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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 21:52
http://www.tuniculture.net/41661/400/179/livres-et-litterature-deces-mort-de-stephane-hessel.html
Lettre ouverte d'un Palestinien à François Hollande après l'hommage national rendu à Stéphane Hessel

François Hollande lors de l’hommage national rendu à Stéphane Hessel, le 7 mars : « Il pouvait aussi, porté par une cause légitime comme celle du peuple palestinien, susciter, par ses propos, l’incompréhension de ses propres amis. J’en fus. La sincérité n’est pas toujours la vérité. Il le savait. » Une déclaration qui suscite l'incompréhension de Majed Bamya, Palestinien militant des droits de l'homme.


Monsieur le Président,

Des millions de personnes ont suivi l'hommage rendu par la France à l'un de ses citoyens, qui a réussi par ses actes et ses paroles à raviver des valeurs universelles en manque d'incarnation, et à donner corps aux aspirations d'une jeunesse en quête de repères. Vous avez compris qu'au cœur du combat de Stéphane Hessel, il y avait la liberté, et sans doute la dignité humaine. Ce combat, il l'a mené comme résistant, comme diplomate, comme militant, comme écrivain. Il n'a jamais déposé les armes et a continué à défendre jusqu'à son souffle ultime cet absolu, faisant face aux fatalistes, aux résignés, aux frileux.

Parmi ses combats multiples, un lui a tenu particulièrement à cœur ces dernières années, la Palestine. Peut-être avait-il compris qu'à toute époque, un combat symbolise plus que tout autre cette lutte permanente contre l'injustice ? Le résistant de la libération pouvait-il être autre chose que le pourfendeur de l'occupation ? Stéphane Hessel a défendu la Palestine, au nom du droit, de la justice, de la liberté, du devoir de solidarité. Il l'a toujours fait en se conformant aux valeurs universelles qui lui ont servi de boussole, et non seulement d'étendard. Il l'a fait au nom de la paix qui ne peut être fondée que sur la fin de l'injustice et non sa perpétuation. Pourquoi, alors, Monsieur le Président, ce besoin de vous distancer d'un homme dans un combat honorable comme celui-ci ?

Monsieur le Président, Stéphane Hessel refusa en permanence d'être le témoin de l'histoire, fut-il privilégié, pour assumer avec détermination le rôle d'acteur. Il a refusé de se laisser intimider par les surenchères, les mensonges, les pressions. Ce qui fait de lui un grand homme n'est pas seulement ce qu'il a accompli mais le chemin qu'il a pavé pour nous, afin que nous puissions à notre tour défendre ce même idéal qu'il a voulu nous léguer. Car l'œuvre majeure de Stéphane Hessel, celle qui est aussi au cœur de son ouvrage, est ce devoir de transmission. « Indignez-vous ! » nous a-t-il lancé, nous rappelant que le salut venait d'abord de la capacité à défier l'injustice. L'esclavage fut aboli, l'apartheid s'effondra, le colonialisme céda. Tant reste pourtant à faire pour fonder la justice politique et sociale que cette génération appelle de ses vœux, et pour laquelle elle s'est soulevée aux quatre coins du monde.

En rendant hommage à Stéphane Hessel, la France aurait dû se parer sans nuances de cet idéal. La France est loin d'avoir été toujours exemplaire, mais, en dépit de ses tergiversations, elle sut contribuer à la définition de cet idéal humaniste dont Stéphane Hessel est devenu l'une des figures les plus emblématiques. Oui, la France s’est parfois reniée. La France coloniale, la France de Vichy, la France de l’extrême droite. Mais chaque fois qu’elle s’est hissée à la hauteur de l’histoire, elle s’est montrée capable d’être un grand pays, en dépit d’une géographie étroite. C’est la France de la République qui défie des siècles de monarchie absolue. C’est la France qui fait, à la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le choix de l’Europe, barrant la voie aux nationalismes exacerbés. C’est la France qui fonde sa démocratie sociale au moment où le pays en ruine aurait pu être abandonné aux égoïsmes. C’est la France qui dit non à la guerre contre l’Irak alors que ses intérêts à court terme auraient pu troubler son jugement.

Sur la question palestinienne, le peuple français n'a jamais été aussi clair, il soutient la liberté, la justice, le droit contre ces maux terribles que sont l'occupation, l'oppression et l'indifférence. La France a souvent été sur cette question à l'avant garde, osant adopter des positions courageuses qui nous ont permis d'avancer vers la reconnaissance des droits du peuple palestinien. En ce sens, Stéphane Hessel a incarné une certaine vision de la France et d'un humanisme qui trouvent leurs racines dans les leçons tirées des ténèbres, et dans l'idéal qui fonda les Lumières. Le premier ambassadeur de France, l'un des rédacteurs de la déclaration universelle des droits de l'Homme, ce citoyen engagé du monde a toujours été fidèle aux principes qui ont fondé la République : la liberté, l'égalité, la fraternité. 

Monsieur le Président, vous aviez l'occasion de vous démarquer de ceux qui, en France et ailleurs, ont décidé de défendre l'indéfendable : l'occupation d'une terre et l'oppression d'un peuple. Vous avez choisi de vous démarquer de celui qui se rangea, comme toujours, du côté de la liberté et de la justice, au nom des valeurs universelles, et d'un principe qui se trouve au cœur de la Révolution française : « les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit ». Aucune formule ne saurait mieux expliquer l'essence de notre lutte. Si la cause palestinienne est légitime, et elle l'est comme vous le reconnaissez, alors votre incompréhension ne l'est pas.


Majed Bamya, ancien diplomate à la Délégation générale de la Palestine auprès de l'Union européenne à Bruxelles, membre fondateur d'un réseau de la nouvelle génération palestinienne, NEWPal

 

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/080313/lettre-ouverte-dun-palestinien-francois-hollande-apres-lhommage-national-re

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 02:54
Info Francetv info : de jeunes officiers dénoncent une gabegie au sein de l'armée
Mis à jour le 06/03/2013 | 15:24 , publié le 06/03/2013 | 12:04
Défilé militaire traditionnel sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris, le 14 juillet 2012.

Défilé militaire traditionnel sur l'avenue des Champs-Elysées à Paris, le 14 juillet 2012.

(BERTRAND GUAY / AFP)
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"Nous, jeunes officiers du mouvement Marc Bloch". Mercredi 6 mars, francetv info publie une tribune dans laquelle plusieurs officiers de l’armée française, normalement soumis au devoir de réserve, épinglent sévèrement la gestion de la Grande Muette. Explications.

Qui sont-ils ?

Une dizaine de jeunes lieutenants de l’armée française, issus de divers recrutements et appartenant à différents corps. Ils restent anonymes, car parler de leur métier et de l’armée leur est interdit, devoir de réserve oblige. Mais ils souhaitent interpeller sur "l’état critique de l’armée française", qu’ils ont intégrée il y a en moyenne trois ans.

Ils se réclament de Marc Bloch, historien et gradé de l’armée française qui a écrit en 1940 L’Etrange Défaite, où il décortique les raisons de l’échec français durant la Seconde Guerre mondiale. Défaite qu’il impute à des dysfonctionnements au plus haut niveau de l’armée.

Que dénoncent-ils ?

De mauvais choix budgétaires

"Aujourd’hui, l’armée française est menacée de déclin", attaquent d’emblée ces jeunes officiers dans leur tribune. Ils pointent particulièrement la négligence de l’équipement individuel des soldats au profit de grands programmes d’armement. Et de citer le programme Félin, "censé faire du soldat une sorte de Robocop ou d’inspecteur Gadget", mais qui a "alourdi  d’une dizaine de kilos" les équipements. "Un parachutiste dépense en moyenne 1 600 euros pour son équipement individuel, c’est près d’un mois de salaire",confient-ils à francetv info pour appuyer leur propos. Car le matériel de base fourni par l’armée est loin d’être optimal, comme le révèle ce témoignage publié sur le blog Secret défense. Mais ils épinglent aussi le lobby "du complexe militaro-industriel", qu'ils accusent d'être responsable de certaines des orientations budgétaires qu'ils dénoncent, et auquel le Parlement doit "imposer des choix stratégiques".  

La "gabegie du pyramidage des officiers"

"Des officiers supérieurs sont entretenus dans une inactivité de petits fours", assène le mouvement Marc Bloch. Dans le viseur : 5  500 généraux officiellement à la retraite, mais maintenus en "2e section".  Mobilisables par l’armée, ils perçoivent à ce titre "une solde de réserve, dont le montant est équivalent à celui de la pension de retraite, mais qui est fiscalement considérée comme un revenu d'activité". Ce qui permet notamment de bénéficier de la déduction de 10% pour frais professionnels dans le calcul de l'impôt sur le revenu selon la loi.

Seule une petite centaine sont rappelés chaque année, tandis que les autres "sont jamais à la retraite, mais tranquilles", note Rue89, qui rappelle que la solde moyenne de ces généraux, hors prime, est de 5 850 euros mensuels.

De plus, nombre d’entre eux se reconvertissent dans le privé, et l’Association de défense des droits des militaires dénonçait déjà en 2008 le fait qu’"au mépris de la règlementation et à l’heure des restrictions budgétaires, des généraux cumulent soldes de réserve et solde d’activité".  "Dans le même temps, 35 000 emplois de militaires et sous-officiers sont supprimés, et aucun d’officier", déplorent les signataires de la tribune. Selon une étude de la Cour des comptes reprise par la Fondation iFrap (un think tank français ultralibéral), sur les 22 000 postes supprimés entre 2008 et 2011, seulement six postes d’officiers généraux (toutes armées confondues) étaient concernés. Ils épinglent également le système de primes, notamment attribuées aux parachutistes, mais dont l’organisation est en passe d’être revue.

 Pourquoi parlent-ils ?

S’ils manquent à leur devoir de réserve, "c’est parce que la hiérarchie n’a pas intérêt à dénoncer les abus dont elle bénéficie", confient-ils à francetv info. Ils assurent dénoncer uniquement des faits qui sont dans le "domaine public", mais sur lesquels l’attention n’est, à leur sens, pas assez portée. Ils s’appuient notamment sur des chiffres de la Cour des comptes, du Conseil supérieur de la fonction militaire ou encore des données largement relayées sur les blogs et forum militaires. Par cette tribune, publiée avant la sortie du Livre blanc de la Défense pour 2014-2019, qui doit être rendu fin mars ou début avril, selon Marianne, ils souhaitent  "interpeller l’opinion publique pour éviter que le recueil ne se trompe, délibérément ou non, de constat". "Ce sont des faits qui scandalisent toute l’armée", soulignent ces jeunes chefs qui se veulent porte-paroles de leurs troupes.

Que veulent-ils ?

Attirer l’attention de l’opinion publique

"Nous n’avons pas la prétention de tout bouleverser ", affirment-ils. Mais ils cherchent à prendre toute leur place dans un "débat national" qu’ils jugent nécessaire. Le mouvement Marc Bloch réclame également la création d’une commission parlementaire indépendante afin de réfléchir à toutes les questions qu’il soulève et notamment à révision des primes et indemnités des militaires.

En guise de signal d’alarme, ils rappellent que le moral de l’armée "est en seuil d’alerte",  selon les mots du chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, le 11 juillet 2012.

Montrer que les efforts peuvent venir de l’intérieur

Ils aimeraient "que les pouvoirs publics montrent qu’ils s’intéressent à l’armée en augmentant son budget et en s’occupant de ceux qui la plombent de l’intérieur". Car l’autre objectif de ces jeunes cadres de l’armée est de "montrer que des efforts de l’intérieur sont également possibles".

En effet, au-delà du "manque de moyens donnés à l’armée par l’Etat", ils souhaitent mettre en lumière "le conservatisme des officiers qui empêchent toute réforme d’ampleur".

 

Salomé Legrand

 

http://www.francetvinfo.fr/info-francetv-info-de-jeunes-officiers-sortent-de-leur-silence-et-denoncent-une-gabegie-au-sein-de-l-armee_274945.html

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 22:04
Lundi 4 mars 2013

Seul le peuple ordonneDes centaines de milliers de Portugais ont envahi samedi 2 mars les rues de Lisbonne pour une énième journée d’action contre les coupes claires faites dans les budgets de l’État. Des milliers de manifestants ont également crié leur colère dans quarante autres villes du Portugal devant les sacrifices toujours plus grands qu’impose la troïka. C'est un peu plus d’un dixième du pays, qui compte dix millions d’habitants, qui s’est ainsi retrouvé ce jour-là dans la rue.

 

La place Marquês de Pombal et l’avenue de la Liberté étaient à quatre heures de l’après-midi littéralement inondées de gens de tous les âges venus protester contre la politique du gouvernement de Pedro Passos Coelho. Tous les media du pays ont dû se rendre à l’évidence : cette journée de manifestations a été l’une des plus massives qu’a connues le Portugal ces dernières années. Certains journalistes parmi les moins progressistes y voient même l’expression d’une colère sociale grandissante dans un pays qui a vu son activité économique chuter de 3,2 % en 2012 après une récession de 1,6 % en 2011. Le taux de chômage a atteint quant à lui 16,9 % de la population active. Et c’est au moment où le marché de l’emploi connaît les pires difficultés que le gouvernement multiplie les mesures d’austérité imposées par la troïka. 

 

Ces manifestations sont un incontestable succès pour les organisateurs des manifestations, baptisées « Que se lixe a troïka ! » (dégage la troïka !), du nom du réseau social et populaire qui avait déjà envahi les rues de Lisbonne en septembre pour exprimer sa volonté d’en finir avec la dictature des marchés.

 

Les coordinations des Indignés, les associations contre les expulsions, les manifestants s’opposant aux coupes dans les budgets de la santé ou de l’éducation, les comités spontanés de sans-emplois... Tous ont défilé avec les syndicats et les partis progressistes. En premier lieu, le Parti communiste, le Parti communiste des travailleurs portugais et le Bloc de gauche. Aux différentes manifestations se sont jointes également des organisations étudiantes et féministes ainsi que des associations d’anciens militaires actifs lors de la Révolution des Œillets. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le slogan qui a uni tous ceux qui battaient le pavé était « o povo é quem mais ordonna » (seul le peuple ordonne). Une parole tirée de la célèbre chanson Grândola, Vila Morena, qui servit de signal pour commencer la révolution qui renversa le régime salazariste après sa diffusion sur les ondes portugaises, le 25 avril 1974.

 

Cette marée humaine a réclamé la démission du fantoche Premier ministre Pedro Passos Coelho et la fin de l’ingérence de la troïka dans les affaires intérieures portugaises. Parmi les banderoles et les pancartes portées par les manifestants, on pouvait lire : « l’austérité tue » ou « le pouvoir au peuple ! ».

 

Même le Parti socialiste s’est joint aux manifestants, bien qu’il n’ait jamais montré jusque-là la moindre opposition la politique économique du gouvernement, que ce soit en ce qui concerne les privatisations ou les mesures d’austérité. Il a simplement avancé que la droite avait exagéré, contribuant à l’appauvrissement du pays. Le secrétaire général de la SGTP-IN, Arméno Carlos, est en revanche beaucoup plus critique : « Passos Coelho n’a aucune légitimité politique, morale et éthique, de continuer à gouverner ».

 

Capitaine Martin

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 03:30

 

 

MOBILISONS-NOUS inspirés de Martin LUTHER KING

 

Situation critique, urgence des mobilisations : recherche, éducation, Loi Fioraso, coupures budgétaires...

Peut-on rester aveugles devant les implications des coupures budgétaires aux Etats-Unis (85 milliards de dollars) et leurs équivalentes en Europe, notamment en France où le pire s'annonce ?

Depuis les années 1980, "droites" et "gauches" se sont succédées partout au gouvernement, mais la politique de privatisations et de délocalisations est restée la même. Seule la mobilisation des citoyens et des travailleurs contre cette politique "consensuelle" permettra d'empêcher la catastrophe qui s'annonce. 

Nous lançons donc un appel général à la mobilisation, notamment dans la recherche et l'éducation, auquel nous consacrerons également d'autres messages. Sur l'AG de l'enseignement supérieur et de la recherche tenue à Paris le 2 mars, et sur la situation aux Etats-Unis et en France, voir nos deux derniers articles :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/02/loi-fioraso-un-projet-de-societe-inacceptable.html

Loi Fioraso : un projet de société inacceptable

Le 2 mars 2013, Reuters rapporte « Obama ordonne le gel de 85 milliards de dollars de fonds publics », à propos des mesures adoptées par le Président des Etats-Unis faute d'accord au sein du monde politique US dans le contexte d'une crise économique qui ne cesse de s'aggraver. Mais la situation est-elle vraiment différente en Europe et en France même ? Telle ne semble pas être la conclusion émergeant de nos articles récents « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). Précisément, nos articles de cette semaine « Loi Fioraso : la semaine de mobilisations, incontournable » et « Loi Fioraso : la mobilisation se poursuit (I) » ont déjà abordé les dangers de très lourdes coupures budgétaires qui frappent déjà et menacent encore chez nous l'enseignement supérieur et la recherche. Dans ces conditions de précarité générale qui ne cessent d'empirer, le projet de loi de Geneviève Fioraso devient un véritable projet de société au contenu très négatif, comme l'a souligné à juste titre l'Assemblée Générale de l'enseignement supérieur et de la recherche tenue ce jour à Paris et dont nous reproduisons ici la motion adoptée. Le 2 mars également, La Libre Belgique écrit à son tour « Plus des deux-tiers des Français se disent déçus par Hollande ». A-t-on besoin de sondages pour s'en apercevoir ? Par leur nature même d'une gravité sans précédent depuis la Libération et par le rôle stratégique de ces secteurs, les problèmes actuels de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et technologique sont des problèmes de société de la plus haute importance. Ils sont d'ailleurs loin d'être les seuls, à commencer par la situation dans l'ensemble de l'éducation et sans oublier la santé, les retraites, la casse du Code du Travail... Les acquis de la Libération sont bien globalement la cible, comme l'avait proclamé dès octobre 2007 l'alors président du Siècle Denis Kessler.

Suit la motion adoptée à l'Assemblée Générale de l'enseignement supérieur et de la recherche du 2 mars 2013 à Paris

Assemblée générale du 2 mars 2013 : "Un projet de société inacceptable". Motion unique adoptée

(...)

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/02/loi-fioraso-un-projet-de-societe-inacceptable.html ]


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/02/barack-obama-et-les-coupures-budgetaires-aux-etats-unis-i.html

Barack Obama et les coupures budgétaires aux Etats-Unis (I)

Le 2 mars 2013, Les Echos rapporte « Obama appelle à des coupes budgétaires "intelligentes" », suite à la signature par Barack Obama de coupures budgétaires à hauteur de 85 milliards de dollars sur les sept prochains mois. Que penser du bilan du « modèle américain » tant vanté en Europe et en France même ? De son côté, Le Nouvel Observateur commente « Etats-Unis. Le compte à rebours est enclenché », et Le Point « Les États-Unis frappés par l'austérité ». Sud Ouest analyse « Etats-Unis : une "guerre de tranchées" au pied du mur budgétaire ». Le 2 mars également, Radio Canada écrit à ce sujet « Mur budgétaire : Obama presse le Congrès de s'entendre ». Mais que devient ledit « modèle américain » dont s'inspiraient en France « droites » et « gauches » ? Cette situation apparaît au grand jour moins de deux semaines avant la réunion plénière de la Commission Trilatérale à Berlin. Que pensent y plaider « nos élites » ? En réalité, la situation n'est pas fondamentalement différente des deux côtes de l'Atlantique, les phénomènes qui se trouvent à l'origine de cette évolution ayant une portée plus globale comme exposé dans nos articles « Hollande, Ayrault et la mondialisation » (I) , (II) et (III). Les délocalisations financières et industrielles faisant partie de ce scénario global. Il conviendra de consacrer plusieurs articles à cette crise aux conséquences graves. Nous commençons notre analyse en rappelant les péripéties de l'education et de la recherche scientifique aux Etats-Unis depuis la première élection de Barack Obama à la présidence en novembre 2008, dans un contexte déjà critique.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2013/03/02/barack-obama-et-les-coupures-budgetaires-aux-etats-unis-i.html ]

 

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LA RÉPUBLIQUE EST UNE ET INDIVISIBLE ! NON AUX PROJETS DÉLÉTÈRES DE L'UNION EUROPÉENNE ET DU GOUVERNEMENT !

Par les Clubs penser la France (CPF), le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP) et le Pôle de renaissance communiste en France (PRCF).

Le 3 mars 2013.


La République une et indivisible fondée par la Révolution française est en danger de mort. Ce principe constitutionnel, qui garantit notamment l’unité territoriale de la Nation et l’égalité des citoyens devant la loi, la protection sociale et les services publics, est en effet incompatible avec l’actuelle « construction » européenne, et tout spécialement avec son étape actuelle : le « saut fédéral européen » et son volet territorial : l’Europe des régions.

C’est dans ce contexte qu’il faut examiner les projets délétères que sont l’Acte III de la décentralisation, la ratification promise par François Hollande de la « Charte européenne des langues régionales et minoritaires » et le référendum régional prévu le 7 avril 2013 visant à instituer l’Alsace comme « région d’Europe » tournée « vers l’espace germano-suisse ».

Faut-il s’étonner si le MEDEF se félicite des évolutions institutionnelles en cours ? Il en est l’inspirateur direct puisque, dans son manifeste intitulé « besoin d’aire », Mme Parisot se prononce pour la « reconfiguration des territoires », pour de « nouveaux transferts de souveraineté » de l’État vers Bruxelles et vers les euro-régions dans le cadre des futurs « États-Unis d’Europe », sans oublier l’ « Union transatlantique », dont le président Obama a annoncé le lancement dans son « Discours sur l’état de l’Union ».

(…)

Pour lire la suite, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3208

 

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Venezuela. Il y a vingt-quatre ans, le « Caracazo »

Le Venezuela a commémoré le vingt-quatrième anniversaire des émeutes populaires du 27 février 1989. Le « Caracazo », c’était cette réaction spontanée d’un peuple qui subissait de plein fouet…


Pour lire la suite cliquez ici

 

 

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 03:20

coup dtat_espagneJusqu'à il y a quelques années, le risque politique était considéré comme quasiment inexistant en Europe. Cependant la crise de la dette souveraine est venue changer brutalement la donne. Le spectre des défauts de paiement sur le Vieux-Continent est réapparu et avec lui les mesures d'austérité qui entraînent toujours les mêmes fléaux: mouvements sociaux, rejet de la démocratie et repli sur le populisme…pouvant jusqu'à entraîner un changement de régime.

On a tort de croire que la paix et la démocratie sont définitivement installées dans la zone euro. C'est une croyance qui fait fi des nombreux défis de l'Union. Il suffit par exemple de s'arrêter sur la situation de l'Espagne pour se rendre compte qu'un changement de paradigme est possible à tout moment.

Le taux de chômage dans le pays est autour de 26%, avec un taux de chômage des jeunes qui est à près de 60% selon les derniers chiffres. L'actuel gouvernement est aux prises avec un scandale massif de corruption qui semble toucher tous les niveaux de décision au sein du Partido Popular et, enfin, le 23 janvier dernier, l'Assemblée de Catalogne a déclaré solennellement que la région est une "entité légale et politique souveraine". En d'autres termes, la Catalogne est prête à faire sécession. Bref, l'Espagne est au bord du précipice même si on l'oublie trop souvent.

De nombreux observateurs pourront toujours affirmer que les principes démocratiques sont bien ancrés dans le pays et que le risque d'un changement de régime est infinitésimal. Pourtant, c'est faire l'impasse sur l'histoire récente de la péninsule que de croire cela. Le dernier coup d'Etat remonte en effet au début des années 80 et a échoué seulement grâce à l'aura du roi Juan Carlos qui a beaucoup terni depuis.

Ainsi, une conférence organisée le 6 février denier par un centre de réflexion à Madrid et qui portait sur les forces armées et la Constitution a mis en lumière un certain malaise au sein d'une partie des officiers supérieurs de l'armée, notamment face à la gestion de la question catalane. Plusieurs officiers à la retraite ont pris la parole à l'occasion de ce colloque. Rien d'inhabituel à cela jusqu'à l'intervention du Général Juan Antonio Chicharo qui a commandé le corps d'élite de la marine jusqu'en 2010 et fait désormais partie de la réserve.

Il a notamment fait part "d'un sentiment général de préoccupation, de peur, d'incertitude et de confusion" au sein de l'armée espagnole au sujet de la sécession possible de la Catalogne, allant jusqu'à regretter la démission en 2006 du Général José Mena qui s'était publiquement prononcé en faveur de la possibilité d'une intervention militaire afin de mettre un terme aux demandes d'autonomie plus importante de la région.

Il a demandé ensuite, pendant son discours, d'imaginer un scénario qui a de grandes chances d'arriver: si le parti au pouvoir perd sa majorité absolue lors des prochaines élections générales et que les Catalans, en échange de leur soutien, demandent à abroger dans la Constitution la doctrine de "l'indissoluble unité" de l'Espagne, que pourra-faire alors l'armée, s'est-il interrogé. Il n'a pas apporté de réponse mais tout le monde a plus ou moins compris ce qu'il sous-entendait.

Depuis, le général a été réprimandé par sa hiérarchie mais, les propos qu'il a tenu montrent en tout cas une déstabilisation évidente du cadre institutionnel dans le pays sous l'effet des manifestations quasi-quotidiennes contre l'austérité, d'un rejet grandissant de la Maison Royale et du gouvernement et sous les coups de boutoir de la Catalogne. Une situation tout simplement explosive.

Le pays est entré dans une ère de difficultés croissantes et l'évolution actuelle de la situation n'augure rien de bon. Jusqu'à présent, la figure du roi Juan Carlos servait d'unité à la Nation mais ce n'est désormais plus le cas puisque même la monarchie constitutionnelle est de plus en plus critiquée en tant que système de gouvernement. L'armée qui est garante de l'unité de la Nation et du respect de la Constitution pourrait tout à fait intervenir en cas de total discrédit des gouvernants et de risque réel d'implosion de l'unité espagnole. Ce n'est évidemment pas le scénario le plus probable mais, dans tous les cas, on aurait tort de croire que l'Espagne est sur le chemin de la stabilisation. Le pays peut à tout moment s'enflammer, et faire avec lui basculer toute la zone euro dans un cycle infernal.

 

 

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 00:53

 

 

Stéphane Hessel, homme d’action, penseur généreux 

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Nous n’entendrons plus sa forte voix, celle par laquelle d’un ton posé et ferme il portait l’humanisme sans frontières, l’indignation par-delà tous les murs et des messages d’espoir. Les mots choisis et ciselés de ses paroles et les syllabes détachées donnaient une incroyable force à ses paroles.  

Le chagrin nous étreint à l’idée que Stéphane Hessel nous a quittés. Il restait pour nous toujours si jeune, alors que sa vie, si riche, a parcouru le siècle et que son action a marqué l’histoire.

Sa courtoisie et son élégance n’avaient d’égal que sa passion pour la justice et la paix, son souci de l’avenir de notre planète et de notre monde. Il ne refusait jamais de s’exprimer dans « l’Humanité » dont il était l’ami.

Nous avions eu beaucoup de plaisir à l’entendre expliquer, lors d’une soirée organisée par « Les Amis de l’Humanité », comment jeune membre du secrétariat général de l’ONU, il s’attela avec d’autres à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’est dire l’œuvre qu’il nous laisse et que nous devrons défendre chaque jour.

Il aura été un ambassadeur permanent de la paix et de l’amitié entre les peuples, un porteur déterminé des grandes causes humaines.

Avec courage, il aura accompagné le mouvement d’émancipation dans les pays arabes, le mouvement pour que justice soit rendue au peuple Palestinien et la révolte des jeunes européens de ces derniers mois.

On peut dire que non seulement il a été leur meilleur supporter, mais celui qui leur a ôté tout doute en lançant le cri, devenu livre, traduit dans 35 pays : « Indignez-vous ! » 

Il a d’ailleurs complété celui-ci par : « Engagez-vous ! » 

Stéphane Hessel mêlait intimement l’indignation et la nécessité de s’engager pour les droits humains, la culture, la solidarité avec les sans- papiers, l’avenir écologique de notre planète commune.

Vendredi dernier, à notre grande tristesse, son siège était resté vide à la mairie d’Aubervilliers où il devait recevoir la reconnaissance des citoyens de Palestine au côté de Jack Ralite et de Bernard Ravenel, des mains de l’ambassadeur de Palestine en France.

Stéphane Hessel aura bien servi notre pays, nos concitoyens. Il laisse une œuvre, des actes d’une incommensurable valeur humaine. Sa donation pour l’avenir des jeunes est inestimable.

Nous pleurons un être empli d’humanité, un penseur généreux, un résistant courageux, un porteur d’avenir.

Puisse-t-il nous inspirer encore longtemps. Il nous a marqué. Il restera vivant.

 

 

Sur son site,

 

 

Pour obtenir un nouveau « Fond d’aide aux plus démunis » avec plus d’ambition et à l’écoute des organisations caritatives

by Patrick Le Hyaric

La disparition programmée du « programme européen d'aide aux plus démunis », suite à des  pressions allemandes contestant sa légalité, provoqua un vif émoi en Europe. C’était un coup de poignard contre les 240 banques alimentaires et associations de solidarité fournissant une aide alimentaire à 13 millions de personnes à travers l'Union européenne. L'indignation et la forte [...]

Lire la suite

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Décès du prisonnier palestinien, Aarafat Jaradet: les autorités européennes doivent peser de tout leur poids pour faire éclater la vérité et la justice.

by Patrick Le Hyaric

Arafat Jaradet, trente ans, a été arrêté le 18 février 2013 par les autorités israeliennes, près d' Hébron, soupçonné d'appartenir au Fatah. Immédiatement placé en garde à vue, il avait été transféré à la prison de Megido. Alors que la vie d'Arafat Jaradat était placée sous la responsabilité de l'Etat d'Israël, six jours après son [...]

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Stéphane Hessel : les mots justes

Décédé aujourd'hui. Quel hommage ? Musique ? Mais encore ? Mais surtout : continuer en 2013 avec Citoyens Résistants d'Hier et d'Aujourd'hui L’année 2013 sera l’année du 70ème anniversaire du Conseil…

 

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INDIGNATION. Mort de Stéphane Hessel: CRIF et LDJ en pleine abjection et indécence

Publié le 27 février 2013

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topelement

 

En France, dire la vérité devient visiblement un délit. Nous sommes, ici, pour la liberté totale d’expression. Elle ne signifie pas insulter, encore moins se réjouir de la mort d’une personne. Imaginez un seul instant, un mec, sur les réseaux sociaux, se moquer de la mort du pape ou d’un quelconque autre être humain, pour que ça déchaîne les passions. On se souvient des simples tweets comme l’hashtag (#unbonjuif), qui avait fait le tour de toutes les critiques possibles et inimaginables, avec des indignations incommensurables. Il n’y avait pourtant pas mort d’homme.


La ligue de défense juive (ldj) en minuscule, bien sûr, tellement, les cerveaux de ses membres sont moins développés que ceux des huîtres, a trouvé bon de mentionner sur leur page Facebook, pour fêter la mort d’un grand homme, Stéphane Hessel, en ces termes: «Champagne», «Repose en paix, en enfer». Une belle action qui doit sans doute les transporter au paradis. Qu’elle cruauté !

Mais bien sûr, vous ne verrez personne se plaindre de cette attitude méprisable de la ldj. Que cette organisation mafieuse, qui est tolérée uniquement en France puisse s’exprimer, pas de souci. En revanche, ses actes terroristes, ou ses agressions contre des citoyens paisibles qui ne sont jamais condamnés, là, il y a un problème.

Le CRIF, quant à lui, ajoute dans l’abjection avec une indécence abyssale:

Le CRIF a appris le décès de Stéphane Hessel à l’âge de 95 ans.

Il est de notoriété publique que nous étions très opposés à ses prises de position, notamment à sa volonté  obsessionnelle de faire de Gaza l’épicentre de l’injustice dans ce monde et du Hamas un mouvement pacifique, quasiment d’assistance sociale, contrastant avec son indifférence aux tragédies humaines et aux crimes de masse qui se déroulent de nos jours  dans un silence général.

On a envie de crier son indignation, face à cette opprobre. Comment peut-on oser salir la mémoire de cet homme ? Ancien résistant, diplomate, déporté, bref, un vrai patriote.  Ces gens me font vraiment gerber !

 

http://allainjules.com/2013/02/27/indignation-mort-de-stephane-hessel-crif-et-ldj-en-pleine-abjection-et-indecence/

 

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 02:36

http://carfree.free.fr/index.php/2010/02/09/petit-manuel-de-desobeissance-civile-a-lusage-de-ceux-qui-veulent-vraiment-changer-le-monde/

petit-manuel-de-desobeissance-civile

 

 

Désobéissance civile

Critiquer le rôle des banques mène-t-il en prison ?

Par Sophie Chapelle (18 février 2013)


Huit militants écologistes risquent huit mois de prison pour une action non violente contre la CaixaBank, une des plus importantes banques espagnoles. En décembre 2011, ils ont déployé plusieurs banderoles sur la façade du siège de la société CaixaBank à Barcelone (voir les photos). « La Caixa dévaste la planète », « Justice sociale et environnementale » et « Libérez nous de la banque », pouvait-on lire. L’initiative était organisée par Ecologistas en Acción [1].

La société CaixaBank a porté plainte. Les militants sont poursuivis pour « effraction d’un établissement ouvert au public ». Le Procureur demande une condamnation à huit mois de prison pour chaque accusé et huit mois d’amende à dix euros par jour. Pour la défense, cette peine est « disproportionnée » alors que les militants ne sont à aucun moment entrés dans le bâtiment. Leur avocate insiste sur le fait qu’ils ont été identifiés sans opposer de résistance. « Dans leurs déclarations, les personnes accusées ont expliqué le but de l’action, à savoir l’objectif politique de rendre visible le rôle que cette société bancaire a eu dans la crise » rappelle le journal El Diario.

Les banques dans le collimateur des désobéissants

Plus de 200 organisations écologistes, syndicales et politiques ont signé une déclaration de soutien. Les signataires se joignent aux revendications qui ont motivé l’action, dénonçant « l’énorme accumulation du pouvoir politique et économique dans le secteur bancaire ». « Ce sont les banques, élément essentiel des marchés, qui dictent aujourd’hui la majeure partie des politiques publiques qu’exécutent les gouvernements », affirme le manifeste. « Pour cela, elles utilisent les chaînes de la dette publique, contractée en grande partie pour renflouer les banques ». Ecologistas en Acción dénonce également la participation financière de CaixaBank à des entreprises transnationales espagnoles qui mènent « des politiques environnementales et sociales très agressives ».

La Cour provinciale de Barcelone doit décider si elle classe, ou non, la plainte. L’avocate de la défense voit dans la demande du Procureur, la volonté de donner « un avertissement à ce groupe et à d’autres pour d’éventuelles actions futures ». Critiquer les banques est-il en passe de devenir un délit ?

Notes

[1] Ecologistas en Acción est une confédération de plus de 300 groupes écologistes dans tout l’État espagnol.

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http://www.bastamag.net/article2943.html

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Petit manuel de désobéissance civile à l’usage de ceux qui veulent vraiment changer le monde

petit-manuel-de-desobeissance-civile

 

Faucheurs d’OGM, démonteurs de panneaux publicitaires, clowns activistes, dégonfleurs de 4×4 de ville, inspecteurs citoyens de sites nucléaires, intermittents du spectacle, activistes écologistes, hébergeurs de sans-papiers : tous pratiquent des formes différentes de désobéissance civile non violente.  

Ces nouvelles formes d’action politique se multiplient, s’amplifient, se diffusent, notamment par le biais du collectif des Désobéissants. Connus pour leurs coups médiatiques, les Désobéissants organisent depuis trois ans des stages de désobéissance civile à destination de militants de toute sorte d’organisations (associatives, politiques, syndicales).

Ce manuel est issu de ces stages : pratique et très clair, c’est un véritable guide de formation. Il comporte une dimension théorique, avec des réflexions, toujours abordables, sur la désobéissance et la non violence ; les aspects pratiques des actions sont également détaillés, de leur organisation à leur réalisation ; enfin, deux parties sont consacrées aux médias (comment communiquer efficacement) et à la justice (évaluation des risques, guide juridique). Toutes ces parties sont illustrées par des exemples d’action et des photographies.

Petit manuel de désobéissance civile à l’usage de ceux qui veulent vraiment changer le monde
Auteur: Renou Xavier
Editeur: Editions Syllepse
Collection: « Arguments et mouvements »
Parution : octobre 2009
Pages : 150 pages
Format : 105 x 165
Prix: 7 euros
ISBN : 978-2-84950-232-7

 

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 02:23
Ingérence de l’Etat français contre la Syrie légitime :
Une lettre de la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie à Jack Lang président de l’Institut du Monde Arabe

vendredi 22 février 2013, par Comité Valmy


Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence

Lettre à Jack Lang, président de l’IMA

Monsieur le Président,

La Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence a été choquée en découvrant que le 24 février l’Institut du Monde Arabe a décidé de mener une action ouvertement hostile envers le gouvernement légitime d’un pays arabe en lutte pour maintenir son indépendance nationale face à une agression extérieure. De façon partiale l’IMA organise en effet une journée de solidarité avec le peuple syrien en invitant uniquement l’opposition syrienne qui collabore à cette agression. Pour un débat sur le devenir de ce pays souverain, l’Institut estime judicieux de faire intervenir Monsieur Monzer Makhous, vrai faux ambassadeur auprès de la France officielle représentant de la Coalition “Nationale” Syrienne à Paris.

Cet évènement partisan n’est pas conforme au devoir de réserve d’un organisme comme le votre. Il manque d’intelligence et de clairvoyance et compromet l’amitié entre les peuples syrien et français.

La direction de l’IMA prend partie dans un conflit interne sans avoir aucune preuve que cet engagement soit conforme aux voeux du peuple syrien mais qui correspond totalement en revanche, au choix politique aventureux et belliciste, fait par le gouvernement français.

De fait, celui-ci à l’origine de votre manifestation, organise avec l’opposition syrienne un évènement politique pendant lequel il entend récolter des fonds sous un prétexte humanitaire mais dont on peut concevoir, puisque aucune organisation humanitaire neutre comme le croissant rouge syrien, n’a été invitée, qu’ils peuvent être destinés à promouvoir une guerre civile que refuse le peuple syrien.

Ainsi l’ingérence est double, politique et économique. En outre, votre journée relève de l’ingérence culturelle parce que vous organisez un évènement politique, avec prise de position politique partiale et claire, dans un lieu culturel.

Cette initiative de l’Institut du Monde Arabe est en contradiction avec ses statuts comme avec ses objectifs ;

- De développer et d’approfondir en France l’étude, la connaissance et la compréhension du monde arabe, de sa langue, de sa civilisation, de ses valeurs culturelles et spirituelles, et de son effort de développement ;

- De favoriser les échanges culturels, la communication et la coopération entre la France
et le monde arabe, en particulier dans les domaines des sciences et des techniques ;

- De faciliter la réflexion en commun des Français et des Arabes sur le monde actuel et son avenir ;

- De participer ainsi à l’essor des rapports entre la France et le monde arabe, en contribuant au développement des relations entre celui-ci et l’Europe ;

Il est à rappeler par ailleurs, que l’année dernière, le précèdent président du Haut conseil de l’IMA, Renaud Muselier, en invoquant la neutralité politique de l’Institut du Monde Arabe a annulé la rencontre de François Hollande avant les élections présidentielles prévue dans le grand Auditorium de longue date, parce que cela signifierait la politisation de l’institution. S’il acceptait le meeting de François Hollande il fallait accepter que tous les candidats puissent faire de même. Or, l’IMA n’est pas un lieu de rencontres et de promotion politiques.

Dans l’éventualité hypothétique où sous votre direction l’IMA entendrait réellement favoriser une réflexion non unilatérale sur l’avenir de la Syrie en faisant preuve de neutralité et d’objectivité, nous vous proposons de permettre aux citoyens favorables à la Syrie légitime et souveraine, d’utiliser la structure de l’IMA, dans les mêmes conditions que celles accordées aux promoteurs de la guerre civile.

L’Association des patriotes Syriens et notre Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence souhaitent organiser à l’Institut du Monde Arabe, une journée en faveur du débat patriotique et républicain afin de promouvoir le nécessaire dialogue de réconciliation nationale en Syrie qui seul peut permettre de mettre fin à la crise dans ce pays. Les fonds qui pourraient être recueillis dans cette manifestation, seraient remis au Croissant rouge Syrien.

En espérant que vous saisirez cette occasion de démontrer qu’une attitude pluraliste ainsi qu’un esprit d’équilibre et de non ingérence respectant ses statuts est sous votre présidence possible à l’Institut du Monde Arabe, en acceptant notre demande.

Nous sommes à votre disposition pour une rencontre éventuelle qui pourrait ne pas être inutile.

En l’attente de votre réponse, je vous prie de recevoir Monsieur le président mes salutations démocratiques et républicaines.

Pour la Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence,

Chrysanthie Therapontos

Le 21 février 2013

Chrysantheme1410@rocketmail.com
Coordination pour la Souveraineté de la Syrie et Contre l’Ingérence

Copie à Madame Mona Khazindar, directrice générale de l’IMA

Mise en ligne par le Comité Valmy le 22 février 2013

 

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3239

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 14:51

 

Evénement : Le grand écrivain engagé publie un nouveau livre

 

 

 

 


rectoverso
DIEU NE REPASSE PAS À BETHLÉEM
Roman
Jacob COHEN
LITTÉRATURE ROMANS, NOUVELLES MAGHREB, MONDE ARABE, MOYEN ORIENT Israël Palestine


On a inventé les accords d'Oslo en 1993 pour accorder aux Palestiniens un semblant d'État, une espèce de Bantoustan sous la stricte surveillance de l'occupant sioniste. La zone industrielle de Bethléem, lancée conjointement en 2009 par la France et Israël, deux alliés indéfectibles, avait pour objectif d'alléger les souffrances économiques des Palestiniens, et ainsi renvoyer aux calendes grecques la création d'un véritable État palestinien. C'est l'objet de ce roman.




ISBN : 978-2-336-00656-7 • janvier 2013 • 214 pages

Prix éditeur : 21 € 19,95 € / 131 FF
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EAN Ebook format Pdf : 9782296515024

 

 

 

 

ESPIONNE ET LE JOURNALISTE (L')
Le Mossad mène le jeu
Jacob COHEN - Roman

MOI, LATIFA S.
Jacob COHEN

PRINTEMPS DES SAYANIM (LE)
Récit
Jacob COHEN

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:15

 

Theresa Spence, Chef d’Attawapiskat

© Inconnu
Theresa Spence, Chef d’Attawapiskat
Les Indiens du Canada ont chopé la rage (Idle no more)

 Ce papier a été publié dans Charlie Hebdo le 6 février 2013

Au Canada, les Indiens en ont marre de la droite extrême au pouvoir. Dernière trouvaille du gouvernement : une loi qui livre les lacs et rivières au fric. Le mouvement Idle no more pourrait bien annoncer le printemps.

Au Canada, ça chie d’un bout à l’autre de ce pays bizarre. Le mouvement Idle no more (1), qui n’en est qu’à ses débuts, va peut-être changer la gueule des environs. On va voir. Avant cela, deux mots sur cette immensité de 10 millions de km2, presque 20 fois la France. Les descendants des anciens colons se partagent la mise, avec à l’Est un Québec parlant français; et vers l’Ouest, jusqu’au Pacifique, des provinces angliches. Au milieu, si on laisse de côté les ours, les loups et les caribous, on trouve ce qu’on appelle là-bas les Premières nations, c’est-à-dire les Indiens. Des Cris, des Micmacs, des Hurons, des Mohawks, entre autres. Auxquels on ajoute des Innus, des Inuits, et les métis. D’après le recensement de 2006, ils seraient 1 172 785, soit 3,8 % de la population totale (31, 6 millions).

Sont-ils bien traités chez eux ? Évidemment. Les abus sur les gosses indiens dans les pensionnats cathos ont été si nombreux, jusque dans les années 70, que le gouvernement fédéral a créé en 2007 un fond d’indemnisation des victimes de deux milliards de dollars. Appelé, car les politiques locaux ont gardé le sens de l’humour, « Paiement d’expérience commune ».

Les Indiens du Canada ont certes obtenu, il y a quarante ans, trois décisions judiciaires qui ont modifié en leur faveur la situation générale. Et une révolte des Mohawks, en 1990, a foutu une grande trouille aux Blancs d’Ottawa et de Montréal. Les Indiens protestaient contre l’élargissement d’un terrain de golf sur des terres sacrées. Depuis, ça va, ça vient. Jusqu’à cette foutue Loi « mammouth C-45 », présentée en octobre dernier devant le Parlement.

Précisons, pour comprendre la suite, que le parti conservateur au pouvoir ferait passer l’UMP pour une tendance extrémiste de Lutte Ouvrière. La loi C-45 dynamite des dizaines d’années de protection de la nature et bouleverse au total la bagatelle de 60 lois déjà en application. Pour se concentrer sur un exemple, le projet ruinerait la protection des lacs et rivières, qui se comptent en dizaines de milliers. Seuls 97 lacs et 62 rivières resteraient à l’abri du bétonnage et des barrages. Commentaire de la responsable du parti Vert canadien, Elizabeth May : « C’est un moment tragique ». Tu l’as dit, Babeth.

Ce que n’avaient pas prévu les bonnes âmes au pouvoir, c’est la révolte indienne, immédiate, bouillonnante, formidable. Au point de départ, en novembre, quatre femmes de la Saskatchewan, Nina Wilson, Sheelah Mclean, Sylvia McAdam et Jessica Gordon. En épluchant les 443 pages de la loi C-45, elles découvrent, au détour d’une phrase, que la vente des terres indiennes au privé sera simplifiée, pour « l’adapter au rythme de la vie moderne ». Et elles décident de lancer un mouvement sans chef ni frontières, Idle no more. Ce qui veut dire à peu près : Plus jamais d’inaction. Ou encore : Ras-le-bol de ne rien foutre. À leur suite, l’Indienne Theresa Spence, une Attawapiskat, mène une grève de la faim dure de 44 jours, arrêtée le 24 janvier.

Depuis l’automne, la mobilisation indienne ne cesse de prendre de l’ampleur. On ne compte plus les routes, lignes de chemin de fer et ponts – internationaux - bloqués, les manifs aux chutes du Niagara, le tout suractivé par ces si fameux réseaux sociaux à l’œuvre en Tunisie ou au Caire. La chose nouvelle, c’est que le mouvement Idle no more est désormais rejoint sur le terrain par des syndicats, des associations comme Greenpeace, ou encore des groupes aussi solides que Public Interest Alberta (2), dont l’origine remonte aux combats de l’Américain Ralph Nader, dans les années 70. Les altermondialistes de Vancouver, d’Ottawa, de Montréal, sont désormais de la partie, et bien malin celui qui pourrait dire ce qui va se passer.

La certitude, c’est que le pouvoir riche, le pouvoir blanc, le pouvoir fédéral d’Ottawa ne sait pas quoi faire pour calmer le jeu. Le Premier ministre Stephen Harper a rencontré une délégation indienne et a promis, dans l’inimitable langue de ces foutriquets, qu’il faudrait « se revoir ». Les filles et les garçons d’Idle no more ont organisé le 28 janvier une Journée mondiale d’action. On ne voudrait surtout pas porter la poisse aux salauds au pouvoir là-bas, mais ces satanés Indiens multiplient les cérémonies du Salut au soleil. On a beau ne pas être superstitieux, gaffe.

 

(1)    http://idlenomore.ca/
(2)    http://pialberta.org

 

http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1493

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