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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 12:54

http://www.zurbains.com/multimedias/archives/champ-cultive2.jpg

http://www.zurbains.com/multimedias/archives/champ-cultive2.jpg

 

Des terres

pour une alimentation humaine de proximité

 

 

 

Les prix alimentaires grimpent même si la plupart du temps cette alimentation est douteuse ( voire dangereuse ) mais ...rien n'arrête l'investissement de nos villages et de nos villes pour un matériel endettant les citoyens .

 

Faire avec ce que l'on a ét...ait la règle d'or de l'économie . Aujourd'hui nous manquons de terres pour l'alimentation humaine de qualité , mais lorsque les projets de réhabilitation des jardins abandonnés sont présentés à des municipalités, certaines ne veulent pas s'en occuper : preuve que la réforme des territoires doit être faite au niveau de l'Etat afin que ce dernier serve en prorité ce projet de la Société Civile pour nos concitoyens

 

merci de diffuser l'information
Cordialement   René Chaboy
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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 16:38

Et la démocratie dans nos villages, où en sommes-nous?

PH242-021

 

La droite a gagné les élections . La gauche a gagné les élections . Quand est-ce que ce sera la France qui gagnera les élections ?

( Coluche)

tiré du livre STOP! Tirons les leçons de la crise et ce n'est pas fini: la preuve par les chiffres

http://www.yvesmichel.org/webmaster/espace-economie-alternative/stop-tirons-les-lecons-de-la-crise

Editions Yves Michel www.yvesmichel.org

 

Chers amis, vous qui résistez

pour un monde libéré des dettes publics , des conflits d'intérêts

pour une participation de vos propositions dans la culture, dans l'économie et une justice pour tous , cet article vous concerne .


 La plupart d'entre vous ne croit plus en la capacité de nos élus de l'Elysée ......vers nos villages. Il est bon d'examiner les noeuds précis que nous devons démêler sur le terrain même d'actions constructives pour une évolution de la démocratie.


 L'exemple du village de Caylus peut être le cas qui nous permette de travailler la transformation d'un pouvoir féodal vers une Economie Sociale et Solidaire réelle, car les mots vous le savez bien sont repris dans la « modernité fictive » de nos élus pour en retourner le sens profond dans leurs discours.


 Certains d'entre vous y trouveront une résonance personnelle dans ce qu'ils vivent dans d'autres villages qui meurent et s'obstinent à ne pas vouloir renaître, combattus même par ces pouvoirs minoritaires archaïques voulant décider pour leur « village » sans prendre en compte les propositions pertinentes des acteurs locaux .


 Je vous laisse lire la lettre adressée au maire de Caylus , merci de la diffuser si elle correspond à vos aspirations


 Vous pouvez, si les objectifs de notre association Lien en Pays d'OC et le projet Evenement Quercy Rouergue en partenariats vous concerne : adresser une lettre demandant au Maire de Caylus et à son équipe municipale de diffuser l'objectif et le projet de notre association et partenaires dans le bulletin municipal au même titre que les associations subventionnées .

 

Ceci serait pour l'avenir du village, des villages  un moyen de passer aux biens communs construits par des individus et leur petits moyens personnels d' y parvenir par  la reconnaissance d'élus  servant  équitablement sans trop de frais en donnant le petit coup de pouce pour les intérêts de la majorité de nos concitoyens.  


 Quand est ce que la France gagnera les élections sans partis politiques avec une constituante? Dirait Coluche s'il était encore parmi nous.

 

  René Chaboy Pdt de Lien en Pays d'OC et membre de l'association pour une constituante .

 

http://www.midi-quercy.fr/IMG/Co-de-co.jpg

 

 

Monsieur le Maire ,

 

Nous nous sommes rencontrés récemment suite aux bruits découlant des bals discos jusqu' à plus de trois heures du matin dérangeant les habitants de proximité dont nous faisons partie ma compagne et moi.

 

Nous sommes venus Christiane Roques et moi-même pour discuter de moyens disponibles comme la salle des fêtes pour décentraliser ce bal tout en proposant l'Evenement Quercy Rouergue. Cet événement donnerait aux jeunes un lien avec le mois de l'Economie Sociale et Solidaire travaillé avec le réseau Alimentons nos régions du rural  vers la ville.

 

L'échange a été courtois et je devais vous envoyer ce projet Evenement Quercy Rouergue que nous préparons avec les partenaires sur internet et facebook .

 

Vous nous avez invité à la table ronde des associations pour présenter ce projet mais nous avons constaté que le bulletin municipal mentionnait les objets de certaines associations alors que celui de la nôtre n'y était pas . Vous ne pourrez pas nous dire que nous n'avons pas remis dans les temps la demande adressée par courrier avant l'insertion.


 Nous ne sommes donc pas venus à une table ronde ou la place de l'équité reste désespérément vide. Quant au traditionnel verre de l'amitié ne devient-il pas obsolète sans la reconnaissance du travail d'association telle que la nôtre pour le devenir commun d'un village coopératif tourné vers le monde?


 Si nous voulons ne pas subir la réforme territoriale pénalisant l'avenir de nos villages , ne devons-nous pas sortir d'habitudes qui révoltent nos concitoyens qui souhaitent devenir acteurs.  Profiter du travail bénévole de certaines associations tout en profitant de privilèges accordés par des amis de partis politiques pour obtenir quelques subventions doit être dépassé.


 Vous connaissez vous même la difficulté dans les villages pour diffuser les idées. Celles porteuses d'avenir sont encore plus compliquées , sans implication de la municipalité cela devient mission impossible : un seul numéro de téléphone pour Lien en Pays d'OC est bien inutile voire ridicule.


 Les longues pages des associations déjà bien installées sur Caylus recevant encore de l'aide publique par la connaissance des élus-copains installés depuis bien des années ne donnent pas à votre bulletin une résonance réelle de la solidarité dont vous parler dans votre édito . Ensemble oui avec des privilèges pour certains non.


 Notre association Lien en Pays d'OC est financée sans aucune contribution de nos concitoyens étant nous mêmes très alertés par la dette publique. Notre site lienenpaysdoc.com donne de nombreuses informations, il est très visité par nos concitoyens Occitans, Français, Européens voire mondiaux conscients des enjeux de la Planète.


Un espace de solidarité , culturel , économique et démocratique bien au delà des limites de Caylus a donc été longuement travaillé , ce qui n'est pas le cas avec votre association notre village qui demande un coût beaucoup plus élevé pour des plaquettes qui ne sont plus adaptées ni à l'économie , ni à la dynamique de communication puisqu'ils ne sont pas en contact avec les acteurs et porteurs de projets liés à l'écologie pratique , à la culture humaine et à l'économie réelle pour les besoins essentiels de la majorité de nos concitoyens.


 Ces plaquettes et la Cyber base sans les acteurs et les projets que nous portons sont des coquilles vides alimentant la dette publique ou bien deviennent des instruments inutiles sans la place des hommes .

 Monsieur le Maire , comme vous je suis un citoyen . Devant la mairie de Caylus : trois étendarts flottent l'Occitan, le Français et l'Européen : vous constaterez que l'objectif de notre association Lien en Pays d'OC (voir à la suite ) prend en compte les aspirations profondes à cultiver des liens pour des intérêts communs entre ces peuples différents mais complémentaires au delà de toutes frontières.


 Sur l'étendart de la France le rouge est le symbole du sang versé par le père de certains d'entre nous contre la dictature nazie (..).


 Quant à la solidarité européenne , ma famille maternelle l'a mise en pratique en protégeant un aviateur anglais .


 Le sens moral, civique et de l'honneur a prouvé que la résistance dans la persévérance finit par chasser l'envahisseur. Aujourd'hui le visage de l'envahisseur est tout autre.


 Les partis politiques prennent toute la place dans notre vie: soit pour se faire réélir soit pour se faire élire , mais la France a besoin d'une constituante pour ne plus subir la réforme des territoires décidée par un système qui ne change jamais malgré les uns puis les autres.


 Je me dois de vous rappeler que le village de Caylus ne peut appartenir à des clans, car Caylus est en France et appartient aussi à son peuple dont je fais partie et dont je suis un héritier de ceux qui ont combattu en leur temps pour une idée de la liberté.


 Vous faites un édito mentionnant le sens civique, la solidarité ...... Vous écrivez ensemble faisons ...mais vous oubliez d'ajouter que la confiance est le moteur de cette solidarité , que la liberté est primordiale pour un projet durable , ce qui peut expliquer pourquoi beaucoup d'acteurs associatifs se plaignent de votre comportement à briser tout projet qui est porté par de toutes petites associations.


 Quant au profit du travail bénévole d'associations ou d'individus il devient insoutenable quand des associations comme la vôtre sont encore subventionnées par de l'argent de nos concitoyens sans vraiment apporter le retour de service que nous sommes en droit d'attendre.


 Je souhaite que l'objet de notre association et son projet soit publiés au même titre que les autres dans le bulletin municipal puisqu'elle est domiciliée à Caylus.


 Recevez Monsieur le Maire mes cordiales salutations


René Chaboy Pdt de Lien en Pays d'OC et membre de l'assocation pour une constituante.

 

L'association Lien en Pays d'OC a pour but:

 

-- de créer des ponts entre le monde rural et le monde citadin dans un contexte régional, national, européen, voire mondial d'une part, et de créer des liens entre les générations d'autre part, dans une prospective de nouveaux échanges culturels, juridiques et économiques basés sur des rapports libres, moraux et de confiance réciproques.

 

-- de promouvoir l'esprit occitan dans un contexte bilingue Français- Occitan pour favoriser la relation entre l'environnement naturel et l'environnement social.

 

-- de promouvoir une Economie d'Existence.

 

-- de promouvoir un travail coopératif permettant de valoriser une qualité de production et de services basés sur la responsabilité humaine dans un souci permanent du respect de l'Homme et de la Terre.


  • Evenement Quercy Rouergue 2012
    Fête Forum alliant festivité et ateliers forum
  • Fête Forum alliant festivité et ateliers forum
    cet évènement prévu dans le mois de l'Economie sociale et Solidaire en novembre 2012
    lieu Toulouse 31 et Caylus 82 ou autre village du Quercy Rouergue
    objectif : faire un lien solidaire direct entre les villes et les campagnes sur la question de l'économie alimentaire
    les points abordés :
    -cultures du monde et la culture alimentaire sur Toulouse
    quels sont les problèmes communs face à la spéculation sur les terres alimentaires au profit des spéculations pour les terres de culture de l'énergie des carburants végétaux et des habitations de luxe.
    Sur Caylus ou autre village du Quercy Rouergue

    - faire connaître la biodynamie comme une méthode de culture appropriée pour l'avenir d'une économie alimentaire
    - constituer des réseaux courts avec une monnaie locale adaptée au développement de cette économie réelle
    - le territoire et son aménagement comment donner aux acteurs locaux une réelle liberté de pouvoir?


  • Extraits d'échanges sur Facebook dans le groupe Evenement Quercy Rouergue

  •  

     

  • Didier Gusse le fonctionnement politique de notre société est issu d'une période où l'individualité de l'Homme et sa conscience n'étaient pas encore éveillées. Toute sa vie était dictée : il sera maçon ou paysan ; il se mariera avec telle ou telle personne... il se laissait guider et obéissait à une toute petite partie de personne qui pensait, ressentait et lui dictait d'agir de telle ou telle façon : il déléguait entièrement sa vie et donc son pouvoir "d'être et de faire".Cette période est révolue ! Depuis, l'homme a commencé à s'individualiser et sa conscience commence à s'éveiller : l'individu se pose des questions, ressent le besoin (conscient ou inconscient) de trouver, par lui même, sa propre destinée. De fait, le fonctionnement politique reposant sur la délégation de pouvoir ne correspond plus à notre époque, à ce début du 21ème siècle. Les partis politiques n'ont pas pris en compte cette évolution et continuent de fonctionner comme dans l'ancien temps voulant avoir un pouvoir sur l'ensemble de la société. Comment admettre encore aujourd'hui, au niveau d'un pays, que quelques centaines de personnes élues dans les différentes instances politiques (parlement, CG, CR, mairies...) puissent encore dicter à des millions de personnes leur devenir. Ces partis politiques ne prennent pas en compte l'aspiration du peuple : ils ne font qu'agir pour satisfaire leur propre aspiration en manipulant le Peuple et garder un pouvoir sur eux

  •  

    Vincent Castaneira Didier, René, je ne vous connais pas, je visite cette petite assemblée depuis peu mais vos points de vue me font plaisir là, j'en parlais hier ça relance mon optimisme!

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 19:09

http://a2.idata.over-blog.com/300x300/0/01/45/91/carotte-1.png

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Communiqué de soutien aux petits semenciers de l'association pour une constituante

 

Comme vous l'avez compris, depuis de longues années notre association Lien en Pays d'OC travaille à faire reconnaître le travail des réseaux pour favoriser les petites entreprises agricoles respectant la santé des sols et des consommateurs et nous nous sommes rapprochés de l'association pour une constituante voir le site (avec les doléances sur la question alimentaire et sur le sujet de la contre réforme territoriale sonnant le glas des collectivités territoriales).


Et la doléance dans tout ça? http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article374#forum347


La privatisation des semences est un crime contre l'humanité d'autant que les grandes firmes industrielles dans de nombreux cas , ont mis en justice des petits semenciers . La faim dans le monde nous concerne tous car elle nous gagne peu à peu par la spéculation sur le vivant.


Voir le massacre de la faim


http://www.humanite.fr/04_02_2011-%C2%AB-le-massacre-de-la-faim-se-d%C3%A9roule-dans-une-normalit%C3%A9-glac%C3%A9e-%C2%BB-464377


--Robert Hajdadj du cercle de la constituante de Montpellier m'a demandé des cas précis pour que la constituante qui s'est engagée concrètement soutienne les petits semenciers agricoles qui seraient inquiétés par ces grands pouvoirs spéculatifs .


Nous avons déjà le cas de Kokopelli , merci de nous faire parvenir les sites ou informations concernant ces affaires et de prendre contact par mail

lienenpaysdoc@orange.fr

robert.hadjadj@live.fr cercle de Montpellier pour la constituante

 

vous pouvez rejoindre les groupes facebook

Spéculation= crime contre l'Humanité

Evenement Quercy Rouergue

Vous pouvez signer la pétition merci.

Spéculation = crime contre l'humanité

http://www.petitions24.net/speculation__crime_contre_lhumanite

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 16:36

Main dans la main pour un projet humain et civique

15

 

Bonjour à toutes et à tous,


Voici les dernières nouvelles : au-delà des corporations et des partis politiques qui nous divisent . Je vous invite à nous rejoindre sur facebook pour continuer ensemble à construire des réseaux sociaux , culturels et économiques au service de nos besoins essentiels: nous nourrir, nous loger, créer ensemble des petites entreprises pour relayer les services pour répondre à ces besoins ...... la seule vraie politique humaine.


Cordialement René Chaboy pdt de Lien en Pays d'OC,

membre de l'Association Pour une Constituante

 


 

La démocratie vue de la planète Sarlozy


Toujours porté par le tropisme de l’équilibre budgétaire, d’ailleurs dicté par les instances de Bruxelles et se résumant à une diminution des dépenses publiques, Nicolas Sarkozy fulmine contre les opposants qu’il accuse de jouer contre « l’intérêt national ». Découvrant soudain l’option démocratie, il déclare que, si le Parlement, réuni en Congrès, ne veut pas soutenir son projet de constitutionnalisation de cette fameuse « règle d’or », ce sera au peuple d’en décider.


Voir la suite


http://www.pouruneconstituante.fr/spip.php?article457

 

La terre nourricière si elle venait à nous manquer ? De Robert Levesque

 

http://www.inter-reseaux.org/spip.php?page=imprimir_articulo&id_article=6801


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Chers amis humains de la planète:

 

L'alimentation est un enjeu civique au delà des intérêts purement spéculatifs. C'est à partir de ce point essentiel au delà des esprits corporatistes et nationalistes que nous pouvons développer ensemble nos coopérations pour les nouveaux enjeux de notre survie individuelle.


Vous trouverez sur ce site des informations à partager,  en espérant  que nous continuerons ensemble à avancer vers une démocratie évolutive en réseau d'Economie Sociale , Solidaire et Ecologique, en créant inlassablement des outils coopératifs pour y parvenir.

 

 

Faut-il prendre en compte le vote blanc?

 

http://www.lepopulaire.fr/editions_locales/tulle/faut_il_prendre_en_compte_le_vote_blanc_aux_elections_reagissez_@CARGNjFdJSsBHx0AAxo-.html

 

Le parti du vote blanc sur facebook

https://www.facebook.com/home.php#!/pages/Parti-Du-Vote-Blanc/133283213413211

 

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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 06:49
http://a7.idata.over-blog.com/0/07/22/71/personnage/paysans-moyen-age.jpg
http://a7.idata.over-blog.com/0/07/22/71/personnage/paysans-moyen-age.jpg
Paysans du monde entier, unissez-vous !
.
Plein d'espoir, le développement de ce mouvement opiniâtre,
pour poursuivre la marche du monde vers le changement et l'éradication de la faim !!
Un combat juste, fondamental, un de ceux par lequel nous sauverons peut-être l'humanité.

A voir, faire voir et à soutenir !!

 

ci-dessous  un lien d'un vidéo de via campesina sur la souveraineté alimentaire


http://www.vimeo.com/27473807

 Le mouvement paysan international La Via Campesina annonce le lancement d'une nouvelle vidéo présentant sa lutte pour une agriculture paysanne et pour la souveraineté alimentaire partout dans le monde. Regardez ce film de 20 minutes et montrez le à vos voisiness et voisins, amies et amis, communauté locale, organisation, dans un centre culturel, lors d'un festival, d'une manifestation... Vous pouvez organiser une séance de cinéma suivie d'une discussion à laquelle vous pouvez inviter des paysans et paysannes de chez vous ou d'ailleurs, des autorités locales et toute personne intéressée. /Pour plus d'informations, vous pouvez contacter Boaventura Monjane <boa.monjane@viacampesina.org <mailto:boa.monjane@viacampesina.org>>/  


 

 

 

Regardez ce film de 20 minutes et montrez le à vos voisiness et voisins, amies et amis, communauté locale, organisation, dans un centre culturel, lors d'un festival, d'une manifestation... Vous pouvez organiser une séance de cinéma suivie d'une discussion à laquelle vous pouvez inviter des paysans et paysannes de chez vous ou d'ailleurs, des autorités locales et toute personne intéressée.

 

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20 août 2011 6 20 /08 /août /2011 08:44
Jardin
Jardins familiaux de Châteaubernard (16)

Jardins familiaux : pour des produits frais
Lieu de rencontres et d'échanges, le jardin est aussi un moyen d'améliorer le pouvoir d'achat puisqu'il permet d'économiser en moyenne 1000 euros par an pour une famille. Dans le cadre de sa politique du Vivre ensemble, la Région Poitou-Charentes a adopté le « Plan Régional de développement des jardins potagers collectifs ».

Après Jarnac et Chateaubernard, ce sont les communes de Confolens, Montamisé et Angoulême qui ont adhéré au dispositif, permettant ainsi à une soixantaine de familles de bénéficier d'une parcelle de jardin, dans un parfait respect de l'environnement et de la biodiversité.

Plus d'infos ici

Par ailleurs, en complément, la Région organise un concours annuel d'idées « Trophée de l'innovation » dont la finalité est de faciliter l'accès à la pratique du « jardinage pour tous ». Ce concours est ouvert à tous. Le lauréat du trophée recevra un prix de 1000 € et sera accompagné par la Région pour développer et faire connaître son projet.

Pour participer et obtenir plus d'informations, cliquez-ci

 

 

Sur ce blog, aussi :

http://www.poitou-charentes.fr/files/newsletters/essentiel/nrnf/290/index.html

 

 

Press'Partage pour une égalité d'accès à l'information de proximité

Parce que tout le monde a le droit à l'information de proximité, la Région Poitou-Charentes a créé Press'Partage. Il s'agit d'un abonnement annuel à des organes de presse locaux ou régionaux offert par la Région aux personnes retraitées de faibles revenus et en situation d'isolement. Pour bénéficier de cette aide attribuée aux 1000 premières demandes, les personnes intéressées doivent se regrouper par 3, dont 2 d'entre elles doivent être retraitées et habiter à proximité les unes des autres.

Vous connaissez des personnes de votre entourage susceptibles d'être intéressées ?

Parlez en autour de vous !

 

 

Vous trouverez en cliquant ICI , la lettre hebdomadaire de la Région Poitou-Charentes qui illustre ma politique par la preuve et les actions concrètes que je mène sur le terrain à la tête de la Région.


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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 18:17

 

IMGP1226.JPG

 

  Poulailler d'un de mes Lecteurs :


  Tout est sur roues escamotables.
Je peux la lever à 25cm du sol.
Remarque la barre de fer en diagonale au niveau de la roue

quand tu la mets en position horizontale

cela surélève la cabane qui est équilibrée devant le grillage

On place une roue avant de vélo escamotable qui permet de l’emmener partout.

C’est de la récup, les côtes une  vieille table de pingpong gondolée
le devant et le derrière des vieux panneaux d’affichage.
Le châssis en fer est un sommier.

Les roues d’un ancien enjambeur pour ramasser le tabac.
On a acheté le toit… en tout 80 ou 90 €
les 7 poulettes 27€

Et les 7 poulettes sont saintes,

car 7 est le chiffre de la sainteté !

Note d'eva

 

Commentaire :


Est-ce que quelqu'un a déjà utilisé un poulailler mobile pour leur poule? Le principe veut que la poule puisse ne nourrir d'herbe sans toutefois toujours être dans le même carré qui devient vite un carré de boue et elle ne peut pas non plus se promener partout. On change le poulailler de place régulièrement. Est-ce que quelqu'un aurait un modèle d'un tel poulailler? J'ai déjà vu quelque chose du genre pour les lapins, mais pas pour les poules... http://coop-la-basse-cour.forumactif.com/t1829-poulailler-mobile

 

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http://data6.blog.de/media/069/5042069_a9b2a47231_m.jpeg

http://data6.blog.de/media/069/5042069_a9b2a47231_m.jpeg

 

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Déplacés régulièrement, ils permettent un pâturage frais

 

 

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10 août 2011 3 10 /08 /août /2011 04:29

 

Production intensive, exploitation de la main-d’œuvre, absence de traçabilité

Florissante industrie
de l’agriculture biologique


Des poulets élevés en batterie, des tomates en toute saison, des vergers où l’on exploite des ouvrières immigrées… Oui, mais « bio » ! Ou comment un mouvement lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes risque de s’échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.

Par Philippe Baqué

« Les écolos et les soixante-huitards ont laissé la place aux professionnels ! » Ainsi s’exprimait en juin 2009 un technicien de la coopérative Terres du Sud qui, dans le Lot-et-Garonne, organisait une journée « découverte » dans des élevages intensifs de… poulets biologiques. Les performances des installations livrées clés en main par la coopérative, les crédits et les aides publiques proposés étaient censés convertir les agriculteurs invités. En effet, pour approvisionner la grande distribution et la restauration collective (1), les puissantes coopératives agricoles, liées aux grandes firmes de l’industrie agroalimentaire, se livrent désormais une concurrence farouche dans l’élevage de ces poulets au-dessus de tout soupçon. Elles profitent de la nouvelle réglementation européenne qui permet à un éleveur de produire jusqu’à soixante-quinze mille poulets de chair bio à l’année et ne limite pas la taille des élevages de poules pondeuses bio.

Ces coopératives ont compris qu’elles pouvaient gagner beaucoup d’argent avec un type d’agriculture qu’elles ont longtemps dénigré. En y appliquant leurs méthodes. « Les producteurs sont sous contrats serrés et perdent toute leur autonomie, raconte M. Daniel Florentin, membre de la Confédération paysanne, ancien éleveur de volailles bio qui a travaillé avec la coopérative landaise Maïsadour. Ils sont lourdement endettés pour au moins vingt ans et doivent livrer la totalité de leur production à la coopérative qui s’engage à la prendre, sans prix déterminé à l’avance. C’est un pur système d’intégration, courant dans les élevages intensifs conventionnels. »

Depuis 1999, problèmes de santé et d’environnement obligent, la consommation de produits alimentaires biologiques en France croît de 10 % par an. En 2009, malgré la crise, le chiffre d’affaires des produits bio a augmenté de 19 % (2). Ce marché, longtemps marginal, est devenu porteur et a été investi par la grande distribution, qui réalise désormais plus de 45 % des ventes.

Toutefois, en 2009, malgré la progression des conversions, seuls 2,46 % de la surface agricole utilisée étaient en bio. Pour satisfaire la demande des consommateurs, les acteurs dominant le marché ont donc choisi deux solutions : un appel massif aux importations et le développement d’une agriculture bio industrielle et intensive.

La notion d’agriculture biologique est née et s’est répandue en Europe en réaction à l’agriculture chimique et productiviste qui s’est généralisée après la seconde guerre mondiale. Au début des années 1960, un réseau de petits paysans producteurs de bio et de consommateurs crée Nature et Progrès. L’association attire une grande partie des populations urbaines qui décident, par conviction, de retourner à la terre et tisse des liens avec les différents mouvements écologiques et politiques, comme la mouvance antinucléaire et le syndicat Paysans-travailleurs dans les années 1970, puis la Confédération paysanne et les anti-OGM (organismes génétiquement modifiés) à partir des années 1990. Ce faisant, Nature et Progrès a intégré dans sa charte un certain nombre de principes : refus des produits de synthèse, traitements naturels, diversification et rotation des cultures, autonomie des exploitations, énergies renouvelables, défense de la petite paysannerie, biodiversité, semences paysannes, souveraineté alimentaire... Pour redonner du sens à la consommation et recréer des liens sociaux, la vente des produits biologiques est assurée par des marchés locaux, foires et groupements d’achat qui donneront naissance au réseau des Biocoop (3). La charte de Nature et Progrès a inspiré celle de la Fédération internationale des mouvements d’agriculture biologique (Ifoam), adoptée en 1972, qui associait aux critères agronomiques des objectifs écologiques, sociaux et humanistes.

Sur ce marché, les courtiers sont rois

Mais le mouvement paysan et social lié à ce type de culture peine à trouver sa cohérence. Dans les années 1980, le cahier des charges de Nature et Progrès officiellement reconnu cohabite avec une quinzaine d’autres créés par différents mouvements. En 1991, prenant prétexte de cette confusion, Bruxelles en impose un pour l’ensemble de l’Union européenne, dont l’application par l’Etat français donne naissance au label national AB. Les organismes certificateurs, privés et commerciaux, vont à l’encontre du contrôle participatif réalisé jusqu’alors par des commissions de producteurs, de consommateurs et de transformateurs.

Nature et Progrès connaît alors une grave crise. Certains membres décident de boycotter le label. D’autres, tentés par un marché bio certifié en pleine expansion, quittent l’association. « La certification a favorisé les filières au détriment des réseaux solidaires, explique M. Jordy Van den Akker, ancien président de l’association. L’écologie et le social, qui sont pour nous des valeurs importantes de la bio, ne sont plus associés à l’économique. Le label et la réglementation européenne ont permis de développer un marché international facilitant la libre circulation des produits, le commerce et la concurrence. Nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. »

Entrée en vigueur le 1er janvier 2009, une nouvelle réglementation européenne permet, entre autres, 0,9 % d’OGM dans les produits bio et des dérogations pour les traitements chimiques (4). « La bio est totalement incompatible avec les OGM, réagit M. Guy Kastler, éleveur dans l’Hérault et militant de Nature et Progrès. Nous, nous continuons à exiger 0 % d’OGM ! La nouvelle réglementation définit des standards et ne se soucie plus des pratiques agricoles. On est passé d’une obligation de moyens — quelle méthode de culture utilisée ? — à une obligation de résultat — quel résidu est décelable dans le produit fini ? C’est la porte ouverte à la généralisation d’une agriculture bio industrielle. »

Dans ce processus, les coopératives agricoles sont en pointe. Grâce, en particulier, à l’alimentation des volailles qu’elles produisent et fournissent aux agriculteurs, leurs marges bénéficiaires sont considérables. L’ancienne réglementation française imposait à un éleveur bio de produire 40 % de l’alimentation animale sur ses terres. Ce lien au sol n’existe plus dans la nouvelle réglementation européenne. L’éleveur achète aux coopératives la totalité des aliments, dont l’un des composants majeurs est le soja. En 2008, en France, la production de volailles bio a progressé de 17 %, alors que celle de soja bio a diminué de 28 %. Le soja importé, beaucoup moins cher, s’est imposé.

En novembre 2008, trois cents tonnes de tourteaux de soja bio venus de Chine par l’intermédiaire d’une filiale de la coopérative Terrena étaient retirées du marché après qu’on y eut décelé un taux important de mélamine, produit très toxique. L’entreprise a depuis renoncé à son commerce avec le géant asiatique, mais, pour alimenter les volailles bio du Grand Ouest, elle s’approvisionne sur un marché international où les courtiers sont rois et ne font pas bon ménage avec la transparence.

Le soja bio acheté en Italie — qui peut avoir été produit en Roumanie ou en Pologne — est en concurrence avec celui du Brésil. Celui-ci est cultivé par des petits producteurs de l’Etat du Paraná, dépendants de grandes sociétés d’exportation, et surtout du Mato Grosso, où les fazendas bio — dont les propriétaires refusent les visites de la presse — peuvent atteindre jusqu’à cinq mille hectares (5). Ce dernier Etat est le plus impliqué dans la destruction de la forêt amazonienne. Selon WWF-France, deux millions quatre cent mille hectares de forêt disparaissent chaque année en Amérique du Sud, directement ou indirectement à cause du soja (6). Pourtant, aucune certification, même au rabais, garantissant qu’il ne participe pas à ce désastre n’est exigée pour le soja bio brésilien.

Si l’agriculture biologique représente une part minime des activités des grandes coopératives, celles-ci entendent néanmoins y imposer leur suprématie. Terrena a acheté l’entreprise Bodin, leader du poulet bio français ; la coopérative Le Gouessant possède désormais l’Union française d’agriculture biologique ; Euralis a des parts importantes dans Agribio Union... Nombre d’associations interprofessionnelles régionales de promotion du bio et la quasi-totalité des chambres d’agriculture — de plus en plus impliquées dans la gestion de ce type de culture — sont sous l’influence des coopératives. L’Institut national des appellations d’origine (INAO), qui assure désormais l’application de la réglementation européenne en France, est dirigé par M. Michel Prugue, président de Maïsadour, qui commercialise plusieurs variétés de semences OGM.

Ces coopératives, qui ne renient en rien l’usage des produits chimiques dans l’agriculture dite « conventionnelle », renforcent leurs liens avec les multinationales impliquées dans la recherche et la commercialisation des OGM. Quarante pour cent des parts de Maïsadour Semences, une filiale de Maïsadour, appartiennent à la société suisse Syngenta, héritière des activités agrochimiques de Novartis. Maïsadour Semences possède des usines de production sur une bonne partie de la planète (7). Cette influence grandissante des coopératives qui ont des intérêts financiers dans le secteur des OGM n’est sans doute pas étrangère à la décision de la Commission européenne de fixer à 0,9 % le taux d’OGM toléré dans les produits bio, alors que le Parlement européen s’y était opposé.

La France importe plus de 60 % des fruits et légumes biologiques qu’elle consomme. ProNatura est le leader français de leur commercialisation dans les boutiques spécialisées et les supermarchés. En moins de dix ans, cette entreprise du sud-est de la France a multiplié son chiffre d’affaires par dix et absorbé quatre autres sociétés. Un quart de ses produits proviennent de France, mais le reste est importé d’Espagne (18 %), du Maroc (13 %), d’Italie (10 %) et d’une quarantaine d’autres pays. ProNatura est la première société à avoir commercialisé des fruits et légumes bio hors saison. Cela n’empêche pas son fondateur, M. Henri de Pazzis, de prôner le respect de la terre, de l’environnement, du paysan et du consommateur. Mais la loi dictée par les sociétés de la grande distribution est bien éloignée de ces principes. « Elles adoptent pour le bio les mêmes mécanismes d’achat destructeurs que pour le conventionnel, explique M. de Pazzis. Elles encouragent la concurrence de façon agressive. Certains de nos produits sont déréférencés car d’autres fournisseurs proposent des prix très inférieurs aux nôtres. » Dans cette guerre des prix, à laquelle ProNatura et les autres sociétés d’import-export ont choisi de participer, le social et le respect de l’environnement ont bien peu de place.

Les mêmes méthodes, mais « certifiées »

Depuis douze ans, ProNatura importe des fraises bio espagnoles produites par la société Bionest. Ses patrons, MM. Juan et Antonio Soltero, possèdent dans la région de Huelva cinq cents hectares de serres qui, à première vue, ne se différencient en rien des milliers de serres conventionnelles couvrant la plaine, sinistrée par une monoculture de fraises particulièrement polluante et exploiteuse de main-d’œuvre. Comme d’autres entreprises, Bionest se situe au sein du parc naturel de Doñana, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco (8). Selon WWF-Espagne, les serres se multiplient de façon plus ou moins illégale sur le parc et pèsent lourdement sur l’environnement, en menaçant notamment les réserves d’eau (9).

Bionest ne respecte pas la biodiversité (le peu de variétés de fraisiers utilisées sont les mêmes que dans les serres conventionnelles), pratique la monoculture, injecte des fertilisants aux plantes par un système d’irrigation en goutte-à-goutte... Ses méthodes de culture ne sont pas radicalement différentes de celles des serres conventionnelles de Huelva. Seuls les intrants certifiés lui assurent le label bio. Pour la récolte, Bionest embauche des centaines de Roumaines, de Polonaises et de Philippines... particulièrement précarisées. Le sujet est très sensible et les patrons de Bionest refusent de recevoir les journalistes pour s’en expliquer.

Ces femmes, qui sont directement recrutées dans leur pays par les organisations patronales espagnoles, viennent chaque année en Espagne avec des visas et des « contrats d’origine » à durée limitée. Ne connaissant par leurs droits, elles sont totalement soumises à leurs employeurs (10). M. Francis Prieto, membre du Syndicat des ouvriers des campagnes (SOC), improvise une visite des logements des travailleuses de Bionest. Totalement isolées au milieu des serres, celles-ci doivent se soumettre à un règlement strict : interdiction des visites, sorties contrôlées, passeports confisqués... « Elles sont terrorisées par leurs patrons, explique M. Prieto, et subissent la même exploitation que les autres saisonnières de Huelva, avec des conditions de travail particulièrement difficiles. »

Bionest n’est pas un cas isolé en Andalousie. Dans les environs d’Almería, AgriEco produit sous cent soixante hectares de serres, conditionne et commercialise de septembre à fin juin plus de onze mille tonnes de tomates, poivrons et concombres « bio ». Dans les serres dotées de technologies de pointe, les intrants sont certifiés bio et les saisonnières sont roumaines et marocaines. M. Miguel Cazorla, son directeur, prévoit avec fierté une nouvelle expansion de la société. Exportée par des norias de poids lourds dans tous les supermarchés et boutiques spécialisées bio d’Europe, les légumes d’AgriEco sont dès le début de l’hiver en concurrence directe avec les produits des serres « bio » d’Italie, du Maroc et d’Israël... Sur le pourtour méditerranéen, la guerre commerciale devient farouche, pour le plus grand profit des intermédiaires.

Bien loin de ces dérives de la bio industrielle, la petite coopérative agricole de La Verde, dans la sierra andalouse de Cadix, a été créée dans les années 1980 par des journaliers membres du SOC qui ont mené à la fin du franquisme des luttes sans concession pour obtenir des terres. Six familles y cultivent des légumes, des arbres fruitiers et élèvent quelques vaches et moutons sur quatorze hectares. Elles commercialisent toute leur production en Andalousie par le biais d’une autre coopérative, Pueblos Blancos, qui regroupe vingt-deux petits agriculteurs ou coopératives bio. « Nous avons été parmi les premiers à nous lancer dans l’agriculture biologique, explique M. Manolo Zapata. Elle était en accord avec l’agriculture de nos grands- et arrière-grands-parents et allait dans le sens de notre lutte. Si l’agriculture biologique ne sert pas à rétablir l’équité, la justice, l’autonomie, l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire, elle n’a aucun sens. Et les certificateurs ne nous aident pas. Un agriculteur qui diversifie ses cultures et cultive plusieurs variétés sera plus lourdement taxé que celui qui ne fait que de la monoculture intensive. »

Pour avoir dénoncé publiquement le soutien du principal organisme certificateur espagnol, le Comité andalou d’agriculture écologique (CAAE), aux grandes entreprises du « bio-business », La Verde a dû subir une avalanche d’inspections. Alors que ses membres ont créé la plus importante banque de semences paysannes d’Espagne, qui leur permet d’assurer leurs cultures et fournit tous les petits producteurs bio de la région, ils craignent que la répression ne s’abatte sur eux. « Il existe des lois et des normes qui répriment le droit ancestral de reproduire les semences et qui nous empêchent de certifier ces variétés anciennes que nous avons sauvegardées. » La réglementation européenne de l’agriculture biologique impose en effet d’utiliser des semences certifiées bio. Si elles n’existent pas, il faut recourir aux semences conventionnelles du marché. « Pour le moment, tout se passe à la limite de la légalité, mais si demain la vente de nos produits est interdite, on va nous obliger à cultiver avec des semences bio vendues par Monsanto (11). » Prenant exemple sur certains paysans de Nature et Progrès, les membres de La Verde envisagent de se retirer de la certification bio.

Résistances au bio-business

En Colombie, en Bolivie, au Brésil, en Inde, en Italie, en France, des exemples comme celui-ci se multiplient... La résistance au bio-business s’organise sur toute la planète. De plus en plus de paysans, de communautés rurales et de petites coopératives de producteurs défendent une agriculture paysanne et des modes de culture agro-écologiques qui privilégient des exploitations à taille humaine respectueuses de la biodiversité et de la souveraineté alimentaire. Beaucoup refusent les certifications et pratiquent les systèmes participatifs de garantie fondés sur une relation d’échange et de confiance entre producteurs et consommateurs. Des réseaux de défense des semences paysannes se développent pour imposer le droit des paysans à produire et à commercialiser leurs propres semences.

En France, les Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), qui mettent directement en relation producteurs et consommateurs sans passer par le marché, connaissent un tel engouement que la demande ne parvient pas à être satisfaite. L’association Terre de liens collecte avec succès des fonds solidaires pour permettre l’installation de jeunes agriculteurs en bio. Pour se démarquer de la réglementation européenne, la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB) a créé une nouvelle marque : Bio Cohérence. Elle viendra en complément de la certification officielle en exigeant le respect d’un cahier des charges beaucoup plus rigoureux et l’adhésion à des principes inspirés de ceux adoptés par l’Ifoam en 1972. A l’écart de la réglementation, Nature et Progrès défend son cahier des charges garant d’une agriculture biologique paysanne.

L’intégration ou non des valeurs sociales et écologiques au sein des préoccupations des producteurs, des transformateurs et des consommateurs de la bio déterminera son avenir. Deviendra-t-elle un simple pan du marché soumis aux seuls intérêts du libéralisme économique ? Ou sera-t-elle encore porteuse d’une alternative à ce libéralisme ?

Philippe Baqué

http://www.monde-diplomatique.fr/2011/02/BAQUE/20129

 

 

Des poulets élevés en batterie, des tomates en toute saison, des vergers où l’on exploite des ouvrières immigrées… Oui, mais « bio » !

Ou comment un mouvement lancé par des militants soucieux de défendre la petite paysannerie tout en rejetant les logiques productivistes risque de s’échouer sur les têtes de gondole des supermarchés.

 [Article complet : monde-diplomatique.fr]

(Article référencé sur le site "Les mots ont un sens")

 

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9 août 2011 2 09 /08 /août /2011 05:18

Les coopératives peuvent elles être un outil de développement des territoires ?

 

Les territoires sont aujourd'hui inscrits dans un nouvel environnement qu'ils doivent prendre en compte pour assurer leur développement local[1]. Ce nouvel environnement est marqué par la concurrence et l'expansion du domaine marchand, le stress écologique et démographique, les crises issues de la financiarisation de l'économie, la transformation des autorités publiques par le transfert au local des compétences et par le retrait de l'autonomie financière. L'effet social d'un tel environnement est globalement une perte de confiance, base de toute société, qui pousse à la recherche d'alternatives ou au repli sur soi et la défense de ses intérêts propres.


Emmanuel BOUHIER
Lundi 8 Août 2011


Les coopératives peuvent elles être un outils de développement des territoires ?
Les territoires sont aujourd'hui inscrits dans un nouvel environnement qu'ils doivent prendre en compte pour assurer leur développement local[1]. Ce nouvel environnement est marqué par la concurrence et l'expansion du domaine marchand, le stress écologique et démographique, les crises issues de la financiarisation de l'économie, la transformation des autorités publiques par le transfert au local des compétences et par le retrait de l'autonomie financière. L'effet social d'un tel environnement est globalement une perte de confiance, base de toute société, qui pousse à la recherche d'alternatives ou au repli sur soi et la défense de ses intérêts propres.

Dans ce contexte, le développement des territoires passe-t-il par les coopératives ?

Les coopératives souffrent certainement d'une image passéiste les confinant à une économie du pauvre, paysan ou ouvrier. En réalité, elles sont porteuses d'un modèle qui peut apporter des réponses adaptées et efficaces aux défis de notre temps, basées sur la démocratisation de l'économie, la participation sociale et l'association volontaire. L'ONU a d'ailleurs décrété l'année 2012 comme l'année internationale des coopératives avec pour slogan :"Les coopératives, des entreprises pour un monde meilleur"[2].

Dans un premier temps, il convient de faire le point sur l'originalité de cette forme d'entrepreneuriat. Ensuite, nous nous questionnerons sur l'apport des coopératives dans le développement des territoires. Nous conclurons sur les coopérations possibles entre le mouvement coopératif et les territoires pour un développement mutuel.

I) Les spécificités d'une entreprise coopérative

Les coopératives investissent tout le champ économique. Coopératives agricoles pour la commercialisation des produits[3] ou pour l'utilisation de machines (CUMA)[4], banques coopératives[5], coopératives d'achat, d'artisans, d'artistes, de consommateurs, de logement[6] et bien sûr coopératives ouvrières de production, appelées aujourd'hui Sociétés COopératives et Participatives (SCOP).

I.a) Les 7 principes du coopératisme

Les coopératives se distinguent par les 7 principes définis par l'Alliance Coopérative Internationale (ACI) en 1995[7], à chaque principe correspond des valeurs coopératives :

- Adhésion volontaire et ouverte : Liberté et Responsabilité Personnelle

- Pouvoir démocratique exercé par les membres sous le régime "une personne égale une voix" : Egalité et Démocratie

- Autonomie et indépendance : Equité et Probité

- Education, formation et information : Transparence

- Coopération entre les coopératives : Solidarité

- Engagement envers le territoire : Responsabilité sociale et Citoyenneté

- Participation économique des membres : Responsabilité mutuelle et Partage

I.b) La coopérative, une entreprise autrement

L'application de ces 7 principes à l'acte d'entreprendre se traduit par des distinctions significatives vis à vis des entreprises capitalistiques classiques :

- la coopérative est une société de personnes et non de capitaux, les orientations sont des choix collectifs

- son objectif n'est pas la maximisation des profits et la profitabilité d'un capital mais la valorisation des activités et compétences de ses membres.

- les résultats sont d'abord dirigés vers l'investissement et les réserves impartageables pour assurer la pérennité et la transmission aux générations futures.

Les coopératives répondent soit à un besoin commun (constituer un outil de travail, utilisation de matériel, vendre une production, entretenir un patrimoine, pérenniser une filière, ...) : "ensemble nous avons besoin de telle chose", soit à un besoin général (se loger, se nourrir , se déplacer, s'approvisionner, ...) : "nous avons tous besoin de telle chose". Les membres sont sociétaires et utilisateurs ou travailleurs ou fournisseurs, c'est le principe de double qualité. Une coopérative démarre d'un collectif qui veut prendre en main un besoin. C'est un collectif qui se prend en charge et ainsi évite la spéculation d'un fournisseur de biens ou de services ou d'un capitaliste cherchant à faire fructifier son capital par le travail d'autrui. L'entreprise coopérative est donc une affaire d'émancipation et de démocratie sociale.

Ces spécificités leurs donnent des atouts pour le développement des territoires.

II) Atouts des coopératives pour le développement des territoires

Le lien entre coopératives et territoires est inscrit dans les 7 principes de l'ACI. Pour les coopératives agricoles, il est même une obligation juridique[8].

II.a) Les 5 atouts des coopératives[9]

L'apport des coopératives sur un territoire concerne l'aménagement de celui-ci, l'emploi, le tissu économique et social, le développement durable.

- Le partage du pouvoir : les membres de la coopérative élisent leurs dirigeants et participent à l'élaboration de l'orientation stratégique. Les membres sont donc impliqués dans une dynamique territoriale et les décisions impliquant le territoire sont prises localement.

- Le partage de l'avoir : les résultats d'une coopérative sont d'abord dirigés vers l'avenir de celle-ci. Ainsi une garantie est constituée pour sa pérennité au sein du territoire. L'investissement sert au développement économique du territoire. Après les réserves impartageables et l'investissement, les résultats vont vers la distribution de ristournes et de participations, ce qui améliore le pouvoir d'achat des membres, acteurs économiques du territoire.

- Le partage du savoir : les dirigeants de coopératives sont majoritairement issus d'une évolution interne. La forme coopérative implique une formation à la gestion d'entreprise et à la vie coopérative des membres. Ce partage est une richesse humaine supplémentaire pour un territoire. Les coopératives ont aussi la culture de réseau et d'échange de savoir et de compétence, elles assurent ainsi l'installation de jeunes entrepreneurs ou agriculteurs sur le territoire et elles consolident les créations d'entreprises.

- Le respect du territoire : les coopératives regroupent des membres qui vivent le plus souvent sur le territoire. Il est donc de leur intérêt à préserver l'environnement et à soutenir le tissu social local.

- Le développement du territoire : les coopératives valorisent des compétences, des ressources, des matières premières ou des produits finis qui se trouvent sur un territoire. Elles ont d'avantage le reflex des circuits courts[10] en faisant appel aux fournisseurs et partenaires locaux. Une caractéristique essentielle donnée par le propriété collective et la démocratie interne est qu'une coopérative n'est ni opéable, ni délocalisable. Cette caractéristique sécurise sa présence sur le territoire. Ainsi les coopératives sont une bonne solution envisageable pour le reprise et la transmission d'entreprises.

Le coopératisme est une sorte de territorialisation de l'activité économique.

II.b) Performances des coopératives

Les coopératives sont minoritaires dans le paysage économique mais elles n'en sont pas moins performantes :

- le secteur bancaire coopératif constitue 60 % des dépôts en France[11]

- les coopératives agricoles représentent 40 % du chiffre d'affaire de l'agro-alimantaire français

- 26,3% du commerce de détail est réalisé par le commerce associé

- les coopératives scolaires contribuent à l'éducation de 4 millions d'élèves

- les coopératives rassemblent 1 million de salariés et représentent 4,3 % de l'emploi salarié global.

- Coop atlantique est le 1er employeur de la Régiopn Poitou-Charentes avec 4374 salariés

- 1000 nouveaux emplois par an depuis 5 ans ont été créés par les SCOP

- le taux de survie d'une nouvelle entreprise est supérieure sous forme SCOP (en 2004 : 74% contre 63% à 3 ans et 59% contre 51% à 5 ans) [12]

Conclusion

Pour assurer leur développement, les territoires doivent être attractifs en termes d'emploi et d'opportunité d'affaires, préserver leur environnement et assurer un tissu social et culturel de qualité.

Par leur ancrage local, tant humain que financier, les coopératives peuvent être un outil opportun pour les territoires sachant créer et mobiliser des collectifs.

La nouvelle forme de coopérative : la SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif )"[13] correspond aux problématiques d'un territoire. C’est une forme coopérative dont l'objet social est de développer un service ou une activité ayant un caractère collectif sur un territoire. Elle rassemble un sociétariat varié : clients, utilisateurs ou usagers, fournisseurs ou producteurs, salariés ou transformateurs et collectivités locales. Ce mode d'organisation d'une activité locale peut permettre de trouver la viabilité économique par l'application du principe de la force dans l'union.

Si le mouvement coopératif sait soutenir les initiatives naissantes, il a aujourd'hui rendez-vous avec l'Histoire pour passer à une phase supérieure de son développement (changement d'échelle) qui passe par celui des territoires et par une action offensive et volontariste. Pour proposer son paradigme[14] à la société, le coopératisme doit s'organiser pour une action proactive dont le contenu pourrait être :

- l'établissement de diagnostics locaux pour faire émerger des services où une solution coopérative serait pertinente (commerce, habitat, financement, service public, production d'énergies renouvelables [15], artisanat, ...)

- rechercher toutes les opportunités de reprise ou transmission d'entreprise par les salariés et proposer cette solution aux cédants et aux collectivités

- développer l'entrepreneuriat collectif avec les collectivités pour le soutien de l'économie locale (cluster, pôle de compétitivité, coopérative d'artisan, coopérative d'activité et d'emploi, ...)

- faire adapter la législation des marchés publics pour favoriser l'implication des collectivités dans les coopératives (SCIC, exemple des coopératives sociales italiennes[16]...)

Ces actions volontaires pourraient être portées par des agences ad hoc, constituées en SCIC et rassemblant les collectivités locales, les organisations du mouvement coopératif et les citoyens voulant investir dans ce développement.

Le développement durable est la conjonction des critères environnementaux, économiques et sociaux. Par nature, les coopératives sont dans ce type de développement où les territoires veulent s'investir. Les coopératives sont l'avenir des territoires, il ne reste plus qu'à développer leur coopération.

[1]Cahiers du CRISES N°ET9905 "Le développement local et l'économie sociale : deux éléments devenus incontournables du nouvel environnement" par Benoît Lévesque, février 1999
[2] Résolution A/64/136 du 18 décembre 2009

[3]Site de COOP de FRANCE, "Le Modèle Agricole" http://www.coopdefrance.coop/fr/2/qu-est-ce-qu-une-coop/

[4]"Pour une coopération agricole territoriale" 22eme conférence internationale de recherche coopérative, contribution de la FN CUMA

[5]"La Nef, banque éthique au service de projets locaux" Ouest France 18/04/11

[6]site habitat.coop http://www.habitat.coop/

[7]http://www.ica.coop/coop/principles.html

[8]"Coopératives agricoles et territoires", Chantal Chomel

[9]"Des entreprises qui transforment votre territoire", plaquette de l'UR SCOP Poitou Charentes

[10]"Coopératives et Circuits courts, vous avez un nouveau message" Colloque FN CUMA et CG SCOP 29/11/10

[11]"Mouvement coopératif et Régions : des objectifs partagés ?" GNC, février 2010 http://www.entreprises.coop/UPLOAD/media/file/183_LGNC%20361%20bd%20OK.pdf

[12]Dossier "La Scop, une solution pour l’ancrage territorial des PME", Participer n°623 mai/juin 2007

[13]"Nouvelle donne territoriale, nouvelle forme coopérative" de A.Margado, Territoires, avril 2004

[14]'Le paradigme coopératif : proposition renouvelée pour répondre aux attentes de la société actuelle"Cahier de l'IRECUS, Université de Sherbrooke, Janvier 2008

[15]"Des coopératives citoyennes pour développer les énergies renouvelables" L'ALSACE.fr 06/04/11 et "Et si on construisait des parc éoliens coopératifs ?" par Nolwenn Weiler, basta!, 21 avril 2011

[16]"Les coopératives sociales Italiennes, insertion et développement local" Danièle Demoustier, François Malbosc http://base.d-p-h.info/es/fiches/premierdph/fiche-premierdph-5922.html
http://www.alterinfo.net/Les-cooperatives-peuvent-elles-etre-un-outils-de-developpement-des-territoires_a62078.html
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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 06:47

 

http://www.dailymotion.com/video/xbql6r_un-jardin-sans-travail-du-sol-voir_webcam

   

 

.

 

Mycelium Running: How Mushrooms Can Help Save the World

 

 

 

 

 

Un kit libre pour démarrer une civilisation !

 

Dans un récent billet intitulé Open Source Ecology ou la communauté Amish 2.0 nous nous faisions l’écho d’un projet assez extraordinaire consistant à placer sous licence libre les spécifications d’une cinquantaine de machines agricoles permettant théoriquement à un village d’accéder à l’autosuffisance.

Un projet qui méritait bien les honneurs d’une conférence TED que nous avons choisi de vous reproduire ci-dessous.

Soit dit en passant, les conférences Ted, au format court caractéristique et de plus en plus souvent sous-titrées en français, constituent avec le temps une véritable mine d’or pour tout internaute curieux de mieux comprendre et appréhender les enjeux d’aujourd’hui et de demain. Je suggère fortement à tout enseignant d’indiquer cette ressource à leurs étudiants et de leur en montrer quelques unes en classe (les interventions sont placées sous licence Creative Commons By-Nc-Nd).

Leur slogan est : « des idées qui méritent d’être diffusées ». Celle-ci, comme les autres, le mérite amplement.

PS : Une ressource signalée par l’excellente revue de presse hebdomadaire d’InternetActu.

 

 


http://www.framablog.org/index.php/post/2011/05/09/kit-pour-demarrer-civilisation

 

 

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