Les scandales du monde est un roman (..) terminé depuis Novembre 2011.
L’histoire se déroule dans une ville anonyme d’un pays anonyme. Elle commence avec le personnage principal qui se nomme Symel, un étudiant âgé de 20 ans qui passe la majeure partie de son temps à méditer sur la société, et ce sont ses méditations que l’auteur écrit au passé. Avec son ami Soal qui est étudiant comme lui, ils discutent, lisent et réfléchissent sur les problèmes du monde. Ils profitent des vacances pour lire un livre que Symel a acheté. Le livre est intitulé le chandelier.
L’écriture de l’auteur alterne donc entre les méditations des deux protagonistes, leurs conversations et la lecture du livre acheté dans une bibliothèque de la ville (anonyme).
Les sujets abordés sont les suivants :
Système médico-industriel mondial soucieux de revenus plutôt que de la santé des personnes :
(…) En tout cas, Symel avait eu beaucoup de chance ; il avait vingt ans, et il n’était pas mort comme les autres enfants. Il était allé à l’école à l’âge de quatre ans, il se souvenait de ses camarades, de l’innocence de leur enfance. Il pensa à Vinie, c’était une fille maladive et toujours pâle, elle n’était pas pleine de vie comme les autres enfants. Vinie était tout de même très intelligente. Vinie était brillante en toutes les matières, et ses capacités intellectuelles lui promettaient un avenir radieux. Elle était cependant gravement malade. Souvent, quand on la regardait, dans ses petits yeux brillait l’envie d’être aussi forte que les autres. Elle voulait jouer comme les autres enfants, mais Vinie était impuissante. Elle était privée de cette vie gaie que les autres enfants avaient. Son absence à l’école était régulière, et il arriva un temps où elle ne venait même plus. Elle resta deux mois à la maison, puis revint à l’école pour quelques semaines, et finalement elle ne vint plus. Quelque temps après, Vinie mourut. Elle n’avait que six ans. Le lendemain de sa mort, la maîtresse demanda à toute la classe une minute de silence en sa mémoire. Symel se souvint qu’il pleura. La maîtresse avait dit qu’elle était morte d’une leucémie, mais Symel ne comprit rien à ce mot-là. Une leucémie, il savait au moins que c’était une maladie, et que toute maladie se traitait dans un hôpital. En plus, il avait appris qu’elle était morte à la maison, parce que ses parents n’avaient pas eu assez d’argent pour la maintenir hospitalisée.
Cette minute de silence, il la trouva coupable. Il eut honte de son pays, car on y vendait la santé à prix d’or. Seuls les riches avaient la chance de vivre. Tant pis pour Vinie si elle avait eu envie de vivre. (…)
(…) Ils marchaient à pas lents, tantôt côte à côte, tantôt l’un derrière l’autre. Les chambres étaient des deux côtés des couloirs, certaines avaient des portes et d’autres pas. Ils passèrent devant une salle où il y avait plusieurs malades couchés, et ces malades étaient trop nombreux pour cette salle-là. L’air était horrible dans cet hôpital, il sentait le moisi, les produits et les médicaments. Chaque inspiration était un supplice. S’il n’y avait pas eu les fenêtres qui étaient tout de même insuffisantes, il aurait été impossible de respirer. Le système de ventilation fonctionnait cahin-caha dans les salles des malades - certaines devant en disposer n’en n’avaient même pas - mais dans les bureaux des médecins et des chefs de l’hôpital, il fonctionnait à merveille. Des techniciens venaient presque tous les mois pour parfaire le fonctionnement des machines.
Peu importait si les malades crevaient de chaleur, s’ils étaient parqués comme des vivres sur une étale, s’ils désiraient un peu d’intimité. Ils n’avaient qu’à guérir vite et rentrer chez eux. Mais pouvaient-ils guérir dans cet hôpital ? Ils étaient au milieu d’une insalubrité inouïe, d’une laideur maladive. Les malades se sentaient ici dans l’antichambre de la mort. Il était banal qu’ils meurent par manque de soins, parce que les médecins étaient peu nombreux. Des centaines de malades n’avaient pour espoir de survie que quelques médecins, qui parfois affichaient des attitudes répugnantes envers eux. Etait-ce à cause de l’excès de travail et de stress ? Peut-être oui, mais c’était aussi parce que certains médecins avaient ce mauvais caractère comme seconde nature. Ces trois raisons pouvaient faire beaucoup de mal à ces malades qui avaient besoin de confort et de paix. (…)
(…) Assurément, dans cet hôpital, le médecin s’adressant parfois à certains malades, faisait un discours plein de connotations, de suspenses, de réconfort rempli d’angoisse, et à la fin lançait : « Désolé, on ne peut plus rien pour vous » ou encore « Désolé on ne peut plus rien pour lui ». Oui, pour le médecin c’était toujours difficile de dire la vérité au malade, il préférait la dire à la famille du malade ou à un proche de ce dernier. Ces phrases étaient le plus souvent les conséquences d’une pénurie, d’une inexistence de médicaments ou d’appareils médicaux. Pendant ce temps, d’énormes sommes d’argent étaient déboursées pour construire des murs afin de séparer des peuples, ou encore pour acheter des armes afin de tuer des hommes. Parfois, c’était aussi la phrase : « Ici, nous ne pouvons rien pour vous ; vous devez être transporté ailleurs ». Les médicaments et les appareils médicaux se trouvaient ailleurs, la santé aussi. Les hôpitaux manquaient de moyens pour des soins banals, et ils comptaient sur l’ailleurs qui n’existait parfois pas. C’était lamentable ! Si le malade mourait, surtout avec tout ce qui signifiait être transporté ailleurs, il n’allait être qu’un cas parmi tant d’autres. Transporter ailleurs signifiait avoir les moyens, gérer l’urgence, souffrir le mauvais état des routes, supporter la pléthore de demandes paperassières pour le transport. Il fallait parfois aller hors du pays ; c’était la globalisation, aussi limitée que ses treize lettres, elle ne pouvait pas communiquer des médicaments ni des appareils aux hôpitaux qui n’en avaient pas. « Désolé on ne peut plus rien pour vous », « Vous devez être transporté ailleurs ». Ces phrases sonnaient ordinaires, mais c’était le début de l’angoisse, du supplice pour le malade qui savait qu’il allait mourir. Savoir qu’on va mourir est une souffrance pire que la mort elle-même. Savoir qu’on ne reverra plus son père, sa mère ou son frère… pour la famille une attente dure à subir, trop dure, pour le malade, plus que mortel.
Mais c’était facile pour ceux qui pouvaient changer cet état de choses, de faire du médecin leur porte-parole malgré lui. Après avoir répété d’innombrables fois les phrases morbides, les médecins ne s’étaient jamais habitués, puisque c’était toujours difficile de dire à un malade qu’il allait mourir. Mourir parce que le médecin ne pouvait rien pour lui, parce que ses mains étaient attachées d’en haut. (…)
(…) Symel se demanda ensuite pourquoi certaines maladies avaient des remèdes et d’autres pas. Pourquoi les chercheurs trouvaient certains remèdes et semblaient laisser d’autres maladies sévir de longues décennies sans remèdes ? Il y avait des maladies qui exterminaient des millions d’hommes, de femmes et d’enfants, mais ces maladies n’avaient pas de remèdes, elles n’avaient que des palliatifs. On ne guérissait pas de ces maladies-là, sinon par chance, et Dieu seul sait si la chance existait dans ce pays. D’autres maladies menaient directement à la mort ; il n’y avait rien pour rendre moins virulentes leurs manifestations.
Ces maladies qui tuaient, pourquoi prenait-on tant de temps à les arrêter ? Celles pour lesquelles on avait trouvé des palliatifs, pourquoi jusqu’ici n’avait-on pas trouvé des remèdes définitifs ? Avait-on intérêt à laisser sévir ces maladies ? N’était-ce pas pour continuer à se faire du fric en vendant les palliatifs, que de trouver des remèdes qui allaient guérir une fois pour toutes ? Des questions ! Symel se dit qu’il en posait trop, mais il continua quand même. A qui profitait ce crime ?
Il y avait des maladies qui n’avaient pas de remèdes. Celles qui menaient à la mort illico. On se souciait à peine de ces maladies-là. Ceux qui allaient en mourir avaient toujours droit à leur minute de silence. C’était encore pire quand ces dernières sévissaient dans ces parties pauvres du monde. Les endroits pauvres ne contenaient que des gens pauvres. Si donc on produisait un remède, avec quoi ces pauvres allaient-ils l’acheter ? Pour les entreprises et les laboratoires, il fallait être rentables. La rentabilité de l’entreprise : dans les grandes écoles d’économie, on avait enseigné cela. Il fallait faire du profit ; malheureusement, les malades pauvres n’offraient pas cela. (…)
(…) -Vive la rentabilité ! s’exclama Symel.
-La rentabilité ? demanda Soal.
Symel comprit qu’il avait pensé à haute voix.
-La mortalité ! rectifia-t-il maladroitement, rentabilité et mortalité, ça rime n’est-ce pas ?
-Oui et pourquoi ? demanda Soal en le regardant curieusement.
-C’est la vie Soal, je fais juste des vers, dit Symel.
-Tout va de travers et toi tu fais des vers ?
-Non, ce ne sont pas de simples vers, suis-moi entre les lignes Soal, ce que je dis n’est pas innocent, tout est coupable autour de nous.
-Tu délires, dit Soal avec un sourire au coin de la bouche.
Le silence tomba à nouveau entre eux et Symel se remit à méditer.
Toutes les lois de l’économie capitaliste, enfin presque toutes, recherchaient le gain au mépris de la personne humaine. Les laboratoires pharmaceutiques existaient en grand nombre, et parmi eux, il y en avait qui ne recherchaient que le gain et se fichaient de l’humanité. Symel imagina qu’il y en avait qui étaient certainement capables – il en était sûr - de produire des médicaments qui traitaient une maladie et en même temps provoquaient une autre. Une autre pour laquelle ils fabriquaient encore un médicament et le cycle recommençait. Il se dit qu’il avait exagéré et il se rétracta. Non, il n’avait pas exagéré, tout était désormais possible dans cette société, le libéralisme avait rendu tout pratiquement possible. La rentabilité ne demandait qu’une régularité de la clientèle. En réalité, c’était la dépendance médicale que les entreprises recherchaient. Pour avoir une clientèle fidèle, la publicité était l’arme la plus contraignante et la plus facile à utiliser. A la télé, à la radio, ou sur les affiches, la publicité ne disait pas par exemple que la solution contre la fatigue c’était un bon repos ni que pour lutter contre l’obésité, il fallait manger moins gras et faire beaucoup d’exercices… Tout se réglait par des cachets, des pilules, des breuvages. Le stress avait son cachet, la beauté, le bronzage, même la transpiration… On était loin d’imaginer le résultat. Tous ces cachets et médicaments chimiques apportaient beaucoup de problèmes pour lesquels il y avait toujours des cachets. Les clients dépendants étaient très rentables. Les médicaments nocifs pullulaient aussi, mais la loi du profit faisait passer cela sous silence, et leur nocivité n’était avouée qu’après d’immenses dégâts. Certains produits pharmaceutiques faisaient l’objet de contrôle complice, et parfois d’aucun contrôle de la part des instituts de surveillance médicale. Ces produits étaient déversés sur le marché et les conséquences étaient graves. Les malades étaient rendus encore plus malades, et les plus malades rendus cadavres. Quand cela arrivait et que la pression des victimes recevait assez de soutiens pour être forte, on leur donnait leur minute de silence et puis, on les indemnisait. Indemnités plus quelques personnes qui étaient poussées à la démission ou à la prison, et puis la vie continuait. Ceux qui n’allaient plus jamais se lever d’une chaise roulante, ceux qui étaient déjà morts, tous ces gens condamnés par des médicaments-poisons, on avait volé leur avenir. Une fille au visage angélique, amoureuse des monts, n’allait plus jamais gravir une montagne, ses seuls soutiens allaient être ses béquilles. Un garçon robuste, naguère plein de vie, était couché dans un lit pour le restant de ses jours. Son rêve était d’être pilote.
Dans cette société, on n’était nullement assuré d’être en santé. (…)
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Une analyse des médias et de la propagande qu’ils véhiculent :
La politique conçue par les puissants pour priver les peuples de pouvoir
Une critique de l’éducation fabriquée pour dominer les peuples
Les inégalités dans le monde et les politiques subtiles qui les entretiennent
La pauvreté dans le monde
(..) « Univers fétide. Le Monde est si grand, mais il ne parvient pas à nourrir son petit monde. La faim est devenue chronique, et ses manifestations sont alarmantes ».
Soal se leva du lit, se frotta les yeux, puis alla s’asseoir à sa table de lecture et continua
Les hommes en armes : exécutants dociles des ordres criminels des puissants
La léthargie des peuples face aux scandales des puissants
Appel au réveil des peuples
Instrumentalisation de la religion chrétienne, et l’importance du message de la Bible pour un monde meilleur.
(…) Malheureusement, il y avait des gens qui avaient bafoué son essence et trahi sa mission. Ils avaient tordu son message pour atteindre et défendre leurs intérêts égoïstes. Ils interprétaient faussement son message pour commettre des abominations, pour aller religieusement à la guerre.
Avec la bible, on créait de multiples religions, afin de commettre les crimes que la bible condamnait. Tout cela, La bible l’avait déjà prévu. Quel livre ! Ce livre de paix, d’intégrité et de dignité, était utilisé à des fins criminelles, pour des politiques antipopulaires et pour le commerce.
Le business religieux était juteux. Pour s’enrichir, il fallait créer une dénomination religieuse, simuler une foi, édulcorer la vérité amère de la bible – amère pour les coupables - flatter les fidèles et s’approprier les offrandes, les dîmes et les collectes.
La religion avait créé l’Etat le plus riche du monde, et ce dernier, ses ministres et son chef, vivaient grassement des offrandes des milliards de fidèles. Ces fidèles venaient à l’église en quête de paix, avec l’ardent désir d’avoir une relation avec Dieu. Ces foules innombrables affluaient dans les églises pour le salut de leurs âmes, mais on les dupait, et on se moquait cyniquement d’elles. (…)
(…) Esaïe 48 ; 17-18 disait : « …Moi, l’Eternel, ton Dieu, Je t’instruis pour ton bien, Je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh ! Si tu étais attentif à mes Commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et ton bonheur comme les flots de la mer ».
Loin de l’idée que Dieu puisse tout faire à la place des hommes, le plus important c’est que les hommes associent Dieu à tous leurs projets. Que les hommes reviennent - de tout leur cœur - à cette dimension de la véritable spiritualité qu’ils ont trop longtemps négligée. Cette spiritualité est l’ingrédient le plus important dans le combat pour la liberté.
NB : En dehors de ces thèmes généraux, des sous-thèmes sont aussi abordés..
tsassephinees@yahoo.com
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