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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 17:43

 

(Sur mon blog officiel, sous mon vrai nom)

 

 

 

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Lors d’une conférence de presse avec le Premier Ministre espagnol Mariano Rajoy tenue le 10 octobre 2012 , François Hollande a fait un lapsus extraordinaires, révélateur de ce qu’il sait :

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« La Banque Centrale a organisé un mode d’intervention permettant de comploter… de compléter le dispositif ; à partir de là, il n’y a pas d’autres conditions à poser, pas d’autres mécanismes à imaginer… »

 

 

François Hollande poursuit en expliquant (sans le dire bien sûr ouvertement) qu’il a pour mission d’être le clone de Nicolas Sarkozy sur le programme européen déroulé par les entités de Bruxelles. On continue… le changement ce n’est que de la comm’ pour les idiots utiles.

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Ce gouvernement du ‘changement’ fut imposé par la PLOUTOCRATIE pour achever le travail de la liquidation de la classe moyenne avant l’intronisation des ENTITÉS SUPRANATIONALES surgissant sur les cendres des ETATS NATIONS.

 

Le démoulage de François Hollande 

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Une autre perle :
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Quand Hollande dit que L'Europe

est sur le point de sortir de la crise,

il parle des banques,

pas des peuples !

 

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Et du même :

 

Un premier mort en Grèce

lors des manifestations anti-austérité

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Le parti que Nadine Morano vient de créer

ne s'appelle pas "syndicat de la poissonnerie" ?

Etonnant !

 

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(..) Ils veulent faire de la BCE

une super-banque qui supervisera toutes les banques de la zone euro depuis Bruxelles pour garantir les avoirs toxiques et mettre toutes les dettes pourries dans une nouvelle Banque Centrale Européenne pour imposer plus d’austérité et soutirer plus d’argent aux citoyens. Ce qu’ils veulent faire est absolument catastrophique. Christine Lagarde, je suis sûr qu’elle aura le prix Nobel l’année prochaine pour avoir causé l’appauvrissement de 100 millions de personnes supplémentaires et le suicide de centaines d’autres. Allez, donnez-le à Christine Lagarde, c’est une folle génocidaire et assoiffée de sang, donnez-lui le Prix Nobel de la Paix ! […] (Source Le Grand Soir et RT.com)

Pourquoi le Comité Nobel a-t-il décerné son prix à l’UE ?

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14 octobre 2012 7 14 /10 /octobre /2012 23:25

Par Menthalo – Rothschild change la donne (5)

« Si tes résultats ne sont pas à la hauteur de tes espérances, dis-toi que le Grand Chêne, que je suis aujourd’hui,  a été autrefois, comme toi, un pauvre gland. » 

 Lao Tseu

C’est ce que certains grands sages de la famille ont du dire au jeune Nath, dont les entreprises ont parfois été très hasardeuses ou sont encore mal ficelées. La Bourse de Londres et surtout les investisseurs ayant suivi le jeune loup se posaient fin 2011 des questions au sujet de deux de ses fonds d’investissement qu’il essayait de faire coter en bourse.

Nath a acheté 29% des actions de PT BUMI, le leader indonésien de la production de charbon à la famille Bakrie, qui en était la propriétaire. Cette famille avait acquis ces mines de Rio Tinto, BP et BHP Biliton en 2001 et 2003.  2001 correspond au renversement du « Nouvel Ordre » du dictateur Suharto, qui dirigeait l’Indonésie depuis l’abandon des Hollandais de leur Empire colonial en 1949. 2004 correspond à l’élection du premier président démocratiquement élu après cette dictature et la phase de transition qui a suivi. L’Indonésie venait de vivre 50 ans sous le joug de la CIA et de ses manœuvres souterraines mortelles, qui avaient permis aux sociétés américaines et à leurs alliées de mettre la main sur les immenses richesses naturelles du pays. La présence de Kissinger apparait partout à partir de 65 et plus encore en 75, avec l’invasion du Timor Oriental. Mines de cuivre et mines d’or, pétrole et gaz et bois exotiques valaient bien quelques centaines de milliers de morts. Pas vu pas pris, les masses occidentales ont fermé les yeux. Freeport-McMoran Copper and Gold Co où Kissinger est comme chez lui, a bien profité de ce régime dictatorial néo-colonialiste à l’américaine, Rio Tinto aussi, qui avait des contrats d’exploitation des mines de Freeport. L’une de ses mines, Grasberg, est la plus grande mine d’or  et la troisième mine de cuivre au Monde, exploitée par … Rio Tinto. Un véritable génocide a été mené notamment en Papouasie sous la houlette de ces multinationales avec évidemment un silence total des médias aux ordres.

Le renversement du dictateur a amené une privatisation des entreprises d’état, mais surtout une prolifération de mini-entreprises sauvages de bois exotiques et de mines illégales, violemment contrôlées précédemment et qui ont été plus ou moins tolérées ultérieurement. C’est probablement ce désordre et le pillage systématique de leurs stocks, qui a amené Rio Tinto et BHP Biliton à céder leurs mines à des potentats locaux. 2004 est une date clé pour l’Indonésie, dont les réserves pétrolières seraient en fort déclin, tant et si bien que l’Indonésie devient alors nette importatrice de pétrole. A cette date, elle subira par ailleurs un tsunami séculaire et spectaculaire.

L’Indonésie et ses 17.000 iles a toujours été un pion important en géopolitique, car plusieurs détroits contrôlent depuis toujours le commerce international entre l’Asie et l’Occident. Ce qui était vrai du temps de l’Empire portugais, l’était tout autant du temps de l’Empire hollandais, britannique puis américain. La Chine, puissance montante du XXIe siècle, a commencé à sécuriser ses routes d’approvisionnement maritime les plus directes, mais sans s’intéresser encore à l’Indonésie, pourtant son fournisseur principal de charbon. C’est là où Nathaniel apparait en cherchant à contrôler différentes mines pour que son fond d’investissement devienne le plus gros fournisseur en charbon de la Chine.

Après avoir introduit Vallares puis BUMI au marché gris de Londres avec succès, pour se mettre en conformité avec les réglementations du LSE, Nath a demandé aux Bakrie de procéder à un « nettoyage radical dans la gestion financière de leur société ». Au lieu de demander cela discrètement lors d’un conseil d’administration, il a eu la maladresse de le faire à travers une lettre publiée par le Financial Times. En effet, ce n’est qu’après avoir investi 200 millions de $ que Nathaniel Rothschild apprend que les Bakrie avaient 437 millions $ de dettes auprès de Crédit Suisse et qu’ils avaient nanti leurs titres pour garantir ces prêts. Cela fait désordre.

La famille Bakrie n’a pas apprécié la verdeur de l’injonction de N.R. au point de ne pas lui signaler  la vente de 48% de leur participation dans PT Bumi à un industriel indonésien, Samin Tan. La transaction a relégué le descendant de la famille Rothschild au rang de troisième actionnaire de la société minière. Ce qui explique sans doute la très forte baisse du titre.

Certains investisseurs ont suivi NR quand son action BUMI (ex Valares) a été introduite sur le « marché gris » en bourse.  BUMI qui détient 29,2% de PT BUMI resources, qui elle-même détient 87% de BUMI RESSOURCES MINERALS.  BUMI est monté à plus de 1200p. Le titre se négocie aujourd’hui à 150p.

Mais d’un autre côté, souvenez-vous de la technique du « Loup de Wall Street ».

On achète des valeurs qu’on met au capital d’un véhicule d’investissement. Celui-ci est introduit en bourse en vantant les perspectives de ce fonds, ce qui permet d’obtenir des liquidités et on joue simultanément le titre à la vente par le biais d’options, ce qui génère d’importantes plus-values. Je ne peux affirmer que NR utilise cette technique, mais le parcours de ses différentes sociétés le laisse à penser.

De même, GENEL ENERGY  est passé de 1000 à 600, lorsque le marché a su que Karamehmet, le principal actionnaire turc et créateur de la société initiale était condamné en 2010 à 11 ans de réclusion pour une faillite frauduleuse de banque. Genel  est remontée depuis à 750. Est-ce un effet de l’avancée de la guerre en Syrie  ou le fait que Karamehmet a su trouver un « arrangement » avec ses juges ?

On retrouve Karamehmet, l’homme le plus riche de Turquie, associé dans quelques affaires à Mikhail Fridman, le 7ieme homme le plus riche de Russie. Ce qui nous ramène aux premiers chapitres de cette Histoire. Vous allez voir que c’est un vrai spectacle de derviches tourneurs, qui, comme on le sait, réussissent à tourner sans fin sans perdre l’équilibre grâce à un pivot fixé au sol, qu’ils coincent entre deux orteils. Ce petit pivot porte un nom, qui ne vous surprendra pas.

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KHODORKOVSKI  IOUKOS

Au moment de la débâcle soviétique et de la privatisation de l’appareil de production de l’état, chaque camarade ouvrier ou fonctionnaire va recevoir un bout de papier, qui fait de lui un actionnaire de l’entreprise pour laquelle il travaille. Pour le soviétique de base, ce titre de propriété ne veut rien dire. Pour certains plus malins que la moyenne, cette ignorance leur permet d’acheter pour quelques roubles dévaluées des parts significatives de très grosses sociétés d’état. Certains vont profiter de leur proximité du pouvoir, pour obtenir des prêts contre leurs premiers titres pour en acheter plus encore… d’autres vont constituer des fortunes en étant de simples hommes de paille pour le compte de banques ou d’investisseurs occidentaux.


Khodorkovski n’est pas un intime de « la Famille » de Eltsine. Scientifique et chercheur, il va se reconvertir en vendant des voitures, qu’il achète moins cher que leur coût de fabrication et revend avec de gros profits, jusqu’à ce que l’usine dépose le bilan. Ses profits lui permettent de créer une banque, Menatep, à qui le Parti Communiste confiera ses fonds. La Menatep va être impliquée dans le KREMLINGATE, cette affaire de détournement de 4,8 Milliards de $ du FMI, dans laquelle la Fed de NEW York est également citée. L’état russe a désespérément besoin de liquidités au milieu des années 1990 et va emprunter aux banques des nouveaux oligarques, en garantissant ces emprunts contre les richesses naturelles du pays et des actions des plus grosses entreprises. L’état ne pouvant rembourser ses emprunts, une vente aux enchères truquées va permettre aux oligarques d’acheter pour rien le fleuron de l’industrie russe. Khodorkovski va ainsi s’offrir Ioukos. Il va se débrouiller pour dégager les petits porteurs avec des méthodes très obscures et devenir milliardaire.

Poutine, qui a été témoin de cette grande braderie des biens de l’état et de la corruption de son prédécesseur, va d’abord cohabiter avant de chercher à remettre la main sur la richesse du pays. Plusieurs oligarques vont devoir fuir la Russie où ils sont accusés entre autres de corruption, fraude fiscale, etc. Khodirkovski va se retrouver en prison. Mais pour éviter une saisie totale de ses biens, l’oligarque avait sanctuarisé sa participation et celles de ses associés dans un trust offshore à Gibraltar, Menatep Group Limited. Ce trust met à l’abri de toute expropriation, puisqu’en cas d’empêchement ou d’incarcération, les avoirs passent du propriétaire aux trustees, qui gèrent la fortune pour le compte des bénéficiaires.

Qui contrôle IOUKOS depuis l’incarcération et le procès de Khodorkovski ? Lord Jakob Rothschild, père de Nath. (The Washington Times ) Il a fait la connaissance de Khodorkovski lorsque celui-ci a acheté Ioukos, au début des années 90. Les deux hommes ont monté ensemble plusieurs opérations culturelles et de bienfaisance. Lord Rothschild siège ainsi au conseil d’administration de Russie Ouverte, une fondation très active dans le domaine éducatif et social, fondée en 2001 par le magnat du pétrole. (Source Libération). On retrouve Khodorkovski et ses filiales dans le premier  scandale CLEARSTREAM, et comme par hasard, cette société est absorbée par Deutsche Börse, qui appartient à qui ? aux Rothschild père, fils, cités ci-dessus. On retrouve Kodorkhovsky actif avec Georges Soros, qui a eu un rôle très actif pour démanteler l’URSS.


Cette semaine, la Banque Rothschild (Londres) fait la une de Financial News pour avoir décrocher de très gros contrats de rapprochement et de privatisation d’entreprises en Russie. Quelle surprise de retrouver quelques oligarques russes de la belle époque Eltsine parmi les clients privilégiés de Rothschild ! et notamment Mikhail Fridman qui lui aussi a réussi dans le gaz et le pétrole en Russie au moment de l’éclatement de l’URSS, qui fait partie du C.F.R. depuis 2005, et milite activement dans le rapprochement de la communauté juive russe et européenne. L’éternel combat des Rothschild, qui ont introduit Lénine en Russie pour faire exploser l’Empire Russe Orthodoxe.


Je me suis écarté de mon sujet initial et je vous prie de m’en excuser. Quand on commence à chercher autour de ces hommes d’affaires, on tombe sur tellement d’énormités qu’il est difficile de ne pas digresser et plus difficile encore de les passer sous silence. Ils ont des mains partout et les affaires de B.P. et de Rio Tinto montrent un mépris total pour la vie humaine, la société, le droit, les états, les peuples et le respect de la Terre. Ce sont des monstres absolus, bien pire que tous les épouvantails de l’Histoire qu’ils agitent devant nous comme Hitler ou Staline. Ce sinistre constat ternit tout l’aura de ceux qui semblent n’être que des brillants financiers.

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 02:38

 

 

Manuel Valls

Manuel Valls se positionne en vue des primaires socialistes. (Reuters)

http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Manuel-Valls-se-prononce-sur-Europe-1-contre-les-35-heures-250625

 

 

Introduction d'eva R-sistons

Valls, l'homme du Nouvel Ordre Mondial


 

Le Nouvel Ordre Mondial, c'est la dictature des Grandes Banques sur les peuples, au niveau planétaire, comme déjà aujourd'hui en Europe - pour le malheur des citoyens.

 

Ses plus chauds partisans sont en France DSK, Jacques Attali, Nicolas Sarkozy... et Manuel Valls.

 

Manuel Valls, Espagnol, a été choisi, pour diriger un jour la France, par les Maîtres du monde (qui se réunissent régulièrement - Groupe Bilderberg - pour décider du sort de la planète) car

 

- Il est séduisant (prestance, voix, etc)


- Il parle bien (c'est un avocat)


- Il est sans scrupules, attaché comme Sarkozy à la réussite, à l'argent, au Pouvoir, et soumis à la volonté des Maîtres du Monde.


- Il est "musclé", autoritaire, et il excelle dans le domaine de la Sécurité: De quoi plaire à beaucoup de Français préoccupés d'abord par les questions de Sécurité. En jouant sur ce registre, il sait qu'il sera populaire et qu'un jour, il pourra diriger le PS et même, lui l'Espagnol, la France.


- Il est très à Droite (par ex, il était pour la Réforme des retraites de Nicolas Sarkozy). Autrement dit, avec lui la Gauche cessera complètement d'être à Gauche. Ce sera une haute trahison !


- C'est un inconditionnel d'Israël, prêt à faire en France, d'abord, la politique (ultra-libérale, va-t-en guerres) décidée par ce pays.


- Il est partisan d'une Gouvernance Mondiale (du Nouvel Ordre Mondial, donc) au profit des Grandes Banques et au détriment des services publics (Santé, Education, etc), des conquêtes sociales des Français (Retraite, etc, ainsi Jacques Attali plaide ouvertement pour l'euthanasie des Retraités, voir ses "Conversations d'Avenir", sur les Chaînes parlementaires), du Droit du Travail, etc.

 

Cet homme est mis en avant par les Médias aux ordres des Puissances de l'Argent. Contre nos intérêts !

 

Eva R-sistons


 

 

 

 

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David Rockefeller,

Propos tenus à la rénion du Groupe de Bilderberg

à Baden Baden en 1991:


"Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, Time Magazine et d'autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque 40 ans. Il nous aurait été impossible de développer nos plans pour le monde si nous avions été assujettis à l'exposition publique durant toutes ces années. Mais le monde est maintenant plus sophistiqué et préparé à entrer dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d'une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l'autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés."  "Nous sommes à la veille d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial."

 

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Manuel Valls chez Bilderberg :

 

Le journaliste Bruno Fay a interviewé le vicomte Etienne Davignon, président du Comité de direction du groupe Bilderberg. Cette interview a été publiée dans son livre Complocratie, paru en 2011 : "Nous invitons deux catégories de personnel politique : ceux qui sont au pouvoir, dont nous aimerions bien connaître leur avis sur les sujets que nous traitons, et ceux qui nous paraissent appartenir à des générations montantes. C’est par exemple le cas de Manuel Valls qui nous a paru intéressant en tant que socialiste français ouvert (Comprenez, de Droite, Martine Aubry voulait d'ailleurs l'exclure du PS, note d'eva). On n’est pas là pour faire sa promotion, mais il n’est pas exclu que ça lui soit utile et que ça lui ouvre aussi les yeux sur certains points. Ensuite, certains de nos invités ont un destin, mais ce n’est pas de notre fait."

http://www.agoravox.tv/actualites/politique/article/hollande-nous-la-droite-ne-sommes-33962

valls-manuel-arton7102.jpg

Manuel Valls : "Je suis lié de manière éternelle à Israël"

 

Va-t-il servir la France,
ou comme DSK (selon ses propres termes)  
d'abord Israël ?
On ne peut servir 2 Maîtres,
ou 2 pays, à la fois !
Note d'eva

 


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Manuel Valls, via sa femme
amie de la compagne de François Hollande,
s'est rapproché le plus près possible
du sommet du Pouvoir (eva)
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 11:32

 

J'étais absente du Net pendant quelques jours.

Voici une sélection d'infos sur le Liesi (eva)

Gérer le grand cirque en attendant l’union bancaire ?

Après l’Espagne vient le tour de la Grèce. Les mesures d’austérité n’ont servi à rien et les plus grosses fortunes ont eu le temps de quitter le pays. Un phénomène identique se constate au Luxembourg, où l’on signale de multiples passages de Français qui ouvrent des comptes pour se protéger d’un gouvernement socialiste d’incapables et, comme l’UMP, inféodé aux marxistes bruxellois. Ce ne sont pas des grosses fortunes, mais une partie de la classe moyenne qui dégage ainsi de la Ripoublique UMP/PS.

 

Retour en Grèce où les manifestations, soutenues par le Syriza de la gauche radicale, contestent les nouvelles mesures d’économies de plus de 11,5 milliards d’euros que le gouvernement finalise actuellement avec l’UE et le FMI. “Malgré toutes les mesures prises, depuis maintenant des trimestres, l’économie du pays continue de s’enfoncer dans la récession, en dépit des milliards d’euros reçus dans le cadre de deux plans de sauvetage financier, dont le premier a été lancé en mai 2010. La nécessité d’une troisième intervention de soutien paraît gagner du terrain parmi partenaires et prêteurs du pays, qui se repassent le problème grec comme une patate chaude depuis des semaines”.

La BCE comme l’Allemagne, première contributrice au sein de la zone euro aux deux plans de soutien à la Grèce, ne veulent plus entendre parler de financement supplémentaire. Mais Bruxelles affirme que cela est nécessaire. Alors, parlons d’un deuxième programme réajusté.

Le dialogue est nourri entre la chancelière allemande, Angela Merkel, C. Lagarde et l’homme de Goldman Sachs, le président de la BCE, Mario Draghi.

 

 

“La gouvernance internationale a tendance à être effective seulement quand elle est anti-démocratique”

Le titre Facebook a plongé de près de 10% en 48 heures suite à un article publié par le magazine d’informations financières Barron’s. On fait valoir que les titres évalués sur du vent pourraient voir leur cours plomber car le temps vient d’examiner les fondamentaux des entreprises.

Les modes changent comme l’humeur des hommes. Hier, on parlait du “phénomène Facebook” et l’on tablait sur des cours stratosphériques la veille de l’introduction de la société en bourse. Morgan Stanley s’est goinfré de papiers et l’on aimerait bien savoir si la firme financière est toujours impliquée très fortement dans le dossier… L’analyse de Trader Noé ce matin donne des points à suivre. Nous verrons ce que feront les gros poissons sur le titre, car leurs traders sont à l’œuvre.

En tout cas, cet épisode fait un heureux : Google ! qui jouit d’une aura qui pousse les cours vers des sommets.

Des réseaux sociaux à l’Espagne

Les printemps arabes, c’est médiatiquement très bien, mais pas question de voir un phénomène identique se réaliser en Europe de l’Ouest. Chez nous, ce n’est pas démocratique…  Confirmation si besoin était que ces révolutions arabes n’ont absolument rien de “spontané”.

En Espagne, des affrontements sérieux ont eu lieu hier soir tard dans la nuit. “Le mot d’ordre avait été lancé via les réseaux sociaux, relais très actif de la colère des Espagnols face à la crise qui laisse un quart de la population active au chômage, et aux mesures de rigueur draconiennes imposées par le gouvernement de droite”. Des milliers de personnes ont cherché à encercler le Congrès des députés, aux cris de “démission”, “dehors”. Il est agréable de voir enfin des personnes se rendre compte que les politiques dominants ne sont que les salariés de la Haute banque. Ils n’ont plus du tout le sens commun de l’intérêt général mais bien au contraire le culte de l’intérêt particulier. Comment, dans cette situation, espérer humainement un changement concret ? La révolution (comme solution) diront les analystes à courte vue. Mais la Haute finance a déjà ses Lénine, Trotsky et Cie, à portée de main. Il suffit de voir la couleur de leur cravate… c’est celle du sang.

La France annonce officiellement que le chiffre de trois millions de chômeurs est officiellement franchi, et le gouvernement suit la voie de son confrère espagnol. On parle de “démocratie “séquestrée”, assujettie “aux marchés financiers”. En France, la résignation domine tandis que les Espagnols sont plus sanguins. Et pourtant, le destin de ces nations est commun dans une Europe totalitaire où le mensonge domine. Car il n’existe pas de courants politiques dominants pour reprendre le gouvernail et l’orienter vers la bonne direction. Combien d’hommes politiques sont passés à travers le filet des sociétés secrètes pour s’imposer et prendre des mesures en faveur de l’intérêt commun ? Ils sont très rares et ont quasiment tous connu une fin identique : l’assassinat.

“Je viens manifester contre une classe politique qui ne laisse aucune chance au peuple de donner son opinion”, lançait Romulo Banares, un artiste de 40 ans. Il porte le panneau immobilier “Se Vende Espana”, et des lunettes de soleil avec le signe du dollar et de l’euro sur chacun des verres. Comme pour Facebook, il est urgent que les peuples comprennent le monde réel des fondamentaux. Les pays sont sous l’emprise des sociétés secrètes et Mammon en est l’un des leaders. Voilà pourquoi il ne faut pas s’étonner du fait que les banques espagnoles pourront recevoir jusqu’à 100 milliards d’euros, concédée par la zone euro en juin… et les citoyens sont appelés à se serrer encore et toujours la ceinture.

 

VIDEO

 

“La gouvernance internationale a tendance à être effective seulement quand elle est anti-démocratique”, écrivait le journaliste du Financial Times Gideon Rachman avant de participer à la conférence 2012 du Bilderberg.

 

L’Alliance au bord du divorce ?

Par Menthalo – BP englué dans le Golfe du Mexique est-il le prochain cygne noir sur le marché des produits dérivés ?

Au cœur de la géopolitique britannique, le géant est actuellement sur la sellette pour avoir trahi l’Alliance. (..)

 

BCE et FED : des transformations systémiques ?

Plusieurs analystes affirment que cet été, en s’arrogeant des prérogatives en termes d’achat de titres, la BCE s’est enfin transformée en une véritable banque centrale. Il est vrai que dans le monde de la financiarisation à outrance dans lequel on vit, cet instrument d’intervention de la BCE est déjà largement pratiqué par d’autres banques centrales comme la Federal Reserve, la Banque d’Angleterre ou la Banque centrale japonaise.

Doit-on conclure que les grands manitous de la finance ne veulent pas, pour le moment, d’un éclatement de la zone euro ?(..)

 

Sombre avenir pour les commissaires de l’UERS

(vidéo..)

 

Présidence Obama : qu’en pensez-vous ?

Barack Obama et ses porte-parole à la Convention démocrate ont beau répéter que “les perspectives sont bonnes mais que nous avons besoin d’un peu plus de temps”, leur optimisme a été brutalement démenti par de nouvelles statistiques mon­trant qu’il n’y avait eu aucune création nette d’emplois au cours des neuf derniers mois, tandis que les Américains sont plus nombreux que jamais (46 millions) à dépendre de l’aide publi­que pour acheter de la nourriture. Selon la dernière étude du département de l’Agriculture, un Américain sur six ne mangeait pas à sa faim en 2011 et neuf millions d’enfants vivaient dans l’”insécurité alimentaire”.

 

Par conséquent, le seul argument économique que la campa­gne d’Obama puisse invoquer en faveur d’un nouveau mandat de quatre ans, serait de dire que la politique de Romney serait encore pire. Bien que Romney n’ait rien proposé jusqu’à présent pour arrêter la désintégration de l’économie et du système finan­cier, entre 55 et 65% des électeurs, suivant le sondage, disent qu’ils ne font pas confiance à Obama sur le plan économique.

Il n’est donc pas surprenant que l’équipe du Président ait choisi de tabler sur l’image d’”Obama le tueur en chef”, mar­telant en particulier “qu’il a eu la peau d’Oussama ben Laden”. Selon un commentateur, le nom de Ben Laden a été prononcé si souvent à la Convention qu’on aurait pu croire qu’il s’agissait du colistier d’Obama ! (Source: EIR)

 

JAPON : HARAKIRI du Ministre des Finances

Tadahiro Matsushita, 73 ans, a été retrouvé pendu dans sa maison de Tokyo lundi. (..)

 

Évidemment, cette histoire est du pur habillage de circonstances.

Primo, faire tomber un politicien pour une affaire de mœurs, même très gentillette, est une méthode typique des services de renseignement, qu’ils soient russes, américains, anglais ou chinois.

Secundo, Il ne faut pas chercher très loin pour voir que le Shukan Shincho est un tabloïd, qui révèle les dessous d’histoires de blanchiment d’argent et de corruption. Or corruption rime avec Japon, neo-cons,  Trésor de Yamashita et Golden Lily… et ce depuis la guerre…

Tertio, en apprenant la mort (Fulford parle d’assassinat) du Ministre des Finances du Japon, ma première réaction a été : “ENCORE ?” … et oui le 7 octobre 2009, j’ai écrit un article sur la mort d’un précédent ministre des Finances japonais, sous le titre “suicidés de père en fils“, que je vous mets en partie ci-dessous. (..)

Une guerre sournoise est-elle déclarée contre le genre humain ?

Voici un document fort intéressant.

Chemtrail et Morgellons : La maladie qui vient du ciel

 

Fitch et Banco Popular

 

Les serviteurs du NOM ne veulent plus d’une France souveraine

Mi-septembre, dans une interview aux Echos, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a défendu la position du groupe de banquiers pensant pouvoir gérer l’austérité grâce à une dette des Etats, essentiellement produite par les sommes astronomiques d’intérêts que fabriquent les manipulateurs du Libor ou Euribor. Il y a quelques décennies on appelait ces groupes d’agents : la Finance anonyme et vagabonde.

 

Le gouverneur de la Banque de France suit la même logique que ce blog en estimant très important de favoriser le redressement des finances publiques de la France sur le fondement d’un taux d’épargne des ménages “parmi les plus élevés en Europe qui devrait jouer un rôle d’amortisseur pour la consommation.”  On l’a bien compris et il n’est pas inutile de le rappeler : les gouvernements qui roulent pour les programmes mafieux des synarchistes n’ont que faire de la souveraineté nationale (ne sont-ils pas quasiment tous membres de loges diverses ou clubs mondialistes ?).

Ils veulent l’argent des Français et liquider la classe moyenne pour réaliser une  PERESTROIKA de l’Ouest.

C’est bien dans cette perspective que le Ministre de l’Economie Pierre Moscovici annonce le relèvement du plafond du livret A et le doublement de celui du livret de développement durable à partir du 1er octobre. Le plafond du livret sera ainsi relevé de 25% à 19 125 euros et celui du livret de développement durable passera à 12 000 euros.

Source : - Pierre Moscovici - Ministre de l’Economie : Issu d’une famille juive. Soutien historique de Dominique Strauss-Kahn. Lors du vote pour la réforme constitutionnelle de 2008, pour la ratification du Traité de Lisbonne, il s’abstient. Directeur de campagne de François Hollande durant la campagne de 2012, il est Vice-Président du Cercle de l’Industrie (Lobby patronal européen, en lien avec le MEDEF), dont Strauss-Kahn fut également Vice-Président et initiateur avec Raymond H.Lévy (PDG de Renault), et Maurice Lévy (président du directoire de Publicis, participant aux réunions du Groupe Bilderberg). Les principales entreprises représentées au sein de ce lobby sont celles du CAC40 (PDF). Participe à la rencontre entre Manuel Valls, François Hollande et Richard Prasquier, président du CRIF, lors d’une entrevue où Hollande s’engagea à « combattre fermement l’antisémitisme et l’antisionisme ».

Voir ce lien que l’on nous communique et qui mérite d’être commenté…

 

Obama l’imprévisible ?

Peter Foster, du Telegraph, a signé un article intitulé  L’égo de Barack Obama met-il des vies en danger ? Après avoir passé en revue les fuites de renseignements classés secrets, Foster conclut : « Ceci est destiné à présenter Obama sous un jour ad­mirable – tout comme les documentaires sur sa décision solitaire d’attaquer Oussama ben Laden – mais il sonne et paraît de plus en plus comme un égocentrique total ».

Le rédacteur américain du Telegraph note que de hauts officiers « sont furieux du fait qu’à chaque fois que M. Obama éprouve la nécessité d’enterrer de mauvaises nouvelles en politique intérieure, il sort un nouveau écran de fumée lié à la sécurité nationale ».

 

RBS et Commerzbank attaquent Dubaï pour impayés

 

Italie : Mario Monti s’affiche toujours comme un bon serviteur de Big Brother

ROME (NOVOpress) — Après l’interdiction de retirer à la banque plus de 1.000 euros en liquide, l’Italie s’apprêterait à franchir une nouvelle étape sur le chemin du contrôle absolu des transactions effectuées par les individus.

En effet, une loi a été déposée devant le parlement visant à interdire toute transaction en liquide d’un montant de plus de 50 euros. Au-delà, seul l’usage de la carte bancaire électronique serait accepté. Le gouvernement a annoncé qu’il souhaiterait que cette mesure soit appliquée dès 2013.

Prévue au prétexte de la lutte contre le blanchiment d’argent, le travail au noir et l’économie parallèle, cette nouvelle mesure coercitive représenterait également un moyen supplémentaire de contrôle de la population, désormais encore plus étroitement « traçable » dans toutes ses activités quotidiennes. Pour certains observateurs, elle représente également une étape vers la suppression pure et simple de l’argent liquide au profit des transactions uniquement électroniques.

Alors que l’oligarchie financière jongle avec les milliards dans la plus parfaite opacité et la plus totale impunité, le « vulgum pecus » voit ainsi Big Brother resserrer son emprise et les banques, qui ont pourtant démontré depuis le début de la crise leur irresponsabilité voire leur malhonnêteté, obtenir encore un peu plus de pouvoir. (Source)

 

Vers une opération nettoyage en Egypte ?

Les choses changent lentement mais sûrement en Egypte. Des procureurs ont récemment ordonné l’arrestation et l’extradition de l’ex-Premier ministre et vice-président Ahmed Shafik, avec d’autres responsables de l’ère Moubarak. L’enquête est centrée sur la corruption de l’ancien régime. Des fils de l’ex président Hosni Moubarak sont également impliqués dans ces procédures, surtout des transactions immobilières portant sur la vente illégale de biens de l’État.

Ahmed Shafik, qui a perdu contre l’homme fort des fréristes, Mohammed Morsy, a préféré quitter le pays pour se réfugier rapidement aux Emirats arabes unis. Le nouveau pouvoir entend récupérer un certain nombre de biens publics grâce à ces procédures judiciaires.

 

Pour sauver leur peau, les banques d’affaires pousseront-elles leurs réseaux à la guerre généralisée ?

En 2011, la puissante banque d’affaires JP Moragn était épinglée par les régulateurs américains pour avoir violé la loi contre les sanctions économiques imposées à l’Iran et à Cuba. Cette foi, le scandale retrouve de nouveau JP Morgan, en compagnie d’autres banques comme Bank of America, impliquées dans un scandale de blanchiment d’argent.

Ce n’est pas la première fois que l’on soulève ce genre de pratique. Mais les juges américains parleraient aujourd’hui d’”actions anti-blanchiment les plus poussées” depuis des dizaines d’années aux Etats-Unis. Ce n’est pas un scoop pour chacun d’entre nous.

Que deviendront ces actions judiciaires engagées contre des mastodontes de Wall Street ? Nous avons déjà vu l’équipe Obama à l’œuvre depuis quatre longues années… et pratiquer la politique de la carpette devant les banquiers.

Les choses pourraient ne pas changer SAUF si le cartel bancaire décidait de passer à ce que nous avons évoqué depuis plusieurs numéros dans LIESI. Le scénario que nous évoquions explique les actuels mouvements dans le Moyen-Orient, qui n’arrivent bien évidemment pas inopinément. A voir…  La confrontation entre certaines factions du cartel bancaire alliées aux sionistes les plus virulents  est la clé des événements de demain.

PS. Le numéro du 15 septembre 2012 de LIESI sera envoyé ce matin.

 

15 septembre 2012 – Publication du NUMERO 262 DE LIESI

Imprimeur pour la Fed : on embauche jour et nuit…

Petite histoire des agences de notation

« En 1868, aux Etats-Unis, Henry Poor, profitant du développement des chemins de fer, lance une publication annuelle de statistiques qui fait vite référence. Il sera suivi, vers 1900, par John Moody qui publiera ses propres manuels de notations financières, les “ratings”, c’est-à-dire, en français “évaluations” : c’est l’innovation majeure. A la suite de la crise financière de 1907, il était apparu qu’il devenait nécessaire de classer le plus clairement possible les différentes dettes. Moody sera suivi par Poor en 1916 puis par deux autres agences : Standard statistics en 1922 et Fitch (fondée par John Knowles Fitch, en 1913 à New York) en 1924. Poor et Standard fusionneront en 1941. Depuis les années 1940, le “métier” de notation est resté entre les mains de l’oligopole des trois agences Moody’s (Moody’s Investors Service), Standard and Poor’s (S&P), Fitch. En dépit de diverses tentatives, aucune autre agence n’est parvenue à s’imposer, dans la mesure où elles ont été rachetées, dès leurs premiers succès, par le trio précité : en 2008, ces trois agences représentaient 94 % du chiffre d’affaires mondial de l’activité de notation. Quant aux 6 % restants, il s’agit de petites agences spécialisées dans des secteurs bien particuliers ou d’agences étrangères, comme Danong en Chine, mais avec lesquelles les trois grandes agences ont multiplié les accords de partenariat. A l’exception de Fitch (propriété de la holding française Fimalac, présidée par Marc Ladreit de Lacharrière), S&P et Moody’s sont des sociétés états-uniennes » (Source: Rivarol).

 

Mario Monti et François Hollande introduisent un nouveau modèle d’analyse économique pour le XXIème siècle

Le premier ministre Italien, très habitués aux rencontres feutrées et discrètes avec les propagateurs du mondialisme sans frontières, de ces sociétés secrètes qui échafaudent la disparition de l’Etat souverain depuis les années 70, annonce que l’Italie va renouer avec la croissance en 2013 ! Voir son interview avec la chaîne CNBC. “Monti estime que le salut viendra de la baisse des taux d’intérêt et exclut de demander une aide financière à ses partenaires européens”. “L’Italie sera l’un des premiers pays à atteindre l’équilibre budgétaire”, a affirmé M. Monti.

Le même optimisme que F. Hollande… On va nous massacrer fiscalement pour payer les intérêts des dettes aux amis banquiers, mais ne vous inquiétez pas : si on ampute votre pouvoir d’achat la croissance arrive. Vous allez pouvoir consommer plus puisqu’il vous en reste de moins en moins !

Nous n’avons probablement pas fait d’études assez poussées pour parvenir à cette science économique aux raisonnements plutôt complexes… Mais nous nous rassurons quand nous entendons certains économistes comme le fabien de Saint Etienne ou J. Sapir annoncer 300 à 500 000 chômeurs de plus en France d’ici juin 2013. Bref une situation espérée par le marxiste Mélenchon qui rêve de couper les têtes.

Qui vivra verra… mais comme nous le verrons dans le prochain numéro de LIESI (262), les dirigeants russes tablent sur un scénario diamétralement différent de celui évoqué par M. Monti et F. Hollande. Eux ont pris des mesures très singulières…

Le cynisme des révolutionnaires bourgeois

Etonnante déclaration du patron du quotidien L’Agefi : « Tout a été fait pour ne pas paniquer le citoyen européen de base, quitte à oublier de l’informer purement et simplement ». (Numéro 329, juin 2012) Un an avant, en mai 2011, Jean-Claude Juncker, présidant l’Eurogroupe, confiait : « Quand ça devient grave, vous devez mentir ». Difficile de faire mieux en matière de cynisme !

Où est le rêve américain ?

Le pourcentage des Américains qui disent être descendu d’un cran de la classe moyenne pour la “classe inférieure” a augmenté de 25% au cours des quatre dernières années (sondage du Pew Research Center). Cette classe sociale dite inférieure voit son profil démographique changer. On compte de plus en plus de gens âgés de moins de 30 ans. (..)

 

Etats-Unis et la perte de sa classe moyenne

Joseph Stiglitz souligne qu’une personne sur six est en situation de sous-emploi, et que huit millions de familles ont perdu leur maison. Il note qu’en 2007, les 0,1% des ménages qui gagnaient le plus gagnaient 220 fois plus que les 90% du bas, qu’1% des ménages détenaient un tiers de la richesse du pays et que de 2002 à 2007, 65% des gains totaux de revenus du pays sont allés à ce même 1% (93% en 2010 !). (..)

 

Consigne appliquée par la présidence de la BCE : donner du temps au temps…

 

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12 septembre 2012 3 12 /09 /septembre /2012 02:31

 

23 nov

http://liesidotorg.wordpress.com/2011/11/23/qui-est-jacques-attali/

 

Pour un passeport européen


Paru dans L'Express | Publié dans Social - 10 septembre 2012 | Réagir


Après le débat sur « le tapis rouge » que M. Cameron voudrait poser sous les pieds des entrepreneurs français et la demande de nationalité belge faite par Bernard Arnault, et d’autres débats du même genre dans d’autres pays, on entre dans une période très dangereuse pour la France et pour l’Europe.

S’il serait désastreux pour la France de chasser ses élites par une fiscalité confiscatoire ou par un discours hostile à l’enrichissement, il serait tout aussi suicidaire pour tous les pays de l’Union Européenne de s’arracher leurs citoyens par des surenchères fiscales ou sociales. Ce serait oublier que nos destins sont liés et qu’aucun pays de notre continent ne pourra maintenir son niveau de vie si celui des autres baisse.

Il est donc urgent de changer de paradigme, de sortir de cette absurde concurrence, pour mettre en place une véritable nationalité européenne, avec un passeport européen.

Ce serait dans la continuité de ce qui existe : l’Union européenne s’est dotée d’un Parlement, qui est le seul au monde dont les électeurs n’ont pas tous la même nationalité. Les citoyens européens ont aussi le droit de voter pour les élections locales de leurs pays de résidence dans l’Union. Avec le MES, on vient aussi de créer, sans le dire, une entité disposant des moyens de s’approprier des entreprises au nom des citoyens de l’Union européenne, pour les « européaniser », équivalent continental de la nationalisation. De plus, de nombreux domaines techniques ont créé des « passeports européens » unifiant les compétences et les droits de s’établir, de créer une entreprise, d’exercer un métier, ou organisant des équivalences de diplômes. Enfin, tout passeport national dans l’Union est aujourd’hui frappé au sigle de l’Union.

Il est temps d’aller plus loin et de mettre en place une véritable citoyenneté européenne. Bien sûr, elle ne pourrait être immédiatement pleine et entière.

On pourrait imaginer d’abord qu’un citoyen quelconque, d’un pays quelconque de l’Union puisse obtenir de droit, sans enquête particulière, une « nationalité européenne ». Elle lui donnerait le droit de s’établir où il l’entend ; il pourrait passer toutes les frontières, dans l’Union et dans le reste du monde avec ce seul passeport. Il lui servirait aussi de carte d’identité dans tout pays de l’Union où il déciderait de s’installer. Il lui ouvrirait tous les droits des nationaux, y compris de voter pour les élections législatives et présidentielles de ce pays, à condition d’y avoir résidé au moins dix ans et de ne pas voter aussi pour ces mêmes élections dans un autre pays de l’Union. Le pays dans lequel il choisirait de voter serait celui dans lequel il paierait ses impôts ; le passeport européen ne serait donc pas un moyen de fuite devant l’impôt. Pour l’immense majorité de ceux qui le choisirait, ce pays resterait celui de leur naissance, de leur culture, de leur langue. Ce passeport ne réduirait en rien le désir d’appartenance à un pays et donnerait, en plus, dans le monde, l’appui d’une grande puissance continentale.

Ces citoyens de l’Union Européenne auraient ensuite des droits particuliers, que n’auraient pas ceux qui n’auraient pas voulu de cette nationalité, comme celui de voter, au suffrage universel, pour le Président de l’Union, poste fusionné avec celui de la Commission européenne. On pourrait aussi faire en sorte que ces électeurs harmonisent les régimes fiscaux de ceux qui le détiennent, où qu’ils vivent.

On pourrait imaginer enfin qu’un tel passeport soit ensuite accordé automatiquement, de droit, à tout nouveau-né dans l’Union, sauf refus explicite de ses parents.

Si un tel passeport existait, je serai le premier à le demander. Et vous ?

 

http://www.attali.com/actualite/blog/social/pour-un-passeport-europeen

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 23:14

 

Une interview de Jean Bricmont par Kourosh Ziabari
Jean Bricmont : Les nations indépendantes doivent assurer une transition vers un nouvel ordre mondial

Jean Bricmont enseigne la physique théorique à l’Université de Louvain en Belgique. Il est notamment l’auteur de Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?
5 septembre 2012

Kourosh Ziabari : Dans votre article "The Case for a Non-Interventionist Foreign Policy," vous écrivez sur les justifications qu’invoquent les puissances impérialistes pour rationaliser leurs expéditions militaires dans le monde. Une politique étrangère belliciste n’est-elle pas un avantage pour les politiciens du monde occidental, en particulier aux Etats-Unis, afin d’attirer le vote et le soutien du public ? Le peuple américain élira-t-il un président pacifiste qui se consacre à mettre un terme à toutes les guerres U.S. et s’abstient de mener de nouvelles guerres ?

Jean Bricmont : Je ne suis pas sûr que cela attire les électeurs. En Europe certainement pas. Les politiciens les plus bellicistes, Blair et Sarkozy, ne sont pas restés populaires longtemps, à cause de leur politique étrangère. En Allemagne, le public est systématiquement en faveur d’une politique étrangère pacifique. Comme le faisait remarquer le pacifiste américain A. J. Muste, le problème de toutes les guerres est celui du vainqueur - ils pensent que la violence paie. Les vaincus, comme l’Allemagne et dans une certaine mesure le reste de l’Europe, savent que la guerre n’est pas si rose.

Néanmoins je pense que - sauf en temps de crise comme les guerres du Vietnam ou d’Algérie quand elles ont mal tourné pour les USA ou la France - la plupart des gens ne sont pas très intéressés par la politique étrangère, ce qui se comprend vu leurs problèmes matériels et étant donné le fait qu’elle semble hors d’atteinte des gens ordinaires.

Par ailleurs, tout candidat à la présidence américaine doit faire des déclarations patriotiques : « nous sommes les meilleurs », « une lumière au sommet de la colline », « défenseur de la démocratie et des droits de l’homme », etc. Cela, bien sûr, est vrai dans tous les systèmes de pouvoir, la seule chose qui varie, ce sont les « valeurs » auxquelles on se réfère (être un bon chrétien ou musulman ou défenseur du socialisme, etc.).

Kourosh Ziabari : Les puissances impérialistes, comme vous l’indiquez dans vos écrits, mènent des guerres, tuent des innocents et pillent les ressources naturelles de pays plus faibles sous le prétexte de leur apporter la démocratie. Alors, qui devrait s’occuper des principes du droit international, d’intégrité territoriale et de souveraineté ? Attaquer d’autres pays quand bon leur semble et tuer sauvagement des civils innocents est une démonstration flagrante d’illégalité. Est-il possible d’amener ces puissances à la raison et de les responsabiliser sur ce qu’elles font ?

Jean Bricmont : Je pense que l’évolution du monde va dans cette direction ; respect des principes du droit international, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté. Comme je l’ai déjà dit, les populations européennes sont plutôt pacifiques ; à la fois par rapport à l’Europe et au reste du monde, du moins si on compare avec le passé. Certains de leurs dirigeants ne sont pas pacifiques et il y a une forte pression en faveur de la guerre venant d’une alliance étrange entre interventionnistes pour les droits humains et néoconservateurs qui sont influents dans les médias et dans l’intelligentsia, mais ce ne sont pas les seules voix et elles sont plutôt impopulaires dans le grand public.

Quant aux USA, ils sont dans une crise profonde, pas seulement économique mais aussi diplomatique. Ils ont perdu le contrôle de l’Asie depuis longtemps, ils perdent l’Amérique du Sud, et maintenant le Moyen-Orient. L’Afrique se tourne de plus en plus vers la Chine.

Le monde devient donc multipolaire, que ça nous plaise ou non. Je vois au moins deux dangers : que le déclin des USA ne produise quelque réaction de folie qui entraînerait la guerre, ou que le déclin des USA ne crée le chaos, un peu comme l’a fait la chute de l’Empire romain. C’est de la responsabilité du Mouvement des Non Alignés et des pays BRICS d’assurer une transition ordonnée vers un nouvel ordre mondial.

Kourosh Ziabari : Ce qui apparaît comme hypocrite dans l’attitude des puissances occidentales à l’égard du concept de droits humains, c’est qu’elles ne cessent de condamner la violation des droits de l’homme dans les pays avec lesquels elles sont en conflit mais qu’elles restent silencieuses à propose des mêmes violations dans les pays avec qui elles sont alliées. Par exemple, vous savez sûrement comment les prisonniers politiques sont maltraités et torturés en Arabie saoudite, l’allié numéro 1 parmi les pays arabes. Alors, pourquoi ne protestent-ils pas pour condamner ces violations ?

Jean Bricmont : Connaissez-vous une seule puissance qui ne soit pas hypocrite ? Il me semble que c’est la manière dont le pouvoir fonctionne, en tous lieux et en tous temps.
Par exemple en 1815, à la chute de Napoléon, le tsar de Russie, l’empereur d’Autriche et le roi de Prusse se sont réunis en ce qu’ils nommèrent leur Sainte Alliance, prétendant baser leurs règles de conduite sur les « sublimes vérités contenues dans la religion éternelle de Christ notre Sauveur » ainsi que sur les principes « de leur sainte religion, préceptes de justice charité et paix ». Pendant la Guerre des Boers, le Premier Ministre britannique Lord Salisbury a déclaré que c’était « une guerre pour la démocratie » et que « nous ne cherchons ni mines d’or ni territoires ». Bertrand Russell, citant ces remarques, commenta que « les cyniques étrangers » ne purent s’empêcher de noter que « nous avons néanmoins obtenu tant les mines que les territoires ». [1]

Au plus fort de la guerre du Vietnam, l’historien américain Arthur Schlesinger décrivait la politique étatsunienne là-bas comme faisant partie de « notre programme global de bonne volonté internationale ». [2]. À la fin de cette guerre, un commentateur libéral écrivait dans le New York Times que « Pendant un quart de siècle, les États-Unis ont essayé de faire du bien, d’encourager la liberté politique et de promouvoir la justice sociale dans le Tiers Monde ». [3]

En ce sens, les choses n’ont pas changé. Les gens pensent quelquefois que parce que notre système est plus démocratique, les choses doivent avoir changé. Mais cela implique que le public soit bien informé - ce qui n’est pas vrai à cause des nombreux parti-pris dans les médias - et qu’il soit activement impliqué dans la formation de la politique étrangère - ce qui n’est pas vrai non plus, sauf en temps de crises. La formation de la politique étrangère est une affaire très élitiste et non-démocratique.

Kourosh Ziabari : Attaquer ou envahir d’autres pays sous prétexte d’intervention humanitaire peut être légalisé et autorisé à l’unanimité des membres permanents du Conseil de Sécurité. Si tous votent en faveur d’une frappe militaire, celle-ci aura lieu. Mais ne croyez-vous pas que le simple fait que seuls 5 pays au monde peuvent prendre des décisions pour 193 membres des Nations Unies, alors que cette majorité considérable n’a rien à dire dans les développements internationaux, c’est une insulte à toutes ces nations et à leur droit à l’autodétermination ?

Jean Bricmont : Bien sûr. Vous n’avez pas vraiment besoin d’unanimité, sauf pour les membres permanents. Mais à présent que la Chine et la Russie semblent avoir adopté une position autonome par rapport à l’Occident il n’est pas évident que de nouvelles guerres soient légales. Je ne suis pas heureux des arrangement actuels du Conseil de Sécurité, mais je pense toujours que l’ONU est dans l’ensemble une bonne chose ; sa Charte procure en principe une défense contre l’intervention et un cadre pour l’ordre international, et son existence fournit un forum où différents pays peuvent se rencontrer ce qui vaut mieux que rien.

Bien sûr, réformer l’ONU est une affaire épineuse puisque ne pouvant se faire sans le consentement des membres permanents du Conseil de Sécurité, lesquels ne seront sans doute pas très enthousiastes devant la perspective d’abandonner une parcelle de leur pouvoir. Ce qui en fin de compte fera problème, c’est l’évolution de la relation des forces dans le monde, et cela ne va pas dans la direction de ceux qui pensent la contrôler actuellement.

Kourosh Ziabari : Parlons de quelques questions actuelles. Dans vos articles, vous avez parlé de la guerre au Congo. J’ai été très choqué que la Seconde Guerre du Congo a été le conflit le plus meurtrier dans l’histoire de l’Afrique, avec quelque 5 millions de morts innocents ; mais aux Etats-Unis les médias traditionnels n’en parlent pas, parce qu’un des belligérants, l’armée rwandaise, était un allié proche de Washington. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

Jean Bricmont : Ecoutez, je ne suis pas un expert de cette partie du monde. Mais je remarque que la tragédie rwandaise de 1994 est souvent utilisée comme argument pour une intervention étrangère, qui, prétend-on, aurait stoppé les massacres ; en revanche, la tragédie du Congo devrait être prise comme un argument contre l’intervention étrangère par respect du droit international, puisqu’elle était due en large part à l’intervention des troupes rwandaises et ougandaises au Congo.

Bien sûr, le fait que ce dernier argument ne nous est jamais servi montre, une fois encore, combien le discours sur l’intervention humanitaire est un parti-pris en faveur des puissances qui, selon les cas, veulent s’arroger à elles-mêmes le droit d’intervenir, quand cela leur convient.

Kourosh Ziabari : Il y a quelques jours à peine, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon condamnait les dirigeants de l’Iran pour leurs supposées remarques « incendiaires et haineuses » sur Israël. Et pourtant, je ne me souviens pas de l’avoir entendu condamner les autorités israéliennes pour les dangereuses menaces de guerre qu’ils répètent fréquemment à l’encontre de l’Iran. Quelle est la raison derrière cette hypocrisie ?

Jean Bricmont : Comme vous le savez, en Occident l’hypocrisie à l’égard d’Israël a pris des proportions sidérantes, et Ban Ki-moon, tout Sécrétaire général de l’ONU qu’il soit, campe sur des positions très « pro-occidentales ». Alors que j’ai personnellement des doutes sur la sagesse de la rhétorique iranienne sur Israël, je pense que les menaces d’actions militaires contre l’Iran par Israël sont bien pires et devraient être considérées comme illégales en droit international.

Je pense aussi que les sanctions unilatérales contre l’Iran, prises par les États-Unis et leurs alliés, dans une large mesure pour plaire à Israël, sont une honte. Et bien que les gens qui se prétendent anti-racistes en Occident ne dénoncent jamais ces politiques, je pense qu’elle sont profondément racistes : en effet, elles ne sont acceptées que parce que de soi-disant pays civilisés, Israël et ses alliés, exercent ces menaces et ces sanctions contre un pays « non civilisé », l’Iran. C’est une chose qu’on se rappellera dans le futur, de la même façon qu’on se souvient aujourd’hui de l’esclavage.

Kourosh Ziabari : Il y a des gens comme vous qui s’opposent au militarisme étatsunien, son imposture, son hypocrisie droit-de-l’hommiste et ses tentatives de dévorer le Moyen-Orient riche en pétrole, mais je dirais que malheureusement vous êtes dans la minorité. Ce sont le Congrès administré par Israël et les laboratoires d’idées bellicistes comme le Council on Foreign Relations (CFR) et le National Endowment for Democracy (NED) qui mènent les États-Unis, pas les penseurs et les écrivains anti-guerre, pro-paix et progressistes comme vous. Quelle influence les penseurs progressistes et les médias de gauche ont-ils sur les politiques adoptées aux États-Unis ?

Jean Bricmont : Ecoutez, je pense qu’on doit faire la différence entre soutenir Israël et le désir de « dévorer » le pétrole. Les deux politiques ne sont pas identiques et sont en fait contradictoires. Comme l’ont montré, je crois, Mearsheimer et Walt, les politiques israéliennes des USA sont dans une large mesure instiguées par le lobby pro-israélien et ne correspondent pas ni ne contribuent à aider leurs intérêts économiques ou géostratégiques. Par exemple, à ma connaissance, il n’y aurait aucun problèmes pour des compagnies pétrolières à forer en Iran, si ce n’est à cause des sanctions imposées à ce pays ; mais celles-ci sont liées à l’hostilité d’Israël envers l’Iran, et non pas à un quelconque désir de contrôler le pétrole.

La seconde remarque est que les anti-guerre ne sont pas nécessairement de gauche. C’est vrai, une grande partie de la droite est devenue néo-conservatrice, mais il y a aussi une bonne partie de la gauche qui est influencée par l’idéologie de l’intervention humanitaire.

Toutefois il y a aussi une droite libertarienne, Ron Paul par exemple, qui est résolument anti-guerre, et il y a quelques vestiges d’une gauche pacifiste ou anti-impérialiste. Notez que cela a toujours été le cas : même à l’époque du colonialisme, les positions pro et anti-impérialistes ne coïncidaient pas avec la division gauche-droite, si cette dernière est entendue en termes socio-économiques ou en termes « moraux » (sur le mariage homosexuel par exemple).

Ensuite, il est vrai que nous avons très peu d’influence, mais c’est en partie parce que nous sommes divisés, entre gauche anti-guerre et droite anti-guerre. Je crois qu’une majorité de la population est opposée à ces guerres coûteuses et interminables, surtout en Europe, en raison de la leçon tirée de la Seconde Guerre mondiale ou de leur défaite dans les guerres coloniales, et aux États-Unis en raison d’une lassitude de la guerre après l’Afghanistan et l’Irak.

Ce que nous n’avons pas, c’est un mouvement anti-guerre cohérent ; construire ce dernier obligerait à se centrer sur la guerre elle-même et à unifier les deux côtés de l’opposition (droite et gauche). Mais si des mouvements peuvent se construire autour de « questions particulières » comme l’avortement ou le mariage homosexuel, qui ignorent les problèmes socio-économiques et les questions de classe, pourquoi pas ?

Même si ce genre de mouvement n’existe pas encore, la perspective n’est pas totalement sans espoir : si la crise économique se creuse et si l’opposition universelle aux politiques US croît, des citoyens de tous les bords politiques pourraient se rassembler pour construire des alternatives.

Kourosh Ziabari : Quel est votre point de vue concernant la guerre de sanctions des États-Unis et de leurs alliés, les embargos, les assassinats nucléaires et l’opération psychologique contre l’Iran ? L’Iran subit pratiquement une attaque multilatérale par les États-Unis, Israël et leurs copains européens. L’Iran peut-il sortir de ce dilemme et résister aux pressions ? Dans quelle mesure connaissez-vous l’Iran ? Avez-vous entendu parler de sa culture et de sa civilisation, ce dont les médias dominants ne parlent jamais ?

Jean Bricmont : Je ne sais pas grand-chose de l’Iran, mais je ne pense pas avoir besoin d’en savoir beaucoup sur ce pays - même si j’aimerais certainement en savoir plus - pour m’opposer aux politiques que vous mentionnez. J’étais également opposé aux interventions occidentales en Yougoslavie et en Lybie.

Certains pensent qu’il y a de bonnes interventions et de mauvaises. Mais la question principale pour moi, c’est : qui intervient ? Ce ne sont jamais réellement les « citoyens » ni la « société civile » de l’Occident ni même les pays européens par eux-mêmes, c’est-à-dire hors soutien étatsunien : ce sont toujours les militaires étatsuniens, la plupart du temps les forces aériennes.

Alors, on peut bien sûr défendre l’idée qu’il ne faudrait pas tenir compte du droit international et que la défense des droits de l’homme devrait être laissée à l’aviation US. Mais beaucoup de gens qui soutiennent les « bonnes » interventions ne tiennent pas ce discours-là. En général ils soutiennent que « nous » devons faire quelque chose pour « sauver les victimes » dans une situation particulière. Ce que ce point de vue omet, c’est que ce « nous » supposé intervenir ce ne sont pas les gens qui en parlent, mais l’armée américaine.

C’est pourquoi le soutien à toute intervention ne fait que renforcer le pouvoir arbitraire des États-Unis, lesquels, bien sûr, s’en servent à leur convenance, et non pas, en général, en fonction des souhaits de ceux qui soutiennent les « bonnes » interventions.

Kourosh Ziabari : Et pour terminer, voudriez-vous nous donner une idée de la manière dont les médias d’entreprises servent les intérêts des puissances impérialistes ? Comment fonctionnent-ils ? Est-il moralement justifiable d’utiliser la propagande des médias pour parvenir à des fins politiques et coloniales ?

Jean Bricmont : La connexion entre « médias d’entreprises » et propagande de guerre est compliquées, tout comme l’est la relation entre capitalisme et guerre. La plupart des gens de gauche pensent que le capitalisme a besoin de la guerre ou y mène. Mais à mon avis la vérité est bien plus nuancée. Les capitalistes américains font fortune en Chine et au Vietnam maintenant que la paix règne entre les États-Unis et lAsie du Sud-Est ; pour les travailleurs américains c’est un tout autre problème évidemment.

Il n’y a aucune raison pour les compagnies occidentales, pétrolières ou autres, de ne pas commercer avec l’Iran, et s’il y avait la paix dans la région, les capitalistes fondraient dessus comme des vautours afin d’exploiter une force de travail bon marché et relativement qualifiée.

Ce n’est pas pour cela que les capitalistes sont gentils ni qu’ils ne puissent être individuellement pro-guerre, mais c’est seulement que la guerre, de manière générale, n’est pas dans leur intérêt et qu’ils ne sont pas nécessairement la force principale des va-t-en-guerre.

Les gens sont poussés à la guerre par des idéologies de conflit, en particulier quand elles prennent une forme fanatique - par exemple, si vous croyez que tel ou tel morceau de terre vous a été donné par dieu, ou que votre pays a une mission spéciale, comme exporter les droits de l’homme et la démocratie, de préférence au moyen de missiles de croisière et de drones.

Il est à fois triste et ironique qu’une idée qui est largement laïque et libérale, celle des droits humains, est aujourd’hui devenue l’un des principaux moyens de fouetter l’hystérie guerrière en Occident. Mais c’est notre situation présente et la changer est une tâche des plus urgentes et des plus importantes.

Kourosh Ziabari
30 août 2012.


Kourosh Ziabari est un jeune journaliste indépendant vivant en Iran. Il a publié book "7+1" qui est une collection de ses interviews de 7 auteurs iraniens contemporains. Ziabari contribue au site http://www.Opednews.com.
Il est aussi correspondant en Iran de http://english.ohmynews.com/.
Blog en persan : http://kouroshz.blogfa.com
Blog en anglais : http://cyberfaith.blogspot.com

 

 

Traduit de l’anglais pour Info-Palestine.net par Marie Meert (05.09.2012) :
http://www.info-palestine.net/article.php3 ?id_article=12609

Texte original en anglais (30.08.2012) :
http://www.silviacattori.net/article3614.html

 

http://www.silviacattori.net/article3645.html

 

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 22:25

 

 

Mario Draghi cache-t-il un coup d'État de la BCE derrière le sauvetage de la zone euro ?

Mario Draghi l'a bien souligné : les achats de dettes des pays en difficulté par la BCE seront "conditionnés". Conditionnés à quoi ? Au final au bon vouloir de Mario Draghi.

Le nettoyeur
Publié le 7 septembre 2012

 
Mario Draghi a donné jeudi une conférence de presse où il a annoncé le lancement d'un nouveau programme de rachat d'obligations d'Etat pour venir en aide aux pays les plus endettés.

 

Mario Draghi a donné jeudi une conférence de presse où il a annoncé le lancement d'un nouveau programme de rachat d'obligations d'Etat pour venir en aide aux pays les plus endettés. Crédit Reuters

Cocorico : depuis le début de la crise de l'euro je dis que la Banque centrale européenne pourrait arrêter immédiatement la crise en rachetant de manière illimitée les obligations souveraines des pays en difficultés. Hier, Mario Draghi s'est enfin rendu à l'évidence et a prononcé ce fatidique mot d'”illimité” qui fait tant peur. Les marchés ont répondu en conséquence : les marchés actions s'envolent, et les taux souverains s'effondrent.

(Il reste d'ailleurs à voir si ces achats seront vraiment “illimités”, puisque M. Draghi a aussi précisé qu'ils seraient “stérilisés”, c'est-à-dire compensés par des retraits de liquidités du système monétaire ; or, si la BCE peut acheter à l'infini, elle ne peut pas stériliser à l'infini...)

C'est une bonne nouvelle, mais hier il a fait autre chose d'encore plus important, et de beaucoup plus grave.

En effet, il a aussi dit que ces achats seraient "conditionnés". Conditionnés à quoi ? Au final, conditionnés au bon vouloir de Mario Draghi.

M. Draghi a eu beau expliquer pendant sa conférence de presse que les conditions seront fixées par les instances européennes et le FMI, au bout du bout, c'est lui qui décide de ce que fait la BCE ou pas. Et ces "conditions" restent extrêmement vague.

Si quiconque doute qu'il s'agit bel et bien d'un coup d'Etat de la Banque centrale, qu'il se rappelle de l'éjection brutale du gouvernement (désastreux, mais élu démocratiquement) de Silvio Berlusconi, sur fond d'envol des taux souverains italiens face à l'inaction de la BCE, et de son remplacement par un gouvernement technocratique.

Le mécanisme de M. Draghi est bien pensé : il précise que la BCE n'achètera que des obligations à court terme. Autrement dit, s'il retire la perfusion, les Etats pourront se trouver sans financement du jour au lendemain.

La BCE se retrouve donc, en pratique, aux commandes des gouvernements de la périphérie de la zone euro : faites ce que je vous dis, sinon...

Sur le court terme, la décision de la BCE est très bonne pour la zone euro. Elle devrait calmer la situation de la dette. Mais il ne s'agit rien de moins qu'un déni de démocratie, puisque ces gouvernements seront au final dépendants de la BCE, qui elle même n'est responsable devant personne, pas même les instances (déjà peu démocratiques) de l'Union européenne.

Et s'il s'agit aujourd'hui des gouvernements périphériques de la zone euro, rien ne garantit que d'autres gouvernements, y compris le gouvernement français, ne se retrouvent sous la férule de Francfort.

Aujourd'hui, la BCE insiste (de manière très contestable) sur l'orthodoxie budgétaire. Mais demain, elle aura peut-être des idées sur le marché du travail, le temps de travail, la fiscalité et beaucoup d'autres mesures qu'elle pourrait vouloir imposer aux pays, pour leur propre bien, bien sûr.

Peut-être qu'un jour Mario Draghi dira, comme Dark Vador dans L'Empire contre-attaque : “Je change notre accord. Priez que je ne le change pas encore.”

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/mario-draghi-coup-etat-bce-derriere-sauvetage-zone-euro-pascal-emmanuel-gobry-474984.html

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 08:26

 

Jeudi 6 septembre 2012

Chine et mondialisationLa Banque mondiale a fait le bilan d’un quart de siècle de mondialisation. Et elle montre que la mondialisation rend heureux ! Parce que de 1981 à 2005, le nombre de pauvres dans le monde a diminué de plus de 500 millions ! Que tous les contempteurs de la mondialisation aillent se noyer dans leurs larmes !

 

Cependant, un détail vient troubler le sourire malin de la Banque mondiale : ces 500 millions-là ont un point commun : ils sont tous chinois !

 

Bien plus, dans ce même quart de siècle, ce sont 627 millions de Chinois qui ont pu sortir de la pauvreté pendant que 179 millions de pauvres apparaissaient en Afrique subsaharienne. Il y a certainement dans ces chiffres des secrets à percer. On compare souvent l’Inde à la Chine. Mais comment expliquer que la Chine sorte de la pauvreté 627 millions de personnes et que l’Inde en fait plonger 36 millions, dans la même période ?

 

L’un des secrets de la Chine, c’est qu’elle bénéficie d’une économie administrée. Le contraire d’une économie du laisser-faire. La mondialisation s’est fondée sur le laisser-faire : laisser faire les riches, ils vont devenir plus riches. Et les pauvres ? Ben, plus pauvres, où est le problème ?

 

Les pays occidentaux ont confié au capital la stratégie économique dans tous les domaines clés : énergie, transport, communication, sidérurgie, industrie lourde, agriculture, arsenaux, etc. Le capital en fait le meilleur usage pour son intérêt immédiat. La conséquence est justement que les profits grimpent et que les salaires baissent, y compris dans les pays dits « développés ».

 

La Chine, au contraire, planifie tous ses secteurs stratégiques, c'est-à-dire que l’État définit les besoins pour le pays, en fonction de ces capacités productives. Et vous savez quoi : les salaires augmentent ! Selon l’Expansion, peu soupçonnable de sympathie envers la politique économique de la Chine, les salaires ont fait un bond de 181 % depuis 2004 ! C'est-à-dire que le salaire moyen a presque triplé. Ce qui fait une augmentation à peu près continue de 10 % par an !

 

Sans vouloir entrer dans la polémique sur le socialisme à la chinoise (mais nous comptons bien traiter ce sujet prochainement), remarquons que la croissance chinoise à deux chiffres n’apparaît pas brusquement avec Deng Xiaoping, contrairement à ce qu’on nous suggère, mais était déjà à ce niveau entre 1949, date de la création de la République populaire de Chine, et 1976, date de la mort de Mao Tsé-toung.

 

L’Afrique semble regarder avec grand intérêt ce développement qui la fait rêver ! Le contre- feu impérialiste a du mal à prendre. La tournée africaine d’Hillary Clinton n’a pas été un réel succès. A tout prendre, les pays africains voient de plus en plus d’un bon œil les relations commerciales avec la Chine. Être payé, et pas pillé, c’est sympa, non ?

 

D.R.

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 02:33

 

 

La tragédie de l’euro : le Portugal redevient un pays d'émigration massive, comme sous la dictature salazariste

La tragédie de l’euro : le Portugal redevient un pays d’émigration massive, comme sous la dictature salazariste

Jour après jour, l’actualité nous fournit les preuves les plus accablantes de la réalité de la situation créée par la monnaie commune européenne.

C’est une excellente raison pour procéder ici à la ré-information que nos compatriotes sont en droit d’attendre d’un mouvement politique honnête, fiable, compétent et responsable.


Cet article est le deuxième de la série. Je l’ai plus détaillé que les autres pour deux raisons :

  • - d’une part car il porte sur un pays dont les médias parlent beaucoup moins que la Grèce ;
  • - d’autre part parce que les questions fondamentales qu’il soulève confirment totalement les analyses de l’UPR : à savoir que le principe même de « construction européenne » est erroné depuis le départ, que cette chimère est contraire à la réalité des liens historiques et linguistiques entre les nations du monde, qu’elle détruit la démocratie et verrouille l’avenir indûment, au point de plonger les jeunes générations dans un désespoir tel qu’elles ne trouvent plus de salut que dans la fuite hors d’Europe.

 

LE PORTUGAL REDEVIENT UN PAYS D’ÉMIGRATION MASSIVE, COMME SOUS LA DICTATURE SALAZARISTE

 

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Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho.

Né à Coimbra, il a passé une grande partie de son enfance en Angola, alors colonie portugaise, où son père, António Passos Coelho, était médecin. À neuf ans, à la suite de la « Révolution des Œillets » et du mouvement de décolonisation, sa famille rentre au Portugal. Après un passage dans le monde des affaires, il est devenu responsable du Parti social-démocrate (PPD/PSD) – parti de centre droit équivalent de notre UMP malgré son nom.

Bien que siégeant au parlement dans la prétendue opposition au Parti Socialiste, il s’est néanmoins régulièrement arrangé pour que sa formation politique s’abstienne aux moments fatidiques, afin de permettre l’adoption des différents plans de rigueur budgétaire du gouvernement minoritaire du socialiste José Sócrates au cours de l’année 2010. En septembre 2010, il a proposé une modification de la Constitution portugaise dans un sens ultra-libéral : l’idée aurait été de supprimer le principe de la gratuité de l’enseignement et de la santé. Au cours de la campagne pour les élections législatives anticipées du 15 juin 2011, il a par ailleurs annoncé un « Programme de stabilité et de croissance » (PEC) [sic ], tout en dénonçant le fait que le FMI ait été « diabolisé ».

 

Ayant remporté une majorité très relative aux élections législatives anticipées de juin 2011 ( 38,6 % des suffrages, alors qu’il visait la majorité absolue ), le principal responsable politique de la droite portugaise, M. Pedro Passos Coelho, a été nommé Premier ministre, à la tête d’une coalition de droite, le 15 juin 2011 par le Président de la République Aníbal Cavaco Silva. C’est ainsi la première fois depuis la « Révolution des Œillets » de 1974 ayant mis fin à la dictature de Marcelo Caetano, fidèle successeur du dictateur Salazar, que la droite portugaise exerce le pouvoir exécutif.

Quinze jours après sa nomination, le 30 juin 2011, le nouveau Premier ministre a annoncé, dans son discours de politique générale devant les députés, que « l’état des comptes publics oblige le gouvernement à demander davantage de sacrifices aux Portugais ». Il a donc prévenu dans la foulée qu’une politique de rigueur renforcée allait être imposée aux Portugais.

À la place du prétendu « Programme de stabilité et de croissance » (PEC) [ sic ] promis pendant la campagne électorale, le nouveau Premier ministre a confirmé ainsi sa soumission complète à l’oligarchie européiste (tout comme François Hollande en France un an après ). Il a tout bonnement donné son aval à la mise en œuvre du prétendu « plan de sauvetage » exigé par l’Union européenne et le FMI pour résoudre – prétendument – la crise de la dette souveraine portugaise et « sauver l’euro ». Voici ce plan :

  • -suppression et le regroupement de nombreuses « freguesias » (équivalent civil de nos « paroisses », approximativement comparables à nos communes) à travers le pays et la suppression de 18 « gouvernements civils » (Governo civile) à travers le pays,
  • - réduction drastique du nombre de fonctionnaires, et réductions de salaires sans précédent pour toute la fonction publique. Pour imposer le silence, le ministre portugais des Finances, M. Vitor Gaspar, a déclaré le 18 Octobre 2011 à la télévision portugaise RTP que si ces réductions de salaires forcées n’étaient pas mises en œuvre, il serait nécessaire de se débarrasser d’environ 100 000 fonctionnaires immédiatement.
  • - très importantes hausses d’impôts, essentiellement de la TVA (IVA) sur presque tous les biens et services,
  • - transfert des jours fériés dans la semaine pour éviter le phénomène des « ponts »,
  • - réduction de la durée de versement des prestations chômage de 30 mois à 18 mois maximum,
  • - report à une date indéterminée du projet de ligne ferroviaire TGV Lisbonne-Madrid,
  • - mise en projet de la vente au secteur privé des transports publics ( compagnies d’autobus et métros ) à Lisbonne et à Porto, ainsi que les entreprises de transport routier et ferroviaire, comme Comboios de Portugal.
  • - transformation des organismes de réglementation en « Autorités indépendantes », c’est-à-dire plus précisément : « indépendantes de la volonté du peuple ».
  • - réforme de l’entreprise publique Radio-Télévision du Portugal (RTP) et de l’agence de presse publique, ainsi que la privatisation de l’une des deux chaînes de télévision qui lui appartiennent ( RTP1 et RTP2 ).
  • - création d’une structure spéciale chargée de surveiller la bonne réalisation des mesures convenues avec la « troïka » ( Fonds monétaire international, Commission européenne et Banque centrale européenne ). Cette unité spéciale a été placée sous l’autorité de Carlos Moedas, Secrétaire d’État adjoint du Premier ministre Passos Coelho.
  • - transfert au secteur privé des hôpitaux publics « à chaque fois que cela est plus efficace ». Les « tickets modérateurs » demandés aux Portugais pour payer une partie des soins dans le service national de santé ont par ailleurs été sensiblement augmentés.
  • - enfin, privatisation partielle ou totale de :

- la société d’électricité nationale Energias de Portugal (TEP),

- la compagnie d’électricité REN ( Redes Energéticas Nacionais ),

- l’institution financière Banco Português de Negócios,

- la compagnie aérienne nationale TAP Air Portugal,

- la compagnie d’assurance publique Caixa Geral de Depósitos (CGD),

- ainsi que fin de la « golden share » ( « action privilégiée » donnant légalement à l’Etat le contrôle d’une entreprise ) détenue par l’État portugais dans des sociétés telles que Portugal Telecom.

 

En bref, les électeurs portugais ont été roulés, en juin 2011, dans la même farine que les électeurs français en mai-juin 2012.

Chassant du pouvoir la prétendue « gauche », comme les Français ont chassé la prétendue « droite », les électeurs portugais ont constaté que leurs votes ne servaient strictement plus à rien.

Placé sous la tutelle de l’oligarchie euro-atlantiste comme tous les autres gouvernements de l’Union européenne, le nouveau gouvernement portugais a mis en œuvre, en la durcissant, la même politique que son prédécesseur, à savoir la destruction des acquis sociaux et le bradage au secteur privé du patrimoine public national exigés par le FMI et la Commission européenne.

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Sitôt nommé Premier ministre du Portugal en juin 2011, en parfait européiste docile, le chef de la prétendue « opposition de droite » a repris exactement la même politique que son prédécesseur « de gauche ».

 

LE GOUVERNEMENT DE LISBONNE APPELLE OFFICIELLEMENT LES PORTUGAIS À FUIR LEUR PROPRE PAYS

Le gouvernement portugais est allé plus loin.

Compte tenu de la montée en flèche du chômage, et notamment du chômage des jeunes - plus d’un jeune Portugais sur 3 est au chômage – , il a également lancé une politique officielle d’émigration, afin d’inciter les personnes sans emploi, ou sous-employées, qui souhaitent fuir la pauvreté endémique et la régression sociale de trouver un emploi à l’étranger.

Il y a un mois et demi – le 4 juillet 2012 – , le premier ministre Pedro Passos Coelho a en effet appelé ses compatriotes à émigrer. Il leur a conseillé de « faire preuve de plus d’efforts », et de « laisser leur zone de confort » en cherchant du travail ailleurs.

En particulier, les enseignants incapables de trouver du travail au pays devraient ainsi songer à émigrer en Angola ou au Brésil, les anciennes colonies portugaises.

Sauf erreur de ma part, c’est le première fois qu’un gouvernement de l’Union européenne appelle aussi officiellement ses compatriotes à s’enfuir pour aller chercher une vie meilleure à l’étranger.

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Cinglante caricature de la situation. Un patron de bar discute avec un client sous le regard placide d’un représentant du FMI ( de haut en bas et de droite à gauche ) :

  • En haut à gauche : – Client commentant le journal qu’il lit : « D’abord c’est un secrétaire d’État qui a conseillé aux jeunes d’émigrer. »
  • En haut à droite : – Client : « Maintenant, c’est le Premier ministre qui suggère aux enseignants au chômage d’émigrer. »
  • En bas à gauche : – Patron du bar : « Et si on faisait émigrer aussi les médecins, les infirmières, les ingénieurs, les électriciens, les pompiers, les métallurgistes, les agriculteurs, les commerçants, les dirigeants ? »
  • En bas à droite : – Patron du bar : « Comme ça, sans Portugais, le Portugal serait peut-être un pays viable…. »
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Des facétieux ont créé une photo montage présentant un « Kit d’émigration » gouvernemental. Ils ont même ouvert une page facebook : https://www.facebook.com/photo.php?fbid=320683671289053&set=a.320683667955720.82862.320683567955730&type=1&theater

 

LÉMIGRATION PORTUGAISE EST UNE CONSTANTE HISTORIQUE, QUI AVAIT CONNU UN SOMMET À LA FIN DES ANNÉES 60

Les Portugais les plus âgés ont dû se pincer pour croire les propos de leur nouveau Premier ministre. Car ces conseils gouvernementaux les ont replongés un demi-siècle en arrière, les ont fait revivre un retour à la génération des jeunes adultes partis en masse en France dans le courant des années 60.

À cette époque de la fin de la dictature salazariste, de nombreux jeunes Portugais, essentiellement originaires de l’extrême nord du pays ( provinces de Minho et de Tras-os-Montes ) et principalement issus de milieux prolétaires et paysans, fuirent leur propre pays. Ils voulaient à la fois échapper à la dictature et à l’extrême pauvreté. Beaucoup de jeunes hommes voulaient aussi fuir un long service militaire dû aux guerres coloniales menées alors en Angola, au Mozambique, en Guinée et au Cap-Vert.

À cette époque, le pays de cocagne s’appelait la France.Car la France des années 60, sous la présidence de Charles de Gaulle, était un pays à la forte croissance économique, dont l’avenir semblait assuré, et qui manquait singulièrement de bras, notamment dans les métiers du bâtiment où s’engagèrent l’écrasante majorité des Portugais immigrés.

Les Portugais étaient 50 000 en France en 1962. En 1975, ils étaient devenus 750 000, soit la première communauté étrangère en France. Près de 8% de la population portugaise avait ainsi émigré en France.

De nos jours, les statistiques indiquent qu’il y aurait encore 555 000 nationaux Portugais vivant en France. Mais c’est sans compter quelque 240 000 binationaux Portugais-Français. C’est sans compter non plus les nombreux Français d’origine portugaise, ou issus d’un mariage mixte franco-portugais, échappant aux statistiques du fait qu’ils n’ont plus que la seule nationalité française, et qu’ils se sont d’ailleurs parfaitement intégrés dans la collectivité nationale.

Soit dit en passant, l’UPR s’enorgueillit de compter des Français d’origine portugaise parmi ses adhérents et parmi ses responsables.

Comme d’autres Français – dont les parents étaient immigrés de pays du sud de l’Europe, du Maghreb, d’Afrique ou d’Asie – et qui ont rejoint nos rangs, ils sont la preuve tangible que le moteur d’intégration à la française continue de fonctionner, malgré tout ce que l’on peut en dire, et malgré toutes les embûches qu’on lui oppose.

Quelles que soient leurs origines, la très grande majorité des immigrés devenus Français s’intègrent rapidement dans la société française, notamment à partir de la deuxième ou troisième génération. La différence avec les pays anglo-saxons est ici frappante. Cela témoigne d’un incontestable génie de la France en la matière : le creuset républicain fonctionne encore et nous pouvons en être fiers.

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Mars 1965 : immigrés portugais dans une salle d'attente de la gare de Hendaye

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Mars 1965 : immigrés portugais arrivant à Paris ( Gare d'Austerlitz )

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Linda de Suza (de son vrai nom Teolinda Joaquina de Sousa Lança), née en 1948 à Beringel, dans la région d'Alentejo au Portugal, est devenue le symbole des émigrés portugais en France à la fin des années 60. Ayant quitté son pays pour la France en 1969, elle parvint, après maints petits boulots, à devenir une chanteuse à succès : entre 1978 et 1998, elle a vendu au total 750 000 singles et 511 800 albums. Plus spectaculaire encore, elle obtint un succès aussi phénoménal qu'inattendu avec son autobiographie La valise en carton, parue en 1984, qui se vendit à deux millions d'exemplaires.


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Une émouvante série télévisée portugaise a été consacrée à l'histoire de l'émigration vers la France dans les années 60.

 

LA CRISE DE L’EURO ET LA DESTRUCTION DES ACQUIS SOCIAUX EXIGÉE PAR L’UE PROPULSENT LÉMIGRATION PORTUGAISE À SES PLUS HAUTS NIVEAUX HISTORIQUES

Pour prendre toute la mesure des phénomènes en cours, il est instructif d’étudier l’évolution de l’émigration portugaise sur une très longue période, afin d’en comprendre les inflexions et d’en comparer les phases.

La courbe ci-dessous retrace cette évolution sur 156 ans, en nombre d’émigrants par an, de 1855 à 2011 :

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Comme on le voit, cette émigration a suivi plusieurs phases très différenciées :

  • - à partir de 1888, date de l’abolition de l’esclavage au Brésil et du besoin consécutif en main-d’œuvre qu’elle a occasionné, l’émigration portugaise a nettement progressé, de la fin du XIXe siècle jusqu’au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Le nombre d’émigrants a culminé à environ 90.000 personnes en 1913. Le pays de prédilection des émigrants était le Brésil.
  • - après une brutale contraction des départs, concomitants avec le premier conflit mondial, cette émigration a repris, de façon plus modérée, dans les années 1920 : le nombre d’émigrants s’est établi entre 30 et 50.000 par an et le pays de prédilection des émigrants était cette fois-ci moins le Brésil que les États-Unis, où la croissance économique précédant le grand krach de 1929 était très forte.
  • - la crise des années 1930, puis la Deuxième Guerre mondiale, ont ensuite réduit ce flux d’émigration presque à néant jusqu’en 1945.
  • - pendant la décennie des années 1950, le flux d’émigration a repris au rythme des années 1920, aux alentours de 30.000 départs annuels.
  • - puis les années 1960 ont été marquées par une explosion de l’émigration portugaise vers les pays d’Europe, en pleine croissance économique. Cette très forte croissance, dite des « Trente Glorieuses », a résulté de l’arrivée à l’âge adulte des nombreuses générations d’après-guerre, et du fait de l’application générale de politiques de type keynésien, visant à la constitution d’une gigantesque classe moyenne et à la consommation de masse. Comme je l’ai déjà dit, cette émigration a d’abord concerné la France, et a aussi répondu à des motivations de politique intérieure portugaise ( pauvreté, dictature, refus des jeunes hommes d’aller servir pendant des années dans des guerres coloniales ). Les plus grands nombres de départs ont culminé aux alentours de 160.000 à 180.000 par an, dans la période 1969 – 1970.
  • - à partir de 1973, le flux d’émigrants s’est très fortement réduit, sous l’effet conjugué de deux phénomènes disjoints : d’une part la « Révolution des Œillets » de 1974 a mis fin d’un seul coup à deux des raisons les plus puissantes de l’émigration ( la dictature politique et les guerres coloniales, le nouveau gouvernement de Lisbonne ayant accordé leur indépendance à l’Angola et au Mozambique ) ; d’autre part, la Guerre du Kippour de 1973 et le quadruplement des prix du pétrole qui lui fit suite, ont cassé net la croissance dans les pays d’Europe occidentale, et notamment en France où nous n’avons jamais renoué depuis lors avec les taux de croissance de cette époque. Dès lors, les candidats à l’émigration n’étaient plus en mesure d’y trouver facilement des emplois bien rémunérés.
  • - tout au long des années 80 et 90, le nombre d’émigrants est resté modéré, voire faible, entre 20 et 50.000 départs par an. Ce phénomène s’explique principalement par l’adhésion du Portugal à la CEE (devenue UE avec le traité de Maastricht de 1992), qui procura au pays une manne financière considérable, sous l’intitulé de « fonds structurels européens ». Ces fonds, qui n’ont d’européens que le nom puisqu’ils sont principalement financés par les contribuables allemands, français et néerlandais, ont pour objectif de permettre une « mise à niveau » des nouveaux pays membres, à la fois en termes économiques et en termes d’infrastructures. C’est ce qui s’est produit au Portugal, où l’injection de ces fonds a dopé la croissance économique comme prévu, suscitant ainsi des créations d’emploi dissuasives pour l’émigration.
  • - les années 2000 ont en revanche marqué un premier retournement de tendance, avec une émigration repartant à la hausse : la crise économique survenue au niveau mondial en 2000 avec l’éclatement de la bulle Internet, et surtout l’élargissement de l’Union européenne à 10 nouveaux pays de l’est (en 2005), puis à 2 autres encore ( Bulgarie et Roumanie ) en 2007, ont en effet enrayé la croissance portugaise. Pour la raison simple que les fameux « fonds structurels européens », qui expliquaient largement les prétendus « miracles» irlandais, espagnol ou portugais, se sont soudain taris pour aller se déverser au profit des nouveaux membres venus de l’est. Du coup, le chômage a fait sa réapparition au Portugal, et le nombre d’émigrants a bondi jusqu’à environ 100.000 en 2008-2009, un seuil qui n’avait pas été observé depuis 1972.
  • - enfin, la crise de l’euro, des dettes souveraines et les mesures économiquement récessives exigées par la Commission européenne et le Fonds Monétaire International à partir de 2010 ont provoqué une nouvelle flambée d’émigration sur fond de chômage. Celle-ci s’est accompagnée de la remise en cause de nombreux acquis sociaux, d’un appauvrissement tendanciel général, et d’un sentiment unanime de désespoir et d’avenir bloqué.

C’est cette phase dans laquelle s’enfonce aujourd’hui le Portugal. Comme les journaux en ont récemment fait leur « Une », cette crise multiforme a propulsé le nombre d’émigrants vers de nouveaux sommets : en 2011, il a atteint le seuil de 150.000 départs dans l’année :

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150.000 émigrants en une seule année, c’est un volume qui talonne les records historiques de 1969 et 1970, lorsque le Portugal ne voyait pas d’issue à la dictature salazariste et aux guerres coloniales sans fin.

Il faut marquer ici une pause et réfléchir. 150.000 émigrants dans une seule année, c’est un pourcentage considérable et alarmant pour une population totale de 10,5 millions d’habitants. Cela représente non seulement 1,42 % de la population portugaise totale, mais un pourcentage bien supérieur ( de l’ordre de 3 à 4% par an ) si on le rapporte à la seule tranche des 18 – 50 ans, cette part la plus dynamique de la population, celle qui produit la plus grosse part de la richesse et qui assure théoriquement l’avenir d’un pays.

Pour bien réaliser l’ampleur du phénomène, l’émigration de 150.000 personnes par an au Portugal correspondrait en France (où la population est exactement 6 fois plus nombreuse) à un départ annuel de 900.000 Français. Ce serait l’équivalent d’une classe d’âge. Ce serait plus que la population totale de la région Limousin qui se viderait en une seule année. Cela reviendrait à vider en deux ans la région Alsace ou la région Haute Normandie de la totalité de leurs habitants….

Or, cette situation est d’autant plus gravissime pour le Portugal qu’elle va empirer.

Aucun économiste sérieux ( donc échappant au dogme européiste ) ne peut imaginer que les mesures exigées par la troïka FMI – UE – BCE puissent améliorer la situation à court, ni même à moyen terme. Car non seulement ces mesures, d’inspiration ultra-libérales et totalement oublieuses des enseignements keynésiens, sont profondément récessives, mais leur duplication dans tous les États de la zone euro ne peut avoir pour effet général que d’entraîner toute la zone euro dans une spirale d’effondrement économique ( cf. mon prochain article ).

En d’autres termes, la probabilité que le nombre de Portugais quittant leur pays continue à augmenter rapidement est extrêmement forte, et cela d’autant plus que l’encouragement à l’émigration, je l’ai rappelé, est devenu depuis quelques semaines l’un des objectifs officiels du gouvernement portugais.

Cette politique du gouvernement européiste de Lisbonne est à proprement parler aussi démente que suicidaire. Si le nombre d’émigrants bat bientôt le record historique de tous les temps ( 180.000 par an ) et s’il atteint et dépasse 200.000 personnes / an, c’est à court moyen terme l’existence même du pays qui sera posée.


Après celle de la Grèce, c’est ni plus ni moins que la destruction du Portugal qui se profile. sous l’effet de la folie du dogme européiste. Comme en Grèce, comme en Espagne, comme en Italie, et comme partout ailleurs en zone euro, y compris en France, la classe politique européiste est coupable de non-assistance à peuples en danger.

Et même de haute trahison.


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LES DEUX CARACTÉRISTIQUES RADICALEMENT NOUVELLES DE L’ACTUELLE ÉMIGRATION PORTUGAISE

Pour compléter l’analyse, il convient de remarquer que l’actuelle émigration portugaise compte deux caractéristiques radicalement nouvelles dans toute l’histoire du pays :

1)- une nouveauté sociologique

Tout au long de l’histoire du Portugal, et encore dans les années 60, la majorité des émigrants étaient d’origine modeste et sans diplôme. Ce n’est désormais plus le cas. Dans les années 2010, la majorité des émigrants sont des jeunes urbains diplômés, qui vont trouver fortune ailleurs que dans la zone euro, en plein débâcle économique et morale.

Il s’agit donc d’un drame double pour le pays : non seulement le Portugal perd de la main-d’œuvre, mais il perd en outre de la main-d’œuvre qualifiée. Il perd à la fois des bras et de la matière grise.

2)- une double nouveauté géographique

L’autre caractéristique de l’émigration portugaise contemporaine réside dans les zones géographiques concernées :

  • - d’une part les émigrés partent de tout le Portugal, et non pas d’une région précise, car c’est bien tout le Portugal qui est frappé de plein fouet par le désastre économique. Les urbains sont majoritaires parmi ceux qui émigrent.
  • - d’autre part, les pays de prédilection sont d’abord les pays de la lusophonie, où l’on parle le portugais, du fait de l’histoire de la colonisation : arrivent en tête non seulement le Brésil, mais aussi, et c’est cela qui est le plus nouveau, les pays de l’Afrique australe que sont l’Angola et le Mozambique, naguère encore ravagés par des guerres de décolonisation puis des guerres civiles qui semblaient ne jamais devoir prendre fin.
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Cette caricature résume le changement sociologique de l'émigration portugaise : dans les années 60, la majorité des émigrants étaient d'origine modeste et sans diplôme, partaient principalement de la région du nord de Porto, et se rendaient surtout en France. Dans les années 2010, la majorité des émigrants sont des jeunes urbains diplômés qui vont trouver fortune ailleurs que dans la zone euro, en pleine débâcle économique et morale.


UNE NOUVELLE PREUVE ÉCLATANTE DE LA FAUSSETÉ DU DOGME EUROPÉISTE

Ces choix de pays d’émigration sont pleins de sens car ils constituent, si l’on y réfléchit un instant, une nouvelle preuve éclatante de la totale fausseté du dogme européiste.

Voici 55 ans en effet, depuis 1957, que la prétendue « construction européenne » repose sur les postulats fondamentaux :

  • que « l’Union fait la force » : la débandade générale de toutes les économies européennes, le fait irréfutable que la zone euro est la zone de plus faible croissance mondiale depuis sa création il y a 13 ans, et les conseils officiels du gouvernement portugais à ses propres citoyens de fuir leur pays, illustrent cruellement ce qu’il faut penser de ce slogan européiste.
  • qu’il y aurait une solidarité naturelle entre les peuples d’Europe : ce postulat, dont le fondement théorique n’est jamais creusé, repose en réalité sur des présupposés religieux et raciaux implicites. Il est au cœur de la théorie belliciste du « Choc des Civilisations« , si chère aux « think tanks » américains et aux stratèges de l’OTAN.
  • et que cette solidarité naturelle irait en se renforçant inéluctablement, puisque les traités européens visent l’objectif d’une « union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe ». Cette formule figure dans le préambule du traité de Rome du 25 mars 1957 et est reprise dans le traité de Maastricht de 1992 ( « Résolus à poursuivre le processus créant une union sans cesse plus étroite entre les peuples de l’Europe ») et dans tous les traités ultérieurs ( préambule du TFUE par exemple).

Or, le désespoir des Grecs ( cf. mon article précédent ) ou l’émigration en masse des Portugais vers le Brésil, l’Angola ou le Mozambique prouvent tout le contraire. À savoir qu’il n’y a aucune solidarité naturelle entre les peuples d’Europe, et que les 55 ans de « construction européenne » écoulés n’ont amené en rien une « union sans cesse plus étroite entre les peuples d’Europe ».

Bien au contraire ! Les Portugais n’émigrent plus guère vers la France ou l’Allemagne, car ils savent qu’ils n’y seraient pas bien accueillis et qu’il n’y a pas de travail pour eux. Ils ne se rendent pas non plus en masse en Belgique, aux Pays-Bas, en Italie, en Autriche, en Irlande ou en Finlande car ils savent que partout ils trouveraient la même désolation. Comme dans la fable de La Fontaine Les Animaux malades de la peste, « les pays de la zone euro ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».

Non, pour un nombre croissant de jeunes Portugais candidats à l’émigration, l’avenir ne se situe plus dans les pays de la Vieille Europe ravagés par le chômage, le désespoir et une dictature qui ne dit pas son nom.

L’avenir se situe d’abord dans les pays de la lusophonie, ceux qui furent des colonies portugaises, ceux qui parlent la même langue que sur les rives du Tage, ceux avec lesquels des liens historiques, culturels, familiaux, et migratoires, noués sur plusieurs siècles, ont forgé une solidarité réelle.

Une solidarité bien plus réelle que la solidarité mensongère et factice du glacis géopolitique américain baptisé « Union européenne » pour duper les électeurs.

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Cette carte des pays lusophones dans le monde, tout comme les cartes correspondantes des pays de la Francophonie, de l'Hispanophonie ou du Commonwealth britannique, constitue le plus cinglant démenti à la fois à la prétendue « construction européenne » et à la théorie du Choc des Civilisations chère aux think tanks américains. Car c'est entre le Portugal et les pays lusophones qu'il existe pour de vrai cette "solidarité" que les européistes essaient désespérément de faire naître entre les pays d'Europe, au nom d'une vision géopolitique d'origine anglo-saxonne dont le soubassement racial et religieux constitue le scandaleux non-dit.


 

Entrons dans le détail de ces nouvelles émigrations portugaises, vers des cieux hors d’Europe.

L’ÉMIGRATION PORTUGAISE AU BRÉSIL

Pour les Portugais de 2012, le Brésil est redevenu ce qu’il était il y a un siècle, à savoir le tout premier pays d’émigration, celui vers lequel ils espèrent bâtir une nouvelle vie.

Pour mesurer l’ampleur du phénomène, il est intéressant de rappeler quel a été le flux d’émigration portugaise vers le Brésil au cours du dernier demi-millénaire. L’immigration portugaise au Brésil depuis l’an 1500 a connu les évolutions suivantes :

  • 1500-1700 : 100.000 immigrés du Portugal au cours des 200 ans
  • 1701-1760 : 600.000 immigrés du Portugal en 60 ans
  • 1808-1817 : 24.000 immigrés du Portugal en 10 ans
  • 1827-1829 : 2.004 immigrés du Portugal en 3 ans
  • 1837-1841 : 629 immigrés du Portugal en 5 ans
  • 1856-1857 : 16.108 immigrés du Portugal en 2 ans
  • 1881-1900 : 316.204 immigrés du Portugal en 10 ans ( cette poussée résulte du fort besoin en main-d’œuvre qui est apparu au Brésil après l’abolition de l’esclavage noir, en 1888 )
  • 1901-1930 : 754.147 immigrés du Portugal en 30 ans ( idem )
  • 1931-1950 : 148.699 immigrés du Portugal en 20 ans
  • 1951-1960 : 235.635 immigrés du Portugal en 10 ans
  • 1961-1967 : 54.767 immigrés du Portugal en 7 ans
  • 1981-1991 : 4.605 immigrés du Portugal en 11 ans

[ source : Imigração portuguesa para o Brasil (1500-1991) - Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística (IBGE) ]

Or, on a appris, le 5 décembre 2011, que pas moins de 50.000 Portugais avaient émigré au Brésil au cours des 6 derniers mois (juin-novembre 2011).

Cela signifie qu’au cours des 6 mois de juin à novembre 2011, il y a eu pratiquement autant de Portugais qui ont quitté leur pays pour aller s’installer au Brésil qu’il y en avait eu au cours des 7ans 1961 – 1967, pourtant sous la dictature.

Ce nombre représente aussi la moitié du nombre total de Portugais étant allés s’établir pendant les… 200 ans 1500-1700.

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Le 5 décembre 2011, la RTP (Radio Télévision du Portugal) annonce que pas moins de 50.000 Portugais ont émigré au Brésil au cours des 6 derniers mois. [ source : http://www.rtp.pt/noticias/?article=506532&layout=122&visual=61&tm=6&

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La population de Rio de Janeiro compte des milliers d'immigrés portugais

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"Portugais dans le monde". En mars 2011, la RTP ( Rádio e Televisão de Portugal ) a consacré une série documentaire sur les Portugais émigrés à travers le monde. Ici les trois épisodes consacrés à des Portugais installés à Rio de Janeiro : http://www.portalsplishsplash.com/2011/03/portugueses-pelo-mundo-brasil-rio-de.htm


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24 juillet 2012 : Nicolas Bourcier, correspondant du journal Le Monde à Rio de Janeiro, consacre un article au titre implacable pour décrire l’arrivée en masse d’immigrés portugais au Brésil, du fait de la crise de l’euro. Cet article, publié dans le supplément « Économie » n’empêche nullement le journal Le Monde de conserver contre vents et marées la ligne ultra-européiste imposée par ses actionnaires et d’assurer à ses lecteurs qu’il n’y a point de salut… en dehors de l’euro !

http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/24/ici-on-vit-la-bas-on-survit_1737143_3234.html

 

L’ÉMIGRATION PORTUGAISE EN ANGOLA

Grande nouveauté par rapport aux décennies et aux siècles passés, l’Angola est devenu la deuxième destination pour l’émigration des Portugais de 2012.

Cette évolution ne doit rien au hasard. Elle résulte de la conjonction de deux réalités :

  • - d’une part l’Angola est un immense pays lusophone, dont la superficie est 2,5 fois celle de la France, mais qui n’est peuplé que de 19 millions d’habitants,
  • - d’autre part, l’Angola est devenue depuis le début du siècle l’un des pays du monde dont la croissance économique est la plus forte depuis 10 ans : + 11,1 % par an de 2002 à 2011 !

Le temps de la guerre de décolonisation, puis de la guerre civile, est encore présent dans les mémoires, mais il appartient désormais bel et bien au passé. La paix revenue, alliée à la découverte de champs pétrolifères importants, a permis à la croissance de voler de records en records depuis le début du XXIe siècle. Et, même si le pays reste un pays pauvre, son PIB/habitant ne cesse de s’élever de façon stupéfiante. À telle enseigne que l’économie angolaise pourrait bien devenir la cinquième du continent africain dès 2020.

Les deux principales richesses de l’Angola sont le pétrole et les pierres précieuses.

Le 1er janvier 2007, l’Angola a d’ailleurs fait son entrée comme membre de plein droit au sein de l’OPEP. En 2011, le pays a produit environ 2,5 millions de barils par jour, soit 125 millions de tonnes par an. C’est à proprement parler une croissance exponentielle (cf. courbe ci-infra ), ce qui fait d’ores et déjà de l’Angola l’un des pays importants de l’extraction pétrolière mondiale. Ave 2,5 millions de barils par jour, l’Angola s’est hissé au 10ème rang mondial des pays producteurs, après le Brésil ( 2,77 millions de barils ) et devant le Koweït ( 2,49 ). Pour mémoire, l’Arabie saoudite produit 9,7 millions de barils par jour et la production mondiale totale est de l’ordre de 85 millions de barils par jour.

Cette croissance économique foudroyante a évidemment eu pour effet de réduire à très peu l’émigration angolaise vers le Portugal, et au contraire d’attirer un nombre croissant d’émigrants portugais ( qui y seraient déjà plus de 100.000 ).

Ainsi vient d’apparaître un signe des temps nouveaux, qui a fait récemment la Une des journaux portugais : il y a désormais plus d’immigrés portugais en Angola que d’immigrés angolais au Portugal.

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L'information a fait sensation au Portugal : il y a désormais plus d'immigrés portugais en Angola que d'immigrés angolais au Portugal.

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Carte des principaux champs pétroliers offshore en Angola

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Une plate-forme de production pétrolière off-shore, au large des côtes angolaises.

 

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Système de collecte et transport de gaz corrosif à partir des zones d'exploitation de champs pétroliers Offshore, réalisé par l'entreprise française Spie Capag en Angola.

 

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La production pétrolière angolaise a connu une évolution exponentielle depuis un demi-siècle. La courbe est spécialement impressionnante depuis 10 ans.

 

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Collecte de dépôts diamantifères dans une mine de diamants angolaise.

  

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Les dépôts ramassés subissent un premier filtrage.

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La récupération finale des diamants bruts se fait à la main.

 

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Après nettoyage, les diamants bruts sont calibrés et pesés.

La richesse du sous-sol angolais est extrêmement prometteuse. L’Angola est le 3ème plus grand producteur de diamants en Afrique et l’on estime que seulement 40% des réserves diamantifères potentielles y ont été explorées. L’industrie minière y a longtemps été entravée par la guerre civile, la corruption et la contrebande. Mais désormais que le pays est plus stable les perspectives de développement sont très importantes, la vente de diamants représentant déjà près de 10% du total des exportations angolaises.La production de diamants est le monopole de Endiama E.P. ( Empresa Nacional de Diamantes E.P. ), société d’État qui a produit 8.55 millions de carats de diamants en 2010. L’Angola échappant aux injonctions de la Commission européenne et du FMI, il n’est pour l’instant pas question de privatiser cette entreprise.

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Luanda, capitale de l'Angola

 

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L’Angola connaît une forte croissance économique, qui se traduit notamment par une fièvre immobilière dans la capitale Luanda et dans plusieurs villes de province. Des milliers de jeunes Portugais ont décidé d’y émigrer pour tenter une nouvelle vie « à la portugaise », loi, très loin du désastre de l’Union européenne et de ses politiques économiques désespérantes.

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Plus les pays européens sont occupés à s’autodétruire dans la poursuite de la chimérique « construction européenne » et plus ils disparaissent comme acteurs ayant de l’importance dans le monde. Cette disparition se mesure aussi très bien en Angola, où les investisseurs et les sociétés de travaux publics chinois occupent le terrain délaissé.

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Ces immeubles qui poussent comme des champignons à Luanda ou dans d'autres centres urbains du pays sont financés par le China International Fund.

 

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L’Angolaise Leila Lopes élue Miss Universe 2011.

Symbole frivole et contestable sans doute, mais ô combien populaire et source de notoriété mondiale : Leila Luliana da Costa Vieira Lopes, né en 1986 à Benguela (Angola) a été couronnée Miss Angola Royaume-Uni en 2010, puis Miss Angola en 2010, et enfin, consécration suprême, Miss Universe 2011 lors du concours organisé à Sao Paulo.

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C’est la deuxième fois seulement qu’une femme noire est élue Miss Universe (après Mpule Kwelagobe, du Botswana, qui fut élue Miss Universe en 1999 ). L’élection l’an dernier de Leila Lopes a fait la fierté de toute l’Afrique australe et a contribué à donner une nouvelle image à l’Angola, assurément beaucoup plus séduisante que celle d’un pays sorti de la guerre civile.

 

L’ÉMIGRATION PORTUGAISE AU MOZAMBIQUE

L’émigration portugaise se tourne également vers le Mozambique, quoi que laissé à la traîne par rapport à l’Angola, mais dont les richesses, notamment minières et touristiques sont encore presque totalement inexplorées.

Épuisé par une guerre civile de 15 ans ( 1977 – 1992 ), le Mozambique est encore l’un des pays les plus pauvres du monde et souffre de handicaps majeurs : corruption, violence endémique, forte prévalence du virus du SIDA (HIV) qui a réduit l’espérance de vie à 48 ans.

Cependant, les perspectives de développement sont proprement prodigieuses : le Mozambique possède d’énormes réserves de charbon et en a exporté l’an dernier ses tout premiers tonnages. Il espère devenir à terme le premier exportateur mondial de charbon. En outre, les découvertes récentes donnent à penser que le Mozambique possède les 4èmes réserves mondiales de gaz naturel, après la Russie, l’Iran et le Qatar.

À ceci s’ajoutent les perspectives de développement touristiques dans un pays spécialement beau et doté d’un magnifique patrimoine monumental colonial, datant parfois de cinq siècles.

C’est notamment pour souligner les atouts considérables et les perspectives de développement du Mozambique que les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des Pays de Langue Portugaise ( CPLP ) y ont tenu leur Le IXe Sommet, dans la capitale Maputo, il y a un mois, le 29 juillet 2012.

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Maputo, capitale du Mozambique

 

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Le IXe Sommet de la Communauté des pays de langue portugaise (en portugais : Comunidade dos Países de Língua Portuguesa) s'est tenu à Maputo, capitale du Mozambique, le 29 juillet 2012.


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Ce jeune Portugais, interrogé par la télévision Autonoma TV, est ingénieur géographe de formation, Il a émigré au Mozambique.

 

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António Emílio Leite Couto, connu le son nom de plume de Mia Couto, est le plus célèbre des écrivains mozambicains.

Fils de Portugais qui avaient émigré au Mozambique au milieu du XXe siècle, il est y né en 1955 et y a passé toute sa vie. Devenu journaliste après le 25 avril 1974 (date de la « Révolution des Œillets » marquant la chute de la dictature de Marcelo Caetano au Portugal) et ayant choisi de rester citoyen mozambicain, il fut nommé à la tête de l’Agence d’Information du Front de libération du Mozambique ( FRELIMO ) durant la guerre d’indépendance. Ce n’est qu’en 1983 qu’il publia son premier recueil de poésie Raiz de Orvalho.

Les œuvres de Mia Couto ont été publiées dans 22 pays et traduites en plusieurs langues, dont le français. Il y marie la langue portugaise avec l’influence mozambicaine, utilisant le lexique et le vocabulaire des diverses régions du pays, produisant ainsi un nouveau modèle d’écriture africaine. Son premier roman Terre somnambule, publié en 1992, se déroule vers la fin de la guerre civile (1977-1992), dans un Mozambique déchiré par la guerre, lorsque les tensions entre partis politiques rivaux atteignent leur point culminant. Ce roman puissant a reçu en 1995 le Prix national de fiction de l’Association des écrivains mozambicains (AEMO) et a été sélectionné, à la Foire du livre 2001 du Zimbabwe, comme faisant partie des douze meilleurs livres africains du 20e siècle.

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La forteresse São Sebastião dans l'ïle de Mozambique. À la pointe en bas à gauche, on distingue la chapelle de Notre-Dame de Baluarte ( Capela de Nossa Senhora do Baluarte ), en photo ci-dessous.

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La Capela de Nossa Senhora do Baluarte est située dans la forteresse São Sebastião dans l'ïle de Mozambique (située à environ 900 km au nord-nord-est de Mauto). Construite par les Portugais en 1522, c'est le plus ancien bâtiment européen d'Afrique et de tout l'hémisphère sud.

 

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Statue de Vasco de Gama, devant un monument colonial de l'Île

de Mozambique. Le temps semble s'être arrêté dans la chaude torpeur du Canal de Mozambique, qui fait face à Madagascar et aux Comores.

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Le Mozambique tire son nom de l'Île de Mozambique, qui tire elle-même son nom du cheikh arabe Mussa Bey, qui y avait installé un comptoir, et dont les premiers navigateurs portugais firent "Moçambique". Les souvenirs monumentaux de l'épopée coloniale portugaise sont nombreux sur cette Île de Mozambique, qui a été classée pour cette raison au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO.

  


L’ÉMIGRATION PORTUGAISE EN AUSTRALIE… ET AILLEURS

Enfin, pour rendre avec justesse le phénomène, il convient de souligner que les Portugais qui fuient le Portugal de 2012 condamné à une mort lente par la prétendue « construction européenne », vont aussi vers d’autres cieux, toujours plus lointains.

Parmi ceux-ci, l’Australie apparaît aux jeunes Portugais ( comme d’ailleurs aux jeunes Français qui s’y précipitent ) comme un nouveau pays de cocagne.

L’Australie apparaît presque comme une métaphore, ou un antidote. Elle offre le rêve d’une vie aux antipodes, le plus loin possible du désastre de l’euro, du cauchemar des « réformes indispensables », de l’enfermement dans un avenir bloqué par la désespérante idéologie européiste qui assure aux peuples d’Europe que leurs États respectifs doivent disparaître.

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Cette jeune Portugaise vit en Australie et tient un blog où elle présente sa photo avec le célèbre opéra de Sydney en arrière-plan. [source : http://coloquioslusofonia.blogspot.fr/2012/05/outra-visao-do-meu-pais-australia.html


CONCLUSION : LA RÉALITÉ TRIOMPHE TOUJOURS DES DOGMES ET DES CHIMÈRES

L’évolution actuelle du Portugal nous fournit au moins quatre enseignements, qui sont quatre confirmations :

  • 1) Les événements qui se déroulent au Portugal sont un excellent baromètre de la gravité historique de la situation en Europe. Contrairement à ce que voudraient nous faire croire les européistes, il ne s’agit pas d’une crise passagère et bénigne ; il s’agit au contraire d’une crise durable, profonde et d’ampleur historique. L’évolution quantitative, sociologique et géographique de l’émigration portugaise, dont les caractéristiques cumulées sont sans précédent depuis un demi-millénaire, en apporte une nouvelle preuve irréfutable.
  • 2) Les pays d’Europe, sous l’effet de la prétendue « construction européenne », sont en voie de sous-développement accéléré. Si les peuples d’Europe laissent les dirigeants européistes poursuivre leur folie, si ces dirigeants préfèrent continuer d’obéir au dogme européiste – et au gardien du dogme, situé à Washington – plutôt que de tirer posément le bilan aveuglant de 6 décennies d’erreurs, c’est l’ensemble du continent européen qui va sombrer dans une crise économique, sociale, politique et morale de plus en plus grave. Avec, au bout du chemin, des émigrations massives, la ruine, le pillage des patrimoines publics et privés, la destruction des structures sociales et un déchaînement de violences.
  • 3) Il n’y a pas le moindre sentiment de solidarité européenne, et pas le moindre sentiment affectif d’appartenance à une même communauté de « destin européen ». Tout comme l’amour, la solidarité véritable ne se décrète pas, mais elle se ressent. La véritable solidarité, la seule ressentie, n’est pas continentale, ni raciale, ni religieuse, ni imposée par Washington. Elle est le fruit de l’histoire, de la langue, de la culture, des habitudes prises en commun. Elle s’épanouit dans les pays de la Lusophonie (CPLP), elle n’est qu’une phraséologie creuse dans l’artificielle et mensongère Union européenne.
  • 4) Lorsque tout s’effondre, les dogmes et l’idéologie apparaissent pour ce qu’ils étaient : des mensonges et des raisonnements faux. Seule survit alors la vérité des peuples et des nations, qui sont le fruit de l’histoire.

Je ferai remarquer à cet égard, en guise de conclusion, que le peuple portugais demeure infiniment plus proche de l’image que s’en faisait son plus grand poète, le célèbre Camoëns, au XVIe siècle, que de la propagande absurde et amnésique des européistes du XXIe siècle.

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La beauté et l’âpre grandeur du peuple portugais ne se trouvent pas et ne se comprennent pas dans la mise en œuvre, évidemment vouée à l’échec, des injonctions imbéciles de la « troïka » UE-BCE-FMI.

Cette beauté et cette âpre grandeur se comprennent, de nos jours encore, en parcourant les vers inspirés des Lusiades du Camoëns, – lui qui chanta les exploits des découvreurs portugais ayant sillonné le monde à la Renaissance – ou en se promenant au Cap Saint Vincent, là où le Prince Henri le Navigateur eut l’idée géniale de lancer ses fiers capitaines de vaisseaux à la découverte du vaste monde, à la fin du XVe siècle.

Cet appel de l’Ailleurs, d’une vie plus aventureuse, plus belle et plus riche outre-mer, est encore ce qui motive les jeunes Portugais de 2012. Cette nostalgie d’un passé glorieux dont on voudrait tant qu’il revive, c’est le sentiment, portugais par excellence, de la « saudade ».

C’est elle qui explique que les jeunes Portugais de 2012 préfèrent quitter leur pays, pourtant bien-aimé, plutôt que d’assister à sa lente agonie dans une chimère politique et monétaire imposée par des tyrans sans âme.

François ASSELINEAU

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 « Je chanterai les combats et ces hommes courageux

Qui, des plages occidentales de la Lusitanie,

S’ouvrant sur les mers des passages nouveaux,

Par-delà Taprobane ont guidé leurs vaisseaux,

Déployant au milieu des périls et des guerres

Une force plus qu’humaine,

Et parmi des peuples lointains fondèrent Si glorieusement un nouveau royaume.»

 Nota : »Taprobane » est le nom donné à l’Île de Ceylan dans les textes grecs de l’Antiquité de Megasthenes ( environ – 290 av JC) et de Ptolémée (environ + 150 ap JC)

 Luís de Camões, Les Lusiades, Chant Premier (traduction approximative ; il n’existe aucune traduction réellement satisfaisante des Lusiades, tant la langue, poétique et riche, est quasiment impossible à traduire en français.)

Luís Vaz de Camões, appelé souvent « le Camoëns », né vers 1525, mort le 10 juin 1580 à Lisbonne, est considéré comme le plus grand poète du Portugal et fait l’objet d’un véritable culte de la part du peuple portugais en général, et de gens de lettres en particulier. Son œuvre la plus célèbre, les Lusiades ( qui fut publiée en 1572) retrace l’épopée nationale des conquérants portugais outre-mer et est indissolublement liée au sentiment national portugais, dont elle a largement contribué à l’essor. Son œuvre peut être comparé à ceux de Virgile, Dante ou Shakespeare.

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Le cap Saint-Vincent ( en portugais Cabo de São Vicente ) est un endroit presque mythique de l’histoire de l’Europe et du monde. Situé dans la municipalité de Sagres, en Algarve, ce promontoire rocheux est le point le plus au sud-ouest de toute l’Europe. Un phare et un monastère y ont été construits.

À proximité, se trouve la forteresse de Sagres, qui accueillit l’école navale créée par l’Infant Don Henrique, qui reste le vestige symbolisant les explorations portugaises du XVe siècle le long des côtes africaines. Don Henrique, appelé ensuite Henri le Navigateur ( 1394 – 1460 ), prince de Portugal, est considéré comme la figure la plus importante du début de l’expansion coloniale européenne.

 Sans doute inspiré par l’immensité des horizons marins qu’il avait sous les yeux, c’est lui qui prit l’initiative de demander, au milieu du XVe siècle, à des navigateurs de son pays de conduire les premières explorations outre-mer, le long des côtes africaines.

 À cette époque, on savait depuis longtemps que la Terre était ronde ( les Grecs anciens le savaient déjà ) mais l’on pensait que la mer bouillait et que la température devenait tellement chaude à proximité de l’équateur qu’il était impossible pour un homme d’y survivre. C’est en descendant peu à peu le long des côtes de l’Afrique que les commandants envoyés par Henri le Navigateur prouvèrent qu’il n’en était rien. Ils en profitèrent pour découvrir successivement le Golfe de Guinée, l’Afrique australe, le Brésil, le Cap de Bonne Espérance, et l’accès à l’Océan indien par le contournement sud de l’Afrique.

 

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La dernière série de billets de banque portugais en escudos avait eu la prémonition, – comme pour un chant du cygne ? -, de représenter les grands découvreurs, qui restent le symbole de la grandeur passée du Portugal : João de Barros, Pedro Álvares Cabral, Bartolomeu Dias, Vasco de Gama et Henri le Navigateur. Ces billets magnifiques furent retirés de la circulation lors de l’introduction de l’euro en 2002, et les Portugais n’ont plus, comme tous les autres peuples d’Europe, qu’à se contenter de ces ineptes billets en euros qui ne représentent que des monuments imaginaires.

  • Le billet de 500 Escudos représentait l’écrivain et historien João de Barros (1496-1570) au recto, et une Allégorie des Découvertes portugaises au verso. João de Barros fut capitaine de la forteresse de S. Jorge da Mina, sur la côte de Guinée, puis trésorier de la Casa da India (Maison de l’Inde) de 1525 à 1528.
  • Le billet de 1000 Escudos représentait le commandant Pedro Álvares Cabral (1467-1520) au recto, et une caravelle devant la forêt brésilienne au verso. Pedro Álvares Cabral, chargé par le roi du Portugal Manuel Ier d’aller aux Indes et de poursuivre l’œuvre de Vasco de Gama, découvrit les côtes du Brésil le 22 avril 1500.
  • Le billet de 2000 Escudos représentait le commandant Bartolomeu Dias (1450-1500) au recto, une caravelle, une Rose des Vents, un compas et une carte de l’Afrique et de l’Europe au verso. Bartolomeu Dias, commandant de flotte, chargé par le roi du Portugal Jean II d’étudier les côtes africaines et de trouver un passage vers la Mer des Indes, découvrit les côtes de l’actuelle Namibie, puis le Cap des Aiguilles et le Cap de Bonne-Espérance en 1488.
  • Le billet de 5000 Escudos représentait le commandant Vasco de Gama (1468-1524) au recto, une caravelle et son entrevue avec les autorités de Calicut en Inde au verso. Suivant les traces de Bartolomeu Dias dix ans après, Vasco de Gama contourna l’Afrique australe, découvrit le Canal de Mozambique et l’Île de Mozambique, les côtes de l’actuel Kenya, puis traversa l’Océan Indien jusqu’aux côtes de l’Inde où il atteignit Calicut et Goa ( en 1498 ). L’Inde n’était pas une découverte mais la Route maritime des Indes par l’Océan Atlantique et l’Océan Indien en était une, et des plus considérables : elle ouvrait une nouvelle voie maritime pour le commerce des épices et l’établissement de liens commerciaux dans laquelle allaient s’engouffrer les puissances européennes des siècles suivants.

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à lire également

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 14:04

 

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http://www.mleray.info/article-grece-la-crise-humanitaire-situation-alarmante-selon-medecins-du-monde-102742804.html

 

blabla du 26/08/2012

Posted: 26 Aug 2012 07:58 AM PDT

 

Premier "blabla du jour" :

 

Cette petite section sera dédiée à des textes assez court expliquants un détail de la crise grecque, ou des idées, des pensées, des coups de gueules. En bref, cette partie sera dédiée à un petit blabla qui ne peut pas faire l'objet d'un article mais qui a toute sa place dans le nouveau site.

 

Exemple type d'un sujet blabla : hier soir, visite chez mon amie Litsa qui vient de mettre au monde une charmante petite fille. Elle n'a pas de travail et mère célibataire, habite chez ses parents. Elle a reçu sa feuille d'impôt et l'Etat grec la déclare comme ayant eu 6600€ de revenus. Et oui, c'est la magie de l'imposition grecque : Litsa a le malheur de posséder une voiture et cela correspond à un bien imposable (voir pour plus de détail dans cet article). Et non, elle n'a pas une -grosse- berline -allemande- mais une petite 1.4L (japonaise).

 

Du coup, belle nouvelle, elle "gagne" trop d'argent pour l'Etat grec pour pouvoir recevoir l'aide aux femmes célibataires sans emploi. Bilan : elle ne gagne rien mais doit payer des impôts pour des services auxquels elle n'a même pas droit. Beau système que celui-ci non ?

 

Dans le même style : :

  1. Grèce et France, comparaison du barème fiscal 2012 Grèce et France, comparaison du barème fiscal 2012. Résultat : quelque soit le niveau de salaire, le contribuable grec paiera toujours plus que le contribuable français. Et il paiera plus...

http://www.mleray.info/article-grece-la-crise-humanitaire-situation-alarmante-selon-medecins-du-monde-102742804.html

 

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Grèce: Une bombe artisanale explose devant une banque à Athènes,

pas de blessé

Posted: 28 Aug 2012 12:23 AM PDT

Reprise de cette brève de 20minutes (via reuters) : Une bombe artisanale a explosé mardi matin devant une agence de la National Bank of Greece à Athènes, ne provoquant que des dégâts mineurs [...] Dans le même style : :
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Le « Nonsens » économique et l’aggravation de la crise grecque –

Costas Lapavitsas [Vidéo]

Posted: 27 Aug 2012 11:50 PM PDT

Aujourd’hui, et tant que l’actualité ne demandera pas de « Une » particulière, je vous propose cette vidéo très intéressante d’une interview (en anglais) de Costas Lapavitsas, professeur d’économie, pour TheRealNews, datée d’hier : Dans le même style : :
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L’Aube Dorée menace de déployer des «troupes d’assaut»

Posted: 27 Aug 2012 05:55 AM PDT

Le leader de l’Aube Dorée,  Nikos Michaloliakos a attaqué  dimanche l’institution parlementaire et s’en est pris au ministre de l’ordre public Nikos Dendias, qui avait déclaré  que « les troupes d’assaut ne seront pas tolérées ». [...] Dans le même style : :
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3 néonazis tentent de brûler vif des pakistanais

Posted: 27 Aug 2012 03:34 AM PDT

Un groupe de trois néo-nazis a tenté de brûler vifs des immigrés pakistanais dans leur maison pendant qu'ils dormaient en utilisant un engin explosif incendiaire. Dans le même style : :
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blabla du 27/08/2012

Posted: 27 Aug 2012 03:09 AM PDT

Les attaques racistes se poursuivent en Grèce. C'est devenu quasi quotidien. Ces violences qui sont devenues plus fréquentes depuis l'arrivée de l'Aube Tarée au parlement doivent être dénoncées. Car ce résultat des politiques du Mordorandum doit être visible. C'est gerbant, c'est ignoble, c'est une honte pour toute l'Europe, mais c'est ... l'actualité résultante d'une société en perte de repères sous les coups des Mordorandums.

Grèce : un égyptien de 22 ans torturé à Manolada Ilia

Posted: 27 Aug 2012 01:57 AM PDT

C'est un nouveau choc en Grèce après l'annonce de la torture d'un jeune égyptien de 22 ans par deux Grecs à Manolada Ilia, près de Patras samedi dernier. Les médias locaux et des sources policières rapportent que les deux auteurs auraient collé la tête de la victime de 22 ans entre la fenêtre et la tôle de la portière de la voiture pour le traîner sur environ un kilomètre sur la route après l'avoir roué de coups.

 

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Affrontements entre la police et des éboueurs à Athènes

Posted: 29 Aug 2012 08:29 AM PDT

La police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes dans le centre d’Athènes, ce mercredi en direction des éboueurs municipaux qui protestaient contre les réductions des dépenses et qui ont tenté [...] Dans le même style : :
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Mordorandum : historique des baisses des retraites et nouvelles

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Posted: 29 Aug 2012 04:51 AM PDT

Le gouvernement grec discute actuellement de la « nécessaire » nouvelle (nouvelle nouvelle nouvelle) baisse des retraites et des salaires (entre autre nouvelles mesures) pour le « bien » de la santé financière du [...] Dans le même style : :

  1. Mémorandum, Mordorandum : allocation chômage, prise d’otage et … scandale européen ? Deuxième effet Mémorandum : après la baisse de 22% des salaires, activée aujourd'hui, le 12 mars prochain, 290 000 personnes sans emploi -et ayant cotisé- vont voir leur allocation baisser...
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