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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 05:09

 

boycott-israel-j-tank.jpg

 

 

 

Pour isoler Israël et dénoncer sa politique d'occupation, certains groupes d'activistes emploient de nouveaux moyens très médiatiques.

 

Ainsi Elvis Costello, Santana ou encore U2 ont récemment annulé leur concert en Israël. Ces artistes ont été sensibles au message du BDS pour "Boycott, Désinvestissments et Sanctions". Il s'agit d'un lobby présent dans de nombreux pays qui essaie d'être fidèle à la tradition du boycott chère au Mahatma Gandhi. Evidemment, tout cela déplait fortement à l'establishment israélien qui qualifie ce groupe de pression - ayant son siège à Tel Aviv et Ramallah - de terrorisme culturel.

 

Un reportage signé Uri Schneider

 

 

http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/arte-journal/3356902.html (vidéo Arte)

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 00:19

Voici un article, publié sur le blog de Michel : le tract du cercle de silence de juillet 2010

LA FRANCE : PAYS D’IMMIGRATION MASSIVE ????

7% de la population, soit le même pourcentage que dans les années 1930

1/4 des Français a un grand-parent étranger

moins de 400 000 sans-papiers en France = entre 0,3% et 0,6 % de la population française

ILS PRENNENT NOTRE TRAVAIL ????

En l’absence de migration, dans les 50 ans à venir, l’Union Européenne verrait sa population diminuer de 11 %, soit l’équivalent de 43 millions de personnes qui ne cotiseraient plus !!!!

Les 3,3 millions d’étrangers arrivés en Espagne depuis 10 ans ont contribué à 1,6 % des 3,8 % de croissance annuelle du PIB (selon l’OCDE, Organisation de Coopération et de Développement Economique).

Les transferts financiers vers leur Pays d’origine représentent plus du double de l’aide publique de France a contribué à la construction de 60 % des infrastructures au Mali.

Un migrant apporte en moyenne tout au long de sa vie une contribution nette de 50 000 Euros aux finances du Pays qui l’héberge.

ILS ONT TOUS LES DROITS ????

Les étrangers en situation régulière ont droit à des prestations sociales.

Les sans papiers, en revanche, n’ont pas accès à la plupart des prestations sociales, même lorsqu’ils cotisent.

Au final, les Etrangers en France contribuent plus en cotisations qu’ils ne coûtent en prestations !

Et ceci :

Pour accueillir et intégrer les primo-arrivants entrés légalement en France, le forfait d’accueil est de 135 Euros par personne.

Le coût de l’éloignement est de 5 130 Euros sans escorte et de 11 150 Euros avec escorte, sans compter le temps consacré à cette politique par les Juges des libertés et de la rétention et par les Tribunaux Administratifs » (M. Eric BESSON, Ministre)

Petite lecture d'été que je vous conseille...


 

Depuis maintenant deux ans, dans plus d’une centaine de villes françaises, des citoyens venus de tous les horizons se regroupent en cercles sur les places publiques. Ces cercles de silence sont autant de manifestations d’un nouveau genre, censées attirer l’attention du public et des pouvoirs sur la situation inhumaine faite aux étrangers sans papiers dans les centres de rétention.

L’inspirateur de ce mouvement inédit, qui est parti de la place du Capitole à Toulouse, est un franciscain, vieux sage à la barbe blanche et au sourire espiègle, personnalité charismatique et en même temps profondément humble. La non-violence du frère Alain Richard, inspirée de l’Évangile, de Gandhi et de la geste du poverello d’Assise, est essentiellement orientée vers la défense des plus démunis.

Défense concrète et subversive qu’il a exercée, au risque de sa santé et même de sa vie, aussi bien dans les quartiers populaires de Chicago que chez les déshérités du Guatemala, au temps des dictatures les plus sanglantes.

Interrogé par Christophe Henning, journaliste au mensuel Panorama, Alain Richard nous livre avec humour et profondeur le récit de cette vie turbulente, tout entière consacrée à la justice et à la non-violence.

 

 

http://rocrocodile.blogspot.com/2010/07/cercles-de-silence-et-les-sans-papiers.html

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 21:04
Les Tsiganes n'ont jamais défendu leurs droits, par exemple celui de la reconnaissance de leur génocide en 40; Faut-il qu'ils soient malmenés par Sarkozy pour que, sans doute, des avocats aient souhaité prendre leur défense... eva
Auteur : Gilles Devers - Source : Actualités du droit

4606777005345.jpgLes tsiganes collent l’Etat au tribunal pour obtenir le respect de leurs droits et de solides dommages et intérêts, venus compenser la violation grave et renouvelée de leurs droits fondamentaux. Ce serait enfin « justice », et le moyen d’accéder au droit.

 

L’occasion est belle comme jamais. Bien sûr, il y a d’abord la réunion de la secte du Security Club qui s’est tenue hier, sur le principe plein de sagesse : tapons sur les pauvres, ce sont eux qui ont bouleversé l’économie mondiale depuis un an. Mais il y a surtout, joli télescopage, la sentence rendue le 30 juin 2010 par le Comité des ministres du Conseil de l’Europe, saisi par Centre européen des droits des Roms (CEDR), un comité d’experts indépendants (Résolution CM/ResChS(2010)5, Réclamation collective n° 51/2008).

 

Le résultat est très simple : le conseil de ministre a adopté sept résolutions pour des manquements graves à la Charte sociale européenne :

 

-          Création d’un nombre insuffisant d’aires d’accueil ;

-          Mauvaises conditions de vie et des dysfonctionnements des aires d’accueil ;

-          Accès insuffisant au logement des Gens du voyage sédentarisés ;

-          Violence des procédures d’expulsion et des autres sanctions ;

-          Privation d’une existence indépendante  du fait des très mauvaises conditions d’accueil et de logement ;

-          Discrimination par le traitement différencié des personnes se trouvant dans une situation identique, et par le traitement de la même manière des personnes se trouvant dans une situation différente ;

-          Atteinte à la vie familiale normale ;

-          Atteinte à la dignité de l’être humain ;

-          Manquements dans la lutte contre l’exclusion sociale : droits sociaux fondamentaux, notamment en termes d’emploi, de logement, de formation, d’éducation, de culture et d’assistance sociale et médicale ;

-          Mépris des droits fondamentaux des personnes en situation irrégulière.dregni.jpg

 

Déjà, j’entends le porte-parole du Security Club s’esclaffer : « Mais mon cher ami, vous vous emportez, la Charte sociale européenne n’est pas d’application directe et les résolutions du Conseil de ministres statuant dans le cadre de l’article 9 du Protocole additionnel ne sont qu’indicatives ».

 

Tu parles, Charles !

 

D’abord, le principe général est que ces déclarations qui énoncent des droits-créances , pour faire simple disons des droits sociaux, créent des obligations de l’Etat signataire vis-à-vis des autres, mais pas vis-à-vis des citoyens directement. Certes, sauf que c’est de moins en moins vrais. Tout dépend en réalité de l’importance du droit et de la précision de la règle. C’est qu’on dit la cour de cassation et le Conseil d’Etat d’abord pour la convention sur les droits de l’enfant (Cass, 24 mai 1975 et CE 21 décembre 1990, CNAFC) ou encore pour certains articles du Pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels (Cass., 16 décembre 2008, Eichenlaub). Donc, on peut en parler, et le meilleur moyen de savoir, c’est encore de déposer une requête.

 

Surtout, les droits violés, et répertoriés en fonction de la Charte sociale, sont des droits fondamentaux pour lesquels on trouve maintes définitions et qualifications en droit interne. Et puis si vous ne trouvez pas le texte exact, il reste toujours la possibilité, avec un petit raisonnement à la clé, de démontrer l’existence d’un manquement au fonctionnement du service  ou d’une faute de nature à engager la responsabilité.  

 

Et après, allez y les amis ! Tous azimuts !

 

-          Recours en légalité pour les décisions illégales qui sont prises, ou les décisions qui ne sont pas prises ;

-          Recours en responsabilité pour l’allocation de dommages et intérêts liés à la violation des droits ;

-          Et quelques pour entretenir le moral des troupes, quelques petites plaintes pour discrimination : le Code pénal est très bien rédigé et il ne demande qu’à saisir.

 

Pour les argumentaires de fond, pas compliqué : il suffit de suivre le raisonnement du comité des ministres, avec le rapport introductif et les nombreux documents visés.

 

Pour vous simplifier le travail, voici cette délibération du comité dans son ensemble.

 

*   *   *

 

 

LA DECISION DU 30 JUIN 2010

 

 

28495.jpgLe Comité des ministres,

 

(i) à l’unanimité, qu’il y a violation de l’article 31§1 de la Charte révisée ;

 

a) en raison de la création d’un nombre insuffisant d’aires d’accueil ;

 

Le Comité note qu’un texte de loi concernant les aires d’accueil destinées aux Gens du voyage a été adopté en 2000 (loi n° 2000-614 du 5 juillet 2000 relative à l’accueil et à l’habitat des Gens du voyage, dite « Loi Besson »). Ce texte fait obligation aux communes de plus de 5000 habitants de se doter d’un plan prévoyant l’implantation d’aires permanentes d’accueil pour les Gens du voyage. Néanmoins, le Comité relève également qu’à ce jour, la loi n’a été suivie d’effet que dans une minorité des communes visées. Le Comité constate que la mise en œuvre insuffisante de la loi précitée a pour conséquence d’exposer les Gens du voyage à l’occupation illégale de sites et à des expulsions au titre de la loi de 2003 pour la sécurité intérieure.

 

Le Comité relève que, selon le mémorandum du Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe rédigé à la suite de sa visite en France en 2008, il y a une carence des places disponibles.

 

Le Comité observe que, malgré les efforts de l’Etat et des autorités locales dans ce domaine et les résultats positifs parfois obtenus, il y a une longue période de défaut de prise en compte par les collectivités locales, comme par l’Etat, des besoins spécifiques des Gens du voyage.

 

b) en raison des mauvaises conditions de vie et des dysfonctionnements des aires d’accueil ;

 

Le Comité constate que les mesures d’application de la « Loi Besson » adoptées par le gouvernement répondent, en théorie, aux exigences de l’article 31§1. Le Décret n° 2001-569 du 29 juin 2001 relatif aux normes techniques applicables aux aires d’accueil des Gens du voyage prévoit le nombre de blocs sanitaires nécessaires dans les aires d’accueil, les conditions d’accès à l’alimentation en eau potable et à l’électricité ainsi que le dispositif de gestion et de gardiennage. Des circulaires du 3 août 2006 et du 5 juillet 2001 viennent compléter le décret précité.

 

Le Comité note toutefois qu’en pratique, les aires d’accueil ne répondent pas toutes aux conditions de salubrité exigées. Selon le mémorandum du Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, il arrive parfois que les aires soient réalisées en dehors des zones d’activités urbaines ou à proximité d’installations engendrant des nuisances importantes (transformateurs électriques, routes extrêmement passantes, etc.) rendant leur utilisation difficile, voire dangereuse, notamment pour les familles avec de jeunes enfants. Le Comité estime dès lors que certaines aires d’accueil ne répondent pas, en pratique, aux conditions de salubrité et d’accès en eau et à l’électricité telles que prévues par la législation.72804.jpg

 

c) en raison de l’accès insuffisant au logement des Gens du voyage sédentarisés ;

 

Le Comité note que, selon la législation française, les caravanes ne sont pas considérées comme un logement parce qu’elles ne sont pas soumises à un permis de construire. De plus, le fait d’habiter dans une caravane ayant conservé des moyens de mobilité n’ouvre pas droit aux aides au logement. Enfin, l’achat de caravanes ne donne pas droit à un prêt au logement. Il ressort d’une enquête réalisée par la Fondation Abbé Pierre que de nombreuses familles des Gens du voyage sont bloquées dans leur projet d’acquisition par des difficultés à accéder à des prêts immobiliers et ont tendance à acquérir des terrains qui ne sont pas en zones constructibles en raison de la carence de terrains familiaux.

 

Le Comité constate que même si certains départements ont mis en place des subventions pour créer des terrains [sites de construction] familiaux, concrètement, la création de ces terrains reste faible par rapport à la demande. Le Comité note que le gouvernement déclare que le droit au logement opposable s’applique aux Gens du voyage désirant acquérir un logement ordinaire. Or, cette possibilité ne tient pas compte du mode de vie en caravanes des Gens du voyage sédentarisés.

 

Malgré les efforts de l’Etat et des autorités locales et les résultats positifs parfois obtenus, il y a une absence de moyens mis en œuvre et un défaut de prise en compte par les collectivités locales, comme par l’Etat, des besoins spécifiques des Gens du voyage sédentarisés.

 

(ii) à l’unanimité, qu’il y a violation de l’article 31§2 de la Charte révisée en raison de la procédure d’expulsion et des autres sanctions ;

 

Le Comité rappelle que « l’occupation illégale de sites ou de logements est de nature à justifier l’expulsion des occupants illégaux. Les critères de l’occupation illégale ne doivent cependant pas être compris de façon exagérément extensive. De plus, l’expulsion doit être prévue par des règles suffisamment protectrices des droits des personnes concernées et opérée conformément à ces règles » (CEDR contre Bulgarie, réclamation n° 31/2005, décision sur le bien-fondé du 18 octobre 2006, §51).

 

FestivalTzigane.jpgIl rappelle également que « les Etats parties doivent s’assurer que les procédures d’expulsion soient d’une part justifiées, d’autre part exécutées dans des conditions respectant la dignité des personnes concernées, enfin assorties de solutions de relogement » (FEANTSA contre France, réclamation n° 39/2006, décision sur le bien-fondé du 5 décembre 2007, §163). La loi doit également préciser les modalités de procéder à l’expulsion indiquant par ailleurs les moments dans lesquels elles ne peuvent pas avoir lieu (nuit ou hiver), définir des voies de recours juridiques, offrir une assistance juridique à ceux qui en ont besoin pour demander réparation en justice, et assurer une indemnisation en cas d’expulsion illégale » (CEDR contre Italie, réclamation n° 27/2004, décision sur le bien-fondé du 7 décembre 2005, §41).

 

Le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a constaté dans son mémorandum que la question des expulsions est particulièrement problématique et plonge les familles dans un climat de crainte.

 

« Ces expulsions sont souvent caractérisées par le recours à des méthodes brutales, au gaz lacrymogène et à la destruction de biens personnels ». A la suite de certaines expulsions, la Commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS) a conclu à des actes de violences injustifiés et disproportionnés. Le Comité constate que les Gens du voyage ont, lors de ces expulsions, été victimes de violences injustifiées.

 

(iii) par 12 voix contre 2, qu’il y a violation de l’article E combiné avec l’article 31 de la Charte révisée ;

 

L’article E complète les clauses normatives de la Charte révisée. Il n’a pas d’existence indépendante  puisqu’il vaut uniquement pour « la jouissance des droits » qu’elle garantit. Certes, il peut entrer en jeu même sans un manquement à leurs exigences et, dans cette mesure, possède une portée autonome, mais il ne saurait trouver à s’appliquer si la situation en litige ne tombe pas sous l’empire de l’une au moins desdites clauses (CFDT contre France, réclamation n° 50/2008, décision sur le bien-fondé du 9 septembre 2009, §37).

 

Le Comité considère que la situation décrite se situe dans le champ d’application de l’article 31, de par le manque d’aires d’accueil, des mauvaises conditions de vie dans les aires d’accueil, de la procédure d’expulsion de ces aires et du fait que les caravanes ne sont pas explicitement reconnues comme des logements pour pouvoir bénéficier d’aides au logement.

 

L’article E interdit deux catégories de discrimination. La première est le fait de traiter différemment des personnes ou groupes se trouvant dans une situation identique. La deuxième est le fait de traiter de la même manière des personnes ou groupes se trouvant dans une situation différente (Autisme-Europe contre la France, réclamation n° 13/2002, décision sur le bien-fondé du 4 novembre 2003, §52).4006408210283.jpg

 

Au regard de la première catégorie, une différence de traitement entre des personnes ou des groupes se trouvant dans la même situation est discriminatoire si elle « manque de justification objective et raisonnable », c’est-à-dire si elle ne poursuit pas un « but légitime » ou s’il n’y a pas de « rapport raisonnable de proportionnalité entre les moyens employés et le but visé » (CFDT contre France, réclamation n° 50/2008, décision sur le bien-fondé du 9 septembre 2009, §38 ; voir aussi CEDR contre Bulgarie, réclamation n° 31/2005, décision sur le bien-fondé du 18 octobre 2006, §40). Les Etats parties jouissent d’une certaine « marge d’appréciation » pour déterminer si et dans quelle mesure des différences entre des situations à d’autres égards analogues justifient des distinctions de traitement juridique (voir mutatis mutandis Cour européenne des droits de l’homme, arrêt Rasmussen du 28 novembre 1984, série A n° 87, p. 12, §40), mais il appartient au Comité de décider, en dernier lieu, si la distinction entre dans la marge d’appréciation.

 

Au regard de la seconde catégorie, le Comité considère que, dans une société démocratique, il faut non seulement percevoir la diversité humaine de manière positive, mais aussi réagir de façon appropriée afin de garantir une égalité réelle et efficace. A ce titre, l’article E interdit aussi toutes les formes de discrimination, soit de traitements inappropriés de certaines situations, soit de l’inégal accès des personnes placées dans ces situations et des autres citoyens aux divers avantages collectifs (Autisme-Europe contre France, réclamation n° 13/2002, décision sur le bien-fondé du 4 novembre 2003, §52).

 

Le Comité estime que, s’agissant des Gens du voyage, la simple garantie d’un traitement identique ne suffit pas à les protéger de toute discrimination. Dans le cas d’espèce, il est évident que les Gens du voyage se trouvent dans une situation différente et qu’il faut tenir compte de cette différence de situation. Il considère que l’article E pose l’obligation de prendre dûment en considération les différences spécifiques et d’agir en conséquence. Compte tenu des éléments qui précèdent, le Comité considère que les différences spécifiques des Gens du voyage ne sont pas suffisamment prises en compte et que, par conséquent, ils font l’objet de discrimination dans la mise en œuvre du droit au logement.

 

JazzManouche%20-%20vol1.jpg(iv) à l’unanimité, qu’il y a violation de l’article 16 et de l’article E combiné avec l’article 16 de la Charte révisée ;

 

Le Comité considère que, parmi la population concernée par la réclamation, il est incontesté qu’il y a des familles. Eu égard à la portée qu’il a constamment prêtée à l’article 16 s’agissant du logement de la famille, les constats de violation de l’article 31, ou de l’article E combiné à l’article 31, emportent constat de violation également de l’article 16, et de l’article E combiné à l’article 16 (Conclusions 2006, Observation interprétative de l’article 16, p. 13 et Conclusions XVIII-1, article 16, République tchèque, p. 249-250).

 

(v) à l’unanimité, qu’il y a violation de l’article 30 de la Charte révisée ;

 

Le Comité considère que le fait de vivre en situation d’exclusion sociale porte atteinte à la dignité de l’être humain. Afin d’assurer l’exercice effectif du droit à la protection contre l’exclusion sociale, l’article 30 exige des Etats parties qu’ils adoptent une approche globale et coordonnée, laquelle doit consister en un cadre analytique, en un ensemble de priorités et de mesures correspondantes en vue de prévenir et de supprimer les obstacles qui entravent l’accès aux droits sociaux fondamentaux. Il faut aussi qu’il existe des mécanismes de contrôle impliquant tous les acteurs concernés, y compris des représentants de la société civile et des individus touchés par l’exclusion. Cette ligne de conduite doit relier et intégrer les politiques de manière cohérente (Conclusions 2003, article 30, France, p. 227).

 

L’un des principaux éléments de la stratégie globale de lutte contre l’exclusion sociale doit être la mise à disposition de ressources suffisantes, qui doivent être affectées aux objectifs de la stratégie (Conclusions 2005, Slovénie, p. 717). Enfin, il faut que les mesures répondent qualitativement et quantitativement à la nature et à l’ampleur de l’exclusion sociale dans le pays concerné (Conclusions 2003, article 30, France, p. 227-228).taraf_de_haidouks.jpg

 

Le Comité considère qu’il résulte de ses conclusions au titre de l’article 31 que la politique de logements en faveur des Gens du voyage est insuffisante. Par conséquent, il constate l’absence d’une approche coordonnée pour promouvoir l’accès effectif au logement des personnes se trouvant ou risquant de se trouver en situation d’exclusion sociale.

 

(vi) par 11 voix contre 3, qu’il y a violation de l’article E combiné avec l’article 30 de la Charte révisée ;

 

Le Comité rappelle que les mesures prises pour une approche globale et coordonnée de lutte contre l’exclusion sociale doivent favoriser l’accès aux droits sociaux fondamentaux, notamment en termes d’emploi, de logement, de formation, d’éducation, de culture et d’assistance sociale et médicale et lever les obstacles qui l’entravent. Il convient de noter qu’il ne s’agit pas là d’une liste exhaustive des domaines dans lesquels il importe d’engager des initiatives pour corriger les phénomènes pluridimensionnels d’exclusion. (Conclusions 2003, France, article 30, p. 227). Le Comité estime que la référence aux droits sociaux de l’article 30 ne doit pas être comprise strictement et que la lutte contre l’exclusion sociale est un domaine où la notion d’indivisibilité des droits fondamentaux revêt une importance spécifique. A cet égard, le droit de vote, tout comme d’autres droits relatifs à la participation civique et citoyenne, constitue une dimension nécessaire à la réalisation de l’intégration et de l’inclusion sociale et est, par conséquent, couvert par l’article 30.

 

Le Comité constate que la loi n° 69-3 du 3 janvier 1969, relative à l’exercice des activités ambulantes et au régime applicable aux personnes circulant en France sans domicile ni résidence fixe, impose aux Gens du voyage l’obligation d’être administrativement rattachés à une commune. Le choix de la commune de rattachement est effectué pour une durée minimale de deux ans. L’inscription sur les listes électorales ne peut être faite par les intéressés qu’après trois ans de rattachement ininterrompu dans la même commune.

 

caravan_palace.jpgParallèlement, selon l’article L 15-1 du code électoral, les citoyens qui ne peuvent fournir la preuve d’un domicile ou d’une résidence et auxquels la loi n’a pas fixé de commune de rattachement sont, à leur demande, inscrits sur la liste électorale de la commune où est situé l’organisme d’accueil dans lequel ils sont inscrits depuis au moins 6 mois.

 

En ce qui concerne le délai de trois ans, le Comité constate que le régime appliqué aux citoyens identifiés par leur appartenance à la communauté des Gens du voyage est différent du régime appliqué aux citoyens sans domicile fixe. La différence de traitement dans l’accès au droit de vote faite entre Gens du voyage et personnes sans domicile fixe ne repose pas sur une justification objective et raisonnable et constitue, dès lors, une discrimination contraire à l’article E combiné avec l’article 30. Le Comité note à cet égard que la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE), à la suite de recommandations relatives à la situation et au statut des Gens du voyage et en l’absence de suites favorables données à ces recommandations, a adopté un rapport spécial publié au Journal officiel de la République française dans lequel elle considère que l’article 10 de la loi n° 69-3 impose un traitement discriminatoire aux Gens du voyage dans l’accès au droit de vote et recommande qu’il doit être réformé.

 

En ce qui concerne le quota, le Comité constate que, selon l’article 8 de la loi n° 69-3, le nombre de personnes détentrices d’un titre de circulation, sans domicile ni résidence fixe, rattachée à une commune, ne doit pas dépasser 3 % de la population municipale. Lorsque le quota de 3% est atteint, les Gens du voyage ne peuvent pas s’inscrire à une commune de rattachement et ne bénéficient pas du droit de vote.

 

Le Comité considère que le fait de limiter à 3 % le nombre de personnes ayant le droit de vote a pour conséquence d’exclure une partie des électeurs potentiels. En pratique, cette limitation touche les Gens du voyage. Le Comité considère la fixation d’un tel seuil à un niveau aussi bas conduit à un traitement discriminatoire dans l’accès au droit de vote des Gens du voyage et, par conséquent, est un facteur de marginalisation et d’exclusion sociale.

 

(vii) à l’unanimité, qu’il y a violation de l’article 19§4c de la Charte révisée ;Tsiganes10.gif

 

Dans son mémoire, le gouvernement souligne que beaucoup de Roms se trouvent en situation irrégulière sur le territoire français. Le Comité note effectivement qu’un certain nombre d’entre eux sont en situation irrégulière et, par conséquent, n’entrent pas, à première vue, dans le champ d’application de l’article 19§4c.

 

Cependant, il est incontesté que, parmi cette population, figurent des travailleurs migrants Roms provenant d’autres Etats parties qui sont, eux, en situation régulière et donc, titulaires des droits énoncés par l’article 19§4c.

 

Le Comité a déjà statué sur la situation du droit au logement des Gens du voyage dans la présente décision dans le cadre de l’article 31 : ce raisonnement vaut également pour les migrants Roms se trouvant en situation régulière sur le territoire. Il considère par conséquent que les constats de violation de l’article 31 emportent également constat de violation de l’article 19§4c (CEDR contre Italie, réclamation n° 27/2004, décision sur le bien-fondé du 7 décembre 2005, §35 et §41).

 

Vu les informations communiquées par la délégation de la France lors de la 1077e réunion des Délégués des Ministres :

 

1. prend note de la déclaration du gouvernement défendeur indiquant que la France poursuit ses efforts dans le domaine en cause et s’engage à mettre la situation en conformité avec la Charte révisée ;

 

2. attend de la France qu’elle fasse rapport, lors de la présentation du prochain rapport relatif aux dispositions pertinentes de la Charte sociale européenne révisée, sur la mise en œuvre des mesures annoncées, et qu’elle tienne le Comité des Ministres informé régulièrement de tout progrès réalisé.

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Auteur : Gilles Devers - Source : Actualités du droit

 

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14600

 

 

"caravanes ne sont pas explicitement reconnues comme des logements pour pouvoir bénéficier d’aides au logement"

 

Il faut faire campagne, déjà, pour qu'ils puissent bénéficier d'aides au logement ! Eva

 

 

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Le racisme anti-Roms : des discours semblables à ceux des nazis

Le racisme anti-Roms :

des discours semblables à ceux des nazis

Thomas Hammarberg
« L’histoire honteuse de l’antitsiganisme en Europe est oubliée - et se répète »
 

 

Seuls quelques milliers de Roms en Allemagne ont survécu à l’holocauste et aux camps de concentration. Ils ont eu énormément de mal à se construire une vie nouvelle, après avoir perdu tant de membres de leur famille et vu leurs biens détruits ou confisqués. En outre, nombre d’entre eux étaient en proie à la maladie. Certains d’entre eux cherchèrent à obtenir réparation mais leurs demandes furent rejetées pendant des années.

Or, justice ne fut pas rendue à ces survivants pendant la période post-hitlérienne. Au procès de Nuremberg, l’extermination massive des Roms ne retint pas l’attention, ce qui est significatif. Le génocide des Roms -Samudaripe ou Porrajmos - ne fut guère reconnu dans le discours officiel.

Cette négation passive de la sinistre réalité ne pouvait hélas pas surprendre outre mesure les Roms eux mêmes car, pendant des générations, ils avaient été traités comme un peuple dépourvu d’histoire. Les violations dont ils avaient été victimes furent rapidement oubliées, si tant est qu’elles aient été reconnues.

Malheureusement, l’histoire se répète. C’est pourquoi, il est particulièrement appréciable que le Conseil de l’Europe ait établi une série de fiches d’information sur l’histoire des Roms. Ces fiches sont destinées aux enseignants, aux étudiants, aux responsables politiques et autres décideurs et à toute personne désireuse de savoir quelles épreuves ce peuple a traversées.

Les lecteurs de ces fiches d’information peuvent ainsi découvrir que les divers groupes roms ont subi, en Europe, cinq cents ans de répression honteuse depuis qu’ils sont arrivés d’Inde au terme d’une longue migration. Les méthodes répressives étaient variées, allant de l’esclavage au massacre en passant par l’assimilation forcée, l’expulsion et l’internement.

Les « raisons d’être » de ces politiques étaient, quant à elles, similaires. Les Roms étaient considérés comme peu fiables, dangereux, criminels et indésirables. Ils étaient ces étrangers dont on pouvait aisément faire des boucs émissaires lorsque les choses tournaient mal et que la population locale ne voulait pas en assumer la responsabilité.




En Valachie et en Moldavie (la Roumanie d’aujourd’hui), les Roms vécurent dans la servitude pendant des siècles, jusqu’en 1855, date à laquelle les derniers esclaves roms furent enfin émancipés.

En Espagne, un jour de 1749, plus de dix mille Roms furent arrêtés dans le cadre d’une action militaro policière soigneusement planifiée. Selon un homme d’Eglise éminent qui conseillait le gouvernement, cette opération avait pour but « d’éradiquer cette sale race qui était odieuse à Dieu et pernicieuse à l’homme ». Les conséquences furent effroyables pour la communauté rom ; les déportations, les détentions, le travail forcé et les meurtres détruisirent, en grande partie, la culture rom originelle.

Au XVIIIe siècle, sous l’Empire austro-hongrois, les autorités appliquèrent une politique d’assimilation forcée. Les enfants roms furent retirés à leurs parents et l’on interdit aux Roms de se marier entre eux. En outre, il ne fut plus permis de pratiquer la langue romani. Cette politique fut brutalement appliquée. Par exemple, tout individu employant la langue « tsigane » était passible d’une condamnation à la flagellation.

Au XXe siècle, les fascistes s’en prirent aussi aux Roms. En Italie fut publiée, en 1926, une circulaire qui ordonnait l’expulsion de tous les Roms étrangers afin de « débarrasser le pays des caravanes tsiganes qui, cela allait s’en dire, constituaient un risque pour la sécurité et la santé publique du fait du mode de vie caractéristique des Tsiganes ».

L’instruction indiquait clairement que le but était de « frapper au cœur de l’organisme tsigane ». Dans l’Italie fasciste, les Roms furent ainsi en butte à des discriminations et à des persécutions. Nombre d’entre eux furent détenus dans des camps spéciaux ; d’autres furent envoyés en Allemagne ou en Autriche et plus tard exterminés.

En Roumanie, le régime fasciste de la « garde de fer » entreprit les déportations en 1942. Comme de nombreux Juifs, quelque 30 000 Roms furent déplacés en Transnistrie où ils connurent la faim, la maladie et la mort. Seule la moitié d’entre eux environ parvinrent à survivre aux deux années de privation extrême qu’ils endurèrent avant que la politique ne change.

En France, quelque 6 000 Roms furent internés pendant la guerre, dans la zone occupée, pour la majorité d’entre eux. Contrairement à d’autres victimes, les Roms ne furent pas systématiquement remis en liberté lorsque les Allemands battirent en retraite. Les nouvelles autorités françaises virent dans l’internement un moyen de les forcer à la sédentarisation.

Dans les Etats baltes, un grand nombre d’habitants roms furent tués par les forces d’invasion allemandes et leurs partisans locaux au sein de la police. 5 à 10 % seulement des Roms d’Estonie survécurent. En Lettonie, près de la moitié des Roms furent fusillés et l’on estime qu’en Lituanie, les Roms furent aussi tués dans leur grande majorité.




En fait, les idées racistes de l’époque n’épargnaient aucun pays d’Europe. En Suède, pays neutre, les autorités avaient déjà, dans les années 1920, encouragé la mise en œuvre d’un programme de stérilisation qui avait principalement pour cible les Roms (et qui s’est poursuivi jusque dans les années 1970). En Norvège aussi, des pressions s’exercèrent sur les Roms en vue de leur stérilisation.

Le régime nazi définissait les Roms (dont les Sintis) comme une « race inférieure » ayant un « comportement asocial » considéré comme héréditaire. Ce jugement était en fait une amplification de préjugés anciens et largement répandus tant en Allemagne qu’en Autriche. Lesdites lois raciales de Nuremberg, datant de 1935, privèrent les Roms de leur nationalité et de leurs droits civils. Il était exigé qu’ils soient internés dans des camps de travail et stérilisés de force.

Un plan antérieur imaginé par les racistes nazis et visant à maintenir certains Roms « de race pure » dans une sorte de musée anthropologique fut oublié, tandis que d’autres Roms, en particulier des enfants, furent sélectionnés pour être soumis aux cruelles expériences médicales de Josef Mengele. Une politique de stérilisation forcée fut mise en œuvre, souvent sans anesthésie.

L’élimination systématique des Roms débuta pendant l’été 1941 lorsque les troupes allemandes attaquèrent l’Union soviétique. Ils étaient considérés comme des espions (à l’instar de nombreux Juifs) au service du « bolchévisme juif » et furent fusillés en masse par l’armée allemande et les SS. De fait, dans toutes les zones occupées par les Nazis, des Roms furent exécutés.

Les chiffres sont imprécis mais l’on estime que plusieurs centaines de milliers de Roms furent exécutés dans ces circonstances, y compris dans les Balkans où les massacres étaient soutenus par les fascistes locaux. La milice Oustacha de Croatie géra des camps mais organisa aussi des déportations et procéda à des exécutions massives.

En décembre 1942, le régime nazi décida de déporter à Auschwitz tous les Roms du « Reich allemand ». Là, ils durent porter un triangle noir et se faire tatouer un Z sur le bras. De tous les détenus du camp, ils avaient le plus fort taux de mortalité : 19 300 d’entre eux y perdirent la vie. Sur ce nombre, 5 600 furent gazés et 13 700 moururent de faim, de maladie ou à la suite d’expériences médicales pratiquées sur eux.

On ne sait toujours pas combien de Roms au total furent victimes des persécutions nazies car ils ne furent pas tous inscrits comme Roms et les registres sont incomplets. L’absence de statistiques fiables sur le nombre de Roms vivant dans ces régions avant leur extermination massive rend encore plus difficile l’estimation du nombre réel de victimes. Selon les fiches d’information du Conseil de l’Europe, il est fort probable que ce nombre s’élève à au moins 250 000. D’après d’autres études crédibles, plus de 500 000 Roms perdirent la vie, et peut être même beaucoup plus.

Les fiches d’information soulignent la nécessité d’entreprendre des recherches complémentaires sur l’histoire des Roms. Les Roms eux mêmes ont eu peu de moyens de consigner les événements et les autorités n’avaient guère intérêt à le faire. Cependant, il y a des spécialistes roms et autres dont les travaux doivent être encouragés (les auteurs des fiches d’information ont notamment mis à profit les connaissances de plusieurs d’entre eux comme Ian Hancock et Grattan Puxon).

Cela dit, les fiches d’information publiées ont déjà des effets positifs. J’espère que de nombreuses personnes les liront et que les gouvernements européens soutiendront cette démarche et la faciliteront en traduisant ces textes dans leur langue nationale et en les diffusant auprès des enseignants et des responsables politiques entre autres. Il faudrait aider les organisations roms à les propager aussi largement dans leur communauté.




Un lecteur attentif ne pourra que tirer un certain nombre de conclusions. L’une d’entre elles est qu’il n’est pas surprenant que de nombreux Roms éprouvent de la méfiance vis à vis de la société majoritaire et que certains considèrent les autorités comme une menace. Lorsqu’on leur enjoint de se faire recenser ou de donner leurs empreintes digitales, ils craignent le pire.

En effet, plusieurs pays ne reconnaissent toujours pas l’oppression dont cette minorité a été victime par le passé et n’ont présenté officiellement aucune excuse. On peut, néanmoins, citer un bon exemple de comportement inverse ; en 2003, le gouvernement de Bucarest a pris la décision de créer une commission sur l’holocauste qui a, ultérieurement, publié un important rapport sur la répression et les massacres en Roumanie pendant la période fasciste.

Les fiches d’information montrent que les Roms ne vivent pas en nomades pour des raisons retorses ou parce qu’ils ont le voyage « dans le sang ». Lorsque c’est possible, ils se fixent bel et bien quelque part mais, pendant longtemps, ils ont dû se déplacer d’un pays à l’autre ou au sein d’un même pays pour éviter la répression ou simplement parce qu’ils n’étaient pas autorisés à s’installer dans un endroit donné. L’autre raison principale est que le type d’emploi ou de travail qui leur était accessible exigeait leur déplacement.




L’histoire nous donne des leçons sur la façon de faire face à la montée actuelle de l’antitsiganisme dans certains pays. Le discours de certains responsables politiques et des médias xénophobes ravive les stéréotypes séculaires au sujet des Roms, ce qui, à son tour, « légitime » les actions, souvent violentes, menées contre des personnes roms. Une nouvelle fois, on en fait des boucs émissaires.

Le discours d’aujourd’hui contre les Roms est tout à fait semblable à celui qu’employaient les nazis et les fascistes avant que ne commence l’extermination de masse dans les années 1930 et 1940. On prétend à nouveau que les Roms sont une menace pour la sécurité et la santé publique. Aucune distinction n’est faite entre une poignée de délinquants et la majorité écrasante de la population rom. C’est une attitude honteuse et dangereuse.




* Thomas Hammarberg est commissaire aux droits de l’Homme du Conseil de l’Europe - Consultez son site internet : http://www.coe.int/t/commissioner/d...

Consultez également :

-  Les fiches d’information sur l’histoire des Roms font partie du projet du Conseil de l’Europe sur l’éducation des enfants roms en Europe. Le racisme anti- Roms : Des discours semblables à ceux des nazis


Vendredi 30 Juillet 2010


http://info-palestine.net/article.php3?id_article=9162 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=9162

 

http://www.alterinfo.net/Le-racisme-anti-Roms-des-discours-semblables-a-ceux-des-nazis_a48603.html

 

 

 

Il a eu 8 ans pour faire bouger les choses…


Source : Un quinquennat dérangeant

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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 04:07

Les organisations syndicales françaises appellent à une grande journée de grève le 7 Septembre contre la réforme des régimes de retraite.

 

 

7 Septembre 2010: Journée Internationale d’Action

La Fédération Syndicale Mondiale – FSM- appelle le mouvement syndical et les organisations progressistes du monde à agir pour participer en se joignant à nous le 7 Septembre 2010 pour participer à cette journée d’action.

La dimension internationale de la journée de lutte du 7 Septembre - Comaguer

Il faut se féliciter de l’appel de la Fédération Syndicale Mondiale à une journée internationale d’action le 7 septembre

lundi 19 juillet 2010, par Comité Valmy



Les organisations syndicales françaises appellent à une grande journée de grève le 7 Septembre contre la réforme des régimes de retraite.

Cet appel sur une question qui concerne l’ensemble de la population travailleuse : ceux qui devraient travailler encore plus longtemps pour des retraites plus faibles assises sur des salaires toujours rognés, comme ceux qui attendraient dans le chômage et la précarité qu’une place leur soit enfin faite sur le marché du travail , est indispensable et doit être massivement suivi.

Mais cette question n’est que le terrain choisi par la classe dirigeante nationale pour faire payer par les travailleurs de France la crise économique mondiale du capitalisme et pour maintenir les profits des capitalistes nationaux au niveau très élevé où ils se sont établis en rognant toujours plus, gouvernement après gouvernement , la part du travail dans le revenu national.

Dans chaque pays que ce soit en Grèce en Roumanie comme en Allemagne ou en Grande-Bretagne les partis au service du Capital, qu’ils soient conservateurs ou sociaux-démocrates, choisissent simplement la forme nationale des mêmes attaques violentes contre le monde du travail.

Si elle prend nécessairement des formes nationales, la riposte doit en même temps s’inscrire dans un cadre international.

C’est pourquoi il faut se féliciter de l’appel de la Fédération Syndicale Mondiale à une journée internationale d’action syndicale le 7 SEPTEMBRE (voir ci-dessous), le jour même où les confédérations syndicales françaises, dont aucune n’est adhérente à la FSM, appellent à la grève.

Il faut d’autant plus s’en féliciter que les revendications globales de sortie de crise mises en avant part la FSM sont celles qui doivent constituer impérativement la toile de fond de toutes les revendications nationales face aux agences du Capital : FMI, OCDE, UNION EUROPEENNE… et aux partis du Capital.


7 Septembre 2010 : Journée Internationale d’Action

La Fédération Syndicale Mondiale – FSM- appelle le mouvement syndical et les organisations progressistes du monde à agir pour participer en se joignant à nous le 7 Septembre 2010 pour participer à cette journée d’action.

En 2009-2010, nous vivons une période de crise globale du système capitaliste. Cette crise est profonde et embrasse toutes les sphères du système, l’économie, les politiques, la culture, l’environnement et même les relations personnelles du peuple. Le Fonds Monétaire International (FMI) attaque les pays avec la dette et impose avec les gouvernements de ces pays des politiques profondément contre le monde du travail.

L’espoir pour les travailleurs réside dans les luttes, sur l’engagement des jeunes, des femmes et des immigrants, du peuple de ces pays e dans ces combats. En Europe, en Asie, en Amérique Latine les peuples marchent dans les luttes et font des revendications.

Aujourd’hui, chaque groupe comprend que la crise concerne chacun. La crise est partout. Aussi la coordination devrait-elle s’organiser. Coordination, coopération- internationalisme et solidarité. Pas tout seul mais tous ensemble, dans tous les pays, tous les travailleurs, tous les chômeurs. Tous ensemble pour combattre avec des revendications modernes qui répondent aux besoins élémentaires.


Nous demandons pour sortir de la crise  :

• Les travailleurs ne doivent pas payer la crise. Les trésors cachés doivent être interdits.

• Arrêt des dépenses pour les équipements militaires et cet argent doit profiter aux chômeurs et aux plus modestes

• Action maintenant pour annuler la dette des pays du Tiers Monde • Gratuité de la santé publique, de l’éducation ; de la nourriture et de l’eau pour tous.

• Investissement public pour la création d’emplois. Satisfaction des besoins élémentaires des travailleurs.

Par des petites et des grandes luttes, la classe ouvrière internationale comprendra que l’avenir de l’humanité ne peut se prouver que par l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme. Parce que le capitalisme ne peut s’amender !!!

Rejoignons les forces et les voix dans les mobilisations de la Journée d’Action , 7 Septembre 2010 Syndicat et organisations sociales dans leur pays respectif, leur région et les lieux de travail ajoutez vos revendications à l’appel de la FSM. Tenez des activités sur le lieu de travail et dans les branches professionnelles.

Le 7 Septembre chaque syndicat peut choisir la voie de son action

7 Septembre Journée Internationale d’Action

Tous les travailleurs unis  !

LE SECRETARIAT 14 Juillet 2010

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article758

 

 

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                                                                          Nouveautés

             Hillary Clinton dans la périphérie russe - par Hélène Nouaille
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             L'actualité de la crise: difficile réveil à l'Est, par François Leclerc
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             France: La Connexion Hippique du Premier Cercle - par IAY
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             Les conseils de Fidel Castro à Nelson Mandela
             http://www.comite-valmy.org/spip.php?article759

             La dimension internationale de la journée de lutte du 7 septembre - Comaguer
             http://www.comite-valmy.org/spip.php?article758

             Marée noire: Avec la complicité de la Maison Blanche d'Obama, le Golfe du Mexique est transformé
             en Golfe de la Mort - par Wayne Madsen
             http://www.comite-valmy.org/spip.php?article757

             Cheonan: les experts russes hésitent sur les causes du naufrage
             http://www.comite-valmy.org/spip.php?breve405

             Téhéran accuse Moscou de servir les intérêts de l'Occident
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             Débat sur RIA Novosti: Réponse à l'article "L'Iran trahi par la Russie"...
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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 02:03

Plaque commémorative de Sadi Carnot à Lyon



Depuis plusieurs semaines, de nombreuses crises ont touché la France et son gouvernement, entre l'affaire Woerth, les violences à Grenoble et dans le Loir-et-Cher, les 21 000 euros partis en fumée avec les cigares de Christian Blanc, le permis de construire d'Alain Joyandet et bien sur l'élimination de l'équipe de France, considérée comme drame national (...).
A croire que tous ces scandales et leur révélations sont un souhait de la part du gouvernement de pousser le peuple à la révolte. Après tout, quelle meilleure excuse pourraient-ils trouver afin de nous plonger dans un quasi-totalitarisme ultra-sécuritaire ?
L'exemple des évènements de la semaine dernière nous le montre parfaitement. Un jeune délinquant abattu par la police, une armée de CRS qui viennent boucler tout un quartier dont certains de ses habitants ont commis l'affreux sacrilège d'exprimer leur colère, et l'UMP veut déjà alourdir la répression en expulsant les délinquants naturalisés français qui feraient preuve de violences envers les forces de l'ordre.
Alors comment se révolter, comment s'insurger contre les injustices et les inégalités sans pour autant rendre service au pouvoir en place ?
C'est une chose particulièrement difficile, d'autant plus lorsque le pouvoir fait tout pour nourrir les divisions au sein de la population (loi sur la burka, identité nationale, etc...).
J'ai donc décidé d'écrire cet article pour réfléchir aux différents modes d'actions possibles, de les analyser, et bien sur (le plus important) d'en débattre.
J'ai choisi 4 différents types de révoltes, l'analyse que j'en fais n'engage que moi, et je vous invite à en proposer d'autres dans vos commentaires ;)



1. La désobéissance civile

"Notre cœur ne bat plus vraiment et notre inconscient est fâché,
Stress, angoisse, cancers, dépressions notre compte s'est chargé,
Mais on ne cherche pas la cause et les effets qu'on aimerait chassés,
"Philosophie fast-food" pour que nos consciences soient terrassées,
Au nom de la dignité humaine, nous avons dis Assez !"
. Keny Arkana, Désobéissance civile.

La désobéissance civile constitue un refus de se soumettre à une loi considérée comme injuste ou inégale.
C'est un mode d'action particulièrement subversif et surtout non violent.
Les exemples les plus connus sont évidemment ceux de Gandhi avec la célèbre "Marche du sel" en 1930, et Martin Luther King dans les années 60 en pleine période de ségrégation.
Mais de nos jours, il existe également de nombreux exemples de désobéissance civile, tel que les déboulonneurs, un collectif qui lutte contre le système publicitaire, ou encore l'association Greenpeace qui mène de nombreuses actions, souvent considérées comme illégales, pour lutter contre la pollution (on est en droit de penser que les militants de Greenpeace font des choses bien moins illégales que ceux contre qui ils militent...).

Personnellement, je pense que la désobéissance civile est un très bon moyen de se faire entendre. Le coté non violent permet de légitimer l'action et d'éviter d'être stigmatisés comme "casseurs" ou pire...
D'un autre côté, la désobéissance civile est elle à elle seule assez efficace pour changer radicalement les choses ?



2. L'insurrection

"L'insurrection est le fait de poser en acte le refus de l'ordre étatique existant (sous toutes ses formes) par les armes, par l'agitation sociale de rues, l'émeute, la guérilla urbaine, ou par la lutte de barricades.
L'insurrection est souvent la suite d'émeutes ou/et elle précède parfois une révolution (qui peut prendre diverses formes : nationale, sociale, économique, politique...). L'insurrection est donc essentiellement un moyen, les buts pouvant être divers (de même que pour les révolutions)."
. Définition de l'insurrection sur Anarchopédia.

Lorsque l'on pense à une action dont le but est de renverser l'oligarchie, la première idée qui personnellement me vient à l'esprit, c'est l'insurrection.
Avant tout, il faut savoir que l'insurrection est un droit, il est évoqué dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, l'article 2 évoque la résistance à l'oppression comme l'un des quatre droits naturels :
"Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.".
Mais l'article 35 de la constitution de 1793 est encore plus clair :
"Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs".

Alors forcément, la question qui se pose est, est-ce que le gouvernement a suffisamment bafoué nos droits pour qu'une insurrection soit légitime ?
Mais en fait, cette question est inutile, selon moi, la vraie question, la plus importante est la suivante :
Sommes nous capables de nous unir, d'oublier toutes les divisions fabriquées par le pouvoir et alimentées par les médias, et de marcher ensemble jusqu'à l'insurrection ?
Mais cela appelle une autre question: est-ce que les gens sont suffisamment conscients et révoltés, ont-ils suffisamment pris conscience de ce qui se passe aujourd'hui, reste t'il un soupçon d'esprit critique pour nous permettre de nous unir ?
Car je pense que l'insurrection ne peut se faire, et surtout être efficace, sans une prise de conscience individuelle d'une grande majorité du peuple, et à mon avis, on en est encore loin.

Mais il faut également penser aux conséquences d'une telle action, car dans les deux cas, les risques sont grands :
Un échec permettrait au gouvernement de faire passer des lois ultra sécuritaires et liberticides avec le consentement du reste de la population (les moutons qui n'auraient pas pris part à l'insurrection), souvenez-vous de ce qui s'est passé suite aux émeutes de 2005 qui avaient entrainé toutes une série de mesures tel que l'interdiction des rassemblements.
Une victoire pourraient également permettre à certains individus, syndicats ou partis politiques soit-disant de gauche de s'approprier le pouvoir, et là encore on pourrait basculer dans un régime totalitaire (je pense qu'il est inutile que je vous cite des exemples...).

C'est pourquoi, même si je pense que l'insurrection serait nécessaire, il faut être prudent, et surtout s'assurer qu'une fois le pouvoir renversé, personne ne s'en empare (j'espère que tout le monde n'est pas d'accord avec moi et qu'on en débattra en commentaires, car il me semble que c'est un sujet important).



3. La propagande par le fait

"Mais regardez donc ce qui se passe en Russie, regardez le grand parti nihiliste, voyez ses membres qui savent si hardiment et si glorieusement mourir !
Que ne faites-vous comme eux ? Manque-t-il donc de pioches pour creuser des souterrains, de dynamite pour faire sauter Paris, de pétrole pour tout incendier ?
Imitez les nihilistes, et je serais à votre tête, alors seulement nous serons dignes de la liberté, nous pourrons la conquérir, sur les débris d'une société pourrie qui craque de toutes parts et dont tout bon citoyen doit se débarrasser par le fer et le feu, nous établirons le nouveau monde social"
. Louise Michel.

C'est à la fin du 19eme siècle, après la tristement célèbre "semaine sanglante" qu'est né le terme de propagande par le fait.
La stratégie de propagande par le fait à été adopté par les anarchistes le 14 Juillet 1881 lors du congrès international anarchiste de Londres.
C'est alors que commence une longue série d'assassinats et d'attentats, impliquant des anarchistes, nihilistes et socialiste-révolutionnaires, trois mouvements influencés par les idées de Bakounine.
Les plus célèbres anarchistes ayant pratiqué la propagande par le fait sont Ravachol, Caserio qui assassinat à Lyon le président de la république de l'époque, Sadi Carnot (voir la photo de l'article), et Auguste Vaillant qui commis un attentat pour venger l'exécution de Ravachol.
C'est à la suite de cet attentat que furent promulguées une série de lois visant à réprimer le mouvement anarchiste, les fameuses lois scélérates.
Au début du 20ème siècle, cette série de meurtres et d'attentats donna au mouvement anarchiste une image de terrorisme, la propagande par le fait fût donc abandonnée au profit de l'action directe.

La propagande par le fait est donc, selon moi, un mauvais mode d'action (à bannir, pour moi. La violence ne conduit qu'à la violence, et à la répression - eva).
Tout d'abord parce que, comme nous le montre ce qui s'est passé au début du siècle précédent, elle a pour conséquence la stigmatisation des anarchistes en tant que terroristes, mais aussi parce qu'elle donne l'occasion à l'État de faire passer des lois liberticides et ultra répressives.



4. La solidarité

Gérard sort de chez lui, il s'apprête à se rendre au bureau comme chaque matin dans son costard-cravate, la mallette qu'il tient à la main ne contient rien d'autres que les dernières éditions du journal gratuit du métro, mais au moins, elle lui donne l'apparence d'un cadre, et l'apparence, c'est le plus important.
En entrant dans la station de métro, il passe devant un sans-papier en train de se faire arrêter par la police, Gérard ne lui adresse même pas un regard et s'empresse de sauter dans le métro bondé qui est sur le point de partir.
Durant le trajet, Gérard reste dans son coin, il ne regarde ni ne parle à personne, après tout, ce ne sont ni des collègues de bureau, ni de la famille, ils n'ont donc aucun point commun avec lui alors pourquoi leur parlerait-il ?
Arrivé au bureau, Gérard s'installe à son poste de travail.
La matinée passe lentement, mais lorsque l'heure du déjeuner arrive, Gérard retrouve le sourire, il va pouvoir lire la page des sports de son journal en mangeant son steak-frite comme chaque midi.
En arrivant dans la file d'attente de la cafétéria du coin de la rue, il aperçoit une de ses collègue qui se plaint d'avoir perdu son portefeuille. Tant pis pour elle, elle mangera mieux ce soir, de toute façon elle a besoin de maigrir, elle est loin de ressembler à la top model de la page 27 du catalogue de La Redoute, et puis après tout, l'argent ne pousse pas sur les arbres.

Bon je ne vais pas vous raconter toute la journée de Gérard, je pense que vous avez cerné le personnage.
Gérard est le citoyen idéal, l'esclave moderne, amorphe et formaté, inconscient de l'inertie de son existence, noyé dans le flot de principes, valeurs morales, et autres conneries dont on lui à bourré le crane dès son plus jeune âge.
Mais ne le jugez pas trop vite, car Gérard est une victime du système, et après tout, vous et moi ne sommes peut être pas si différents de lui (je suis sur que beaucoup se sont reconnus lorsque j'ai parlé du top model de La Redoute, allez, avouez !).

Tout ça pour dire (car j'imagine qu'à force vous vous demandez ou je veux en venir...), que le système actuel ne laisse pas la place à la solidarité, la compassion, l'échange ou l'amour.
Et c'est volontaire, car il n'y a rien de plus dangereux pour le pouvoir qu'un peuple uni et solidaire, c'est pourquoi, comme je le disais dans l'introduction de cet article, tout est fait pour nous diviser.

Alors certains vont certainement penser que la solidarité n'a rien à voir avec les 3 autres modes d'actions. C'est vrai, mais si je parle de la solidarité c'est parce qu'aucun des 3 autres types de révolte ne peut se faire (hormis peut être, la propagande par le fait) sans solidarité.
De plus, la solidarité peut très vite devenir de la désobéissance civile :
Un sans-papier se fait arrêter par la police dans une station de métro ? Pourquoi les cinquante personnes qui passent au même moment ne s'interposeraient pas entre l'individu et les flics ?
Une famille doit se faire expulser de sa maison car sa banque à perdu toutes ses économies en bourse ? Ils auront du mal à les déloger si la maison est entourée de centaines de voisins solidaires.

Je pourrais citer d'autres exemples, mais en tout cas, voila ce que je préconise, la désobéissance civile couplée à une solidarité sans limite.
Alors bien sûr, cela ne renversera pas le pouvoir, mais c'est un début et c'est réfléchi.
En devenant de plus en plus solidaires envers les uns et les autres, en montrant l'exemple par la désobéissance civile, cela pourrait provoquer un effet boule de neige, de plus en plus de gens pourraient rejoindre le mouvement, et ca tombe bien, car il faut être nombreux pour s'insurger...



PS : Le personnage de Gérard présent dans le 4eme chapitre est purement fictif et à été inventé par mon esprit tordu, toutefois, toute ressemblance avec des personnes existantes serait malheureusement peu surprenante.
PS2 (non non pas la console) : je n'ai pas cité la propagande classique, car selon moi, elle n'est plus du tout efficace à notre époque, mais je vous invite une nouvelle fois à partager votre avis (et bien sur, à critiquer le mien) en commentaires ;)


Auteur : Adrien - Source : CAC 69

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14566

 

http://aspeta.blogspot.com/

 

 

Pour moi, "pensons au lieu de dépenser" (Aspeta), et soyons créatifs

Soyons tous journalistes, informons partout, propageons la vérité

Grève (générale... grève guerre impériale, et pour les femmes refus de participer à l'effort de guerre, de mort)

Boycott

Désobéissence civile (refus vaccins-poisons par ex), non-violence active (Gandhi, ML King)

Solidarité entre tous !

 

eva R-sistons à l'intolérable


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28 juillet 2010 3 28 /07 /juillet /2010 00:19
EUROPE
Pétition pour se protéger des O.G.M. !!! Il manque 140 000 signatures sur 1 million pour pouvoir déposer une demande auprès de la commission européenne

Pétition pour se protéger des O.G.M. !!! Il manque 140 000 signatures sur 1 million pour pouvoir déposer une demande auprès de la commission européenne

Il manque 140 000 signatures sur 1 million pour pouvoir déposer une demande auprès de la commission européenne.

S'il vous plaît faites suivre au maximum de personnes de vos carnets d'adresses Merci à tous et à toutes

La Commission Européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l'avis de plusieurs États Membres.!!!!!

La gouvernance européenne nous permet de déposer une demande officielle auprès de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par un minimum de *1 million* de citoyens européens. Aujourd'hui, et après 1 mois d'action, Greenpeace et Avaaz ont réussi à rassembler près de 860.000 signatures.

Voici le lien vers la pétition : ça vous prendra 30 secondes, nous laissera peut-être une chance d'obtenir un moratoire au niveau européen, et d'éviter l'entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la consommation d'OGM), potentiellement dangereuses pour l'indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l'utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (ces cultures nécessitent l'utilisation d'énormément de produits chimiques).

https://secure.avaaz.org/fr/eu_health_and_biodiversity/


Mardi 27 Juillet 2010
http://www.alterinfo.net/Petition-pour-se-proteger-des-O-G-M--Il-manque-140-000-signatures-sur-1-million-pour-pouvoir-deposer-une-demande_a48515.html
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27 juillet 2010 2 27 /07 /juillet /2010 04:08

Une vidéo à relayer et diffuser pour expliquer nos propositions:

Nos propositions pour le financement des retraites:

http://www.parti-socialiste.fr/retraites

 

 

Comme pour le retrait du CPE,  le rejet de la réforme des retraites Sarkozy - Woerth exigera la convergence des luttes entre salariés et étudiants. En ce sens, l'appel des organisations suivantes doit être entendu. 

 

Organisations signataires :  UNEF, UNL, FIDL, Sud Etudiant, LMDE, CGT, FSU, UEC, Attac Campus, JOC, Génération Précaire, MJS, MJCF, Jeunes Verts, JRG, Réseau jeunes du PG, NPA, Gauche Unitaire Jeunes, Branche jeune d’AL

 

 

La retraite, une affaire de jeunes ! 

 

Source : http://www.retraites-jeunes.net/ 

 

Le gouvernement s’est engagé dans une nouvelle réforme à marche forcée du système de retraites. « Je veux dire aux jeunes de 20 ans que c’est justement pour eux que nous faisons cette réforme », affirme le ministre du travail Eric Woerth. Nous ne sommes pas dupes de cette hypocrisie. Une nouvelle fois, ce qui est mis en place au nom des jeunes se fait sans eux, et surtout contre eux. En limitant le débat à l’acceptation pure et simple d’un nouvel allongement de la durée de cotisation, le gouvernement adresse aux jeunes un message implicite, mais clair : la retraite ce n’est plus pour vous ! Jeunes en insertion, salariés ou étudiants, c'est sur nous que reposera le financement du système de retraite dans les années à venir, et c’est nous qui subirons toute modification du système actuel. Nous refusons d’être les grands oubliés d’un débat qui nous concerne !  

Jeunes, nous sommes attachés au droit à une retraite à 60 ans financée par répartition 

Attachés à  la solidarité entre les générations, nous souhaitons financer un système de retraite par répartition de haut niveau qui garantisse un niveau de pension permettant de vivre pleinement le temps de la retraite. Nous refusons que la retraite par répartition devienne un « filet de sécurité » a minima, insuffisant pour vivre. Nous refusons la logique d'une retraite basée sur la capitalisation individuelle, inefficace économiquement et inégalitaire socialement. Nous dénonçons la double peine que nous imposerait un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un recul de l’âge légal de départ en retraite: nous finançons les pensions d'aujourd'hui, nous refusons d'avoir à épargner en plus pour nos vieux jours dans des fonds de pension qui peuvent être ruinés du jour au lendemain !  

Un débat de société  escamoté par une nouvelle opération comptable 

Parce que la nature du système de retraite qui se met en place contribue à façonner la société de demain, nous refusons la volonté du gouvernement de réduire ce débat à une simple équation comptable. En se limitant à jouer sur la durée de cotisation, le gouvernement s’attaque directement à la solidarité sans aborder les véritables enjeux du système : garantie d’un taux de remplacement, pénibilité, allongement de la durée d’étude et d’insertion, chômage, inégalités hommes – femmes (Aujourd’hui le temps partiel subi, la précarité de l’emploi impactent fortement la retraite des femmes.), répartition du temps de travail et des richesses.

En instrumentalisant les analyses du COR (conseil d’orientation des retraites) pour imposer l’allongement de la durée de cotisation comme seule perspective, le gouvernement élude la question centrale de la répartition des richesses. Depuis 20 ans, la part de la richesse produite attribuée aux salaires ne cesse de diminuer au profit du capital.

Alors que notre pays n’a jamais été aussi riche, nous n'acceptons pas qu'il soit demandé à la jeunesse de travailler plus longtemps pour toucher une retraite moins importante, conduisant ainsi notre génération à vivre des conditions de retraites moins bonnes que celles de nos parents ! Il n’est pas acceptable que l’allongement de la durée de la vie soit synonyme de régression sociale.   

Allonger la durée de cotisation ? Pour nous, c’est non ! 

Cela priverait les jeunes du droit à une retraite à 60 ans à taux plein. Pourquoi cet acharnement à reculer l’âge de départ en retraite quand le chômage des jeunes explose? L’augmentation des besoins de financement est une chance qu’il faut saisir. Nous refusons que le catastrophisme ambiant serve d’argument pour esquiver une nouvelle fois le débat sur la nécessaire augmentation des financements solidaires des retraites par répartition : taxation des stocks options et des revenus financiers, suppression du bouclier fiscal, élargissement de l’assiette des cotisations, suppression d’exonérations de cotisations. Si de nouvelles ressources doivent être immédiatement mobilisées, une véritable politique de l'emploi et de revalorisation salariale destinée à lutter contre le chômage et la précarité est également indispensable pour apporter les recettes nécessaires à la pérennité de notre système de retraite solidaire.    

Le système de retraites doit prendre en compte l’évolution de la société !  

Nous réclamons des réformes qui garantissent nos droits sociaux, et nous souhaitons faire évoluer le système pour mieux prendre en compte l’évolution de la société et pérenniser le système par répartition.

L’allongement de la durée des études et le recul de l’âge moyen d’entrée dans un emploi stable (27 ans) conduisent les jeunes à commencer à cotiser plus tard que par le passé.

 

Nous exigeons : 

 

• la validation des années d'études et de formation dans le calcul des annuités ouvrant droit à la retraite, afin d’offrir à chaque jeune la garantie de pouvoir étudier sans être inquiété par son avenir, même lointain ; 

 • la validation des périodes de stages, intégrée dans une véritable règlementation contraignante (rémunération à 50% du SMIC dès le premier mois, reconnaissance et encadrement dans la formation) ; 

• la validation des périodes d’inactivité forcée, et la prise en compte la situation des jeunes en situation d’insertion professionnelle pour qui l'enchaînement de stages, de CDD, d’emplois à temps partiel, de périodes d’intérim ou de chômage conduisent à accumuler des droits à retraite très incomplets ; 

 En ignorant plus longtemps ces évolutions qui caractérisent notre génération, le gouvernement refuse de garantir aux jeunes qu’ils pourront à leur tour bénéficier d’une retraite solidaire à de haut niveau !  

Les jeunes seront au rendez-vous du débat public pour affirmer que la retraite est l’affaire de tous !  

Nous affirmons notre volonté d’agir ensemble dans les prochains mois afin de défendre l’exigence d’un système de retraites par répartition fondé sur la solidarité, qui garantisse à nos aînés comme aux générations futures une retraite de haut niveau à 60 ans. 

Les jeunes refusent d’être les grands oubliés du débat  qui s’ouvrent et exigent du gouvernement qu’il renonce à l’allongement de la durée de cotisation. Nous demandons à être associés aux discussions en cours.

Nous appelons à  la création de comités jeunes locaux pour organiser la campagne au sein de la jeunesse. Nous appelons les jeunes à se saisir du débat sur les retraites, à participer aux initiatives de mobilisation.   

Le gouvernement ne peut aborder le débat sur les retraites sans l’avis des générations directement concernées par cet enjeu social majeur : les jeunes d’aujourd’hui !

 

http://rupturetranquille.over-blog.com/article-retraites-l-engagement-de-la-jeunesse-54426027.html

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19 juillet 2010 1 19 /07 /juillet /2010 16:12

Non à la mort de l'authentique médecine du travail

De l’urgence de la mise en place d’une vraie réforme de la prévention en santé au travail dans l’intérêt exclusif de la santé des salariés

Appel de 1100 médecins, inspecteurs contrôleurs du travail et acteurs de santé au travail, de nombreuses personnalités et déjà près de 20000 signataires

 


A l’heure de la sous déclaration massive des accidents du travail, de l’augmentation des maladies professionnelles et des suicides au travail (comme cela a été révélé à France Télécom) à l’heure de la hausse des accidents cardiaques et vasculaires liés au stress et à la souffrance au travail, à l’heure où dérivent les méthodes de management et leurs exigences dévorantes de productivité, faut-il affaiblir ou renforcer la médecine du travail ?

Après plus de vingt ans de dégradation continue de la santé au travail, nul ne nie qu’il y ait besoin d’une grande réforme pour la reconstruire. Mais les salariés, les syndicats, les professionnels des questions de santé au travail sont terriblement inquiétés par les orientations de la « réforme » annoncée de M. Darcos.

C’est un projet qui va dans le sens de celui du Medef auquel, pourtant, tous les syndicats de salariés se sont opposés unanimement en 2009. Il propose carrément de violer le cadre de responsabilité du médecin du travail pour qu’il serve de bouclier protecteur à celui des employeurs. Il est en contradiction de manière rédhibitoire avec les principes du Code de Déontologie médicale inscrits dans la Loi. Il projette d’organiser les prochains services de santé au travail (SST) en donnant total pouvoir au patronat : seront juges et parties ceux-là mêmes qui créent les risques.

Plus que jamais les médecins du travail et les autres acteurs des SST seront cantonnés dans des activités éloignées de la défense de la santé des travailleurs. Il s’agit de la mort de toute réelle prévention en santé au travail. Il s’agit de « démédicaliser » la seule spécialité dont l’objet est le lien entre la santé et le travail.
Il s’agit de prendre prétexte de la pénurie (réversible) de médecins du travail en les remplaçant par des infirmiers alors que ceux-ci ne peuvent pas se substituer aux médecins et qu’ils n’ont pas de statut protégé. Il s’agit de transférer ces missions aux directeurs des services interentreprises de santé au travail (SST) c’est-à-dire aux Conseils d’Administration composés majoritairement d’employeurs (2/3). Il s’agit de déposséder les « commissions de contrôle » de leurs prérogatives notamment en ce qui concerne le droit d’opposition à la mutation ou au licenciement des médecins du travail, alors qu’au contraire ce droit d’opposition devrait être étendu pour que tout « Intervenant en Prévention des Risques Professionnels » bénéficie d’un statut de « salarié protégé ». Comment une « prévention » peut-elle exister, sans entretien clinique régulier avec les salariés, en espaçant les visites tous les 3 ans ? L’aptitude et l’inaptitude seraient définies du point de vue patronal : actuellement ces notions n’ont pas de définition légale, le médecin du travail les apprécie au cas par cas selon les risques pour la santé liés au poste de travail. Une nouvelle définition écrite dépendrait exclusivement de la capacité du salarié à effectuer la totalité des tâches prescrites : elle aurait une "simplicité" radicale, binaire (apte ou inapte) et reviendrait à supprimer toute notion d’aménagement de poste et d’adaptation des tâches à l’homme.

Le Medef voulait aussi que le médecin-conseil puisse déclencher une procédure obligatoire de retour au travail pendant l’arrêt de travail. L’employeur serait libéré de ses obligations de reclassement dès la visite de reprise. Après cette visite unique, et dans un délai de 21 jours, le salarié déclaré inapte pourrait être licencié. Les voies de recours, aujourd’hui possibles auprès de l’inspection du travail, seraient renvoyées à des dispositions non précisées. Le projet de X. Darcos reprend les mêmes intentions, très dangereuses pour les salariés victimes d’accident du travail ou de maladie professionnelle. Au contraire de tout cela, une véritable prévention en santé au travail est nécessaire et possible.
L’indépendance professionnelle exige que les préventeurs soient à l’abri des pressions de ceux qui les paient. Avec le mode de production en flux tendu et la recherche effrénée de gain de productivité, les conditions de travail se dégradent partout, tous les secteurs sont « à risques », bureaux comme ateliers. Une authentique médecine de prévention, en adéquation avec les constats sur le terrain, peut tirer sa grande pertinence de l’entretien clinique régulier des salariés avec le médecin du travail. Il faut que la médecine du travail authentique et spécifique soit un véritable service public indépendant, avec les moyens nécessaires, la formation, les effectifs, et la prévention apparaîtra redoutablement efficace, progressive et finalement « économique » dans l’intérêt des salariés.


Que tous les acteurs de progrès refusent ensemble le projet gouvernemental de mise à mort de la médecine du

travail POUR une authentique médecine du travail, indépendante, dans l’intérêt exclusif de la santé des salariés !

 

Premiers signataires :
- Fondation Copernic : Willy Pelletier, Gérard Filoche...
- Collectif des médecins du travail de Bourg-en-Bresse
- Pour le Parti de Gauche : Le Lagadec Jeannick , secrétaire nationale
- Christiane ALLIATA - inspection du travail Grenoble
- Claire AMOUREUX - médecin du travail Ain
- Guy ARDIET - psychiatre des hôpitaux Lyon
- Corinne ARGENTY - Ergonome Conseil  (..)



http://petition.non-mort-medecine-travail.net/

 

 

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10 juillet 2010 6 10 /07 /juillet /2010 20:27
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Les luttes de libération des minorités nationales.

Les luttes de libération des minorités nationales.

 

De quelques observations pour un débat à l’issue du FSE d’Istanbul sur la guerre, les droits humains, le fondamentalisme religieux, le socialisme.

Halklar kardestir - Amitié entre les peuples

Il importe de distinguer les minorités nationales, des minorités régionales ou linguistiques ou religieuses (1) car les revendications sont différentes. Mais les revendications issues d’un même groupe minoritaire sur un territoire donné peuvent être non homogènes et même très différentes notamment pour les peuples sans Etat (à eux). Certains peuvent finir par accepter de s’intégrer à la société dominante et à son Etat pour peu que soient reconnus et protégés certains droits culturels dont la langue est souvent la principale exigence avec le localisme économique et administratif. D’autres ne cèdent en rien sur leurs exigences qui portent soit autonomie dans un cadre fédéral soit indépendance nationale.

S’agissant de l’option basse d’intégration moyennant reconnaissance de la diversité culturelle, il faut remarquer qu’en France si les "sections de peuple" ne sont pas constitutionnellement reconnues la reconnaissance de certains droits culturels reste possible, notamment le droit d’apprendre et de parler une langue régionale ou d’outre-mer. Ces droits sont cependant circonscrits à ce jour (2), la lutte de nation dominante contre le communautarisme étant forte en France.

S’agissant de l’option haute de luttes de libération nationale des peuples sans Etat, on se trouve en présence des groupes politiques de libération nationale agissant soit pour le socialisme, soit (sans nécessairement le reconnaitre explicitement) pour le capitalisme. Dans ce dernier groupe figurent depuis une trentaine d’années des groupes religieux fondamenalistes.

 

La solidarité "première" avec les peuples opprimés.


Le fait qu’un peuple reconnaisse démocratiquement un ou plusieurs groupes politiques (les divers FLN front national de libération) comme le représentant de façon légitime permet aux associations solidaires comme le MRAP, la LDH ou le Mouvement de la Paix en France facilite la défense des divers droits de ces peuples opprimés via leurs représentants même si la critique de ses groupes est possible . La solidarité dans le cadre de la libération des peuples opprimés est première. Sans direction politique reconnue démocratiquement, ces associations militent pour la défense des droits humains et au premier chef la fin des emprisonnements et des tortures. Ces droits sont aussi défendus en principe par la communauté internationale car ils sont répertoriés et reconnus par l’ONU et par des institutions régionales (3).

 

Contre l’oppression dans la libération.

 

En général la protection s’adresse à l’ensemble du peuple et non au seul peuple-classe. Il revient aux peuples-classe opprimés et aux groupes se réclamant du socialisme de veiller à ce que la révolution nationale ne se fasse pas au profit d’une petite classe dominante issue de la nation opprimée, que ce soit une bourgeoisie traditionnelle et/ou un groupe dirigeant religieux ou non. On peut légitimement regretter - mais l’on ne saurait se contenter de regrets - que dans de nombreux conflits contemporains de libération nationale ce soient des groupes religieux fondamentalistes qui disputent avantageusement le leader-ship aux divers groupes communistes.

Pour reprendre la main les groupes se réclamant du socialisme doivent signaler leur ferme volonté de défendre les droits humains, l’égalité hommes-femmes, et la laïcité dès que possible et même les pratiquer au mieux en temps de guerre. Le fait que ces groupes soient souvent en guerre n’est pas un empêchement total à faire vivre certains droits humains, car les peuples aspirent à la paix et à la liberté dans leur lutte contre l’oppression et les inégalités diverses

.

Christian DELARUE

 

1) Essai sur la notion de minorité nationale. A Fenet

http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?article663

Les « minorités nationales » : vers un retour du refoulé ?

http://www.breizh.net/identity/galleg/les-minorites-nationales.htm

Les minorités nationales en Europe Centrale et Orientale.

http://www.robert-schuman.eu/question_europe.php?num=sy-25

2) Langues régionales et identité nationale

http://www.communautarisme.net/Langues-regionales-et-identite-nationale_a1022.html

3) Déclaration des droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques.

http:// www.contreculture.org/ST%20D%E9claration%20des%20droits%20des%20minorit%E9s.%20ONU.html

4) Convention-cadre pour la protection des minorités nationales du Conseil de l’Europe.

http:// www.salic-slmc.ca/showpage.asp?file=traites_inter/minorites_nationales/convention_cadre&language=fr&updatemenu=false&noprevnext

Charte européenne des langues régionales ou minoritaires

http:// www.salic-slmc.ca/showpage.asp ?file=traites_inter/minorites_nationales/charte_europ&language=fr&updatemenu=false&noprevnext


Auteur : Christian Delarue - Source : http://amitie-entre-les-peuples.org/spip.php?art...

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=14097

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 16:21
Jeudi 1 juillet 2010 4 01 /07 /2010 15:30
Entretien avec Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG)
Hernando CALVO OSPINA, Jean-Luc MELENCHON
 
Jean-Luc Mélenchon a non seulement été un leader étudiant, un dirigeant syndical, un journaliste et un professeur de français, il a aussi fait partie de la direction nationale du Parti socialiste (PS) dont il a démissionné pour créer le Parti de gauche (PG) en novembre 2009. L’ex-sénateur Mélenchon est aujourd’hui député européen. C’est l’un des rares hommes politiques européens au fait des processus politiques et sociaux en cours aujourd’hui en Amérique du Sud. Il répond ici aux questions de Hernando Calvo Ospina

Hernando Calvo Ospina : Que pensez-vous de l’analyse des dirigeants de gauche en France sur les processus politiques et sociaux que vivent des pays comme le Venezuela, la Bolivie ou l’Equateur ?

Jean-Luc Mélenchon : La majeure partie des dirigeants de gauche a vu dans mes réflexions sur l’Amérique latine une sorte d’exotisme. En particulier les dirigeants du PS, avec qui il fut impossible de mener une discussion sérieuse sur ce thème, car ils se satisfont de la pauvreté intellectuelle, culturelle, politique et socialiste d’une bonne partie de la gauche européenne qui encourage leur paresse.

Les dirigeants du PS français et de la social-démocratie européenne, en effet, sont en général des personnages que je considère comme des poulets élevés en batterie.Ils sortent des grandes écoles, sans aucun passé militant dans les luttes populaires, et encore moins dans l’internationalisme politique. Ils montent les marches du pouvoir politique en croyant que leur discours de gestionnaires, c’est du socialisme. Et ils font croire que ça se résume à ça.

Ces dirigeants n’ont jamais compris ce qui se passe en Amérique latine parce qu’ils ne se sentent pas concernés. Dans le meilleur des cas, ils se contentent de reproduire le discours de la propagande étasunienne, repris par la majorité des médias.

La social-démocratie européenne ne voit pas l’intérêt de tirer des leçons du modèle politique suivi actuellement par l’Amérique du Sud. Elle ne veut même pas savoir que les Latino-Américains sont fatigués des recettes du Fonds monétaire international, de la Banque mondiale et de ses hommes politiques traditionnels. Pourtant elle devrait en prendre de la graine, car ici notre peuple suit ce même chemin, et elle pourrait finir plus isolée qu’elle ne l’est déjà.

Le président Hugo Chavez note, comme moi : « Les gens ne veulent pas comprendre que pour redistribuer les richesses auprès des pauvres, il faut changer les institutions ». Et Chavez nous interpelle : « Parce qu’il existerait une alternative ? Et où se trouvent donc vos magnifiques modèles, vous les Européens, que l’on devrait prétendument imiter ? ». Et il a raison, car ce que l’on a à lui montrer, à lui proposer, c’est le modèle grec, dont le chef de file est le président de l’Internationale socialiste, de la social-démocratie, George Papandréou (le fils), qui s’est fait élire sur un discours de gauche et qui a ensuite soumis son pays aux banquiers. Et on voit le résultat…

C’est donc pour cela que j’ai demandé à ces dirigeants qu’ils se taisent, et qu’ils observent avec respect le chemin montré par Chavez, Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Équateur ou José Mujicaen Uruguay. Non pas pour les imiter, mais pour apprendre d’eux. Mais leur arrogance les en empêche, bien que la social-démocratie soit enlisée, et que même ses propres dirigeants ne croient plus dans ce modèle comme projet pour le futur. Ils préfèrent arguer que le marché est une puissance neutre que l’on peut manœuvrer, une force qui avance, mais seulement sans savoir où elle va.

HCO : Vous ne trouvez pas qu’il existe en France, et en Europe en général parmi certains intellectuels et de nombreux médias, une sorte de hargne contre ces dirigeants ?

J-LM : Le néolibéralisme a engendré un niveau incroyable de destruction et de régression dans les sociétés latino-américaines. Il a œuvré pour la destruction du rôle de l’Etat, sous prétexte que c’était un système collectif inefficace et bureaucratique qu’il fallait donc supprimer et remplacer par les entreprises privées. Aujourd’hui le rôle de l’Etat a presque complètement disparu, et les services rendus sont mauvais et chers. Je pense qu’au Venezuela, en Bolivie, en Uruguay, en Équateur et dans d’autres pays d’Amérique latine, on prend la bonne direction pour sortir de ce schéma-là.

Beaucoup d’entre ceux qui se disent intellectuels, une grande partie de la presse, et j’inclus de nombreux secteurs de gauche, sont hostiles à Chavez et Morales, surtout. Pour eux il ne suffit pas qu’ils soient arrivés au gouvernement par la voie démocratique, ou qu’ils fassent baisser le taux de pauvreté en un temps record, ou qu’ils alphabétisent, ou bien qu’ils permettent aux pauvres l’accès à la santé. D’ailleurs ils l’ignorent. Ces aspects si essentiels sont perçus comme secondaires.

L’argument de toujours : dans ces pays, « on manque de libertés ». On exige d’eux une liberté de presse inconcevable même en Europe. Ici on ne peut ni insulter ni calomnier le président ou le roi ni aucune autorité de l’Etat, et c’est pourtant bien ce que fait la presse d’opposition dans ces pays. Ils disent que Chavez est un dictateur, mais ils éludent qu’il a gagné douze processus électoraux tout à fait ouverts.

Ces gens-là reprochent à Morales, à Chavez ou à Correa d’avoir « confisqué » le pétrole et le gaz aux multinationales. Mais ils oublient de dire que c’est pour les rendre aux peuples. J’applaudis leur décision ! Car, en France et en Europe, on nous a aussi raconté qu’en privatisant tout, ça améliorerait notre vie. C’est tellement faux ! Tout est cher et marche plus mal depuis. Les élites craignent que le peuple français et les peuples européens voient comment des pays qui se trouvent aux portes de l’empire étasunien résistent et avancent grâce à un autre type de logique - je ne dis pas de modèle, je dis de logique -, en essayant de construire un autre type d’organisation sociale pour le bien de la grande majorité, c’est-à-dire les pauvres. Les attaques contre Chavez, Morales, Correa ou Mujica naissent de la mauvaise conscience à propos de ce qui se passe ici. Ils veulent cacher le fait que tandis que, là-bas, ils sont en train de réduire la pauvreté, ici la misère augmente.

HCO : Ce que l’on peut facilement percevoir, c’est que ce ne sont pas de simples attaques, sinon des campagnes bien orchestrées contre ces dirigeants.

J-LM : Cracher sur l’Amérique latine qui change est le ticket d’entrée pour appartenir au club des bien-pensants, des personnes qui méritent le respect et la considération des médias. L’extraordinaire alignement de la France sur les intérêts des Etats-Unis qui d’ailleurs implique aussi de nombreux secteurs de gauche, a accru ce mépris. Les grotesques campagnes de désinformation que lance régulièrement la CIA démontrent comment les officines de propagande et autres agences étasuniennes bénéficient de beaucoup de complicité et de facilités dans toutes sortes de sphères dirigeantes.

Avec Chavez, les exemples ne manquent pas. Les campagnes se montent aux Etats-Unis et arrivent en France et dans les autres pays européens via les médias espagnols. Ce qui est absurde, c’est qu’elles sont régulièrement reprises par les partis de gauche comme étant véridiques, sans qu’ils se donnent la peine de vérifier leur contenu.

J’ai vécu cette situation au Parti socialiste. Je me rappelle qu’une fois j’ai demandé au premier secrétaire du Parti s’il était d’accord avec un communiqué qui allait être publié contre Chavez. Il m’a dit qu’il ne savait pas de quoi il s’agissait. Après lui avoir expliqué que l’information était tronquée, on a décidé de vérifier d’où provenait l’idée centrale du message, jusqu’à ce qu’on aboutisse à ce que je considère comme des agents d’influence de Washington. Pure coïncidence ? Les auteurs étaient des personnes qui avaient été invitées aux Etats-Unis par des institutions politiques ou des universités, tous frais payés. Cela crée des relations de reconnaissance mutuelle, d’amitié et de gratitude, que ces personnes manifestent en appuyant ces campagnes d’opinion quand on le leur demande. Ces personnes existent dans le PS et dans beaucoup d’autres partis en Europe, de droite comme de gauche, et elles sont directement liées aux agences étasuniennes. Elles sont en quelques sortes payées pour accompagner leurs intérêts.

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Honduras Resiste

HCO : Et dans ce contexte que tu décris, qu’en est-il de Cuba ? On ne peut pas oublier que ce processus a été constamment attaqué depuis plus de cinquante ans.

J-LM : Je ne suis pas un fin connaisseur de Cuba, mais en revanche j’en suis un observateur attentif. Je peux dire que Cuba, en Amérique latine, bénéficie d’une autorité et d’une audience qui est totalement incomprise en Europe. Ici, quand on parle de Cuba, c’est pour la cataloguer comme une dictature et pour dire qu’il n’y a pas suffisamment de liberté. L’obsession des médias, tous attentifs aux Etats-Unis, est de trouver un dissident ou un prétendu prisonnier politique pour en faire un héros et ainsi justifier leurs dénigrements. Ils ne mentionnent jamais les presque 600 attentats que la CIA a préparés contre Fidel Castro, ni le terrible embargo imposé par les Etats-Unis.

En Europe, Cuba fait les frais d’une vision totalement déséquilibrée et absurde. Ici on nous empêche de comprendre la réalité politique, humaine et même spirituelle de ce pays et de l’Amérique latine en général. Cuba génère de la vindicte parce qu’elle incarne un sentiment d’indépendance, parce qu’elle a donné une autre vision de la souveraineté populaire. De quelle souveraineté populaire pourrait-on parler en Europe, quand les nations elles-mêmes sont soumises in fine aux Etats-Unis, et ses citoyens soumis individuellement à des contrôles étatsuniens ? Quelle souveraineté populaire existe-t-il en France où, par exemple, la majorité des citoyens vote contre la Constitution européenne et où le gouvernement la fait ensuite approuver par le Parlement ?

Il faut être lucide et comprendre que Cuba provoque de la hargne chez les puissants car c’est le foyer qui maintient l’idée, le rêve éveillé de pouvoir construire quelque chose de différent, et qui continue à avancer, malgré tous les problèmes matériels auquel elle est confrontée. Je félicite Cuba, sa résistance et les contributions qu’elle a faites à la science, à la culture, au sport et à l’histoire universelle.

Beaucoup d’hommes politiques, de médias et d’intellectuels en Europe ne veulent pas comprendre qu’en Bolivie, au Venezuela et dans d’autres nations sud américaines, la majorité a décidé de se gouverner librement. Et cette rébellion latino-américaine n’est pas nouvelle : elle existe depuis les guerres d’indépendance, il y a 200 ans. Les Latino-Américains ont toujours cultivé la rébellion par soif de liberté.

HCO : Et pour terminer ?

J-LM : Chaque fois que j’en ai l’occasion, je parle de l’Amérique latine, et en particulier de ces peuples qui luttent actuellement pour construire leur société différemment. En Europe, on devrait regarder dans cette direction, car c’est une source d’inspiration, de connaissances, de lutte et d’optimisme, dont on a bien besoin ici. Il n’existe pas d’autre endroit au monde où l’on trouve tout cela.

Hernando Calvo Ospina
journaliste et collaborateur du Monde diplomatique.
Une version en espagnol de cet entretien a été publiée sur le site de l’auteur :
http://www.hernandocalvoospina.com/

NOTE DU GRAND SOIR :

On se souvient aussi qu’en avril 2009, c’est la présence d’Hernando Calvo Ospina dans un avion régulier d’Air France qui incita les USA à dérouter cet avion. Voir : http://www.legrandsoir.info/L-homme...

 

 

http://cbparis.over-blog.com/article-l-amerique-du-sud-est-une-source-d-inspiration-de-lutte-et-d-optimisme-53259822.html

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