolution des événements historiques dans un tout, un creuset européen où il est question de casser les reins à toute forme de patriotisme, pour faire place à une société lessivée par de nouveaux standards où l’histoire doit se trouver comme dans les grandes années de la IIIème République une auxiliaire sans cesse malmenée et violée, mais confortablement organisée pour servir une idéologie dominante et lénifiante.

Pour toutes ses raisons, nous avons déjà assisté à des coups médiatiques que chaque président du passé s’est efforcé d’exploiter à fond, ce fut le bicentenaire de 1789 sous Mitterrand, les médailles pour les anciens des brigades internationales et les repentances de Chirac, la lettre de Guy Moquet pour Sarkozy et déjà en moins de six mois de nouvelles repentances au sujet de la Shoah et de l’Algérie pour Hollande. Toutes ses « cérémonies » médiatisées à outrance furent l’objet d’oublis mémoriels consentis et plus ou moins camouflés, à savoir les horreurs de la Révolution française, la guillotine et la guerre civile, la lâcheté des gouvernements français entre 1936 et 1938, la collaboration des communistes français avec les nazis jusqu’en 1941, sans parler de l’épineux problème de la Guerre d’Algérie : la guerre des mensonges et des cadavres que les deux camps se lancent à la figure !

S’il s’avère normal de revisiter l’histoire de la Première Guerre mondiale pour en offrir un tableau plus véritable et plus conforme à l’honnêteté intellectuelle, il est moins normal de transformer en silence un événement tel que ce centenaire qui revêtait une importance aussi grande que le bicentenaire de 1789 et qui suivra probablement ce dernier dans les impasses. Celles-ci sont dictées par le politiquement correct de toute une caste politicienne et nous assisterons donc probablement à une nouvelle mascarade qui sera concentrée sur le début de la guerre. Les cérémonies se dérouleront donc surtout en août 2014, pour ensuite verrouiller politiquement l’événement à des fins pendables. Les Français dans ces temps de crise auront sans doute autre chose à penser de toute façon. Quant à l’Europe elle se serait bien passée de ces dates historiques, l’Allemagne en particulier mais Paris est déjà prêt à l’escamotage final selon une formule bien rôdée.

 

http://french.ruvr.ru/2013_01_03/Centenaire-de-la-Grande-Guerre-14-18-la-France-ne-sera-pas-au-rendez-vous/

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 23:42
Réponse aux intellectuels français du café de Flore

Sujet: Troubles en Syrie (1251 article)

Alexandre Latsa, Rédaction en ligne
30.10.2012, 12:14, heure de Moscou
       

сирия алеппо танк

 
Photo : EPA

Dans une tribune publiée le lundi 22 octobre dans le journal Le Monde, des politiques et intellectuels français ont appelé ouvertement à une intervention militaire occidentale en Syrie, pour abattre le régime de Bashar-El-Assad. Le texte, signé par Jacques Bérès, Mario Bettati, André Glucksmann, Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy est l’aboutissement d’une pensée politique Occidentale, Americano-centrée, qui associe les notions de « droit d’ingérence » et « d’occident gendarme de la planète ». L’article arrondit des chiffres invérifiables. Bashar El Assad aurait fait assassiner 40.000 personnes (!), alors que ce chiffre est visiblement le total des morts, comprenant quand même les milliers de soldats Syriens et de civils assassinés par ceux que les auteurs de l’article osent qualifier « d’opposition Syrienne ». Il est sans doute inutile de revenir sur le parallèle grossier et irresponsable qui est fait entre la Syrie et la Libye, puisque désormais tout le monde sait que la Libye d’aujourd’hui ne mérite même plus le nom d’état, tellement elle est gangrenée par l’Islamisme radical, la violence et les volontés séparatistes. Il faut aussi noter, dans cet article, le ridicule parallèle historique fait entre la Russie de Vladimir Poutine qui soutient la Syrie et l’époque ou Mussolini et Hitler armaient les putschistes de Franco pendant la guerre d’Espagne. Mais les choses, observées depuis le café de Flore, paraissent simples : il faut que les puissances occidentales interviennent militairement.


Pour nos va-t-en guerre, « Le Conseil de sécurité de l'ONU étant paralysé par les vetos russe et chinois, n'importe quelle autre alliance est justifiée pour arrêter les rivières de sang qui coulent dans les villes syriennes (…) L'OTAN, l'UE, la France, les Etats-Unis devraient donc cesser de se dérober et enfin organiser une aide décisive à la Syrie démocratique ». Ceux qui s’opposent à une intervention militaire occidentale s’inquiètent eux du sort qui pourrait être réservé aux minorités chrétiennes, alaouites, druzes, ismaélites, turkmènes, arméniennes, après un changement de régime en Syrie, et des risques de déstabilisation pour les pays voisins, Turquie, Liban, Jordanie et Israël. Mais par ailleurs, le véto russo-chinois au conseil de sécurité de l’ONU est peut être bien un soulagement pour les puissances occidentales qui hésitent, face à la complexité de la situation dans la région. Est-ce qu’il s’agit du début d’un grand affrontement entre Islam chiite et Islam sunnite ? Quelles sont les rivalités entre l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Turquie ? Quel est le rôle exact du Qatar qui vient de briser l’isolement diplomatique du Hamas dans la bande de Gaza et surtout soutient l’internationale Djihadiste qui combat l’armée Syrienne ?


Ceux qui poussent à une intervention occidentale en Syrie se servent également de l’arme médiatique pour ranger le régime syrien dans « l’axe du mal ». Tout comme la Serbie en 1992, la Syrie est elle aussi victime d’une guerre de désinformation de très haute intensité et se retrouve menacée d’une agression militaire. Mais alors qu’Alep est présentée comme une ville en ruines et en sang par toute la presse occidentale (« des rivières de sang » disent nos va-t-en-guerre), un article récent explique qu’en fait la capitale économique du pays était largement aux mains du régime et que de nombreux quartiers de la ville n’étaient même pas touchés par les combats. Mieux encore, le reporter ébahi y constate que le marché fonctionne et que la liaison par bus avec Damas n’est pas coupée. Malgré toute la propagande déployée et l’offensive subventionnée de milliers de mercenaires islamistes, ni l’attaque de Damas ni la bataille d’Alep n’ont pourtant abouti a déstabiliser le régime Syrien.


La méthode il est vrai n’est pas nouvelle, la Yougoslavie en a fait les frais de 1992 à 1999, lorsqu’elle fut attaquée elle aussi par les mêmes puissances qui menacent la Syrie aujourd’hui. Après une campagne de désinformation médiatique exemplaire, les forces croates et bosniaques furent elles aussi épaulées par des Djihadistes Islamistes acheminés dans la région via le soutien logistique et politique du département d’état américain pour combattre l’armée serbe, il y a de cela déjà 20 ans!


Depuis le démantèlement de la Yougoslavie qui n’est toujours pas terminé (Kosovo), les interventions militaires de l’occident en Irak, en Afghanistan et en Lybie n’ont pas donné de résultats probants, c’est le moins qu’on puisse dire. Ces trois pays sont déstabilisés pour longtemps, et une intervention en Syrie pourrait être lourde de conséquences. Déstabiliser toute la région, détériorer les rapports entre les occidentaux d’une part, la Russie et la Chine d’autre part, et de plus enlever toute crédibilité au conseil de sécurité de l’ONU. Alors à quoi jouent nos apprentis sorciers dans les colonnes du journal Le Monde ? Ceux-ci s’étaient faits en 1992 les apôtres de l’impardonnable alliance entre les nationalistes croates, les mercenaires arabes et les intérêts américains dans la région. Nul surprise des lors de les retrouver aujourd’hui a appeler à la croisade en Syrie et à soutenir la diabolique et désormais cyclique alliance entre les puissances occidentales et les pétromonarchies Islamiques du golfe.


Il convient de tenter de comprendre l’objectif de ces opérations militaires contre la Serbie et la Syrie et celles-ci sont très claires. Ces deux pays ont un point commun essentiel: avoir refusé l’alignement géostratégique imposé par les Occidentaux, nouveaux gendarmes du monde, et être des alliés objectifs de la Russie. Les interventions contre la Serbie et la Syrie ont donc un objectif géopolitique clair: il s’agit d’annihiler la sphère d’influence de la Russie en détruisant un à un ses alliés les plus fiables, et les plus vulnérables. Nul doute que les prochaines étapes de ce remodelage géostratégique planifié viseront l’Iran, puis la Biélorussie, les deux derniers alliés clefs de la Russie. Et ensuite?

Quel que soit le résultat de l’élection américaine, qui pourrait voir l’arrivée à la maison blanche d’un candidat ayant déclaré que la Russie était l’ennemi puis l’adversaire principal de l’Amérique, une chose est certaine, le conflit Syrien semble parti pour s’intensifier et pour durer. (30 décembre 2012)

 

http://french.ruvr.ru/2012_10_30/92881154/

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Sur ce site
http://french.ruvr.ru

 

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башар асад интервью

 
Photo : EPA

Quelques 5 000 militaires du groupe islamiste libanais Hezbollah ont traversé la frontière syrienne afin de rejoindre l`armée du président Bachar Al-Assad et prendre part aux combats contre les rebelles à Damas, écrit le journal arabe Alwatan.

 

L'Iran avertit Israël des conséquences du bombardement de la Syrie

Сирия войска Сирии обстрел сирия обстрел

 
Photo : EPA

L'Iran a averti Israël des conséquences graves des possibles bombardements par ses forces aériennes sur des cibles à la frontière libano-syrienne incitant les Nations Unies à intervenir, rapporte la chaîne de télévision iranienne PressTV, citant une déclaration du vice-ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian.

Selon la chaîne, le vice-ministre « a souligné que l'attaque aura des conséquences graves pour le régime de Tel-Aviv ». Abdollahian a également conseillé l’Etat hébreux « de ne pas trop compter » sur les systèmes anti-missiles Patriot de l'OTAN, déployés dans la région. /L

 

Israël : les chasseurs entraînent un scénario syrien

Les écologistes demandent de faire les Pussy Riot
citoyennes d'honneur de Paris !
Publié le 4 janvier 2013.
Les membres du groupe punk russe "Pussy Riot" lors de leur procès à Moscou, le 17 aout 2012

Les membres du groupe punk russe "Pussy Riot" lors de leur procès à Moscou, le 17 aout 2012 Natalia Kolesnikova afp.com

POLITIQUE - Les parisiens verts ont proposer ce vendredi de distinguer les jeunes punks russes...

Les écologistes ont proposé vendredi que le prochain conseil de Paris élève les membres du groupe féministe russe Pussy Riot au rang de citoyennes d'honneur de la Ville de Paris, au moment où Vladimir Poutine accorde la citoyenneté russe à Gérard Depardieu.

«Les écologistes proposeront au conseil de Paris de février, par un nouveau voeu, d'élever les Pussy Riot au rang de citoyennes d'honneur de la Ville», annonce dans un communiqué le groupe EELV de la capitale. Pour le député EELV Denis Baupin, «les actions féministes et démocrates menées par les Pussy Riot en Russie doivent être encouragées et défendues par notre ville car elles sont conformes à nos choix politiques».

Le Conseil de Paris avait déjà adopté en septembre à l'unanimité, sur proposition des écologistes, un voeu de soutien aux Pussy Riot (..)

Avec AFP
http://www.20minutes.fr/politique/1073707-ecologistes-demandent-faire-pussy-riot-citoyennes-honneur-paris
Lino Oviedo Wiki : Lino César Oviedo Silva (23 septembre 1943) est un géneral et homme politique paraguayen qui a été chef des forces armées du Paraguay ...

Лино Овьедо кандидат президент парагвай смерть
Lino Oviedo
Photo : EPA

Le candidat à la présidence du Paraguay Lino Oviedo a péri ce dimanche dans un crash d'hélicoptère, selon les médias locaux.

L'hélicoptère dans lequel il revenait d'un meeting de campagne, s'est écrasé à environ 500 km de la ville d'Asuncion. Selon les sauveteurs, la catastrophe a également tué deux gardes du corps et un pilote d'hélicoptère.

Les élections générales auront lieu au Paraguay le 21 avril.

 

 


USA et Israël se sont presque mis d’accord sur le bombardement de l'Iran
 
9.10.2012, 20:46, heure de Moscou
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иран израиль сша израиль иран сша иран
 
© Collage : La Voix de la Russie

Les Etats-Unis et Israël envisagent la possibilité d’une frappe chirurgicale commune contre les installations nucléaires de l'Iran, précise un rapport sur la politique extérieure, préparé par David Rothkopf.

Rothkopf, ancien expert des relations internationales de l’administration de Clinton, se référant à une source confidentielle proche des négociations entre les Etats-Unis et Israël, a déclaré que cette frappe chirurgicale est actuellement considérée comme l'option la plus probable et la plus fiable contre l'Iran. Cette opération prendra plusieurs heures et sera soutenue par des drones des forces aériennes des deux pays.

L'attaque pourrait être effectuée dans le cadre d’une opération américano-israélienne conjointe, ou uniquement à l’aide des forces américaines. Le rapport souligne qu'Israël ne peut pas mener ces manœuvres uniquement par ses propres moyens. /L

 

Testament d'al-Assad : bombarder Israël et l'Egypte
Sujet: Troubles en Syrie (1251 article)
 
14.01.2013, 21:29, heure de Moscou
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башар асад интервью
 
Photо: EPA

Le président de Syrie Bachar al-Assad a tenu une réunion secrète avec ses généraux. Lors de la rencontre il a exposé des craintes pour sa vie et a ordonné aux généraux de porter une frappe de missiles massive contre Israël et l'Egypte s'il est tué. Des médias israéliens en font état se référant à des sources bien informées à Damas.

La Syrie est officiellement en état de guerre avec Israël et l'Egypte est tombé en défaveur vis-à-vis d'al-Assad parce que les Frères musulmans au pouvoir dans ce pays ont soutenu, dans le conflit syrien, des groupes rebelles et non pas le gouvernement en place. /L

 

L'Iran intercepte deux autres drones américains

Israël va détruire les missiles iraniens au sol
 
2.12.2012,
       
беспилотник израиль heron 1
 
Photo : EPA

Le journal britannique Sunday Times a publié un scénario d'une possible confrontation militaire entre l'Iran et Israël.


En cas d'une tentative de l'Iran de lancer un missile sur Israël, ce dernier serait susceptible de réaliser une frappe préventive contre le lanceur de missiles. Une source au sein de Tsahal a déclaré au Sunday Times : « Nous allons essayer de détruire les missiles au moment où leurs moteurs seront activés ».

Les missiles seront détruits par des drones Heron, déployés sur les bases en Azerbaïdjan. Ces drones sont équipés de missiles Hellfire américains. Le rayon de vol du Heron est de 7 400 kms et il peut se trouver en l'air pendant un maximum de 70 heures. Cela signifie qu'en utilisant des drones, Israël peut détruire le système de défense aérienne de l'Iran et mettre hors de service ses radars par des moyens de guerre électronique. /L

 

 

Les rebelles prennent le contrôle de l'aéroport international en Syrie
Sujet: Troubles en Syrie (1251 article)
 
2.02.2013, 14:52, heure de Moscou
       
сирия алеппо бои противостояние армия
 
Photo : EPA

Les rebelles syriens ont pris le contrôle d'un secteur clé de la ville d'Alep ce samedi, dans le nord du pays, après un combat avec les troupes gouvernementales, qui a duré 48 heures, selon les médias français.

Après la prise de cette zone de la ville, les rebelles ont coupé l'accès à l'aéroport international d'Alep, et à un aérodrome militaire pour l'armée.
Selon des témoins, des civils ont fui la région après l'arrivée des rebelles.




Centenaire de la Grande Guerre 14-18 : la France ne sera pas au rendez-vous
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"(..) La Syrie, forte de la lucidité de son peuple, de la puissance de son armée et de son attachement à la politique de la résistance, est capable de faire face aux défis actuels et à toute agression visant le peuple syrien et son rôle historique", a poursuivi Bachar al-Assad, lors d'un entretien avec Saïd Jalili, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien. (..)
http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20130203.OBS7587/assad-accuse-israel-de-vouloir-destabiliser-la-syrie.html#xtor=EPR-3-[Actu17h]-20130203
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Cheikh Imran Hosein:
«Les sionistes ne laisseront pas l’Algérie demeurer stable»

Mohamed El-Ghazi/ M. Aït Amara
Dimanche 3 Février 2013

Cheikh Imran Hosein: «Les sionistes ne laisseront pas l’Algérie demeurer stable»
Algeriepatriotique : Après le «printemps arabe», l’Algérie est désormais entourée par trois pays instables (la Tunisie, la Libye et – maintenant – le Mali). Est-ce une pure coïncidence ou pensez-vous, au contraire, que l’Algérie est une prochaine cible pour les sionistes ?

Il y a une autre raison derrière l’agression contre la Libye : le pétrole. Les sionistes ont voulu avoir le contrôle sur le pétrole libyen et, maintenant, ils ont obtenu ce contrôle de la même façon pratiquement qu’ils l’ont eu sur le pétrole saoudien. Ils ont voulu cela parce qu’un «océan de pétrole» était destiné à fonctionner pour les sionistes comme une «montagne d’or» pour soutenir le système monétaire basé sur le pétrodollar. Cette réalisation de la prophétie du prophète Mohamed (QSSL) relative à «la montagne d’or venant du fleuve de l’Euphrate» a eu lieu en 1973, lorsque Henry Kissinger avait convaincu le roi Fayçal de vendre le pétrole saoudien et arabe en dollar uniquement. Je projette d’écrire un livre incessamment sur ce sujet : Islam, pétrodollar et au-delà. L’Algérie, parmi tous les pays africains, a, j’en suis convaincu, de larges réserves de gaz. Et l’Algérie est actuellement un exportateur majeur de gaz naturel vers l’Europe, plus particulièrement la France. Conséquemment à vos réserves de gaz, mais aussi au fait qu’il existe une certaine stabilité en Algérie, il est très facile d’anticiper que les sionistes ne laisseront pas l’Algérie demeurer stable. Non. Ils vont échaffauder une stratégie pour un changement de régime de sorte qu’ils puissent contrôler les réserves de gaz. Il faut que nous avertissions que si les réserves de gaz sont aujourd’hui sous le contrôle des Algériens, cela pourrait changer demain, comme en Libye. Il y a un second problème, à savoir que l’Algérie est un pays très vaste ; c’est un pays immense et ceci requiert d’eux qu’ils conçoivent une stratégie pour morceler les grands pays musulmans en petits Etats. Ne soyez pas surpris quand l’Egypte se divisera en trois ou quatre petits pays ! Ne soyez pas surpris non plus quand le Pakistan subira le même sort ! Les petits Etats peuvent être contrôlés facilement par les puissances hégémoniques. Au Pakistan, bien sûr, la puissance hégémonique, c’est l’Inde. En Egypte, ce sera Israël ; le Qatar et l’Arabie Saoudite sont, bien évidemment, les alliés d’Israël. Je n’ai pas assez de connaissances sur l’Algérie, le Maroc et la Tunisie pour pouvoir cerner leur stratégie. Mais ce qui se passe au Mali actuellement apparaît comme étant suffisamment important pour s’y intéresser de très près. Je n’ai pas assez d’outils ici en Malaisie pour être capable d’analyser les événements qui se déroulent au Mali. Mais je suis certain que lorsque vos penseurs réaliseront qu’il existe un plan pour démembrer l’Algérie et prendre le contrôle de ses réserves de gaz, ils pourront alors étudier ce qui se passe au Mali sous un angle différent.

Dans les années 1990, l’Algérie était la cible des mouvements salafistes et le terrorisme islamiste, soutenus et financés par les monarchies du Golfe. Selon vous, était-ce une sorte de «laboratoire» dans la perspective d’une action de déstabilisation future de l’ensemble des pays arabes ?

Ce qui s’est passé en Algérie dans les années 1990 s’est répété en Egypte l’année dernière. Quand un peuple a suffisamment souffert – dans le cas de l’Algérie, il y a eu un colonialisme français brutal auquel les Algériens fiers ont résisté. Alors, comme ils ont vécu autant de souffrance, ils avaient nourri un espoir au fond de leur cœur de retourner à leurs sources. Ahmed Ben Bella a émergé dans les années 1960 en tant que leader très populaire. J’étais jeune à cette époque-là. Ahmed Ben Bella a «pris d’assaut» toute l’Afrique du Nord tellement il était connu. Puis vint Houari Boumediene. Mais ce leadership était similaire à celui de Djamel Abdennasser en Egypte ; il n’avait pas atteint le cœur du peuple, pénétré les cœurs des citoyens. Pour que cela puisse se réaliser, il faut toucher le monde du Sacré. Mais cela ne peut pas se faire avec une idéologie séculière. L’Afrique du Nord est essentiellement spirituelle. Une version salafiste de l’islam ne peut pas gagner les cœurs parce que les Nord-Africains sont très spirituels. C’est une partie de l’Afrique. Je pense que l’Algérie et le Maroc n’ont pas acquis leur spiritualité du monde arabe mais de l’Afrique. Et l’Africain a ses racines dans la spiritualité. L’Indien et le Perse, en Iran, ont le pouvoir intellectuel. De bons penseurs sont originaires d’Inde et d’Iran. Mais l’Afrique a de belles racines de spiritualité lesquelles ont été retenues en Afrique du Nord en tant qu’islam. Donc, Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene n’ont pas réussi à pénétrer au fond du cœur du peuple, à le satisfaire, parce qu’ils avaient besoin de toucher le monde du Sacré pour ce faire. Les salafistes ont, eux aussi, échoué, tant vous avez besoin d’une articulation de l’islam qui soit intensément spirituelle, qui soit dynamique, qui soit courageuse dans son opposition à l’injustice et à l’oppression dans le monde. Parce que vous avez cette qualité de leadership en Algérie, vous êtes capables d’avoir un rôle déterminant dans les affaires arabes. Beaucoup de personnes m’ont demandé – on me pose constamment cette question : «Quelle est la place de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie dans âkhirou a’zamân (l’eschatologie) ?» Vous seriez surpris de voir le nombre de courriels qui me parviennent. J’espère que votre journal leur fournira cette réponse. L’Algérie, le Maroc, la Tunisie et la Libye – avant l’insurrection – ont un rôle à jouer et qui les attend. Vous devez vous efforcer d’articuler un islam qui soit intensément spirituel et qui puisse atteindre les sentiments les plus profonds des gens ; ce devra être un islam qui sortira tout ce qui est noble de leur être et qui sera, dès lors, intensément attrayant. L’articulation de l’islam par les Frères musulmans n’est pas du tout attirante. Vous ne pouvez pas appliquer la charia dans l’Egypte d’aujourd’hui par le bâton. Ce qu’il faudrait plutôt, c’est appliquer la charia de sorte à montrer sa supériorité sur toutes les (religions) rivales pour que les gens soient naturellement attirés vers elle (la charia). C’est cela le rôle qui est dévolu à l’Algérie, parce que les Algériens ont ce courage. Tout ce dont vous avez besoin, ce sont des érudits qui seront capables de mettre en avant cette vision de l’islam qui ne peut pas tolérer l’injustice et l’oppression, et qui voit avec les deux yeux. Ad-Dajjâl ne voit que d’un seul œil. Il est borgne ; ce qui signifie qu’il est intérieurement aveugle. C’est le cas des Frères musulmans aujourd’hui. Je suis désolé, mais c’est la vérité ! Si vous pouvez développer cette science en Algérie, laquelle associe les savoirs externe et interne, alors, vous produirez un peuple qui marchera sur les pas de Khidr (QSSL). C’est cela le rôle qui vous attend en Algérie.

A suivre
http://www.algeriepatriotique.com/article/cheikh-imran-hosein-algeriepatriotique-les-sionistes-ne-laisseront-pas-l-algerie-demeurer-st http://www.algeriepatriotique.com/article/cheikh-imran-hosein-algeriepatriotique-les-sionistes-ne-laisseront-pas-l-algerie-demeurer-st
http://www.alterinfo.net/Cheikh-Imran-Hosein-Les-sionistes-ne-laisseront-pas-l-Algerie-demeurer-stable_a86405.html
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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 02:57
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Le 2 février a eu lieu la commémoration de la bataille de Stalingrand. Tranche d'Histoire ...


D'authentiques résistants, on en trouve en Russie qui a vaincu Napoléon et Hitler. Oui, elle seule ! Les Etats-Unis ont provoqué, avec des familles comme celle de Bush, la guerre de 40 pour prospérer sur les ruines de l'Europe et ensuite la soumettre, et leurs 330.000 morts pour soi-disant sauver (à la fin, comme les "Carabiniers d'Offenbach") l'Europe, sont une "imposture" (chantée par les Médias atlantistes) à côté des + de 20.000.000 de morts russes pour nous délivrer de l'hitlérisme ! Je n'ose pas dire du nazisme, car le nazisme prospère dans l'Europe totalitaire, aujourd'hui, Europe tremplin de la dictature du Nouvel Ordre Mondial sur les peuples. (eva R-sistons)

La bureaucratie

 

 


  1. Commémorations du 70e anniversaire de la bataille de Stalingrad en Russie et la CEI
    Voix de la Russie ‎- il y a 2 heures
    Le 2 février marque en Russie une date historique à savoir le 70e anniversaire de la défaite des troupes nazies dans la bataille de Stalingrad.

 

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монумент Родина-мать зовет! Мамаев курган Волгоград

 

 

Stalingrad: couper court à toute tentative de ternir la mémoire (Poutine)

Stalingrad: couper court à toute tentative de ternir la mémoire (Poutine)

© RIA Novosti. Emmanuil Evzerikhin
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Stalingrad
12:17 08/11/2011
Par Elena Kossova et Igor Belogourov, Ria Novosti

Au printemps 1943, il régnait une puanteur insupportable à Stalingrad. Les rues de la ville étaient envahies par les cadavres. Par la suite il s’est avéré que 150.000 dépouilles humaines et 16.000 animaux morts n'avaient pas été enlevés. La situation sanitaire dans la ville était terrifiante et dangereuse. Mais ceux qui ont traversé l’enfer de Stalingrad ne remarquaient ni l’odeur nauséabonde, ni les ruines autour. Ils étaient simplement heureux d’être en vie.

 


La maison du sergent Pavlov, le premier bâtiment restauré

Les personnes habituées à vivre dans les caves, les abris, les gourbis et les tramways touchés par des bombes construisaient des habitations de fortune et s’efforçaient de réparer les logements par leurs propres moyens. La défense de Stalingrad a duré six mois. Durant cette période, 91% du parc de logements de la ville ont été détruits. Mais les gens tenaient à leur foyer natal. Une femme ordinaire, Alexandra Tcherkassova, a créé un mouvement à Stalingrad. Avant la guerre elle travaillait dans un combinat de boucherie, pendant la guerre elle évacuait les blessés du champ de bataille, et après la guerre elle a dirigé une équipe de nettoyeurs. Avec ses amies, Alexandra Tcherkassova a organisé la restauration bénévole de Stalingrad. La maison du sergent Pavlov a été le premier bâtiment reconstruit par l’équipe de Tcherkassova. Les femmes ont réalisé les travaux en 58 jours, soit la durée de la défense de la célèbre maison-forteresse.

L'asphalte fondait, les vêtements brûlaient pendant les bombardements

Le 23 août 1942, à 16h18 les troupes allemandes ont lancé une puissante attaque aérienne contre Stalingrad. Les avions de la Luftwaffe larguaient des bombes de démolition d’une tonne pour raser la ville. Les cratères laissés par de telles bombes sont de la taille d’un immeuble de deux étages. Rien que la première semaine des bombardements, 12.500 bombes de ce type ont été lâchées sur Stalingrad.

"Toute la ville était en feu, le sifflement des bombes déchirait l'ouïe. On se protégeait les oreilles avec les mains pour empêcher les tympans d’exploser", se souvient Vera Tiougaïeva, habitante de Volgograd (ex-Stalingrad). Elle avait cinq ans lorsque les bombardements ont commencé. Un obus est tombé sur sa maison et sa famille a été installée dans une école de la ville avec d’autres foyers restés sans toit. Le père de Vera Tiougaïeva travaillait à l’usine de tracteurs, où pendant la guerre les chars étaient fabriqués et réparés. L’usine avec ses ouvriers et leurs familles devait être évacuée à Barnaoul, dans l'Altaï.

Les enfants de Stalingrad


"Un véhicule nous a amenés sur la rive de la Volga, où un ferry nous attendait pour nous transporter de l’autre côté, raconte Vera Tiougaïeva. Il y a avait une grande bousculade pour monter à bord du premier ferry, les gens se marchaient les uns sur les autres. Nous ne sommes pas montés. Le ferry a atteint le milieu du fleuve où il a été touché par un obus et a coulé corps et biens."

Ils ont été transportés sur la rive gauche de la Volga sur un second ferry. Après le débarquement, une autre bombe a explosé sur la rive. Vera et sa sœur ont été recouvertes de sable. La mère a longtemps cherché ses filles en creusant chaque tas de sable avec ses mains. Elle a retrouvé ses enfants alors qu’ils commençaient à suffoquer. La famille de Vera Tiougaïeva a eu une chance incroyable: elle a été évacuée et tout le monde a survécu.

La guerre n’a pas d’âge
Tous les habitants de Stalingrad, y compris les enfants et les vieillards, ont dû endurer la faim, le froid et la perte des proches. Pendant la défense de la ville, l’enfance de centaines de milliers d’enfants et d’adolescents de Stalingrad a été bouleversée. Ils participaient aux combats et accomplissaient des missions de reconnaissance.

En 1942, Nikolaï Orlov avait à peine 16 ans lorsqu’on lui a décerné l’Ordre de la Guerre patriotique et la médaille du Courage. Les médailles ont été remises par le chef de la 62e Armée Vassili Tchouïkov. Ce dernier a également ordonné de remettre à Nikolaï Orlov une vareuse en gabardine, dont il ne s'est pas séparé pendant de nombreuses années.

Seconde guerre mondiale: les souvenirs d'un éclaireur russe


Nikolaï a fait partie des adolescents qui étaient formés pour les missions de reconnaissance par les unités opérationnelles du Commissariat du peuple aux Affaires intérieures (NKVD). Les enfants connaissaient bien la ville et ont été utilisés en tant qu’éclaireurs. Ils recueillaient des informations sur les lieux de concentration des Allemands et de matériel militaire de l’ennemi. Pendant la guerre Nikolaï Orlov a franchi la ligne du front et rapporté des informations importantes à 71 reprises. Aujourd’hui, Nikolaï Orlov a pratiquement 85 ans. Il se souvient très bien de sa première mission de reconnaissance au-delà des lignes ennemies, probablement car elle pouvait également être la dernière.

Un aérodrome camouflé se trouvait à 80 kilomètres de Stalingrad, près du village de Marinovka, dans les arrières des Allemands. Il permettait à l’aviation allemande de bombarder les traversées et de miner la Volga. L’armée allemande acheminait à Marinovka les gens qui étaient ensuite envoyés pour travailler en Allemagne. Se trouvant parmi ces gens Nikolaï Orlov a réussi à atteindre le village. Puis, il s’est discrètement détaché des autres pour se rapprocher de très près de l’aérodrome qui était particulièrement protégé sur tout son périmètre. Avant d’atteindre l’aérodrome, l’adolescent a vu une vieille femme. Elle somnolait et des chèvres broutaient l’herbe autour d’elle. Nikolaï Orlov les a emmenées avec lui.

"Je me suis dit que si cela tournait mal, je pourrais me faire passer pour un berger, se souvient le colonel à la retraite Nikolaï Orlov. Et les Allemands ne m’ont vu que lorsque je m’étais approché de l’aéroport et réussi à compter tous les avions. Ils avaient un traducteur d’origine ukrainienne." Nikolaï a raconté aux Allemands qu’il faisait paître les chèvres à proximité et qu’il s’était endormi. Les chèvres sont donc parties en direction de l’aérodrome et il a dû aller les récupérer.

"L’officier allemand commençait à me croire, je le voyais sur son visage, peut-être qu’il avait lui-même des enfants, mais le traducteur s'acharnait et s'efforçait de convaincre l’officier de ne pas me relâcher. Je ne sais pas comment cela se serait terminé si la vieille femme à qui appartenaient les chèvres ne s’était pas réveillée", raconte Nikolaï Orlov.

Elle est arrivée en courant vers l’adolescent en criant: "Andouille, combien de fois je t’ai dit de ne pas t’éloigner." Pour être plus convaincante, elle a frappé Nikolaï sur le dos avec un fouet. Les Allemands ont cru à l’histoire du berger et ont relâché le jeune agent de reconnaissance. Le soir même l’aéroport a été détruit par l’armée soviétique. Nikolaï Orlov n’a jamais plus revu la vieille femme qui lui a sauvé la vie. Lorsque la bataille de Stalingrad s’est terminée, Nikolaï Orlov n’avait pas encore 17 ans, et Tatiana Tchetviarekova avait à peine 3 ans.

La famine après la guerre
Tatiana se souvient très bien des années d’après-guerre. Elles l’ont marquée par la sensation constante de la faim. La mère de Tatiana conservait un coupon de tissu offert par son mari parti au front. Il est décédé en 1942, mais elle a continué à garder ce tissu en pensant que la lettre annonçant sa mort était une erreur, ce qui se produisait parfois pendant la guerre. Elle voulait en faire une robe pour accueillir son époux après la guerre. Mais un jour, avant l’anniversaire de sa fille, elle a tout de même décidé de vendre ce coupon et a acheté un kilo de pains d’épice.

Stalingrad: les années de famine


"J’ai repoussé le sachet en disant que je voulais du pain. A l’époque, le pain était un vrai régal pour moi", raconte Tatiana Tchetviarekova de Volgograd. Pendant les premières années d’après-guerre les Allemands prisonniers rêvaient également de pain. Ils restauraient la ville avec les habitants.

Aujourd’hui, Tatiana Tchetviarekova habite 6 rue Sovetskaïa, dans une maison qui a été reconstruite pratiquement ex nihilo par les Allemands. Etant enfant, elle passait très souvent devant cet immeuble avec des enfants du voisinage. Le bâtiment se trouvait derrière une grande palissade, mais il y avait des trous. A chaque fois que les enfants passaient devant la clôture, les Allemands prisonniers criaient à travers la palissade: "Les enfants, du pain, du pain!" Et les enfants passaient dans ces trous du pain pris en douce à l'insu des adultes.

Après la bataille, le quartier central comptait 7 habitants

"En 1985, à l’ouverture de l’exposition La Bataille de Stalingrad, le thème "la population civile pendant la bataille de Stalingrad" était absent, déclare Tatiana Prikaztchikova du musée de la bataille de Stalingrad. Je me souviens que pendant une visite guidée en 1990, un jeune employé a commencé à raconter aux visiteurs que les autorités de la ville empêchaient les gens de partir. Après la visite guidée, il a été prié de démissionner."

Et seulement en 1993, lorsque l’association des Enfants de Stalingrad a été créée, le thème de la population civile a commencé à être discuté lors des réunions et autres activités consacrées à la défense de la ville. Les enfants de Stalingrad se sont mis à apporter au musée des affaires personnelles de l’époque, et ces objets ont été ensuite le thème d'une exposition.

"Aujourd’hui, lorsque je guide les groupes de visiteurs, je parle désormais de ces horribles chiffres. En 1941, la ville comptait 525.000 habitants. Et le 4 février 1943, c’est-à-dire deux jours après la fin de la bataille, ce chiffre était de près de 23.000. Seulement 7 personnes vivaient dans le quartier central Stalinski à l’époque!", a déclaré Tatiana Prikaztchikova.

 

http://fr.rian.ru/discussion/20111108/191875834.html

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 03:27
Mali: Michel Collon répond aux internautes

 

 

 

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Guerre au Mali: De la dissymétrie française à la colère malienne qui gronde

Publié le 31 janvier 2013

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Dioncounda Traoré

Dioncounda Traoré

 

Un nœud coulant est entrain d’être mis au cou des Maliens. Sans être devin, ici, nous l’avions prévu. En effet, on a appris hier, que, les troupes françaises seraient bloquées à l’aéroport de Kidal suite à une tempête de sable. Or, dans cette zone, l’influence des groupuscules comme Ançar Dine ou le MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad) est forte. Le dernier, qui aurait repris le contrôle de la ville  après le départ des islamistes a exigé qu’aucun soldat malien n’entre dans la ville. Contre toute attente, la France oblige donc, au grand dam des Maliens, le Gouvernement intérimaire à la négociation avec les autonomistes touaregs du MNLA. 


Malheureusement pour la majorité des Maliens, eux qui voulaient par tous les moyens criminaliser les Touareg, ces gens privés de tout depuis 1958, sont finalement prisonniers de l’intervention française. Nous sommes désolés de les avoir traité de cons, hier, mais c’était suite à tous les quolibets dont nous avons été victimes sur des forums maliens. Aujourd’hui, avant même que les choses ne soient au beau fixe, les exigences françaises commencent déjà à agacer les Maliens. Comment pouvaient-ils penser un seul instant que c’était pour lutter contre le terrorisme que la France débarquait au Mali ? Certains ont cru que nous étions incohérents comme les autorités françaises qui disent combattre le terrorisme au Mali, et le soutiennent en Syrie, en nous accusant de soutenir les djihadistes maliens ou étrangers, peu importe. La France a maintenant sécurisé la route de l’uranium venu du Niger, et ménage les Touareg. Dans un article précédent, nous disions ceci:

Les Maliens savent-ils que le rêve secret de la France réside dans l’espoir d’obtenir des autorités maliennes… illégitimes, la base de Tessalit dans l’Azawad, hautement stratégique au plan économique et militaire ?

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, avant qu’il ne soit obligé dans bientôt de signer soit l’autonomie de l’Azawad soit son indépendance, puisque l’intervention française lui pend au cou, fait semblant. Il a rejeté toute discussion avec les djihadistes liés à Ançar Dine mais se dit prêt à négocier avec les Touareg du MNLA. Ah, et pourtant, ces derniers se sont alliés avec les groupes terroristes pour prendre le Nord-Mali. Dans un entretien avec la chaîne France 24, il a déclaré:

  »Le seul groupe avec lequel nous pouvons envisager des négociations susceptibles d’aboutir, c’est le MNLA, à condition qu’il renonce à toutes ses prétentions territoriales et qu’il accepte de s’intégrer au Mali définitivement et qu’ensemble, nous cherchions la solution dans la démocratie, dans la décentralisation et dans le développement »

La dissymétrie française n’est pas anodine. Elle s’est toujours comportée de la sorte, d’où l’importance de connaître l’histoire. Et dire que, récemment, un journaliste malien lors d’un débat à la radio m’avait rétorqué que l’Azawad n’existe pas. Derrière le discours du retour de la France, se cache en réalité, un accord avec les Touareg qui vivent dans la zone inexplorée et plus riche du Mali. En espérant que certains, qui ne sont pas dépourvus d’honnêteté intellectuelle viendront nous dire: « Vous aviez raison! » Comme en Libye, attendons la suite.

 

http://allainjules.com/2013/01/31/guerre-au-mali-de-la-dissymetrie-francaise-a-la-colere-malienne-qui-gronde/

 

SYRIE. Raid israélien : Et si Benyamin Netanyahu avait définitivement renforcé Bachar al-Assad ?

Publié le 1 février 2013

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obama netanAvec son raid israélien en Syrie, le Premier ministre Benyamin Netanyahu, au-delà de la provocation belliciste qui est sa marque de fabrique, vient-il définitivement d’écrabouiller la propagande occidentale sur la Syrie ? Cette interrogation survient après qu’un ami -il se reconnaîtra-, m’ait interpellé sur Facebook. Il s’agissait de comprendre comment était-il possible aux avions israéliens de pouvoir violer ainsi le territoire syrien alors qu’il est dit que la DCA syrienne est dotée de radars russes très sophistiqués, et aussi la réelle influence chinoise. Alors, ces deux pays n’ont-il que leur veto onusien pour vraiment peser sur le plan international ?  


Dans un premier temps, il faut voir qu’il s’agit d’un cri d’alarme israélien, tenté de ramener sur lui l’intérêt américain qui s’amenuise. On peut aussi interpréter cette attaque terroriste par l’affaiblissement de Benyamin Netanyahu, sorti très affaibli des dernières élections législatives israéliennes. La crise économique, les problèmes sociaux avec la discrimination sur les femmes falashas (contraception forcée), le document  explosif onusien, qui peut valoir un recours devant la Cour pénale internationale (CPI), attestant que les Palestiniens sont victimes d’un viol manifeste du droit sur leur terre etc…

Comment comprendre que cette attaque est intervenue au moment même où le général Avi Kochavi, chef du renseignement militaire israélien se trouvait aux Etats-unis ? Selon nos informations par ailleurs, le silence américain et/ou accord tacite est un indicateur. Ce dernier indique simplement que, au-delà du laisser-faire, l’administration Obama qui craint comme la peste les wahhabo-salafo-terroristes, a fait semblant de dénoncer le régime syrien qui transférerait des armes vers le mouvement chiite libanais, le Hezbollah, au Liban.

Le journal britannique, « The Guardian » avait annoncé la présence d’experts russes, en Syrie, pour renforcer et mettre à jour le système de défense anti-missiles syrien. On parlait alors de radars M2, de missiles Pantsir-S1″, et même de missiles derniers cris russes, le fameux S-300. Aucun avion ne peut échapper à ce dernier. Beaucoup d’observateurs se sont interrogés et ont fait ces spéculations après qu’un appareil turque fut abattu par la DCA syrienne. « L’avion a été abattu dans l’espace aérien syrien. La DCA de ce pays est très efficace. (…) En prenant la décision d’ouvrir le feu, les unités d’artillerie syriennes ont qualifié ce chasseur de cible hostile pénétrée dans leur espace aérien », avait estimé le directeur du Centre d’analyse du commerce mondial d’armes, le russe Igor Korotchenko.

D’où la question: « Et si Benyamin Netanyahu avait définitivement renforcé Bachar al-Assad ? ». Parce que, les choses sont claires. Cette attaque sur ce centre de recherche scientifique et non « centre militaire » comme la presse désinforme, a poussé les Syriens à être encore plus solidaires envers Bachar al-Assad et leur armée qui lutte contre la vermine salafiste. Peut-on dire que l’aviation israélienne est la plus performante du monde ? Les médias « mainstream » qui souhaitent que les terroristes syriens soient armés, ont-ils gonflé la puissance de l’armée syrienne pour favoriser une attaque de l’OTAN ?

Des questions qui restent sans réponse mais, une chose au moins est sûre, Bachar al-Assad est entrain peu à peu de gagner la guerre contre le terrorisme. De la France aux Etats-Unis en passant même par la Turquie, tête de pont de l’entrée des terroristes en Syrie, le blues gagne. Malgré l’argent de l’Arabie saoudite et du Qatar, rien n’y fait. D’ailleurs, pour faire réagir les puissances occidentales, le petit pays de chameliers et buveurs de thé infecte, terroriste surtout et vivant dans des huttes minables il y a 50 ans, le Qatar pour ne pas le nommer, veut mener une attaque chimico-terroriste en Syrie. Pour ce faire, il a récupéré les armes chimiques libyennes avec lesquels il va attaquer la Syrie et faire incriminer le Régime de Bachar al-Assad…

 

http://allainjules.com/2013/02/01/syrie-raid-israelien-et-si-benyamin-netanyahu-avait-definitivement-renforce-bachar-al-assad/

 

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Syrie: Vers la fin de la guerre

contre le terrorisme en Syrie ?

 

by Allain Jules

L'armée syrienne est entrain d'arriver peu à peu à bout des terroristes. Il n'y a pas de surprise, dans les médias mainstream, vous pouvez constater que la Syrie disparaît des unes. Que voulez-vous, leurs poulains sont à la ramasse en ce moment. Donc, pas beaucoup de choses à se mettre sous la dent ce soir.

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Frappe israélienne en Syrie

Israël a mené un raid aérien dans la nuit de mardi à mercredi contre un convoi transportant des armes de Syrie vers le Liban. De source libanaise, les frappes auraient eu lieu du côté syrien de la frontière. Dès mardi, le Liban avait fait état d’un survol intensif de son territoire par l’aviation israélienne.

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Vidéo ici

http://oumma.com/15651/frappe-israelienne-syrie?utm_source=Oumma+Media&utm_campaign=077d9a14cb-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email

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Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité
Nouveaux gisements pétrogaziers en Méditerranée, sources de rivalité

La découverte de nouveaux gisements de pétrole et de gaz sur le plateau continental de la Grèce et de Chypre signifie non seulement l'apparition de nouveaux acteurs sur le marché énergétique européen mais pourrait également provoquer un conflit dans la région – tous les pays voisins ont revendiqué les gisements du sud de la Méditerranée, à l'exception de la Syrie occupée par ses propres problèmes.
La Turquie exige de Chypre qu’elle suspende l'exploitation de ces ressources gazières ou donne aux Chypriotes turcs la possibilité d'y participer. Elle met en garde la Grèce contre les tentatives de définir unilatéralement les frontières de la zone économique exclusive et parle de "territoires litigieux". La Grèce pourrait entrer en conflit avec l'Albanie pour les gisements de la mer Ionienne. Les Etats-Unis et l'UE cherchent, pour leur part, à empêcher le renforcement de l'influence de la Russie dans la région.

Le nœud chypriote
Le gisement de gaz Aphrodite, sur le plateau de Chypre, est le plus grand découvert ces dix dernières années. A l’automne 2012, Chypre annonçait que les réserves découvertes s'élevaient à 1 700 milliards de mètres cubes de gaz et étaient estimées à 2 000 milliards d'euros mais en janvier 2013, l'ambassadeur de Chypre en Grèce a donné des estimations deux fois plus élevées – 3 400 milliards de mètres cubes de gaz et 235 millions de tonnes de pétrole. Seules les réserves du secteur №12 (entre 230 et 240 milliards de mètres cubes) suffiraient pour assurer les besoins de Chypre pour les 300 prochaines années.
L'exploitation de ce champ pourrait régler les problèmes financiers de Chypre mais le pays risque également une "colonisation économique". Près de 30 compagnies de 15 pays ont déjà répondu à l'appel d'offres pour le forage d'exploration - et la course promet d'être serrée.
Après le début des travaux sur le plateau, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré qu'Ankara et la République turque de Chypre du Nord (RTCN), non reconnue par la communauté internationale, commenceraient d’exploiter le pétrole et le gaz dans la "zone économique exclusive de Chypre du Nord". Quant aux Etats-Unis, la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland a déclaré que les USA soutenaient le droit de Chypre d'exploiter les ressources énergétiques sur son plateau, mais Washington espère que "toutes ses ressources seront équitablement réparties entre les deux communautés (grecque et turque, ndlr)".
En août 2012, l'Egypte a également revendiqué une partie de l'Aphrodite chypriote et du gisement voisin – le Léviathan israélien. Les accords israélo-chypriotes sur les frontières des eaux économiques exclusives des deux pays et sur la coopération pour l'exploration géologique dans ces eaux portent atteinte aux intérêts égyptiens, a déclaré la commission du parlement égyptien pour la sécurité nationale.
Le Liban prétend également au gaz de Léviathan israélien – cette question est à l'étude à l'Onu. Pour l'instant, il n'y a aucun problème avec Chypre: les 9 et 10 janvier 2013, les présidents chypriote et libanais, Dimitris Christofias et Michel Sleiman, ont convenu de coopérer pour l'exploitation des richesses naturelles.
Israël a également l'intention de collaborer avec Nicosie et Athènes, sans qui il développerait difficilement ses gisements de gaz. Cette découverte a permis d'améliorer les relations autrefois tendues entre la Grèce et Israël – en 2010, ils se sont entendus pour coopérer dans les domaines économique et militaire. Israël a étudié la possibilité de louer une île grecque pour déployer une base militaire et la Grèce a négocié son intégration au projet d'exploitation de Léviathan et d'acheminement du gaz en Europe.
Chypre, la Grèce et Israël ont déjà annoncé leur volonté de regrouper les ressources énergétiques – pendant les trois prochains mois ils ont l'intention de lancer le projet EuroAsia Interconnector, qui réunira les réseaux électriques des trois pays grâce à un câble sous-marin.

La Grèce saisit l'Onu
La Grèce pourrait devenir le 15ème plus grand détenteur de ressources de gaz naturel au monde. Selon les autorités, les gisements de gaz découverts sur le plateau du sud de la Crète permettront d'apporter à l'économie 427 milliards d'euros et régleront tous les problèmes énergétiques et financiers du pays. La Grèce est aussi à la recherche de gisements de pétrole dans les mers Ionienne et Egée, dont les ressources pourraient être également importantes.
Selon les journalistes du pays, la Grèce compte définir les frontières du plateau à l'Onu début 2013. Le quotidien Vima a déclaré le 7 janvier que le département hydrographique de la marine grecque avait déjà déterminé les coordonnées et que le gouvernement donnait son feu vert au transfert de la demande à la commission de l'Onu pour le droit de la mer, afin de valider les frontières du plateau continental.
Ankara avait mis en garde la Grèce contre des mesures unilatérales. Le ministre turc de l'Energie Taner Yildiz a parlé de "territoires litigieux" et a appelé la Grèce à ne pas faire de travaux en mer Egée sans avoir consulté Ankara. La délimitation du plateau complique les relations de la Grèce avec certains autres pays comme la Libye. Des zones de 200 miles des deux pays se superposent et il est nécessaire de convenir les limites de la zone économique exclusive. Les discussions d'experts ont commencé avec la Libye en 2007 mais après le renversement de Mouammar Kadhafi, la situation a changé. Lors d'une récente visite du ministre grec des Affaires étrangères à Tripoli, les nouvelles autorités ont déclaré que le problème des zones maritimes n'était pas bilatéral et qu'il fallait organiser des négociations avec tous les pays frontaliers.

Les partisans et les opposants
La Grèce est à la recherche de partisans, avant tout du côté de l'Allemagne, de la France, et d'autres alliés de l'Otan. Athènes estime que la Russie soutiendra la Grèce dans son litige avec la Turquie et les Etats-Unis ne devraient pas non plus s'y opposer, pensent les observateurs grecs.
Le ministre grec de la Défense a déclaré que l'heure était venue de se débarrasser de l'antiaméricanisme traditionnel. Dans un article publié par la presse occidentale, l'ex-premier ministre grec Georges Papandreou a suggéré aux Etats-Unis de former un nouveau "plan Marshall vert" pour la Méditerranée – une région "cruciale pour la sécurité internationale des USA".
Selon Papandreou, le projet européen est aujourd'hui menacé, la situation nécessite le retour du leadership américain et ce sont les USA qui doivent lancer une "large initiative énergétique, diplomatique et pacifique qui unirait le Proche-Orient, la Méditerranée et l'Europe grâce à la coopération énergétique".
Par ailleurs, les Etats-Unis et les pays européens cherchent à affaiblir l'influence de la Russie dans la région. Le 8 janvier, à la question de savoir ce qu'elle pensait de la vente de la compagnie gazière grecque DEPA et de sa filiale de transport de gaz DESFA à Gazprom, la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland a déclaré que la Grèce prenait des décisions autonomes dans le domaine énergétique, en conformité avec ses propres lois et les règlements de l'UE, mais que Washington suggérait à tous les pays de diversifier leurs sources d’énergie.
Selon Athènes, la Russie a officieusement mais clairement montré qu'elle devait remporter l'appel d'offres lorsqu'en novembre 2012 Gazprom a soudainement annoncé qu'il ne construirait pas en Grèce de déviation du gazoduc South Stream.
Quant aux Etats-Unis, ils ont intérêt que les compagnies gazières grecques se retrouvent entre les mains des entreprises locales, avec lesquelles les USA ont des relations étroites depuis longtemps. D'autant que le coût des entreprises en cours de privatisation augmentera fortement s'il devenait possible de convenir d’itinéraires de livraison du gaz à partir des nouveaux gisements.
L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction http://fr.rian.ru

 

http://www.alterinfo.net/Nouveaux-gisements-petrogaziers-en-Mediterranee-sources-de-rivalite_a86331.html


Guennadi Melnik
Vendredi 1 Février 2013


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Comment un raid français a tué 12 civils maliens ?

Dans la même rubrique:
< >
Vendredi 1 Février 2013 - 13:16 Mali : Nous pas bouger !


http://www.islamenfrance.fr
Vendredi 1 Février 2013

 

comment un raid français a tué 12 civils maliens ?
The Independent révèle une bavure de l’armée française au Mali
Les médias français exposent la guerre impérialiste que mène la France pour les intérêts du CAC 40 comme une guerre « propre ».
En effet, aucune photo – vidéo n’est disponible si ce ne sont celles de l’armée française : propagande oblige…
Pour avoir plus d’informations, il faut traverser la manche.
Les révélations des journaux britanniques confirment ce que nous évoquions récemment  : les médias dominants en France sont la propriété des lobbys militaro -industriel.
 
courrierinternational.com - “Révélations : comment un raid français a tué 12 civils maliens ?” titre en une The Independent.
Selon le quotidien britannique, un hélicoptère d’assaut français a bombardé la ville de Konna, dans la région de Mopti au centre du pays, tuant douze civils et en blessant quinze. Parmi les victimes figuraient trois enfants âgés de moins de 11 ans.
 
La bavure aurait eu lieu « il y a deux semaines » au moment où les forces françaises essayaient de chasser les islamistes qui avaient pris la ville. Les faits n’ont été rapportés que ce week-end, après la reprise de la ville par les troupes françaises et maliennes. Depuis, la ville de Konna est accessible à la presse.
C’est lors de cet assaut que le pilote d’hélicoptère français Damien Boiteux aurait également été tué. A ce jour, c’est la seul soldat français mort dans l’opération Serval.
 

http://www.alterinfo.net/comment-un-raid-francais-a-tue-12-civils-maliens_a86322.html

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 05:52
Entretien avec Jean-Michel Vernochet à propos de son livre « Iran, la destruction nécessaire »
 

L’Iran doit être « détruit » : en tant que théocratie nationalitaire il est voué à être « normalisé »… En tête des agendas politiques, l’inscription volontariste de l’Iran au rang des démocraties libérales est donc à l’ordre du jour… Car l’Iran est appelé, volen nolens, à se fondre dans le grand chaudron des sociétés éclatées dans lesquelles la segmentation du marchés atteint son paroxysme (minorités ethniques, confessionnelles, sectaires et sexuelles, femmes, jeunes, enfants, la publicité s’adressant à ces derniers dès l’âge de deux ans, l’âge de leur scolarisation précoce…) afin de pouvoir pleinement être intégré au marché unique, autrement dit le « système-monde ».


 

 

Francis RosL’armée hébreu vient de mettre fin précipitamment à ses bombardements de la bande de Gaza, quant au ministre de la Défense, Ehoud Barak, celui-ci vient de faire valoir ses droits à la retraite. N’est-ce pas le signe d’un net reflux des ambitions expansionnistes d’Israël et donc d’un renoncement implicite à toute agression contre l’Iran ?

JMV. Regardons les choses en face. Gaza a été pilonnée, l’aviation et les drones israéliens ont y semé la mort et la désolation. Certes, l’escalade s’est arrêtée assez vite, mais qui est nommément désigné comme le premier responsable de ces tragiques événements ? Téhéran ! M. Fabius, ci-devant ministre des Affaires étrangères ne s’est pas gêné pour accuser l’Iran, « ce pelé, ce galeux d’où nous vient tout le mal » [Les Animaux malades de la peste] de « porter une lourde responsabilité dans l’affaire de la bande de Gaza », ceci en ayant notamment fourni des « armes à longue portée au Hamas ». M. Fabius étant particulièrement déconnecté, comme la plupart des énarques, ne connaît apparemment pas le sens du couple de mots « longue portée »… mais l’expression fait « riche ». Ainsi s’est-il répandu le 22 novembre sur Radio Monte-Carlo et BFMTV où il a désigné la cible ultime : « L’Iran est indirectement impliqué dans plusieurs conflits graves dans cette région… les missiles à longue portée de 950 kg qui peuvent atteindre le centre d’Israël et les villes du sud du pays sont fournis par l’Iran ». Des missiles qui n’ont causé au demeurant aucune victime dans le centre d’Eretz Israël malgré leur supposée formidable létalité ! A contrario nombreux ont été à Gaza les morts et les blessés dus à des bombes réputées « intelligentes » ! Bref, l’arrêt de l’offensive sur Gaza, la démission (ou l’éviction) d’Ehoud Barak ne changent rien sur le fond. Certains vont même jusqu’à se demander si les « rats » ne se mettraient pas à quitter le navire, surpris qu’ils sont par une annonce intervenant cinq jours après la fin de l’opération « Colonne de nuées » autrement nommée en français « Pilier de Défense ». Certes l’actuel ministre israélien de la Défense, ancien premier ministre de 1999 à 2001, militaire le plus décoré du pays qui en janvier 2011 a tourné le dos au Parti travailliste pour rallier le cabinet de Benyamin Netanyahou, était considéré jusqu’à ce lundi 26 novembre comme le numéro 2 du gouvernement… âgé de soixante-dix ans il ne quittera cependant pas ses fonctions d’ici les élections législatives du 22 janvier 2013. Mais il est encore trop tôt pour savoir ce que cache ou dissimule ce départ impromptu… de graves désaccords au sommet de l’État hébreu à n’en pas douter et des révisions politiques – forcément « déchirantes » imposées de l’extérieur ou par l’effet d’un simple « retour au réel » ? La question se pose : Israël a-t-il trop présumé de ses forces ? Ses méfaits et son hybris ne sont-ils pas en train de le rattraper ? Désormais la coupe est-elle pleine ? Reste que nous pouvons compter sur le Likoud, génétiquement parlant, et sur ses épigones néoconservateurs de Washington, pour ne pas savoir ni ne vouloir s’arrêter à temps.

Au cours de cette dernière crise, MM. Obama et Fabius n’ont au demeurant ni lâché ni désavoué Israël et son gouvernement, le Likoud. J’en déduis que cet arrêt du pilonnage aérien de Gaza, n’est en réalité qu’une sorte de « repli tactique » et que cela ne change en rien – au moins pour l’instant – quant à l’agenda occidentaliste visant à un remodelage en profondeur du Proche-Orient, Syrie, Liban, Iran… Même si nous nous plaçons dans la perspective encore lointaine d’une autosuffisance énergétique de l’Amérique du Nord grâce au gaz de schiste. Les enjeux énergétiques liés à la bataille de Syrie ou au littoral gazaoui – lequel jouxte la partie méridionale du « Léviathan », poche de gaz super géante dont Israël entend bien s’approprier la totalité – ne sont qu’une dimension du projet occidentaliste de reconfiguration de l’aire islamique. Un projet auquel l’Administration américaine n’est pas prête à renoncer, qu’elle soit « démocrate » ou « républicaine ». Trop d’efforts et de moyens ont été déjà consentis en ce sens, la guerre de Syrie est coûteuse en termes diplomatiques, le mouvement est amorcé, la coalition euratlantiste ne reviendra plus en arrière. Même si M. Obama, en raison de restrictions budgétaires, réduit la voilure le cap sera maintenu contre vents et marées.

Syrie, Liban, Iran, ces trois pays constitutifs de l’arc chiite – l’Irak peinant durement à se reconstruire – doivent être et seront brisés sauf circonstances exceptionnelles. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe aucune dissension au sein des états-majors politiques et militaires à Washington et Tel-Aviv. Paris comptant pour du beurre, les états d’âme des exécutants n’entrant en effet pas en ligne de compte ! Désaccords, non pas sur les objectifs à atteindre – la nécessaire destruction d’un Iran souverain fait l’unanimité – mais sur les moyens d’y parvenir et le calendrier : la force brutale préconisée par le Likoud et les Néoconservateurs, ou encore l’usure et la ruse, les manœuvres indirectes, la guerre subversive ou les révolutions internes !

Depuis des années, surtout ces derniers mois nous voyons les nuées monter sur l’horizon. Les orages ont rarement pour habitude de faire demi-tour… de même les machines infernales, une fois le mécanisme enclenché. L’Iran est voué à la destruction… sauf capitulation en rase campagne de ses élites dirigeantes. À ce titre il est vrai que des élections présidentielles auront lieu en Iran en juin 2013. Rien n’indique cependant que les nouveaux dirigeants pourraient réorienter – du tout au tout – l’actuelle politique de la République islamique, ni, que de l’autre côté M. Obama veuille se déjuger en acceptant de négocier directement avec la théocratie parlementaire iranienne.

FRMais pourquoi au final l’Occident est-il si acharné contre l’Iran ? Le nucléaire est-il la seule ou la vraie raison ?

JMV – Le nucléaire n’est de tout évidence qu’un prétexte. Une grosse ficelle du même genre que les « armes de destruction massive » qui ont servi à tétaniser les opinions publiques occidentales et à lancer la croisade pour la démocratie en et contre l’Irak. Le 14 novembre dernier « Le Parisien » nous expliquait doctement que « selon les experts internationaux, le programme iranien se poursuit lentement mais sûrement malgré les sanctions économiques qui étranglent le pays. C’est une question de mois pour que Téhéran parvienne à ses fins », analyse un diplomate français. « Chaque jour qui passe nous rapproche peut-être d’une issue dramatique ». Observons que nul ne sait précisément qui sont « les experts internationaux » ni qui est le « diplomate français » ici mentionné. Tout cela n’est pas sérieux, mais c’est à l’image de ce que nous serinent quotidiennement grands et petits médias : une menace croît à l’Est qui est en passe de se muer en danger imminent. Conclusion : l’intervention est inéluctable. Répété mois après moi, semaines après semaines, années après années ce type de discours apparaît comme une fatalité et plus encore, comme une nécessité. La raison désarme devant tant de constance et d’énergie dans le prêche du malheur… et parce que dans nos magnifiques démocraties le peuple – de toutes façons désinformé à mort – n’est jamais consulté pour ce qui engage son avenir, l’opinion subit et accepte, toujours et encore. Et que pourrait-elle faire d’autre puisqu’elle ne dispose d’aucun choix alternatif possible ? Chacun sait pourtant que la possession d’une ou plusieurs têtes nucléaires ne feraient pas de l’Iran un adversaire redoutable face aux deux ou trois cents vecteurs de mort atomique que déploie Israël. Au fond, tout cela serait risible si ce n’était atrocement tragique. N’est-ce pas M. Rocard, l’ancien Premier ministre, qui, transverbéré par un trait de lucidité – mais à moitié goguenard et satisfait de lui-même comme seuls savent l’être les « égrotants » – s’exprimait ce dernier printemps en ces termes [[Libération 2 mars 2012] : « Nous avons une stratégie américano-anglaise… de torpiller toute possibilité de discuter sérieusement avec les Iraniens. Et même de faire un peu de provoc de temps en temps. Comme s’il s’agissait de préparer une situation de tolérance rendant acceptable une frappe israélienne. Dans cette hypothèse, la guerre devient une guerre irano-syrienne soutenue par la Chine et la Russie, comme on le voit à l’Onu, contre en gros l’Occident et ses clients. Et l’Europe se tait. C’est une affaire à millions de morts, l’hypothèse étant que ça commence nucléaire. Je connais bien ces dossiers et je n’ai jamais eu aussi peur. Nos diplomates ont perdu l’habitude de traiter des situations de cette ampleur et tous nos politiques jouent à se faire plaisir avec des satisfactions de campagne électorale. Ce qui est nouveau, c’est l’intensité des dangers par rapport à un état d’esprit futile. Autre nouveauté, ces dangers sont extérieurs, résolument mondiaux. Il n’y a que l’Amérique latine et l’Australie pour avoir une chance d’y échapper. Aucun grand pays, même la Chine ou les États-Unis, n’y peut quelque chose à lui tout seul. Il n’y a de réponse que dans une consultation mondiale attentive dont tout le monde se moque… Ça me rend malade ». L’agneau de la fable – innocent ou pas, là n’est pas la question – face au loup dominateur et sûr de lui, est forcément perdant : le premier démuni pollue l’eau du maître des lieux, l’autre manie la rhétorique sans appel du dominant. Iran/État-Unis, toutes proportions gardées, le schéma est à l’identique avec à l’arrivée, sans doute, le même résultat.

FRMais quels intérêts l’Iran menace-t-il concrètement ?

JMV – L’Iran ne menace personne mais barre le passage à une foultitude d’intérêts. Comme déjà dit, il ne faut pas réduire comme cela a été fait pour l’Irak, la question à sa seule dimension géoénergétique. Pour faire court disons qu’un processus d’unification global du Marché est en court et que l’Iran y fait obstacle. Après tout, il s’agit d’un pays où les prêts financiers taux usuraires sont interdits cela seul constitue un casus belli pour les potentats de la Finance mais pour tout le système. Où l’Iran se soumet, accepte sa conversion aux dogmes du Monothéisme du Marché, ou bien doit se résoudre à se voir effacé de la Carte du Temps. À prendre ou à laisser. Sauf miracle, révolutions, effondrement des nations occidentales sous l’effet de la crise systémique…

FRQuelles sont, à votre avis, les issues possibles ? La guerre est-elle inéluctable ou encore évitable

JMV – Obama veut ou voudrait temporiser. Sa préférence va aux stratégies indirectes, entre autres la subversion, l’étranglement par les sanctions, les révoltes populaires encouragées et soutenues de l’extérieur. Et cela marche. Les sanctions commencent à mettre l’Iran à genoux. Le peuple souffre. Les gens du Département d’État et les adeptes du smart power – le gros bâton subtil – comptent à ce titre sur un soulèvement de la population. De ce point de vue, pour le Département d’État, le président Ahmadinejad est devenu un personnage « contingent ». Il n’est plus le paramètre central. Les prochaines élections présidentielles pourraient en effet conduire à la tête des personnalités plus dures voire plus intransigeantes que l’actuel président. En tout cas, les stratèges de la terreur veulent d’abord priver l’Iran de ses bases avancées : celles du Liban, c’est-à-dire le Hezbollah ; de Syrie contre laquelle les coups de boutoirs se multiplient. En un mot, il s’agirait de ne pas aller trop vite en besogne, d’assurer les arrières, de déblayer le terrain et de faire le ménage avant de s’attaquer au sanctuaire iranien. Les autres, les faucons, veulent fondre sur la proie sûrs qu’ils sont de l’écraser sous leurs bombes en raison de leur infernale supériorité ; à savoir une maîtrise absolu des mers, de l’air et de l’espace… des espaces devrait-on dire puisqu’outre l’espace extra atmosphérique il est désormais question de guerre à outrance dans le cyberespace. Or les Occidentalistes sont déjà allés top loin. Ils n’ont d’ailleurs pas pour habitude de reculer. La Syrie mise à feu et à sang est un bon exemple de la détermination du camp israélo-américain, de leurs alliés, commensaux et satellites. Ils iront donc jusqu’au bout. Sauf que nul n’est vraiment assuré du résultat. Une victoire militaire coûtera de toutes façons cher, même si ce n’est pas à court terme. Car nul ne peut impunément et indéfiniment défier voire mépriser une communauté internationale en pleine mutation… Communauté des nations à présent traversée par les courants invisibles d’une information non filtrée véhiculée par la Toile. Dans l’actuel contexte de crise systémique, personne ne peut exclure non plus des révoltes en Europe et aux États-Unis. Une hypothèse qui devient chaque jour de moins en moins absurde pour ne pas dire de moins en moins « improbable ». L’hybris des maîtres du monde est telle qu’ils croient encore pouvoir contenir ou canaliser des mouvements populaires de grande ampleur. L’histoire certes se répète souvent, mais c’est refuser de tenir un compte exact des transformations sociétales en cours ou déjà accomplies. L’intelligence et la culture des dirigeants occidentaux promus par le cirque médiatique et le bastingue démocratique, ne sont plus à la hauteur des défis actuels. Sur ce point nous sommes entièrement d’accord avec Michel Rocard. Mais pas pour les mêmes raisons. En vérité, sauf miracle, nous irons à l’abîme parce que ces gens veulent y aller et ont décidé de nous y emmener avec eux, assurés qu’ils sont de n’avoir pas à payer le prix du sang versé. Le sang des autres, bien entendu.


Entretien conduit pour Geopolintel par Francis Ros


« Iran, la destruction nécessaire » peut-être directement commandé chez l’éditeur Xénia

 

http://www.mecanopolis.org/?p=26964

 

 

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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 04:05

 

Thierry Meyssan,  sur le raid
de l'aviation israélienne le 31.01.2013

 

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Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 31 janvier 2013

31 janvier 2013, par Comité Valmy
Des sources israéliennes ont intoxiqué les médias occidentaux en annonçant que leur armée avait attaqué un convoi militaire syrien transférant des armes au Hezbollah libanais. Selon les articles, il se serait agi de missiles Sam-7 ou d’armes chimiques prêtes à l’emploi.
En réalité, l’Armée de l’air israélienne a bombardé un centre de recherche à Jemraya, dans la grande banlieue de Damas, dans l’après-midi du mercredi 30 janvier 2013. Ce centre n’abritait ni Sam-7, ni armes chimiques. En effet, la destruction (...)
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Conflit du Moyen-Orient: une nouvelle phase dans la guerre mondiale en cours

L’intervention israélienne ouverte dans le conflit syrien marque un nouveau tournant du conflit au Moyen-Orient et ouvre la voie à une nouvelle phase de la guerre mondiale en cours, comportant désormais un risque avéré de conflit nucléaire.
  

Strategika 51
Jeudi 31 Janvier 2013

Conflit du Moyen-Orient: une nouvelle phase dans la guerre mondiale en cours
Techniquement en guerre avec la Syrie depuis 1973, Israël est devenu, depuis le mercredi 30 janvier 2013, le premier Etat étranger à intervenir militairement de manière directe en Syrie en y menant non pas un seul raid aérien mais une série de raids visant deux convois militaires près de la frontière libanaise, des batteries de missiles SAM (Surface to Air Missiles) protégeant un centre de recherche militaire de l’armée syrienne situé à Jamarya ainsi que ses installations.

Les systèmes de défense aériennes Sa-11 (9K37M1) et Sa-9 (9K31 Strela-1) améliorés protégeant le site ont été neutralisés lors de cette opération.

Des moyens importants de guerre électronique ont été mis en oeuvre par l’aviation israélienne pour brouiller les radars des missiles antiaériens syrien défendant le site, considéré comme l’un des plus importants en Syrie. Cette attaque, qualifié de guerre israélienne « limitée » sur la Syrie a été l’objet d’une réunion d’urgence de tous les chefs militaires syriens en présence du Président Bashar Al-Assad dans un lieu hyper-sécurisé situé sous terre à Damas. Lors d’un précédant raid aérien israélien ayant visé un centre de recherche nucléaire syrien en 2007, Bashar Al-Assad avait limogé le commandant de la défense aérienne pour avoir échoué à abattre les appareils ennemis.

Ce raid effectué par des avions de combat F-15 modifiés ayant visé un centre de recherche sur les armes spéciales a mis en état d’alerte maximum les forces d’élite syriennes stationnées en face des hauteurs du Golan, territoire occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981. Au Nord de la Syrie, l’armée turque est en alerte maximum tandis qu’au Sud, les unités de l’armée jordanienne et les forces spéciales US semblent prêt à intervenir.

Après avoir tenté par tous les moyens possibles et imaginables en matière de guerre secrète, de terrorisme et de stratégie militaire à anéantir le régime syrien, Tel-Aviv a décidé de passer à la vitesse supérieure au lendemain d’élections factices en direction du reste du monde n’ayant pas entamé le pouvoir du Premier ministre Netanyahu, considéré par la totalité de la communauté du renseignement dans le monde d’être le principal architecte des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis d’Amérique. Ce nouveau mouvement risque d’aboutir à un face-à-face direct avec l’Iran. Ce que semblent rechercher les stratèges israéliens depuis des mois.

Qu’y avait-il dans ce centre de recherches scientifiques de l’armée syrienne qui put justifier une action directe de l’aviation israélienne? On sait que ce centre ultra-secret fait l’objet depuis au moins sept mois d’attaques continuelles au mortier et à la roquette par les rebelles syriens et étrangers guidés et orientés par les centres de commandement de l’OTAN en Turquie méridionale, à Chypre et en mer méditerranée. Cet acharnement était justifié selon la rébellion syrienne par la présence sur ce site d’experts iraniens et d’officiers du Hezbollah libanais pour superviser des recherches sur les gaz innervant tels que le VX, une version plus mortelle que le gaz sarin mais également le développement d’un missile de croisière basée sur un nouveau modèle utilisé par la marine iranienne. Ce centre comportait également une section dédiée à la recherche sur les isotopes nucléaires avec l’aide d’experts nord-coréens mais on ne dispose d’aucune information à ce sujet.

La Syrie a annoncé mercredi soir que l’aviation israélienne avait « directement bombardé » un centre de recherche militaire situé entre Damas et la frontière libanaise, pour la première fois en près de deux ans de conflit en Syrie. « Un avion de combat israélien a violé notre espace aérien à l’aube et a directement bombardé un centre de recherche sur l’amélioration de la résistance et l’auto-défense dans la région de Jamryah dans la province de Damas », a affirmé l’armée syrienne dans un communiqué publié par l’agence officielle Sana.

L’armée syrienne fait état officiellement de deux employés tués et de cinq autres blessés dans ce centre, qui a subi « d’importants dégâts » selon le communiqué militaire en précisant que le « bâtiment a été partiellement détruit ». Par des projectiles non-conventionnels ou une arme anti-bunker semble t-il puisque le site était protégé contre les bombardements aériens. Une source libanaise avance toutefois un bilan nettement plus lourd avec 70 morts et des dizaines de blessés.

La Russie a été l’un des premiers pays à réagir face à ce nouveau développement dangereux de la situation au Moyen-Orient. Moscou est « très préoccupé par les informations concernant des frappes de l’armée de l’air israélienne sur des sites en Syrie, près de Damas », a indiqué le ministère des Affaires étrangères russe, en ajoutant que si cette information est confirmée, « cela signifie que nous avons à faire à des frappes injustifiées sur le territoire d’un Etat souverain, ce qui viole grossièrement la charte de l’ONU ». Moscou a également fait pression sur Damas pour qu’il ne riposte pas à cette attaque. Une escadre de 18 navires de la marine russe évolue actuellement entre la Mer noire et la méditerranée orientale non loin du littoral syrien.

Des pays de l’Union européenne ont également appelé la Syrie à la retenue. Cependant, il est très peu probable que la Syrie se risque à ouvrir un front aussi vaste avec la communauté internationale en s’attaquant à Israël.

Il y a moins d’une semaine, le Chef d’état-major des armées russes a affirmé que les forces armées russes sont prêtes à un conflit de grande ampleur. l’Iran a, pour sa part, mis en garde contre toute intervention directe contre son allié syrien. Une plate-forme Offshore iranienne de 1850 tonnes a coulé cette semaine sur le champ gazier de South Pars dans le Golfe arabo-persique suite à un sabotage tandis que des informations faisaient état du sabotage de l’installation nucléaire de Fordow dans ce qui s’apparente à une guerre clandestine intense contre l’Iran.

Les Etats-Unis ont été prévenus à l’avance de cette frappe israélienne. Une source ayant requis l’anonymat citée par le New York Times a révélé que les israéliens avaient informé Washington du projet d’une frappe sur une cible militaire « spéciale » syrienne située dans la province de Damas.

En Israël, on craint une riposte du Hezbollah libanais qui pourrait effectivement exploiter l’hiver pour déclencher son plan d’attaque sur l’ensemble du territoire israélien, y compris sur le réacteur nucléaire de Dimona dans le Sud.

A Damas où le commandement militaire a d’énormes difficultés à contenir les 65000 rebelles appuyés par au moins 9000 mercenaires étrangers ciblant en priorité les infrastructures stratégiques et les sites de la défense antiaérienne, une réunion d’urgence des hauts commandants de l’armée et du renseignement évaluera les moyens de riposte contre Israël et la Turquie. Une source de haut niveau a affirmé que « le temps de l’impunité sioniste est révolu que le prix de cette agression sera tôt ou tard payé » avant d’être explicite que « le temps pour les déclarations politiques et les médiations diplomatiques est révolu » et que « la Syrie s’apprête à donner une leçon cinglante aux sionistes » en soulignant que l’agression sur la souveraineté syrienne ne sera pas impunie. Des avions Mig 31 des forces aériennes syriennes ont survolé les confins frontaliers syro-libanais non loin du Plateau du Golan et de la zone contestée des fermes de Chaba.

Reste à savoir sous quelle forme sera la riposte puisque une action directe de l’armée syrienne contre des cibles militaires israélienne déclenchera à coup sûr une guerre mondiale généralisée pouvant aboutir à un usage de l’arme nucléaire. C’est pourquoi l’Iran a pressé ses alliés syriens de ne pas riposter à l’heure actuelle et de lui laisser « du temps » pour s’y préparer. Notamment en travaillant sur un système de navigation par satellite qui lui est propre. La Syrie dispose de plan secret en cas de décapitation du régime prévoyant une offensive balistique sur les villes et les centres vitaux israéliens.

Dans cette équations à trois variables qui se joue au Moyen-Orient, le risque d’un affrontement militaire généralisé est devenu non pas une éventualité mais une certitude. Israël s’impatiente de plus en plus et veut s’attaquer à l’Iran, quitte à passer au dessus d’une Syrie dévastée par presque deux années de guerre. Moscou et Pékin s’y opposent fermement. Reste à savoir si les Etats-Unis sauront éviter la conflagration et recadrer ce conflit dans un contexte strictement régional.
http://www.alterinfo.net/Conflit-du-Moyen-Orient-une-nouvelle-phase-dans-la-guerre-mondiale-en-cours_a86313.html
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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 07:42

 

Copyright © 2013 Global Research
La reconquête de l’Afrique
Global Research, janvier 29, 2013


Au moment même où le président démocrate Obama réaffirmait dans son discours inaugural que les Etats-Unis, « source d’espoir pour les pauvres, soutiennent la démocratie en Afrique », de gigantesques avions étasuniens C-17 transportaient des troupes françaises au Mali, où Washington a installé au pouvoir l’an dernier le capitaine Sanogo, entraîné aux USA par le Pentagone et par la Cia, en aiguisant les conflits internes. La rapidité avec laquelle a été lancée l’opération, officiellement pour protéger le Mali de l’avancée des rebelles islamistes, démontre que celle-ci avait été planifiée depuis longtemps par le socialiste Hollande.

La collaboration immédiate des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui a décidé d’envoyer au Mali des spécialistes de la guerre avec des fonctions d’entraînement et de commandement, démontre que l’opération avait été planifiée conjointement à Washington, Paris, Londres et dans d’autres capitales. Les puissances occidentales, dont les groupes multinationaux rivalisent entre eux pour s’accaparer les marchés et les sources de matières premières, se compactent quand leurs intérêts communs sont en jeu. Comme ceux qui en Afrique sont mis en péril par les soulèvements populaires et par la concurrence chinoise. Le Mali, un des pays les plus pauvres du monde (avec un revenu moyen par habitant 60 fois inférieur à celui des Italiens, et plus de la moitié de sa population sous le seuil de pauvreté), est très riche en matières premières : il exporte de l’or et du coltan, dont les gains finissent cependant dans les poches des multinationales et de l’élite locale. Pareil au Niger voisin, encore plus pauvre (avec un revenu par habitant 100 fois inférieur à l’italien) bien qu’il soit un des pays les plus riches en uranium, dont l’extraction et l’exportation est aux mains de la multinationale française Areva. Ce n’est pas un hasard si Paris, en même temps que l’opération au Mali, a envoyé des forces spéciales au Niger. Situation analogue au Tchad, dont les riches gisements pétrolifères sont exploités par l’étasunienne Exxon Mobil et d’autres multinationales (mais des compagnies chinoises sont aussi en train d’arriver) : ce qui reste des profits va dans la poche des élites locales. Pour avoir critiqué ce mécanisme, l’évêque combonien (ordre religieux missionnaire italien, NdT) Michele Russo avait été expulsé du Tchad en octobre dernier. Niger et Tchad fournissent aussi des milliers de soldats, qui, sous commandement français, sont envoyés au Mali pour ouvrir un deuxième front. Ce qui a été lancé au Mali, avec la force française comme fer de lance, est donc une opération de vaste envergure, qui du Sahel s’étend à l’Afrique occidentale et orientale. Elle se soude à celle qui a commencé en Afrique du Nord avec la destruction de l’Etat libyen et les manoeuvres pour étouffer, en Egypte et ailleurs, les rebellions populaires.

Une opération à long terme, qui fait partie du plan stratégique visant à mettre la totalité du continent sous le contrôle militaire des « grandes démocraties », qui reviennent en Afrique avec un casque colonial peint aux couleurs de la paix.

 

Edition de mardi 29 janvier 2013 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130129/manip2pg/14/manip2pz/335194/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

 

Voir aussi :

 

 

Sources : rt.com

afrique01De plus en plus de pays occidentaux s’impliquent directement ou indirectement dans le conflit au Mali, et les interrogations sont de plus en plus nombreuses sur leurs motivations. Le journaliste Neil Clark explique ici à RT, que l’intervention a « uniquement des raisons économiques ».

Plusieurs pays occidentaux ont déjà proposé leur aide à la France, laquelle va renforcer sa force militaire jusqu’à 2500 soldats la semaine prochaine.

Le Royaume-Uni fournit une assistance logistique aérienne, tandis que les États-Unis fournissent des systèmes de surveillance et une aide dans le renseignement.

Washington a également annoncé qu’il allait fournir des avions de transport pour les troupes françaises et qu’il était envisagé d’envoyer des avions ravitailleurs pour les avions de combat français.

Le Canada soutient également l’intervention militaire en cours en envoyant un avion de transport. Le pays fournit également une contribution indirecte par des formations au contre-terrorisme dans le Niger voisin.

L’Italie est prête à fournir un soutien logistique pour les opérations aériennes, mais elle ne rejoindra pas les troupes françaises sur le terrain. Le ministre italien de la défense, Giampaolo Di Paola, a déclaré au Sénat ce mercredi que l’offre de l’Italie était uniquement limitée à des opérations aériennes.

Le journaliste du Guardian, Neil Clark a déclaré à RT qu’il était persuadé que des raisons économiques étaient derrière chaque aventure militaire occidentale de ces 30 dernières années – et le Mali n’était pas une exception.

RT : Le Royaume-Uni soutient cette campagne militaire française au Mali avec des fournitures en armement et plusieurs otages britanniques ont été tués en Algérie. Jusqu’à quel point pensez-vous que le public britannique et les politiciens sont prêt à s’engager ?

Neil Clark : Je pense que le public est très préoccupé, parce que ce qui s’est passé ici, c’est que David Cameron, qui a passé la majeure partie de l’année dernière à encourager les rebelles islamistes en Syrie, a maintenant adopté la ligne selon laquelle les rebelles islamistes au Mali sont le plus grand danger pour le reste du monde et que nous devons intervenir, malgré les conséquences prévisibles pour la Grande-Bretagne. Et je pense que c’est une politique tout à fait erronée. Malheureusement, l’élite politique en Grande-Bretagne semblent être toute entière derrière la politique de Cameron, ce qui est très inquiétant. Mais je pense que le public est très préoccupé par ce qui se passe.

RT : Qu’en est-il pour le Royaume-Uni ? Qu’est-ce qui pousse Londres à soutenir la France ?

NC : C’est très intéressant, parce que si on repense à 2011, c’était des gens comme David Cameron et William Hague qui étaient ceux qui criaient le plus fort et qui étaient les plus agressifs pour déposer le colonel Kadhafi. Et maintenant, les mêmes personnes, Cameron et Hague, disent que nous devons nous impliquer au Mali pour y réprimer les groupes d’al-Qaïda. Et il y a donc une contradiction réelle ici, une véritable hypocrisie. Pourquoi la lutte contre Al-Qaïda en Afrique serait la tâche la plus urgente ? Pourquoi devons-nous jouer un rôle actif dans la chute de dirigeants ? Et qu’est-ce qu’il y a derrière tout cela pour la Grande-Bretagne ? Je pense que ce qui se passe, c’est que cette menace d’al-Qaïda est utilisée comme un écran de fumée pour la recolonisation de l’Afrique du Nord par les forces de l’OTAN, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

RT : Pensez-vous que c’est pour cela qu’ils ne tiennent pas compte de la montée en puissance d’Al-Qaïda en Syrie ?

NC : Tout à fait ! Parce que, bien sûr, l’un des plus grands mythes dans les relations internationales, c’est que les puissances occidentales étaient comme un seul homme contre al-Qaïda toutes ces 20-30 dernières années. Ce n’est pas vrai. Elles utilisent la menace d’al-Qaïda, dans certaines circonstances pour envahir certains pays comme l’Afghanistan. Mais ailleurs, elles peuvent effectivement soutenir al-Qaïda pour renverser des régimes laïques, comme en Syrie et en Libye. Ça prend des allures de monstre de Frankenstein, et bien sûr, tout remonte à l’Afghanistan dans les années 1980, quand al-Qaïda et des groupes islamistes radicaux ont été utilisés par l’Occident pour aider à chasser l’Armée rouge. Et cela fait partie de la politique.

RT : Jusqu’où l’implication britannique en Afrique du Nord pourrait-elle aller – et quelle réaction pourrait-il y avoir ?

NC : Je pense que nous allons nous enfoncer de plus en plus, parce que la semaine dernière, David Cameron nous a dit que nous ne pouvions pas laisser les islamistes prendre le pouvoir au Mali. Bien qu’il ait contredit ces commentaires quelques jours plus tard, en disant que ça n’avait pas vraiment d’importance si les islamistes prenaient le pouvoir au Mali… Donc, j’ai vraiment peur. Je veux dire que les néo-conservateurs n’ont pas obtenu leur guerre contre la Syrie, mais que maintenant il semble que nous avons tous à appuyer cette intervention contre le Mali.

RT : L’Afrique a beaucoup de ressources naturelles inexploitées. Quels pays semblent plus intéressés à gagner et peut-être à élargir leurs intérêts là-bas ? Et comment ces intérêts peuvent-ils se percuter ?

NC : Très probablement, car je pense bien évidemment que selon le point de vue de M. Hollande – l’économie est en très mauvais état en France – il espère qu’une intervention réussie au Mali augmenterait sa popularité à l’intérieur. C’est aussi la question de l’uranium et de la façon dont la France a besoin d’uranium. Et le Mali est un grand producteur d’uranium. Il y a des ressources là-bas. Donc, je pense que la France – c’est très clair – a des raisons économiques. Et je pense que des raisons économiques sont derrière chaque intervention occidentale de ces 30 dernières années.

Si nous regardons en arrière – les attaques contre la Yougoslavie, contre la Syrie, la guerre en Libye – tout cela était habillé comme des interventions humanitaires. Mais il n’en était rien. Ce sont des interventions économiques. Et l’Occident veut les ressources, l’Occident veut prendre le contrôle des ressources dans cette région. Et je pense que l’OTAN va s’installer en Afrique du Nord. Je pense que c’est clairement de cela dont il est question La menace d’al-Qaïda est instrumentalisée de telle sorte que l’OTAN, après son départ d’Afghanistan, ira se déployer en Afrique du Nord.

20 janvier 2013 – Russia Today

Article original en anglais :
http://rt.com/news/mali-interventio…

Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar


 

url de l’article original: http://www.infowars.com/hack-reveals-washington-approved-plan-to-stage-chemical-weapons-attack-in-syria/print/
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

 

 

 

 

 

 


Il est bien sûr impossible de faire le compte exact des victimes des bombardements français mais, en extrapolant les rares informations qui filtrent, on peut les estimer à au moins six ou sept dizaines par jour et penser qu'elles ont pu parfois dépasser les cents.

 

 

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Voir aussi :

 

Syrie, une autre réalité -
Du bon journalisme, enfin !
Global Research, janvier 27, 2013

 

.La publication documentaire d’Anastasia Popova diffusé sur la chaîne Russia 24 a suscité éloges et critiques sur le point de vue émis sur la situation actuelle en Syrie, point de vue différent de celui qui circule dans les médias européens.C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de poursuivre sur ce sujet en discutant avec l’auteur du rapport, une jeune journaliste qui a couvert le Printemps Arabe dans plusieurs pays et qui a passé quelques temps en Syrie, au contact de nombreuses personnes impliquées dans le conflit.

 

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