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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 07:29

 

De Medelin à Rome, quel avenir pour la théologie de la libération en Amérique latine ?

Avec Medelin, Dieu est passé en Amérique latine. Avec qui passe-t-il aujourd'hui ?


Les 10 années, de Médelin (1968) à Puebla (1979), ont été uniques dans l´époque moderne de l´Église Catholique en Amérique Latine. Après, a commencé une descente que Aparecida (2007) a voulu freiner, bien qu´il reste beaucoup à faire.

Faisant cette évaluation, nous ne nous fixons pas sur l´Église telle que l´analysent les sociologues, mais nous nous fixons sur "le passage de Dieu". Sans aucun doute, c´est plus difficile à évaluer, mais cela touche à la dimension plus profonde de l´Église et au service qu´elle doit être. En définitif, quelle est la contribution qu´elle donne aux hommes et au monde comme un tout ? Et, clairement, nous devons nous demander : "quel Dieu" passe par l´histoire en un moment donné ?

Médelin

Ce fut un saut qualitatif. Les pauvres firent irruption et, en eux, Dieu fit irruption. Ce fut un fait fondamental que pénétra dans la foi de beaucoup et changea la figure de l´Église. D´une manière surprenante, pour l´assemblée des évêques, la priorité ne fut pas l´Église en elle-même; ce fut le monde des pauvres et des victimes, c´est à dire, de la création de Dieu. Leurs premières paroles proclamèrent la réalité du continent : "une pauvreté massive produit de l´injustice". Les évêques agirent, avant tout, comme êtres humains, et laissèrent parler la réalité qui crie vers le ciel. Ce sont les clameurs que Dieu écouta dans l´Exode; elles le firent sortir de lui-même et, fermement, il entra dans l´histoire. De la même manière, avec Médelin, Dieu entra dans l´histoire latino-américaine.

À partir de cette irruption des pauvres et de Dieu en eux, Médelin pensa ce que c´est "être Église", quelle est son identité et sa mission principale et quelle doit être sa manière d´être dans le monde des pauvres. La réponse fut: "une Église des pauvres", semblable à l´intuition qu´eurent Jean XXIII et le cardinal Lercaro. Au Concile, ça n´avança pas; à Médelin, si. L’Église sentit compassion pour les opprimés et décida de travailler pour leur libération. Par beaucoup, avec plus ou moins de conscience explicite, ce fut accueilli comme une bénédiction. Par d´autres, ce fut perçu, avec raison, comme un grave danger.

Rapidement le pouvoir réagit. En 1968, Nelson Rockfeller écrivit un rapport sur ce qui arrivait, et cette Église, nouvelle et dangereuse, devait être fragilisée et freinée. La même chose arriva au début de l´administration Reagan. Les oligarchies, avec le capital, les armées, les escadrons de la mort, déchainèrent contre l´Église une persécution inconnue dans l´histoire de l’Amérique Latine. La persécution renouvelée révéla clairement la nouveauté et le fondement évangélique de ce qui arrivait. L’Église de Médelin était avec le peuple pauvre et persécuté, et connut le même sort. Des milliers furent assassinés, parmi eux une demi-douzaine d´évêques, des dizaines de prêtres, religieux et religieuses, et une multitude de laïcs, hommes et femmes. Avec ses limites, ses erreurs et ses péchés, c´était une Église plus chaste que prostituée, beaucoup plus évangélique que mondaine.

A l´intérieur de l`Église catholique, Paul VI favorisa et anima cette nouvelle Église ; mais de hautes personnalités de la Curie romaine et d´autres curies locales la disqualifièrent, maltraitèrent de manière injuste ses représentants, et même les évêques, et dessinèrent une Église alternative, différente et contraire, plus dévotionnelle, intimiste, une Église de mouvements soumis et défenseurs de la hiérarchie. Ce qui devait être évité, c´était que l´Église entre en conflit avec les puissants. L´Église populaire, née à partir de Médelin, croyante et lucide, de communautés de base, qui vivait la pauvreté du continent, souffrit la double persécution du monde oppresseur et, avec une certaine fréquence, de l´Église elle-même.

Une telle Église fut témoin et disciple de Jésus de Nazareth. Incarnée, défenseur et compagne des pauvres, elle portait la croix, et, fréquemment, mourait sur elle. Elle annonça la Bonne Nouvelle, comme Jésus dans la synagogue de Nazareth. Elle eut ses "douze apôtres", les Pères de l´Église latino-américaine, avec Dom Helder Camara, un des pionniers, Henrique Angelelli, Dom Sergio Mendez Arcéo, Leonidas Proano, Dom Oscar Romero, pasteur et martyr du continent, et d´autres. Elle arriva à être "ecclesia", dans laquelle hommes et femmes, religieux et laïics, latino-américains et étrangers parvinrent à former un corps ecclésial, une grande communauté de vie et de mission. Entre ceux de la maison et ceux du dehors. naquit une solidarité jamais vue. Augmentèrent l´espérance et la satisfaction. Et de l´amour des martyrs naquit une brise de résurrection, étrangère à toute aliénation, qui "redirectionna" l´histoire pour y vivre comme ressuscités.

Dans cette Église soufflait l´Esprit, l´esprit de Jésus et l´esprit des pauvres. Cet esprit inspirait la prière, la liturgie, la musique, l´art. ; inspirait également les homélies prophétiques, les lettres pastorales lucides, les textes théologiques "de la maison", non pas des textes simplement importés qui n´étaient pas passés par le sceau de Médelin.

Au centre de tout était l´Évangile de Jésus. Luc 4,16: "Je suis venu pour annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, libérer les captifs"; Mathieu 23,36-41 : "J´avais faim et vous m´avez donné à manger". Jean 15,13 : "Personne n´a un plus grand amour que de donner sa vie pour ses frères". Et Jésus de Nazareth, le crucifié ressuscité, Actes des Apôtres 2,23 :"Celui que vous avez tué, Dieu l´a rendu à la vie".

Et maintenant ?

Des recherches, des études sociologiques et anthropologiques, économiques et politiques offrent des données et des explications sur l´Église catholique et les autres Églises chrétiennes. Elles nous disent si nous augmentons ou diminuons en nombre et en influence dans la société. À partir de cette perspective, il n´y a rien à ajouter. Et, strictement parlant, ce que sera le futur de ce que nous appelons "Église" est si peu ma plus grande préoccupation, bien que j´ai vécu et que je vis dedans, et que je me suis accoutumé à appartenir à la famille.

Ce qui m´intéresse et me réjouit, est que "Dieu passe par ce monde". Et la raison est simple. Le monde est "gravement malade", disait Ellacuria, "malade à mourir", dit Jean Ziegler. C´est-à-dire, il a besoin de salut et de traitement. Pour cela, comme croyant et comme homme, je souhaite que "Dieu passe dans ce monde", car ce passage de Dieu apporte toujours le salut aux personnes et au monde dans son ensemble. Nous avons eu la chance de sentir ce passsage de Dieu avec Médelin, avec Dom Romero, avec beaucoup de communautés de base. Avec beaucoup de personnes bonnes, simples en grande majorité. Avec une pléiade de martyrs. Et aussi, bien que cela puisse se sentir seulement "dans un difficile acte de foi", comme disait Ellacuria expliquant le salut qu´apporte le serviteur souffrant d´Isaie, avec le peuple crucifié.

Comment sommes-nous aujourd´hui ? Ce serait commettre une grave erreur de tomber dans une analyse simpliste sur des choses si sérieuses. Ce serait injuste de ne pas voir le bon qui, sous de nombreuses formes, existe dans l´Église. Ce serait arrogant de ne pas essayer de le découvrir, bien que, parfois, il se cache derrière une chape qui ne renvoie pas clairement à Jésus de Nazareth. De toute manière, le passage de Dieu sera toujours un mystère insondable, et nous ne pouvons en parler qu´avec le plus grand respect envers tous. Cependant, avec toutes ces précautions, on peut en dire quelque chose. Nous ferons mention des réalités des fidèles et de leurs communautés. Pourtant, nous avons en tête surtout les hautes instances hiérarchiques, historiquement fortement responsables de ce qui arrive, et auxquelles on ne peut demander des comptes de manière efficace. Avec simplicité, je donne ma vision personnelle.

De diverses manières, abonde le pentecôtisme, avec une forme d´église distante des problèmes de vie et de mort de la majorité, bien qu´il apporte souffle et consolation aux pauvres, ce qui n´est pas à dédaigner, quand ils n´ont pas d´autre appui pour que leur vie ait un sens (différente est la situation des classes aisées). Prolifère un grand nombre de mouvements, des dizaines; prolifèrent les moyens de communication des églises, les émissions de radio et télé, soumis à l´excès aux idées et aux normes qui viennent des curies, sans donner un sentiment de liberté pour que eux-mêmes prennent en main l´évangile qui annonce la bonne nouvelle aux pauvres, sous forme de justice, et sans redouter la nécessité d´une étude, de réflexion au moins un peu scientifique, de la Parole de Dieu, et, en général de la théologie que Vatican II et Médelin ont favorisée. Prolifèrent les dévotions de toute sorte, celles d´autrefois et celles d´aujourd´hui. Jésus de Nazareth, celui qui est passé faisant le bien et qui est mort crucifié, est facilement laissé de côté au profit du petit Jésus, qu´il soit d´Antioche ou de Prague, le Dieu petit, dit avec un grand respect. Facilement se dilue le Jésus fort de Galilée, du Jourdain, le prophète des accusations contre le temple de Jérusalem en faveur des dévotions basées sur les apparitions, avec une lame de fond sentimentale et agréable à l´excès. Parlant avec simplicité, la divine providence peut attirer plus que le Père de Jésus, le Fils qui est Jésus de Nazareth, et l´Esprit-Saint qui est Seigneur et source de vie, le Père des pauvres, comme on le chante dans l´hymne de la Pentecôte.

Aujourd´hui, dans son ensemble, il est difficile de rencontrer dans l´Église la liberté des fils et filles de Dieu, la liberté devant le pouvoir qui, pour être sacré, n´en est pas moins pouvoir. On note un servilisme excessif et une soumission à tout ce qui est hiérarchie, ce qui arrive à se transformer en peur paralysante. À partir des instances du pouvoir ecclésial, surgit le triomphalisme et ce que j´appelle la pastorale de l´apothéose, de la multitude, la pastorale médiatisée. Dans beaucoup de séminaires, la discussion et la réflexion sont remplacées par le silence. Les lettres pastorales des années 70 et 80, véritable orgueil des églises, qui reverdissent de temps en temps, au Guatemala par exemple, sont remplacées par de brefs messages maniérés et prudents, avec des arguments tirés des dernières encycliques des papes. Le centre institutionnel ne parait plus être en Amérique Latine, mais dans la lointaine Rome. Tout ceci dit avec respect.

Comment sera le passage de Dieu en Amérique Latine, et avec qui passera-t-il? C´est à voir, et, en définitif, c´est l´affaire de Dieu. Mais c´est notre affaire de le souhaiter, d´y travailler, et d´apprendre la manière comment cela s´est fait à Médelin.

Il est bon de savoir et d´analyser les va-et-vient des fidèles et l´influence des Églises sur la société. Mais nous devons garder présentes les racines et la sève à partir desquelles a été vécu le passage de Dieu. Et l´arroser humblement, avec des eaux vives.

Nous en sommes encore à voir ce qui arrivera avec notre Église et avec toutes les Églises. Mon désir est que, quoiqu´il arrive, ce soit pour qu´elle se place au service du passage de Dieu dans ce monde, le Dieu de Jésus, plein de compassion, prophète et crucifié. Et le Dieu source d´espérance [...]

Jan Sobrino*



*Jan Sobrino, jésuite,  figure de la théologie de la libération, fut sécrétaire particulier de Dom Oscar Romero (NDLR)

Posté par Alaindependant à 14:14 - - Commentaires [1] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 06:32

 

 



Auteur:
Frep

Licence: Creative Commons by-nc-nd

« Nous sommes la crise du capital et nous en sommes fiers ! »

samedi 28 avril 2012, par John Holloway


Intervention de John Holloway au Left Forum
à New York le 18 mars 2012.

Si vous voulez savoir à quoi ressemble la prorogation de l’échec du capital, sans aucun espoir de changement radical, regardez au-delà de la frontière de votre pays, la tragédie au Mexique, ou plus près, regardez, regardez vos centres-villes… L’autre option, celle qui consiste à dire non au capital et établir une relation sociale différente, c’est ce que beaucoup de Grecs essaient maintenant, par choix ou par nécessité. Si le capital ne peut pas fournir la base matérielle de la vie, alors nous devons la créer d’une autre manière, en créant des réseaux de solidarité, en proclamant « aucune maison sans électricité » et en formant des équipes d’électriciens pour reconnecter le courant aussitôt qu’il a été coupé, à travers le mouvement « Je ne paie pas » les hausses d’impôts ou les péages, à travers le « mouvement des patates », par lequel les agriculteurs distribuent directement leurs pommes de terre et légumes en ville à des prix très bas, à travers des marchés d’échanges, par la création de jardins communautaires et le retour à la campagne. Et en outre, par la récupération des entreprises, d’un hôpital et d’un journal...

C’est pour moi une vraie joie d’être ici, mais cela me fait peur, parce que, en réalité, c’est la première fois que je prends la parole dans le cœur de l’Empire du mal. Je tiens également à remercier expressément les gardes de l’aéroport pour m’avoir laissé entrer dans le pays et vous rendre visite, dans cette terre de la « liberté », pour m’avoir permis de venir vous voir, ici, dans votre prison. Peut-être qu’ils m’ont laissé entrer parce qu’ils n’ont pas réalisé l’existence d’une mutinerie dans la prison, une rébellion dans le cœur de l’Empire.

Nous sommes ici pour célébrer 2011, qui inonde la nouvelle année, 2012. Une année pleine de révoltes glorieuses dans le monde entier, parce que grâce à notre désobéissance, il est clair que nous sommes, nous, la crise du capital. Nous sommes la crise du capital et nous en sommes fiers. Assez, assez de dire que ce sont les capitalistes les coupables et la faute des banquiers. Le sens même de ces mots est non seulement absurde mais aussi dangereux, car elle nous constitue en victimes. Le capital est une relation de domination. La crise du capital est une crise de la domination : les dominants ne sont plus en mesure de nous dominer de manière efficace. Alors, nous sommes allés dans les rues pour manifester en déclarant que c’était de leur faute. Mais que disons-nous exactement ? Qu’ils devraient nous dominer de manière plus efficace ? Il est préférable de prendre l’explication la plus simple et dire ceci : si la relation de domination est en crise c’est parce que les dominés ne sont pas assez dociles, parce qu’ils ne se prosternent pas suffisamment. L’insuffisance de notre soumission est la cause de la crise.

Le capital n’est pas seulement un système d’injustice, c’est un système qui accélère l’exploitation, qui intensifie la destruction. Cela peut être théorisé de multiples manières, à travers la loi de la valeur, la formation de la valeur et son temps nécessaire, selon les sociétés, ou les théories de la baisse tendancielle des profits. Cependant, ce qui importe c’est que le capital est dans une dynamique d’attaque. Il y a un mouvement sans fin d’accélération, une éternelle transformation de ce qu’est le travail capitaliste. Cela ne signifie pas seulement une intensification du travail dans les usines, mais aussi une soumission croissante, tous les jours, de tous les aspects de la vie à la logique du capital.

L’existence même du capital consiste à serrer constamment la vis et la crise est tout simplement la manifestation de ce que la vis n’est pas serrée aussi vite qu’elle le devrait, qu’il y a une résistance quelque part. Résistance à travers les rues et les places, peut-être, résistance organisée, bien sûr, mais aussi peut-être la résistance des parents qui veulent jouer avec leurs enfants, des amoureux qui veulent rester une heure supplémentaire dans leur lit, des étudiants qui pensent qu’ils ont besoin de plus de temps pour la réflexion critique, des humains qui rêvent encore d’être humains. Nous sommes la crise du capital, nous qui ne nous soumettons pas assez, nous qui ne courons pas assez vite.

En réalité, la crise a deux issues. La première consiste à nous excuser, à demander pardon pour notre manque de soumission, et ensuite à demander plus de travail. « S’il vous plaît, exploitez-nous plus et nous travaillerons plus dur et plus rapidement, nous allons soumettre tous les aspects de nos vies au capital, nous allons oublier toutes les bêtises infantiles du jeu, de l’amour et de la pensée. » C’est là la logique du travail aliéné, la logique inefficace de la lutte à travers le travail, ce qui se conçoit comme la lutte du travail aliéné contre le capital. Le problème de cette issue est que non seulement nous perdons notre humanité, mais aussi nous reproduisons le système qui nous détruit. Si, au final, nous parvenons, chose très improbable, à contribuer à surmonter la crise du capital, alors le capital continuera plus vite, plus vite, plus vite à soumettre chaque forme de vie. Et puis viendra une autre crise, et puis une autre, et encore une autre, et ainsi de suite, mais pas ainsi pour toujours, car il se peut que nous ne soyons pas loin de l’extinction de l’humanité.

L’alternative, parce que je pense que c’est la seule alternative, consiste à déclarer ouvertement que non, désolés, nous sommes la crise du capital et nous n’allons pas nous mettre à genoux, nous n’allons pas accepter ce que nous fait le capital, nous sommes fiers de notre manque d’obéissance et de notre refus de nous soumettre à la force désastreuse du capital. Nous sommes fiers d’être la crise du système qui nous détruit.

Regardez la Grèce, l’épicentre de la crise économique et du crédit aujourd’hui. Là-bas, la crise est tout à fait une crise de la désobéissance. Les capitalistes et les politiciens disent que les Grecs ne se soumettent pas beaucoup, qu’ils ne travaillent pas assez dur, qu’ils aiment bien faire la sieste et sortir le soir et qu’ils doivent maintenant apprendre ce que signifie d’être un vrai travailleur capitaliste. Et en donnant une leçon aux Grecs, ils ont aussi l’intention d’en donner une aux Portugais, aux Espagnols, aux Italiens, aux Irlandais et à tous les désobéissants du monde.

Et dans une telle situation, il y a deux options. La première, c’est de dire non, non, nous sommes des bons travailleurs, nous voulons juste plus d’emplois et nous allons prouver combien nous pouvons bien travailler, nous allons reconstruire le capitalisme en Grèce. Et l’autre consiste à dire, oui, vous avez raison, nous sommes paresseux et nous allons nous battre pour notre droit à la paresse. Nous allons nous battre pour pouvoir faire les choses à notre rythme, de la manière que nous pensons correcte, nous allons nous battre pour notre sieste, pour sortir le soir. Alors, nous disons non au capital et au travail capitaliste, parce que nous savons tous que le travail capitaliste a littéralement détruit la terre, qu’il détruira les conditions de l’existence humaine. Nous devons construire une nouvelle forme de vie sociale.

La première solution, dire que nous sommes de bons travailleurs, semble plus simple, plus évidente, mais peut-être ne sera-t-elle qu’une illusion, car la plupart des commentateurs disent que la récession en Grèce durera de nombreuses années, quel que soit le niveau de la conformité des Grecs.

Si vous voulez savoir à quoi ressemble la prorogation de l’échec du capital, sans aucun espoir de changement radical, regardez au-delà de la frontière de votre pays, la tragédie au Mexique, ou plus près, regardez, regardez vos centres-villes… L’autre option, celle qui consiste à dire non au capital et établir une relation sociale différente, c’est ce que beaucoup de Grecs essaient maintenant, par choix ou par nécessité. Si le capital ne peut pas fournir la base matérielle de la vie, alors nous devons la créer d’une autre manière, en créant des réseaux de solidarité, en proclamant « aucune maison sans électricité » et en formant des équipes d’électriciens pour reconnecter le courant aussitôt qu’il a été coupé, à travers le mouvement « Je ne paie pas » les hausses d’impôts ou les péages, à travers le « mouvement des patates », par lequel les agriculteurs distribuent directement leurs pommes de terre et légumes en ville à des prix très bas, à travers des marchés d’échanges, par la création de jardins communautaires et le retour à la campagne. Et en outre, par la récupération des entreprises, d’un hôpital et d’un journal. Il s’agit d’une manière complexe et très expérimentale d’aller de l’avant, où il n’y a pas de ligne politique juste ni aucune pureté révolutionnaire. Très probablement, ces formes préfiguratives d’une nouvelle vie sociale ne sont pas encore assez fortes pour assurer notre survie et des engagements sont encore nécessaires. Mais c’est clairement la direction dans laquelle nous devons pousser — clairement la direction dans laquelle nous poussons et sommes poussés nous-mêmes.

Le monde que nous essayons de créer est un monde sans réponses, un monde où nous marchons en interrogeant, le monde d’une expérimentation. Mais nous sommes guidés par notre « non » à l’inhumanité, à l’obscénité et au caractère destructeur du système capitaliste. Guidés aussi par une étoile utopique distillée à partir des espoirs et des rêves de siècles de lutte.

La crise, donc, nous confronte à ces deux options. Soit nous prenons la grande route de la subordination à la logique du capital, avec la pleine connaissance que cela mène directement à l’auto-extinction de l’humanité. Soit nous empruntons les chemins hasardeux — de nombreux chemins — de l’invention de mondes différents ici et maintenant, à travers les fissures que nous créons dans la domination capitaliste. Et à mesure que nous inventons de nouveaux mondes, nous chantons haut et fort que nous sommes la crise du capital. Nous sommes la crise de la ruée vers la destruction de l’humanité… et nous en sommes fiers. Nous sommes le monde nouveau en train de surgir et qui dit : « Capital, dégage ! »

 

John Holloway
New York, 18 mars 2012.

Source : Left Forum.
Source de la traduction française : OCLibertaire.

 

Le capital se meurt ?… Achevons-le !…

le juin 30, 2012 par Résistance 71

“Nous sommes la crise du capital et nous en sommes fiers !”

  

url de l’article original:

http://www.lavoiedujaguar.net/Nous-sommes-la-crise-du-capital-et

 

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http://stalker.hautetfort.com/archive/2009/04/05/peut-on-moraliser-le-capitalisme-breves-notes-critiques-sur.html

 

 

 

 

 

 

 

  Voir aussi :

 

 Capitalisme et psychiatrie de chocs - M.Friedman - Les morts du capitalisme

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 03:05

 

 

ALERTE ! Offensives tous azimuts contre les Etats non-alignés ! Libye, Syrie, Somalie, Iran, Algérie, Russie, Equateur, Paraguay, Bolivie, Vénézuela... L'Empire usraélien est à l'oeuvre partout à la fois pour priver les peuples de leur liberté, pour contrôler, dominer, asservir et piller ! eva R-sistons

 

   Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard
 
Nous tenons à réaffirmer notre soutien au gouvernement légitime de l’Etat Plurinational de Bolivie et à son Président Evo Morales Ayma aux prises avec des tentatives de déstabilisation violentes.

Illustrations-bolivie
Nous transmettons notre soutien et nos encouragements aux manifestations populaires pacifistes de soutien au gouvernement constitutionnel, qui émergent partout en Bolivie.
Le scénario d’un coup d’Etat se dessine.
Parti de revendications salariales le mouvement des policiers boliviens prend un tour clairement politique et violent.
Cela rappelle singulièrement la tentative de coup d’Etat de Septembre 2010 contre le président Correa en Equateur.
Le fait que ces événements fassent suite au coup d’Etat parlementaire contre le Président Lugo au Paraguay nous interpelle.
Nous appelons donc tous les démocrates à la plus grande vigilance sur les événements qui auront lieu dans les jours à venir en Bolivie et dans les autres pays d’Amérique latine.

Vive la démocratie  !

Mardi 26 juin 2012

 

 

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Dernières infos non alignées

sur les mensonges officiels :

 

 

Rappel: jusque ce mercredi 27 juin,

les frais de port sont offerts

pour toute commande de livres ou de dvd.

Nouveau sur Investig'Action - www.michelcollon.info

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La CIA, la grande muette du Proche Orient ? - Bahar Kimyongür
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Un autre son de cloche sur la radio nationale suisse.


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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 01:56
 
Je rentre de voyage, plusieurs jours sans Internet, avec mes excuses, eva

Pour la liberté des nations, contre l'impérialisme mondialiste.

 

 

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Une lutte idéologique primitive capitalisme contre socialisme.

 

Depuis la révolution soviétique de 1917 et plus encore depuis le partage du monde de 1945 entre soviétiques et anglo-saxons, ce monde était réglé par deux systèmes économiques distincts. Ces deux systèmes, le socialisme d'un côté et le capitalisme de l'autre se présentaient différents et contradictoires.

Cette fracture idéologique existait également dans la zone attribuée aux anglo-saxons à la conférence de Yalta, puisque qu'en France ou en Italie des Partis Communistes puissants proposaient d'établir également le socialisme dans leur pays. On appelait alors "mouvement communiste international", l'ensemble des pays socialistes dirigés par un parti communiste et des partis communistes de la zone anglo-saxonne. Ce mouvement communiste n'était pas monolithique mais en gros il y avait un consensus pour que soit établi le socialisme partout dans le monde, système socio-économique jugé supérieur au capitalisme.


Les partisans du socialisme et les partisans du capitalisme étaient dans un conflit et en confrontation perpétuels, chacun s'évertuant à étendre son influence et à soutenir financièrement ses poulains d'une manière ou d'une autre. Le mouvement communiste international considérait également les mouvements de libération nationale qui luttaient contre le colonialisme et l'impérialisme comme des alliés et devaient être aidés, ces mouvements étaient alors soutenus militairement et financièrement par le camp socialiste.

 

L'OTAN créé en 1949 avec le pacte atlantique plaçait l'ensemble des armées des pays de la zone attribuée aux anglo-saxons par la conférence de Yalta, sous commandement US. En réponse L'URSS fit de même avec les armées des pays lui étant attribués à cette conférence avec le Pacte de Varsovie.

 

Il s'établit ainsi un rapport de force à l'échelle mondiale entre ces deux camps fondé sur la puissance militaire, la dissuasion nucléaire, et des guerres de basse intensité voir de haute intensité, comme en Algérie et au Vietnam. Cette confrontation prenait également en compte l'influence politique des partis communistes dans les pays occidentaux.

A côté de ces deux camps idéologiquement et militairement bien marqués et antagonistes, il y avait également des pays indépendants dit "non alignés" qui n'appartenaient à aucun camp, mais le camp socialiste considérait ces pays proches de lui.

 

Les marxistes pensaient alors que la contradiction principale (affrontement principal) n'existait qu'entre socialisme et capitalisme. Les partisans du capitalisme considéraient également que l'ennemi principal était le socialisme et qu'il fallait le combattre afin d'instaurer la liberté d'entreprendre et la «démocratie». Dans les pays capitalistes le monde politique était aussi partagé entre "gauche" et "droite", la gauche étant partisane du socialisme, même si il y avait divergence sur les moyens d'y parvenir, tandis que la droite défendait le capitalisme. Ce schéma politique fut valide très longtemps et a marqué durablement le monde politique occidental.

 

Aujourd'hui ce schéma politique est devenu obsolète car le camp socialiste a disparu avec l'effondrement de l'URSS; tout le monde a abandonné le socialisme léniniste, jusqu'à la Chine qui certes a au pouvoir un parti communiste, mais a abandonné ce type de socialisme pour un capitalisme sans contraintes.

On pouvait penser que l'affrontement politique et idéologique allait cesser avec la victoire incontestée du capitalisme et certains prédisaient avec la fin des affrontements idéologiques, la «fin de l'histoire».

Pourtant avec la fin de l'URSS l'ex camp dit «capitaliste» ou «occidental» n'a pas relâché son dispositif militaire sous commandement étasunien comme on aurait pu s'y attendre. Bien au contraire, l'OTAN a étendu sa domination à bon nombre de pays européens anciennement dans le camp socialiste voir à d'anciennes républiques soviétiques.

Loin de cesser, les guerres locales engagées par l'OTAN et les USA se sont au contraire intensifiées, l'OTAN ayant étendu son action au delà de la zone atlantique nord pour aller maintenant combattre sur le continent eurasiatique et en Afrique.

 

Il est donc juste d'en déduire que l'affrontement planétaire capitalisme versus socialisme, n'était pas la contradiction principale.

 

La contradiction (confrontation) capitalisme socialisme en masquait une autre bien plus importante: laquelle?

 

La victoire sur l'Allemagne nazie consacra deux vainqueurs et seulement deux vainqueurs: l'URSS d'une part et la coalition anglo-saxonne formée par le Royaume Uni et les USA associés en vertu de leurs "special relationschips". Cette coalition de deux impérialismes traditionnels, prit le dessus sur l'impérialisme français et son empire colonial. L'armée française était placée alors sous commandement étasunien par l'OTAN et on ne peut plus considérer un impérialisme actif sans la disposition de sa propre force armée. L'impérialisme français disparut de fait et devint anglo-saxon. Ainsi les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie furent menées au nom du camp dit «occidental» pour combattre le soit disant «communisme» c'est à dire soustraire l'Indochine et l'Algérie à l'influence soviétique alors que vietnamiens et algériens ne combattaient quant à eux que pour leur indépendance nationale.

 

Chacun des deux camps, au cours de cette guerre froide a soutenu de loin les nationalistes du camp adverse qui combattaient pour se débarrasser d'une tutelle imposée par les accords de Yalta.


Guerre-d-algerie.jpgArmée française sous commandement OTAN contre les nationalistes algériens.


Par exemple, les soviétiques armaient et soutenaient les nationalistes algériens, les USA soutenaient de leur côté les nationalistes hongrois au cours de leur insurection de 1956. Il y avait bien à l'intérieur du conflit camp socialiste versus camp capitaliste d'autres conflits, nationalistes ceux-là, mais habilement masqués par les puissances tutélaires qui demeuraient complices pour conserver la fiction du combat entre deux systèmes sociaux.

 

814659_6_76e6_ill-814659-56091237.jpgNationalistes hongrois en lutte contre l'URSS

 

Pour chacun, combattre pour des valeurs idéologiques qu'il estimait positives était plus noble et valorisant que de ne combattre pour un simple et classique impérialisme politique et surtout économique.

 

Ces guerres coloniales classiques mais maquillées en lutte contre le "communisme" n'étaient en fait que la suite des guerres impérialistes et coloniales passées quand l'empire britannique, l'empire français et le nouvel empire étasunien s'associaient ou s'affrontaient dans la conquête et la colonisation du monde.

 

Quand le camp socialiste fut défait, ou plutôt quand il se saborda , il ne resta plus qu'un seul camp, mais l'ex camp capitaliste ne pouvait plus avoir pour prétexte de combattre le socialisme comme système social.

Après l'effondrement de l'empire soviétique, plusieurs élites étasuniennes rassemblés dans un «think tank», le PNAC (Project for a New American Century), rédigèrent un manifeste: Rebuilding America's Defenses (Reconstruire les défenses de l'Amérique); ce manifeste présentait les objectifs militaires et géopolitiques que devraient atteindre les USA au cours du 21ème siècle pour préserver et accroître leur domination mondiale. A bien des égards ce manifeste peut être comparé à "Mein Kampf", ouvrage ou Adolphe Hitler exposait noir sur blanc ses projets de domination.

 

L'empire soviétique avait laissé un vide il fallait rapidement pour l'empire anglo-saxon le remplir.

 

Une nouvelle lutte idéologique: la liberté des nations légales contre l'impérialisme mondialiste

 

L'impérialisme anglo-saxon n'a jamais pu agir sans justification morale et idéologique. Au temps de la lutte contre l'empire soviétique, "l'empire du mal" selon Ronald Reagan, tout était simple, après sa défaite, il fallut élaborer un nouveau corpus idéologique transcendantal pour mobiliser le complexe politico-médiatique déjà sous sa domination. Il fallait opérer une mutation dans le corpus idéologique précédent: capitalisme contre socialisme et désigner de nouveaux adversaires diaboliques crédibles.

 

La base fondamentale du corpus idéologique impérialiste n'était plus le capitalisme mais la mondialisation devant remplacer les états-nations.

 

Des nations légales.

 

Le traité de Westphalie du 24 octobre 1648 mit fin à trente ans de guerre ouverte en Europe et 100 ans de conflits religieux dans lesquels chaque puissance avait pris l'habitude d'intervenir au delà de ses propres frontières afin de soutenir ses partisans.

Ce traité fut le premier à définir des frontières mutuellement reconnues et à interdire l'ingérence .

Bien que Louis XIV le foula rapidement au pied, ce traité marqua un tournant car il s'agit du premier traité international de reconnaissance mutuelle. On parle du monde «westphalien» aujourd'hui pour évoquer un espace international de nations reconnues mutuellement.

L'esprit «westphalien» fut conforté par l'érection de la Société des Nations (SdN) introduite par le traité de Versailles de 1919 et surtout par l'ONU, Organisation des Nations Unies fondée en 1945 en remplacement de la SdN. Ces organisations avaient pour but de donner un cadre légal aux différentes nations du monde.

 

Ces nations étaient définies suivant la signification qu'en avait donné la Révolution Française qui promulga l'arrêté suivant le 23 juillet 1789: "la Nation est la personne juridique constituée par l'ensemble des individus composant l'état", on parlerait alors d'états-nation ou de nations légales.

 

Remarquons qu'il s'agit la d'une reconnaissance internationale capitale de l'idéologie française puisque la définition du mot nation généralise au monde la signification de 1789 contre une signification archaïque portée par les anglo-saxons qui reste basée sur une communauté de langue de culture et d'histoire, concept extrêmement flou ne pouvant être ni formalisé et encore moins légalisé. On voit que la conception française et internationale règle des appartenances citoyennes; elle définit des nationalités légales en définissant des frontières reconnues mutuellement.


Dans les appartenances nationales légales il n'est nullement fait mention de religion ou d'origine ethnique.

A l'intérieur de chaque frontière, existe un ensemble de lois, propre à chaque nation, chaque nation jouissant de la liberté d'appliquer sa légalité à l'intérieur de ses frontières.

On comprend que cette conception du droit international pose un problème à l'impérialisme.

Cet impérialisme va donc chercher à briser les légalités, qui avec la multitude de lois promulguées dans chaque état-nation forment autant d'obstacles à son expansion.

 

L'impérialisme stade suprème du capitalisme (Lénine).

 

Le monde anglo-saxon a développé une structure économique capitaliste bien particulière, qui n'est plus basée sur l'accumulation de capitaux par la vente de marchandises, mais sur un ensemble réduit d'activités beaucoup plus efficaces pour accumuler du capital comme le commerce de commodités, les activités bancaires de spéculation sur ce commerce, celui-ci comprenant surtout le commerce du pétrole, puis la fabrication et le commerce d'armement. Toutes ces activités sont très liées, état, finance et industrie d'armement formant un ensemble cohérent que le président des Etats-Unis Eisenhower avait appelé complexe "militaro-industriel" et qu'il conviendrait d'appeler aujourd'hui complexe "banco-militaro-industriel". Il s'agit d'un mélange état, armée et banque mis en place pour la première fois au 18ème siècle avec la compagnie britannique des Indes.

Ce type de capitalisme que l'on peut appeler d'état et de prédation qui fut la caratéristique principale des régimes fascistes hitlériens et mussoliniens a besoin de s'imposer largement au delà de ses frontières d'origine notamment ou il se trouve des matières premières à exploiter et des peuples riches à racketter par la dette.

 

Une nouvelle idéologie développée par l'impérialisme.

 

L'impérialisme anglo-saxon va donc opposer au droit définis par la charte de l'ONU sa propre idéologie et imposer sa force.

 

Pour briser les état-nations, ou nations légales, il va promouvoir sa propre conception de la nation, pour nous archaïque, en la différenciant de l'état et en insistant sur ses aspects religieux, ethniques et historiques. Comme les nations ainsi définies ne recoupent pratiquement jamais les nations légales, il va, en flattant de pseudo nationalismes ethniques et religieux essayer de briser, atomiser, affaiblir les nations légales et placer ses hommes à la tête de mini états croupions.

 

L'impérialisme anglo-saxon justifiant toujours ses actions avec des arguments moraux, il va développer un corpus idéologique d'appuis diffusé par des médias qu'il contrôle et des politiciens qu'il influence par tous les moyens possibles et imaginables.

 

Mondialisme et séparatisme pour briser les états-nations par le chaos.

 

Les thématiques promues cherchent toujours à atteindre une valeur morale aisément transformée en moralisme, cette promotion cherche une exemplarité dans une histoire récente révisée. Cette histoire révisée exploite beaucoup la deuxième guerre mondiale qui a fortement marqué les mémoires. Ce conflit permet une critique des états-nations présentés comme fauteurs de guerre, cette critique sera le moteur idéologique du bris des état-nations «westphaliens» d'Europe pour les intégrer dans une Union Européenne dévolue aux intérêts financiers et stratégiques des anglo-saxons et surtout soumis perpétuellement à une dette fort rémunératrice pour leurs banques.

 

L'déologie impérialiste veut enseigner à la jeunesse qu'elle doit vivre dans un monde sans frontières, celles-ci étant présentées comme autant d'obstacles visant à séparer les hommes. Cette vision du monde est promue par des gens comme Georges Soros, un banquier anglo-saxon qui a créé une ONG s'appelant «Open Society», laquelle, sous le prétexte de développer la fraternité humaine, a pour vériatble objectif la libre circulation des capitaux et la suppression des lois nationales de protection sociale.

 

Le chaos.

 

D'un autre côté l'impérialisme anglo-saxon fait la promotion du séparatisme ethnique et religieux qu'il présente comme une liberté supplémentaire accordée à certaines populations voulant se différencier par certaines traditions . Cette promotion d'un droit qui serait naturel, communautaire permet d'attaquer les légalités d'état et de contribuer à les briser.

En Yougoslavie, la subrogation des droits communautaires et religieux au droit national yougoslave a provoqué une terrible guerre civile avec des atrocités commises comparables à celle perpétrées durant la deuxième guerre mondiale.

 

On s'aperçoit que l'impérialisme n'hésite pas à promouvoir des idées en apparence contradictoires, : mondialisation et réduction ethnique. Une idée va être promue par un clan qu'il a rassemblé et ce qui semble être son contraire par un autre clan qui deviendra ennemi du premier. De cette dualité créée, l'impérialisme va espérer tirer des oppositions et des combats sanglants dont le résultat aura pour effet de briser une situation stable qui ne pouvait être que difficilement modifiée.

Du chaos ainsi créé il aura l'espoir dans un deuxième temps d'une recomposition stable à son avantage.


8040 310677782358188 2146727328 nCe personnage est le responsable du bureau d'information des brigades révolutionnaires de Tripoli, en Libye. Sa présence et sa participation active à "l'insurrection pacifique du peuple Syrien" démontre bien que le mouvement populaire Syrien a bel et bien été infiltré par des mercenaires à la solde des puissances étrangères, entrainés en Turquie et financés par l'Arabie Saoudite et le Qatar, le tout étant sous commandement de l'OTAN.

 

 

Si d'un côté l'impérialisme cherche à s'associer une gauche moraliste se réclamant d'idéaux humanistes, transcendentaux c'est à dire mondialistes, de l'autre il n'a pas de scrupules à s'associer aux groupes religieux et ethniques les plus fondamentalistes, les plus sectaires et les plus sanguinaires.

 

Un allié de poid pour l'impérialisme l'Arabie Saoudite et les divers sectes wahhabistes.

 

Le soutien apporté aux mercenaires islamistes recrutés par l'Arabie Saoudite est ancien. Ces groupes jihadistes furent rassemblés dans les années 80 pour combattre l'armée soviétique en Afghanistan, puis sous le vocable d'Al Qaïda (la base), ils servirent contre les serbes en Bosnie et au Kosovo; le saoudien Ousama Ben Laden, prétendu chef de ce groupe armé et entraîné par la CIA; était détenteur d'un passeport bosniaque. Ils furent aussi employés en Thétchénie combattre la nouvelle Russie.

En 2001 ce groupe toujours dirigé par les USA et sa CIA prétendit avoir organisé l'attentat du 11 septembre (quoique Ben Laden ait toujours nié sa responsabilité dans les attentats). Cet attentat avait pourtant été organisé par l'état profond étasunien, et devait servir de prétexte au lancement d'une nouvelle politique impérialiste étasunienne formulée par le PNAC.

Durant une dizaine d'année Al Qaïda et Ousama Ben Laden, probablement décédé de maladie en 2002, servirent à revendiquer différents attentats organisés par les états profonds associés, étasuniens, israéliens et du Royaume-Uni.

 

En 2010, cette politique d'affrontement avec l'islam, désignée sous le vocable de «guerre des civilisation» fut abandonnée. A cet effet Ben Laden fut «tué» virtuellement, car il apparut aux anglo-saxons que les groupes jihadistes étaient des combattants efficaces pour s'opposer aux états-nations arabes laïcs issues du nassérisme. En effet les wahhabites et autre salafistes ne reconnaissent pas le fait national ni de lois nationales, pour eux seule la loi islamique, la Charia doit s'appliquer à l'ensemble du monde musulman, avant de s'étendre à l'humanité toute entière. Pour eux, les musulmans doivent vivre sous le pouvoir d'émirs locaux devant surveiller la bonne application de la charia. Il parut évident à l'impérialisme anglo-saxon que soutenir ces groupes ne pouvait que favoriser leur grand dessein politique de remodelage de ce qu'ils appellent le «Grand Moyen Orient», ce remodelage devant leur permettre de placer leurs marionnettes à la tête d'une multitude d'émirats islamiques et d'ainsi en finir avec des états qui nationalisent leurs ressources énergétiques avec à leur tête des dirigeants déterminés à combattre leurs visées comme l'étaient Mouamar Khadafi ou Sadam Hussein.

 

Ingérence humanitaire et guerre médiatique.

 

Le concept «d'ingérence humanitaire» promu dans les années 80 par les «French Doctors» Roni Brauman et Bernard Kouchner fut accueilli par l'impérialisme comme un cadeau divin. Il ne suffisait plus en effet qu'à fomenter des troubles et des crimes dans les pays ciblés, d'accuser dans la foulée le pouvoir en place de les avoir commis, enfin d'assassiner les chefs charismatiques qui, refusant la vassalité, avaient pu auparavant prétendre mettre en oeuvre des politiques d'indépendance nationale, inspirées sur le modèle nassérien ou bolivarien.

 

Les actions militaires de l'impérialisme ne pouvaient être ainsi engagées au prétexte du droit d'ingérence humanitaire sans le préalable d'une "guerre médiatique" sophistiquée.

 

L'impérialisme est rodé à la guerre médiatique et à l'influence politique depuis qu'il impose son pouvoir sur la zone géographique qui lui fut attribuée par la conférence de Yalta. Depuis cette époque il prit l'habitude de financer des organes de presse, des partis politiques, des fondations et autres groupes de réflexion pour favoriser la diffusion de ses idées. C'est ainsi qu'après la guerre il put faire avancer les idées anticommunistes et les idées d'Union Européenne et de monnaie unique privatisée sur le modèle du dollars avec comme vecteurs le Parti Socialiste et la Démocratie Chrétienne afin de battre en brèche à la fois les idées gaullistes et communistes.

Aujourd'hui la guerre médiatique et idéologique a pris une ampleur sans précédent avec la recrudescence des activités militaires de l'impérialisme anglo-saxon.

Dans son espace géographique et politique d'influence cet impérialisme réussit à prendre le contrôle de la totalité des organes de presse comme l'atteste l'unanimité des médias défendant l'incroyable "version officielle" des attentats du 11 septembre, ou plus récemment le médiamensonge éhonté qui servit de prétexte à la destruction de la Libye et au lynchage de Kadhafi. Que même la presse «communiste» héritière de la guerre froide se soit rangée sous ces deux bannières de la pensée unique en dit long sur l'état de la liberté de la presse en France et en Europe. L'impérialisme réussit également à prendre le contrôle de l'essentiel des partis politiques de droite comme de gauche dont les politiciens défendent ses thèses que cela soient sur l'Union européenne, l'Euro ou la diabolisation des régimes politiques désignés pour cible par cet impérialisme comme l'attestent, par exemple les votes politiciens aux assemblées nationales et sénatoriales en France.

 

Un corpus idéologique omniprésent dans les médias

 

Aujourd'hui, l'idéologie de l'impérialisme est asséné sempiternellement par une propagande ne laissant pas la moindre place à la contradiction elle se fonde sur un ensemble d'idées et de valeurs présentées "humanistes" et véhiculées essentiellement par la "gauche" qui devient ainsi, par un retournement étonnant, son principal vecteur politique et idéologique.

 

Les idées fortes sont:

 

  • La lutte contre le nationalisme, afin de détruire les états-nations et les insupportables légalités qui en découlent. Le nationalisme est présenté comme intrinsèquement «fasciste», quand il n'est pas brutalement amalgamé au nazisme, de sorte que, tout opposant à l'impérialisme est taxé de «fasciste» ou "d'extrême droite" et associé aux pires horreurs de la seconde guerre mondiale dont l'histoire est le plus souvent adaptée voir révisée.

  • La promotion du communautarisme et au delà du séparatisme, toujours dans le but de briser les légalités des états-nations. Ici est invoqué un «devoir de mémoire» que chaque groupe communautaire devrait mettre en avant afin de se victimiser et de renforcer sa cohésion et ses revendications spécifiques. L'impérialisme peut ainsi provoquer des troubles communautaires entres différentes «victimes mémorielles»; pensons en France à la population juive «victime mémorielle» de l'holocauste et la population d'origine algérienne «victime mémorielle» des exactions et massacres commis par l'armée française en Algérie.

  • La promotion de l'ingérence humanitaire, en réponse aux troubles et massacres que l'impérialisme aura lui-même commis dans les pays cibles avec ses mercenaires infiltrés, suivant les exemples du Kosovo, de la Tchétchénie, de la Libye et aujourd'hui de la Syrie: les cibles suivantes pourraient être le Caucase russe et le Xinjiang chinois.

  • La promotion du mondialisme présenté comme l'accomplissement de l'idéal de fraternité de tous les hommes mélangés dans une ethnie unique et soudés autour d'un sytème de valeurs et d'une culture uniques, évidemment issus de la sous-culture étasunienne.

 

Cette terrible volonté de domination mondiale de l'impérialisme anglo-saxon ne suscite aujourd'hui aucune réponse politique, idéologique et médiatique appropriée.

 

Très récemment, la Chine et la Russie ont pris des mesures diplomatiques et militaires suite à la destruction de la Libye par l'impérialisme Otanien sous commandement US. Ces puissances ont enfin pris la mesure d'un danger qu'elles avaient jusqu'à présent mal évalué. Cependant, les positions diplomatiques et militaires récemment adoptées par ces deux pays seraient inefficaces si elles n'étaient accompagnées de réponses médiatiques pour contrer la désinformation, pour «réinformer» les peuples des zones sous influence anglo-saxonne, OTAN et OCDE.

 

A cet effort de «réinformation» doit s'ajouter une lutte politique et idéologique axée sur l'opposition entre un impérialisme anglo-saxon stade ultime du capitalisme devenu mondialiste et de l'autre le droit reconnu de nations indépendantes possédant chacunes leurs lois propres pouvant s'opposer à la prédation impérialiste.

 

Cette contradiction, nations contre impérialisme est devenue la contradiction principale remplaçant la contradiction capitalisme contre socialisme devenue secondaire.

 

Un rapport de force doit maintenant s'établir au sein de cette contradiction comprenant contre l'impérialisme les nations libres emmenées par la Chine et la Russie associées aux mouvements de libération nationale des nations assujetties.

 

L'existence de cette contradiction, doit susciter du côté des partisans de la liberté des nations, l'émergence d'un nouveau type d'organisation politique. De nouveaux types d'organisations seraient des mouvements de libération nationale, ils ne feraient plus référence aux concepts de gauche et de droite devenus piégeurs et obsolètes mais à celui de la nécessaire liberté des nations, seul cadre à l'intérieur duquelle la volonté démocratique des peuples pourrait s'exprimer afin de choisir le système social qui leur conviendrait.

 

Suivant cet objectif, des mouvements politiques de masse, de libération nationale avec leurs médias doivent être rapidement érigés et financés pour le bien des nations et de l'humanité entière.

 

http://www.alain-benajam.com/article-pour-la-liberte-des-nations-contre-l-imperialisme-mondialiste-107250148.html

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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 14:44

 

Note d'eva R-sistons. Je m'insurge conre le fait qu'on est en train d'éliminer les uns après les autres les Elus communistes, pourtant les plus combatifs, les plus engagés, les plus ardents défenseurs des classes populaires, les plus sincères, les plus idéalistes, les plus intègres. Si comme moi vous écoutez les débats parlementaires, alors vous avez du entendre ces deux élus, toujours à la pointe du combat pour défendre les plus modestes. JP Brard, en particulier, est non seulement comme Patrick Braouezec de tous les combats populaires et sociaux, mais il est le plus vivant, le plus drôle des députés, et c'est toujours un immense plaisir de l'écouter, avec sa faconde, défendre les citoyens. Alors, camarades Brard et Braouezec, en avant, on veut encore vous entendre au Parlement ! Note d'eva R-sistons, qui apporte son soutien entier à ces deux formidables députés, IRREMPLACABLES.   .

 

Brard et Braouezec font encore de la résistance

Les deux sortants Front de gauche, devancés par de jeunes socialistes, pourraient se maintenir au second tour malgré l’accord de désistement signé hier par les états-majors.

julien duffé et nathalie perrier | Publié le 12.06.2012, 08h27

 montreuil, le 30 mai. Jean-Pierre Brard, alors qu’il faisait campagne dans la rue piétonne du Capitaine-Dreyfus, aimerait continuer.
montreuil, le 30 mai. Jean-Pierre Brard, alors qu’il faisait campagne dans la rue piétonne du Capitaine-Dreyfus, aimerait continuer. | (LP/J.D.)
Zoom

La règle du désistement républicain va-t-elle de nouveau être bafouée en Seine-Saint-Denis un an après les cantonales? Hier soir, au lendemain du premier tour des législatives, qui a notamment vu le devancer les députés sortants du Front de gauche Patrick Braouezec et Jean-Pierre Brard dans la 2e et la 7e circonscription, le suspense restait entier.

Certes, en fin d’après-midi, les trois états-majors départementaux PS-PC-EELV ont une fois de plus acté ce principe qui prévoit le retrait du candidat de gauche arrivé deuxième.

Mais hier soir, insensibles aux pressions nationales comme aux injonctions départementales, Braouezec et Brard refusaient toujours de s’effacer. Quitte à faire voler en éclats l’accord de réciprocité négocié dans six circonscriptions de Seine-Saint-Denis (1re, 2e, 4e, 6e, 7e, 11e). Un texte qui prévoit notamment de laisser le champ libre aux députés Front de gauche sortants, Marie-George Buffet et François Asensi. Le concurrent (EELV) de ce dernier, Stéphane Gatignon, a d’ailleurs prévu d’officialiser son désistement ce matin.

Un débat qui fait rage


Distancés respectivement par Mathieu Hanotin et Razzy Hammadi — deux jeunes de 33 ans pleins d’ambition — ébranlés par leur contre-performance, Braouezec et Brard (neuf mandats à eux deux) ont décidé de consulter leurs militants avant de se prononcer. Le premier devait prendre sa décision hier, tard dans la soirée, avec sa suppléante, la maire PC de Villetaneuse, Carine Juste. Selon plusieurs sources, il a très envie d’en découdre. « Ma décision n’est pas prise », a pourtant répété hier soir, visiblement très stressé, le de l’agglomération Plaine Commune devant ses soutiens réunis à la mairie de Saint-Denis.

Dans son entourage, le débat fait rage. « C’est une tendance nationale qui nous échappe, plaide l’adjoint (PC) de Saint-Denis Stéphane Peu. Se maintenir serait compromettre nos chances pour l’avenir. » A l’inverse, le vice-président du conseil général, lui aussi adjoint de Saint-Denis (DVG), Bally Bagayoko milite pour un second tour. « Le PS a lancé une fatwa sur Saint-Denis : il faut y répondre. Patrick Braouezec n’est pas jugé sur son bilan, il fait les frais de la vague rose. »

A Montreuil, rien ne filtrait hier soir sur le choix de Jean-Pierre Brard, qui devait intervenir hier soir ou ce matin. Mais dans l’après-midi, plusieurs de ses supporteurs ont été vus à la préfecture de Bobigny en train de compulser les fichiers électoraux pour scruter les abstentionnistes. Car l’ex-maire de la ville, de 1984 à 2008, qui ne cache pas ses appétits de reconquête, ne pourrait lui non plus se résoudre au désistement. Le débat se poursuivait hier soir dans les locaux de la section de Montreuil.

 

http://www.leparisien.fr/reactions/bobigny-93000.php?article=brard-et-braouezec-font-encore-de-la-resistance-12-06-2012-2045011&page=0#reagir

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 18:01

 

 

New post on Patrick Le Hyaric

J’ai demandé à Mme Ashton d’intervenir d’urgence pour deux prisonniers Palestiniens en grève de la faim

by Patrick Le Hyaric

Député européen


Messieurs Mahmoud El Sarsak et Akram Rikhawi sont tous deux emprisonnés par l'Etat d'Israël, l'un sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, l'autre souffrant de nombreuses pathologies. Pour protester contre leur détention, ils ont entamé une grève de la faim, leurs vies sont aujourd'hui en danger. J'ai interpelé Madame Ashton, Haute-Représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'Union européenne, lui demandant d'intervenir d'urgence.

Madame la Haute-Représentante,

Je tiens à solliciter votre intervention de toute urgence en faveur de Monsieur Mahmoud El Sarsak et Monsieur Akram Rikhawi, tous deux en grève de la faim pour protester contre leur détention.

Mahmoud El Sarsak, 25 ans, footballeur, membre de l’équipe nationale pales­ti­nienne, a été arrêté en 2009 à un check point alors qu’il se rendait disputer un match en Cisjordanie, entame son 83e jour de grève de la faim pour protester contre sa détention – sans charge, sans procès et pour une durée indé­finie dans le cadre de la légis­lation de « com­battant illégal » encore plus inéqui­table que celle de la détention admi­nis­trative.  Le médecin indépendant qui a pu, pour la toute pre­mière fois, le consulter le 6 juin est extrê­mement inquiet : Mahmoud El Sarsak est en danger de mort imminent.

Un autre pri­sonnier, Akram Rikhawi, arrêté le 7 juin 2004 et condamné à 9 ans de prison,  souffre de patho­logies chro­niques et a passé tout son temps à l’hôpital de la prison. Il en est à son 60e jour de grève de la faim. Etant donné le nombre de jours de prison déjà effectués, Akram Rikhawi pourrait être libéré mais les auto­rités israé­liennes s’y refusent.

Madame la Haute Représentante, je vous demande d'inter­venir de toute urgence pour obtenir la libé­ration immé­diate des deux pri­son­niers ainsi que le respect de l’entente inter­venue, début mai, avec les 2000 pri­son­niers pales­ti­niens qui ont mené une très longue grève de la faim.

Il est impératif que l'Union européenne exige de l’Etat d’Israël le respect des obli­ga­tions qui lui incombent en vertu du droit inter­na­tional et des droits de l’Homme ainsi que de ses enga­ge­ments envers les prisonniers.

Face à l'urgence de la situation, tous les défenseurs des droits humains vous seraient reconnaissants de votre intervention extrêmement rapide pour sauver ces  vies aujourd'hui menacées.

 

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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 07:09

 

endredi 8 juin 2012

Drapeau européen en feuLe traité de Maastricht (1992), en ôtant aux principaux États européens le droit de battre leur propre monnaie (avec la création de l’euro), mais aussi en voulant assurer une « convergence économique » de ses signataires et en établissant une politique de défense commune, a été à l’origine de l’Union européenne en tant qu’organe politique.

 

Le traité d’Amsterdam (1997) dépossède ces États-Nations d’une partie de leurs droits régaliens puisqu’il établit une politique étrangère de sécurité commune… tout en créant « un espace de liberté, de sécurité et de justice » avec la libre circulation des personnes sans contrôle aux frontières.

 

Le traité de Nice (2001) définit l’Union comme une « communauté de droit ».

 

Le traité de Lisbonne (2007) a constitué quant à lui le point d’orgue de la trahison, avec cette « Constitution européenne » que nous Français (mais aussi les Néerlandais) avions rejetée par référendum en 2005. Pourtant, un État membre se voit reconnaître officiellement le droit de quitter l’Union européenne (article 49 A). Pour cela, il devra d’abord notifier son intention au conseil européen. Enfin, à la lumière des orientations du Conseil européen, l’Union négociera et conclura avec cet État un accord fixant les modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations futures avec l’Union.

 

On croit rêver. Un État souverain n’a pas besoin de négocier, de réviser, de s’accorder, de se perdre en palabres ! Il déchire les traités qui portent atteinte à son indépendance nationale.

 

Or, une commission non élue a arraché la souveraineté des peuples, a désintégré les États, a lié le destin de ces derniers à la dette tout en dépouillant leurs économies en imposant la monnaie de personne.

 

Si l’Europe des banquiers et de l’euro est à l’agonie, donnons-lui le coup de grâce et libérons-nous de cette caricature d’Europe unie. Et restituons pour de bon la souveraineté du peuple français.

 

Capitaine Martin

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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 05:25

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/05/31/l-ambassadrice-de-syrie-en-france-expulsee-a-paris_1710222_3218.html

 

Lamia Chakkour, à Damas, lors de sa nomination à l'ambassade de Syrie en France par Bachar Al-Assad, en août 2008.

   
Fermeture de l’ambassade de Syrie en France

Lettre ouverte au Président de la République

Modeste citoyenne française, je voudrais dire la consternation que j’éprouve devant le fait que le gouvernement qui me représente a déclaré Madame l’Ambassadeur de Syrie "persona non grata".

4 juin 2012

Depuis plus d’un an, mon pays participe activement à l’agitation en Syrie, soutenant, armant et entrainant des bandes assassines qui veulent prendre le pouvoir. Pour arriver à leurs fins, ces bandes n’hésitent pas à massacrer leurs concitoyens par familles entières et à faire porter la responsabilité de ces monstruosités sur le gouvernement syrien. La résistance même dont ce gouvernement fait preuve est une offense pour l’axe OTAN-Israël qui ne peut admettre qu’on lui tienne tête. Une nouvelle guerre impérialiste a déjà commencé contre ce pays pour y installer un gouvernement compradore.

Alors même que le mot "démocratie" est sur toutes les lèvres, ceux d’"indépendance et de souveraineté nationale" semblent avoir perdu tout leur sens et être disparus du vocabulaire diplomatique. L’indignation sélective tient lieu de politique et l’analyse de terrain est remplacée par des discours donneurs de leçons au nom des "valeurs supérieures de l’Occident".

Quelles que soient les violences commises par le gouvernement syrien, aucune forme d’ingérence ne peut être la solution à la crise qu’il traverse. Elle ne peut au contraire que conduire à une escalade militaire humainement plus destructrice. Les guerres contre l’Afghanistan, l’Irak et tout récemment la Lybie n’auront-elles été d’aucun enseignement ?

La décision de fermer l’ambassade de Syrie en France vient de faire monter d’un cran l’agression contre la Syrie. On connait les conséquences bien peu humanitaires de cette option en termes de vies humaines, et combien dangereuses pour le Moyen Orient et la paix mondiale.

Aussi Monsieur le Président, puisque vous parlez en mon nom, je vous demande de reconsidérer votre position au nom du respect de la souveraineté et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Recevez, Monsieur le Président, mes salutations atterrées et indignées face à une telle manipulation de l’opinion.

 

Sylvette Rougier
Poitiers, le 4 Juin 2012

URL : http://www.silviacattori.net/article3288.html

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 13:45

 

 

Ximinds, le village planétaire de la matière grise

http://www.rtflash.fr/ximinds-village-planetaire-matiere-grise/article

 

 

SOCIAL
Avec nos villages planétaires en transition d'autres fêtes sont possibles
Auteur :
3 rue Edmond Antoine de Lacontrie
A l'attention de Monsieur le Ministre chargé de l'Economie Sociale et Solidaire

Avec nos villages planétaires en transition d'autres fêtes sont possibles , avec nous prenez les en mains .
Bonjour,
Je vous invite à signer cette pétition pour la mise en place du Revenu d'Existence à partir des travailleurs bénévoles animateurs constructifs d'évènements dont ce projet : avec nos villages planétaires en transition d'autres fêtes sont possibles . Ces fêtes ouvriront des issues aux quinquaphonies résultant de fêtes dont le programme ne prend pas en compte le point de vue des habitants , des acteurs de la vie civique , de l'économie Sociale et Solidaire , du développement durable des territoires et leurs communications extérieures, la culture des relations durables entre les habitants et les visiteurs.

Cette pétition sera adressée au Ministère chargé de l'Economie Sociale et Solidaire de manière à porter une réflexion nationale, ce concept servira à relier nos territoires , les pays de l'Europe et du Monde .Toute bonne relation se construit à partir des échanges, autant que le concept de Fête soit engagé dans le respect des valeurs culturelles et civiques.
Voulez vous apporter votre contribution pour le village, les villages, la planète?
Voulez vous participer à la mise en dynamique de cette pétition?
Merci pour votre contribution
Amicalement René Chaboy pour le collectif
" pour l'avenir de Caylus et de nos villages"


Avec nos villages planétaires en transition d'autres fêtes sont possibles , avec nous,  prenez les en mains .
A l'heure des nouveaux enjeux planétaires : écologiques, économiques, culturels , sommes-nous capables de concevoir civiquement, avec les nouveaux médias libres d'Internet, des évènements-rencontre festifs adaptés à l'avenir de nos villages?
Le programme de la fête du village ne peut-il pas s'élargir à une transition pour chercher des réponses collectives aux crises?
Le Maire avec l'aide de son équipe municipale n'a-t-il pas le devoir de concevoir une ouverture à un collectif indépendant d'associations alliant les natifs du village aux idées des habitants venus d'ailleurs pour le bien commun de tous ?
Chaque année, le sympathique village du Quercy Rouergue Caylus organise sa fête de la Pentecôte. Les deux soirées du Samedi et Dimanche, des bals discos produisent des décibels jusqu'au petit matin, ce qui n'est pas du goût des habitants proches de la place publique. Cette animation divise les habitants, les organisateurs surtout lorsque des détériorations accompagnent la fin de ces soirées.
Là où les associations isolées s'épuisent à gérer des fêtes dont les résultats mettent en conflit: habitants, résidants , organisateurs et visiteurs, un programme festif décidé en collégiale par un collectif indépendant d'acteurs de la vie solidaire , sociale et économique comme cela se fait déjà dans certains endroits de la France et d'autres pays ne serait-il pas le meilleur moyen d'assurer avec plaisir une attente de l'année suivante? L'année suivante attendue permettra de mieux développer la mise en synergie des compétences diverses pour ce collectif apprenant à toujours mieux penser pour mieux construire en commun tout en créant de nouvelles et réelles amitiés.
L'espace adapté au collectif d'associations permettrait d'élargir pour les jeunes et les moins jeunes d'autres moyens d'expression que le seul bal disco. Il tisserait des liens entre les visiteurs et les habitants pour la bonne suite des relations du village avec la Planète et en recevrait des retombées durables touristiques, culturelles, civiques , écologiques et économiques.
Il pourrait envisager l'accueil de créateurs de micro-entreprises ne se sentant pas isolés dans ce mouvement d'inter-réseaux implantés dans et autour de ce village.
Tous ces éléments éviteront les débordements et cultiveront le respect commun du Village entre les générations lors de la fête. Les jeunes qui portent les projets d'installations pacifiques seront incités à venir s'installer durablement dans notre village , au lieu de le fuir.
Passer de la quinquaphonie à une fête impulsant un esprit social solidaire et constructif sera le moyen de répondre à l'avenir , à l'économie, aux questions de la jeunesse ... Avec un projet de village planétaire, sa mort définitive sera évitée.
Des jeux inter-générationnels : écologiques, économiques, équitables et culturels viendraient réduire le temps des décibels pour l'intérêt de tous , tout en retrouvant le sens étymologique de la Pentecôte et de la créativité .

Par son site, l'association Lien en pays d'OC, en lien avec un Mouvement de partenaires de différents territoires et pays, apportera sa contribution au village pour une ouverture sur le Monde par les liens nombreux des adhérents.
Cette impulsion par le lien plutôt que par la division donnera, avec les acteurs habitants des villages planétaires en transition d'ici et d'ailleurs, une édification de la réelle économie durable et de la décroissance des pertes d'énergie.
Pour le collectif «Pour l'avenir de Caylus et de nos villages en transition »

René Chaboy Pdt de l'association Lien en Pays d'OC libre de tout parti politique

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4 juin 2012 1 04 /06 /juin /2012 13:44

 

Célébration du vote du 29 mai 2005
mercredi 30 mai 2012
par  Association pour une Constituante

Le groupe République ! avait appelé les citoyens à se rassembler comme chaque année ce mardi 29 mai 2012 pour célébrer le vote « non » exprimé par le peuple français le 29 mai 2005, au traité constitutionnel européen. Le rassemblement a eut lieu à 18h30 en face du 228 rue de Rivoli, à Paris, à l’endroit même où fut abolie la monarchie et proclamée la République, en 1792, c’est-à-dire devant la plaque historique posée le long des grilles du jardin des Tuileries.


En célébrant ainsi ce vote historique du 29 mai 2005 contre l’Europe économique néolibérale, le groupe République ! entendait dénoncer une nouvelle aristocratie et le mépris de la volonté populaire - ce vote ayant été confisqué par la classe dirigeante au travers d’un véritable coup d’État. Notre groupe de réflexion appelle avec force à la réappropriation par le peuple de la vie politique nationale par l’appel à une Assemblée Constituante élue au suffrage universel direct.


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