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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 21:27

http://malakoffantilberalunitaire.over-blog.org/article-le-linguiste-americain-chomsky-conseiller-a-l-elysee-59261704.html

vendredi 28 janvier 2011

Chomsky: de la manipulation des masses pour les contrôler

Article sur http://observeandshare.com/
[Orthographe et quelques formulations rectifiées par Alaindépendant, uniquement pour mieux correspondre à la synthaxe du français]

 



DVD Chomsky e Cie,


Noam Chomsky et d’autres experts de son travail, expliquent ses théories, exemples et faits à l’appui.

  • Je conseille ce DVD à tous ceux qui, sans partir dans des théories du complot tirées par les cheveux, veulent en savoir plus sur la façon dont fonctionne la triptyque médias/Etat/entreprises, la manufacture du consentement(manufacturing consent = manipulation des masses pour les contrôler), les travers de nos démocraties, et, il faut bien le dire l’anarchisme et le socialisme.
  •  Tenter de comprendre notre monde, ce vers quoi il tend, sans comprendre les forces et les enjeux en présence est vain. C’est comme tenter de comprendre un tableau représentant un passage de la Bible sans savoir ce qu’est la chrétienté.

Comment on « endort » le peuple ?

 

  • Les humains sont un troupeau irresponsable qu’il faut diriger, voilà le pitch.
  • On construit un cadre puis on débat vigoureusement dans ce cadre. Ainsi on fait oublier les alternatives au cadre. Le reportage parle de laisser une « longueur de corde » aux gouvernés.
  • L’objectif est d’amener les individus sur l’idée qu’il n’y a pas d’alternatives ou de leur faire oublier l’idée même d’alternative.
  • Pour aller vers un objectif, on invente (voir incident du golfe de Tonkin) ou on attend un incident. On va ainsi susciter, par un travail de répétition, peur, déshonneur, insécurité.
  • L’usage de la violence étant impossible, passer par la manufacture du consentement est obligatoire.
  • Afin de donner au peuple d’illusion de maitriser les choses on lui donne des « illusions nécessaires » : le vote par exemple.

L’importance des médias dans l’endoctrinement

 

  • La base, c’est que les médias traditionnels ne reflètent jamais l’opinion du peuple (et d’ailleurs que l’opinion du peuple n’influence pas les politiques menées, voir guerre en Irak).
  • Le pouvoir ne bride pas les medias, s’il le faisait ils n’aimeraient pas !
  • Les medias s’auto regulent en fonction de leurs intérêts/business qui va dans le sens de celui du gouvernement en général. Ils mettent en avant certains sujets et en abandonnent d’autres.
  • Le reportage illustre ceci avec une vidéo « did you see the moonwalking bear ?« . Beaucoup de sujets d’info, a un rythme effréné. Au final on ne voit même plus ce qu’il faut voir. Ne pas oublier que la perception est une construction.
  • Par extension, l’histoire est aussi sélective, en fonction du camp dans lequel on se trouve.

 

Exemples :

 

  • Le fait que le Cambodge se soit pris autant de bombes durant la guerre du Vietnam que tout ce qui a été envoyé des deux camps pendant la seconde guerre mondiale, on s’en fiche un peu dans nos livres d’histoires.
  • Chomsky explique également que la guerre du Vietnam est présentée comme une défaite US, mais en fait, c’est une victoire. Certes le pays est devenu communisme mais le Vietnam et plus globalement l’Indochine ont été détruit, saignés, et ainsi, aucun risque que ces pays influencent les autres pays de leur région, et c’était bien cela l’objectif majeur. (Repensez maintenant à la façon dont on se retire d’Afghanistan et d’Irak comme si c’était reconnaître un échec, est-ce une défaite ?, les ressources naturelles ont été sécurisées par les américains qui ont maintenant des bases militaires potentielles dans ces pays, est-ce une défaite ?)

Les intellectuels sont plus endoctrinés que les autres

 

  • Thèse surprenante de Chomsky, il considère que les intellectuels et par extension, les personnes les plus « éduquées » de la population sont plus endoctrinées et manipulées.
  • Pourquoi ? Cela mériterait de se plonger dans ses livres au delà du DVD mais il dit que :
    • Pour les intellectuels, les anticonformistes subissent en général des pressions plus ou moins fortes, ce qui les amène inconsciemment ou non à s’aligner et en terme de carrière, peuvent également minimiser leurs écarts.
    • Pour les plus « éduqués », plus consommateurs d’info, ils sont soumis a une plus forte intensité d’information cherchant à les influencer, et malgré leur sens critique, normalement plus développé, ils sont au final, plus manipulés.

Chomsky et Israël

  • Le reporter demande a Chomsky de précision sa position sur Israël.
  • Il voit Israël comme un 51e état américain, qui génère beaucoup de business et a une position stratégique.
  • En face, les Palestiniens n’ont pas grand chose à offrir et si un jour, Isräel les écrase, pour Chomsky, les Etats-Unis n’en auront que faire.

L’Etat, sponsor indéfectible du capitalisme

  • Le capitalisme actuel n’est pas réellement du vrai capitalisme.
  • L’Etat (US dans la bouche de Chomsky) est un grand « sponsor » de l’économie aéronautique, Internet, etc.)
  • Tous les pays dont l’industrie s’est fortement développée, tous ont connu un fort interventionnisme de l’Etat.
  • Si une branche du capitalisme s’effondre (voir crise financière), l’Etat est là et le sera toujours, d’où un système extrêmement résilient et efficace.
  • A l’opposé, on fait avaler de force les lois du libre échange pure et parfait aux PVD ou PED, qui l’encaissent avec plus ou moins de dégâts.
  • Il est toujours plus facile de militer pour le libre échange quand on est les meilleurs dit Chomsky.

Y a t-il un meilleur modèle que notre imparfaite démocratie ?

  • Le salariat ou l’administration par les travailleurs : Au début de l’histoire des USA, des grands mouvements anti-salariat existaient,des journaux de travailleurs parlaient de ces idées, très répandues à l’époque. Chomsky dit que même Lincoln comparait le salariat a l’esclavagisme.
  • La contestation de l’ordre mondial : Porto Allegre (son forum social, son manifeste), le fait que l’Amérique du Sud ait « mis dehors » le FMI, pour Chomsky, c’est un signe que les choses bougent un peu.
  • Le socialisme, le vrai : Pour lui, le socialisme n’a jamais été mis en place, l’URSS a préféré passer sur un régime dictatorial pour tenter de faire avancer plus vite le pays vers l’industrialisation et sortir de l’agriculture. Elle a supprimé toutes les instances de décisions propres au socialisme (soviets and co.), qui sont efficaces pour Chomsky.
  • Prendre sa vie en main : Chomsky prône la prise en main de sa vie et l’action collective, pour faire basculer le rapport de force gouvernés / gouvernants.
  • Maintenant, après des années d’endoctrinement, la remontée de ces idée libertaires est lente, mais elle est pour lui, naturelle chez les êtes humains.
  • « Ils sont grands car nous sommes à genoux ». Cette phrase attrapée dans le reportage illustre bien une partie de la réponse proposée par Chomsky.
  • J’ai retrouvé dans ses propos sur la prise en main de sa vie, des éléments de mes lectures « développement personnel« , intéressant lien entre le bien-être, l’épanouissement, et le renversement de l’ordre établi.

Un dernier propos de Chomsky intéressant : La démocratie est dangereuse car il suffit de s’unir pour la déstabiliser totalement.


Posté par Alaindependant 
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 17:14
Hortefeux, triste sire !

On commence à bien connaître Brice Hortefeux, le serviteur préféré de Sarkozy. Affligeant comme ministre de l’Immigration, carrément nul au ministère du Travail dont il a fallu l’exfiltrer avant qu’il ne plombe tout l’édifice sarkozyste, l’homme est désormais en charge du ministère de l’Intérieur où il ne cesse d’accumuler les bourdes. La dernière ne date que de quelques heures, mais elle est à la hauteur du personnage : pathétique ! 


 

On savait que les Grecs envisageaient d’édifier une clôture pour séparer, aux abords du fleuve Evros, leur territoire de la Turquie voisine afin d’endiguer les flux migratoires illégaux. En visite à Athènes ce jeudi 27 janvier, Brice Hortefeux vient d’apporter un soutien sans ambiguïté à ce consternant projet. Un projet auquel sont opposés l’ONU et l’Union Européenne. Alain Salles, sur le site Le Monde.fr, cite un porte-parole de la Commissaire en charge de la Sécurité : « Les murs ou les grillages sont des mesures à court terme qui ne permettent pas de s’attaquer de manière structurelle à la question de l’immigration clandestine.  » Un discours de bon sens que notre rubicond ministre n’entend manifestement pas plus qu’il n’a vu tomber la neige en décembre, préférant s’aligner sur les méthodes « humanistes » de la RDA de Walter Ulbricht ou de l’État d’Israël d’Ariel Sharon. On attend l’étape suivante : que notre brillant ministre propose aux autorités grecques le concours d’EDF pour électrifier le dispositif en haute tension létale, et qu’il profite de ses contacts en Grèce pour refourguer – fut-ce à prix bradé en cette période de soldes ! – les munitions initialement destinées à l’« ami » Ben Ali, ce démocrate bien connu du Maghreb parti jouer dans le sable saoudien avec le seau en or et la pelle en platine que lui ont offert les Tunisiens en témoignage d’affection.

 

Sacré Hortefeux. Déjà condamné à deux reprises par la justice en première instance – dans l’exercice de ses fonctions ! – pour « injure raciale » et pour « atteinte à la présomption d’innocence », notre délinquant ministre de l’Intérieur tient manifestement à donner de sa personne pour faire acte de pédagogie et, par l’exemple, illustrer le mot « récidive » dont il nous rebat les oreilles, à l’image de son mentor et prédécesseur à Beauvau. Illustrer, mais pas au point toutefois de vouloir appliquer à lui-même ce qu’il préconise pour les justiciables. Et, soyons justes, on le comprend quand on lit dans Le Figaro du 21 janvier les paroles martiales, rapportées par Le Canard Enchaîné, qu’il a prononcées : « Après avoir identifié et interpellé un suspect, si celui-ci s’avère coupable, il doit être mis hors d’état de nuire. »


Diable ! « Mis hors d’état de nuire » signifie, sauf erreur de ma part, définitivement placé dans l’impossibilité de récidiver. Brice Hortefeux entend-il par là rétablir la peine de mort, réhabiliter la bascule à Charlot pour écarter tout risque de rechute, fut-de pour un vol de string aux Galeries Lafayette ou une fausse déclaration aux Assédic ? Ou son propos vise-t-il, de manière moins radicale mais plus pragmatique dans son esprit de Premier flic de France ras la casquette, à prévenir la récidive en mettant en œuvre des traitements adaptés à chaque type de délinquance ou de criminalité : par exemple couper les deux mains d’un voleur à la tire, crever les yeux d’un voyeur compulsif, ou pratiquer l’ablation du pénis d’un violeur ?


En l’état actuel des déclarations de notre sous-Matamore, on se perd en conjectures. Mais sans doute en saurons-nous plus lors d’un prochain fait divers. Car, comme son maître Sarkozy, Hortefeux est un compassionnel que la souffrance des autres atteint dans son cœur et dans sa chair, du moins est-on prié de le croire. D’où ses déclarations à l’emporte-pièce, ni calibrées, ni réfléchies, ni a fortiori sensées car élaborées dans la tête quelque peu déficiente d’un ministre qui met dans le même sac toutes les atteintes à la loi, qu’il s’agisse de délinquance ou de criminalité. Avec, en filigrane, un principe simple, pour ne pas dire simplet : « qui vole un œuf vole un bœuf », que notre habitué des prétoires (côté prévenu) pourrait traduire sous une forme américaine plus à même de séduire Sarkozy : « qui vole un oison, vole un bison ! »

Putain, encore 16 mois !!!

 

Précédent article consacré au même personnage (9 décembre 2010) : Hortefeux : il n’y a pas de pagaille !

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/hortefeux-triste-sire-87888?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+agoravox%2FgEOF+%28AgoraVox+-+le+journal+citoyen%29

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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 23:34

 

 

 

.

 

Ce que vous allez voir ne se passe ni en Tunisie, ni en Egypte ni même en Iran! Non ce qui se passe est réel et existe dans un pays profondément démocratique et qui porte haut l’étendard de la liberté d’expression. Jusqu’à un certain point.


On a vu qu’il était désormais impossible dans notre beau pays de critiquer Israël sous peine d’emprisonnement ( a quand une déportation?). Il est maintenant impossible d’aller déranger les « belles personnes » (expression mélenchonnesque) qui viennent se réunir pour dîner entre elles. Des belles personnes de tout bord politique qui côtoient des grands patrons et des éditocrates et qui ne font pas que deviser tranquillement de la pluie et du beau temps.


Il est donc interdit d’aller manifester devant ce lieu de réunion oligarchique sous peine de passer pour un dangereux terroriste. Vous allez être fichés, photographiés sous tous les angles et qui sait, peut-être qu’un jour on demandera à ces policiers présents de tirer sur la foule comme le font tous les policiers du monde lorsqu’ils en reçoivent l’ordre de cette oligarchie. Tant que cet ordre des choses sera respecté alors l’ordre mondial aura une longue vie devant lui…

 

Quelques vidéos. Merci aux présents avec tout mon soutien.

 

 

 

Les dénonciateurs du complot oligarchique bientôt considérés comme des terroristes.

 

Voici comment on traite les manifestants anti-oligarchie en France.

 

http://lesouffledivin.wordpress.com


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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 15:23

Selon la célèbre formule attribuée à Abraham Lincoln « la démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». Cette maxime pose une double exigence : le gouvernement doit être organiquement associé au peuple d’une part, et il doit œuvrer dans le sens de l’intérêt général d’autre part.


 

Dans aucun pays capitaliste, il n’existe de démocratie au sens plein du terme. Le pouvoir est invariablement détenu et transmis au sein d’un groupe particulier. Toute une partie de la population se trouve exclue des appareils de pouvoir au bénéfice d’une classe privilégiée qui s’arroge un monopole de savoir, d’éducation, et de la sorte de direction politique et économique.


Il y a un transfert de la souveraineté de la majorité à une minorité qui défend ses intérêts spécifiques.


Dans l’idéal démocratique tel que perçu par Spinoza, l’individu transfert à la société « toute la puissance qui lui appartient de façon à ce qu’elle soit seule à avoir une souveraineté de commandement ». Cet Etat est démocratique en ce sens que chacun concède son pouvoir décisionnel non à un autre individu, ou à groupe déterminé, mais à la société dont il constitue une composante.

Le système représentatif, dans sa forme actuelle, favorise a contrario la confiscation du pouvoir par une classe qui assure sa reproduction en même temps que la domination du capital sur le travail. Pour Noam Chomsky, « la démocratie requiert une classe d’élite pour s’occuper de la prise de décisions et fabriquer l’assentiment de l’ensemble de la population envers des politiques qui sont supposées dépasser ce qu’elle est capable de développer et de décider par elle-même ».

Le suffrage universel ne représente pas l’acte citoyen par excellence mais sa parfaite négation ; dans l’urne, l’électeur se dessaisit de son pouvoir politique jusqu’à la prochaine échéance électorale. Qu’il vote ou qu’il s’abstienne, le système prétend avoir donné à chacun l’occasion d’exprimer sa volonté. Paradoxalement, le vote n’est pas le moment de l’irruption dans l’arène politique de la société entière mais celui de sa dépossession.

Ce qu’on nomme démocratie devrait être nommé en toute rigueur, pour reprendre l’analyse d’Alain Badiou, de capitalo-parlementarisme. Le capitalo-parlementarisme n’est pas un espace de conflictualité, entre mouvements hégémoniques et mouvements contre-hégémoniques, mais un lieu qui institue l’ordre bourgeois et gère l’existant. C’est certes un système multipartiste mais à caractère uniclassiste. La qualification de « démocratie » pour un tel système n’est qu’une mystification aliénante.

Les citoyens n’ont pas dans les faits la même faculté d’agir réellement en politique, ce que confirme la répartition sociale inique du parlement français. Désarmé matériellement culturellement, le prolétariat n’a pas la possibilité d’accéder aux leviers du pouvoir. Déjà Aristote était conscient de l’intérêt de maintenir le peuple à l’écart des affaires publiques : « Il est aussi dans l’intérêt d’un tyran de garder son peuple pauvre, pour qu’il ne puisse pas se protéger par les armes, et qu’il soit si occupé à ses tâches quotidiennes qu’il n’ait pas le temps pour la rébellion ».

Selon une étude récente publiée par l’observatoire des inégalités, employés et ouvriers représentent la moitié de la population active, mais à peine 6 % des députés. De plus, ces élus d’extraction sociale ouvrière ou employée n’exercent plus leur profession d’origine depuis de longues années. A l’inverse, les cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 59 % de l’ensemble. Avec les professions libérales, ils forment les trois quarts des députés.

Les dynasties politiques sont l’expression la plus manifeste de ce phénomène de reproduction des élites. Les lignées politiques révèlent majestueusement les vices du système électoral, la compétence réelle ne constituant pas une exigence pour être élu. En pratique, le système intronise les plus habiles en communication-manipulation, pourvus des fonds nécessaires pour se faire valoir. A ce jeu, les héritiers, tout imprégnés de la culture du pouvoir, ont la faculté de compter sur les ressources et les relais sociaux de leurs parents.

Il y a des dynasties politiques aux Etats-Unis comme en Europe, en Afrique comme en Asie ; au niveau national comme au niveau local. Ce phénomène concerne autant le Gabon de Bongo, l’Inde de Gandhi, que la Belgique où les mandats politiques se lèguent de père en fils. Aux Etats-Unis, les aristocraties électives sont légion : Roosevelt, Kennedy, Bush, Clinton,… Le ferment de l’ambition politicienne est l’alliance entre les milieux politiques, économiques et financiers. Il y a en effet une corrélation étroite entre la puissance financière et le pouvoir politique, l’une alimentant l’autre.

L’institution parlementaire est la forme de gouvernement la plus aboutie pour assurer l’hégémonie de la bourgeoisie et priver le peuple de sa prétendue souveraineté. Karl Marx considérait l’Etat comme le résumé officiel de l’antagonisme de classes, comme un instrument d’oppression visant à assurer la domination d’une classe sociale sur une autre dans un mode de production donné. Le système électoral ne sert qu’à sélectionner parmi les membres de la classe dominante lesquels exerceront les fonctions dirigeantes. Dans tous les cas de figure et quelles que soient les résultats des élections, c’est la bourgeoisie en tant que classe qui triomphe.

On ne peut réduire la démocratie à un procédé et confondre ainsi moyen et fin. Pour réaliser la démocratie, il ne faut pas seulement que les décisions soient prises en accord avec la majorité mais qu’elles soient prises pour la majorité. La démocratie ne peut trouver son accomplissement que dans une société où les hommes, librement associés, autodéterminent leurs finalités et exercent activement leur souveraineté, sans s’en faire dépouiller par d’insidieux dispositifs politiques.


Emrah Kaynak

http://www.mecanopolis.org/?p=21581

 

Article placé le 25 jan 2011, par Mecanopolis

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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 11:55
Lundi 24 janvier 2011 1 24 /01 /Jan /2011 11:07

 


 

 

 

http://miltondassier.over-blog.com/article-32608166.html

 

La police juive de la pensée

impose sa loi au "ministre de la Culture"

inv
Frédéric Mitterrand est venu les mains vides. Vendredi 21 janvier, le ministre de la culture avait prévu d'offrir un exemplaire de l'édition 2011 du Recueil des célébrations nationales à chacun des invités venus fêter à la chapelle de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts, à Paris, le 25e anniversaire de cette publication.


Il en a finalement décidé autrement. En cause : la présence, dans cette brochure de 300 pages, de l'écrivain Louis-Ferdinand Céline (1894-1961), aux côtés de Philippe de Commynes, Théophile Gautier, Blaise Cendrars ou Frantz Fanon. Une présence jugée incompatible avec les "valeurs fondamentales de la nation et de la République", a justifié M. Mitterrand.


Un homme peut savourer sa victoire : Serge Klarsfeld. Mercredi 19 janvier, le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France avait réclamé "le retrait immédiat de ce recueil". A ses yeux, "les immondes écrits antisémites" de Céline rendaient en effet un tel hommage inadmissible. "Frédéric Mitterrand doit renoncer à jeter des fleurs sur la mémoire de Céline, comme François Mitterrand a été obligé de ne plus déposer de gerbe sur la tombe de Pétain", a déclaré l'avocat, qui se dit aujourd'hui "soulagé".


Le ministre s'est bien sûr défendu d'avoir agi "sous le coup de l'émotion ou de pressions contradictoires". Sa décision, a-t-il indiqué, a été prise "après mûre réflexion". Il est pourtant difficile de ne pas y voir une volte-face : si la présence de Céline l'embarrassait tant, comme il l'a affirmé devant son auditoire vendredi soir, pourquoi n'a-t-il pas décidé de s'y opposer avant que le recueil ne soit imprimé à environ 10 000 exemplaires, c'est-à-dire dès l'automne 2010 ? Un recueil dont il a lui-même signé un avant-propos enflammé où il se félicite qu'y soit évoquée "une histoire de France propre à charmer nos imaginations et nos esprits contemporains".


A l'Elysée, on ne cache pas qu'il s'agit d'un rétropédalage, une décision prise "d'un commun accord" entre le Palais et la Rue de Valois. On constate juste que, là ou le ministère a mis quarante-huit heures pour ouvrir les yeux, la présidence a tranché en quelques heures. Au cours de la journée, plusieurs conseillers de Nicolas Sarkozy avaient pointé le caractère cocasse de la situation : "Tout le monde ici sait que Céline est l'écrivain préféré du président. A un précédent Noël, nous nous étions même cotisés pour lui offrir une lettre manuscrite de Céline", rappelle un membre de son cabinet.


La décision soudaine de Frédéric Mitterrand est d'autant plus étonnante que le Recueil des célébrations nationales fait l'objet d'un long travail préparatoire. La procédure est la suivante : chaque année, un groupe de quelques fonctionnaires du ministère de la culture, placés sous l'autorité du directeur des Archives de France, soumet à un Haut Comité une liste d'événements et de personnalités dont l'anniversaire mérite d'être célébré. Purement consultatif, ce Haut Comité de douze membres - aujourd'hui présidé par le médiéviste Jean Favier - peut suggérer d'ajouter ou de retirer des noms. Il peut également proposer une hiérarchie, en décidant lesquelles, parmi les entrées, doivent mériter un long article, une brève notice ou une simple mention.


Pour l'édition 2009, la question s'était déjà posée de savoir si l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, né un siècle plus tôt, devait figurer dans le recueil. A l'époque, la proposition avait été rejetée par le Haut Comité. S'agissant de Céline, le débat a été différent. Il n'a pas porté sur sa présence, mais sur la façon dont celle-ci devait être évoquée. Pour cela, une notice a été commandée à Henri Godard, professeur émérite à l'université Paris-IV-Sorbonne et éditeur de l'oeuvre de Céline dans "La Pléiade".


Soucieux d'éviter toute polémique, certains membres du Haut Comité ont suggéré d'accompagner cette notice, dans laquelle "l'antisémitisme virulent" de Céline est explicitement dénoncé, d'informations complémentaires relatives aux démêlés judiciaires de celui-ci après la guerre. Cette idée a été écartée par Philippe-Georges Richard, délégué aux célébrations nationales, et Hervé Lemoine, directeur des Archives de France.


Présent vendredi soir à l'Ecole des Beaux-Arts, Henri Godard est "tombé des nues" en apprenant que sa notice avait été "censurée". "Quand j'ai voulu me présenter au ministre, celui-ci m'a tourné le dos, il m'a seulement dit : "Pas de polémique, pas de polémique". J'ai le sentiment d'avoir été piégé. Je suis furieux." Rappelant que l'inscription, en 1974, de Voyage au bout de la nuit au programme de l'agrégation n'avait "soulevé aucun problème", l'universitaire déplore une "incroyable régression".


Membre du Haut Comité et préfacier du recueil, l'historien Alain Corbin dit quant à lui qu'il "comprend" la décision du ministre, mais qu'il "ne l'approuve pas". "C'est une affaire très délicate, explique-t-il. D'un côté, je conçois très bien que la présence de Céline puisse blesser dans leur chair les survivants de la Shoah ou leurs descendants. Mais, d'un autre côté, on risque ce faisant d'ouvrir la voie à des débats sans fin : il y aura toujours quelqu'un pour dire qu'il est inadmissible de célébrer Thiers parce qu'il a écrasé la Commune, Turenne parce qu'il a ravagé le Palatinat et Rousseau parce qu'il a abandonné ses enfants."


Parmi les intellectuels, la décision de Frédéric Mitterrand est loin de faire l'unanimité. Fervent défenseur de l'oeuvre de Céline, l'écrivain Philippe Sollers se dit "absolument atterré" : ""Quand ça va mal, la littérature est en première ligne", disait Hemingway. Nous en avons ici une démonstration accablante. Le ministre de la culture est devenu aujourd'hui le ministre de la censure."


"Il ne faut surtout pas s'opposer à la commémoration de Céline, estime pour sa part le philosophe Bernard-Henri Lévy (membre du conseil de surveillance du Monde). Cette commémoration doit précisément servir à explorer l'énigme qui fait que l'on peut être à la fois un très grand écrivain et un parfait salaud."


"Il nous faut assumer l'héritage contradictoire de Céline, explique de son côté le philosophe Alain Finkielkraut. Jamais un lycée de France ne doit porter le nom de Céline, mais je ne suis pas sûr qu'un tel écrivain ne doive pas faire l'objet de commémoration. Je suis surtout très inquiet des conséquences de cette décision, car cela va accréditer l'idée que le "lobby juif" fait la pluie et le beau temps en France."


Commémorer ou célébrer ? Tel est peut-être l'un des fondements du problème. C'est l'avis de l'historien Jean-Noël Jeanneney, membre du Haut Comité. "Cela fait plusieurs fois que je dis que ce recueil porte mal son nom. La notion de célébration est ambiguë. Si on parlait de "commémoration" plutôt que de "célébration", il n'y aurait plus d'ambiguïté. Quand j'ai présidé la mission du bicentenaire de la Révolution française, il me semblait légitime de célébrer la Déclaration des droits de l'homme, mais il aurait été absurde de ne pas commémorer la Terreur."


Joint par téléphone, le comédien Fabrice Luchini, qui a longtemps fait salle comble en récitant du Céline, juge cette polémique "consternante" et "insoluble". "Va-t-on retirer des librairies Voyage au bout de la nuit ?", ironise-t-il.


"La cause est entendue : Céline est génial. La cause est entendue : Céline est abject. (...) Depuis que Céline est mort, nous tournons fous dans ce débat entre esthétique et morale", écrivait déjà Bertrand Poirot-Delpech dans Le Monde, en 1985.
_________________

PS: le titre n'est pas de l'I-Monde, mais de Tss

A lire aussi sur la dictature juive-sioniste:

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAVZplAFpUhEqXZyg.shtml
http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EkAVZElkFlWDctpwGv.shtml
.

La censure en France :
Un exemple parmi d'autres,

le livre qui ose la vérité, censuré.

Il est quand même plébiscité,

et c'est tant mieux pour l'information,

et pour la liberté d'expression

à laquelle tout journaliste digne de ce nom

doit être attaché.

 

eva R-sistons,

journaliste attachée à la vérité et au pluralisme.

 

 

http://www.sionisme.net/5.html

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23 janvier 2011 7 23 /01 /janvier /2011 08:10

http://www.lepost.fr/article/2009/03/12/1454502_ca-fait-un-an-et-demi-de-prison-la-chaussure.html


 

 

Effet Wikileaks, brise révolutionnaire, la droite s’affole, panique, et érige le culte du secret en impératif catégorique. L’UMP veut baillonner l’information économique et environnementale. Deux exemples récents d’une dérive liberticide qui n’augure rien de bon…


Le 17 mai 2010, la diffusion sur FR3 à 20h30 du documentaire « Du poison dans l’eau du robinet » suscitait immédiatement une bronca de toutes les autorités mises en cause qui niaient purement et simplement la réalité des faits des plus inquiétants dévoilés par Sophie Le Gall, sans oublier de traîner dans la boue’ les méthodes « scandaleuses » de la réalisatrice. Déni qui au demeurant n’abusa personne.

Mais l’affaire ne s’était pas arrêtée là.

M. Michel Bouvard, député (UMP) de Savoie, adressait le 27 juin 2010 une question écrite au ministère de la Santé et des Sports, dans laquelle, après avoir fustigé la réalisatrice, le documentaire et FR3, il « (souhaitait) connaître les dispositions que le Gouvernement entend prendre pour s’assurer de la fiabilité des informations délivrées sur les chaînes du service public de l’audiovisuel ou au minimum pour permettre que des débats puissent avoir lieu en cas de contestation. Il souhaite savoir si l’agence française de sécurité sanitaire des aliments entend réagir face à ces affirmations qui mettent en cause également sa crédibilité, il s’inquiète par ailleurs des conséquences auprès des consommateurs dans l’utilisation de l’aluminium qui pourrait être affectée indirectement alors que ce produit est recyclable à l’infini. »

La réponse du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, publiée au JO le 11 janvier 2011, ne manque pas d’intérêt.

La prison pour les lanceurs d’alerte ?

Dans un registre voisin, M. Bernard Carayon, député (UMP) du Tarn, a déposé à l’Assemblée nationale le 13 janvier 2011 une proposition de loi « relative à la protection des informations économiques », cosignée par une impressionnante cohorte de députés UMP, qui prévoit, notamment, de réprimer d’une peine de trois ans de prison ferme le fait de :

« Art. 226-14-1. – Est puni d’une peine prévu par l’article 314-1 du code pénal le fait pour toute personne non autorisée par le détenteur ou par les dispositions législatives et réglementaires en vigueur, de s’approprier, de conserver, de reproduire ou de porter à la connaissance d’un tiers non autorisé une information à caractère économique protégée ou de tenter de s’approprier, de conserver, de reproduire ou de porter à la connaissance d’un tiers non autorisé une information à caractère économique protégée.

Ceci sans oublier les salariés potentiellement concernés…

« Art. L. 1227-2. – Le fait, par tout dirigeant ou salarié d’une entreprise où il est employé de révéler ou de tenter de révéler une information à caractère économique protégée au sens de l’article 226-14-2 du code pénal, est puni de la peine prévue par cet article.

Ce n’est pas encore la Hongrie, mais ça y ressemble…


La proposition de loi Carayon


Auteur : Marc Laimé - Source : LES EAUX GLACÉES DU CALCUL ÉGOÏST

 http://dazibaoueb.fr/article.php?art=19780

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21 janvier 2011 5 21 /01 /janvier /2011 14:59

LOPPSI 2 : vers la fin de l’Etat de droit ?

loppsi2

(On voit mal, il lit "l'insurrection qui vient")
 
 

L’Assemblée nationale a adopté cette après-midi sa nouvelle loi sur la sécurité intérieure dite Loppsi 2, qui fixe les grandes orientations des forces de l’ordre pour cinq ans. C’est son article 4 qui suscite la polémique aujourd’hui puisqu’il permet à l’exécutif de bloquer l’accès à n’importe quel site internet, sans avoir besoin de l’accord d’un juge et que les sites bloqués seront mis dans une blacklist qu’aucun organisme de contrôle ne pourra consulter ! L’opposition, qui réclamait l’intervention du juge dans le processus de filtrage, n’a pas été entendue et a décidé de saisir le Conseil constitutionnel. Mais il n’y a pas grand chose à attendre de lui d’autant que le gouvernement a précisé que seuls les sites pédopornographiques étaient concernés par la loi. Comme en Australie où la blacklist ne contenait pas que des sites pédophiles…

http://www.jeune-garde87.org/2010/12/21/loppsi-2-vers-la-fin-de-letat-de-droit/

.

La Loppsi 2 vient d'être votée au Sénat en seconde lecture: http://bit.ly/hH3aNR
RESPONSABLES DE LA LOPPSI ET SON ART32 TER A:

Vous voulez nous mettre à la rue..?
Alors ok nous allons y aller:
Dans la rue, on va s'y installer !

"Et si c'était la "sur-propriété" qui devenait illégale  ?!! Il n'y a aucune raison valable pour qu'une personne soit propriétaire de plusieurs logement et n'en n'occupe qu'un ! "


TOUS LES MAL-LOGÉS DANS LA RUE ?


  • Jusqu'à ce que vous preniez vos responsabilités...?!

Car VOUS êtes les RESPONSABLES du mal logements!
(politique= organisation de la cité)

Et un jour viendra où vous devrez répondre de vos actes:
-Mise en Danger des Citoyens : (mise à la rue sans solution de relogement, SDF?)
-Absence d'aide à 10 millions de personnes en DANGER???? 

Responsable devant le peuple Français, mais aussi devant la Communauté Européenne et Internationale!
L' oligarchie est Responsable de la Précarité du Peuple ?

Vérité et Justice pour la Solidarité et la Tolérance!

    •    Tous dans la rue, la rue est à nous !?


-Les locataires d'habitats insalubres et/ou trop chers!
-L' alternatif avec son sac à dos,
-Les Rroms avec des Baluchons,
-Les Sans Papiers avec leurs valises,
-Les Cametards avec des caddies..
-Les Citoyens avec leur parapluies rouges!
-Les Bloggeurs avec leur ordis!
-Etc (10 millions de personnes..!)

    •     et maintenant, "ON FAIT QUOI"...Messieurs!???


Il faut bien Vivre, se nourir, se laver, se chauffer, et s'aimer..!!!
Et on ne veut plus de HLM(*), de credit d'impot à taux zero, de cage à poule, de loyer trop cher, de charges écrasantes et polluantes!!

On veut, de la place pour créer, des matériaux sains pour notre santé, de la lumière pour s'épanouir, et des abeilles pour butiner, (et c'est notre droit, voir notre devoir de citoyen de l'affirmer!)

  • Alors, et qui va payer pour reloger ces 10 millions de personnes mal logées ou prétendues "mal-logées" mises à la rue sans autre solutions ?


 Le CONTRIBUABLE!!???
Les RESPONSABLES!!??


Alors qu'on ne demande rien, pas d'alloc, ni de reseaux!
Car nous saurons gérer les ressources et le voisinage, et animer vos pays !


Nous demandons le retrait de la loi, et il sera déposé un recours devant le conseil constitutionnel pour l'art 32 ter A.
À suivre..

(*)Je parle dans ce cas, uniquement des personnes qui ont choisis un mode de vie alternatif!
Quoique le HLM ne soit pas un model de décence...
Et que beaucoup aimerai pouvoir faire autrement!

J'ai déjà tenté de mieux expliquer l'Amalgame qui est fait entre Habitat Choisis et Habitat Subi..
ex:

    •    http://vieethabitatchoisis.blogspot.com/2011/01/sarko-ote-toi-de-mon-soleil-diogene.html
    •    http://vieethabitatchoisis.blogspot.com/2010/09/urgence-redefinir-la-notion-de-dignite.html
    •    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=919
    •    http://vieethabitatchoisis.blogspot.com/2010/12/nous-nous-presentons-qui-sommes-nous.html
    •    http://halem.infini.fr/spip.php?article6


Un pour Tous, Tous pour Un.
Vie et Habitat Choisis
24
 
TOUTES LES MOBILISATIONS EN CLIQUANT LÀ!


TOUTE INITIATIVE EST LA BIENVENUE
CONTACTEZ NOUS DÉPLACEZ VOUS
DITES QUELQUES CHOSES!

 

VHC

 

http://vieethabitatchoisis.blogspot.com/

 

 

___________________________________________

 

 

 

 

Communiqué du Collectif National de Résistance
à Base Elèves.

Les résultats des évaluations CM2 transmis automatiquement au collège... via Base élèves, grâce à Affelnet 6ème ! 

 

Depuis leur apparition en 2009, les évaluations nationales de CM2 et CE1, imposées par le Ministère à coup de primes aux enseignants ou au contraire de sanctions pour les récalcitrants, ont réuni la quasi totalité de la communauté éducative contre elles (cette année comme les précédentes). 
 
> Elles ont déchaîné les critiques parce qu'elles ont été regardées, naïvement peut-être, avec une perspective pédagogique. On les a trouvées mal faites, mal placées dans l'année, absurdes, incohérentes ... Mais si on les considère avec la perspective du fichage  des compétences qui doit marquer chaque enfant à vie, ces absurdités prennent brutalement une cohérence redoutable. 

  

De nombreux parents et enseignants seront peut être surpris d'apprendre que les résultats des évaluations nationales CM2, annoncés haut et fort comme parfaitement anonymés avant transmission, sont transmis au collège d'accueil des élèves, inscrits définitivement dans le livret scolaire électronique de l'enfant, et ce conformément à la circulaire n° 2008-155 du 24-11-2008 relative à la mise en oeuvre du livret scolaire à l'école [1] :
 À la fin de l'école élémentaire, le livret scolaire est remis aux parents. Les éléments relatifs à la maîtrise des connaissances et des compétences en CM2, les résultats aux évaluations nationales en CM2  [...] sont transmis au collège d'accueil de l'élève.
 En totale contradiction avec la présentation du dispositif des évaluations nationales CE1 et CM2 publiée sur le site officiel du ministère de l'éducation nationale qui affirme [2]:
 "Les résultats de chaque élève sont communiqués à ses parents par le maître de la classe ou le directeur de l'école. Ils peuvent ainsi mieux suivre les progrès de leur enfant. Ils sont les seuls, avec les maîtres, à connaître les résultats individuels de leur enfant." 
 De plus, il est probable que les résultats des évaluations CM2 seront bientôt utilisés (si ce n'est déjà le cas dans certains départements) pour orienter et affecter automatiquement les élèves au collège en utilisant l'application « Affelnet 6ème ».
 Peu de parents et d'enseignants connaissent « Affelnet 6ème ». Cette procédure est pourtant déjà depuis l'année dernière, en cours d'expérimentation dans 8 départements (7 académies pilotes) : 95 - Val d'Oise (Versailles) / 41 - Loir et Cher (Orléans-Tours) / 61 - Orne (Caen) / 16 - Charente (Poitiers) / 17 - Charente Maritime (Poitiers) / 35 - Ille et Vilaine (Rennes) / 59 - Nord (Lille) / 94 - Val de Marne (Créteil).
 C'est une procédure entièrement automatisée, qui permet de traiter simultanément l'affectation de l'ensemble des élèves d'une même académie grâce à un système de classement des élèves.

 

Au cours de la procédure, les dossiers des élèves sont dématérialisés, traités automatiquement avec l'application Affelnet 6ème via Base élèves (BE1D) et transférés automatiquement dans Sconet (l'équivalent de Base élèves pour le second degré). Les dossiers des élèves issus de la base BE1D sont intégrés dans l'application Affelnet 6ème par les inspecteurs d'académie. Ainsi, contrairement à ce qu'affirme le ministère, les résultats des évaluations CM2 remontent donc nécessairement nominativement au moins au niveau académique. Ce sont par ailleurs également les inspecteurs d'académie qui sont chargés de paramétrer l'application Affelnet 6ème. Enfin, les collèges publics des départements concernés importent les dossiers de leurs élèves entrant en 6ème via Sconet.

 Alors que le conseil d'Etat a jugé illégales les mises en relation de fichiers, le ministère s'est contenté d'envoyer une simple modification de Base Elèves à la CNIL en octobre 2010 pour ajouter Affelnet.

 Ceci ne fait que démontrer, une fois de plus, le caractère évolutif et les multiples utilisations possibles de Base élèves que s'autorise l'Etat. Dorénavant, par le biais de sa mise en relation avec l'application nationale Affelnet 6ème, ce dispositif permettra d'orienter et d'affecter automatiquement tous les élèves quittant l'école pour le collège, et ce, sans que les enseignants et les parents aient leur moindre mot à dire... suivant une procédure que le ministère déclarera juste et équitable, puisque "ce sera la machine qui décidera" et que "tout le monde sera traité de la même manière" !

 

 

Parents, on vous dira qu'il ne s'agit évidemment pas de cataloguer votre enfant dès son arrivée au collège, mais que cet outil est indispensable pour lui apporter le plus rapidement possible les aides personnalisées nécessaires pour qu'il acquière au minimum le socle commun ... Ou comment donner une caution faussement pédagogique à une entreprise de fichage des données personnelles d'une ampleur jusqu'à présent inégalée. 
 L'élite, repérée depuis la maternelle, fera l'objet d'un suivi particulier qui lui permettra d'intégrer les établissements d'excellence, et plus tard, de suivre des études supérieures... à condition d'en avoir les moyens bien sûr ! 
 Enfin, n'oublions pas qu'un super fichier, le "livret scolaire électronique" contiendra le fichier appelé pudiquement "livret personnel de compétences" (LPC) qui sera alimenté par les évaluations. Il servira à l'orientation du jeune puis le suivra, dans sa totalité ou en partie, tout au long de sa vie, alimentant un super CV électronique. Ainsi, alors que le livret scolaire et le CV étaient propriétés de la personne, ils lui échapperont désormais. Plus aucun enfant ne pourra "perdre"  son casier scolaire qui ne le quittera plus jamais ! 

 

Le CNRBE, 17 janvier 2011
http://retraitbaseeleves.wordpress.com/
> 
> Pour des informations plus complètes sur le dossier d'entrée en 6ème, voir ce dossier publié en juillet 2010 par le CNRBE :
«Le livret scolaire et le livret personnel de compétences (LPC), premiers maillons du « fichage des compétences à vie »
 A lire aussi, un article de Sud Education Var de juin 2010 :
Base élèves : le transfert des fichiers de CM2 vers les collèges arrive ! 
Pour plus d'info sur Affelnet 6ème, voir le dossier du CNRBE (juillet 2010) :
-> Télécharger le dossier au format pdf.

 

 

 

 


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20 janvier 2011 4 20 /01 /janvier /2011 00:52
 
   
 

18/01/2011  
Les services secrets américains SDU (Surveillance Detection Unit), jusqu’à présent pratiquement inconnus du public, poursuivent et photographient (!) des Européens qui se montrent critiques envers le gouvernement américain.
 
Des documents publiés montrent que rien qu’en Norvège, par exemple, plus de 2000 personnes ont été visées par la SDU.
Les données sont traitées et classifiées à Washington dans le système Simas (Security Incident Manage­ment Analysis System), la banque de ­données de l’anti-terrorisme américain.
 
Les documents de WikiLeaks montrent que des unités de la SDU sont stationnées et actives en permanence aussi en ­Autriche, en Suisse et en Allemagne.
Berlin a hâtivement déclaré qu’elle n’avait aucune information concernant des activités de la SDU.

 
Il semble qu’à Londres des agents secrets anglais insatisfaits soient prêts à adhérer à la SDU. «Le gouvernement a réduit nos moyens, nous ne pouvons plus travailler efficacement. Il semble que les Américains, eux, n’aient pas de soucis d’argent.»
 
Selon certaines rumeurs des centaines (!) de collaborateurs des services secrets anglais seraient révoltés et prêts à changer de côté.
 
Source: Vertraulicher Schweizer Brief du 30/12/10

 

SOURCE : http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=170596&language=fr

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 13:16

Lundi 17 janvier 2011

le régime qui craint une révolte populaire, a considérablement renforcé, de manière visible, le dispositif de sécurité dans la capitale.
Les rues d’Alger sont quadrillées depuis vendredi dernier par un important dispositif sécuritaire.
Les dizaines de ces derniers sont postés en différents lieux sensibles de la capitale. Sur la place du 1er Mai, plus précisément devant le siège de la centrale syndicale, un nombre important de camions des brigades antiémeute attendent un éventuel mouvement de rue. Aux Trois-Horloges, à Bab El Oued, et non loin du commissariat du 5e arrondissement, le même dispositif a été mis en place avec, en tête de peloton, le fameux blindé antiémeute appelé «moustache». Devant le siège de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), la même exhibition de force est constatée. Le palais d’El Mouradia, siège de la présidence de la République, demeure sous l’œil vigilant d’un ensemble de véhicules policiers dirigés par des officiers.

Le pays en quasi-état de siège

Il était difficile pour les Algérois, hier, de communiquer par SMS. Le réseau téléphonique a été perturbé avec l’impossibilité d’envoi de texto, en particulier Mobilis rapporte le quotidien El Watan. Le réseau social facebook subit aussi des perturbations interminables. Par ailleurs, sur le plan sportif, la trêve footballistique a été inhabituellement avancée, ce qui dénote la crainte de voir tout rassemblement populaire se transformer en manifestation. Les activités culturelles ont, elles aussi, été suspendues jusqu’à nouvel ordre
 
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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 06:45
XVIIe siècle
Comment l'esclavage devint une institution
dossier complet
autour de ce sujet :

C'est par touches progressives, du XVIe au XVIIIe siècle que les Européens ont implanté l'esclavage dans le Nouveau Monde et développé la traite atlantique. Cette orientation n'était au commencement en rien inéluctable. Elle l'est devenue du fait d'un choix collectif en faveur de productions spéculatives (sucre), sources d'enrichissement rapide, comme le montre l'historien Olivier Pétré-Grenouilleau.

Au final, les Européens ont justifié ces choix initiaux en légitimant l'esclavage des Africains. Au XVIIIe siècle, Montesquieu a décrypté cette démarche avec une ironie mordante...

Grandes plantations plutôt que cultures vivrières

Après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb, les Européens, en premier lieu des Espagnols, s'installent sur place, dans les Antilles. Ils aspirent à s'enrichir très vite et pour cela, forts de leur supériorité militaire, obligent les habitants à travailler pour leur profit, soit dans l'exploitation minière (mais l'or est vite épuisé), soit dans l'agriculture.

La reine Isabelle de Castille attend de ces colons qu'ils développent les cultures vivrières, tant pour combler les besoins des Indiens que ceux des Européens, encore trop souvent victimes de famines et de pénuries alimentaires. Mais ils préfèrent s'orienter vers les productions de rente (canne à sucre...), dans de grandes plantations esclavagistes conformes au modèle existant en Méditerranée, dans le monde musulman et dans les comptoirs portugais du golfe de Guinée.

Une main-d'oeuvre de toutes origines

Les plantations de sucre assurent une bonne rentabilité sans trop de soucis mais elles requièrent une main-d'oeuvre nombreuse. Les Espagnols recrutent par la force les Indiens du cru. Mais ceux-ci succombent très vite à la tâche ou sous l'effet des maladies importées par les Européens comme la variole ou la rougeole.

Pour suppléer le manque de main-d'oeuvre locale, les planteurs du Nouveau Monde se tournent dans un premier temps vers l'Europe. De pauvres bougres, lassés de végéter dans les faubourgs des grandes villes, signent des contrats avec des intermédiaires par lesquels ils s'engagent à servir pendant 36 mois sur une plantation.

Surnommés «Bas rouges» ou «trente-six mois», les engagés sous contrat traversent l'océan sans bourse déliée et se voient promettre la liberté, un terrain et des outils, bref l'indépendance, à la fin de leur contrat. Mais leurs conditions de travail sont exécrables. Moins de la moitié arrivent vivants au terme de leur contrat ! Cela finit par se savoir en Europe, de sorte que le flux des engagés se réduit d'année en année jusqu'à s'éteindre vers 1720.

Dans le même temps, les colons complètent leurs besoins en main-d'oeuvre avec des Africains. Les premiers débarquent dans les Antilles dès 1502, en provenance... d'Espagne ! Pendant une bonne partie du XVIe siècle, en effet, les traficants de main-d'oeuvre se contentent de puiser parmi les milliers d'esclaves qui travaillent dans les plantations de la péninsule hispanique ou débarquent dans ses ports, en provenance des marchés d'esclaves africains ou orientaux.

Engagés blancs et noirs sont soumis aux mêmes règlements mais, tandis que l'effectif des premiers régresse d'année en d'année, celui des Africains ne cesse de croître.

Dans l'Amérique du nord anglo-saxonne, c'est en 1619 seulement qu'arrivent les premiers Africains. Au nombre d'une dizaine, ils débarquent à Jamestown, en Virginie.

Comme en Amérique hispanique, ce ne sont pas à proprement parler des esclaves mais des travailleurs sous contrat... recrutés sous la contrainte (notons que le procédé n'a rien d'exceptionnel car c'est aussi en usant de contrainte, par des rafles dans les ports, que la marine anglaise recrute ses équipages jusqu'à la fin du XVIIIe siècle ; on appelle cela la «presse»). Le sort des engagés africains est ni plus ni moins enviable que celui des engagés européens.

Sur la voie de l'esclavage

Lorsqu'à la fin du XVIIe siècle, les esclaves deviennent plus nombreux que les colons blancs, ces derniers commencent à élaborer des statuts juridiques contraignants en vue de se préserver des révoltes et... du mélange des races !

Interprétant la Bible de façon très abusive, les planteurs anglais voient dans les Africains les descendants de la race maudite de Cham (*). Ils justifient de la sorte un statut d'esclave en complète contradiction avec les idées politiques qui s'épanouissent alors en Europe.

Les planteurs des colonies anglaises qui deviendront plus tard les États-Unis se montrent au demeurant soucieux de bien traiter leurs esclaves. L'historien Tidiane N'diaye écrit à leur propos : «Les maîtres appelaient leurs esclaves my people et nombre d'entre eux se considéraient comme des patriarches bienveillants, attentifs au bien-être et à la bonne conduite de leurs esclaves» (*). Mais le sentiment de leur supériorité en vient à instiller chez les Anglo-Saxons et les Français des Amériques un racisme viscéral à l'égard des Noirs.

Le commerce triangulaire

Comme l'accroissement naturel ne suffit pas à couvrir les besoins des plantations américaines en main-d'oeuvre servile, il est nécessaire d'importer de nouveaux esclaves en nombre toujours croissant.

Le «commerce triangulaire» devient au XVIIe siècle une source immense de profit pour les armateurs et épargnants européens, comme aujourd'hui l'exploitation pétrolière. Ainsi que son nom l'indique, ce commerce se déroule en trois étapes :

1) Des navires partent de Bordeaux, de Nantes et des autres ports atlantiques chargés de verroterie, d'alcool mais aussi de fusils.

2) Dans les comptoirs côtiers africains, ces marchandises sont troquées contre des esclaves avec les chefs coutumiers locaux. D'après le témoignage du voyageur Mungo Park, ces esclaves sont en grande majorité des esclaves de naissance appréciés pour leur docilité. Pour le reste, ce sont des prisonniers de guerre.

3) Les navires traversent l'Atlantique et échangent leur cargaison humaine en Amérique contre du rhum, du sucre, du tabac ou encore des métaux précieux. Au terme de leur voyage, ils retournent en Europe, les cales remplies de précieuses marchandises (coton, sucre, café, tabac...).

Notons que les grands bénéficiaires de ce commerce sont, outre les armateurs et leurs actionnaires, les roitelets africains eux-mêmes qui vendent aux Européens leurs esclaves. Ils en tirent un grand profit en termes de richesses mais aussi de pouvoir, grâce aux armes à feu qu'ils reçoivent en échange et qui leur permettent d'écraser leurs ennemis (*).

Les navires des «négriers» effectuent la traversée de l'océan Atlantique en trois à six semaines. Ils contiennent jusqu'à 600 esclaves enchaînés à fond de cale dans des conditions éprouvantes (mais les équipages de ces navires ne sont guère mieux traités et les taux de mortalité des uns et des autres pendant la traversée s'avèrent équivalents !).

Quelques centaines de milliers d'esclaves traversent ainsi l'Atlantique au XVIe siècle. Ils sont deux à trois millions au XVIIe siècle, 7 à 8 millions au XVIIIe siècle (le «Siècle des Lumières» !) et encore 3 ou 4 millions au XIXe siècle.

La traite des esclaves africains en chiffres

Pendant les trois ou quatre siècles qu'a duré la traite atlantique, l'historien Hugh Thomas estime à :
- 4,65 millions le nombre d'esclaves transportés par le Portugal (la colonie portugaise du Brésil faisant office de plaque tournante vers le reste des Amériques),
-2,60 millions d'esclaves transportés par la Grande-Bretagne,
-1,60 million d'esclaves transportés par l'Espagne,
-1,25 million d'esclaves transportés par la France,
-0,5 million d'esclaves transportés par les Pays-Bas,
-0,1 million d'esclaves transportés par les États-Unis.

La traite atlantique, du XVe au XIXe siècles, a concerné un total d'environ onze millions d'Africains, en majorité des esclaves de naissance vendus par les chefs africains ou les marchands arabes.

La traite orientale, organisée par les musulmans vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord à travers le Sahara et l'océan Indien du VIIIe au XIXe siècle, a concerné quant à elle 17 millions d'Africains.

Une législation inique

À Versailles, à la Cour de Louis XIV, le ministre Jean-Baptiste Colbert est saisi en 1681 de la question de l'esclavage aux colonies en sa qualité de secrétaire d'État à la Marine.

Comme il est devenu impossible d'interdire cette pratique, sauf à se mettre à dos la riche bourgeoisie qui vit du commerce triangulaire, le grand Colbert entreprend de la réglementer. Homme de bureau, soucieux de rigueur et de précision, il prépare un texte législatif pour encadrer les relations entre maîtres et esclaves et préciser les sanctions qui peuvent s'appliquer à ces derniers.

L'article 44 précise : «Les esclaves sont des biens meubles». Mais d'autre part, les maîtres sont invités à éduquer leurs esclaves dans la foi chrétienne... Ainsi le texte ne craint-il pas de se contredire en considérant les esclaves à la fois comme des «biens meubles» et de bons chrétiens !

Cette contradiction va ouvrir la voie à toutes les interprétations de la part des planteurs, y compris bien sûr les plus iniques.

Intitulé Édit du Roi sur la police de l'Amérique françoise, le texte est promulgué en 1685 (l'année de la révocation de l'Édit de Nantes !) par le fils du ministre, le marquis de Seignelay, secrétaire d'État à la Marine comme son père. Il sera plus tard connu sous le nom de «Code noir».

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, en Europe comme dans le reste du monde, la perpétuation de l'esclavage ne scandalise personne, pas même ceux qui se piquent de philosophie. C'est que cette pratique assure des profits rapides et à moindre effort aux planteurs et aux trafiquants, souvent gens issus de la meilleure bourgeoisie, voire de l'aristocratie éclairée.

Au XVIIIe siècle, de grands philosophes comme Montesquieu n'ont pas de scrupule à placer leurs économies dans les compagnies de traite (aujourd'hui encore, la plupart des boursicoteurs ne se soucient guère du caractère éthique de leurs placements).

Montesquieu reconnaît avec esprit l'inanité de l'esclavage (*) mais s'en accommode à la façon d'Aristote. «Il faut dire que l'esclavage est contre la nature, quoique dans certains pays, il soit fondé sur une raison naturelle», écrit-il dans L'Esprit des Lois.

On retrouve la même résignation à la loi «naturelle» dans l'Encyclopédie de D'Alembert et Diderot (article «Nègres»).

La vérité est que l'esclavage se révèle un frein au progrès technique et bien sûr social dans les colonies de plantation (comme plus tôt dans le monde romain et dans le monde musulman). Ni les esclaves ni leurs maîtres n'ont en effet d'intérêt ou de motivation pour élever les rendements et développer des procédés économes du travail musculaire.

C'est seulement à partir de la fin du XVIIIe siècle que les Anglo-Saxons puis les Européens du Continent se préoccupent d'interdire la traite et d'abolir l'esclavage. Le combat contre ces institutions est mené par des ligues d'inspiration chrétienne et philanthropique.

En 1770, les colons quakers (protestants rigoureux) de Nouvelle-Angleterre s'interdisent la possession d'esclaves. L'esclavage est pour la première fois au monde mis hors la loi au Vermont en 1777, dans les jeunes États-Unis d'Amérique. La France des droits de l'Homme s'y résout tardivement, en 1848 seulement. Le dernier pays chrétien à abolir l'esclavage est l'Empire du Brésil, en 1888. Cette mesure d'humanité vaut à l'empereur d'être déposé l'année suivante par la bourgeoisie de son pays.....!

Alban Dignat.
http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=15
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