CIRCUS POLITICUS
Christophe Deloire, Christophe Dubois
Albin Michel 2012.
Cette série d’articles visent à faire paraître les notes de lecture de cet ouvrage. Elle n’en dispense nullement de la lecture !
Sommaire :
7/ L’oligarchie ou la « superclasse invisible » : Le Siècle, la Trilatérale, Bilderberg
12/ Le « Swiftgate »
13/ Les politiciens français et l’Europe
14/ De l’usage des sondages dans le monde politique français
L’oligarchie ou la « superclasse invisible » : Le Siècle, la Trilatérale, Bilderberg.
« L’un des traits les plus originaux de la période dans le champ des structures sociales (…), aussi le plus troublant, est l’émergence d’un nouveau groupe dominant. Cette nouvelle aristocratie émerge d’une alliance implicite entre les grands dirigeants d’entreprises, des financiers, des cadres élevés de l’industrie et des services, certains hauts fonctionnaires de l’Etat et des privilégiés des médias ». Qui est-ce qui s’exprime ainsi ? Michael Moore ou un représentant d’Attac ? Non : Lionel Jospin[i][ii].
Parmi ses officines dans laquelle l’oligarchie aime à se retrouver se distingue le désormais relativement célèbre Le Siècle, cette association qui régulièrement regroupe le gratin français autour des tables de l’Automobile club de France en face de la Concorde. Parmi ses membres (ou anciens membres), on retrouve Nicolas Sarkozy, François Fillon, François Mitterrand, Laurent Fabius, Denis Kessler (ancien président du conseil d’administration de l’association), Nicole Notat (ancienne secrétaire générale de la CFDT et … actuelle présidente du conseil d’administration de l’association), Eric Woerth, Xavier Bertrand, Christian Jacob, Olivier Dassault, Hervé Gaymard, François Baroin, Alain Richard, Elisabeth Guigou, Hubert Haenel, Pierre Steinmetz, Pierre Joxe (ces trois derniers sont membres du Conseil constitutionnel), Marc Guillaume (le secrétaire général du Conseil constitutionnel), Rachida Dati, Jean-Marie Cavada, Pervenche Berès, Henri Weber, Fabien Raynaud, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Dominique Giuliani, Serge July, Catherine Nay, Nicolas Bazire, Pierre Blayau, Alexandre Bompard, Olivier Debouzy, Philippe Auberger, Pascal Lamy, Jean-Claude Trichet, Etienne Davignon[iii](pages 123-128) …Théoriquement l’association est censée regrouper des personnalités de toute la société civile. Mais en pratique, les hauts fonctionnaires, les grands patrons et les avocats d’affaires sont largement majoritaires (pages 124-125). Aux dires des participants, on n’y mange pas très bien et on y parle de tout et surtout de rien. Mais alors quel est l’intérêt de ces réunions dont rien ne filtre ? Le simple plaisir de se retrouver entre puissants ?
Au niveau international, la conférence Bilderberg fait fantasmer les conspirationnistes[iv]. Pourtant, elle est bien réelle. Elle se réunit périodiquement dans un lieu qui n’est pas connu à l’avance, bien sûr les débats n’y sont pas publics et la liste des invités n’est communiquée qu’après coup (page 130). Parmi les habitués (on remarque une très forte présence de la technocratie européenne, un tiers des membres de la Commission participant à la Conférence (page 162) et … des banquiers) : Henry Kissinger, David Rockefeller, Herman Van Rompuy, Joaquime Almunia, Neelie Kroes (ces deux derniers sont vice-présidents de la Commission européenne), Pascal Lamy (encore lui !), Peter Mandelson (ancien commissaire au Commerce), Peter Sutherland (ancien commissaire à la Concurrence), Jean-Claude Trichet, Robert Zoellick (président de la Banque mondiale), Peter Orszag (Citigroup), Marcus Agius (Barclays), Douglas J. Flint (HSBC), Kenneth Jacobs (Lazard), Joseph Ackerman (Deutsche Bank), Eric Schmidt (Google), Jeff Bezos (Amazon), Craig Mundie (Microsoft), Chris Hughes (Facebook), Georges David (Coca-Cola), John Elkann (Fiat), Thomas Enders (Airbus), John Kerre (Royal Dutch Shell). Ici aussi, au final, il ne s’y passe pas grand-chose, mais, comme le relève Pascal Lamy : « Si on passe du temps dans un milieu, on finit par en adopter les codes et les croyances, qu’il s’agisse d’ouvriers ou de patrons » (page 133). Et force est de constater, comme pour Le Siècle, que tous ces membres sont de fervents adeptes de l’idéologie néolibérale. Et même si officiellement il ne s’y passe pas grand-chose, il semblerait tout de même que l’une des conférences Bilderberg ait été l’occasion de faire passer son grand Oral à Herman Van Rompuy avant qu’il ne soit intronisé président du Conseil Européen (pages 134-138). Et puis comment ne pas s’interroger sur de potentiels conflits d’intérêts lorsqu’à la conférence de Saint-Moritz, le commissaire européen à la concurrence rencontre le patron de Google, alors qu’une procédure d’enquête est en cours à l’encontre du géant américain (page 163) ? Comment ne pas s’étonner de la proximité du patron d’Amazon avec les commissaires européens alors même qu’il part en guerre contre les éditeurs européens (page 164) ?
Bilderberg a donc bien une existence réelle. Mais cela n’empêche pas certains « intellectuels » de nier son existence ou, tout simplement, d’affirmer qu’il n’y aucun intérêt à s’y intéresser comme ce fut le cas lors d’une émission de C dans l’air de Jacques Calvi avec Jean-François Kahn, Nicole Bacharan et Gérard Chaliand (pages 139-140). Pourtant, la conférence a même son site internet : http://www.bilderbergmeetings.org/index.php.
Les Français ne sont bien sûr pas exclus de la conférence. D’ailleurs, depuis 2011, le président du directoire n’est autre qu’Henri de Castries, le président d’AXA (page 146). L’une d’entre elle a même eu lieu à Versailles en 2003. On y retrouvait Alexandre Adler, Nicolas Beytout (Les Echos), Denis Ranque (Thales), Philippe Camus (EADS), Jean-Louis Gergorin (EADS), Valery Giscard d’Estaing, Jean-François Copé, Pierre Lellouche. Dominique de Villepin, en plein polémique sur la guerre américaine en Irak, y a fait une apparition remarquée qui aurait entrainé un belle passe d’armes et quelques éclats de voix avec les néoconservateurs (faits exceptionnels dans cette ambiance feutrée). En 2011, Bilderberg a retrouvé l’hexagone à Saint-Moritz. Les Français y étaient un peu moins nombreux, avec Nicolas Bazire (LVMH et proche de Nicolas Sarkozy), Nicolas Baverez (Le Point), Thierry de Montbrial (Ifri), Christine Lagarde. La gauche n’est pas en reste non plus : Lionel Jospin avait également participé à la conférence de Toronto en 1996, Laurent Fabius à Helsinki en 1994, Manuel Valls en 2008 en Virginie et Jean-Pierre Jouyet à plusieurs occasions (pages 143-146).
Crée en 1973 à l’initiative de David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski, la Trilatérale est un autre de ces organisations que regroupe le gotha mondial. Alors que Bilderberg est concentré sur la sphère occidentale, la Trilatérale, qui en est une émanation, a pour vocation de s’ouvrir sur l’Asie, et en particulier sur le Japon (page 181). Comme chez sa grande sœur, on y retrouve un joyeux mélange d’élites politiques, économiques et technocratiques : Madeleine Albright, Condoleeza Rice, Henry Kissinger, Mario Monti, Larry Summers, Paul Volcker, Gerard Schröder, Karl Carstens (ancien président du Bundestag), Martin Wolff (Financial Times), Kiichi Miyazawa (ancien premier ministre du Japon), les patrons de Bank of America, Lehman Brothers, Goldman Sachs, JP Morgan, Deutsche Bank, Coca-Cola, Fuji Bank, Hitachi, Sony, Fiat, Saint-Gobain, Pechiney (pages 182-185). Les Français ne sont pas en reste avec la présence (passée ou actuelle) d’Elisabeth Guigou (encore elle !), Jean-Louis Bourlanges, Jean-François Copé (il est partout !), Pierre Lellouche, Hubert Védrine, Laurent Fabius, François Bujon de l’Estang, Hervé de Carmoy, Michel David-Weill, Edmond Alphandéry, Georges Berthoin, Michel Tattu (Le Monde), Raymond Barre, Robert Marjolin ou encore François Bayrou (pages 194-196). Et comme pour Bilderberg, la technocratie européenne est omniprésente : Otto Lambsdorff, Peter Sunderland, Jacques Santer, Lord Brittan of Spennithorne, Lord Kerr of Kinlochard, Lord Mandelson, Lord Patten of Bernes, Javier Solana, Carl Bildt, Jacques Delors (qui nie sa présence alors qu’une photo de l’organisation prouve le contraire).
Le père de la Trilatérale, David Rockefeller, n’hésite pas à clamer ses objectifs : « Ces dernières années, il y a eu une tendance vers la démocratie et l’économie de marché dans de nombreuses parties du monde. Cela a réduit le rôle des gouvernements, ce à quoi les hommes d’affaires sont favorables. Mais le revers de la médaille, c’est que quelqu’un doit prendre la place des gouvernements, et le business me semble l’entité logique pour le faire » (page 186). Rockefeller ne fait là que confirmer les craintes de Willy Brandt au moment de quitter le pouvoir : « L’Europe occidentale n’avait plus que 20 ou 30 ans de démocratie devant elle ; après ça, ça va glisser, sans moteur et sans gouvernail, sous la mer environnante de la dictature, et si le despotisme est celui d’un Politburo ou d’une junte, cela ne fait pas beaucoup de différence » (page 188). Le rapport commandé par la Trilatérale à Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki (The Crisis of Democracy) abonde dans le même sens en affirmant que la rationalité technocratique prendra le pas sur la démocratie et que « Les demandes d’expertise, d’ancienneté, d’expérience et de talents spéciaux pourraient l’emporter sur les demandes de la démocratie comme moyen de constituer l’autorité » (page 190).
Comme ses consœurs, la Trilatéral cultive le secret de ses réunions mais pousse l’hypocrisie encore plus loin : des conférences de presse sont organisées lors desquelles … les journalistes n’ont ni l’autorisation de poser de questions … ni le droit de citer ce qu’il s’y dit (page 203) !
[i] Lionel Jospin, Le Monde comme je le vois, Gallimard 2005.
[ii] Etonnante remarque, tout de même, pour celui qui lorsqu’il était premier ministre a grandement contribué à l’instauration du (dés)ordre néolibéral, notamment par le biais de privatisations massives et de dérégulation de la finance (avec Dominique Strauss-Kahn comme ministre de l’économie et des finances). Avec ses éclaires de lucidité à contretemps, serait-il frappé d’un éternel esprit de l’escalier ?
[iii] On remarquera que tous les membres cités sont de fervents défenseurs de l’idéologie libérale.
Cet article est à insérer dans une série d’articles s’appuyant sur mes notes issue des la lecture de L’Oligarchie des incapables, de Sophie Coignard et Romain Gubert. Il ne dispense bien sûr en rien de la lecture de cet excellent ouvrage qui permet de bien comprendre comment une partie significative de notre « élite » a abandonné le service du bien commun.
LES POLITIQUES
René Teulade
Ce proche de François Hollande était un dirigeant de la Mutuelle de Retraite de la Fonction Publique (MRFP). Cette fonction est normalement bénévole, mais cela ne l’empêche pas, à ce titre, de jouir à titre gracieux d’un confortable 4 pièces rue de Solferino (loyer annuel de 150 000 francs par an dans les années 90), d’une Safrane de fonction, d’indemnités de sujétion, de représentation et de … présence estivale (!). Alors qu’il quitte la MRFP en 1994, il continue à profiter de sa voiture jusqu’en 1998 et de son appartement jusqu’en 1999.
Dans le même temps, le Cref (Complément de retraite des fonctionnaires), une complémentaire retraite gérée par le MRFP, subit de graves difficultés … au point d’amputer de 30% les pensions de ses adhérents, sans que cela émeuve le moins du monde François Hollande …. (pages 48-52).
Sur le sujet, lire Et si François Hollande nous parlait de René Teulade et de la MRFP.
Carla Bruni-Sarkozy
L’épouse de l’ancien Président a bien compris le fonctionnement de l’oligarchie. Ce qui, en fait, n’est pas vraiment une surprise. Ainsi, lorsque sa maison de disque (le label musical indépendant « Naïve ») connaît quelques difficultés financières, l’épargne des Livret A des Français, via la Caisse des Dépôts et Consignations se fait fort d’y investir 5 M€ (page 64).
Elle est aussi une dame de cœur. Surtout pour son fils Aurélien (issu d’une première union avec Raphaël Enthoven). Cet agrégé de philosophie bénéficie, depuis que sa Maman s’est installée à l’Elysée, d’une émission quotidienne sur France Culture. En outre, sur sa demande puis sur ordre du Président (subitement illuminé par Descartes et Kant ?), le ministre de l’éducation a du rajouté des heures d’enseignement de philosophie aux classes de première (page 65).
Carla Bruni est également fidèle en amitié : l’Elysée a ainsi su faire pression sur France Télévision pour que le média public finance le film de Karine Syla, une de ses proches (page 68).
Et l’ex-première dame se fait fort de ne pas oublier sa passion artiste : tout son entourage s’est ainsi liguée autour d’elle pour mettre fin, avec succès, à toute velléité de parlementaires UMP visant à mettre fin aux exorbitants privilèges fiscaux relatifs aux œuvres d’art (notamment les amendements Carrez et Le Fur sur les exemptions d’ISF et de plus-values sur les reventes d’œuvres d’art) (pages 70-71).
Jean-François Copé
Sa phrase est devenue célèbre. Alors qu’un député UMP l’entreprend pour lutter contre le cumul des mandats, il lui rétorque : « Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5 000 euros par mois, on aura que des minables ».[i] Le patron de l’UMP a également œuvré de 2007 à 2010 pour le cabinet Gide Loyrette Nouel, l’un des plus grands spécialistes du droit des affaires, qui conseillait les Caisses d’épargne pendant que son employé faisait adopté en juin 2009 la loi sur la fusion des Banques populaires avec … les caisses d’épargne (page 135). Si ça ce n’est pas du conflit d’intérêt !
Celui qui se voit bien défendre les couleurs de l’UMP aux présidentielles de 2017 traine de plus un ami devenu bien encombrant : le sulfureux Ziad Takieddine, dangereusement impliqué dans l’affaire Karachi. L’ancien ministre s’est en effet chargé du rapatriement du Libanais lorsqu’il est tombé dans le coma dans un hôpital de l’île Moustique. On retrouve également le patron de l’UMP barbotant dans la piscine d’une villa du Cap d’Antibes, appartenant à … Ziad Takeddine, tout comme on les retrouve ensemble visitant les ruines de Baalbeck en octobre 2003 puis en réception à l’ambassade de France à Beyrouth. Le couple Copé aurait également eu le plaisir de partir en voyages à Londres et à Venise aux frais de l’homme d’affaires (pages 169-170).
Philippe Marini
Ce sénateur UMP aime cumuler ses fonctions parlementaires avec celle d’avocat. Au plus fort de la crise de 2008, il n’avait pas hésité à proposer une réduction d’impôts pour les Français qui avaient connu des pertes en Bourse. Mais il faut dire qu’il y était probablement directement intéressé en tant que membre du conseil de surveillance de Guyenne et Gascogne, administrateur de Gimar ou encore administrateur de la Cofip. Il avait d’ailleurs souhaité ne pas s’arrêter là en briguant, en 2010, la présidence du conseil de surveillance de la société foncière Inea spécialisée dans l’acquisition et la location de bureaux. Le Conseil Constitutionnel a tout de même fini par s’en émouvoir car quelques mois plus tôt Philippe Marini avait fait voter une série d’amendements fiscaux très favorables aux sociétés foncières (pages 303-304).
Philippe Dominati
Ce sénateur siège au conseil d’administration de Theolia (énergie éolienne) et de Téléperformance (centre d’appels). Est-ce un hasard si en tant que membre de la commision des Affaires économiques du Sénat, il est chargés des textes sur les énergies renouvelables, surtout lorsque, selon le site Médiapart, il a reçu un chèque de 80 000€ de Theolia pour une mission de lobbying auprès de l’AMF (page 324) ? Il est vrai que Theolia a tout intérêt à bien le rémunérer, car Philippe Dominati est aussi membre du Conseil supérieur de l’énergie, une instance chargée de conseiller le gouvernement sur la législation du secteur.
De même, est-ce un hasard si lorsque le gouvernement envisage de contraindre les téléopérateurs à signaler l’emplacement géographique de leurs centres d’appels, Philippe Dominati harcèle les ministres de l’Industrie, Patrick Devedjan puis Laurent Wauquiez, pour que l’arrêté ne soit jamais publié au journal officiel ? Et il obtient gain de cause.
Aymeri de Montesquiou
Ce sénateur est un passionné du Kazakhstan au point que Nicolas Sarkozy en a fait son représentant spécial pour l’Asie centrale. Il faut dire que les grandes entreprises de l’énergie (EDF, GDF-Suez, Schneider, Véolia), qui ont d’importants intérêts dans a région, sponsorisent volontiers ses (nombreux) déplacements à Astana ou à Bichkek.
Bernard Kouchner
L’ancien ministre des Affaires étrangères aime l’Afrique. C’est sans doute pour cela qu’il a accepté de rédiger un rapport sur le système de santé au Gabon. Ou peut-être parce que rapport lui a rapporté plus de 2 millions d’euros. Car des années après sa rédaction, il n’y a toujours pas de sécurité sociale au Gabon (page 346).
Michèle Alliot-Marie
En 1995, alors ministre de la jeunesse et des sports, MAM crée la « Fondation du bénévolat », destinée à offrir un statut aux bénévoles. Les grands entreprises sponsorisent : EDF 2 millions de francs, Renault 1 million de francs et … le ministère de la Jeunesse et des sports y rajoute 2,5 millions de francs. Quelques années plus tard, elle cède la présidence de sa fondation à son père, Bernard Marie, précédemment administrateur-directeur général de la fondation, fonction (rémunérée …) qui est récupérée par Jean-Pierre Olive, son gendre … Le projet de la Fondation est simple : fournir une assurance à chaque bénévole. Mais il met du temps à avancer : plus de dix ans ! En 2006, il ne reste plus que la plate-forme informatique à lancer. Le ministère de la Jeunesse et des Sports est alors de nouveau mis à contribution : 1 million d’euros. Bernard Marie se brouille alors avec son prestataire informatique, EAR, qui perd mystérieusement toute sa base de données par une intrusion qui serait venue du ministère de la Défense … alors dirigée par MAM. Le tribunal administratif estimera d’ailleurs en 2009 que le ministère a commis une faute susceptible d’engager la responsabilité de l’Etat sans toutefois reconnaître le préjudice subit par EAR. En 2008, le ministère de la Jeunesse et des Sports décide finalement d’arrêter les frais (page 348).
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[i] Un député touche 5246€ d’indemnités mensuelles, plus 6412€ d’indemnités de frais de mandat et 9138€ au titre de la rémunération de ses collaborateurs.