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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 06:14

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Société et évolution: la société matriarcale comme une solution à la dégénérescence induite de notre société.

Posté dans actualité, pédagogie libération, philosophie, politique et social avec des tags environnement et evolution, ethnologie et anthropologie societe matriarcale, société état et démocratie, société et évolution, société matriarcale contre société patriarcale le juin 22, 2011 par Résistance 71

Russel Means est un activiste membre de la Nation Sioux. Il fut un des tous premiers activistes de l’American Indian Movement (A.I.M) et fut un des instigateurs de la révolte de Wounded Knee (Dakota du Sud) en 1973, ou 200 militants natifs prirent la petite ville de Wounded Knee dans la réserve indienne de Pine Ridge en désaccord avec les mesures du gouvernement américain à l’encontre des natifs et de la corruption qui règnait en maîtresse absolue au sein de la bureaucratie étatique du Bureau des Affaires Indiennes.

Les activistes tinrent le siège contre la garde nationale, le FBI et les Marshalls pendant 71 jours qui aboutirent à certains accords. Des combats eurent lieu qui coûtèrent la vie à deux militants de l’A.I.M et les jambes à un agent du FBI. Means fut arrêté et jugé avec un autre responsable de l’A.I.M. Devant les vices de forme éhontés de la procédure et les exactions du FBI pour monter artificiellement le cas contre les deux chefs activistes, le juge fédéral prononça un non-lieu (ce qui était possible en 1973 ne le serait plus aujourd’hui).

Russel Means est un acteur de cinéma (Chingacook aux côtés de Daniel Day Lewis dans « Le dernier des Mohicans » et de nombreux autres films et téléfilms), chanteur, producteur, activiste et pamphlétaire, qui a passé la plus grande partie de sa vie à lutter pour la cause indienne et la nation Sioux, bafouée par des traités non tenus. Il est l’instigateur du retrait unilatéral de la nation Sioux des deux traités qui la lie aux Etats-Unis, ceux de Fort Laramie en 1858 et 1867, que les gouvernements américains n’ont jamais respecté, tout comme ils n’ont jamais respecté aucun des quelques 300 et plus traités signés avec les nations natives depuis l’indépendance de 1776.

La Nation Sioux a créé la République des Lakotas en 2009 qui s’étend sur trois états de l’Union fédérale américaine et est en procédure légale de reconnaissance officielle par les Nations Unies.


Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui à travers le monde et comprendre l’hégémonie de l’empire anglo-américain, il est primordial de comprendre également l’origine du mal, à savoir sur quoi est fondé « la plus grande démocratie du monde », qui n’est en fait qu’une machine à oppresser et à annihiler. Comprendre l’histoire des Etats-Unis, c’est comprendre le pourquoi de leurs exactions. Tout comme comprendre le passé oppresseur et colonialiste de l’Europe et de ses différents empires à travers les époques, éclaire sur les exactions de l’OTAN en ce moment même.

C’est une analyse de l’histoire véritable qui nous fait comprendre aujourd’hui et peut nous faire anticiper demain.

Russel Means nous éclaire ici sur un mode de société équilibré et qui fonctionne: le matriarcat. La nation Sioux n’est pas la seule à vivre en matriarcat, de fait la plupart des sociétés que nous qualifions de « primitives » dans notre arrogance sans borne, fonctionnent sur le principe pacifique et équilibré du matriarcat.

– Résistance 71 –

Commentaires sur une société matriarcale vis à vis d’une société patriarcale

Par Russel Means

Novembre 2006

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Hau Mitaku Oyapi

 

(Bonjour à ma famille du monde entier),

Quelques commentaires sur le patriarcat en opposition au matriarcat: beaucoup de personnes pensent que le matriarcat et le revers de la même pièce que le patriarcat (ainsi générant la peur chez les patriarques); mais en réalité, le matriarcat est un type de société hautement  complexe, très équilibrée dont il faudrait un livre pour en expliquer les rouages et les tenants.

Je vais essayer ici d’en faire une explication simple à titre d’introduction. Mais avant de faire cela, je dois ici expliquer pourquoi, moi, un homme, essaie d’expliquer ce qu’est une société matriarcale. Le matriarcat fut le mode d’existence sociétaire pendant des éons et c’est pourquoi c’est une société complexe. La très grande majorité des peuples indigènes demeurant sur cette planète suivent toujours de nos jours un système matriarcal de société. Pour chaque exception existant, ne fait que confirmer la règle.

 

Mon peuple, les Lakotas, aussi connu sous le nom d’indiens Sioux, est un peuple d’obédience matriarcale. J’ai été élevé dans une maison régit par le matriarcat (NdT: Russel Means a aujourd’hui 72 ans) et quand je me suis marié, je me suis marié dans des maisons matriarques. Je connais mon histoire, je connais mon peuple, ainsi je peux donc parler en connaissance de cause des valeurs du matriarcat.


Le matriarcat est une société équilibrée. Maintenant, lisez attentivement ce qui va suivre et essayez d’avoir à l’esprit une image panoramique de la situation. Dans notre société matriarcale, tous les sexes célèbrent nos forces. Nous sommes une société totalement devouée à ne pas faire de mal ou de blesser les sentiments d’autrui, que ce soit un insecte, un arbre, une grand-mère, la Terre, ou quiconque de vivant.

 

Nous comprenons que toute vie vient d’une seule mère et que c’est notre devoir de respecter notre famille. Une autre explication simple: essayez d’imaginer d’éduquer un enfant sans le mot “non”. Essayez de comprendre comment ces sociétés matriarcales bâtissent des systèmes de clan qui  évite l’inceste à tous les niveaux et donnent la possibilité de résoudre des conflits quasiment instantanément.


Les femmes vivent plus vieux que les hommes et peuvent endurer plus de douleur. Elles sont par là-même plus endurantes que les hommes. C’est une loi naturelle que de bâtir votre système de clan en se basant sur la lignée des femmes. Ajouté à ces forces évidentes, la femelle de l’être humain est la seule créature de toute la vie sur terre qui est purifiée naturellement tous les 28 jours. Toute femme sait que si elle vit en proximité rapprochée d’une autre femme, leur cycle de purification respectif va se synchroniser. Quand elles vivent dans un petit village, elles sont ainsi non seulement synchrone l’une avec l’autre, mais également avec l’univers, qui se manifeste par le biais de la pleine lune. Quand  l’empire catholique roman conquît les barbares du nord, une des façons avec laquelle ils instituèrent le patriarcat, fut avec la création d’Halloween. En d’autres termes, quand les femmes se soustrayaient à la vie commune pour honorer leur cycle de purification, et se réjouissaient entr’elles pendant environ quatre jours, les hommes étaient laissés non seulement avec leurs tâches habituelles, mais aussi avec celles de leurs femmes; ainsi les catholiques romans l’épée dans une main et la bible dans l’autre s’en vinrent pour dire aux hommes que les femmes étaient parties pour pratiquer la sorcellerie et concocter des sorts diaboliques pour rendres les hommes obéissant. Le reste est de l’histoire…


L’évidence maintenant; le patriarcat est une société basée sur la peur où l’homme règne seul. Ainsi cette société est déséquilibrée. Le patriarcat leva sa tête hideuse il y a environ 6000 ans, en même temps que la place économique devenait son outil. Le patriarcat et le système de marché ne peuvent pas exister l’un sans l’autre. Le marché engendre la veûlerie qui engendre les empires. Quand on étudie l’histoire de tous les empires patriarcaux, nous voyons qu’ils font tous la même erreur, encore, et encore et encore et toujours. De la dynastie des Ming, à Kubilaï Kahn en passant par l’Egypte, la Grèce et la Rome antiques, du “soleil qui ne se couche jamais sur l’empire britannique”, à l’Union Soviétique et à aujourd’hui l’empire oppresseur et tortionnaire américain. Rien n’a jamais changé pour le patriarcart, avant ou après Jesus Christ, avant ou après Mahommet, avant ou après le Bouddha etc…


Les patriarques ont peur de tout. Mais de quoi ont t’ils le plus peur ? De la femme. C’est pourquoi depuis près de 6000 ans, ils l’ont diabolisé, déshumanisé, dominé, terrorisé et contrôlé. Dans le patriarcat, y a t’il une seule chose qui ne fait pas peur au patriarque ?


Mon ancêtre Luther Ours Debout écrivit vers les années 1900: “Quand un homme a peur de la forêt, il voudra contrôler la forêt, et ce qu’il ne peut contrôler, il voudra le détruire.”


http://resistance71.wordpress.com/

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 20:20

Appel Décroissance – Présidentielles 2012

 

 

Pour une transition démocratique vers des sociétés soutenables et surtout souhaitables de Décroissance.

La société de croissance accumule dramatiquement toutes les crises : économique, environnementale, sociale, culturelle et politique. L’absurdité de ce modèle de société n’est malheureusement plus à démontrer tant les inégalités sont devenues flagrantes, le mal-être de plus en plus insoutenable et les catastrophes industrielles, sociales et/ou naturelles, presque quotidiennes. Il est aujourd’hui grand temps de construire ensemble une transition démocratique vers des sociétés soutenables et surtout souhaitables de Décroissance.

Il s’agit de mieux partager le gâteau, de limiter sa taille, mais aussi de lui donner un meilleur goût !

C’est pourquoi, nous, Collectif Décroissance 2012, proposons de participer aux élections présidentielles, rendez-vous politique majeur de notre démocratie malade, afin :

- D’ouvrir un débat sur la Décroissance et de proposer des pistes, des réflexions de transition vers une sortie de la société de croissance et sur quelles sociétés de Décroissance construire ensemble.
- De critiquer la politique spectacle et la personnalisation de la politique sacralisée par l’institution présidentielle, devenue la caricature monarchique d’une oligarchie au service des riches qui ne convainc plus grand monde.
- De faire se rencontrer localement des objectrices et objecteurs de croissance afin de nous réapproprier nos choix de vie.

Nous proposons ainsi de participer aux débats en nous appuyant sur un collectif de porte-parole ouvert.

Notre candidat-e est le projet de la Décroissance.

A l’occasion de cette campagne nous proposons de développer nos thèmes principaux qui sont :

- Projet de transition démocratique vers des sociétés de Décroissance soutenables et souhaitables : la première des Décroissances doit être celles des inégalités. C’est pourquoi nous proposons une redistribution des richesses notamment à travers la mise en place d’une dotation inconditionnelle d’autonomie nécessairement couplée à un revenu maximum autorisé. Cette dotation a pour but aussi de relocaliser l’économie tout en préservant les solidarités nationales et internationales, de s’émanciper de la centralité de la valeur travail et du capitalisme pour s’orienter vers l’autogestion, de tendre vers des souverainetés alimentaires et énergétiques en sortant de notre dépendance aux ressources finies (en particulier le pétrole) et de participer à une réappropriation de la politique. Cette dotation serait versée de la naissance à la mort de manière inconditionnelle en droit de tirage (énergie, eau, alimentation), d’accès (logement, éducation, santé, transport), en monnaies locales fondantes et aussi éventuellement, pour partie, en monnaie nationale.

- Pour une décolonisation de nos imaginaires, vers une société du bien-vivre : il est temps de sortir de notre toxico-dépendance à la consommation et de passer du quantitatif au qualitatif. Travailler moins, pour produire moins mais mieux, pour consommer moins et surtout pour vivre mieux ; privilégier la culture, la convivialité, le partage et la solidarité plutôt que la compétition économique et le toujours plus ; s’affranchir des guerres provoquées par les logiques économiques, des replis identitaires ou encore des frustrations engendrées par la publicité.

- Mise en place d’une assemblée constituante vers une démocratie réelle : il est temps de sortir des institutions de la 5ème république afin de promouvoir une repolitisation de la société à travers une relocalisation des décisions et une plus forte participation de chacun-e. La transformation de notre société ne viendra pas d’en haut. A nous de nous l’approprier.

Une croissance illimitée dans un monde limité est une absurdité.

La campagne s’inscrit dans la démarche des quatre niveaux politiques de la Décroissance :

- Le projet : projet de transition et aussi réflexion sur ce que peuvent être des sociétés de Décroissance.
- Le collectif : à travers les alternatives concrètes.
- La visibilité : l’organisation de rencontres-débats, de manifestations, le passage dans les médias, la participation à des élections de manière non-électoraliste.
- L’individuel : à travers la simplicité volontaire et la décolonisation de l’imaginaire.

Aussi, nous invitons toutes celles et ceux qui adhèrent à ce projet à nous accompagner dans ce « pas de côté » et à nous rejoindre pour construire ensemble une Décroissance sereine, soutenable et conviviale.

 

- Pour signer l’appel.

 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5172

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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 18:03

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Journée mondiale des réfugiés - Le droit au retour des réfugiés palestiniens, enjeu central pour la paix au Proche-Orient

 

Paris, le 20 juin 2011

 

 

Alors que des milliers de réfugiés palestiniens ont tenté de franchir les frontières d’Israël à partir du Liban et de la Syrie le 15 mai dernier, anniversaire de la Nakba, l’armée israélienne n’a pas hésité à tirer, faisant 13 morts et plusieurs centaines de blessés – l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) souligne que l’enjeu des réfugiés est plus que jamais central pour la résolution du conflit au Proche-Orient.

 

L’AFPS rappelle la nécessité absolue pour Israël de se conformer au droit international, en particulier quant au droit au retour aux réfugiés palestiniens.

« Les événements du 15 mai dernier sont révélateurs de la nécessité pour Israël de reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens » a déclaré Jean-Claude Lefort, président de l’AFPS. « Les réfugiés palestiniens constituent la plus importante population de réfugiés au monde. En reconnaissant ce droit, condition admise par Israël en 1949 pour devenir membre de l’ONU, il s’agit de donner satisfaction aux aspirations légitimes des Palestiniens et d’appliquer le droit international, afin d’arriver à une paix juste et durable au Proche-Orient. » a-t-il ajouté.


Entre 1947 et 1949, quelque 800 000 Palestiniens, soit 85% de la population palestinienne, furent expulsés d’environ 500 villes et villages par les forces qui allaient devenir l’armée israélienne puis par Israël. Aujourd’hui, l’essor démographique fait que ce sont plus de 4,8 millions de réfugiés palestiniens qui vivent en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les territoires palestiniens occupés eux-mêmes. Israël a adopté dès 1950 une « loi des absents » permettant à l’État israélien de récupérer les biens des Palestiniens empêchés d’habiter leurs propriétés.


Les conditions de vie des réfugiés sont très souvent extrêmement difficiles, particulièrement au Liban. Un récent rapport de l’UNRWA indique qu’à Gaza, les réfugiés – qui composent les deux tiers de la population – souffrent d’un taux de chômage de 45,3%, en raison du blocus illégal imposé par Israël.


La résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU, adoptée en décembre 1948, a établi le droit de retour des réfugiés palestiniens. Alors que certains paramètres d’une paix au Proche-Orient sont sur le devant de la scène – notamment la reconnaissance d’un État palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale – le droit au retour des réfugiés palestiniens ne peut être oublié. L’AFPS réaffirme son attachement au règlement de ce problème et du même coup à une solution pacifique et durable au conflit du Proche-Orient sur la base du droit.

 

http://www.france-palestine.org/article17639.html

 

.

 

Près de 44 millions de réfugiés dans le monde (ONU)

 

Le nombre de réfugiés, demandeurs d'asile et déplacés dans le monde a progressé en 2010 pour atteindre 43,7 millions de personnes, dont 80% dans les pays en développement, lit-on dans un rapport publié lundi par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
"Les pays en développement accueillent les quatre cinquièmes des réfugiés, à une période où l'hostilité à leur égard s'accroît dans de nombreux pays industrialisés", indique le rapport.
Selon le document, les Afghans continuent de représenter la majeure partie des réfugiés dans le monde (3 millions de personnes). L'Irak, la Somalie, la République démocratique du Congo et la Birmanie figurent également parmi les pays ayant généré le plus grand nombre de réfugiés en 2010.
D'après les estimations du HCR, le nombre de personnes déplacées dans leur propre pays s'est élevé à 27,5 millions en 2010, ce qui constitue un record depuis dix ans. Dans le même temps, le monde compte 3,5 millions de personnes sans citoyenneté ainsi que 850.000 demandeurs d'asile, révèle le rapport.

 

http://www.alterinfo.net/Pres-de-44-millions-de-refugies-dans-le-monde-ONU_a60173.html

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 08:26

http://www.urbanews.fr/wp-content/uploads/2011/06/renovation-urbaine-illus-300x199.jpg

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Les Etats généraux veulent faire du logement "une priorité nationale"
08/06/2011

 

Les Etats généraux du logement réunissent mercredi 33 organisations de professionnels et d'usagers, qui veulent interpeller les partis politiques moins d'un an avant l'élection présidentielle pour tenter de faire de ce secteur "une priorité nationale".

"C'est maintenant que cela se joue pour faire du logement un des deux ou trois sujets principaux de l'élection présidentielle", estime Christophe Robert, délégué général adjoint à la Fondation Abbé Pierre.

Pour Marc Pigeon, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), "on a beaucoup construit depuis 1954 et l'appel de l'Abbé Pierre mais il faut maintenant construire suffisamment de logements qui correspondent aux aspirations des Français".

L'action des pouvoirs publics en faveur du logement est jugée insuffisante par une large majorité de Français selon un sondage TNS Sofres publié mercredi à l'occasion de ces états généraux.

Plus des deux tiers (69%) des personnes interrogées se déclarent ainsi insatisfaits de l'action des pouvoirs publics dans le domaine du logement, contre 25% seulement qui se disent satisfaits.

Ce pourcentage atteint même 81% chez les cadres et professions intellectuelles, 78% chez les Franciliens, 76% chez les diplômés de l'enseignement supérieur, 75% chez les 35-49 ans, les salariés et les locataires du privé.

En matière de logement, le problème majeur que devra résoudre le futur président de la République concerne, pour 49% des Français, la limitation du niveau des loyers. Trois autres sujets sont ensuite cités: la mise à disposition de logements d'urgence pour les plus démunis (40%), la facilitation de l'obtention d'un logement social (36%) et le développement de logements pour les jeunes (36%).

L'enquête de TNS Sofres a été réalisée en face-à-face en trois vagues d'avril à mai, à chaque fois auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus.

Les Etats généraux seront l'occasion de demander aux partis politiques représentés au Parlement, ce qui exclut le Front National et l'extrême-gauche, de se positionner par rapport aux 15 propositions qui avaient été soumises l'an dernier au gouvernement, notamment la "sanctuarisation" d'un taux de 2% du produit intérieur brut (PIB) pour le logement,.

Parmi les personnalités politiques ayant confirmé leur présence au Théâtre du Rond-Point à Paris figurent Martine Aubry, François Hollande (PS), Marc-Philippe Daubresse (UMP), Cécile Duflot (EELV) et Pierre Laurent (PCF).

A l'automne, les organisateurs des Etats généraux enverront à chaque candidat connu à l'élection présidentielle, un questionnaire

 

http://www.directmatin.fr/depeches/afp/0/etats-generaux-veulent-faire-logement-une-priorite-nationale-40148.html

 

 

Et pour être complète, voici ce que je reçois (extraits) :

 

Sur l'info paru sur SOS, - Etats généraux du logement



Eva, cette info est une arnaque et ils se servent de nous comme messagers.
Elle est bourrée de codes numérique, ces états généraux ne sont pas se qu'ils prétendent être. c'est un montage, une provocation: Créer des circonstances de mécontentements des locataires des ensembles locatifs de l'habitat populaire, afin que les soit disant associations  de défense se mobilisent pour interpeller (sous incitation) les pouvoirs publics, afin d'apporter la SOLUTION sur la REACTION des locataires.


Cette solution sera une Corporation de l'immobilier qui donc échappera aux municipalités pour rentrer en gestion & propriété privée, une nouvelle multinationale financière.


J'ai noté :
"La date prévue Mercredi , 3 ème jour de la semaine de 7 jours,
33 organisations, 
discussions :1 des 2 ou 3 sujets de l'élection..
FPI, 3 vagues, avril+mai (4+5=9), population âgée de 18 ans(?) 1+8=9,

15 positions 1+5=6, sanctuarisation! Le summum, l'apothéose, je vous laisse faire le compte des 666, il indique surement quelque chose qui les ravit.
Bref, ces états généraux seraient un état général sous l'indice 666, il faudra qu'ils inventent autre chose, mais écoutez les vidéos et protégez vos avoirs autant que possible, pas le moment de prendre un crédit.


Les supposées bonnes intentions (provocation), sont de la merde à mouches.

En clair faire passer tout ce qui concerne la construction et l'habitat dans une CORPORATION

privée "nationale" en attendant la mondiale.

 

Vive la gouvernance des multinationales ! Troisième et dernier stade avant l'annonce de la concrétisation du NOM reliant toutes les corporations "internationales" qui comme vous le savez sont apatrides et ne paient pas d'impôts, mais dont les élites les chapeautant se bourrent les poches.

Au passage vous savez qui est à l'origine des corporations?
Sachez que la corporation est le pilier du fascisme (dixit Mussolini). D'où vous pouvez faire le rapprochement :
l'origine = fascisme !.

BL

 

 

Je ne prends pas position, je ne connais pas le sujet. A vous d'en déduire ce que vous voulez ! (eva)

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 06:23

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samedi 20 septembre 2008

Prière de Carême 

 

Je crois en Dieu, Père et Mère de tous les êtres humains
 Et qui leur a confié la terre.
Je crois en Jésus-Christ qui est venu pour nous encourager et pour nous guérir,
 Pour nous délivrer des puissances et pour annoncer la paix de Dieu avec humanité.
 Il s'est livré pour le monde. Il est au milieu de nous, ce Seigneur vivant.
Je crois en l’Esprit de Dieu qui travaille en toute personne de bonne volonté.
Je crois en l'Église donnée comme un signe pour toutes les nations,
 Armée de la force de l'Esprit et envoyée pour servir l’humanité.
Je crois que Dieu, à la fin, brisera la puissance du péché en nous et en tout être humain.
Je crois que l’homme vivra de la vie de Dieu pour toujours.
Je ne crois pas au droit du plus fort, au langage des armes, à la puissance des puissants
Je veux croire aux droits humains, à la main ouverte, à la puissance des non-violents.
Je ne crois pas à la race ou à la richesse, aux privilèges, à l’ordre établi.
Je veux croire que tous et toutes sont des personnes humaines
 Et que l’ordre de fa force et de l’injustice est un désordre.
Je ne croirai pas que je n'ai pas à m'occuper de ce qui arrive loin d'ici
Je veux croire que ce monde entier est ma maison
 Et que tous moissonnent ce que tous ont semé.
Je ne croirai pas que je puisse là-bas combattre l’oppression si je tolère ici l’injustice.
Je veux croire que le droit est un, ici et là,
 Et que je ne suis pas libre tant qu'une seule personne est esclave.
Je ne croirai pas que la guerre et la faim soient inévitables et la paix inaccessible.
Je veux croire à l’action modeste, à l’amour aux mains nues et à la paix sur terre.
Je ne croirai pas que toute peine est vaine.
Je ne croirai pas que le rêve de l’être humain restera un rêve et que la mort sera la fin.
Mais j'ose croire, toujours et malgré tout à l’homme nouveau.
J'ose croire au rêve de Dieu même :
 Un ciel nouveau, une terre nouvelle où la justice habitera.

D'après Don Helder Camara qui fut archevêque de Récife, au Brésil.


http://rogergaraudy.blogspot.com


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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 05:11


Avenir Solidaire
14 juin 2011

Gérard PRIVAT candidat pour la Présidentielle de 2012

14 juin 2011

 


Publié le 14 juin 2011.

Image de prévisualisation YouTube

Gérard PRIVAT est désormais le candidat d’Avenir Solidaire pour l’élection présidentielle de 2012.
Tel est le choix du mouvement citoyen Avenir Solidaire.

(Voir les vidéos sur notre page spéciale « Présidentielle 2012″.)

Gérard PRIVAT présentera le programme d’Avenir Solidaire fondé sur une nouvelle conception de la politique, de la richesse et de l’économie pour construire une société plus humaine.

 

 

Il proposera des moyens simples, et la façon de les organiser facilement et de manière cohérente pour organiser une réelle démocratie citoyenne, particulièrement :


- Instaurer les conditions d’une paix sociale durable grâce à l’économie de justice sociale.

- Favoriser « l’harmonie sociale et l’épanouissement humain tout en préservant l’environnement ».

- Redonner un sens à la devise de la France : Liberté, Égalité, Fraternité.

- Montrer des perspectives humaines enthousiasmantes.

- Inviter les nombreuses personnes qui s’abstiennent lors des élections ou qui se détournent de la vie politique, à se ressaisir et, pourquoi pas, à s’impliquer pour mettre en œuvre le programme d’Avenir Solidaire.


Tous les membres d’Avenir Solidaire et, aussi, toutes les personnes qui veulent agir pour le changement voulu par Avenir Solidaire, sont invités à soutenir la campagne de Gérard Privat.

Vous pouvez nous aider pour organiser la campagne sur le terrain.

Toute aide financière sera également la bienvenue.


Pour l’équipe de campagne.

Patrice VINOUZE


Pour lire les textes fondamentaux, visitez le site d’Avenir Solidaire.
Pour partagez et échanger, visitez le blog « L’Esprit Citoyen ».
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 03:58

Centrale nucléaire israélienne de Dimona, jamais inspectée (Israël refuse de signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires).Centrale nucléaire israélienne de Dimona, jamais inspectée (Israël refuse de signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires).

Israël, qui refuse toute inspection de son arsenal nucléaire, exige des inspections en Syrie !

http://www.partiantisioniste.com/communications/israel-qui-refuse-toute-inspection-de-son-arsenal-nucleaire-exige-des-inspections-en-syrie-0632.html

 

 

 

 

MOSCOU, 16 juin - RIA Novosti

Les pays arabes demanderont à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) d'établir un contrôle sur les sites nucléaire israéliens, a annoncé le quotidien  électronique Elaf, se référant à une source diplomatique arabe à Vienne.


Les Etats arabes envisagent d'évoquer la question des sites israéliens lors de la conférence internationale de l'AIEA sur la sûreté nucléaire, qui s'ouvrira la semaine prochaine dans la capitale autrichienne. A l'heure actuelle, ces sites ne sont pas contrôlés par l'Agence, et leur état technique est inconnu. (..)

Le physicien israélien Mordechai Vanunu a passé 18 ans en prison pour avoir supposé dans la presse britannique que le réacteur de Dimona pouvait servir à la production d'armes nucléaires.

Les photos qu'il a publiées il y a 20 ans en Occident permettent d'affirmer que l'Etat hébreu arrive en sixième position au monde pour l'importance de ses stocks d'armes nucléaires. Israël, quant à lui, ne reconnaît ni ne nie l'existence de cet arsenal.

 

extraits de :


http://www.juif.org/go-news-153782.php

 

 

Sur le site juif.org,

 

Tsipi Livni s'en prend violemment à la politique du Premier ministre

16 Juin 2011 - Guysen - Politique
La chef de l'opposition, Tsipi Livni, a invectivé mercredi 15 juin le Premier ministre israélien pour sa "mauvaise gestion" des négociations avec les Palestiniens. Elle a notamment accusé Benyamin Netanyahou d'enterrer tout espoir de paix et de vie normale.

« Les médias israéliens ont failli »

16 Juin 2011 - Israel 7
Le Juge Tirkel qui a dirigé la Commission d'enquête sur les évènements de la Flotille pour Gaza de l'année 2010 : « les médias israéliens n'ont pas agi pour le bien d'Isral pour ce qui touche à la Flottille »

 

 

  Voir aussi : 

http://www.juif.org/go-news-153782.php
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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 16:46

 

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COLLES L. Islam-Occident : pour un dialogue interculturel à travers des littératures francophones, Bruxelles, Editions modulaires européennes, 2010, 290 p. ISBN 978-2-87525-049-03.

 

Monde de l’Islam et Occident. Les voies de l’interculturalité, Sous la direction de GOBILLOT G., Bruxelles, Editions modulaires européennes, 2010, 224 p. ISBN 978-2-87525-072-8. Ont participé à cet ouvrage : DELMAIRE D., PERSYN E., DENOUX P., KASSIS R., NASSAR M. M., PINCHARD B., RACHED R., REDISSI H..

 

Le deuxième ouvrage réunit, sous la responsabilité de Geneviève Gobillot (Centre de Recherches sur les Idées et les Transferts Inter Culturels : CRITIC), Bruno Pinchard (Centre de Recherches sur la Circulation des Idées : CRCI) et Jean-Jacques Wunenburger (Institut de Recherches Philosophiques de Lyon : IRPHIL, qui intègre les deux centres précités) des contributions à un colloque du 1er au 3 février 2007 qui s’intitulait : « Comment vivre l’interculturel Islam/Occident ? Obstacles et perspectives d’ouverture ».

 

Les auteurs, chacun dans sa spécialité, proposent des méthodes d’interculturalité, ou des exemples symptomatiques de ses applications. L’islam, dans sa diversité, n’y est pas analysé pour lui-même, mais, en parallèle avec l’Occident, pour la situation complexe que crée leur rencontre historique. Tout part de l’évidence qu’il ne suffit pas de proclamer que l’Occident en général et l’Europe en particulier ne peuvent plus se comporter en « civilisateurs » du monde, mais que l’heure est à la mise en place d’une pédagogie explicite de modestie et d’intelligence, d’un dialogue interculturel de l’Occident avec l’Est et le Sud, dans lequel chacun donne et reçoit.

 

D’abord repérer les obstacles. Chacun croit volontiers que son point de vue, lors même de l’organisation du dialogue, est le seul concevable. La distinction de Patrick Demoux[1] est très utile pour nous en dissuader : « vivre sans » ou « avec l’interculturel » s’oppose chez lui à « vivre l’interculturel ». Sa petite parabole vaut sur le sujet mieux qu’un long discours. Un enseignant d’une classe pluriculturelle fait étudier le conte. Prend-il un exemple à lire dans sa culture hégémonique (« sans interculturel ») ? Fait-il lire à chaque enfant un conte de sa culture d’origine pour établir des comparaisons (« avec interculturel », selon un relativisme universaliste) ? Ou préfère-t-il, pour « vivre l’interculturel », que sa classe crée un nouveau conte, en commun, à partir des matériaux apportés par ses élèves ?

 

Attention ! La crise de communication est là, devant nos yeux, au milieu de nos écoles. Son traitement avec notre intelligence attestée et notre mode raisonnable ne la résoudra plus. La distance ethnologique n’est plus de mise. Le chercheur, comme le maître, sont des sujets, à la rencontre d’autres sujets. Tout dialogue repose donc sur « une démarche subjective individuelle », comme l’affirme l’article de Raymond Kassis[2]. Les deux facultés que la conscience possède comme des outils y sont nommées « phantasia » et « empathie ». C’est en étant, écrit-il, « une variante d’un ego essentiel » que l’homme est, dans sa solitude, « ouverture à l’autre ».

 

Mais dans le même temps et le même recueil, Geneviève Gobillot[3] nous rappelle que la rationalité n’est pas disqualifiée. A-t-elle eu trop tendance à plier l’objet de son étude à la mesure de son regard ? Certes, mais elle n’a pas dit son dernier mot. Elle peut encore éclairer le discours inter-religieux, analyser la confrontation foi/critique historique des textes fondateurs dits « sacrés ». Nous n’avons pas le monopole de la raison, mais c’est bien là, une fois l’outil assoupli, que le dialogue interculturel trouvera un espace.

 

Cet espace, la raison est sommée de l’inventer. Tiers lieu où aucun des deux partis n’a déjà campé, lieu « neutre » ou « laïque » - en tenant compte de l’usure historiques des termes, lieu de « recréation de la diversité »[4] et « d’héréronomie interculturelle »[5]. Un lieu « métis » fier de l’être, qui a d’abord échappé à l’écueil des « identités meurtrières »[6].

 

Bruno Pinchard[7], trouve chez René Guénon un de ces lieux, universel, ésotérique, au-delà des diversités religieuses, qui parle le langage de la paix. Ainsi la conversion de Guénon à l’islam n’est pas une conversion : pas de différence entre islam et catholicisme, si on les considère à partir d’Adam primordial. Toute quête initiatique doit, certes, êtres accompagnée par un « exotérisme » religieux traditionnel, mais dans l’ordre universel, chaque pratiquant est proprement « inconvertissable ».

 

C’est le Liban que Rita Rachid[8] prend comme exemple au Proche-Orient d’un espoir de réconciliation. Dix-huit communautés : onze chrétiennes et trois musulmanes. Emblème longtemps de consensus religieux et culturels. Puis les événements se sont précipités et l’anarchie l’a emporté. Mais l’espoir du pays reste pour elle dans la vertu supérieure du pardon et de l’unité, comme le dit le député Gebran Tweini avant son assassinat en 2005 : « Nous jurons au nom du Dieu tout-puissant, chrétiens et musulmans, de rester unis jusqu’à l’éternité pour défendre le grand Liban »[9].

 

A propos du conflit voisin entre peuple palestinien et Israël, Danielle Delmaire et Emmanuel Persyn[10] privilégient le regard depuis les communautés religieuses occidentales et spécialement parisiennes. La République risque sa stabilité dans l’instrumentalisation religieuse qui parle d’opposition « juifs/musulmans », là où il ne s’agit que d’un conflit politique. Que l’étude porte sur les opinions des croyants juifs et musulmans vivant en France révèle s’il en était besoin la responsabilité de l’opinion des Français et de l’Occident dans l’affaire.

 

Le rapprochement qu’analyse Mahmoud Massoud[11] entre les conceptions de la liberté défendues par le Français Lamennais et les Egyptiens Tahtâwî et Afghânî au 19ème siècle est révélateur de l’universalité de cette notion capitale. Pour l’honorer, Lamennais propose une séparation spécifique de l’Eglise et de l’Etat français. Tahtâwî revient de France avec un programme d’éducation pour le citoyen égyptien. Quant à Afghânî, il s’en tient, contre tous les colonialismes,  à une quête de liberté politique, « matrice de toutes libertés dans les société humaines[12] ».

 

L’article d’Hamadi Redissi[13] se focalise sur le choc provoqué par la rencontre, toujours en Egypte, en 1798, lors du débarquement de Bonaparte, de la modernité occidentale et de la culture musulmane classique . En analysant finement la crise culturelle des pays musulmans qui s’en suivit, il compte aider les milieux intellectuels occidentaux à discerner dans le brouhaha médiatique les paroles musulmanes soucieuses de se guérir de leur « totalité désunie ». Il invite explicitement les musulmans et les Occidentaux à amplifier entre eux un dialogue documenté et intelligent, loin des amalgames et des partis-pris.

 

Pour conclure sur ce riche recueil d’articles, nous reviendrons sur celui de Geneviève Gobillot[14]. Elle y propose d’adopter pour la lecture du Coran des outils de l’exégèse, que les Occidentaux pratiquent déjà sur la Bible. Que dit le Coran pour le temps de son écriture ? Que dit-il pour les croyants d’aujourd’hui ? Quels versets doivent être « abrogés » ? En parcourant l’histoire de ces questions à l’intérieur de la société des oulémas, elle a l’espoir de remettre ces questions sur le métier, sans arrogance, confiante dans les progrès chez tous de la raison universelle.

***

Ces deux volumes de Geneviève Gobillot et Luc Collès ne paraissent pas par hasard, la même année, chez le même éditeur. Reconnaissons qu’ils sont tout à fait complémentaires. Nul doute que les enseignants, à qui s’adresse explicitement Luc Collès, liront pour leur édification les développements théoriques du recueil de Geneviève Gobillot. Ce sera une excellente introduction à ce qu’ils pourront en exploiter pour leur pédagogie. On pouvait le soupçonner d’ailleurs à propos des thèmes majeurs de l’interprétation du Coran, puisque Luc Collès mise tout sur le cours de littérature ; et des réflexions sur l’empathie, condition spécifique de l’appropriation de cette discipline scolaire.

 

Le cours de littérature ne propose pas d’abord des connaissances, mais il exerce une capacité à interpréter des formes d’expression humaine. Le premier conseil de Luc Collès à l’enseignant est qu’il n’oublie donc pas l’herméneutique anthropologique. Qu’elle le guide jusque dans le choix des textes qu’il proposera à la classe. Car c’est de là qu’il va faire sourdre les questions interculturelles. On sait bien par ailleurs comment la subjectivité des lecteurs est invitée à rencontrer la subjectivité des auteurs. Cultiver cette empathie est le deuxième conseil au médiateur de cette rencontre.

 

Les classes concernées par Luc Collès sont spécialement belgo-maghrébines. Cet appel à l’empathie se retrouve donc dans le fait scolaire même. Les conditions de cette mini-société expérimentale possède le caractère idéal de « métissage culturel ». La classe y a la fonction naturelle d’éduquer par l’expérience. Du concret à l’abstrait, de l’observation à l’analyse. Voilà le mode imposé à la pédagogie même : loin du traditionnel cours magistral, c’est le dialogue qui est scolarisé.

 

La même école est à la fois celle d’une citoyenneté interculturelle et de la construction des identités personnelles. Il n’est certes pas question de préconiser un retour nostalgique aux cultures perdues, pas plus qu’une assimilation méthodique à la culture d’accueil. Mais grâce à un double regard ethnologique, accompagnée d’une double empathie, apprendre à connaître sa culture et l’autre culture, en vivant ensemble – maître et élèves, élèves entre eux - les découvertes explicites et implicites de l’expérience. Comme l’écrit Luc Collès, chacun va refaire ainsi son identité culturelle « sans adéquation totale avec les deux origines fragmentaires. » (p.34)

 

On peut prudemment définir les caractères stéréotypés de la francité, de la belgitude, de l’islam… à condition de faire la part de la gloriole et de l’envie, à condition surtout de faire droit universel à l’humour. Parcourons de préférence les représentations de la littérature, qui est notre outil documentaire privilégié. Priorité à la littérature maghrébine d’expression française. Elle possède en elle-même – discordance entre la langue et l’objet décrit - les outils d’une distance propre au dialogue interculturel. Luc Collès y ajoute des morceaux choisis des littératures belge et française, quand elles traitent les questions qui nous intéressent. Et il conseille de les accompagner de quelques textes utiles d’analyses anthropologiques, ethnologiques, sociologiques, psychologiques…

 

Ce livre est donc aussi un manuel littéraire où les textes sont reproduits, étudiés pour aider l’enseignants. L’analyse suit systématiquement les schémas temporel et spatial, public et privé, s’arrête parfois sur l’espace particulier de l’immigration. Un petit détour remarquable dit ce que la notion du temps en France et Belgique, par opposition à celle du Maghreb, doit à la différence des grammaires arabe et française.

 

Une grande richesse donc, et une ouverture à des notions insoupçonnées. Le livre est adressé comme un outil aux enseignants de classes belgo-maghrébines ? Ils pourront en tirer certes le plus grand profit : pour mettre un peu d’anthropologie dans leur enseignement de la littérature, pour adapter définitivement leur pédagogie au dialogue interculturel, pour procurer à leurs élèves un espace et des méthodes qui les aideront à constituer leur authentique identité, équilibrée et ouverte.

 

 

                                                                       Gérard Gobry, directeur de l’IFER (Dijon)



[1]. Son article porte le titre : « Instruire le contact culturel par la psychologie interculturelle », p.15.

[2]. « L’intersubjectif comme fondement premier de l’interculturel », p.33.

[3]. Son article : « Espoir en la pensée, pensée de l’espoir », p.51, fait suite à une conférence :  « La confrontation foi/critique historique des textes fondateurs pourrait-elle donner lieu à une compréhension inter-religieuse ? ».

[4]. Patrick Demoux, p.31.

[5]. Ibidem.

[6]. Amin MAALOUF, Les identités meurtrières, Grasset, Paris, 1998.

[7]. « Guénon et l’islam. Quelques remarques sur une conversion controversée », p.149.

[8]. « Identités culturelles et forces politiques au Liban, leur cohabitation », p.195.

[9]. Ibidem, p216.

[10]. « Juifs et musulmans de France et Intifada », p.175.

[11]. « La notion de liberté entre l’Occident et le monde musulman au XIXème siècle (Félicité de Lamennais, Rifâ’a al-Tahtâwî et Jamâl al-Dîn al-Afghânî), p.107.

[12]. P.11.

[13]. « Islam et modernité », p.87.

[14]. « Espoir en la pensée, pensées de l’espoir », p.51.

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 07:00
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Y a-t-il encore des économistes sérieux pour soutenir la monnaie unique ? C’est la question que l’on peut se poser. Après Emmanuel Todd, Jacques Sapir et Frédéric Lordon samedi dans un colloque (résumé à venir), Nouriel Roubini dans le Financial Times et Jean-Jacques Rosa ont poursuivi la charge.

 

Le débat de moins en moins interdit

Bien sûr, beaucoup continuent de balayer d’un revers de main l’hypothèse d’une fin de l’euro. Mais plusieurs indices démontrent leur inconfort. Ils ne parlent presque plus de ses bénéfices, bien théoriques, de même que de l’hypothétique protection qu’elle nous apporterait. Leur dernière ligne Maginot est la catastrophe que provoquerait la fin de la monnaie unique. Mais comment accorder du crédit à ses partisans de l’euro qui nous promettaient croissance et emplois il y a quelques années ?

En outre, il est de moins en moins crédible de rejeter cette hypothèse tant le nombre d’économistes critiques à l’égard de la monnaie unique croît avec le temps. Du côté anglo-saxon, on compte Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Martin Wolff et maintenant Nouriel Roubini. En France, nous avons Maurice Allais, Jacques Sapir, Alain Cotta, Jean-Jacques Rosa, Jean-Luc Gréau, Gérard Lafay, Florin Aftalion, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Patrick Artus, Pierre-Noël Giraud.

Bref, pas moins de 15 économistes importants (libéraux, keynésiens, de droite, de gauche) dont trois « prix Nobel » ont exprimé de très gros doutes sur cette construction artificielle et bancale qu’est la monnaie unique européenne. Le débat est plus que légitime, contrairement à ce que beaucoup, à l’UMP ou au PS essaient de faire croire, affirmant bien imprudemment que ce n’est pas sérieux. Mais dans la réalité, ce sont eux qui ne sont pas sérieux et bien légers.

 

L’euro, un zombie qui s’ignore

Nouriel Roubini a signé hier une tribune qui démontre que la Grèce n’a pas d’autre solution que de quitter la zone euro pour dévaluer et restructurer sa dette et que cela devrait se faire d’ici cinq ans. Jean-Jacques Rosa, opposant de toujours, affirme que « l’euro est un contresens économique » car il ne s’agit pas d’une Zone Monétaire Optimale et elle ne le sera jamais. Tous deux dédramatisent les dévaluations, pratique courante qui permet à un pays de sortir de la crise.

Fondamentalement, la monnaie unique ne peut pas fonctionner car la zone euro est beaucoup trop hétérogène. Et paradoxalement, une monnaie unique a tendance à faire diverger les économies qui la compose au lieu de les faire converger. Il serait beaucoup plus facile de rapprocher ces économies avec des monnaies nationales. En effet, une politique monétaire unique a tendance à favoriser la croissance des pays qui vont le mieux et ralentir celle des pays qui vont moins bien.

C’est ce que nous avons vu dans les années 2000, où les taux, trop bas pour l’Espagne, ont alimenté la bulle immobilière qui a mené à la crise, alors qu’ils étaient en même temps trop forts pour l’Allemagne ou l’Italie, où ils ralentissaient une croissance déjà atone. En outre, le cours de l’euro est aujourd’hui beaucoup trop élevé pour les pays qui ont un fort déficit des comptes courants, et qui auraient besoin qu’il baisse, alors qu’il pourrait monter pour l’Allemagne.

Merci donc à tous ces économistes pour démontrer toutes les carences de cette construction bancale et merci à Nicolas Dupont-Aignan, aujourd’hui en Grèce pour dénoncer les plans européens, de montrer qu’un homme d’Etat doit lui aussi avoir le courage de braver les interdits.


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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 06:53

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Un rapport de l'ONU tacle le G8, l'ACTA, Hadopi, Loppsi
Publié le 03 Juin 2011
 

Paris, 3 juin 2011 – Un rapport sur les politiques relatives à Internet par le rapporteur spécial des Nations Unies pour la protection de la liberté d'expression sera présenté aujourd'hui. Ses recommandations pour la protection des libertés fondamentales contredisent radicalement les orientations fixées par les gouvernements du G8. Ce rapport est essentiel pour aider les citoyens à tenir leur gouvernements pour responsables des politiques qui mettent à mal les libertés en ligne.

Le rapport1 du Rapporteur pour la promotion et la protection de droit à la liberté d'opinion et d'expression, Frank La Rue, met brillamment en lumière les lignes que les gouvernements ne doivent pas franchir afin de protéger les droits fondamentaux des citoyens et la démocratie.

Or, nombreux sont les gouvernements qui ont récemment mis en œuvre des politiques relatives à Internet2 qui sont en totale contradiction avec les conclusions du rapport:

  • Le rapport insiste sur le fait que les gouvernements ne devraient pas rendre les intermédiaires techniques responsables des activités des utilisateurs de leurs service3. Une telle condamnation de la censure privée s'oppose aux conclusions du G8, qui appellent les acteurs privés du Net à mettre en œuvre des mesures visant à « prévenir les atteintes futures au droit d'auteur ».
  • Ces conclusions sur le rôle des intermédiaires s'opposent également à la nouvelle politique européenne en matière de copyright et l'accord ACTA, qui sera bientôt signé et soumis à l'approbation du Parlement européen. Grâce à l'imposition de nouvelles sanctions pénales, ACTA forcerait les entreprises de l'Internet à faire la police sur leurs réseaux ou services et à surveiller les activités de leurs utilisateurs4.
  • Parmi les autres recommandations, le rapport demande du gouvernement français qu'il abroge l'absurde loi Hadopi5 et du gouvernement britannique qu'il renonce au Digital Economy Act.
  • Le rapport condamne également la censure en ligne comme une mesure dangereuse et inefficace6. Il s'oppose aux dispositifs de censure qui sont mis en œuvre à l'heure actuelle en France ou proposés au niveau européen.

« Le rapport de l'ONU sur la liberté d'expression en ligne est un coup porté aux gouvernements du G8, au commissaire européen Michel Barnier, et aux gouvernements impliqués dans la négociation de de l'accord ACTA, qui sont tous en train de transformer les acteurs du Net en police privée du droit d'auteur. Le rapporteur spécial des Nations Unies Frank La Rue affirme que la liberté d'expression est plus importante que le droit d'auteur et qu'elle doit être protégée à tout prix, dans les régimes autoritaires comme dans les démocraties. Les citoyens de par le monde doivent s'inspirer de ce rapport et tenir leurs gouvernements pour responsables des politiques qui portent atteinte à Internet et nos libertés. » conclut Jérémie Zimmermann, porte-parole de l'organisation citoyenne La Quadrature du Net.

 

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