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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 04:23

Contrôle des foules par arme à micro-ondes

 

26 août 2005 - mise à jour du 11 octobre 2007, deux ans plus tard

 

On savait déjà que les Américains développaient des armes à micro-ondes, certaines pouvant être utilisées depuis l'espace ( voir dossier sur les crop-circles ). Il existait depuis des années des unités composées d'un véhicule relativement léger, portant sur son toit une antenne. Celle-ci émet en 95 GHZ ( ondes radar ). Sous forte puissance ces ondes provoquent une sensation de brûlure insupportable. Il est hors de doute qu'elles peuvent provoquer des lésions, y compris encéphaliques, si elles sont pulsées selon des fréquences qui leur mermettent de cibler certains organes.

 

 

 

Batterie Shériff avec émetteur de micro-ondes en 94 GHZ pour "dispersion de manifestants".

Voici la version susceptible d'équipe des postes de garde, interdisant tout approche :

 

Le même système, pour protection d'un poste de garde.

 

 

La suite ici :

 

 

http://www.jp-petit.org/Presse/ARMES/crowd_control.htm

 

 


 

 


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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 03:57

A Benghazi, l'insurrection colorée se délite

Les musulmans sont invités à cesser les hostilités durant le mois de Ramadan. Rien de significatif ne devrait donc avoir lieu au plan militaire en Libye jusqu’au 28 août. Mais à qui profite le temps qui passe ?


Thierry Meyssan
Mardi 2 Août 2011


A Benghazi, l'insurrection colorée se délite
En ce début de Ramadan, l’opération militaire de l’OTAN en Libye s’enfonce dans la confusion la plus totale, note Alexis Crow.

L’analyste de Chatham House spécialisée dans l’étude de l’Alliance atlantique avait été un des premiers experts de think tanks occidentaux à aborder publiquement la question du rôle d’Al Qaida au sein des « forces rebelles ». Elle est aujourd’hui la première à mettre les pieds dans le plat : les dirigeants politiques de l’Alliance ont abandonné leurs buts de guerre, officiels et officieux. Ils n’ont pas à proprement parler de stratégie de rechange, hormis la recherche d’une sortie de crise qui leur permette de garder la tête haute. À l’évidence, ce n’est plus simplement l’état-major français, mais aussi Londres qui s’inquiète de voir ses forces embourbées en Libye sans solution en vue.

La « protection des populations civiles » n’a jamais été qu’un slogan déconnecté de la réalité. Mais il n’est plus question pour l’OTAN de « changer le régime » à Tripoli, ni même de diviser le pays en deux États distincts ayant pour capitales Tripoli et Benghazi. Tout au plus Bruxelles espère obtenir un statut d’autonomie pour quelques enclaves.

Conscient du désastre politico-militaire, Washington cherche une sortie négociée, tout en faisant savoir que ce n’est pas parce que l’OTAN a perdu la guerre qu’elle doit arrêter ses bombardements. Le temps joue en notre faveur, affirment les émissaires états-uniens, tandis que le Conseil national de transition vide les comptes bancaires de la Jamahiriya gelés par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Quoi qu’il en soit, si Washington s’est trompé et ne parvient pas à rétablir la situation, c’est qu’il ne comprend rien au comportement des Libyens. Intoxiqués par leur propre propagande, les États-Unis croyaient avoir à faire à une dictature centralisée et verticale, ils découvrent un système horizontal et opaque dans lequel le Pouvoir est émietté, y compris l’autorité militaire. Ils rencontrent en diverses capitales de nombreux émissaires dont ils ne parviennent pas à mesurer la représentativité. Et par dessous tout, ils ne comprennent rien aux réactions de Mouammar Kadhafi, insaisissable, qui est —lui aussi— persuadé que le temps joue en sa faveur.

La stratégie occidentale était simple : profiter de la normalisation de la Libye et de son ouverture économique pour constituer une classe de golden boys et de technocrates libyens qui finiraient par préférer l’American Way of Life au Livre Vert. Une fois ce processus arrivé à maturité, la CIA a organisé les événements de Benghazi et leur déformation médiatique. Les Français et les Britanniques ont été mis en avant, avec leur discours humanitaire, en vue d’une possible action au sol qui eut nécessité de la chair à canon. Le Conseil national de transition a été créé en récupérant des membres américanisés de la classe dirigeante, en y ajoutant de vieux exilés organisés par la CIA depuis la chute de la monarchie, plus des combattants d’Al Qaida encadrés par une faction saoudienne.

Bien qu’hétéroclite en apparence, cette coalition repose sur l’histoire commune des individus qui la composent. La plupart ont travaillé pour les États-Unis depuis longtemps et ont changé plusieurs fois d’appartenance politique au gré des changements tactiques que leur ordonnait Washington. Beaucoup sont secrètement membres de la confrérie des Frères musulmans.

Fidèle au Livre vert, Mouammar Kadhafi a consciemment accentué cette fracture de classe en annonçant le 22 février la dissolution de plusieurs ministères et la distribution de leur budget à parts égales entre tous les citoyens (soit 21 000 USD par personne). Voyant le « Frère Guide » renouer avec son projet anarchisant, les privilégiés qui se sont enrichis durant l’ouverture économique ont pris peur. Certains ont choisi de fuir en Occident avec leur famille et leur magot, d’autres ont cru en une victoire rapide de l’Alliance atlantique et se sont ralliés au CNT, espérant gouverner la Libye de demain.

Pour réaliser cette insurrection colorée, Washington disposait d’une seule carte : le débauchage d’un des compagnons de Mouammar Kadhafi, le général Abdel Fatah Younes, ministre de l’Intérieur. C’est son retournement qui a rendu possible la transformation de cette opération de déstabilisation politique en aventure militaire. Or, l’assassinat du général Younes par ses rivaux, le 28 juillet 2011, provoque l’effondrement de « l’armée rebelle » et révèle le caractère artificiel du Conseil national de transition.

Il existe aujourd’hui plus de 70 groupes armés dits « rebelles ». Presque tous reconnaissaient l’autorité d’Abdel Fatah Younes, lequel tentait de les coordonner. Dès l’annonce de sa mort, chacun de ces groupes a repris son autonomie. Certains, qui ont créé leur propre gouvernement, tentent de se faire reconnaître par des États membres de la Coalition —notamment le Qatar— au même titre que le CNT. Chaque localité a son seigneur de la guerre qui veut la proclamer indépendante. En quelques jours, la Cyrénaique s’est « irakisée ». Le chaos est tel que le propre fils du général Younes, lors de ses obsèques, a appelé au retour de Kadhafi et du drapeau vert, seul moyen selon lui de rétablir la sécurité des populations.

Dès lors, il suffit d’écouter les interventions de Mouammar Kadhafi pour comprendre sa stratégie. Tandis que les rues de Benghazi se sont vidées, de gigantesques manifestations populaires sont organisées aux quatre coins de la Tripolitaine et du Fezzam pour conspuer l’OTAN. Le « Frère Guide » y intervient par haut-parleurs et dialogue avec la foule. Il explique qu’une trêve rapide se ferait au détriment de l’unité nationale, tandis que la poursuite de la guerre donne le temps de renverser le pouvoir illégitime du CNT et donc de préserver l’intégrité territoriale de la Libye. Le colonel Kadhafi, qui a déjà rallié à lui les tribus, entend maintenant rallier à lui les individus qui soutiennent encore le CNT. Dans ses interventions audio, il appelle ses concitoyens à se préparer à libérer les villes occupées. Il devront se déplacer en foule, sans armes, pour reprendre le contrôle des poches « rebelles » de manière non-violente.

Mouammar Kadhafi qui a déjà vaincu politiquement le pouvoir aérien de l’OTAN, pense pouvoir vaincre aussi politiquement au sol les « rebelles ».

Dans cette situation inextricable, où la plupart des protagonistes ne savent que faire, les réflexes tiennent lieu de pensée. Les partisans du Livre vert entendent profiter de la fuite des technocrates pour revenir aux fondamentaux de la Révolution ; ceux qui, autour de Saif el-Islam, croyaient pouvoir marier le kadhafisme et la globalisation négocient avec leurs amis occidentaux ; et l’OTAN bombarde une nouvelle fois, les sites qu’elle bombardait déjà hier, et avant-hier.

http://www.voltairenet.org/A-Benghazi-l-insurrection-coloree http://www.voltairenet.org/A-Benghazi-l-insurrection-coloree

 

http://www.alterinfo.net/A-Benghazi-l-insurrection-coloree-se-delite_a61812.html

 

 

 

  • LA FRANCE INSCRIT L'OPÉRATION EN LIBYE DANS LA DURÉE

 

La France inscrit l'opération en Libye dans la durée

 

PARIS (Reuters) - La France entend s'inscrire dans la durée pour mener des frappes en Libye et enverra des Rafales sur une base de l'Otan en Sicile, déclare le ministre français de la Défense Gérard Longuet.

Ce redéploiement vise à tenir compte du rapatriement probable du porte-avions Charles de Gaulle à l'automne pour cause de maintenance après dix-huit mois de mer, dit-il dans le Journal du dimanche (JDD).

Gérard Longuet souligne également que la base de l'Otan de Sigonella, en Sicile, n'est située qu'à 500 km de Tripoli alors que celle de Solenzara en Corse, d'où opèrent les autres avions français, est distante de 1.000 km.

Le ministre avait déjà évoqué le 20 juillet le probable retrait du groupe aéronaval, précisant que l'armée de l'air prendrait le relais, notamment à partir de la Crète et de la Sicile.

"Nous continuons à adapter de façon permanente notre dispositif, permettant à la fois de durer et de tenir compte des contraintes de maintien en conditions opérationnelles de nos équipements, qui pourraient nous amener à rapatrier le Charles-de-Gaulle après dix-huit mois de mer", explique-t-il dans le JDD.

"Et Sigonella est située à 500 km de Tripoli, contre 1.000 pour la Corse", ajoute le ministre.

Prié de dire si ce redéploiement indique que Paris s'installe dans la guerre, Gérard Longuet répond: "Nous affichons notre capacité à durer".

"Je ne suis pas ministre des Affaires étrangères, je ne gère pas la solution politique du conflit libyen. Ce que je sais en revanche, en tant que ministre de la Défense, c'est qu'à aucun moment, la contrainte militaire ne doit empêcher nos diplomates et nos politiques de rechercher une solution politique", dit-il.

"Nous nous inscrivons dans la durée et par ce biais, nous facilitons une solution négociée. Nous disons à Kadhafi que nous ne relâcherons pas notre pression et à ses opposants que nous ne les abandonnerons pas", ajoute-t-il.

Paris opère en Libye à partir du porte-avions Charles-de-Gaulle, avec à son bord une vingtaine d'aéronefs - notamment des avions de chasse Rafale et Super Etendard - de Crète et de la base aérienne de Solenzara.

En outre, des hélicoptères d'attaque interviennent depuis le début du mois de juin à partir du bâtiment de projection et de commandement français Tonnerre.

Pour Gérard Longuet, l'intervention en Libye a un coût mais il en "coûterait davantage de ne pas aller jusqu'au bout".

Le JDD soulignant que la guerre coûte chaque jour à la France 1,2 million d'euros, le ministre rétorque: "Nos moyens militaires n'ont pas vocation à animer des parades."

 

suite ici :

http://fr.news.yahoo.com/la-france-inscrit-lop%C3%A9ration-en-libye-dans-la-183919145.html

 

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Commentaire reçu :

 

Donc, personne ne sera surpris d'apprendre que son beau-frère s'appelle Vincent Bolloré... et qu'un autre, Didier Leroux, se trouve en Nouvelle-Calédonie.  Le cacao, les mines du nickel et le ministre de la guerre.  Une si simple affaire de "famille" à l'affiche.


Commentaire n°1 posté par Marie hier à 07h12

 

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 03:14

Longuet beau comme un colon



Gilles Devers
Lundi 1 Août 2011


Longuet beau comme un colon

27266953.jpgLibye : « Pour dire les choses clairement, il faut que la population se soulève ». Même dans la torpeur d’un week-end du 1° aout, ça fait bondir. Parce que le propos n’est pas d’un leader de l’opposition libyenne, mais du ministre français de la défense.

 

Le journaliste du JDD pose la question : « Que faudrait-il pour que Kadhafi tombe? L’engagement de la France est-il appelé à être renforcé? »

 

Réponse du ministre : « Il n’existe pas d’avenir pour la Libye avec Kadhafi. Cette évidence devrait être mieux méditée par ceux qui le soutiennent encore. Il faut que les choses bougent davantage à Tripoli. Pour dire les choses clairement, il faut que la population se soulève ».  Eh ben mon colon !

 

Parce qu’il se trouve tout de même que « ceux qui le soutiennent » … c’est le peuple libyen, souverain, libre et juridiquement égal au peuple français, non ?

 

Alors, comme lecture des vacances, je me permets de conseiller à notre ami Gérard la Charte des Nations Unies, et il lui suffira de s’arrêter eu préambule.

 

L’article 1 traite des buts des Nations Unies : « Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité de droit des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes ».

 

L’article 2 pose comme premier principe : « L’Organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres ».

 

La France est dans l’air libyen au titre de la résolution 1973 du 17 mars 2001 du Conseil de sécurité qui, dans le cadre du très précis régime de la responsabilité de protéger, permettait de prendre les mesures nécessaires pour protéger la population civile, ce qui conduisait à créer une no fly zone. Une histoire de quelques jours avait dit Juppé.

 

On a débattu ici du bien fondé de cette mesure, mais une chose est bien certaine : bonne ou mauvaise, la résolution n’autorise pas un ministre, parlant au nom de la coalition, à appeler le peuple libyen à se soulever contre ses dirigeants. Et avec cette décontraction : « Pour dire les choses clairement, il faut que la population se soulève ». C’est quand même grave…

 

Il faut réagir, Gérard, et si les lectures te défrisent, je t’ai préparé quelques images du bon vieux temps.

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http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/

 

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 22:23

Vers un marché mondial de la guerre pour les compagnies militaires privées
 
 

blackwater_logo_ado_stuporcollidercomAprès la banque mondiale, la monnaie mondiale et le gouvernement mondial, la dernière lubie des Etats-Unis et du Royaume Uni est de mettre en place un marché mondial pour les compagnies militaires privées, ces mercenaires du XXI e siècle. Autrement dit, une sorte d’armée mondiale à la solde de personne et tout le monde à la fois, pourvu qu’on en ait les moyens.

 

Les médias ne s’étalent pas sur le sujet, mais il s’agit d’une régression assez dramatique : l’ordre au niveau mondial est sur le point de devenir un simple marché privé, répondant aux règles de base du capitalisme et du libéralisme, c’est-à-dire en un mot : la rentabilité à court terme.

Depuis quelque temps, on est occupé à créer un cadre légal international qui permette de mettre en place un marché mondial de la guerre. « On », ce sont les compagnies militaires privées, bien sûr, mais aussi les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Evidemment, ils n’appellent pas cela comme ça, et préfèrent parler de « réguler les compagnies militaires et de sécurité privées », comme le mentionne un câble diplomatique de l’ambassade US à Londres daté du 12 septembre 2008, et révélé par Wikileaks. On argue qu’il faut établir des standards internationaux stricts pour ce type d’entreprise. Au lieu de les prohiber tout simplement, mais bref.

Sauf qu’un peu plus tôt la même année, la chambre des Lords évoquait une régulation qui ressemble à celle des lobbys : inscription volontaire sur un registre et signature éventuelle d’une charte. Efficacité garantie. Mais c’est depuis 2002, semble-t-il, que l’Angleterre se préoccuper de normaliser le secteur des armées privées[1].

On revient au Moyen Age, quand les rois devaient emprunter à des grandes familles pour payer des mercenaires chargées d’aller taper sur le voisin. Sauf que l’armée en question pouvait vite se retourner contre eux au moindre défaut de payement, ou si l’adversaire avait l’idée incongrue de surenchérir... Question fiabilité, on trouve difficilement pire que ce genre de troupe.

Il faut savoir que beaucoup de ces compagnies privées sont basées à Londres, et encore un bon paquet aux Etats Unis, qui sont aussi leurs principaux employeurs. Ils ont donc tout intérêt à créer les normes qui leur conviendront avant que trop de monde ne se pointe dans le secteur. La mission anglaise auprès de l’ONU revendiquait encore en juin 2011 de « promouvoir de hauts standards dans l’industrie anglaise des SMP ». Question à 10.000 : d’où vient l’inspiration de ces « hauts standards » ? Du « code international de conduite pour les contractants privés de sécurité »…

Qu’on ne se trompe pas avec les termes de « régulation » ou « code de conduite » : comme avec les banques il s’agit de faire l’inverse, etKeefeM20071007A certaines parties prenantes en Angleterre évoquaient déjà en 2008 une « auto régulation », c’est-à-dire zéro norme. Ce qui arrangera bien les PDG et les actionnaires de ces compagnies (dont le poids dans l’économie mondiale était estimé à environ 100 ou 120 milliards de dollars en 2009[2]), beaucoup moins les pays qui en seront victimes. Et comme dans le cas des banques qu’on devait réguler, qui va-t-on consulter pour élaborer lesdites normes ? Les compagnies concernées, bien sûr.

Toute une propagande est en train de se mettre en place dans les hautes sphères, à grand renfort d’études et autres analyses, afin qu’il finisse par sauter aux yeux de tout le monde qu’il faut absolument mettre en place ce cadre international. On légitime ainsi le processus, en sachant qu’après la moulinette du lobbying les textes auront été largement vidés de leur substance.

Au chapitre “The Market for Military and Security Services” de l’une de ces études[3], on nous explique que des compagnies mondiales comme Group4/Security (G4S), qui ne semblent axées que sur la sécurité, collaborent avec les sociétés militaires privées (SMP, comme on dit). D’après ce rapport, quand les Etats-Unis ont débarqué en Irak en 2003, plus d’un soldat sur dix était déjà un civil. On apprend aussi que des SMP de partout dans le monde sont en train d’accomplir un formidable travail pour les gouvernements US et anglais, notamment en Irak. D’ailleurs, elles cherchent à s’imposer sur un nouveau créneau : celui de l’humanitaire, voire même remplacer à terme les casques bleus.

Il paraît qu’en 2008, un rapport parlementaire a calculé qu’il y avait plus de 190.000 contractants privés[4] en Irak en 2007[5], deux fois et demi plus que lors des conflits précédents. En 2009, en comptant l’Afghanistan[6] et l’Irak, il y avait autour de 240.000 contractants privés.

Dès les années 90, des pays comme l'Angola, la Sierra Leone, la Croatie, la Bosnie ou la Papouasie-Nouvelle-Guinée avaient recours aux services de ces boites.

Ces entreprises sont aussi un moyen pour les Etats de contourner les lois, de ne pas être directement responsables des bavures qui ne manquent pas sur le terrain. « Selon un rapport du Congrès sur les agissements de Blackwater en Iraq, les gardes de cette société auraient été impliqués dans près de 200 épisodes d’escalade de la violence marqués par des échanges de tirs − le personnel de Xe/Blackwater ayant ouvert le feu en premier dans 80 % des cas − survenus en Iraq depuis 2005. Malgré la décision des autorités iraquiennes et les rapports du Congrès, Xe/Blackwater a poursuivi ses activités en Iraq jusqu’en septembre 2009 au moins », nous dit l’ONU. Pourtant, aucun employé de Blackwater n’a été inquiété pour cela, et les autorités US non plus.

Une autre précision avant de continuer, car c’est toujours bien de le préciser : l’efficacité de ces sociétés privées pose question, du coup leur rentabilité aussi. Par exemple, LE Monde expliquait que le personnel de HEB, une boite chargée de la formation d‘armuriers en Irak, avait du partir précipitamment Kandahar sur ordre du commandant de l'armée nationale afghane de cette ville pour motif d'incompétence. Celui-ci racontait que « Les gens de HEB se contentent de nettoyer les armes des soldats sans jamais leur apprendre à utiliser leur matériel, et les balles perdues sont courantes. ». Le quotidien précisait en outre : « HEB, qui recevrait près de 9 millions de dollars par mois pour cette prestation, devait former 300 personnes entre 2008 et 2010. Seules 26 personnes ont été brevetées à ce jour » (en décembre 2009).

 

peacekeepingL’auto régulation, y’a que ça de vrai

Il y a en effet un bug au niveau du droit international, c’est qu’une armée essentiellement composée de civils aurait très peu d’arguments à faire valoir devant un tribunal international, surtout en cas d’incursions illégales telles que celles dont Israël a fait sa spécialité depuis des lustres.

Enfin, bref, ledit rapport applaudit l’autorégulation déjà mise en place depuis 2005, et se satisfait que fait que « au lieu de travailler à rendre cette industrie illégale, la plupart [des contestataires] se préoccupent d’augmenter la régulation de leur comportement ».

Les lobbies de ces multinationales de la guerre défendent aussi une régulation, vague et non contraignante si possible. Par exemple, la British Association of Private Security Compagnies (BAPSC, la plus grosse fédération anglaise du secteur[7]), explique sur sa page d’entrée qu’elle « a pour but d’augmenter les standards opérationnels de ses membres et de cette industrie émergente, et assurer le respect des règles et des principes du droit humanitaire international et des normes en matière de droits de l’homme ».

Dès 2001, 54 SMP se sont regroupées dans une association dénommée « International Peace Operations Association ». Aujourd’hui devenue l’ISOA (pour « international stability operations association »), elle comptait parmi ses membres les plus grosses boites de mercenaires de l’époque, comme Dyn Corp, MPRI ou Armor Group, et la liste n’est plus vraiment la même, car des entreprises actives dans d’autres secteurs ont rejoint l’association. Via ce machin, ces boites comptaient s’afficher dans des opérations dites de « maintien de la paix » aux côtés d’ONG ou de gouvernements. En janvier 2010, l’IPOA a expliqué aux gouvernements comme les SMP pouvaient être utiles à Haïti, et Triple Canopy, dont des employés ont été impliqués dans des exactions contre des civils en Irak, a eu des contrats avec le groupe haïtien des maladies infectieuses pour distribuer de l’aide de première nécessité. A côté de cela, l’association disait aussi vouloir instaurer un code de conduite pour les SMP.

On retrouve aussi des patrons de SMP dans d’autres associations pour la paix, comme Fund For Peace, au conseil d’administration duquel on trouve par exemple l’ex major general Michael Davidson, également co fondateur de CRA Inc, une entreprise de sécurité basée à Washington. Après avoir conseillé la Maison Blanche, le Pentagone et le secrétariat de la Défense, ce vétéran du Vietnam aide notamment ses clients à faire des affaires avec le département de la Défense et celui de l’Intérieur.

Au sujet du lobbying, il y aurait eu 224 anciens hautes fonctionnaires et membres du gouvernement américain à avoir été recruté comme lobbyistes par les 20 plus gros contractants privés US. Et en 2001 déjà, les 10 plus grosses SMP US avaient dépensé plus de 32 millions de dollars en lobbying, tout en finançant les campagnes électorales à hauteur de 21 millions de dollars… Il semble que plus le temps passe, plus ces entreprises militaires dépensent en lobbying. Ainsi, Xe Services aurait dépensé plus de 750.000$ en lobbying en 2010, contre 400.000$ en 2007 et 2008. Sur la somme dépensée en 2010, 730.000$ ont servi à payer Misc Defense, un lobbie spécialisé dans ce domaine qui a touché plus de 16 millions de dollars des industries de la défense en 2010. En 2010, les lobbys US spécialisés dans la Défense ont touché près de 150 millions de dollars, trois fois plus qu’à la fin des années 90.

Même combat en Angleterre, où, par exemple, l’ex parlementaires (conservateur) et secrétaire d’Etat à la défense et de l’étranger Malcolmblackwater Rifkind, est devenu président d’Armor Group (très présente dans les ambassades anglaises et près des pipelines algériens), qu’il a revendue en 2008 à Group/4 Security (G4S) pour 43 millions de livres après un scandale dans lequel Armor Group était accusé d’avoir tué des civils irakiens. Et où retrouve-t-on ce bon vieux Rifkind aujourd’hui ? Auprès du premier ministre David Cameron, qui l’a nommé en janvier 2010 au poste de président du comité sur la sécurité et le renseignement. Il est aussi, accessoirement, député.

Dans tout ce brouhaha, ces messieurs soulignent quand même une chose intéressante : la notion de mercenaire n’est plus à jour. On considère qu’un mercenaire doit gagner beaucoup plus qu’un simple soldat, mais ce n’est pas toujours le cas, et en plus il doit être « étranger ». Ils peuvent faire partie des forces armées, puisque celles-ci « se composent de toutes les forces, tous les groupes et toutes les unités armés et organisés qui sont placés sous un commandement responsable de la conduite de ses subordonnés devant cette partie », disent les conventions de Genève. Et les membres des forces armées sont des combattants, même si les mercenaires ne peuvent pas être des combattants. Bref, il y a du boulot. Surtout en France, où on condamne les mercenaires, sans que les SMP entrent dans cette catégorie. Même l’armée applaudit leur action. Bref, les SMP évoluent dans ce que certains appellent un « vide juridique total »…

Il faut donc, certes, réviser la notion de « mercenaire », notamment, et c’est là qu’on entame une belle partie de tango entre lobbies et législateurs.

En France, l’idée fait son chemin, comme si, refrain connu, il n’y avait « pas d’alternative » à la privatisation de l’armée et du maintien de l’ordre. En mars 2010, un colloque intitulé « les forces armées face au défi de la privatisation de l’action militaire » a eu lieu à l’école militaire de Paris. Sarko et ses copains pensent à légaliser le mercenariat par petites touches, d’abord en permettant à des entreprises d’embarquer des gardes armés sur les bateaux qui passent dans les zones de piraterie. Depuis plus d’un an, un groupe de travail se réunirait même toutes les semaines au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN) pour en discuter.

Le conseil des droits de l’homme de l’ONU a lui aussi lancé un groupe de travail sur les mercenaires en 2005, afin d’étudier leur impact sur les droits de l’homme mais surtout d’établir les principes de base que ces entreprises devront respecter. Même si ce groupe est lucide sur les bourdes, voire les exactions de certains, ou sur la nécessité de rappeler que l’exercice de la force légitime ne peut concerner que les Etats, la charte qu’il préconise en 2010 reste assez vagues. Beaucoup de déclarations de principe, peu de contraintes. Par exemple, le groupe de travail aimerait interdire aux SMP et à leurs employés de toucher aux armes nucléaires, biologiques etc., ou encore de participer aux opérations militaires ou d’espionnage, de faire de prisonniers etc.

Il y a aussi toute une liste de préconisations pour les Etats, censés interdire pas mal de choses aux SMP, censés les encadrer, leur octroyer des licences, être responsables etc. Au final, on se demande quel serait l’intérêt économique des SMP si l’Etat doit contrôler chaque action de ces boites militaires. Et on se demande encore ce qu’elles pourraient avoir à faire avec un cadre réglementaire aussi contraignant voire plus que celui qui vaut pour les vraies armées…

blackwater_thuggishAngleterre, France, Etats-Unis, Israël… tout le monde se presse pour établir des standards –ou pas- qui favorisent les SMP du cru. Parce qu’aujourd’hui, les crânes d’œuf qui nous dirigent considèrent qu’il en va de la sécurité nationale !

Pourtant, le jeu de ces SMP peut aller à l’encontre de l’intérêt national, comme dans le cas de ce « ressortissant français » tué en Libye, à Benghazi, en mai 2011. Il est vite apparu que le type en question, Pierre Marziali, un ancien parachutiste, était le PDG d’une boîte de sécurité, Secopex, sur place sans être couverte par les autorités françaises. Et qu’il a été tué lors d’un contrôle à un check point qui a mal tourné, par les rebelles libyens. Malgré que cette boite dise être spécialisée dans l’ « appui stratégique et opérationnel », la France ne considère pas qu’il s’agit de mercenaires[8]… Enfin bref, les circonstances de la mort de Marziali sont très troubles, et certains évoquent un règlement de comptes. « Les rebelles du Conseil national de transition (CNT) libyen ont décidé d'arrêter Pierre Marziali et quatre autres Français (toujours détenus à ce jour) parce qu'ils les soupçonnaient de mener « des activités illicites » qui « mettaient en danger la sécurité de la Libye » , ont-ils fait savoir. Les quatre hommes qui l’accompagnaient ont d’ailleurs été arrêtés en même temps. Eux disent qu’ils ont été appelés par le conseil national de transition pour assurer la formation des rebelles, mais ils pourraient aussi avoir joué un rôle d’espion, mais pour le compte de qui ? Les rebelles désignent cas Khadafi.

 

Un rôle quasi régalien

Aux Etats Unis, Bush ne s’est pas autant pris la tête quand il a décrété que Blackwater (aujourd’hui Xe Services) faisait partie des « forces totales » de l’armée US. Mais il faut préciser que la plupart de ces mercenaires travaillent avec des entreprises, comme les pétrolières, ou KBR (entreprise dont Dick Cheney touche encore beaucoup d’argent) qui fournit tout le matériel et la logistique pour l’armée US en Irak et en Afghanistan. Ils peuvent aussi servir au maintien de l’ordre sur le sol des Etats Unis, comme lorsque Bush a sollicité Blackwater pour assurer l’ordre après l’ouragan Katrina. C’est encore dans un camp d’entraînement de Blackwater près de la base navale de Norfolk que plus de 50.000 militaires et policiers ont été formés aux techniques anti terroristes.

Quant à Dyn Corp., je cite La Tribune : « La société se vante de ses performances en informatique qui lui ont valu les contrats de gestion des données comptables de plus de trente agences et ministères de l’Etat américain, y compris le FBI, le département d’Etat, le département de la Justice, le département de la Défense, l’Agence de répression contre les stupéfiants (DEA), le Bureau des prisons et l’Office national de la politique contre la toxicomanie. C’est l’une des rares sociétés ayant accès au système PROMIS, qui permet un accès illimité à tous les comptes bancaires de la planète ». Une courte parenthèse au sujet du système PROMIS (Prosecutor's Management Information System) : il s’agit d’une sorte de trappe dans les programmes informatiques vendus au monde entier et pas seulement les banques (nombre de multinationales et de services de renseignements les utilisent aussi), et qui permet à celui qui a la clé de savoir tout ce qu’il y a dans l’ordinateur équipé de ce logiciel de recoupement de bases de données.

Pour résumer, le rôle de ces boîtes ne fait qu’augmenter, on les voit présentes dans tous les domaines liés à la guerre, au maintien de Blackwater_cartoon_anderson_2007114666026l’ordre et à la surveillance. De plus, elles ont tendance à diversifier leurs activités. Au lieu de se contenter d’entraîner les troupes, Blackwater, par exemple, a créé ses propres équipes destinées à travailler avec l’armée ou l’état major dans de nombreux domaines.

Quant aux patrons de ces SMP, il s’agit souvent d’anciens de la CIA, du MI6, du SAS, de la DGSE, du Mossad ou de l’armée. Par exemple, Blackwater a été créée par deux anciens des forces spéciales de la Navy, dont un dénommé Price, chrétien intégriste et milliardaire. Beaucoup de cadres de ces entreprises viennent du même endroit, ce qui augmente la proximité entre l’Etat et les SMP. Un peu comme nos barbouzes, qui ont souvent deux ou trois copains prêts à donner un coup de main chez les flics ou les RG. Il y a un certain nombre de patrons aux idées plutôt limites, dans ce secteur. Tim Spicer, PDG d’Aegis et ancien lieutenant colonel chez les commando, a aussi collaboré à la vente illégale d’armes à la Sierra Leone en 1998, et a formé deux militaires chargés d’assassiner un militant catholique de 18 ans en Irlande du Nord, en 1992. Cela ne l’empêche pas de décrocher de juteux contrats en Irak.

En outre, le tourniquet tourne à plein, et on retrouve ne nombreux anciens officiels parmi les cadres des SMP. Par exemple, l’ancien conseiller de Clinton à la Maison Blanche, et ancien chef de cabinet d’Al Gore, passé ensuite par la direction du cabinet de lobbying « Quinn Guillespie and associates » est devenu récemment « directeur indépendant » de Xe Services. Le général William Kernan, après une brillante carrière dans l’armée, a pris sa retraite en 2002 pour rejoindre société militaire la direction des opérations internationales de MPRI, filiale de L3 Communication, qui a de nombreux contrats avec le gouvernement.

Et du côté des actionnaires, on retrouve évidemment un paquet de fonds de pension. Dyn Corp est passée dans les mains du fonds Veritas Capital en 2005 et en 2010 par Cerberus Capital Management. Vinnell, aujourd’hui une filiale de Northrop Grumman qui a contribué à assurer l’ordre et à former la garde nationale en Arabie Saoudite, a aussi appartenu à Carlyle[9] qui avait aussi beaucoup d’intérêts dans le coin.

 

abutortureEn guise de conclusion

Rappelons quelques problèmes posés par cette privatisation de la guerre :

-         Le privé n’a qu’une règle : l’argent. Il peut donc retourner sa veste au moins aussi vite qu’une armée normale. Il n’y a pas de morale derrière le combat. Des mercenaires ont participé à moult coups d’Etat, depuis celui contre les sandinistes au Nicaragua, en passant par les Seychelles, Haïti, le Bénin, les Comores, etc. Il peut aussi s’allier avec les entreprises, contre l’intérêt général et l’intérêt des Etats. Le cas de Blackwater, devenue « Xe Services après de nombreux scandales en Irak, a été rachetée par Monsanto, on se demande pourquoi. L’entreprise a toujours travaillé dans le domaine de l’intelligence économique pour des multinationales, via deux entreprises fondées par le créateur de Blackwater, Erik Prince (Total Intelligence Solutions, dirigée par Cofer Black, ex dirigeant de la CIA et Terrorism Research Center). Total Intelligence est ainsi devenue l’ « organe de renseignement de Monsanto », destinée à espionner et à infiltrer les militants anti OGM et écolos.

-         Le savoir-faire, sur le terrain mais aussi en amont au niveau du renseignement, de même que la maîtrise des technologies, vont progressivement être le seul attribut du privé. L’Etat ne pourra payer que la jeune chair à canon sortie d’une classe de pauvres qui augmente à vitesse exponentielle.

-         Une déresponsabilisation des Etats, qui n’auront plus à payer pour les « soldats » morts et blessés. De l’autre côté, des contractants privés ne seront probablement plus à cheval sur les droits de l’homme que les armées « publiques ». Envers qui ces boites seront-elle responsables si tout n’est pas écrit noir sur blanc dans le contrat, et surtout s’il n’y a personne pour contrôler leurs activités ?

-         La sortie du droit international en matière de conflits, puisque les sous traitants privés ne sont pas considérés comme des « combattants ».

-         Le problème du transfert de technologies et de savoir faire: les SMP apprennent auprès d’une armée, enrichissent leur savoir faire et le revendent à d’autres.

-         Des entreprises privées se trouvent au milieu des plus gros secrets d’Etat, puisque certains de leurs employés travaillent aux côtés des services secrets, notamment dans la traque et l’assassinat des « terroristes » comme ceux d’Al Quaida[10], ou carrément à l’état major, comme ce fut le cas pour Dyn Corp et Pacific A&E qui ont contribué à la direction US des opérations dans les Balkans.

-         Un embrouillage total dans les conflits, puisqu’une même SMP pourrait avoir des contrats avec les deux parties d’un même conflit armé. De même qu’avec les amis ou ennemis des uns et des autres, etc. Dans le rapport anglais de 2002, on peut lire quelques interrogations au sujet des SMP, comme le fait de se demander si les intérêts de ces boites ne risquent pas de court-circuiter ceux de l’Angleterre, ou s’il n’y a pas un risque de collaborer avec des mercenaires qu’on forme donc au combat, pour se retrouver face à eux quelques mois plus tard. Et accessoirement, est-ce que le gouvernement est responsable si une opération menée par une SMP tourne mal ?

-         Le fait que des entreprises pourraient elles aussi embaucher des armées de mercenaires pour taper sur le concurrent. A l’échelle qu’on imagine dans le cas de deux multinationales qui se disputeraient le sous sol d’un petit pays comme l’Indonésie…

-         Qui va payer pour les bavures[11] ?



[1] Avec la publication par le ministère des Affaires étrangères anglais d’un livre vert intitulé « Private Military Companies: Options for Regulation », et qui conclut étrangement que le public n’aurait pas grand intérêt à voir disparaître des compagnies privées, notamment en cas d’ « incident international ». Il va sans dire, l’auto régulation était la panacée pour les auteurs dudit rapport : il s’agit en effet d’une bonne « alternative » à la « compulsion régulatrice », des mots qu’on dirait tout droit sortis d’un cabinet de lobbying.

[2] On estime que le marché des SMP augmente de 6 à 8% par an.

[3] “Governance Dynamics and Regulation in the Global Private Security Market”, de Deborah Avant, membre d’un groupe de travail du Buffet Center sur les services de sécurité.

[4]C’est-à-dire le personnel de sécurité privée (sécurité armée et services d'escorte), le personnel logistique, ceux qui contribuant à la « reconstruction » (formation de la police et de l’armée qui est « systématiquement incluse dans le service », construction, développement).

[5] Ce nombre serait descendu à 120.000 en juin 2009, mais une bonne partie, si pas la totalité, se sont juste déplacés en Afghanistan.

[6] D’après le Washington post, les contractants privés représentaient déjà plus de 69% du personnel du Pentagone en Afghanistan fin 2009.

[7] Créée en 2006, elle représente une vingtaine de compagnies, dont certaines, comme Page Group ou Team Fusion, travaillent aussi à « procurer une surveillance de la population » et à vérifier que les « mouvements ne sont pas pilotés ou compromis »

[8] Car, pour le ministre de l’Intérieur Gérard Longuet, il n’y a pas de sociétés militaires privées basées en France. Après l’affaire Secopex, on a dit que Secopex était la seule SMP en France…

[9] Carlyle elle-même dirigée à l’époque par Franck Carlucci, ancien secrétaire à la Défense sous Bush Ier, ancien conseiller à la sécurité  et ex directeur de la CIA.

[10] En 2004, Blackwater a été mandatée par la CIA pour assassiner des leaders d’Al Quaida, malgré le fait que la CIA n’a officiellement plus le droit de commanditer des assassinats depuis qu’elle a raté Fidel Castro en 1976.

[11] Pour ne citer qu’un exemple, tiré de faits connus, les tortures de prisonniers à Abu Ghraib, les soldats de l’armée US n’étaient pas les seuls à opérer. Ils étaient accompagnés de SMP également impliquées dans le scandale, Titan et California Anlysis Center Incorporated (CACI). Des employés de cette dernière ont même expliqué avoir utilisé des chiens à Abu Ghraib et énuméré une liste de traitements dégradants qu’ils ont fait subir aux prisonniers. L’un d’eux donnait même les ordres aux soldats. Cependant, seuls les employés de base étaient poursuivis, par l’employeur.

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http://dondevamos.canalblog.com/archives/2011/07/31/21710134.html

 

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 20:41

 

Dimanche 31 juillet 2011

La Libye, elle est comme ça pour de vrai 

Reportage de Mondialisation.ca à Tripoli
Des chasseurs Mirage, F-16, des bombardiers furtifs B-2, 15 000 sorties aériennes de l’OTAN, le bombardement de milliers de cibles civiles…
On dit de l’OTAN qu’elle vient à la rescousse du peuple libyen. C’est ce que l’on nous dit.
Les journalistes occidentaux ont délibérément déformé totalement ce qui se passe en Libye. Ils ont présenté l’OTAN comme un instrument de paix et de démocratisation.
Ils ont cautionné une guerre illégale et criminelle.
Ils sont des instruments de la propagande des États-Unis et de l’OTAN.
Sur le terrain à Tripoli, Mahdi Darius Nazemroaya de Mondialisation.ca réfute le consensus médiatique appuyant le mandat humanitaire de l’OTAN. Il nous offre un tour d’horizon des grands rassemblements contre l’OTAN, incluant des preuves photographiques
Partagez cet article. Affichez-le sur Facebook. Passez-le mot.
Michel Chossudovsky, Centre de recherche sur la mondialisation (CRM), juillet 15, 2011

PHOTOMONTAGE
Pour un reportage complet sur GRTV incluant des preuves photographiques exhaustives.

TRIPOLI. 15 juillet, 2011.
Le vendredi 1er juillet 2011, comme bien d’autres vendredis, de grands rassemblements ont eu lieu à la place Verte à Tripoli.
 Il est très difficile de savoir exactement combien de personnes ont participé à ces rassemblements. On estime le nombre de participants à la manifestation de la place Verte le 1er juillet à un million de personnes.
Les rassemblements se sont pratiquement tenus chaque semaine à Tripoli ainsi que dans d’autres villes libyennes, dont un à Sabah le 8 juillet 2011
L’opinion publique occidentale a été désinformée. Les Européens et les Nord-Américains ne sont même pas au courant que ces grands rassemblements ont eu lieu.
Ces derniers expriment la ferme opposition des Libyens à l’intervention « humanitaire » de l’OTAN (« au nom du peuple libyen »).
La grande majorité de la population s’oppose au Conseil national de transition situé à Benghazi.
Les manifestations indiquent également un appui populaire significatif au colonel Kadhafi, contrairement aux habituelles descriptions stéréotypées des médias occidentaux.
Ou les médias dominants ont simplement écarté la signification de ces regroupements publics contre l’OTAN ou ils ont omis de les couvrir.
Ces rassemblements se poursuivent jusque tard dans la nuit.
Les photos suivantes montrent des Libyens convergeant vers la place Verte le 1er juillet 2011.
Elles montrent également que les médias dominants étaient présents et au courant des ces manifestations. Donc, qu’est-ce qui les empêchait de rapporter la vérité?
Pourquoi certains de ces journalistes affirment-ils que seulement quelques milliers de personnes y ont assisté?
Il convient de noter que les photos ont été prises au début de l’événement.
Tout au long de la journée jusque dans la nuit, les Libyens se sont dirigés vers la place Verte. Les routes et autoroutes pour s’y rendre étaient bondées. Au plus fort de la manifestation, le nombre de personnes était significativement plus important que ce qu’évoquent les photos.
Pour voir toute les photos, allez sur WikiStrike
http://revelation-sacraal.over-blog.com/article-la-libye-en-photos-ce-que-les-medias-occidentaux-ne-vous-disent-pas-80578061.html

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 20:18

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Économie et empire américain: l’Armageddon économique mène le monde à la troisième guerre mondiale…

Posté dans 3eme guerre mondiale, actualité, économie, crise mondiale, guerre Libye, guerres hégémoniques, guerres imperialistes, ingérence et etats-unis, néo-libéralisme et paupérisation, neoliberalisme et fascisme, politique et social avec des tags crise économique, crise economique et 3eme guerre mondiale, crise globale mondiale, dégradation sociale france, dissidence a l'oligarchie, guerre illégale contre la libye, guerres imperialistes, Libye ONU et guerre impérialiste, oligarchie financiere
le juillet 31, 2011 par Résistance 71

 

 

Nous avons traduit ici le dernier article du Dr Paul Craig Roberts qui appelle une fois de plus un chat un chat et nous donne les véritables raisons de l’agression aventurière américano-otanesque de la Libye et celles de l’ingérence en Syrie. L’occident est entraîné dans une confrontation de l’empire avec la Chine et la Russie, confrontation qui pour l’heure demeure larvée et par pays interposés… L’Histoire nous a démontré encore et encore que ce genre de situation mène irrévocablement à la guerre.


Les oligarques veulent une guerre. La guerre bâtit les fortunes et consolident les pouvoirs. La chaos ultime pour les chantres du Nouvel Ordre Mondial qui pensent bâtir leur ordre sur les cendres du monde.

 

Nous somme gouvernés par des psychopathes à la botte de psychopathes en chef… Rien n’est irrémédiable. Nous laisserons-nous menés à l’abattoir après la tonte du moment ?


– Résistance 71 –

Armageddon économique: la réponse de Washington à l’échec de l’économie… Plus de guerre !

Par Paul Craig Roberts

Le 30 Juillet 2011,

Url de l’article original:

http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=25813

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~


Alors que la seconde décennie du XXIème siècle commençait, l’économie américaine n’a toujours pas récupéré de la grande récession amorcée en décembre 2007.

L’échec de la convalescence de l’économie eut lieu malgré le plus gros stimulus fiscal et monétaire de l’histoire du pays. Il y a eu un package de sauvetage de 700 milliards de dollars, un programme de stimulus de 700 milliards de dollars, quelques milliers de milliards de “facilitation quantitative”, cela sous forme de monétarisation de la dette ou en imprimant de la monnaie pour financer les dépenses du gouvernement. De plus, les déficits de la réserve fédérale se sont accrus par milliers de milliards de dollars alors que la Fed achetait  de l’emprunt et du dérivatif en difficulté dans son effort pour conserver le système financier solvable et fonctionnel. D’après l’audit de la réserve fédérale par le bureau des responsabilités du gouvernement rendu public par le sénateur Bernie Sanders, la réserve fédérale a accordé des prêts secrets à des banques étrangères et états-uniennes à concurrence de 16 100 milliards de dollars, une somme supérieure au PIB des Etats-Unis.

Malgré l’énorme stimulus fiscal et monnétaire, l’économie est demeurée au point mort.

Pour 2011, le déficit du gouvernement fédéral pour ses dépenses annuelles était de 43% du budget. En d’autres termes, le gouvernement a dû emprunter, ou la Fed a dû monétiser 43% des dépenses de l’état pendant l’année fiscale 2011. Malgré ce stimulus fiscal et monnétaire, l’économie n’a pas récupéré.

A la fin de la première décennie du XXIème siècle, le déclin de l’économie fut temporairement arrêté par des subsides fédéraux pour les achats de voitures et de maisons. Les subsides de 8 000 US$ pour l’accession à la propriété des nouveaux mariés ont aidé grandement, car ils représentaient une grosse partie des arrhes à verser dans un marché de l’immobilier en dépression. Les subsides pour l’achat de véhicules ont transféré les demandes future dans le présent. Quand ces subsides ce sont taris, le système de support artificiel de vie de l’économie fut débranché.

Des problèmes avec la gestion statistique du chômage, de l’inflation, du PIB, masquèrent l’aggravation de l’économie. Les ajustements saisonniers utilisés pour arrondir les angles des données brutes au cours de l’année n’étaient pas faits pour cadrer avec une récession prolongée. Ni du reste le modèle “naissance-décès” utilisé par le bureau des statistiques du travail (BLS) pour estimer les emplois non reportés par les compagnies start-ups et les pertes des compagnies qui étaient déjà en faillite. Le modèle naissance-décès a été créé pour une économie en expansion et pendant les creux de vague, surestime le nombre d’emplois créés.

“L’effet de substitution” utilisé dans l’index de prix de consommation sous-estime l’inflation en assumant que les consommateurs substituent des denrées alimentaires meilleur marché pour celles dont le prix augmente. Par exemple, si le prix du steak augmente à New York, ceci n’apparaît pas dans l’index de prix de consommation à cause de la supposition que les gens vont acheter une viande moins chère.

Bidouillage de comptabilité

La mesure la plus largement utilisée pour évaluer “l’inflation de base” n’inclut pas l’alimentaire ou l’énergie. Cette mesure est importante pour ceux qui veulent procéder à une pirouette optimiste de la situation.

En sous-évaluant l’inflation, le gouvernement peut surestimer la croissance réelle du PIB, ainsi créant un effet optimiste. De manière similaire, en utilisant la mesure du taux d’emploi connue sous le non de U.3, le gouvernement peut sous-estimer le chômage.

Le taux de chômage officiel, celui qui fait les manchettes et sur lequel les médias et la presse financière se basent, était de 9,2% en Juin 2011. Mais ce taux n’inclut pas les chômeurs découragés. Ceux-ci sont des personnes qui ont cessé de rechercher un emploi, parce qu’il n’y en a pas. Un chômeur découragé ne figure nulle part, il ne figure pas dans la force de travail et ne figure pas dans les chômeurs répertoriés U.3

Le gouvernement fédéral sait parfaitement que tout ceci est une fraude et a une mesure U.6 du taux de chômage qui compte les découragés à court-terme. Cette mesure, qui n’est quasiment jamais rapporté dans les médias place le taux de chômage réel aux Etats-Unis à 16,2% en Juin 2011.

Le statisticien John Williams (de shadowstats.com) continue lui de compter les chômeurs découragés à long-terme, de la façon dont cela était fait dans les années 1980. En Juin 2011, la mesure totale du taux de chômage réel aux Etats-Unis était de 22,7%

En d’autres termes, en 2011, entre 1/5ème et le quart de la force de travail états-unienne était sans travail.

Au cours de l’année 2011, les Etats-Unis ont fait face à trois crises économiques simultanées. Une crise survint des pertes d’emplois américains, du PIB, des revenus des consommateurs et de la base fiscale causée par les corporations délocalisant leur production pour le marché américain. Au lieu de faire leurs produits sur le sol américain avec le labeur américain, donnant ainsi des emplois et aux Etats et localités des revenus fiscaux, les entreprises américaines donnèrent tout cela à des pays comme la Chine, l’Inde et l’Indonésie. Cette pratique eut pour résultat que le stimulus donné à l’économie fut incapable de la relancer et les Américains ne peuvent plus être rappelé au travail qui a été délocalisé.

Une autre crise fut celle résultant de la crise financière par la dérégulation, la fraude et la rapacité. Les emprunts perdirent leur sécurité; les créateurs de ces emprunts n’avaient plus l’avantage de la certaineté de la valeur du crédit de l’emprunteur, parce que les créateurs d’emprunts les vendaient à des tierces parties qui combinaient ces emprunts avec d’autres et les vendaient à des investisseurs.

Comme les emprunts étaient donnés pour des commissions, plus il y avait d’emprunts, plus haut était le revenu des commissions. Afin de toucher ces commissions, certains créateurs d’emprunts falsifièrent les rapports de crédit des emprunteurs. Avec l’immobilier florissant, beaucoup de gens prirent des emprunts afin de faire de l’argent à la revente des propriétés. Avec les prix de l’immobilier montant rapidement, le versement d’arrhes et les soucis de solvabilité du crédit devinrent des concepts du passé. La crise fnancière fut empirée par la capacité des banques d’investissement de pouvoir contourner les exigences du capital et ainsi, faire levier sur leur équité en s’endettant énormément. Quand toutes ces bulles explosèrent, le château de cartes s’effondra.

L’armageddon économique

La troisième crise fut celle des déficits budgétaires fédéraux de 1500 milliards de dollars, qui étaient par trop importants pour pouvoir être financés sans que la réserve fédérale n’achète la nouvelle dette de trésor. Connu sous le vocable de monétarisation de la dette, la réserve fédérale a acheté des bons du trésor, des billets en créant un compte-chèque, duquel la trésorerie tirerait pour payer les dettes du gouvernement. L’hémorragie de dette du trésor inquiéta à propos de la valeur d’échange du dollar et de son rôle come monnaie de réserve et ceci fît monter la peur de l’inflation. Les prix de l’or et l’argent montèrent alors que le dollar déclina dans les marchés des changes.

Chacune de ces crises était sérieuse. Combinée, elles impliquent un armageddon économique.

Il n’y avait pas de porte de sortie évidente, mais même s’il y en avait une, le gouvernement, lui, était préoccuppé ailleurs: sur les guerres.

En plus des opérations militaires continuelles en Irak, Afghanistan, Pakistan, Yémen et Somalie, les Etats-Unis et l’OTAN commencèrent des opérations militaires contre la Libye le 19 Mars 2011. Tout comme les autres guerres, le véritable but de cette agression contre la Libye ne fut pas reconnue et explicitement dite, mais il devint très vite clair que le but de cette guerre était d’évincer la Chine de ses investissements pétroliers en Libye orientale. A l’encontre des protestations arabes antérieures, la rebellion libyenne était une insurrection armée dans laquelle certains virent la main de la CIA.

La guerre de Libye remonta le risque d’un cran, car bien que se cachant derrière le voile des protestations du monde arabe, les Etats-Unis étaient en fait en train de confronter la Chine en Libye. Similairement, avec la rebellion armée en Syrie supportée par les Etats-Unis, la cible de Washington était en fait la base navale russe de Tartus. Renverser le gouvernement Al-Assad en Syrie et installer un regime ami mettrait un prix exhorbitant sur la présence navale russe en Méditerannée.

En masquant ses buts derrière les protestations du monde arabe en Libye et en Syrie, qu’ils pourraient avoir déclanché, Washington évita un conflit frontal avec la Chine et la Russie, mais néanmoins ces deux super-puissances comprirent que Washington attaquait leurs intérêts. Ceci monta d’un sérieux cran la folie des politiques agressives de Washington en initiant une confrontation avec deux puissances nucléaires, dont l’une d’entr’elles possède un certain pouvoir financier sur l’Amérique car étant son plus grand créditeur étranger.

Les investissements pétroliers de la Chine en Angola et au Nigéria étaient une autre cible. Pour contrer la pénétration économique de la Chine en Afrique, les Etats-Unis ont créé l’American African Command dans les dernières annés de la première décennie du XXIème siècle. Dérangés par la montée en puissance de la Chine, les Etats-Unis ont entrepris d’empêcher la Chine d’obtenir des sources d’énergie indépendantes. Le grand jeu qui dans la passé a toujours mené à la guerre est encore en train d’être joué.

Le 11 Septembre 2001 a donné aux Etats-Unis une “nouvelle menace” pour remplacer la menace défunte en 1991 de l’URSS. Malgré l’absence du grand ennemi soviétique, le budget militaire et de la sécurité a été gardé intact pendant une décennie. Le 11 septembre injecta une croissance rapide dans le budget militaro-sécuritaire. Dix ans plus tard, ce budget culmine à environ 1100 milliards de dollars par an, ou approximativement 70% du déficit du budget fédéral, qui handicape le dollar et menace la note du crédit de la trésorerie américaine.


Focalisé sur les guerres du Moyen-Orient, Washington perdait la guerre pour l’économie américaine.

Alors que l’espoir d’une reprise de l’économie pour 2011 s’évaporait au cours de l’année, le besoin d’une guerre devint de plus en plus impératif. (voir Antiwar.com, “Sen. Graham ‘Very Close to War”.)


Ancien éditeur associé du Wall Street Journal et chroniqueur pour BusinessWeek, le Dr. Paul Craig Roberts a servi comme membre de comité au parlement et au sénat américain; il fut secrétaire d’état aux finances durant l’admnistration Reagan. Il fut un académique dans six universités. Récipiendaire de la médaille d’argent du trésor américain et officier de la légion d’honneur.


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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:16

 

 

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Vol du siècle: Assaut des «volontaires»

sur les fonds souverains libyens

 

 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens.

L’objectif de la guerre en Libye n’est pas seulement le pétrole, dont les réserves (estimées à 60 milliards de barils) sont les plus grosses d’Afrique et les coûts d’extraction parmi les plus bas du monde, ni le gaz naturel dont les réserves sont estimées à environ 1.500 milliards de m3. Dans le viseur des « volontaires » de l’opération « Protecteur unifié » il y a aussi les fonds souverains, les capitaux que l’Etat libyen a investi à l’étranger.

Les fonds souverains gérés par la Libyan Investment Authority (Lia) sont estimés à environ 70 milliards de dollars, qui grimpent à plus de 150 si l’on inclut les investissements étrangers de la Banque centrale et d’autres organismes. Et ils pourraient être plus importants encore. Même s’ils sont inférieurs à ceux de l’Arabie saoudite ou du Koweït, les fonds souverains libyens se sont caractérisés par leur croissance rapide. Quand la Lia a été constituée en 2006, elle disposait de 40 milliards de dollars. En cinq années à peine, elle a effectué des investissements dans plus de cent sociétés nord-africaines, asiatiques, européennes, nord-américaines et sud-américaines : holding, banques, immobilier, industrie, compagnies pétrolières et autres.

En Italie les principaux investissements libyens sont ceux effectués dans UniCredit Banca (dont Lia et la Banque centrale libyenne possèdent 7,5%), dans Finmeccanica (2%) et Eni (1%) : ces investissements et d’autres (dont 7,5% au Juventus Football Club) ont une  signification plus politique qu’économique (ils se montent à environ 4 milliards de dollars).

La Libye, après que Washington l’ait effacée de sa liste de proscription des « Etats voyous », a essayé de se refaire une place à un niveau international en misant sur la « diplomatie des fonds souverains ». Quand les Etats-Unis et l’Union européenne ont révoqué leur embargo de 2004 et les grandes compagnies pétrolières sont revenues dans le pays, Tripoli a pu disposer d’un surplus commercial d’environ 30 milliards de dollars annuels qu’il a destiné en grande partie aux investissements étrangers. La gestion des fonds souverains a cependant créé un nouveau mécanisme de pouvoir et corruption, aux mains de ministres et hauts fonctionnaires, qui a probablement échappé au contrôle de Kadhafi lui-même : confirmé par le fait qu’en 2009, ce dernier a proposé que les 30 milliards de dividendes pétroliers allassent « directement au peuple libyen ». Ceci a accentué les fractures à l’intérieur du gouvernement libyen.

C’est sur ces fractures que se sont appuyés les cercles dominants étasuniens et européens qui, avant d’attaquer militairement la Libye pour mettre la main sur sa richesse énergétique, se sont appropriés les fonds souverains libyens. Cette opération a été favorisée par le représentant même de la Libyan Investment Authority, Mohamed Layas : comme le révèle un câblogramme exfiltré à travers Wikileaks, le 20 janvier Layas a informé l’ambassadeur étasunien à Tripoli que la Lia avait déposé 32 milliards de dollars dans des banques étasuniennes. Cinq semaines plus tard, le 28 février, le Trésor étasunien les a « gelés ». Selon les déclarations officielles, c’est « la plus grosse somme d’argent jamais bloquée aux Etats-Unis », que Washington garde « en dépôt pour l’avenir de la Libye ». Elle servira en réalité pour une injection de capitaux dans l’économie étasunienne toujours plus endettée. Quelques jours plus tard, l’Union européenne a « gelé » environ 45 milliards d’euros de fonds libyens.

L’assaut sur les fonds libyens aura un impact particulièrement fort en Afrique. Ici, la Libyan Arab African Investment Company a effectué des investissements dans plus de 25 pays, dont 22 en Afrique sub-saharienne, en programmant de les augmenter dans les cinq prochaines années, surtout dans les secteurs minier, manufacturier, touristique et dans celui des télécommunications. Les investissements libyens ont été décisifs dans la réalisation du premier satellite de télécommunications de la Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) qui, mis en orbite en août 2010, permet aux pays africains de commencer à se rendre indépendants des réseaux satellitaires étasuniens et européens, en réalisant ainsi une économie annuelle de centaines de millions de dollars.

Plus importants encore ont été les investissements libyens dans la réalisation des trois organismes financiers lancés par l’Union africaine : la Banque africaine d’investissement, dont le siège est à Tripoli ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun) ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria). Le développement de ces organismes permettrait aux pays africains d’échapper au contrôle de la Banque mondiale et du Fond monétaire international, tous deux instruments de domination néo-coloniale, et marquerait la fin du franc Cfa, la monnaie que sont obligés d’utiliser 14 pays, ex-colonies françaises. Le gel des fonds libyens assène un coup très dur à tout le projet. Les armes utilisées par les « volontaires » ne sont pas seulement celles de l’opération « Protecteur unifié ».


Manlio Dinucci

Edition de vendredi 22 avril 2011 de il manifesto

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20110422/manip2pg/09/manip2pz/301857/

 

http://journaldeguerre.blogs.dhnet.be/

http://journauxdeguerre.blogs.lalibre.be/

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Sommaire.

 

Tiré à part :

1 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

1-1 Mohamed Habili : Révolution grand-guignolesque. 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens. 

1-3 Manlio Dinucci : L’art de la guerre.

1-4 Bark Biiga : Libye-OTAN: Autant avouer l'enlisement.  

1-5 Mario Franssen : Les amis louches de l’Otan

1-6 François Brousseau : Le Waterloo de l’OTAN?

1-7 Capitaine Martin : Les ennuis libyens… 

2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Déclaration sur la Libye  

3 Témoignage
3-1Thierry Meyssan : Le massacre de Sorman.  

3-2 Entretien avec Russia Today : Thierry Meyssan : « La recolonisation a commencé - Les députés français votent la guerre ». 

3-3 L’avocat Marcel Ceccaldi demande une enquête de la CPI sur les "crimes de guerre" de l'OTAN.

3-4 TERRA-Quotidien : Morts en Méditerranée. :

4 Annexe

4-1 A propos du "Printemps arabe"...

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 18:07

http://www.galizacig.com/avantar/files/images/20110328_Jean.Bricmont.jpg

http://www.galizacig.com/avantar/files/images/20110328_Jean.Bricmont.jpg

 

Deux interventions de Jean Bricmont sur l’impérialisme humanitaire.
Docteur en sciences, Jean Bricmont a travaillé comme chercheur à l’Université Rutgers puis a enseigné à l’Université de Princeton toutes deux situées au New Jersey (États-Unis). Il est actuellement professeur de physique théorique à l’université catholique de Louvain, dans l’unité de physique théorique et de physique mathématique (département de physique) et membre de l’Académie royale de Belgique.
Son activité de recherche concerne les méthodes de groupe de renormalisation et les équations différentielles non linéaires. Cette activité lui a valu deux distinctions : le prix J. Deruyts (1996) de l’Académie Royale de Belgique, Classe des Sciences et le prix quinquennal FNRS (Prix A. De Leeuw-Damry-Bourlart) (2005).
27-06

VISIONNER LES DEUX VIDEOS SUR CE SITE: http://www.info-palestine.net
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Sommaire.

Tiré à part :

1 Analyse -  Géopolitique et stratégie – Réflexion

1-1 Mohamed Habili : Révolution grand-guignolesque. 

1-2 Manlio Dinucci : La rapine du siècle : l’assaut des « volontaires » sur les fonds souverains libyens. 

1-3 Manlio Dinucci : L’art de la guerre.

1-4 Bark Biiga : Libye-OTAN: Autant avouer l'enlisement.  

1-5 Mario Franssen : Les amis louches de l’Otan

1-6 François Brousseau : Le Waterloo de l’OTAN?

1-7 Capitaine Martin : Les ennuis libyens… 

2 Courrier des lecteurs & trouvé sur le net & témoignage

2-1 Déclaration sur la Libye  

3 Témoignage
3-1Thierry Meyssan : Le massacre de Sorman.  

3-2 Entretien avec Russia Today : Thierry Meyssan : « La recolonisation a commencé - Les députés français votent la guerre ». 

3-3 L’avocat Marcel Ceccaldi demande une enquête de la CPI sur les "crimes de guerre" de l'OTAN.

3-4 TERRA-Quotidien : Morts en Méditerranée. :

4 Annexe

4-1 A propos du "Printemps arabe"...

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 01:54

http://www.infodabidjan.net/wp-content/themes/tribune/scripts/timthumb.php?src=http://www.infodabidjan.net/wp-content/uploads/2011/07/otan1-300x200.jpg&w=185&h=115&zc=1

Libye: L’OTAN détruit les entrepôts de nourriture …espérant une révolte de la faim

Libye: L'OTAN détruit les entrepôts de nourriture

 

Comme pour Ghaza l'OTAN espère une révolte de la faim - Vous ne trouverez pas ce genre de dépêche dans les médias dominants et encore moins dans notre presse engagée dans la lutte contre les «dictatures» en général et «celles» de Bouteflika et de Kadhafi en particulier.


Mohamed Bouhamidi
Vendredi 29 Juillet 2011

 

Comme pour Ghaza l'OTAN espère une révolte de la faim - Vous ne trouverez pas ce genre de dépêche dans les médias dominants et encore moins dans notre presse engagée dans la lutte contre les «dictatures» en général et «celles» de Bouteflika et de Kadhafi en particulier. Ah, comme on voudrait installer les maîtres de cette presse si démocratique face à de véritables dictatures, singulièrement les dictatures amies des USA et de l'Europe ! Celles de Somoza et celle de colonels en Grèce, celle de Pinochet et des Chicago Boys au Chili qu'on nous ressert à sa vieille sauce d'économie de marché; celle de Suharto en Indonésie et celles des dynasties moyenâgeuses du Golfe qui se piquent de parler démocratie pour la Libye et dont nous aurions à nous méfier bien plus, rien qu'à voir leur acharnement à casser l'Etat national libyen et rien qu'à voir leur ingérence ouverte via leurs phalanges islamistes dressées à la purification religieuse du monde musulman et à la légitimation du commerce, de tout commerce, qui résonne comme l'écho théologique de la licéité du libre échange et des zones qui lui sont dédiées.

En noeud papillon ou en kamis, en ploucs endimanchés ou en strict habit religieux le credo est le même : toute barrière au commerce doit être bannie et d'abord celles qui se réfèrent à l'idée d'un intérêt national. Comme il serait utile de rappeler à tous que le complexe militaro-industriel euro-américain a suscité, conçu et soutenu au nom de la liberté et de l'économie de marché ces dictatures imposées par des dizaines de millions de cadavres et de stades emplis comme des oeufs d'opposants «communistes» promis aux tortures et au couteau; promis aux lentes et méthodiques mutilations des mains de Victor Jara, dont le chant contre la douleur plane encore sur nos mémoires et dans nos coeurs et jusque sur les corps suppliciés des libyens noirs parce que noircis par des «insurgés» nourris par les mêmes stéréotypes que nos propres terroristes et par les mêmes préceptes qui leur font aimer la cruauté gratuite et la mutilation des cadavres comme voie de rapprochement de Dieu. Savent-ils même ce que les mots peuvent encore dire après leur viol concomitant au viol des foules auquel se livrent ces médias ?

Et de quelle démocratie peuvent se targuer les héritiers déclarés du «patrimoine positif du colonialisme» qui, au nom de sa civilisation et de sa démocratie, a brûlé, par le napalm, nos villages jusqu'à la roche.Mais lisez plutôt attentivement cette dépêche :«Mardi 26 juillet» Dernière mise à jour : 19h40LIBYE - Dénonciation du Vicaire apostolique de Tripoli : «De quel droit sont frappés les dépôts alimentaires ?» Agenzia Fides, le 26 juillet 2011 «Des objectifs civils tels que les dépôts alimentaires sont frappés» dénonce, à l'Agence Fides, S. Exc. Mgr Giovanni Innocenzo Martinelli, Vicaire apostolique de Tripoli. «Voici quelques jours, des avions de l'OTAN ont frappé un dépôt alimentaire aux environs immédiats de Tripoli, dépôt qui contenait de l'huile, des pâtes, de la sauce tomate. Un fleuve d'huile se répandait hors du dépôt détruit. Je sais qu'ils ont également frappé un centre social. Mais à quel titre peut-on bombarder un centre alimentaire?», se demande l'Evêque. «En outre, j'ai appris de manière indirecte une information que je n'ai par ailleurs pas moi-même vérifié, à savoir qu'il y aurait des manifestations en faveur de Kadhafi sur les montagnes des environs de Tripoli. Dans ce cas également, il y aurait eu des bombardements. Je n'ai pas connaissance de victimes et que je ne crois pas qu'il y en ait, mais il est évident que l'on cherche à apeurer les gens en bombardant à proximité de leurs manifestations» affirme Mgr Martinelli qui fait également état de la pression psychologique à laquelle est soumise la population du fait «des survols continus des avions de l'OTAN, spécialement la nuit». «Les libyens démontrent cependant leur reconnaissance vis-à-vis de l'Eglise.

Voici deux jours, un groupe de femmes est venu nous remercier pour les prières que nous avons faites en faveur de la paix. Hier, j'ai reçu un autre signe, simple mais touchant, de la gratitude des libyens envers l'Eglise : un homme nous a donné un panier de figues en disant : «ces figues sont pour vous parce que vous êtes un signe d'amitié» conclut Mgr Martinelli. (LM) (Agence Fides 26/07/2011)». Des libyens musulmans se rendent chez l'Evêque avec des gestes d'amitié et des dons symboliques qui ont l'incommensurable importance de ce qui est justement symbolique : un partage dans l'identité, l'affirmation d'une commune identité dans notre humanité. Des libyens musulmans font ces gestes- autre symbole de haute portée - quelques mois après le Synode de Chypre qui tirait une sonnette - peut-être bien tardive - qui nous alarmait sur les violences et les malheurs qui frappaient les églises d'Orient Dans tous les pays arabes que le complexe impérialiste euro-américain a agressé et occupé totalement ou partiellement ou télé-dirigés par marionnettes interposées, la haine ethnique et religieuse est venue remplacer la vieille coexistence des communautés religieuses que connaissent l'Orient et les territoires des anciens Etats multiconfessionnels et multiethniques. C'est l'intervention étrangère massive avec ses attendus et ses sous entendus qui a rompu les anciennes coexistences si patiemment construites au cours des siècles et que toujours le colonialisme a essayé de casser pour atteindre ses buts.

Les théoriciens sionistes ont ouvertement soutenu que l'instabilité de l'Orient vient du rassemblement de plusieurs ethnies dans un même Etat nation et que la seule solution à l'instabilité de cet Orient, dont nous faisons partie dans la représentation israélienne et américaine, est la création d'Etats ethniquement et religieusement homogènes. Vous ne croyez pas que l'AIPAC manque de ressources pour coordonner les programmes de stratégie au plus haut niveau des structures politico-sécuritaires et de mener en sous terrain des actions parfaitement combinées ?L'attentat d'Oslo vient opportunément nous rappeler que l'intégrisme atteint toutes les religions. Il vient surtout nous rappeler qu'il ne s'agit pas d'une maladie «musulmane». La vitesse avec laquelle les médias dominants sont en train de nous faire glisser du long engagement intégriste du terroriste norvégien de souche vers la thèse de la folie nous indique assez la menace qu'ils ressentent sur l'équation qu'ils ont martelée à leurs opinions publiques : intégrisme = Islam, et forcément Islam seulement.

Ce n'est pas tant l'idée que le christianisme - spécialement le catholicisme - ait enfanté des branches intégristes. Cela nous le savons depuis longtemps. La peur panique est de dévoiler l'intégrisme juif et l'intégrisme protestant. L'intégrisme de Bush et de Clinton et celui de Netanyahu. De mettre sous les yeux de l'opinion publique européenne, pourtant passablement anesthésiée, cette possibilité que les sociétés européennes démocratiques et chrétiennes enfantent tout autant que les sociétés musulmanes des courants littéralistes dans la compréhension des textes religieux. Existerait-il alors pire intégrisme que le sionisme d'inspiration juive ou d'inspiration évangélique, pire intégriste que Bush ou que Clinton et pire intégriste que les juifs de l'Alia montés en Israël pour récupérer la terre promise par Dieu ?

Rien que cela ! Par Dieu lui-même ! Etonnez-vous après que Bush affirme avoir parlé à Dieu et étonnez-vous qu'un quidam de Moldavie arrive en terre de Palestine avec la certitude qu'il débarque sur ses terres et étonnez après que des centaines d'églises évangéliques et associations d'Eglises américaines tiennent à rassembler les douze tribus d'Israël sur la Terre Promise pour s'assurer du retour du Messie et établir enfin la seule vraie religion, la leur, dans cette future bataille d'Armageddon ! Imaginez un instant qu'à cause de cet attentat d'Oslo, les opinions publiques s'éveillent à l'existence d'un intégrisme sioniste et chrétien et que depuis 1948 ils soutiennent l'établissement d'un Etat intégriste juif sur les terres de Palestine pour réaliser les buts d'intégristes évangéliques protestants ? Le témoignage du Nonce de Tripoli prend toute sa valeur au rappel de ce contexte de laminage de la diversité culturelle et religieuse de notre monde.

Tout comme le capitalisme, pour s'assurer ses profits, tue chaque jour un peu plus la biodiversité, ses prolongements, le colonialisme et l'impérialisme, tuent chaque jour davantage de diversité humaine et désespère chaque jour un peu plus les possibilités de fraternité entre des hommes différents et tellement uniques, d'être les frères d'hommes différents. Nous parlerons un jour à nos enfants du Père Davezie, comme nous leur parlerons un jour de l'Abbé Bérenger, comme nous leur parlerons un jour de Monseigneur Mohamed Duval, des soeurs des Clarisses de Notre Dame d'Afrique ou des soeurs de la Haute Casbah, cachant ou convoyant ou soutenant les militants en armes pour l'indépendance de l'Algérie et qui ont porté, au coeur même de l'enfer terroriste de Massu en guerre pour la gloire de l'Occident, ce message et ces gestes que nous avions, contre eux, une humanité à construire.Notons quand même que les avions de l'OTAN bombardent des entrepôts de nourriture.Systématiquement. Comment ne pas faire le rapprochement avec le rêve de Sarkozy de provoquer une révolte à Tripoli ? Comment ne pas se souvenir de la théorie sioniste qu'il fallait affamer les ghazaouis pour les soulever contre Hamas ? Comment ne pas se souvenir de la théorie et de la pratique qui veut punir un peuple de croire en son système ? C'est la faute des libyens de croire à la Libye et ils doivent payer pour cela. Le reste, tout le monde le connait. En proie à la crise du capitalisme, les dirigeants euro-américains ne peuvent rien faire parce qu'ils ne peuvent rien faire contre les banquiers qui les ont fabriqués politiquement et médiatiquement. Alors ils cassent, ils braquent, ils pillent et ils reviennent aux méthodes, si semblables, de la maffia qui protège les flambeurs dans ses tripots et en font un Etat dans l'Etat, et les méthodes de la haute finance qui, pour flamber, transforme l'Etat en bande maffieuse. Nous reviendrons sur la jactance des médias qui nous présentent comme dictateur un dirigeant qui distribue deux millions (2 000 000) d'armes à son peuple !

Aux crimes innombrables de l'OTAN, il faut aussi ajouter aussi ce crime contre l'humanité d'affamer les populations libyennes. Au titre de nos espérances, et au-delà des certitudes de la résistance nécessaire, nous ajouterons les paroles du Nonce de Tripoli. C'est contre les visées sionistes et de l'OTAN que la diversité religieuse et humaine -acceptée et assumée comme vocation humaine- trouve refuge en Syrie, au Liban, en Libye et meurt de mille morts sous les bottes américaines. Ce n'est pas le moindre des crimes du capitalisme et de ses instruments militaros-politiques que de tuer pour le profit toute diversité, de la biodiversité à la diversité culturelle et religieuse.

La Tribune.dz
http://www.alterinfo.net/Libye-L-OTAN-detruit-les-entrepots-de-nourriture_a61699.html
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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 19:26

http://www.lefigaro.fr/medias/2007/09/01/20070901.FIG000001133_26813_1.jpg

http://www.lefigaro.fr/medias/2007/09/01/20070901.FIG000001133_26813_1.jpg

 

Guéant et Sarkozy mis en cause pour des contrats avec la Libye en 2007

 

Mediapart continue sa série de révélations tirées d'une masse de documents relatifs à Ziad Takieddine, intermédiaire franco-libanais de ventes d'armes, proche d'un certain nombre de personnalités de l'UMP et principal suspect de l'affaire de Karachi (voir notre infographie : comprendre l'affaire de Karachi en trois minutes).

Le site a mis en cause nommément, jeudi 28 juillet, le ministre de l'intérieur Claude Guéant et le chef de l'Etat. Documents à l'appui, Mediapart relate comment la place Beauvau a aidé, de 2005 à 2007, Ziad Takieddine à obtenir des contrats en Libye. Le maître d'oeuvre de ce rapprochement franco-libyen, qui est également intervenu pour la libération des infirmières bulgares à l'été 2007, n'est autre que l'actuel ministre de l'intérieur, Claude Guéant, affirme Mediapart.

TAKIEDDINE, ARTISAN DU RAPPROCHEMENT ENTRE SARKOZY ET LA LIBYE

Ziad Takieddine est soupçonné d'avoir été l'un des intermédiaires des contrats Agosta de vente de sous-marins au Pakistan en 1994. Les commissions qu'il a touchées en marge de ces contrats et qu'il a reversées à des intermédiaires pakistanais pour faciliter la vente auraient pu donner lieu, selon les soupçons des juges, à des rétrocommissions illégales, qui auraient servi à financer la campagne d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était l'un des principaux artisans.

C'est l'arrêt du versement des commissions par Jacques Chirac et Dominique de Villepin, quelques années plus tard, qui aurait abouti à l'attentat qui a tué 14 personnes dont onze Français, le 8 mai 2002 à Karachi.

Selon les nouveaux documents que publie Mediapart, Ziad Takieddine a entretenu des relations avec certains proches de l'actuel chef de l'Etat, notamment au travers d'une tentative avortée de vendre un système de surveillance aux frontières de l'Arabie Saoudite en 2003. Jacques Chirac a fait stopper au dernier moment ce (...)

 

Lire la suite sur lemonde.fr

 

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http://fr.news.yahoo.com/gu%C3%A9ant-sarkozy-mis-cause-contrats-libye-2007-130137577.html

 

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