6 janvier 2011 (Nouvelle Solidarité) – Nos amis américains du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche, qui furent les premiers à dénoncer les similitudes entre la réforme de la santé Obama et la politique du T-4 d’Hitler, nous ont confirmé hier soir que la Maison Blanche va retirer l’incitation annuelle au refus des soins de fin de vie qui devait discrètement entrer en vigueur cette semaine. En novembre, Donald Berwick, chef du programme Medicare (couverture santé publique pour les plus de 65 ans et les malades chroniques), nommé unilatéralement par Obama en juillet, avait réintroduit dans les directives ministérielles le tristement célèbre article 1233 du projet de réforme pourtant rejeté par le Congrès – une procédure totalement illégale.
« Cette victoire importante mais limitée, précise le LaRouche PAC dans un communiqué , intervient au moment où s’intensifie le combat international contre le retour du programme T-4 d’Hitler dans les politiques actuelles. » L’article 1233 avait été réintroduit en douce sous la pression des démocrates Earl Blumenauer et Jay Rockefeller auprès de Berwick. Rappelons qu’en 2009, lors des débats parlementaires, Blumenauer et Rockefeller sont allés jusqu’à proposer que des testaments de fin de vie soit rédigés pour les enfants pauvres couverts par le programme public CHIP. Ils n’eurent néanmoins aucun mal à convaincre Berwick, puisque ce dernier a activement participé sous le gouvernement de Tony Blair, à l’élaboration du programme NICE pour le rationnement sélectif des soins et l’euthanasie active. Appelez-le d’ailleurs « Sir » Donald Berwick puisqu’il fut adoubé par la Reine d’Angleterre Chevalier commandeur de l’ordre de l’Empire britannique en 2005, pour services rendus !
« Néanmoins, met en garde le LaRouche PAC , le combat contre la politique d’Obama de ’bouches inutiles’ est loin d’être terminé, et ne le sera pas tant qu’Obama ne sera pas évincé de son poste. Sa réforme de la santé et les directives pour son application sont basées sur les mêmes considérations que la politique de santé T-4 d’Adolf Hitler ; à savoir qu’il y aurait des ’vies ne valant pas la peine d’être vécues’ et qu’il doit y être mis fin pour des raisons de coûts budgétaires. Au nom des ’résultats qualitatifs’, des ’prescriptions basées sur la valeur’, de la ’recherche en efficacité comparative’, et avec la pire de ses mesures qu’est la création du Conseil indépendant sur les remboursements (IPAB), la réforme Obama vise à supprimer les soins médicaux destinés aux malades et aux vieux. »
D’ailleurs, l’incitation aux refus de soins de fin de vie subsiste toujours : certes, elle ne sera pas annuelle, mais fera partie de la visite de bienvenue du programme Medicare ( « welcome-to-Medicare ») et du Système de rapports qualités fournis par les médecins Medicare ( Medicare’s Physician Quality Reporting System) et pour lesquels ces derniers seront récompensés selon le pourcentage de patients qu’ils convaincront de signer un testament biologique (« living wills ») ou un « Ordre de ne pas ressusciter » (Do Not Ressuscitate Order – DNR).
L’Etat américain entend donc bien, au nom de l’équilibre budgétaire, mettre la pression sur les jeunes retraités et les malades chroniques pour qu’ils choisissent d’en finir au plus tôt, Medicare, Medicaid et la Social Security étant pour Obama et ses nouveaux alliés républicains dans l’austérité, « la cause première du déficit ».