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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 16:49
LIBYE et NORD-MALI : Revoilà BHL-Botul, pour une psychiatrie lourde
http://allainjules.com/2013/01/18/libye-et-nord-mali-revoila-bhl-botul-pour-une-psychiatrie-lourde/

Publié le 18 janvier 2013

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Seif al-Islam Kadhafi

Seif al-Islam Kadhafi

 

Les cons, ça osent tout, c’est à cela qu’on les reconnait. Plus c’est gros, plus ça passe. En matière de légitimisation du chaos, le libyen, où, il n’y plus ni état ni armée, mais des jihadistes plus nombreux au km2 qu’ailleurs en Afrique, BHL-Botul, le philosophe décati, sort de sa réserve… bénéfique. Personne ne lui demande de raser les murs mais, son dernier billet, est celle d’un homme qui patauge telle une mouche dans la bouse. Il a atteint, hier, le 17 janvier 2013, les sommets. La question est de savoir si cet homme-là, dont on découvre la schizophrénie est finalement atteint d’un mal profond. 

BHL-Botul, le falsificateur que le monde entier nous envie est au monde intellectuel ce que le hard discount est à la grande distribution. Impudique, cynique, menteur, plagiaire et vil, on ne peut pas faire aussi bas dans la fiente. Dans un billet intitulé « Après la Libye, le Mali : devoir de protéger, acte 2″, toute honte bue, il assène d’entrée:

L’intervention française au Mali est une bonne chose pour, au moins, cinq raisons.

1. Elle donne un coup d’arrêt à l’instauration d’un État terroriste au coeur de l’Afrique et aux portes de l’Europe : la riposte des intéressés, leur discipline, ce que l’on découvre de la sophistication de leurs armements et de leur capacité, notamment, à frapper des appareils en plein ciel, achèverait, si besoin était, de prouver que l’on avait bien affaire à une armée du crime – organisée, entraînée, redoutable.

Une plaisanterie sinistre ! Je vous fais grâce du reste, bref, c’est de la daube à la hauteur de l’étron. C’est simplement pathétique. Voilà des gens à qui la presse « mainstream » française donne carte blanche. Il ne manquait plus qu’il conclut en affirmant que la déstabilisation du sahel, c’est de la faute du frère Guide Mouammar Kadhafi. Depuis le conflit malien, la gymnastique intellectuelle des médias français est à son paroxysme. Il faut à tout prix éviter de dire que Botul et Sarkozy sont les vrais responsables de ce chaos sahélien. Je suis atterré !

Je crois sincèrement que BHL-Botul devrait être interné d’urgence à l’hôpital psychiatrique de Sainte-Anne !

ZENTAN, Libye – On a appris que le fils de Mouammar Kadhafi, Saif al-Islam, est jugé depuis hier. Comment, la soi-disant communauté internationale peut-elle laisser faire ça ? Où est donc la CPI ? Juger un homme, innocent de surcroît, dans un pays en pleine décrépitude, où, il ne se passe pas un jour sans qu’une personne soit assassinée, c’est que cette famille Kadhafi a trop de secret. Le laisser mourir en Libye et puis derrière, se défendre d’être pacifiste ou démocrate, c’est l’hôpital qui se fout de la charité…

Pire, pour une fausse révolution, confère Silvio Berlusconi qui a attesté qu’ils ont tous été trompés par l’ex roitelet Élyséen Nicolas Sarkozy, c’est simplement criminel. On sait de quel côté ils sont, ce n’est surtout pas le fils du Guide…

 

http://allainjules.com/2013/01/18/libye-et-nord-mali-revoila-bhl-botul-pour-une-psychiatrie-lourde/

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 03:06

 

Article que j'ai écrut sur mon blog officiel  (eva)

 

http://www.africahit.com/news/article/politique/6779/

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Le PS de Hollande est pire

que l'UMP de Sarkozy.

Par Chantal Dupille

 

 

Je ne ferai pas un long article. Sur ma dizaine de blogs, je détaille tout. Donc, je vais juste donner quelques indications.

 

Pour résumer, je dirais que les pseudo-socialistes font exactement la même politique que l'UMP :

 

- La France se couche devant l'Europe de Bruxelles, des banksters, des Usraéliens, de l'OTAN. Hollande parle de Finance en tant qu'adversaire, mais il lui donne tous les gages demandés; il promet le changement, et il poursuit exactement l'oeuvre destructrice (de l'état, de l'emploi, de la monnaie, de la souveraineté...) de son prédécesseur. C'est une haute trahison des Electeurs et des Electrices qui lui ont fait confiance.

 

- La France se vend aux sionistes talmudistes qui propagent une idéologie d'intolérance, de haine, de racisme, de domination, d'élimination des individus.

 

- La France jadis gaullienne se retrouve sous le joug de l'OTAN et de ses guerres. Sous Sarkozy, elle a scellé sa Défense avec la GB dont à juste titre le Gl de Gaulle se méfiait. Pire encore, comme son prédécesseur elle prend la tête de toutes les croisades néoconservatrices à la sauce Bush contre les nations souveraines, non-alignées, riches en ressources ou dans des zones stratégiques. Et sous des prétextes chers à Bush : La défense du Bien, et la lutte contre le terrorisme... tout en armant et en finançant le terrorisme le plus sauvage, le plus brutal et le plus meurtrier, contre Bachar-el-Assad pourtant soutenu par plus des 2/3 de la population. Quant à la politique centrafricaine devant cesser, promesse de Hollande, elle s'aggrave et devient sanguinaire !

 

- A l'intérieur, chasse aux Roms et aux pauvres, sape de tous les fondements millénaires de la société (théorie du genre, naissance, mariage, décès bientôt, nous allons droit vers la dépopulation et vers la procréation scientifique chère aux apprentis-sorciers du Pentagone qui contrôlent l'essentiel du secteur de la Recherche), privatisations continues, démantèlement du Droit du Travail et des CDI, etc... et belles paroles ! 

 

Même la compagne de Hollande, jamais sincère, toujours jalouse et superficielle, est un repoussoir... Et elle est source de problèmes. Pour moi, au lieu d'utiliser sa fonction pour servir les Français (comme Mme Mitterrand, qu'elle tente de pasticher) et surtout les plus malheureux, elle ne pense qu'à profiter de sa place (procès sur procès juteux, par ex) pour ses intérêts personnels, notamment financiers. Sa (mauvaise) réputation à l'étranger n'est plus à faire... Pauvre France, même là !

 

Hollande est pire que Sarkozy qui lui, annonçait la couleur. Car il masque ses vraies intentions sous des discours mielleux, et il est d'une rouerie et d'une hypocrisie rarement égalées. Avec autour de lui des individus comme Valls ou Fabius, il représente une réelle menace pour les droits humains, l'indépendance nationale, la démocratie et la paix en France comme dans le monde.

 

J'avais appelé mes Lecteurs et mes Lectrices à sortir Sarkozy, donc à voter contre lui, pensant que nul ne serait pire que lui. Je m'étais trompée. Et je suis décidée à ne plus voter si de tels individus se présentent.

 

Voici mon opinion : Dans l'état où est la France, seul François Asselineau, aujourd'hui, peut la sauver : En la sortant de l'euro, de l'UE, de l'OTAN et des Institutions internationales dévastatrices et asservissantes. En se dressant courageusement face à l'ignoble !

 

Chantal Dupille

http://chantaldupille.over-blog.com

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Voir aussi 


Quand la Gauche caviar va plus loin que la Droite (Fin CDI, flexisécurité)

Organisons un grand défilé des opposants au Président Hollande qui a trahi ses Electeurs

ou par ex ici :

http://french.irib.ir/info/international/item/236484-hollande-a-trahi-ses-electeurs

 

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francois-asselineau-2.jpg.

http://sortirdelunioneuropeenne.blogs.midilibre.com/archive/2011/01/index.html

http://u-p-r.fr

(Son Parti)

 

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 01:44

 

Hugo Chavez récupère lentement

C’est tout à fait à tort que certains médias ont annoncé le coma, puis la mort, d’Hugo Chávez Frías.


En réalité, le président du Venezuela, récemment reconduit pour un nouveau mandat de 6 ans avec 55,25 % des suffrages exprimés, a été victime d’une grave complication respiratoire durant le traitement anticancéreux qu’il suit à La Havane.

Considérant que cet incident est lié à la continuation de son activité et au stress qu’elle engendre, ses médecins l’ont isolé pour le contraindre au repos. Ils ont demandé à Cristina Fernández de Kirchner, présidente de l’Argentine, et Ollanta Humala, président du Pérou, qui avaient fait le voyage de La Havane de ne pas troubler son rétablissement.

Son frère, Adán Chávez, autorisé à le visiter à l’hôpital, a déclaré le 11 janvier : «  il réagit de manière satisfaisante au traitement et chaque jour récupère un peu plus ».

Le retour du président du Venezuela à Caracas, initialement prévu pour la mi-décembre, est désormais attendu en février. Le Tribunal suprême de justice l’a autorisé à prêter serment dès que sa santé lui permettrait de prendre ses fonctions, alors que la cérémonie d’investiture avait tout d’abord été programmée pour le 10 janvier.

Durant ce troisième mandat, Hugo Chávez devrait concentrer son activité sur les grandes décisions politiques et déléguer plus de responsabilités que précédemment à son vice-président Nicolás Maduro.

 

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Hugo-Chavez-recupere-lentement-15878.html

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 04:41

 

Sont-ils devenus fous ?

Suite au dernier discours prononcé par le président syrien Bachar el-Assad, voici le commentaire de Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères : « On savait que Bachar était l’assassin de son peuple, on constate en écoutant son discours lamentable qu’il est en plus sourd et aveugle ». « Le meilleur vœu qu’on puisse formuler pour la Syrie en 2013, c’est qu’elle soit débarrassée de son dictateur. » Quand on a trempé dans le scandale du sang contaminé, ne devrait-on pas faire profil bas ? Quand on représente la France, ne devrait-on pas faire passer les intérêts de la nation avant ceux de la cause sioniste ? Doit-on rappeler à L. Fabius, un autre chantre des droits de l’hommiste, qu’il existe un camp de concentration à ciel ouvert tout près d’Israël ? Et que dire de ces politiciens UMP PS qui condamnent les Français à la pauvreté au motif qu’ils mettent en place des mesures d’austérité pour satisfaire les dictateurs des marchés ?


Que dirait cet adulateur de la démocratie et des droits de l’homme si l’on souhaitait aux  Français d’être débarrassé des financiers du terrorisme du Moyen-Orient ? Et donc…


Obamasionismeiran

 

En fait, derrière L. Fabius, les clans sioniste, sunnite et une bande de  fanatiques terroristes en provenance de Libye (après que le sieur Sarkozy ait eu l’autorisation de ses mentors de mettre le pays à feu et à sang) expriment des propos similaires. Reste à savoir qui ordonne à cette clique de politiciens un discours tout préparé.


On attendra la réaction russe. Le Kremlin préfère garder le silence et réfléchir sans doute avant de poser la prochaine pièce sur l’échiquier. Car, est-il besoin de rappeler qu’après la SYRIE viendra le tour de l’IRAN.


En Syrie, si les rebelles contrôlent désormais des zones importantes dans le nord et l’est de la Syrie, l’essentiel de ses points de passage à la frontière turque et un croissant de faubourgs autour de Damas, le gouvernement maintient toujours le contrôle de la capitale, de l’essentiel du Sud-ouest densément peuplé, de la côte méditerranéenne, de l’autoroute qui traverse le pays du nord au sud et des bases militaires dans tout le pays.


Est-il besoin d’ajouter que la France paiera très cher le prix de la trahison ? Puissions-nous revoir un jour de grands responsables d’Etat soucieux de la défense de la patrie et respectueux des vraies valeurs qui ont tout simplement « fait la France ».

 


 

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 02:05

 

Jeudi 10 janvier 2013

Occupy Wall Street et le FBIL’association Partnership for Civil Justice Fund a réuni 110 pages de rapport qui décrivent point par point la guerre secrète menée au mouvement Occupy Wall Street en recourant  au Freedom of Information Act, qui oblige chaque organisme fédéral à devoir rendre compte de ses actes.  

 

Le rapport, intitulé « potential criminal activity alert », montre comment le mouvement a été depuis sa création espionné, infiltré et menacé. Des procédés qui avaient déjà été utilisés de manière similaire dans les années 70 contre les Black Panthers.

 

Ce qui frappe, c’est que le premier fascicule est daté du 15 septembre 2011, c’est-à-dire deux jours à peine avant le début des manifestations, et prévoit avec précision le contenu des protestations : « ils souhaitent surfer sur l’onde de choc survenue dans le monde arabe ».

 

Le FBI fera par la suite circuler de fausses informations pour discréditer le mouvement. Le journal canadien Adbusters, réputé être à l’origine du mouvement, est assimilé à un « groupe américain anarchiste révolutionnaire » ; les manifestants sont associés aux nationalistes des Nations aryennes et aux hackers d’Anonymous, appelés pour l’occasion « terroristes domestiques ».

 

Le FBI considéra donc très rapidement le mouvement Occupy Wall Street comme une menace à la sécurité intérieure, et c’est la raison pour laquelle les États-Unis ont mis sur pied un vaste réseau de policiers « anti-occupy » qui évoluait jusque-là dans le plus grand secret.

 

L’argent étant le nerf de la guerre, il était intéressant de connaître le financement de ce réseau. Là aussi, le rapport est instructif. Il met en évidence les nombreuses rencontres survenues entre plusieurs parties, parmi lesquelles la Bank of America, Goldman Sachs et J.P. Morgan qui auraient été, au moins en grande partie, les bailleurs de fond de l’opération. On s’aperçoit donc, preuves à l’appui, que la police et le renseignement étatsuniens ont travaillé au profit des banques.

 

Pour conclure, le FBI a finalement concédé par lâcher qu’il restait encore 287 pages du rapport « anti-occupy » qui n’ont pas été rendues publiques. On n’est pas prêts de savoir ce qui a encore pu être fait au nom de la sécurité publique…

 

Capitaine Martin

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 04:55

 

Voir aussi mon article

(je suis d'origine russe par ma mère, eva) :

La Russie est de retour. L'âme slave dont nous avons besoin

 

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Alexandre Latsa
09:41 09/01/2013
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa

Le 3 janvier 2013 est apparu un texte assez surprenant sur le site du Kremlin, annonçant que le président Poutine attribuait la nationalité russe à l’acteur français Gérard Depardieu.

Ce décret présidentiel vient après une polémique entre l’acteur et les autorités françaises suite à l’adoption d’un projet de loi pour taxer à hauteur de 75% les très hauts revenus dans l’Hexagone.

L’acteur avait alors fermement critiqué ce projet de loi, avant de choisir d’émigrer en Belgique, puis de rendre son passeport pour avoir vu son acte qualifié de "minable" par le premier ministre français Jean marc Ayrault. L’affaire a rebondi lorsque les autorités russes ont invité l’acteur à s’installer dans le pays, en lui promettant que le régime d’imposition de 13% ne serait pas modifié. Dernier rebondissement de cette affaire donc : l’attribution souveraine par le président de la nationalité russe à l’acteur. Celui-ci a ensuite écrit  une incroyable lettre d’amour au peuple russe et à son président, affirmant également: "qu’en Russie il faisait bon vivre". Le 5 janvier au soir, l’acteur russe à donc reçu son nouveau passeport à Sochi des mains mêmes du président et dès le lendemain il s’est vu proposer un poste de ministre de la culture d’une région du centre de la Russie Européenne, qu’il a humblement refusé.

Le mainstream médiatique français s’est évidement déchainé de façon compulsive dans les jours qui ont suivi cette déclaration positive sur le président russe. Pour Rue89 Obélix serait désormais l’ami des Tyrans, pendant que chez Médiapart on se félicite du départ d’Obélix et "qu’un citoyen français qui affirmait que la Russie était une grande démocratie n’allait pas nous manquer". Pour le Nouvel Obs, être naturalisé par le peu recommandable maitre du Kremlin prouverait que le premier ministre français a raison et que "Depardieu serait donc bien un minable" (sic) ou encore que la véritable patrie d’Obélix "serait surtout son compte en banque" et enfin que cette faveur d’un quasi-dictateur (SIC) "rendait l’acteur indéfendable". Certains donneurs de leçon et autres moralistes autoproclamés ont même estimé nécessaire de rappeler à l’acteur que non la Russie n’était pas une démocratie, on aimerait cependant les entendre avec autant de ferveur sur la situation en Arabie Saoudite, en Corée du nord ou au Zimbabwe… Enfin pour le Figaro l’acteur aurait de "sulfureuses relations" en Eurasie, puisqu’il a fait l’éloge du président de la république de Tchétchénie Ramzan Kadyrov et est aussi proche de la famille présidentielle ouzbèke. Le Figaro rappelle cependant que l'acteur fait aussi de la "publicité pour des banques d'oligarques kazakhs ou encore la compagnie aérienne arménienne Armavia, et promeut également la cuisine azerbaïdjanaise".

On aurait souhaité que le Mainstream médiatique français rappelle qu’Obélix n’est cependant pas encore grand prince d’Eurasie mais plutôt que ses liens avec l’ex-espace soviétiques sont anciens et réels. Celui-ci a par exemple acheté l’année dernière des vignobles en Crimée, fait des dons à des hôpitaux de Saint-Pétersbourg en 2011, a tourné dans la série Raspoutine et est surtout très populaire en Russie, notamment par sa présence régulière lors de galas et évènements mondains en Russie. Il a même été membre du jury du festival du film de Moscou.

On s’étonne du reste de l’émoi que suscite chez certains journalistes le départ de Gérard Depardieu de France, lui qui ne fait que suivre la route de la très grande majorité des fortunes et célébrités françaises: Yannick Noah, Johnny Halliday, Florent Pagny, Alain Delon, Paul Loup Sulitzer, Marion Bartoli, Richard Gasquet, Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Sébastien Loeb, Amélie Mauresmo ou encore les familles Meunier (Carrefour), Castel (Nicolas, Vichy Célestins), Weirtheimer (Chanel), Mulliez (Auchan et Décathlon), Bernard Arnault ou encore de Christian Clavier exilé à Londres. La liste n’est pas exhaustive.

En outre, beaucoup de français ne savent pas que nombre de stars françaises séjournent régulièrement en Russie, que ce soit Alain Delon, Patricia Kaas, Pierre Richard, Mireille Matthieu ou Lara Fabian, preuve s’il en est que le pays leur sied un minimum et que la culture française à un public fidèle en Russie. Quand aux proches de Masha Méril, ils ont eux tout simplement accepté les passeports russes offerts par les autorités russes. Mais on pourrait aussi se demander pourquoi aucun journaliste n’a jugé utile de répondre aux propos de David Cameron qui il y a 6 mois incitait ouvertement et publiquement les français et les entreprises françaises à venir s’exiler fiscalement en Angleterre en affirmant simplement que: "nous déroulerons le tapis rouge pour souhaiter la bienvenue aux entreprises françaises qui paieront maintenant des taxes en Grande-Bretagne et financeront nos services publics et nos écoles". Mais évidemment, la Belgique et l’Angleterre ne sont pas la Russie et dire du bien de Poutine et de la Russie est un sacrilège moral qui déclenche systématiquement la fureur des médias, ce sans aucune logique ni aucun discernement.

En Russie, quelques rares voix dissidentes se sont aussi élevées contre cette décision du Tsar Poutine, preuve s’il en est que chacun peut s’y exprimer. C’est le cas par exemple du très rebelle Edouard Limonov qui s’est félicité de cette naturalisation par son pire ennemi en espérant qu’Obélix l’accompagne tous les 31 du mois aux manifestations contre le Kremlin, un vœu dont on peut imaginer qu’il restera pieux. Mais Edouard Limonov, qui a été naturalisé français lors de la cohabitation de 1987, sait sans doute mieux que quiconque de quoi il parle, lui qui vient également justement de rendre son passeport français pour pouvoir se présenter aux dernières élections en Russie. Quand au journaliste Matvei Ganapolski sur la radio d'opposition Echo Moskvy il affirme "qu’on n'oubliera et on ne lui pardonnera jamais cette phrase: c'est une grande démocratie".

Pour d’ailleurs bien se rendre compte du ridicule des attaques contre Obélix, il est maintenant reproché à l’acteur de vouloir acheter une maison dans le sud de Moscou sous prétexte que le district hébergerait un hôpital psychiatrique, ou encore d’avoir accepté une maison en Mordovie sous prétexte que le territoire hébergerait une colonie pénitentiaire. La région russe est même qualifiée de "Pétaouchnok" russe, l’auteur de cette brillante analyse ayant visiblement oublié de mentionner que cette simple région est  à elle seule presque de la taille de la Belgique. Gérard Depardieu est même désormais accusé d’être un agent du KGB, on se demande ou cela va encore pouvoir aller. Mais pour certains analystes, c’est aussi son rejet de la ville et son attrait pour la Russie profonde (la Mordovie et les bouleaux) qui lui vaut la haine de beaucoup de commentateurs qui s’intéressent d’habitude plus à la Russie manifestante, urbaine et occidentalisée, qu’à la Russie des campagnes et des traditions.

Cette affaire donne cependant à réfléchir et pas seulement sur l’agression médiatique médiocre qui vise le plus célèbre Gaulois tout autant qu’une décision souveraine et légale du président démocratiquement élu du plus grand pays du monde. Les questions à se poser concernent à mon avis plutôt le village gaulois duquel Obélix lui-même a fini par partir. La triste vérité est que la France est devenue un pays fiscalement étouffant, et aussi un pays à l’économie ralentie avec plus de 9 millions de personnes ne travaillant pas à temps plein, soit 30% de la population active, et que Depardieu ne fait que rejoindre les quelques millions de français déjà présents à l’étranger. Celui-ci n’est sans doute pas du reste parti pour des raisons uniquement fiscales, mais aussi pour fuir un climat politique et moral simplement détestable, et ne parlons pas du climat médiatique.

Mais quoi d’étonnant finalement à cela puisque nos élites poussent depuis des décennies à la création d’une Europe sans frontières, dans laquelle chacun est libre de s’installer et vivre ou il veut? On ne peut du reste que s’étonner des discours à consonances patriotiques accompagnant les critiques du départ de Depardieu, alors même que la notion de patrie est vilipendée en France au moins autant que celle de frontière. Certains hommes politiques français ont du reste dans cette affaire pu montrer leur vrai visage. Daniel Cohn-Bendit a carrément traité notre Obélix national de "crétin fini" pendant que Jean Christophe Cambadélis lui rappelait avec humour (?) que "Depardieu voulait déjà devenir belge. Donc je me suis dit que Poutine n'était pas la Grande Catherine et que Depardieu n'était pas Diderot ou Voltaire". Plus récemment d’ailleurs c’est Brigitte Bardot qui pour d’autres raisons vient de menacer de demander elle aussi la nationalité russe et de quitter la France à jamais. Le ministre de l’économie Benoît Hamon a déclaré en plaisantant qu’elle "pourra demander Gérard Depardieu en mariage, ce sera formidable! " ce qui lui a valu en retour d’être traité "d’imbécile écolo" par la célèbre actrice. De nombreux autres élus se sont eux lâchés sur Twitter comme on dit, je laisse les lecteurs seuls juges.

On se demande ce que la planète doit penser d’un tel niveau d’échanges entre les politiques et les artistes français. Une chose est certaine: les français n’aiment pas qu’on insulte leurs artistes et le gouvernement français va sans doute payer très cher cette affaire. Notre gouvernement aurait du reste sans doute préféré que ce projet de loi sur la fiscalité ne devienne pas un sujet de conversation planétaire, faisant par ricochet de la France le pays le plus impopulaire chez les riches de ce monde. La question que tout le monde se pose est désormais de savoir si l’on va assister à un exil de riches (et de moins riches) Gaulois vers la Russie de Poutine. Beaucoup de Français l’ignorent, car leurs journalistes n’en parlent pas, mais rien qu’en 2010, ce sont plus de 4.500 Français qui ont pris la nationalité russe selon le journaliste Youri Kovalenko qui a pris ce chiffre dans l’institut Eurostat. Certes on peut imaginer qu’un bon nombre d’entre eux ont sont d’origine russe, mais certainement pas tous. Obélix est seulement celui qui a bénéficié de la plus grande médiatisation.

L’hexagone n’a du reste pas vraiment de quoi se réjouir, ayant perdu Depardieu et risquant de perdre Brigitte Bardot, la patrie de Voltaire n’a en retour l’année dernière hérité que des FEMEN, pendant que certains leaders écologistes français souhaitent tout simplement que les Pussy Riot soient naturalisées françaises et même élevées au rang de citoyennes d’honneur de la ville de Paris. Pour les lecteurs qui ne savent pas de qui on parle, je leur conseille de lire ceci. Un son de cloche par ailleurs absolument identique à celui de nos syndicalistes nationaux, notamment le leader de FO Jean Claude Maillard qui a déclaré "Je trouve cela triste de dire, comme il l'a dit, que la Russie est une grande démocratie. Je préfère Pussy Riot à Gérard Depardieu dans le cas présent". Préférer les Pussy Riot à l’un des plus grands acteurs français est une pirouette mentale dont de toute évidence seuls certains membres de la gauche plurielle française ont le secret, sans doute tout comme Panoramix seul a la formule de la potion magique.


Depardieu et Bardot contre les Femen et Pussy Riot? On peut se demander si la république y gagne au change ou si, par Toutatis, le ciel n’est pas simplement tombé sur la tête de certains journalistes, politiques et syndicalistes. Comme le relève très bien Jacques Sapir (ici et la): "la réalité russe s’avère, une fois de plus, bien différente des apparences. L’affaire Depardieu, en réactivant les fantasmes de toute nature ainsi que le fond antirusse d’une partie de la presse française, ne contribue pas à un examen objectif de cette réalité".

 

L’opinion exprimee dans cet article ne coïncide pas forcement avec la position de la redaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".


"Un autre regard sur la Russie": De Rospatriotism, des Cosaques et de l’interdiction de MTV

"Un autre regard sur la Russie": La fin du monde, non, mais la fin du monde unipolaire, oui

"Un autre regard sur la Russie": La Syrie, la Russie et la France

"Un autre regard sur la Russie": La bataille pour l’Eurasie va-t-elle s’accélérer?

 "Un autre regard sur la Russie": Quel modèle de société pour la Russie de demain?

"Un autre regard sur la Russie": Dialogue Russie – Occident: un problème de morale?

"Un autre regard sur la Russie": La Russie: incarnation du rêve gaulliste au 21ème siècle?

 "Un autre regard sur la Russie": La guerre totale contre la corruption a-t-elle commencé?

"Un autre regard sur la Russie": Une déclaration de guerre contre la Russie?

"Un autre regard sur la Russie": Quel bilan tirer des dernières élections en Fédération de Russie?

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 04:38

 

L'UPR veut-elle abolir le clivage droite-gauche ?
Publié le 9 janvier 2013

clivage-droite-gaucheBien que sa Charte fondatrice soit claire à ce sujet, le rapport que l’UPR entretient avec le clivage droite-gauche suscite parfois des questions, mais aussi des confusions et des critiques (pas toujours de bonne foi). Certains des internautes qui découvrent l’UPR refusent d’admettre que nous puissions réellement ne pas nous situer dans l’un ou l’autre camp, et nous soupçonnent donc d’arrière-pensées.

C’est pourquoi il est utile d’expliciter davantage ce point.

L’UPR ne prétend pas abolir le clivage droite-gauche. Elle ne prétend pas davantage le « transcender », comme le proposent certains partis politiques souverainistes (le FN, DLR et le MRC, par exemple). D’ailleurs, voudrions-nous faire disparaître ou nier l’existence de ce clivage, il ne continuerait pas moins de s’exprimer dans la vie politique et sociale. Ce clivage existe bel et bien et il va continuer d’exister. Expliquer pourquoi il en est ainsi serait trop long – et hasardeux – mais disons que l’opposition droite-gauche (et centre, si l’on veut) a pour origine principale des théories différentes – et concurrentes – sur la nature humaine, les relations entre individus et l’organisation souhaitable de la société. On trouve des manifestations de ce clivage tout au long de l’histoire, avec bien sûr des spécificités propres aux lieux et aux époques.

On trouve également, dans à peu près toutes les civilisations, ce clivage des sociétés humaines car il correspond schématiquement à deux tendances spontanées de l’être humain : d’un côté ceux qui privilégient le respect des traditions, la conservation de l’identité, le respect de l’autorité, des hiérarchies et des pouvoirs en place ; et de l’autre côté ceux qui privilégient l’innovation, l’attrait pour le changement, la soif d’égalité, la remise en cause de l’autorité et des pouvoirs en place.

On ne peut faire correctement de la politique qu’en prenant en compte la réalité, or, le clivage droite-gauche fait partie du « réel ». L’UPR ne le déplore pas, cette opposition a du sens, ce n’est pas un trait culturel dont on pourrait se « libérer » par la volonté.

Il y a une grande diversité d’origines politiques parmi les adhérents de l’UPR. S’il est probable qu’une légère majorité d’entre eux se situe à gauche, il est certain que d’autres se situent clairement à droite, d’autres encore au centre, avec des tendances et des parcours variés ; d’autres, enfin, ne se sentent pas à l’aise avec ce clivage ou n’éprouvent pas le besoin de se positionner sur le spectre politique.

Nous ne faisons pas semblant que le clivage droite-gauche n’existe pas, nous savons que nous sommes en désaccord sur bien des sujets et que si nous cheminons ensemble, c’est uniquement parce que la France est dans une situation de danger exceptionnelle. Nous considérons que les clivages politiques cessent d’avoir de la pertinence quand… ils n’existent que superficiellement et ne se manifestent que sur des sujets secondaires, qui peuvent être importants mais qui ne le sont pas autant que les conditions d’existence de base de la démocratie et de la liberté du peuple à disposer de lui-même. Si les prémisses essentielles – la souveraineté, l’indépendance, la démocratie – ne sont pas satisfaites, il ne sert à rien de s’écharper sur des orientations politiques qui de toute façon ne verront pas le jour.

Le clivage droite-gauche est stérile lorsque les représentants officiels de la « gauche » et de la « droite » sont tous soit européistes, soit alter-européistes, et qu’ils approuvent par conséquent la disparition de la souveraineté populaire, de l’indépendance nationale et de la démocratie.

Ce qui réunit les adhérents de l’UPR c’est que nous refusons cette situation, il n’est pas question pour nous d’accepter l’asservissement du peuple français et de regarder les bras croisés la montée en puissance de la dictature euro-atlantiste.

L’UPR se définit donc comme un mouvement de libération nationale, c’est un rassemblement de tous les Français qui veulent reconquérir leur souveraineté et leur indépendance. Une fois que nous aurons libéré la France des puissances politico-financières qui veulent la domestiquer, et après que nous aurons mis en œuvre notre programme pour empêcher ces forces de reprendre un jour ce pouvoir qui ne doit appartenir qu’au peuple souverain, chacun retournera à sa famille politique et défendra le projet de société qu’il souhaite voir mis en œuvre. Le clivage droite-gauche se redéploiera naturellement, cette fois-ci dans un cadre clair et pertinent.

Ce qui caractérise les adhérents de l’UPR c’est que, quelles que soient leurs opinions politiques, ils cohabitent en connaissance de cause dans un esprit de fraternité républicaine. Cette maturité politique et ce sens des responsabilités se concrétisent, au quotidien, par un esprit d’équipe, de l’inventivité et du dynamisme, ce dont nous sommes fiers.

Nous ne faisons pas semblant de ne pas avoir des désaccords, nous savons qu’ils sont toujours là, certains très vifs, mais nous choisissons de les mettre temporairement de côté, le temps de rétablir la démocratie. Chez nous, lorsqu’un débat sur un sujet d’actualité risque de faire naître des oppositions clivantes (mariage gay, énergie nucléaire, gaz de schiste, taxation des hauts revenus, etc.), tout le monde se rallie aussitôt avec bonne humeur au rappel qu’il s’agit d’un débat « hors Charte » et que nous n’avons pas à en traiter au sein de notre mouvement, dont les priorités d’action sont beaucoup plus essentielles.

Comme le dit notre slogan, l’UPR c’est « l’union du peuple pour rétablir la démocratie ». Tous ceux qui ont adhéré à l’UPR découvrent rapidement que ce n’est pas seulement un slogan, c’est la réalité.

 

.http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/le_positionnement_politique_de_l_upr/lupr-veut-elle-abolir-le-clivage-droite-gauche

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 02:26

 

 

jauresl..

Ils ont tué Jaurès
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Le doute n’est désormais plus possible, absolument plus possible. La politique économique, sociale et budgétaire du gouvernement Hollande est libérale, absolument libérale. C’est ce que Jérôme Cahuzac a démontré durant l’émission #motscroisés du 7 janvier 2013. Et nous devons rendre à César ce qui lui appartient ; il l’a fait avec conviction et passion. C’est ainsi que l’homme à la taxe à 75%, qui n’aura jamais lieu, a plaidé avec fougue pour les spéculations financières sur les états, pour une Europe favorable aux marchés plutôt qu’une Europe favorable aux peuples, pour les largesses fiscales aux entreprises du CAC 40, pour l’austérité contre les classes populaires.

 

Comment un tel plaidoyer en faveur d’un capitalisme plus sauvage que jamais a-t-il pu sortir de la bouche d’un ministre si important d’un gouvernement socialiste ? Parce que Cahuzac, l’homme chargé d’assurer la communication du gouvernement Hollande en cette rentrée 2013, n’a jamais été socialiste. Et là aussi c’est avec fougue et passion qu’il le revendique : “C’est notre principale divergence : la lutte des classes. Vous, vous y croyez toujours. Moi, je n’y ai jamais cru.” lancera-t-il à son contradicteur du soir, Jean-Luc Mélenchon.

 

Ainsi, Cahuzac, au nom du gouvernement Hollande tout entier a, le 7 janvier 2013, tué Jaurès.

 

 

Le meurtre a débuté par cette défense de fer en faveur de la spéculation financière contre les états. On doit rembourser la dette. Peu importe son origine, peu importe son injustice, peu importe sa cruauté. Quand on est “responsable” on ne se soucie pas de ce genre de détail. Pour Cahuzac, l’assassin du socialisme, il ne s’agît pas d’un simple remboursement, mais bien plus de ne pas se mettre à dos les maîtres créanciers. Sinon ils risqueraient de se fâcher et de ne plus prêter d’argent aux taux qu’ils décident, aux conditions de remboursement qu’ils fixent. Parce que la dette c’est leur gagne pain, le moteur de leur système. C’est donc la peur de voir le maître financier réprimer l’esclave nation qui motive le ministre libéral du budget. Pas question pour Cahuzac de remettre en question les chaînes de l’aliénation boursière, mais bien plus de les resserrer au point de s’en étrangler jusqu’au sang. Que deviendrait l’esclave sans son maître ? Cahuzac choisit la soumission là où Jaurès luttait pour la libération. Pourtant, lorsque l’Argentine ou l’Islande refusent de se soumettre, ils ne meurent pas, ils se libèrent. L’Argentine et l’Islande ne sont pas la France, cinquième économie mondiale, deuxième économie européenne. Mais l’esclave se voit toujours plus petit que le maître.

Le meurtre s’est poursuivi par la justification d’une banque centrale européenne aux services de la monnaie plutôt qu’une banque centrale européenne aux services des européens. Le rôle de la BCE n’est pas, dit le meurtrier, de financer les économies des pays. Mais de veiller à ce que l’Euro assure des rendements suffisants à celles et ceux qui, sur les marchés, spéculent contre lui. Sinon, l’Euro deviendrait si faible qu’il risquerait de disparaître. Il est donc préférable de voir les peuples souffrir, quand ils ne meurent carrément pas. Le bien être du maître mérite bien le sacrifice de quelques esclaves. Ainsi la BCE devient-elle le nouveau pharaon à qui on érige des pyramides. Jaurès, lui, était du côté des ouvriers bâtisseurs, pas du côté de pharaon.

 

 

Le meurtre est devenu sanglant lorsque le social libéral qui n’a jamais cru à la lutte des classes n’a pas compris l’émoi provoqué par le don de 20 milliards d’Euros fait aux entreprises. “Ce n’est pas votre argent ni le mien” a-t-il déclamé à un Jean-Luc Mélenchon qui s’était préparé à tout, mais certainement pas à un tel homicide. “C’est celui des Français” a-t-il poursuivi. Pourquoi donc les puissants que nous sommes devraient-ils s’émouvoir d’un tel don fait avec l’argent des pauvres pouvait-on comprendre. Ainsi, financer les entreprises du CAC 40 avec l’argent des salariés, des chômeurs, des ouvriers, des employés, des précaires, quoi de plus naturel pour celui qui se rend plus volontiers aux universités d’été du Medef plutôt qu’à la fête de l’Huma. Chaque fois qu’un gouvernement prend fait et cause pour le patronat parce qu’il le considère comme le principal atout de l’économie d’un pays, il se détourne des salariés, des syndicalistes, des classes ouvrières et populaires. Chaque fois il finit par réveiller la lutte des classes dont il niait l’existence. La lutte des classes n’est pas un concept théorique. Demandez donc aux Mittal, aux Sanofi, aux PSA, aux Virgin, aux SFR…si la lutte qu’ils mènent pour garder un emploi qui les fait tout juste vivre c’est de la théorie ! Demandez à Jaurès si son engagement aux côtés de ces salariés mineurs licenciés c’était de la théorie ! C’est cet engagement aux côtés des classes ouvrières et populaires qui le fit rentrer en politique. C’est cette lutte des classes qui lui fit créer le socialisme français dont le PS se réclame pourtant avec tellement de facilité à chacun de ses congrès. Mais à présent l’usurpation n’est plus possible. Les références des cadres du PS sont désormais à chercher du côté de Friedman et Goldman Sachs.

Le meurtre est devenu prémédité lorsque le porte voix d’Hollande a admis que l’austérité n’avait plus aucun bien fondé mais qu’elle serait tout de même poursuivie. Le FMI, organisme rouge vif comme chacun sait, dénonce ce suicide économique, après l’avoir vanté, mais Cahuzac persiste parce que les fonds spéculatifs l’exigent. Mieux vaut être du côté du capital finalement, en faisant payer le travail. Sans aucun doute aucun, Jaurès n’aurait jamais milité dans ce parti social libéral là.

Le coup de grâce arriva donc en fin d’émission avec cette déclaration triomphale que même Woerth et Barouin réunis n’avaient jamais osé prononcer : la lutte des classes ça n’existe pas. Elle a cependant un mérite, un seul. Elle met maintenant au pieds du mur ces militants socialistes qui apprennent de la bouche même de leurs dirigeants que leur parti est libéral et qu’il ne croit pas dans la lutte des classes. Elle met également au pied du mur ces électeurs qui croient voter à gauche chaque fois qu’ils votent pour la rose maintenant bleue UMP. Plus d’excuse, plus d’écran de fumée derrière lequel se dissimuler. Plus de prétexte pour justifier l’état hypnotique dans lequel médias et chiens de garde de la pensée des maîtres libéraux essaient de nous plonger. Chaque électeur, chaque militant du parti social libéral sait à présent qu’il vote, qu’il milite pour le parti qui a, un certain 7 janvier 2013, tué Jaurès.

 

 

Sydne93

par sydne93 (son site) mardi 8 janvier 2013 - 13 réactions

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/ils-ont-tue-jaures-128611

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 17:20

 

Le Microcrédit nouvelle arme mondiale de la pauvreté

 

   


La rédaction Geopolintel

Samedi 5 Janvier 2013


Le Microcrédit nouvelle arme mondiale de la pauvreté
Le FMI a approuvé la reconduction pour deux ans des prêts à intérêt zéro en faveur des pays à faible revenu. Cette décision s’inscrit dans une stratégie plus large visant à favoriser les prêts concessionnels pour les pays pauvres au moment où ils subissent les effets de la crise économique mondiale.
Christine Lagarde avait lancé une campagne de moralisation du crédit et soutenu l’importance du microcrédit pour les petites entreprises et les auto entrepreneurs pendant son mandat de ministre de l’économie et des finances. Cette initiative fort charitable pour les consommateurs n’est qu’un leurre, puisque après avoir rincé l’économie mondiale, les banques vont s’attaquer aux plus pauvres, le profit ne fait pas de distinction et s’émancipe au travers d’un humanitaire financier.

Le microcrédit c’est quoi ?
Autant parler de microfinance, puisque ce sont les marchés financiers qui ont décidé de jeter leur dévolu sur les quelques miettes restantes dans les maigres économies du peuple. La microfinance se confond avec le microcrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d’offrir des crédits de faible montant (« microcrédits ») à des familles pauvres pour les aider à conduire des activités productives ou génératrices de revenus leur permettant ainsi de développer leurs très petites entreprises.
Qui sont les organisations qui offrent des services financiers aux personnes à faibles revenus n’ayant pas accès au prêt bancaire classique ?
L’exemple le plus marquant est celui de Jacques Attali qui déclarait « La micro-finance, un facteur de relance mondiale » pour généraliser l’économie de marché. Jacques Attali mondialiste convaincu, est directeur de PlaNet Finance et propose d’adapter l’économie de marché aux plus pauvres. Ce sentiment charitable cache une voracité financière pour dépouiller les plus pauvres de ce monde, et de favoriser l’expansion du mondialisme. L’initiative privée doit être contenue et règlementée afin que tout marché économique n’échappe à la finance, et représente un levier d’investissement important.
Un plan de relance mondiale
La richesse d’un pays s’est toujours mesurée par l’importance de sa classe moyenne. Or avec la crise de 2008, les délocalisations, la hausse du chômage, et la baisse de la consommation, les classes moyennes ne peuvent plus participer à la relance de la croissance qui était estimée à 2% en 2012 selon madame Lagarde. De plan de relance il n’y en aura pas, bien au contraire, le surendettement va se généraliser avec l’aval de nos gouvernants.
Qui sont les mécènes de cette micro-finance ?
Les partenaires publics de Planet Finance :
La Caisse des Dépôts et Consignations soutient le programme depuis ses débuts et participe au démarrage des ADAM pendant les premières années.
La Direction Interministérielle à la Ville (DIV), l’Acsé, La Direction Régionale du Travail, de l’Emploi et de la Formation Permanente (DRTEFP), les DDTEFP, Le Conseil Régional d’Idf, le Conseil Général de Seine Saint Denis, les Villes (via les CUCS) ont retenu les actions des ADAM et octroyé des subventions.
Les partenaires privés :
Orange, Lenovo, Etam, GDF Suez, Fondation Vinci, L’Oréal, Fondation RATP, Fondation BNP Paribas, PELS, Créasol, Youth Business International, Crossknowledge, Accenture, Coline Opéra et Entrepreneurs de la Cité.
Microsoft : formations informatiques
Concernant Bill Gates nous vous invitons à relire cet article afin de comprendre comment les intérêts financiers ont ciblé la pauvreté comme facteur de richesse. http://www.geopolintel.fr/article43.html
Muhammad Yunus
Muhamad Yunus, économiste bangladais est le fondateur de la première institution de microcrédit Grameen Bank. Il est surnommé le « banquier des pauvres » et a reçu le prix Nobel de la paix 2006 pour son action dans le micro-crédit il est président du conseil de Surveillance de PlaNet Finance.
Pourquoi tant d’éloges et de reconnaissance pour une activité de propagation d’économie de marché ?
Microfinance : Mythes et réalité

Danielle Sabai
Depuis une quinzaine d’année, la micro-finance a été plébiscitée comme un moyen essentiel de sortir de la pauvreté par les institutions internationales comme la Banque mondiale (BM) et le Fond monétaire international (FMI). Selon Muhammad Yunus, concepteur du microcrédit, et récompensé pour cela par le prix Nobel de la paix en 2006, avec le microcrédit, la pauvreté devait être reléguée dans une section du musée de l’Homme. A partir des années 90, le concept a eu un véritable succès et s’est développé dans de nombreux pays en développement en Asie, puis en Amérique Latine et en Afrique. Aujourd’hui, il existe plus de 3000 institutions de microcrédit et avec la crise on voit ces officines se développer aussi dans les pays développés.
Des événements récents ont jeté une toute autre lumière sur la micro-finance et ses effets sur la pauvreté. A l’automne 2010, une vague de suicide a eu lieu dans l’État indien de l’Andhra Pradesh qui a le plus fort taux d’institutions de micro-finance en Inde. Plus d’une trentaine de paysannes ayant eu recours au microcrédit se sont suicidées parce qu’elles ne pouvaient plus faire face aux remboursements. Une première vague de 200 suicides avait déjà eu lieu en Andhra Pradesh en 2006 pour les mêmes raisons.
Au Bangladesh, Muhammad Yunus et Sheikh Hasina Wajed, la Première ministre, se sont affrontés pour le contrôle de la Grameen Bank, la principale institution de micro-finance, fondée en 1983 par Yunus. Le 2 mars, Yunus a été renvoyé de la banque malgré une bataille engagée jusqu’à la cours suprême et malgré le soutien que « le banquier des pauvres » a reçu de « puissants » tels que James Wolfensohn, ancien directeur de la BM, Hillary Clinton et Nicolas Sarkozy…L’image du microcrédit semble durablement écorné.
La belle histoire du microcrédit selon Yunus
Dans les années 70, Muhammad Yunus (1) était économiste à l’université de Chittagong. La grande famine qui toucha le Bangladesh en 1974-75 lui aurait fait prendre conscience du gouffre existant entre les théories économiques qu’il enseignait et la réalité vécue par des millions de bangladais. Une prise de contact avec des habitants de Jobra, un village proche de Chittagong lui aurait permis de « comprendre » que tous ces paysans étaient enfermés dans un cercle vicieux de pauvreté parce qu’ils ne disposaient pas d’un minimum de fonds pour pouvoir s’en sortir. Un dollar pourrait suffire à sortir de ce cycle infernal mais les paysans, exclus du système bancaire traditionnel, se retrouvaient à la merci d’usuriers dont les conditions pour emprunter les enfonçaient encore plus dans la pauvreté.
Yunus aurait alors décidé de prêter aux pauvres et comme les banques refusaient d’accorder des crédits, il se serait porté garant pour les emprunts effectués. Cette expérience ne pouvait toutefois se réaliser à grande échelle, ce qui le conduisit à fonder une banque spéciale pour les pauvres en 1983. Ainsi naquit le premier établissement financier de microcrédit, la Grameen Bank, gram signifiant village en bengalis. La Grameen Bank
Le site de la Grameen Bank (2), nous renseigne sur les principes fondateurs et le fonctionnement du microcrédit. Le premier principe affirme que le crédit est un droit humain. Rien de moins. Ainsi, la Grameen banque remplirait une mission humanitaire en offrant aux familles pauvres, particulièrement à des femmes, un accès à un droit universel. Le crédit est délivré afin de permettre l’auto-entreprise (il s’agit de micro-entreprises) pour générer des revenus ou pour permettre l’accès au logement. Il est spécifié qu’il ne s’agit pas de crédits à la consommation.
Pour obtenir un crédit, l’emprunteur doit rejoindre un groupe d’emprunteurs « solidaires ». L’emprunt n’est pas basé sur un contrat légal mais sur la « confiance » avec la banque et entre les membres du groupe. Le crédit est obtenu parallèlement à un programme obligatoire et volontaire d’épargne de la part des emprunteurs.
Le résumé chiffré de la banque peut donner le vertige pour un pays aussi pauvre que le Bangladesh. En mars 2011, le nombre d’emprunteurs atteignaient 8,36 millions parmi lesquels 97 % de femmes. La banque a 2565 branches et travaille dans 81 379 villages du Bangladesh. Le nombre d’employés de la banque s’élève à 22 289. Depuis sa création, Grameen a déboursé l’équivalent de 10,52 milliards de dollars en emprunt et 9,32 milliards ont été remboursés. Entre avril 2010 et mars 2011 le montant des emprunts s’est élevé à 984,34 millions de dollars.
Depuis 1995, la Grameen Bank ne reçoit plus de fonds privés. Elle s’autofinance à 100 % à partir de ses dépôts. Plus de 55% des dépôts proviennent de l’épargne des emprunteurs eux-mêmes et le montant total des dépôts représente 147% des emprunts. Ce sont donc les pauvres eux-mêmes qui financent les emprunts.
Tous entrepreneurs à compte propre
Selon Mohammed Yunus et les partisans du microcrédit, la pauvreté n’est pas le résultat d’une exploitation outrancière mais le fait de l’exclusion des plus démunis du système capitaliste. « La pauvreté découle de l’incapacité des travailleurs à bénéficier des fruits de leur labeur, parce qu’ils n’ont pas le contrôle du capital » (3). Il manque la petite impulsion monétaire qui permettrait à des millions de pauvres de part le monde de se transformer en autant d’entrepreneurs à compte propre. « Ce qu’il faut, ce sont des changements structuraux réels pour que les pauvres puissent accéder au marché de la même façon que les riches ». « La pauvreté peut être éliminée, partout sans attendre. C’est uniquement une question de volonté politique. On ne supprime la misère qu’en donnant aux plus démunis les moyens de contrôler eux-mêmes leur destin. Ce n’est pas le travail en lui-même qui élimine la pauvreté, mais le capital dérivé de ce travail… ».
Pour résumer la philosophie de Yunus, la pauvreté pourrait être éliminée en aidant les pauvres à se transformer en auto entrepreneurs, ce que nous serions tous en puissance. La seule différence entre une femme bangladaise et un directeur d’entreprise serait l’accès au capital. Il faudrait donc permettre à tous ceux qui en sont privés, l’accès au marché et au système bancaire.
Un business sur le dos des pauvres
L’insuffisance du système bancaire et la demande croissante de crédits des ménages pauvres ont favorisé le développement des institutions de microcrédit. En Inde (4) par exemple, le gouvernement évaluait en 2005 le nombre de personnes exclues du système bancaire traditionnel à près de 300 millions. Selon lui, 70% de la population rurale n’avait pas de compte de dépôts, 87% n’avait pas accès aux crédits bancaires et 55,1% des pauvres empruntaient de manière informelle (famille ou amis).
Le créneau est très profitable. C’est un business qui permet de faire beaucoup d’argent sur le dos des pauvres. L’investissement dans une institution de micro-finance donne une rentabilité des capitaux propres d’environ 20%. Le taux de remboursement des prêts est supérieur à 95%. Cela ne provient pas du fait que les pauvres seraient plus honnêtes que les autres et donc se feraient un point d’honneur à rembourser leur crédit. A la suite de la vague de suicides en Andhra Pradesh, les méthodes des institutions de microcrédits ont été mises en lumière et dénoncées : Des taux excessifs allant de 24% à 36% (mais pouvant avoisiner 75% comme c’est le cas de Compartamos Banco au Mexique) ; Des agents de prêts, rémunérés en fonction du nombre de clients, poussant des personnes insolvables à emprunter ; Le harcèlement physique et moral pour recouvrer les traites impayées…
Un projet d’essence néolibérale
Avec le microcrédit, nulle contestation de l’ordre établi, nulle proposition alternative au modèle capitaliste pour lutter contre la pauvreté. Pire, l’idée selon laquelle « l’aide sociale distribuée par de nombreux pays industrialisés, dont la France, permet aux démunis de survivre, mais pas d’éradiquer la misère » est révélatrice d’un projet néolibéral dans son essence. A aucun moment il n’est envisagé que l’État pourrait avoir un rôle à jouer pour éradiquer la pauvreté (5). La microfinance investit là où l’État fait défaut : Pour accéder au logement, pour se soigner, pour payer la scolarité des enfants. Le cas de l’Inde est de ce point de vue édifiant. La micro-finance s’est développée dans les années 90 avec le tournant néolibéral. “Dans les années 70, les banques nationalisées indiennes avaient un quota de crédits accordés aux zones rurales ainsi qu’aux petites entreprises et aux personnes les plus défavorisées. Le programme de développement rural intégré (IRDP) a été abandonné à la fin des années 80 et la libéralisation du secteur bancaire et financier à ouvert la porte aux intermédiaires privés “(6).
La promotion d’un “capitalisme à visage humain”
En parallèle du microcrédit a émergé le concept de « business social ». Dans son livre « Vers un nouveau capitalisme » Muhammad Yunus explique ce qu’il entend par là : « Un business social est une société qui ne distribue pas de dividendes. Elle vend ses produits à des prix qui lui permettent de s’autofinancer. Ses propriétaires peuvent récupérer la somme qu’ils ont investie dans l’entreprise après un certain temps mais nulle part de profit ne leur est versée sous forme de dividendes. Au lieu de cela, les profits réalisés par l’entreprise restent en son sein afin de financer son expansion, de créer de nouveaux produits ou services, et de faire davantage de bien dans le monde » (7) .
Le business social est présenté comme un projet humanitaire et désintéressé. « Un business social est une entreprise qui répond à des besoins sociaux ». On trouve de telles sociétés dans la commercialisation de police d’assurance maladie, l’accès à l’énergie ou le recyclage des déchets… De grandes entreprises telles que Danone, des grandes banques (CitiBank India par exemple) sont très favorables à des partenariats avec ces entreprises qui leur permettent de faire de l’argent tout en ayant un profil « social ».
En fait, les « business sociaux » n’ont de social que le nom. Ils opèrent sur les mêmes marchés que les autres entreprises et sont en concurrence avec. Pour survivre, ils doivent faire du profit donc être compétitifs… Comment, alors combiner la recherche de profits tout en remplissant une mission sociale ? Si l’on regarde de plus près, on s’aperçoit que ces entreprises remplissent des fonctions qui devraient être de la responsabilité de l’État et pourraient faire l’objet de développement de services publics. La micro-finance et les « business sociaux » se développent à cause de l’absence d’État comme au Bangladesh ou de son retrait comme en Inde à la fin des années 80.
Quels effets sur la pauvreté ?
Muhammad Yunus affirmait : « Nous avons juré que nos efforts auraient un impact important et mesurable sur la pauvreté. Plus spécifiquement, nous nous sommes engagés à aider 100 millions de familles à sortir de la pauvreté grâce au microcrédit et à d’autres services financiers. En nous fondant sur les estimations selon lesquelles environ 5 personnes bénéficient des effets positifs du microcrédit lorsqu’il concerne une famille (chiffre que l’expérience du monde en développement permet de considérer comme approximativement exact), nous pouvons espérer qu’un demi milliard d’individus sortiront de la pauvreté au cours de la prochaine décennie – ce qui correspond aux objectifs du millénaire pour le développement » (8).
Qu’en-est-il dans la réalité ? En fait le microcrédit est rarement utilisé par les emprunteurs pour fonder une entreprise. Il est utilisé dans près de 8 cas sur 10 pour la consommation, la santé, le logement ou l’éducation. Cette utilisation ne génère aucun revenu qui permettrait de rembourser le prêt, d’où un accroissement de l’endettement des emprunteurs pauvres.
Derrière l’image « éthique » de la micro-finance le tableau est peu reluisant. Le principe de groupe solidaire accroit la pression sur les emprunteurs chaque membre du groupe étant caution des autres. Ne pas rembourser signifie se couper de toute nouvelle source de crédit. Comme les familles ont accès à plusieurs organismes de microcrédit, elles empruntent à l’un pour rembourser l’autre. S’ensuit une spirale de la cavalerie. Les prêts sont proposés de manière agressive aux pauvres sans réels contrôles de leur solvabilité. Les taux d’intérêts sont dans le meilleur des cas entre 24 et 36%, un taux jugé acceptable par Yunus et les autres promoteurs du microcrédit. De plus en plus d’entreprises associent un produit de consommation au microcrédit correspondant. Du côté des ONG, il n’est pas rare que soit associé au prêt des produits tels que téléphones portables, poulets, etc… en les présentant comme des produits pouvant générer des sources de revenus. En réalité ils créent une dépendance à l’association. En fin de compte, le microcrédit favorise le surendettement, la cavalerie et la dépendance aux organismes financiers.
Plusieurs études indépendantes (9) ont tenté de déterminer quels sont les effets réels de la micro-finance dans la lutte contre la pauvreté. Deux équipes de chercheurs, ayant travaillé l’une en Inde et l’autre aux Philippines, ont basé leur étude sur la comparaison de deux populations, l’une ayant eu accès au microcrédit et l’autre se l’étant vu refusé. Les conclusions qui ressortent des deux études sont convergentes, le microcrédit ne favorise pas la sortie de la pauvreté. Dans la plupart des cas, il a permis de faire des achats importants de biens durables. Il ne s’agit en aucun cas d’une frénésie de consommation. Au contraire, après avoir contracté un emprunt dans le cadre du microcrédit les études ont montré que les familles abandonnent certains petits plaisirs (thé, snack, tabac, noix de bétel…) pour rembourser l’emprunt qui a permis d’acheter des biens durables. Après 18 mois aucune évolution significative de la vie des familles emprunteuses n’a été notée. L’impact à plus long terme est en train d’être mesuré. L’emprunt de départ générera-t-il des revenus supplémentaires ? Les traites seront-elles trop lourdes ? Affaire à suivre.
Une autre étude réalisée par une économiste bangladaise travaillant aux États-Unis, Lamia Karim (10), apporte un éclairage nouveau. Surprise par le taux excessivement haut de recouvrement des emprunts, cette économiste a fait une enquête de terrain en 1997 puis est revenu en 2007 pour poursuivre son étude. Rejetant le discours selon lequel il y aurait une corrélation naturelle entre la pauvreté et l’honnêteté, Karim a mis en lumière une réalité bien plus sordide qu’elle nomme l’ « économie de la honte ».
L’étude montre que les prêts sont accordés dans 97% des cas aux femmes mais que 95% des demandes sont faites par le mari ou le fils de famille. L’extension des prêts aux femmes bangladaises peut avoir des conséquences très défavorables pour elles. Les organismes de micro-finance exploitent en fait le code social de l’honneur et de la honte en vigueur au Bangladesh, les femmes étant les garantes de l’honneur des familles. Comme les femmes sont tenues responsables en cas de non remboursement, les agents de recouvrement n’hésitent pas à les humilier publiquement pour obtenir le remboursement des traites impayées. Quelles alternatives ?
Les études indépendantes permettent de démystifier les discours lénifiants sur le microcrédit et les vagues de suicides qui ont eu lieu dans l’État d’Andhra Pradesh illustrent malheureusement combien ses effets peuvent être dramatiques.
Des expériences récentes de lutte contre la pauvreté engagées par des gouvernements dans des pays comme le Mexique ou le Brésil ont porté sur un transfert de revenus avec contreparties. Les programmes « Oportunidades » engagé au Mexique ou « Bolsa Familia » au Brésil dans les années 2000 ont consisté à donner à des familles pauvres des petites sommes de monnaie en échange de l’assiduité scolaire des enfants et d’un suivi de leur santé. Ces politiques ont coûté peu cher en termes de PIB, aux alentours de 0,4 ou 0,5 % du PIB dans le cas du Brésil. Elles n’ont donc pas pu avoir un impact négatif sur la croissance comme cela est trop souvent affirmé par les partisans de la croissance qui prônent des politiques orthodoxes visant la maîtrise de l’inflation et la réduction de la dette publique.
Les résultats de ces politiques de transferts de revenus sont cependant controversés. Selon les évaluations les plus favorables (11), Bolsa Familia aurait permis de réduire de 17% la pauvreté depuis 2001 et aurait eu un impact positif quant à la réduction du travail des enfants et à la malnutrition des enfants à la campagne (12).
Mais ces politiques de transferts des revenus avec contreparties ne s’attaquent pas plus à la racine de la pauvreté que le microcrédit : l’absence d’emplois ou des salaires trop faibles qui maintiennent les pauvres dans la misère et la précarité. Le microcrédit n’est en aucun cas un instrument qui permettrait de créer les dizaines de millions d’emplois nécessaires dans un pays comme le Brésil.
D’autres instruments de redistributions des revenus moins popularisés que Bolsa Familia ou que le microcrédit ont été mis en œuvre, notamment l’augmentation du salaire minimum et l’accès à une retraite égale à un salaire minimum pour les personnes handicapées de plus de 65 ans et les paysans les plus pauvres. Ces mesures ont permis de jouer plus efficacement sur l’ampleur de la pauvreté alors que les instruments tels que Oportunidades ou Bolsa Familia ne font que s’attaquer à sa profondeur (13).
Contrairement aux affirmations des penseurs néolibéraux, l’État doit rester ou devenir un instrument de réduction de la pauvreté. Il doit développer des politiques sociales et des services publics pour satisfaire les demandes sociales, notamment d’éducation et de santé. Il doit impulser des politiques favorables à l’emploi et à la hausse des salaires. Les dépenses occasionnées par ces politiques en faveur des plus démunis devraient être financées par une fiscalité progressive qui impose les plus riches et une taxe sur les transactions financières.

Notes
(1) Ce paragraphe est tiré d’un article écrit par Muhammad Yunus et publié dans le Monde Diplomatique : « Transgresser les préjugés économiques », décembre 1997. (2) http://www.grameen-info.org/ (3) Toutes les citations proviennent de l’article « Transgresser les préjugés économiques » par Muhammad Yunus, Le Monde Diplomatique, décembre 1997 (4) La microfinance en Inde. Mission Économique. Actualisation au 22 avril 2005. (5) Yunus Muhammad. “Transgresser les préjugés économiques”, Le Monde Diplomatique, décembre 1997 (6) Quand la microfinance tue : vague de suicides dans l’État d’Andhra Pradesh en Inde. Solidarité internationale PCF. (7) Comane Denise. Muhammad Yunus : Prix Nobel de l’ambiguïté ou du cynisme ? CADTM. http://www.cadtm.org/Muhammad-Yunus...
(8) Comane Denise. Muhammad Yunus : Prix Nobel de l’ambiguïté ou du cynisme ? CADTM
(9) The Miracle of Microfinance ? Evidence from a Randomised Evaluation. Abhijit Banerjee, Esther Duflo, Rachel Glennester et Cynthia Kinnan, May 2009. Expanding Microentreprise Credit Access : Using Randomized Supply Decisions to Estimate the Impact in Manila. Dean Karlan and Jonathan Zinman, juillet 2009 (10) Jacquemont Stéphanie. Les promesses non tenues du microcrédit : nouvelles preuves à charge. CADTM
(11) Favelous. The Economist. http://www.economist.com/node/18359966 (12) How to get Children out of job and into school. The Economist. (13) Salama Pierre. Lutte contre la pauvreté en Amérique latine.

Source http://daniellesabai.wordpress.com/...


L’avenir se trouve chez les pauvres. Nous avons vu que le FMI est venu à la rescousse de l’Europe et notamment de la Grèce afin de relancer l’Union Européenne, maintenant c’est au tour des pays défavorisés. Cette perspective doit nous alerter car ce scénari est celui qui nous est promis dans un futur proche, avec son cortège de malheur. Le chaos organisé n’est qu’une stratégie maléfique avec des visés messianiques.

Après le Déluge, les premiers hommes entreprennent sa construction pour atteindre le ciel, mais Dieu interrompt leur projet qu’il juge trop ambitieux, en brouillant leur langage et en les dispersant sur la terre. La Genèse

La rédaction Geopolintel
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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 16:19

 

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L'UEJF assigne Twitter pour identifier les auteurs de tweets antisémites

27 Novembre 2012 - LCI.fr France
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 L'Union des étudiants juifs de France a assigné en référé Twitter afin de contraindre le réseau social à lui communiquer les données permettant d'identifier les auteurs de tweets antisémites ou racistes.

L'UEJF assigne Twitter pour identifier les auteurs de tweets antisémites
http://www.juif.org/antisemitisme-juif/180440,l-uejf-assigne-twitter-pour-identifier-les-auteurs-de-tweets.php
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L'Union des Etudiants Juifs de France qui ne représente ni les étudiants ni les juifs ni la France assigne Twitter en justice. Minables

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non au racisme

.http://faic320.skyrock.com/3044414103-non-au-racisme.html

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Les vrais racistes sont ici (article important à relayer, car on tente de le cacher, on ne le voit pas sur les moteurs de recherche), note d'eva

Voici le VRAI bréviaire du racisme et de la haine (+ vidéos et citations)

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non au racisme..

.http://faic320.skyrock.com/3044414103-non-au-racisme.html

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