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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 02:07
Le lobby pro-israélien aux Etats-Unis par ontheradio93

Un oeil sur la planète, France2 Lundi 3 octobre 2011 « Un État palestinien est-il encore possible ? ». Quelles que soient les résolutions de l’ONU, Israël a longtemps pu compter sur le soutien sans faille de la première puissance mondiale. Car le lobby pro-israélien est très influent aux États-Unis, mêlant organisations juives et chrétiens conservateurs. Ses pressions pèsent de tout leur poids sur la politique étrangère américaine. Mais le printemps arabe a redistribué les cartes. Un reportage d’Estelle Youssouffa et Christophe Obert

 

 

Le lobby pro-israéien aux Etats-Unis

http://www.dailymotion.com/video/xlhi0o_le-lobby-pro-israelien-aux-etats-unis_news#from=embediframe

 

 

 

 

 

Voir aussi :


http://www.alterinfo.net/Le-CRIF-scandalise-par-un-reportage-de-France-2-sur-le-lobby-pro-israelien-aux-Etats-Unis_a64636.html

 

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Voici le communiqué vidéo du président du PAS appelant à la mobilisation générale des antisionistes pour les élections législatives.
Voici le lien vers cette vidéo que vous pouvez diffuser sans problème:
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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 01:52

 

France3 brise l'omerta sur le 11-Septembre et le WTC7
ReOpen911Par ReOpen911

 
 
France3 brise l'omerta sur le 11-Septembre et le WTC7 par ReOpen911

Evénement médiatique ! Après 10 ans de mise au ban de toute contestation de la thèse officielle du complot, le JT du soir de France3 du 8 septembre 2011 brise l'omerta sur le 11-Septembre et le WTC7, la 3eme tour à s'être complètement effondrée sur elle-même le 11 septembre 2001.

 

http://www.dailymotion.com/video/xkz23g_france3-brise-l-omerta-sur-le-11-septembre-et-le-wtc7_news

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 03:54

Manuel Valls : « Je suis lié de manière éternelle à Israël »


Hicham Hamza
Lundi 3 Octobre 2011


Manuel Valls : « Je suis lié de manière éternelle à Israël »

En campagne pré-électorale, le socialiste Manuel Valls a récemment révélé son attachement -qualifié d’« éternel »- à l’Etat hébreu. L’aveu est éclairant : le député de l’Essonne s’est déclaré également hostile à la demande palestinienne d’adhésion à l’ONU.


L’élève aurait-il dépassé le maître ? En matière d’allégeance d’un élu de la République envers un Etat étranger, seul Dominique Strauss-Kahn avait osé se démarquer de ses confrères. C’était en 1991, à l’occasion d’un entretien accordé à la revue Passages : « Dans mes fonctions et dans ma vie de tous les jours, au travers de l’ensemble de mes actions, j’essaie de faire en sorte que ma modeste pierre soit apportée à la construction de la terre d’Israël ».

 

Coming out

Vingt ans plus tard, un de ses plus fidèles partisans est allé encore plus loin : maire d’Evry et député de l’Essonne, Manuel Valls a récemment prononcé des paroles singulières pour un représentant de la Nation. Le 17 juin, le socialiste était l’invité d’une conférence-débat organisée par l’antenne strasbourgeoise de Radio Judaïca. Interpellé par un membre du public sur l’attitude de la gauche contre l’antisémitisme, Manuel Valls a tenu à se justifier par un biais inattendu : l’évocation de son « lien éternel » -à travers son épouse, la violoniste Anne Gravoin - avec « la communauté juive et Israël ». Depuis trois mois, cette petite phrase était passée curieusement inaperçue, notamment de la part des journalistes politiques du microcosme parisien : Oumma se devait de donc réparer cette cruelle injustice en repérant, découpant et mettant en ligne l’aveu stupéfiant d’un homme à la conquête de la magistrature suprême.

 

Dans l’expression publique, de telles paroles sont doublement inédites : le responsable d’un parti qui s’affiche comme hostile au communautarisme avoue tout haut son lien privilégié avec une religion au détriment des autres. En outre, l’élu républicain manifeste avec une emphase quasi-religieuse son dévouement envers un Etat étranger-en l’occurrence, Israël.

 

L’extrait complet de cette intervention est encore plus révélateur : laissant éclater sa colère-« Merde, quand même ! », Manuel Valls veut rendre hommage à Lionel Jospin, le Premier ministre qui « s’est pris des pierres pour avoir traité le Hezbollah d’organisation terroriste ». Le député fustige au passage l’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, coupable de « regarder Israël depuis la Jordanie avec des jumelles », ainsi que l’ex-ministre des Affaires étrangères, Roland Dumas, qualifié de « sale bonhomme ». A l’inverse, François Mitterrand aurait eu, d’après lui, « les gestes nécessaires » vis-à-vis de l’Etat hébreu. Enfin, Manuel Valls a tenu à rappeler à l’audience son opposition à Tariq Ramadan et à l’UOIF, organisation avec laquelle -selon le député- Nicolas Sarkozy se serait fourvoyé pour « créer les conditions de l’islam de France ».

 

La critique du président de la République par une figure de l’aile droite du Parti socialiste est toute relative : en dépit de leur antagonisme politique plus ou moins feutré, les deux hommes s’estiment en privé. Nicolas Sarkozy avait sollicité -en vain- Manuel Valls lors de la constitution en 2007 du « gouvernement d’ouverture ». Adversaires sur la scène médiatique, ils continuent pourtant de partager des opinions similaires comme c’est le cas à propos de la question palestinienne.

 

Contrairement à François Hollande, Arnaud Montebourg -tous deux signataires d’un texte en faveur de la reconnaissance d’un Etat palestinien- et, dans une moindre mesure, Martine Aubry et Ségolène Royal -qui se sont relativement prononcées en faveur de la demande d’adhésion à l’ONU, Manuel Valls s’est déclaré -pour sa part- hostile à ce qu’il qualifie, à l’instar du gouvernement israélien, de démarche « unilatérale ». Le 19 septembre, le socialiste rédigea une tribune spéciale parue dans Libération afin d’étayer son propos. Dimanche dernier, interrogé sur Europe 1 par Jean-Pierre Elkabbach et Michaël Darmon, il affirma notamment qu’il n’était pas nécessaire, « dans les conditions actuelles », d’« imposer une décision » et de « braquer Israël » sur le sujet.

 

Admirateur de Barack Obama et « clintonien-blairiste  » déclaré, Manuel Valls, âgé de 49 ans, sait aussi entretenir des amitiés particulières, vieilles d’une trentaine d’années -notamment avec l’influent Alain Bauer, conseiller discret du chef de l’Etat pour les questions de sécurité, et Stéphane Fouks, un des hommes chargés de la communication de Dominique Strauss-Kahn.

 

Avant de connaître ses déboires judiciaires, l’ex-dirigeant du FMI pouvait compter sur Manuel Valls comme l’illustre une étrange émission de politique-fiction diffusée en 2009 sur Canal Jimmy. Le député-maire d’Evry feint de se réjouir de la nomination hypothétique de son mentor à Matignon : une bonne nouvelle, selon lui, pour « le redressement national ».

 

Figure éminente d’un parti réputé pour sa lutte contre le communautarisme, Manuel Valls risque de s’attirer l’opprobre de nombreux électeurs potentiels par le double discours que révèle son aveu de Strasbourg : si un autre élu avait songé à révéler publiquement son « lien éternel » avec l’islam et un pays quelconque du Maghreb, une bronca politico-médiatique-du Front national à la frange ultra-laïque du PS, de L’Express au Point en passant par Le Figaro et Fdesouche - aurait déjà éclaté à son endroit. Qu’en sera-t-il de Manuel Valls ?

 

Au-delà de la réaction des élus et des éditorialistes dans les prochains jours, ce sont surtout les électeurs qui auront le dernier mot
 les 9 et 16 octobre- lors de la conclusion des primaires socialistes. En attendant, libre à chacun de découvrir le programme au complet du maire d’Evry et notamment sa vision-présentée comme impartiale- de ce que doit être la laïcité. Une présentation éloquente et sans favoritisme religieux explicite qu’Oumma se devait de porter à la connaissance de tout citoyen. Revue et corrigée.

 

Vidéos sur le site,

 

http://www.alterinfo.net/Manuel-Valls-Je-suis-lie-de-maniere-eternelle-a-Israel_a64480.html

 

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 03:43

« La grande peur fait triompher des intérêts particuliers »


 

 

La tentative actuelle de fonder une superpuissance européene, en attisant la peur de l’effondrement du système financier et en violant collectivement les traités européens, aura les mêmes conséquences catastrophiques que la fondation du Reich allemand par Bismarck et sa politique du sang et du fer. Les méthodes prémodernes de Bismarck avaient, à courte vue, du succès, mais elles étaient en contradiction avec les exigences et les revendications d’une société moderne et d’une culture civique qui devraient assurer «la liberté, l’égalité et l’autonomie» (Immanuel Kant) des citoyens. Malheureusement, aujourd’hui, nous pouvons constater le même vice de forme des méthodes politiques. A cause «des exigences trop grandes sur le devant de la scène» (Peter Sloterdijk), nos gouvernements européens, dans la lutte contre la crise des dettes souveraines et bancaires, retombent dans ces méthodes politiques prémodernes que nous croyions avoir surmontées depuis longtemps et remplacées par une politique étrangère libérale. En Allemagne, nous avons bien un ministre des Affaires étrangères libéral, mais nulle part on ne distingue une politique européenne libérale qui soit à la hauteur des exigences et revendications actuelles d’une société moderne et d’une culture civique. Pour nous, il ne s’agit pas de parler de la peur de la liberté d’Angela Merkel qui mène, depuis le printemps 2010, une politique européenne portant atteinte au droit et à la liberté. Il s’agit plutôt de la peur avec laquelle, en ce moment, partout en Europe, au cours de la lutte contre la crise des dettes, les Etats et les banques mènent une politique liberticide.


La peur a toujours été mauvaise conseillère, mais depuis toujours, elle a été utilisée pour faire de la politique. Celui qui n’a pas de scrupules d’abuser des angoisses de ses contemporains et qui réussit en plus à mettre les médias de son côté, celui-là parvient, dans des moments où les hommes s’inquiètent, à imposer ses intérêts particuliers aux frais de la collectivité. Et c’est à cause de cela que la peur de l’effondrement de notre système financier entier représente le plus grand obstacle pour lutter contre la crise des dettes souveraines et bancaires, et la réalisation politique d’un ordre monétaire d’après les règles de l’économie de marché.

C’est en automne 2008 qu’on a commencé à s’inquiéter et c’est cette peur-là qui a été responsable de toutes les décisions prises dans la lutte contre la crise financière. C’est donc cette peur qui met en danger l’économie de marché et l’Etat de droit en Europe, beaucoup plus qu’un effondrement réel de notre système financier ne pourrait le faire; car celui qui a peur se laisse beaucoup plus facilement impressionner par le chantage. Depuis toujours, la peur et le chantage vont de pair.

Par la décision du G20 de novembre 2008, de ne laisser aucune banque importante faire faillite et par la fausse manœuvre de nos banques centrales et de nos gouvernements, nos grandes banques endettées ont reçu en cadeau un potentiel de chantage qui a mené à l’exonération de la responsabilité des banques qui contredit tous les principes de droit et de l’économie de marché.

Au printemps 2010, nos banques endettées utilisèrent ce potentiel de chantage dans le cas de la Grèce. Ensuite, elles firent de même en s’appuyant sur la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE) ainsi que sur ces gouvernements européens qui depuis toujours voulaient une Europe centralisatrice et planifiée, pour amener les autres gouvernements européens et leurs parlements à commettre l’infraction collective du droit primaire européen, et à la clause No-Bail-Out. Pour les banques, ce fut une affaire lucrative: acheter des emprunts d’Etat d’un Etat européen endetté à 7, 12 ou 20 pourcent et se refinancer auprès de la Banque centrale européenne à 1, à 1,25 ou 1,5 pourcent. Si les autres Etats de l’UE ne garantissent pas la solvabilité de l’Etat endetté et insolvable, nous allons rendre attentif aux conséquences et faire valoir notre potentiel de chantage.

Ce potentiel de chantage consiste dans la menace que les secteurs des banques et des finances et les opérations financières s’effondreraient entièrement, au cas où une banque importante pour le système devait annoncer sa faillite et déclencherait ainsi un effet domino. Ce potentiel de chantage est tellement puissant que l’Irlande, pour sauver ses banques, s’est retrouvée dans le piège du surendettement.

On tombe dans le piège de la confusion en mettant sur pied d’égalité l’effondrement de notre système bancaire endetté et l’effondrement global des opérations financières parce que, dans nos sociétés occidentales apeurées, nous avons perdu la faculté de réfléchir systématiquement. Mais si nous suivons la proposition de Walter Eucken de considérer la médiation des intérêts particuliers avec l’intérêt général comme un devoir d’ordre politique, ce point de vue ordo-libéral nous amènerait à séparer l’intérêt particulier des banques, qui consiste à être sauvé de la faillite et en cela à être privilégié, de l’intérêt général consistant à maintenir les opérations financières. La distinction analytique entre les faillites des banques et le maintien des opérations financières d’un côté, et l’orientation correspondante à l’intérêt général qui est le maintien des opérations financières de l’autre côté nous permet de reconnaître comment on peut infirmer le potentiel de chantage des banques par un scénario simple.

En premier lieu, la décision du G20 de ne laisser aucune banque faire faillite doit être révisée.

En deuxième lieu: les gouvernements répondent au chantage des banques de demander à un tribunal la permission d’entamer une procédure d’insolvabilité: s’il vous plaît! Une économie de marché sans juge d’insolvabilité n’est pas une économie de marché. Les banques sont soumises aux mêmes lois que toutes les autres entreprises.

En troisième lieu: l’Etat garantit les dépôts d’épargne des particuliers auprès d’une banque insolvable, ainsi que les crédits des entreprises que cette banque insolvable a accordés. Particulièrement les obligations financières de la banque insolvable auprès d’autres banques qui ne concernent pas les comptes des clients de l’autre banque, mais qui vont directement à l’autre banque, ne sont pas couvertes par l’Etat.

En quatrième lieu: l’administrateur d’une procédure d’insolvabilité reprend la direction de la banque d’affaires insolvable et veille à ce que tous les paiements pour lesquels il y a une garantie de l’Etat soient effectués de façon correcte. Selon la coutume en vigueur, le refinancement de ces paiements est pris en charge par la banque centrale.

En suivant ces quatre éléments de base du scénario d’une opération de liquidation d’une banque, on maintient les transactions financières car: par la seule demande d’insolvabilité d’une banque, les ordinateurs ne sont pas éteints et les employés ne sont pas limogés. La demande d’insolvabilité d’une banque entraîne la procédure juridique d’insolvabilité. Les transactions financières ne sont pas stoppées par la procédure d’insolvabilité. Même l’effet domino, si souvent évoqué et engendrant la peur de la chute d’autres banques ne se produirait pas. Il n’y aura pas de ruée vers les banques, si l’Etat reprend la garantie pour certains paiements et si le scénario décrit est expliqué par les médias de façon compréhensible, de sorte que les gens n’aient plus peur d’une procédure d’insolvabilité de la Deutsche Bank ou de la Hypo Real Estate.

Ce scénario exclut la couverture par l’Etat de toutes les obligations de paiements de la banque insolvable. Surtout, il ne garantit pas des obligations de paiement envers d’autres banques, ni bien sûr les obligations de paiements envers les clients de cette banque.

Cette reprise des obligations de paiement envers une banque insolvable A peut naturellement entraîner une autre banque B à se déclarer insolvable. Mais, les quatre éléments de base s’appliquent aussi envers la banque B. Les paiements des comptes des clients de la banque B à d’autres banques peuvent ainsi être effectués et les crédits que la banque B a accordés à l’économie réelle continuent à être couverts et ne peuvent pas être résiliés.

Les transactions financières ne vont pas s’arrêter par l’insolvabilité de la banque B, mais elles vont être contrôlées et maintenues par l’administrateur de la procédure d’insolvabilité. L’insolvabilité des banques A et B pourrait bien entendu contraindre d’autres banques à entamer une procédure d’insolvabilité. Dans ce cas, le scénario esquissé pourrait entraîner le système des banques de réserve surendettées à devoir s’exécuter, sans que les transactions financières s’effondrent. Il est même possible qu’il y ait un effet positif de domino qui contraindrait d’autres Etats, à cause de l’interdépendance des finances, à copier ce scénario d’une exécution contrôlée de banques surendettées, tout en maintenant les transactions financières. De plus, les obligations financières sans nantissement entre les banques et de grandes parties de la masse monétaire et de crédits créés dans le néant lors de transactions interbancaires passées, retomberaient dans le néant.

Les banques, anciennement endettées, juridiquement rétablies, pourraient ensuite être vendues à des particuliers. Nous pourrions mettre fin au système de vente boule de neige du système des banques de réserves endettées qui nous domine tous. Nous pourrions créer un nouvel ordre monétaire qui correspondrait à des principes de l’économie de marché et de l’Etat de droit, sans qu’un effondrement des transactions financières doive se produire. Comme on pourrait ainsi affaiblir le potentiel de chantage des banques, une politique d’ordre économique serait de nouveau possible. L’Europe est sur la voie du centralisme politique.

L’Europe unie a été rêvée par ses pères fondateurs comme un havre de la liberté contre toutes formes de dictature, de contraintes et d’économie planifiée. L’Europe d’aujourd’hui est en route vers l’économie monétaire planifiée et le centralisme politique, parce que nous acceptons, par peur, qu’on nous fasse chanter par l’effondrement de notre système financier.

Les pères fondateurs de l’Europe voulaient une Europe du droit et de l’Etat de droit. Les gouvernements actuels de la zone euro, la commission européenne et la Banque centrale européenne, portent de façon répétée et collective atteinte à la loi, bien que la commission européenne ainsi que les gouvernements nationaux soient obligés à veiller sur les traités et à la protection du droit. Ils abusent de la peur de l’effondrement du système financier pour, à l’aide d’une infraction collective du droit de la clause no-bail-out des traités européens, fonder une superpuissance européenne, en camouflant verbalement cette usurpation sous l’appellation de solidarité européenne.

Il y a des alternatives aux actes illégaux et à l’économie planifiée des gouvernements européens et de la commission européenne. L’économie planifiée et l’infraction du droit ne sont pas sans alternative. Nous devons avoir le courage de penser les alternatives, de choisir et de les réaliser avec courage. Surtout, nous devons commencer à combattre la peur attisée sous ses multiples formes.


Horizons & Débats

http://www.mecanopolis.org/?p=24571

 

Article placé le 30 sept 2011, par Mecanopolis

 

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 03:01

Derrière la révolte arabe, un mot que nous n’osons pas prononcer


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Dimanche 2 Octobre 2011 - 14:34 New York: plus de 700 manifestants interpellés
Dimanche 2 Octobre 2011 - 13:11 Indignés en vue : médias en mode camouflage


Quelque chose a changé, définitivement. Désormais, l’ennemi a un nom.


John Pilger
Dimanche 2 Octobre 2011


Derrière la révolte arabe, un mot que nous n’osons pas prononcer
Peu après l’invasion de l’Irak en 2003, j’ai interviewé Ray McGOvern, un des officiers du groupe d’élite de la CIA qui préparait le rapport quotidien des services de renseignement pour le Président. McGovern se trouvait au coeur du monolithe de la « sécurité nationale » que constitue le pouvoir américain et a pris sa retraite avec les félicitations du président. La veille de l’invasion, lui et 45 autres officiers supérieurs de la CIA et d’autres services de renseignement ont écrit au Président George W. Bush pour dire que les « tambours de la guerre » étaient basés sur des mensonges et non des renseignements.
« C’était du bidon à 95%, » m’a dit McGovern.
« Comment ont-ils fait pour s’en tirer ? » lui ai-je demandé.
« C’est la presse qui a permis aux cinglés de s’en tirer ».
« Qui sont les cinglés ? »
« Les gens de l’administration Bush ont des croyances assez proches de celles exprimées dans « Mein Kampf » », a dit McGovern. « Ce sont ces personnes qui, dans les milieux du sommet que je fréquentais, étaient qualifiés de « cinglés » ».
J’ai dit : « Norman Mailer a écrit qu’il pensait que l’Amérique était entrée dans un état pré-fasciste. Qu’en pensez-vous ? »


« Eh bien... J’espère qu’il a raison, parce qu’il y en a d’autres qui disent que nous y sommes déjà. »
Le 22 janvier 2011, McGovern m’a envoyé un courrier électronique pour me faire part de son dégoût soulevé par le traitement barbare infligé par l’administration Obama au lanceur d’alerte Bradley Manning et les poursuites contre le fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

« A l’époque, lorsque George et Tony [Blair] ont décidé que ça pouvait être amusant d’attaquer l’Irak, » a-t-il écrit, « j’ai dit quelque chose comme le fascisme avait déjà commencé ici. J’avoue que je ne pensais pas que les choses allaient empirer à ce point et aussi rapidement. »

Le 16 février, le Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a prononcé un discours à l’Université George Washington où elle condamnait les gouvernements qui arrêtaient les manifestants et réprimaient la liberté d’expression. Elle a loué le pouvoir libérateur de l’Internet, tout en évitant de dire que son gouvernement prévoyait de fermer les parties d’Internet qui encourageaient la dissidence et la diffusion de la vérité. Ce fut un discours d’une hypocrisie spectaculaire, et McGovern se trouvait parmi le public. Scandalisé, il s’est levé de sa chaise et, en silence, a tourné le dos à Clinton. Il fut immédiatement saisi par la police et l’agent de sécurité et battu au sol, traîné dehors et jeté, ensanglanté, en prison. Il m’a envoyé des photos de ses blessures. Il a 71 ans. L’agression s’est déroulée sous les yeux de Clinton qui n’a pas interrompu son discours.

Le Fascisme est un mot difficile à prononcer, parce qu’il colporte toute l’imagerie autour du Nazisme et il est souvent employé à tort contre les ennemis officiels de l’Amérique et pour promouvoir les aventures militaires occidentales avec le recours d’un vocabulaire issu de la lutte contre Hitler. Et pourtant, le fascisme et l’impérialisme sont jumeaux. Au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, ceux qui dans les états impérialistes avaient donné leurs lettres de noblesse à la supériorité raciale et culturelle de la « civilisation occidentale » ont découvert que Hitler et le fascisme avaient employé des méthodes nauséabondes étonnement similaires aux leurs. Du coup, la notion même d’impérialisme américain fut rayée des livres d’histoire, et la culture populaire d’une nation impériale forgée dans la conquête génocidaire des peuples indigènes et une guerre contre la justice sociale et la démocratie fut rebaptisée « la politique étrangère des Etats-Unis ».
Comme l’historien William Blum l’a écrit, depuis 1945, les Etats-Unis ont détruit ou subverti plus de 50 gouvernements, dont bon nombre de démocraties, et ont fait appel à des meurtriers en masse tels que Suharto, Mobutu et Pinochet pour jouer les sous-traitants. Au Moyen orient, chaque dictature et pseudo-monarchie a été soutenue par les Etats-Unis. Dans « Opération Cyclone », la CIA et MI6 ont secrètement fomenté et financé l’extrémisme islamique. L’objectif était d’écraser le nationalisme et la démocratie. La majorité des victimes du terrorisme d’état occidental ont été des musulmans. Les gens courageux qui ont été abattus la semaine dernière à Bahrein et en Libye (cette dernière étant « un marché britannique prioritaire » selon les « fournisseurs » d’armes officiels britanniques) ont rejoint les enfants de Gaza explosés en morceaux grâce au dernier modèle d’avion de chasse américain F-16.

La révolte dans le monde arabe n’est pas dirigée uniquement contre un dictateur local, mais aussi contre la tyrannie économique mondiale concoctée par le Département du Trésor US et imposée par l’Agence pour le développement international US (USAID), le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale, qui ont pris soin de réduire des pays comme l’Egypte en de vastes « usines à sueur » où la moitié de la population gagne moins de 2 dollars par jour. Le triomphe du peuple égyptien fut le premier coup porté contre ce que Benito Mussolini appelait le Corporatisme, un mot qui apparaît dans sa définition du fascisme.

Comment l’Occident libéral est-t-il tombé dans un tel extrémisme ? « Il est nécessaire de détruire l’espoir, l’idéalisme, la solidarité, la préoccupation pour les pauvres et les opprimés, » observa Noam Chomsky il y a vingt ans, et « remplacer ces sentiments dangereux par l’égoïsme, un cynisme omniprésent qui prétend que... l’ordre capitaliste d’état avec ses inégalités et oppression inhérents est le mieux que l’on puisse faire. En fait, une campagne de propagande internationale massive se déroule pour convaincre les gens – particulièrement les jeunes – que ceci est non seulement ce ils doivent penser mais que c’est en fait exactement ce qu’ils pensent. »
Comme les révolutions européennes de 1848 et le soulèvement contre le Stalinisme en 1989, la révolte arabe s’est débarrassée de la peur. Aux Etats-Unis, où 45 pour cent des jeunes Afro-américains sont sans emploi et les gestionnaires de « hedge funds » les mieux payés touchent en moyenne un milliard de dollars par an, les manifestations massives contre les coupes budgétaires et les suppressions d’emploi se sont répandues dans les états du centre tels le Wisconsin. En Grande-Bretagne, le mouvement de protestation en plein essor, UK Uncut, se prépare à engager des actions directes contre ceux coupables d’évasions fiscales et les banques voraces.

Quelque chose a changé, définitivement. Désormais, l’ennemi a un nom.
http://www.alterinfo.net/Derriere-la-revolte-arabe-un-mot-que-nous-n-osons-pas-prononcer_a64406.html

http://www.truth-out.org/behind-arab-revolt-a-word-we-dare-not-speak68036
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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 02:24

La Mort des Valeurs

Je suis venu, j’ai vécu et surtout j’ai vu !

 

 

J’ai vu le dédale de la vie et du social

Écrouer l’homme dans son cul de sac

J’ai entendu et compris toutes les aberrations

Et tous les mensonges, montagne d’infamies

D’une génération de peine de folie et de haine

J’ai vu le spectacle des guerres civiles

Et des conflagrations entre nations

J’ai vu des soldats tirer sur des femmes

Qui réclamaient du pain et de l’eau

Et sur des enfants qui pleuraient leurs pères morts

J’ai vu des bombes détruire des pays, des villes et des peuples

Pour défendre l’opulence des cartels et des trusts

J’ai vu des hommes sabrés pour un baril de pétrole

J’ai vu des étoiles d’argent et d’or décorer des sicaires et honorer des généraux maniaques de sang,

Exequatur sinistre, quadrature des espaces, inversion des lanternes,

Charcutiers infâmes toujours inventeurs de charnier !

Hécatombe d’âme et de peur d’une humanité perdue à elle-même !

J’ai vu tout cela mais je n’ai pas vécu

Car on ne vit pas dans la dévale des terreurs qu’engendre la mort des valeurs !

Comment vivre la bête et son vide sanglant au pouvoir, bas-fond intronisé de vacuité dans l’abysse flottant du paraître et des envers

Où savants et hommes d’État inventent la mort au bras du rire !

On n’y fait que tout voir du Léviathan plural, moloch interventionniste !

J’ai vu l’église s’aheurter à défendre et encenser les riches, les puissants et les sordides.

Anthropophage bouche, béatitude ogresse des béances malsaines, fongiformes.

Dieu ! Que d’indulgences fangeuses et de fiente noircissent les curies !

Que d’éternelles idoles bénies, psalmodiées sans pudeur aux balises ténébreuses !

J’ai vu la famille et l’école reproduire Les monstres d’aujourd’hui pour les temps de demain,

Moulure de faux, moulage de mécréance !

Et les mots blasés, délavés, réinventés tentent encore, abîmes profanateurs,

De couvrir l’inanité des institutions de l’immorale pureté des formes.

J’ai vu toutes sortes d’énormités et d’immoralités et d’allure contre nature où les chantres utopistes et élégiaques du marché immolent le sens,

Nihilistes et retors qu’ils sont du désespoir séculaire-séculier, battements de vacuité

Je suis venu, j’ai vécu et j’ai vu

L’Amour-marchandise au comptoir des profanes, éclipser nos mages, nos archimages.

J’ai vu le spectacle des temples brûlés

Des bergers tués

Des autodafés de mots et de préceptes

Le linceul des bassesses s’étendant sur le Beau

Toutes sortes de profanations et de crimes

Des autels dressés contre l’innocence, clarté scalpée où hiberne le jour,

Échafauds d’imposture, de désespérance contre le Véritable,

Soleil Sinistre !

J’ai vu l’absurde surgir des abysses de la désescalade

Car toutes mes visions et mes contemplations blessées de troubles et de malheurs

Signifient la chute de l’homme, sujet-objet du sacré

Et la mort de cette vérité figée, ensevelie au feu de l’expression

De l’être de pensée, de l’être d’action.

 

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

 

http://www.oulala.net/Portail/spip.php?article5311

 

 

 

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Lettre d'information du site "Oulala.net"
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28 septembre 2011

IL Y AURA UN JOUR UN ÉTAT PALESTINIEN SOUVERAIN !

Robertbibeau@hotmail.com LES PLEUREUSES ONUSIENNES Assurément, il y aura un jour un État palestinien souverain mais ce ne sera jamais ce bantoustan croupion que quémandent les collabos de (...)
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28 septembre 2011

Si tu étais musique,

Si tu m'aimais encore, Tu serais ma musique. Je t'embrasserais là, sur les yeux, façon polka Chopin, Je te caresserais aux sons appuyés et suaves de Schumann, Je chanterais mon amour, (...)
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28 septembre 2011

Pour en finir avec le « printemps arabe » : Commençons par nous décoloniser mentalement

« Si un événement arrive par hasard, vous pouvez être sûr qu'il a été programmé pour se dérouler ainsi. » Franklin Delanoë Roosevelt (ancien président des Etats-Unis d'Amérique) (...)
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26 septembre 2011

POUR LA RESTITUTION DES RESTES DES COMBATTANTS ALGÉRIENS : Un devoir de mémoire

« A ceux qui sont morts pieusement pour la patrie, ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. » Victor Hugo Une initiative louable de l'anthropologue Ali Farid Belkadi (...)
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26 septembre 2011

L'idéologie, une aporétique artificielle de la politique.

La liberté individuelle sans l'équité de la justice sociale, est affabulation idéologique d'oligarques ; la justice sociale sans liberté individuelle de la personne, est tyrannie (...)
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Les brèves des 7 derniers jours
25 septembre 2011

Lettre ouverte à Tristane Banon par Franca Maï

 

7 minutes, montre en main, dans une chambre sans égards, le coup du lapin sublimé à heure de grande écoute, la pulsion prédatrice transformée en grand Art... Une femmes tombe... Une porte (...)

 

 

 

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 01:09

 

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Les 12 péchés capitaux

octobre 2nd, 2011


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À moins de huit mois de l’échéance électorale de la présidentielle, j’avais en projet de rédiger un bilan de la présidence Sarkozy. Mais par où commencer ? L’œuvre de notre Prince-Président est tellement vaste, son hyper-présidence tellement protéiforme, qu’il m’était bien difficile de trouver un fil conducteur…
  
Et puis, aubaine, la « Droite populaire » (oh ! le bel oxymore !), un think-tank chargé de prolonger de cinq ans le bail de Sarkozy à l’Élysée, a publié les « 12 propositions pour 2012 » qui devraient constituer l’ossature des thèmes et des discours de Sarkozy dans les prochains mois.
  
Comme on va le voir, ces « 12 propositions » doivent être lues « en creux » : tout ce que Sarkozy va promettre, c’est tout ce sur quoi il a échoué… ou tout ce qu’il est allé emprunter dans le programme du Front national pour essayer de se faire réélire. Donc un grand merci à la « Droite populaire » pour m’avoir fourni le fil conducteur de ce billet !
  
Celui-ci ne se poursuivra pas toujours sur un ton aussi badin ou léger. Il ne peut pas l’être quand on constate combien cette présidence a abimé la France, appauvri et divisé les Français, sali les concepts de république et de démocratie.
  
Commençons donc ce chemin de croix en Sarkoland, qui va nous révéler un à un - pour prolonger cette métaphore du Nouveau Testament - les 12 péchés capitaux de cette présidence.
  
Les titres qui suivent, numérotés, sont ceux des « 12 propositions », repris à l’identique pour calquer notre analyse sur ces propositions.
  
  
1 - Garantir la justice sociale
  
« Plus c’est gros, mieux ça passe » : Sarkozy a fait sien ce dicton en plaçant la lutte contre les inégalités en tête de ses priorités. Déjà Chirac avait été élu en dénonçant la « fracture sociale » avant de s’empresser de ne rien faire pendant une douzaine d’années. Mais les rois fainéants causent rarement des dégâts irrémédiables : leur inaction peut être préjudiciable, elle est rarement fatale.
  
Rien de tel avec Sarkozy. Moins de trois mois après son élection, il a fait voter une série de mesures « pro-Neuilly » (abaissement à 50 % du bouclier fiscal, exonérations fiscales sur les dons d’argent, sur les successions, revalorisation de l’abattement sur la résidence principale dans le cadre de l’ISF…) dont le principal effet a été d’accélérer la concentration de la richesse. Résultat : quatre ans après le début de son mandat, les inégalités se sont nettement accrues, la classe moyenne s’est paupérisée et le nombre de pauvres « officiels » atteint un nouveau record (pour une analyse plus détaillée, voir notre récent billet Pauvre France).
  
En avançant une telle proposition, Sarkozy va essayer de nous « refaire le coup » du « J’ai changé » qu’il claironnait déjà dans tous ses meetings en 2007. Comme un enfant immature qui essaie de persuader ses parents et son entourage qu’il est enfin devenu adulte, Sarkozy va, une fois encore, essayer de persuader les Français qu’il a « compris leur détresse », qu’il « partage leurs préoccupations »… et autres fadaises du même type.
  
  
2 - Accroître la lutte contre les fraudes et l’assistanat
  
Dès sa deuxième proposition, le duo Sarkozy-UMP emprunte à la rhétorique du FN en déclarant la « chasse aux fraudeurs » et aux « mauvais Français ».
  
Quelle réalité derrière cette affirmation ? Qui sont ces fameux « fraudeurs » ? Si l’on examine le très officiel bilan 2010 de la lutte contre la Fraude dressé par le ministère du Budget, on s’aperçoit que :

• la fraude aux prestations familiales est de l’ordre de 674 millions d’euros par an, soit 1,13 % du montant des prestations versées ;

• la fraude aux douanes est nettement plus importante : presque 3 milliards d’euros par an ;

• la fraude aux cotisations sociales pour travail dissimulé bat tous les records : 15 à 19 milliards d’euros par an, soit 6 à 7,5 % du montant des cotisations sociales versées par les entreprises.

Conclusion : les fraudeurs ne sont pas ceux que l’on croit. Ce sont majoritairement des entreprises, notamment dans les secteurs du BTP et de la restauration (voir p. 30 du rapport), cette fraude trouvant de surcroît un terrain favorable « du fait… des faux indépendants, des faux stagiaires et de l’emploi abusif du régime des auto-entrepreneurs » nous dit le même rapport.
  
Pour mémoire, l’auto-entreprenariat est une glorieuse invention de l’ère Sarkozy qui a permis à nombre de grands groupes d’« externaliser » des wagons de collaborateurs (voir notre billet L’effet pervers).
  
Quant aux « faux stagiaires », ils pullulent dans les grandes entreprises où la quasi-totalité des services sont « sous-staffés ». Pour pallier la main d’œuvre manquante, ces entreprises emploient des kyrielles de stagiaires qui, pour une fraction du SMIC, permettent de colmater les brèches tout en permettant de « maîtriser la masse salariale », pour employer le jargon politiquement correct en usage dans ce milieu.
  
En fait, en lançant une chasse aux sorcières « contre les fraudes et l’assistanat » (remarquez comme la conjonction des deux termes est loin d’être anodine…), il s’agit pour Sarkozy d’entretenir un fantasme dans les classes populaires et moyennes, celui du « chômeur fraudeur aux allocations » qui profite du système alors que « les bons Français triment dur ».
  
La démonstration n’est jamais étayée par des chiffres ou des statistiques (ceux-ci montrent - voir ci-dessus - que le phénomène est marginal) mais par des exemples individuels, sortis de leur contexte, déformés, caricaturés ou amplifiés quand ils ne sont pas carrément fictifs. Comptons, au sein de l’équipe Sarkozy, sur Laurent Wauquiez, l’éternel ministre des classes moyennes (voir ce billet pour une analyse plus détaillée), pour ressasser ces contre-vérités.
  
  
3 - Défendre l’emploi, le mérite, le soutien aux parcours fondés sur l’effort et l’innovation
  
Nous pourrions reprendre ici l’argumentaire « Plus c’est gros, mieux ça passe » employé au point n° 1. Les seuls acteurs économiques qui aient prospéré sous la présidence Sarkozy sont les TGE (très grandes entreprises). Les PME ? Elles survivent ou crèvent en silence, réduites le plus souvent à un rôle de sous-traitance vis-à-vis des grands groupes pour lesquels elles jouent un rôle de « variable d’ajustement ».
  
Le « soutien aux parcours fondés sur l’effort et l’innovation » ? Vaste blague ! Les Français l’ont parfaitement compris : l’ascenseur social est en panne, les Bac + 5 vont de stage en stage en attendant leur premier CDD (voir Laura, 27 ans, Bac + 5, emploi précaire assuré), le seul moyen d’obtenir un « bon job » lorsque l’on débute consiste à faire jouer ses relations, ou plutôt celles de ses parents. Dans ce type de situation, mieux vaut habiter dans le triangle Neuilly-Auteuil-Passy que dans le « 9-3 »…
  
Nous avons vu avec quelle efficacité l’équipe présidentielle a concrétisé le slogan « travailler plus pour gagner plus » de 2007. Ne doutons pas un seul instant que les mêmes efforts seront déployés à compter de 2012 pour mettre en œuvre cette belle promesse.
  
  
4- Refaire de l’école de la République, l’école de la Nation en faisant la promotion des valeurs de la connaissance, du mérite et du respect
  
Tiens, qu’ont fait nos ministres de l’Éducation nationale depuis quatre ans, si ce n’est tout le contraire ? Il faut dire que, pour promouvoir les « valeurs de la connaissance », notre Prince-Président est imbattable : sa « sortie » sur La princesse de Clèves est encore dans toutes les mémoires et illustre à merveille l’engagement de la Droite populaire de « mettre en valeur notre patrimoine, assurer la démocratisation culturelle à l’école, dans les universités », comme elle l’affirme sur son site.
  


Pour une analyse plus complète de ce dossier, nous vous proposons de relire le billet de J.P. Brighelli, À vendre : Éducation nationale, mauvais état, mais fort potentiel, ainsi que la « feuille de route » donnée au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, et exposée dans Derrière l’écran de fumée.
  
Quant au mérite et au respect, Sarkozy n’a jamais hésité à s’engager pour montrer l’exemple aux jeunes générations. Particulièrement remarquable fut son intervention au Salon de l’agriculture en 2007 où un visiteur, moins enthousiaste que les autres, fut aussitôt l’objet de l’attention présidentielle.
  



Beau début de bilan, n’est-ce pas ? Mais décortiquer les réussites de Sarkozy, c’est un peu comme manger trop de chocolat : on s’en dégoûte vite et les hauts-de-cœur deviennent insupportables. Nous continuerons donc cette analyse dans un prochain billet.
  
  
Lundi

© La Lettre du Lundi 2011

 

 

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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 03:16
Alexandre Latsa
18:45 27/09/2011
"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa

La grande nouvelle de la semaine est le dénouement de l’intrigue présidentielle russe, intrigue enfin résolue pendant le 12ème congrès du parti Russie Unie, qui s’est tenu les 23 et 24 septembre à Moscou. Alors que le pays se prépare à des élections législatives en décembre prochain, et à une élection présidentielle en mars 2012, le suspense était resté fort: lequel des deux supposés prétendants au trône, Dimitri Medvedev ou Vladimir Poutine, allait on voir se présenter. L’intrigue a provoqué beaucoup de suppositions. Des commentateurs avaient même  décelé une certaine tension entre les deux hommes. Dimitri Medvedev nous disait-on était de toute façon "plus libéral" et "plus moderne" et donc bien mieux disposé à l’égard de l’ouest. Influencé par un entourage plus souple, celui-ci aurait pu/du imposer sa candidature en prenant ainsi de cours Vladimir Poutine, et contraindre ce dernier soit à accepter cet affront, soit à se présenter contre son poulain, faisant ainsi exploser l'unité du tandem.

Les tensions entre les deux hommes s'étaient soit disant manifestées sur des dossiers de politique extérieure, notamment la Libye. Pour beaucoup, le clan Medvedev serait à l'origine du lâchage de Kadhafi, alors que les "Poutiniens" regrettaient de ne pouvoir s'opposer à l'ouest impérialiste. Tout cela s’est pourtant avéré faux. L’énigme est résolue, le tandem n’a pas explosé, et il n’a même pour ainsi dire jamais paru plus solide. En mai dernier, dans une précédente tribune intitulée "Vladimir ou Dimitri", j'avais expliqué que le scénario de la brouille entre les deux hommes était improbable et que les tensions concernaient sans doute plus probablement leurs entourages respectifs.

Il est en effet bien clair pour tout analyste lucide que l'amitié et la confiance politique entre les deux hommes est forte et ancienne. Beaucoup ont oublié qu'il y a 11 ans, en 2000, c'était déjà Dimitri Medvedev qui dirigeait le comité électoral de Vladimir Poutine, pour sa toute première élection présidentielle. Il est vrai que l’analyse était difficile à cause de la multiplication des rumeurs et des hypothèses. Récemment encore, des intellectuels libéraux proches de Medvedev, comme par exemple Igor Iourgens de l’institut Insor ne faisaient pas mystère de leurs opinions: Dimitri Medvedev avait déjà pris la décision de se représenter, et une ré-élection de Vladimir Poutine était "ce qui pouvait arriver de pire pour le pays". L’opposition libérale a tenu le même discours après ce retour annoncé de Vladimir Poutine à la tête de la Russie. Ce retour ne fait pas que des heureux, même au sein de Russie Unie. C’est le cas par exemple pour Arkadi Dvorkovitch, adjoint du président Medvedev, qui a affirmé qu’il n’y avait "aucune raison de se réjouir" du retour de Poutine. Il assurait aussi récemment que Dimitri Medvedev avait déjà décidé de briguer un second mandat présidentiel, preuve que l’information n’avait pas  filtré même dans les cercles les plus proches du pouvoir, et preuve aussi que la liberté de ton au sein de Russie Unie est importante. A contrario, le ministre des finances actuel, Alexei Koudrine, réputé proche de Vladimir Poutine, à affirmé qu’il refusait de travailler dans un futur gouvernement Medvedev, reprochant à ce dernier d’être trop dépensier et de vouloir trop gonfler le budget militaire (à 3% du PIB). Celui-ci a donc été démissionné par le président Medvedev.

D’autres enfin pensaient à l'émergence organisée en sous main d'un troisième homme: Le milliardaire Michael Prokhorov, que certains ont surnommé "le golden boy". Celui ci se présentait en effet comme un candidat à la fois anti-corruption et libéral mais sans excès. C’est un homme d'affaire talentueux à l'origine par exemple du projet industriel e-mobile. On a imaginé qu’il était un projet du Kremlin (initié par le cercle de Medvedev) destiné à ancrer un "bipartisme politique" en Russie, et ainsi tempérer le quasi monopole de Russie unie. Pourtant l'illusion n'a pas duré, Michael Prokhorov a été démis de ses fonctions de  dirigeant du parti Pravoe Delo qu'il avait créé. Il n’a cependant pas exclu de se présenter aux élections présidentielles et par la même il enlève toute possibilité à un éventuel courant libéral, de pouvoir espérer des résultats conséquents, tant cette opposition libérale de droite est divisée et politiquement  peu consistante.

Le retour de Vladimir Poutine comme président avec vraisemblablement Dimitri Medvedev comme premier ministre est un scénario qui était prévu de longue date d’après les dires de ce dernier. Au final, cet accord traduit la solidité du tandem, et rassure la grande majorité des russes, contrairement à ce que pense une majorité d’analystes étrangers. L’inversion des rôles, couplée à la création du nouveau front populaire devrait sans doute permettre à Russie Unie de garder une courte majorité aux législatives de décembre, la popularité toujours très élevée de Vladimir Poutine l’assurant sans doute de gagner la présidentielle de 2012 sans encombre. Celui-ci sera donc sans doute président de la fédération de Russie de 2012 à 2018. En 2018, il aura théoriquement régné 14 ans, soit autant que François Mitterrand en France (1981 - 1995).

Alors que la situation économique semble se dégrader en Europe et aux Etats-Unis et que le monde devient plus incertain que jamais, la possibilité pour la Russie de garder un "homme fort" aux commandes est sans doute un privilège enviable pour beaucoup de pays européens.

Cette tribune est la suite de la tribune "Vladimir ou Dimitri".

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.


"Un autre regard sur la Russie": Rostov la douce

 "Un autre regard sur la Russie": Le projet fou de tunnel sous Béring

"Un autre regard sur la Russie": Le 21ème siècle, siècle de l’Arctique?

"Un autre regard sur la Russie": Révoltes arabes: diplomatie 2.0?

"Un autre regard sur la Russie": 20 ans déjà!

"Un autre regard sur la Russie": Où vont les touristes russes?

"Un autre regard sur la Russie": Affaire Breivik, la piste russe?

"Un autre regard sur la Russie": Vers un terrible mois d’août 2011?

"Un autre regard sur la Russie": Politique et érotisme?

"Un autre regard sur la Russie": Vers une réconciliation nationale?
 

"Un autre regard sur la Russie": Russie: des émigrants fantômes?

"Un autre regard sur la Russie": Routes de Russie

"Un autre regard sur la Russie": Vers l’Europe de Lisbonne à Vladivostok?

"Un autre regard sur la Russie": De la Marne aux Mistral: l’alliance franco-russe

"Un autre regard sur la Russie": Et la démographie dans tout ça?

"Un autre regard sur la Russie": Kazan l’orientale

"Un autre regard sur la Russie": La Russie brûlera-t-elle de nouveau?

"Un autre regard sur la Russie": Pauvre France?

"Un autre regard sur la Russie": La Russie 2.0

"Un autre regard sur la Russie": Vladimir ou Dmitri?

"Un autre regard sur la Russie": S Dnem Pobedi!

"Un autre regard sur la Russie": Les subbotnikis de Pâques!

"Un autre regard sur la Russie": Survivre à Moscou

"Un autre regard sur la Russie": Dokou Oumarov: mort ou vif?

"Un autre regard sur la Russie": A quand une croisade contre le trafic de drogue?

"Un autre regard sur la Russie": La francophonie en Russie

"Un autre regard sur la Russie": Vers un redémarrage russo-japonais ?

"Un autre regard sur la Russie": Les enjeux de la bataille pour Tripoli

"Un autre regard sur la Russie": Le rôle de la Russie dans la journée de la femme

"Un autre regard sur la Russie": Tunis, Le Caire, mais pas Moscou!

"Un autre regard sur la Russie": Far-Est?

"Un autre regard sur la Russie": Couleurs de Russie

"Un autre regard sur la Russie": Féminité vs féminisme?

"Un autre regard sur la Russie": Des critiques malgré les bombes

"Un autre regard sur la Russie": Polémiques vestimentaires

"Un autre regard sur la Russie": Made in Russia

"Un autre regard sur la Russie": Divine Carélie

"Un autre regard sur la Russie": La démographie russe, objet de tous les fantasmes

"Un autre regard sur la Russie": Pour le modèle multiculturel russe

"Un autre regard sur la Russie": Moscou, capitale de l'Europe?

"Un autre regard sur la Russie": Vladivostok, une ville au bout du monde

"Un autre regard sur la Russie": Rio Grande

"Un autre regard sur la Russie": Mistral gagnant


* Alexandre Latsa, 33 ans, est un blogueur français qui vit en Russie. Diplômé en langue slave, il anime le blog DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 12:54
Pourquoi affirmez-vous que l’Union européenne est subordonnée à l’OTAN ?
Publié le 7 février 2011 dans Questions internationales
Subordination OTAN-UE

1°) Les mots « OTAN » et « Alliance atlantique » sont apparus dans les traités européens à partir du traité de Maastricht créant l’Union européenne

Le traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) le 18 avril 1951 ne mentionnait nulle part les mots « OTAN » ou « Alliance atlantique ».

Le traité de Rome du 25 mars 1957, instituant la Communauté économique européenne et la Communauté européenne de l’énergie atomique, ne mentionnait lui non plus, nulle part, ces mots « OTAN » ou « Alliance atlantique ».

Les mots « OTAN » et « Alliance atlantique » sont apparus dans le traité de Maastricht, décidé lors du Conseil européen du 9 décembre 1991 (signé formellement le 7 février 1992 et entré en vigueur le 1er novembre 1993). Ce traité décisif, qui a créé une « Union européenne », une « monnaie unique » européenne et une « Politique étrangère et de sécurité commune » européenne, évoque expressément l’alliance militaire atlantique avec les États-Unis d’Amérique dans sa partie intitulée « Déclaration relative à l’Union de l’Europe Occidentale » (UEO).

Depuis lors, l’OTAN et l’Alliance atlantique ont été expressément mentionnées dans tous les traités régissant les institutions européennes, qui ont progressivement élargi le champ d’application du traité de Maastricht : traité d’Amsterdam (signé le 2 octobre 1997, entré en vigueur le 1er mai 1999), traité de Nice (signé le 26 février 2001, entré en vigueur le 1er février 2003), projet de « Constitution européenne » (signé le 29 octobre 2004, abandonné le 23 juin 2007), traité de Lisbonne (signé le 13 décembre 2007, entré en vigueur le 1er décembre 2009).

Le traité actuellement en vigueur – le traité de Lisbonne -, qui reprend tous les traités antérieurs et qui les scinde en deux (traité sur l’Union européenne appelé « TUE » d’une part, traité sur le fonctionnement de l’Union européenne appelé « TFUE » d’autre part), mentionne expressément l’OTAN et l’Alliance atlantique dans l’article 42 du TUE (ex article 17 de la version précédente du TUE).

2°) Que prévoit l’article 42 du traité sur l’Union européenne (TUE) ?

Cet article 42 porte en réalité sur la « politique de sécurité et de défense commune » de l’Union européenne et précise qu’elle « fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune » de l’UE.

Le début de l’article est ainsi rédigé :

« 1. La politique de sécurité et de défense commune fait partie intégrante de la politique étrangère et de sécurité commune. Elle assure à l’Union une capacité opérationnelle s’appuyant sur des moyens civils et militaires. L’Union peut y avoir recours dans des missions en dehors de l’Union afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale conformément aux principes de la charte des Nations unies. L’exécution de ces tâches repose sur les capacités fournies par les États membres.

 

2. La politique de sécurité et de défense commune inclut la définition progressive d’une politique de défense commune de l’Union. Elle conduira à une défense commune, dès lors que le Conseil européen, statuant à l’unanimité, en aura décidé ainsi. Il recommande, dans ce cas, aux États membres d’adopter une décision dans ce sens conformément à leurs règles constitutionnelles respectives.

 

La politique de l’Union au sens de la présente section n’affecte pas le caractère spécifique de la politique de sécurité et de défense de certains États membres, elle respecte les obligations découlant du traité de l’Atlantique Nord pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) et elle est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre. »

3°) La marque honteuse d’une vassalisation

Il faut souligner d’emblée à quel point il est anormal que des traités internationaux – a fortiori un traité prétendant au titre de « Constitution européenne » d’une entité fédérale en gestation – mentionnent l’existence et la soumission de certains de ses membres à des alliances militaires avec des États tiers non parties au traité.

Pour comprendre l’extraordinaire anomalie de cette situation, il suffit de changer de point de vue et d’imaginer l’effet qu’elle nous inspirerait si nous la constations ailleurs.

Que penserions-nous des États-Unis d’Amérique et des Américains si la Constitution américaine, établie en 1776, avait expressément prévu de respecter les alliances nouées par certains des États américains nouvellement fédérés (la Virginie, le Maine, la Nouvelle Angleterre, la Floride, les deux Carolines, etc.) avec le Royaume-Uni ?

Que penserions-nous de l’Inde et des Indiens si la Constitution de l’Union indienne adoptée en janvier 1950 avait prévu que les États du Rajahstan, de l’Uttar Pradesh, du Gujerat, du Maharashtra, du Karnataka et du Tamil Nadu devaient organiser leur défense et leur alliance militaire avec celle du Royaume-Uni, alliance qui s’imposerait et primerait sur toutes les décisions de l’Union indienne en la matière ?

Que penserions-nous du Brésil si sa récente Constitution de 1988 stipulait que les États de Baia, du Mato Grosso, du Minas Gerais, du Parana, du Pernambuco, de Rio de Janeiro et du Rio Grande do Sul devaient se plier d’abord à une alliance militaire avec les États-Unis d’Amérique ?

Nous estimerions bien entendu que ces regroupements d’États seraient des unions fantoches, complètement vassales d’une grande puissance étrangère tierce. Nous en ririons ou nous nous en indignerions, selon notre humeur ou la sympathie que nous éprouvons pour ces peuples.

Telle est pourtant exactement la situation de la prétendue « Union européenne ».

4°) Que signifie précisément le charabia de l’article 42 ?

Il faut bien lire et relire l’article 42 du TUE à tête reposée car, quoique rédigé d’une façon peu compréhensible, il est d’une importance fondamentale. Il pose en effet 4 principes essentiels :

1er principe : l’UE doit se doter à terme d’une seule et même politique de défense

La « PESD » (« politique de sécurité et de défense commune » de l’UE) doit en effet « inclure la définition progressive d’une politique de défense commune » et celle-ci verra le jour lorsque le Conseil statuant à l’unanimité en aura ainsi décidé.

2ème principe : l’UE doit mettre sur pied une armée européenne commune

La PESD doit en effet comprendre des « missions » de nature « civile et militaire » : il s’agit donc bien de bâtir à terme une armée européenne commune.

3ème principe : l’UE doit se livrer à des opérations de police internationale définie par l’OTAN, même sans mandat de l’ONU

Les « missions » de l’Union européenne ont vocation à s’étendre « en dehors de l’Union [européenne] », et cela « afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale ». En clair, cela signifie que l’UE doit se livrer à des opérations de police internationale.

Il est certes précisé que ces actions doivent se faire « conformément aux principes de la charte des Nations unies ». Mais ce garde-fou est un trompe-l’œil car le respect des « principes » de la charte de l’ONU est une contrainte très vague et sujette à mille interprétations. Il eût été bien plus précis, bien plus contraignant, et plus encore conforme au droit international, de préciser que ces actions de l’UE devraient se faire « conformément aux décisions prises par l’Assemblée Générale ou par le Conseil de Sécurité des Nations unies ».

En ne précisant pas ce point fondamental, l’article 42 du TUE témoigne de l’extrême perversité de ses rédacteurs : il fait référence à la charte de l’Organisation des Nations unies pour mieux en trahir la finalité puisqu’il ouvre la voie à des opérations de police internationale, réalisées dans le cadre de l’UE et de l’OTAN, même sans avoir obtenu le moindre mandat de l’ONU et en particulier du Conseil de Sécurité, seule instance planétaire habilitée par le droit international public à décider de l’organisation d’opérations militaires.

4ème principe : les obligations de l’OTAN s’imposent à l’UE

Il est en effet précisé que la « PESD » doit « respecter » les obligations de l’OTAN « pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de » l’OTAN.

5°) L’article 42 subordonne bien l’UE à l’OTAN

Un lecteur lisant cet article hâtivement peut en retirer l’impression – erronée – que le TUE poserait un simple principe de compatibilité entre la PESD et l’OTAN « pour certains États membres ». Mais il s’agit là aussi d’une tromperie destinée à endormir les opinions publiques, selon la méthode habituelle de la prétendue « construction européenne ».

Car cet article pose en réalité le principe d’une subordination de la PESD à l’OTAN, et cela pour 2 raisons :

a)- Parce qu’il indique que la PESD doit « respecter » les obligations de l’OTAN.

Cela signifie bien que l’OTAN prime sur la PESD. Sinon, le traité aurait dit exactement le contraire : le TUE aurait par exemple indiqué que « les États membres de l’UE également membres de l’OTAN doivent renégocier leur participation à l’OTAN afin de rendre celle-ci compatible avec les obligations de la PESD ».

Du reste, l’article 42, difficile à suivre du fait d’une phrase à incidentes multiples, précise même que « la politique de l’Union au sens de la présente section [...] est compatible avec la politique commune de sécurité et de défense arrêtée dans ce cadre [celui de l'OTAN]. Cet article 42 annonce donc noir sur blanc que la politique de défense de l’UE ne peut jamais contrevenir à celle de l’OTAN, États membres ou pas.

b)- Parce que la formule qui indique « pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’OTAN » est d’une rare hypocrisie.

Il faut en effet rappeler que, sur les 27 États membres de l’UE, il y en a 21 qui sont membres de l’OTAN, et notamment tous les plus grands pays :

Allemagne, Belgique, Bulgarie, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie

Les 6 États Membres de l’UE qui ne sont pas membres de l’OTAN se divisent en 2 groupes :

a) 5 États qui ont proclamé leur neutralité internationale depuis de nombreuses années (voire depuis plusieurs décennies) : Suède, Finlande, Autriche, Irlande, Malte

b) -Le cas particulier de Chypre, île à la situation juridique complexe

Divisée en deux, cette île comprend les deux bases militaires britanniques d’Akrotiri et Dhekelia, qui sont situées juridiquement hors UE mais dans l’OTAN…

Au total, ces 6 États membres de l’UE qui ne sont pas membres de l’OTAN regroupent une population de 28,8 millions d’habitants, sur les 500,5 millions d’habitants de l’UE, soit 5,7 %.

Ce rappel permet de mesurer que 78 % États membres de l’UE sont également membres de l’OTAN et que 94,3 % de la population de l’UE habitent dans un État appartenant à l’OTAN.

Au sein de l’UE, c’est donc l’appartenance à l’OTAN qui est ultra majoritaire et la non-appartenance – d’ailleurs exclusivement pour des raisons de neutralité et non pas pour des raisons d’opposition – qui est ultra-minoritaire.

Dans ces conditions, la formule hypocrite de l’article 42 du TUE rappelée précédemment prend tout son sens : puisque ce qu’elle appelle « certains États » représente 94 % de la population de l’UE, cette formule signifie bel et bien que la PESD ne peut se déployer que dans le cadre de l’OTAN et que toutes ses orientations stratégiques lui sont subordonnées.

6°) L’entrée dans l’OTAN est désormais devenue un préalable, imposé par les États-Unis d’Amérique, à l’entrée dans l’Union européenne

Toute l’analyse qui précède est d’ailleurs désormais un secret de Polichinelle partout ailleurs qu’en France. Chez nous, tous les responsables et tous les partis politiques – à la seule exception de l’UPR – et les médias dominants cachent encore cette vérité aveuglante aux Français : UE = OTAN = subordination militaire et stratégique aux États-Unis.

C’est la raison pour laquelle tous les nouveaux pays de l’Est ayant adhéré à l’UE en 2005 ont été obligés – à la demande des États-Unis – d’adhérer d’abord à l’OTAN avant d’adhérer à l’UE.

C’est ce que le président américain George W. Bush avait d’ailleurs dit de la façon la plus explicite qui soit dans son discours à l’université de Varsovie du 15 juin 2001 : « Toutes les nouvelles démocraties de l’Europe, de la Baltique à la Mer Noire et toutes celles qui se trouvent situées entre les deux, doivent avoir la même chance pour la sécurité et la liberté – et la même chance de rejoindre les institutions européennes. Toutes les nations devraient comprendre qu’il n’y a aucun conflit entre l’appartenance à l’OTAN et l’appartenance à l’UE ».

7°) La subordination dans les faits : l’EUROCORPS

Ce bref tour d’horizon ne serait pas complet s’il ne précisait que certains États de l’Union européenne ont déjà commencé à concrétiser les engagements contenus dans l’article 42, en mettant sur pied un système de « missions européennes, civiles et militaires, en dehors de l’Union afin d’assurer le maintien de la paix, la prévention des conflits et le renforcement de la sécurité internationale ».

 

Comment ? En créant le « Corps [militaire] européen », plus généralement appelé « l’EUROCORPS ».

Les lecteurs intéressés par cette institution gagneront à aller consulter :

a)- La fiche Wikipédia de l’Eurocorps

http://fr.wikipedia.org/wiki/Corps_europ%C3%A9en

On y apprend, entre autres choses, que ce corps d’armée créé en 1992 (date de signature du traité de Maastricht) comprend l’Allemagne, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg, ainsi que 7 États qui y détachent des officiers : la Grèce, la Pologne, la Turquie, l’Italie, la Roumanie, l’Autriche [pourtant théoriquement neutre…] et… les États-Unis d’Amérique.

b)- Le site Internet de l’Eurocorps

http://www.eurocorps.org/home_page/home.php?lang_default=FRA

Outre une vidéo martiale en page d’accueil, on y consultera avec intérêt la brochure

http://www.eurocorps.org/bdd/briefing/brochureECWeb.pdf

Comme le constateront les lecteurs, cet Eurocorps apparaît bien, au Kosovo comme en Afghanistan, comme une force militaire d’appoint à l’OTAN dont les objectifs militaires et stratégiques sont ceux fixés par Washington.

D’ailleurs, le slogan de l’Eurocorps apparaît en haut de son site : « CORPS EUROPÉEN : UNE FORCE POUR L’UNION EUROPÉENNE ET L’ALLIANCE ATLANTIQUE ».

CQFD.

CONCLUSION


L’analyse qui précède montre ce qu’ont de vaines, trompeuses et mensongères les gesticulations des partis politiques dits « souverainistes », « eurocritiques » ou « gaullistes », qui ont fait mine de s’offusquer de la décision de Nicolas Sarkozy de faire réintégrer la France dans le Commandement militaire intégré de l’OTAN (d’où le général de Gaulle l’avait extraite en 1966), tout en dénonçant par ailleurs la volonté de l’UPR de faire sortir la France de l’UE.

La vérité, en termes juridiques comme en termes de rapport de forces au sein du continent européen, est que l’alternative qui s’offre à la France est d’une grande limpidité :

- soit la France continue à rester membre de l’Union européenne, et elle est alors ipso facto condamnée à s’enfermer dans l’Alliance atlantique, tant l’UE et l’OTAN ne sont en réalité que les deux faces de la même médaille, celle de l’asservissement géopolitique, diplomatique, militaire, économique et culturel aux États-Unis d’Amérique. C’est la conclusion logique à laquelle sont parvenus, par concessions successives, les présidents Giscard d’Estaing, Mitterrand, Chirac et enfin Sarkozy. Notons d’ailleurs que les installations dirigeantes de l’Union européenne et de l’OTAN se situent toutes dans la même ville, Bruxelles, ce qui confirme l’existence  d’un dessein commun, la volonté de nouer des connexions constantes.

- soit la France décide de redevenir la nation libre et souveraine qu’elle a toujours eu l’ambition d’être et que le monde entier attend d’elle ; et il faut alors sortir à la fois de l’Union européenne et de l’OTAN, l’un n’allant pas sans l’autre. C’est la conclusion logique à laquelle était parvenu le président Charles de Gaulle, en faisant sortir la France du commandement militaire intégré de l’OTAN en 1966, la même année qu’il imposait le droit de veto à toute dérive supranationale de la construction européenne.

L’UPR a fait clairement le choix de cette seconde option. Tous les autres partis politiques français, quel que soit l’écran de fumée rhétorique qu’ils essaient de dresser pour le camoufler, ont fait le choix de la première.


http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/questions-internationales/l-union-europeenne-est-subordonnee-a-l-otan

 

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Comment osez-vous être contre l’Europe puisque l’Europe c’est la paix ?
Publié le 11 novembre 2010 dans La propagande européiste
L’affirmation selon laquelle la construction européenne aurait installé la paix sur le continent européen doit être étudiée avec beaucoup de précision car il s’agit de l’un des arguments les plus efficaces de la propagande européiste.

Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européiste nous assure que cette situation heureuse découle indubitablement de la construction européenne et que celle-ci ne saurait donc être remise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre.

Pour beaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il semble incontestable. Il joue même un rôle décisif pour les Français qui ont personnellement des souvenirs d’enfance de la Seconde Guerre mondiale. Comme l’ont révélé les sondages post-électoraux effectués par tranche d’âge après le référendum de 2005, l’argument de la paix explique principalement pourquoi ce sont les électeurs de plus de 60 ans – et davantage encore ceux âgés de plus de 70 ans – qui ont été les seuls à voter majoritairement en faveur de la Constitution européenne.

Pourtant, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est à la fois faux et très dangereux. Et l’UPR tient non seulement à ne pas le passer sous silence mais elle tient par-dessus tout à en expliquer la fausseté. Car, comme bien souvent dans l’histoire des hommes, une construction politique prétendument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre.

Examinons pourquoi.

1) La construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix en Europe depuis 1945

Contrairement à ce qu’assène la propagande, la construction européenne n’a été pour rien dans le maintien de la paix sur le continent européen depuis 1945 (plus exactement dans sa partie occidentale, car le continent a connu plusieurs conflits très meurtriers dans l’ancienne Yougoslavie).

Qu’est-ce qui permet de l’affirmer ?

Tout d’abord la simple chronologie des faits.

En effet, si la fameuse Déclaration Schuman date du 9 mai 1950, le Traité de Rome n’a été signé quant à lui que le 25 mars 1957 et les institutions communautaires ne se sont mises en place que très progressivement ensuite. Ce simple rappel des dates a une conséquence logique immédiate : si la paix a prévalu entre 1945 et, disons, le début des années 1960, il est tout simplement impossible d’en attribuer le bénéfice à quelque chose qui n’existait pas.

Ainsi, ce n’est pas grâce à la CECA balbutiante ou au Traité de Rome, puisqu’il n’existait pas, que le blocus de Berlin de 1953 ou que l’insurrection hongroise de 1956 n’ont pas dégénéré en conflit mondial. Si la France et l’Allemagne ne sont pas entrées en guerre l’une contre l’autre pendant les années 50, c’est parce que ce n’était tout simplement pas le sujet du moment, loin s’en faut. La guerre qui menaçait d’ensanglanter l’Europe ne risquait pas d’opposer les deux rives du Rhin mais le camp occidental sous influence américaine et le camp socialiste sous influence soviétique.

Or, ce qui a préservé la paix porte un nom : l’équilibre de la terreur. C’est-à-dire la perspective d’une « destruction mutuelle assurée » – c’était le nom même du concept stratégique (« MAD » pour « Mutual Assured Destruction » en anglais) entre les troupes de l’OTAN et celles du Pacte de Varsovie -, à l’issue d’une apocalypse nucléaire qui aurait anéanti le continent et sans doute même la planète entière.

Ainsi donc, et l’on se sent presque gêné de devoir le rappeler tant la propagande européiste a occulté la réalité des faits, si la paix a prévalu entre 1945 et la chute du Mur de Berlin en 1991, c’est parce que l’Europe était, de part et d’autre du rideau de fer, armée jusqu’aux dents. C’est une triste réalité mais elle est indéniable : ce sont les bombes thermonucléaires, les sous-marins lanceurs d’engins, les forces aériennes stratégiques et les missiles balistiques ou de croisière, qui ont assuré la paix en Europe. Ce ne sont pas les montagnes de paperasses des technocrates de la Commission de Bruxelles visant à harmoniser l’éclairage des voitures ou le pourcentage de matières grasses dans le beurre de cacao…

D’accord. Mais maintenant ? Eh bien maintenant, il faut regarder le monde tel qu’il est en 2010 et non pas le monde tel qu’il était il y a cinquante ou cent ans.

2) Les trois évolutions majeures de l’Occident depuis 1945

Trois évolutions structurelles extrêmement puissantes se sont imposées en Europe occidentale depuis la fin du second conflit mondial.

2.1. – Première évolution majeure : la fin des guerres classiques entre pays développés

La première de ces évolutions concerne la fin des guerres classiques entre pays développés.

L’histoire européenne a été marquée, depuis la Renaissance, et surtout depuis la Guerre de Trente Ans et le Traité de Westphalie de 1648, jusqu’en 1945, par la guerre classique, c’est-à-dire des conflits opposant les armées d’État à État (armées de mercenaires d’abord, régulières ensuite).

Or ce type de conflits classiques tend désormais à disparaître, sinon de toute la surface de la planète, du moins de tous les pays très développés.

Pourquoi ? Pas du tout sous l’effet des institutions communautaires. D’ailleurs, les Français envisagent-ils davantage de faire la guerre à la Norvège qu’à la Finlande parce que la première n’est pas dans l’Union alors que la seconde l’est ? Evidemment non.

Autre exemple : un coup de chasse-mouche du dey d’Alger contre l’envoyé de Charles X avait été un motif jugé suffisant pour que la France intervienne militairement en Algérie en 1830. Mais, un siècle et demi après, le gouvernement français n’a jamais même simplement envisagé d’envoyer des soldats français en Algérie pour empêcher qu’un nombre significatif de nos compatriotes s’y fassent assassiner pendant les années 1980 et 1990. L’Algérie n’étant pas dans l’Union européenne, ce refus français d’entrer en guerre, si exactement contraire à ce que fut l’attitude française en 1830, tient donc à des causes qui n’ont rien à voir avec la construction européenne.

Quelles sont ces causes ?

Si la guerre classique d’État à État tend à s’éteindre dans l’ensemble des pays développés, c’est essentiellement sous le double effet :

* – d’une part d’un profond changement des mœurs, découlant de la hausse des niveaux de vie et de la généralisation de l’éducation,
* – d’autre part de la généralisation des moyens de communication visuels et instantanés : la télévision, puissamment relayée désormais par Internet.

Les Etats-Unis ont perdu la Guerre du Vietnam en 1975, d’abord et avant tout parce que le peuple américain ne supportait plus de voir les appelés du contingent mourir en direct sur le petit écran jour après jour, et que la conscience universelle n’aurait pas toléré que Washington usât de l’arme nucléaire dans ce cas.

C’est l’instantanéité et l’omniprésence de l’information qui rend la guerre classique de plus en plus inacceptable aux yeux des opinions publiques des pays développés, et nullement les institutions bureaucratiques de Bruxelles.

Cet état de fait entraîne deux conséquences majeures :

a) l’apparition de guerres nouvelles et d’un type inconnu entre les pays développés

La première conséquence, c’est que les États développés ne peuvent plus réellement se faire de guerre classique entre eux. Cela ne signifie hélas pas qu’ils ne se font plus la guerre du tout ! Cela signifie seulement que les guerres qu’ils se livrent sont d’une toute autre nature que les guerres classiques.

Désormais, les guerres entre pays développés sont beaucoup plus sournoises. Elles se font de façon invisible pour l’homme de la rue : il n’y a plus de déclarations de guerre, les armements classiques n’apparaissent plus, les destructions matérielles et humaines sont devenues très faibles.

Les guerres du XXIe siècle usent d’autres moyens, beaucoup plus perfides et sophistiqués :

- leurs armes sont les médias, les campagnes de propagande, les opérations de désinformation, les manipulations psychologiques, les actes terroristes à la paternité douteuse ;

- leurs cibles sont les cerveaux de chaque individu, leur mise en conditionnement pour accepter des évolutions et des prises de contrôle souvent bien plus totales que ce à quoi parvenaient les guerres classiques d’autrefois.

C’est en pensant à ce nouveau type de « guerre inconnue », de guerre du XXIe siècle, que François Mitterrand a livré, dans le testament politique qu’il a confié au journaliste George Marc Benamou quelques semaines avant sa mort, ces terribles phrases que j’évoque dans certaines de mes conférences : « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort…apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde… C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort ! » (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou – Date de publication : 27/1/1997 – Editeur : Plon – Omnibus).

b) – la relégation des guerres classiques dans des zones périphériques et hors du champ des médias

La seconde conséquence, c’est que lorsque les pays très développés ont encore recours à des interventions militaires, ils ne le font désormais que dans des zones périphériques du monde, éloignées et difficiles d’accès pour les médias, et sous des contraintes très fortes : en n’utilisant plus de conscrits mais une armée de métier, en ayant pour objectif le « zéro mort » pour leurs propres soldats, donc en privilégiant les bombardements aériens aux opérations terrestres, en visant à ce que le conflit soit le plus bref possible, et enfin en verrouillant le plus possible la couverture de presse.

C’est ce type de guerre qui se déroule dans plusieurs régions du monde, et notamment en Afghanistan ou en Irak, où les armées des pays membres de l’Union européenne sont d’ailleurs très largement engagés, sous couvert d’opérations de l’OTAN.

2.2. – Deuxième évolution majeure : le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe

La deuxième évolution structurelle concerne le déclin du taux de natalité dans les pays d’Europe, qui entraîne depuis des années un vieillissement accéléré des populations.

Cette évolution est tout spécialement spectaculaire en Allemagne puisque l’un des scénarios démographiques probables envisage que l’Allemagne perde 13,7 millions d’habitants d’ici à 2050, et cela malgré l’immigration annuelle massive de 100 000 personnes. En 2050, les personnes de plus de 60 ans représenteraient plus de 40 % de la population allemande et seraient presque trois fois plus nombreuses que les moins de 20 ans. (source : article « Démographie de l’Allemagne » dans Wikipédia).

Ces données démographiques sont capitales car tous les historiens savent que les guerres naissent très généralement entre des zones pauvres enregistrant une forte croissance de leur population et des zones riches de faible pression démographique. De ce point de vue, quel historien ou spécialiste des conflits peut sérieusement croire que la guerre est plausible entre les pays de l’ouest européen, alors que ceux-ci sont menacés de dénatalité et que les personnes âgées y sont d’année en année plus nombreuses ?

2.3. – Troisième évolution majeure : la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique)

Enfin, la troisième évolution structurelle concerne justement la démographie des pays du sud de la Méditerranée (Maghreb et Afrique), ainsi que, de façon plus éloignée géographiquement, celle du sous-continent indien.

Pour les raisons que l’on vient de rappeler, tout spécialiste sérieux ne peut pas ignorer que la disparité des situations démographiques et économiques entre les deux rives de la Méditerranée constitue le principal risque de guerre pour l’Europe dans les décennies qui viennent.

Or, et c’est là la tragique ruse de l’Histoire, le principe même de la construction européenne consiste précisément à repousser les pays du Maghreb et d’Afrique à l’extérieur du périmètre de prospérité européen (la candidature du Maroc à l’entrée dans l’Union européenne ayant d’ailleurs été officiellement rejetée).

Les européistes peuvent évidemment rétorquer que les pays du Maghreb ou d’Afrique n’ont pas leur place dans une « construction européenne », comme si la définition purement conventionnelle de ce que sont des continents devait primer sur une réflexion sage sur ce qu’il convient de faire pour préserver la paix des futures générations des deux côtés de la Méditerranée.

En réalité, ce raisonnement cynique et dur des européistes prouve en quoi l’Europe, loin de nous assurer la paix, est au contraire en train de nous amener la guerre. Si les européistes croyaient sincèrement que ce sont les dizaines de milliers de pages de directives d’harmonisation émanant de la Commission de Bruxelles qui ont empêché une nouvelle guerre en Europe depuis un demi-siècle, alors ils devraient logiquement proposer d’intégrer au plus vite les pays du sud dans cette construction politique censée garantir la paix.

En rejetant au contraire ces pays, ils font la preuve de leur terrible inconséquence et ils révèlent à leur corps défendant que la construction européenne n’est bien qu’une opération conçue depuis des années à Washington pour faire de l’Europe un glacis géostratégique américain.

Cet asservissement politique nous conduit tout droit au Choc des Civilisations théorisé précisément par Washington.

 

http://www.u-p-r.fr/vos-questions-nos-reponses/la_propagande_europeiste/l-europe-cest-la-paix-non-c-est-la-guerre

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 17:00

http://vilistia.net/Bahrein/wp-content/uploads/2011/05/bahrein.jpg

http://vilistia.net/Bahrein/wp-content/uploads/2011/05/bahrein.jpg

 

Bahreïn :

les protestataires bloquent les rues de la capitale

IRIB- La capitale bahreïnie, Manama, était, aujourd’hui, le théâtre d’une manifestation pas comme les autres. Les rues de Manama étaient bloquées, aujourd’hui, par des milliers de voitures appartenant à des protestataires, qui, au travers d’un embouteillage monstre, exprimaient leur protestation contre la politique de répression du régime des Âl-e Khalifa. Cette mobilisation avait été organisée, à l’appel de la Coalition du 14 février (opposition). Cette nouvelle vague de protestations, qui devra durer 3 jours, visent à serrer l’étau autour du gouvernement, afin de le contraindre à appliquer les réformes politiques et constitutionnelles et à mettre fin à la répression des protestations populaires. Bahreïn est, depuis le 14 février, la scène de contestations de rue contre le régime au pouvoir et de la répression des manifestations pacifiques, par les militaires bahreïnis et saoudiens, laissant, jusqu’ici, des centaines de tués et blessés.

 

http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/144133-bahre%C3%AFn--les-protestataires-bloquent-les-rues-de-la-capitale

 

 

IRIB- Moins d'un électeur bahreini sur cinq a participé aux législatives partielles que l’opposition avait décidé de boycotter.
Lundi, 26 Septembre 2011 19:51
IRIB- Un tribunal d'exception, à Bahreïn, a condamné, lundi, à 15 ans de prison, 32 personnes, accusées d'actes de violences, à "des fins terroristes".
Lundi, 26 Septembre 2011 17:48
Dimanche, 25 Septembre 2011 20:39
IRIB- "Le taux de participation aux élections législatives partielles était de moins de 10%", c'est ce qu'a déclaré le président de la fraction démissionnaire du Parti al-Wefaq, au parlement bahreïni.
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Voir aussi :

 

Répression antisyndicale à Bahreïn

 

 

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