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Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.

A Bruxelles, l'Europe ultra-libérale menace le monde agricole français

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http://www.temoignages.re - http://www.temoignages.re/statu-quo-dans-l-est,32472.html

 

5 février 2013
PAC ou le statut-quo ultralibéral  

Alors que le secteur avicole breton est déjà dans une grave crise, voici que la Commission de Bruxelles n’a rien trouvé de mieux à faire que de lui porter un nouveau coup de grâce avec la décision autoritaire de supprimer les crédits européens soutenant les exportations.

Les grands groupes dominants dont Doux et Tilly Sabco ont immédiatement réagi, … non contre la décision de la Commission, mais contre les aviculteurs en annonçant une diminution immédiate du prix d’achat de la volaille, une réduction des quantités à produire et une baisse d’activité des usines se transformant en réduction d’emploi. Prétexte ? Oui, en partie ! Puisque le maintien des restitutions aux exportations depuis des années n’a pas empêché le groupe Doux de liquider des usines, des emplois et des éleveurs.

Cependant, dans la phase actuelle, il est nécessaire de maintenir ces aides aux exportations, tout en menant une discussion entre les pays pour créer progressivement les conditions de la souveraineté alimentaire dans les pays importateurs et une mutation de notre industrie de transformation agro-alimentaire pour créer plus de valeur ajoutée à partir de nos productions. Ceci suppose évidemment d’assurer des prix garantis aux producteurs avicoles, comme aux autres pour des volumes régulés de production.

Ce n’est évidemment pas le chemin pris par la prochaine « réforme de la politique agricole commune ». Après le vote de la Commission agriculture du Parlement européen, nous redoutons un « statut-quo » entérinant les déréglementations et les libéralisations passées. Après avoir débattu près de 8000 amendements, la Commission du Parlement européen n’a proposé aucune disposition nouvelle pour la création de prix de base stables à la production. Tout juste a-t-elle acté le concept « d’agriculteurs actifs »  pour exclure certains abus dans l’attribution des aides, mais elle n’a plafonné celle-ci qu’à hauteur de 300 000 euros. Plusieurs études ont pourtant montré qu’un plafonnement à 100 000 euros des aides par exemploitation aurait permis de dégager 7 milliards d’euros pour soutenir les petites fermes.

Les grandes déclarations sur un prétendu « verdissement » qui aurait aussi permis de défendre mieux une agriculture paysanne et surtout, grâce à une rotation des cultures, préserver la biodiversité, les sols et permettre de compenser un peu nos déficits en protéagineux n’ont accouché de rien.

De même l’harmonisation intra-européenne se fera à pas très lents puisque les mécanismes dits de « convergence » favorisent plutôt les anciens membres de l’Union européenne. Ceci ne fera qu’amplifier encore la concurrence au détriment de l’emploi, des territoires et de la qualité.

Enfin, aucun système nouveau d’amélioration des prix ou de régulation de production n’est envisagé. Les seules nouveautés consisteraient à favoriser la création d’organisations de producteurs et de fonds d’assurances privées pour, prétendument garantir un revenu en cas de crise. Le terrible exemple du lait montre l’inefficacité de tels projets et les systèmes d’assurances privées sont un moyen de plus de financiariser ce qui relève de l’intérêt public. La suppression des quotas laitiers est maintenue. Les quotas de production du sucre sont maintenus jusqu’à l’année 2020 et le droit de plantation jusqu’en 2030.

Bref, si le Parlement votait ces textes en séance plénière à la mi-avril, nous serions dans une sorte de statut-quo ultralibéral contre les paysans, l’emploi et la vie de nos territoires. Ceci serait encore renforcé par les actuelles prévisions de baisse du budget européen qui peuvent aller de 80 milliards à 105 milliards pour la période qui s’étale de 2014 à 2020. Cela reviendra à réduire considérablement les moyens pour un développement social et durable de la production agricole. L’action, en direction des députés européens d’ici le vote ne sera pas inutile pour une autre politique agricole commune.

 

http://patricklehyaric.net/2013/02/05/pac-ou-le-statut-quo-ultraliberal/

 

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Et pour l'industrie,

 

266 fermetures d'usine annoncées en un an

 

Sur le Monde

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/05/en-france-les-fermetures-d-usines-s-accelerent_1827072_3234.html

Un salarié de l'entreprise M-Real à Alizay, dans l'Eure, participe au blocage de l'entrée de son usine pour la quinzième journée consécutive, le 3 novembre 2011.

La scierie Lefèbvre à Buironfosse (Aisne), la manufacture de clarinettes de La Couture-Boussey (Eure), la fabrique de sacs Mondi de Saint-Jean-d'Illac (Gironde)... La disparition de ces usines-là n'a pas fait la une des journaux ni l'ouverture du "20 heures". Mais ces dossiers reflètent la réalité de la désindustrialisation autant sinon mieux que des sinistres spectaculaires comme Petroplus ou Goodyear.

De plus en plus de petites usines de ce type sont en effet rayées de la carte. En 2012, quelque 266 fermetures de sites industriels ont été recensées, soit 42 % de plus qu'en 2011. En moyenne, la taille de ces sites se limite à 71 salariés, selon les chiffres publiés, mardi 5 février, par la société Trendeo, qui traque les annonces de création et de destruction d'emplois.


LE DÉLITEMENT S'ACCÉLÈRE


Au final, Arnaud Montebourg a beau se mobiliser en faveur du "redressement productif", le délitement du tissu industriel tend au contraire à s'accélérer. Et l'année 2013 démarre mal : "Le mois de janvier, avec les annonces de Renault puis de Goodyear, a été le plus mauvais en termes de suppressions d'emplois depuis que nous collectons des données", indique David Cousquer, de Trendeo.

Après avoir culminé en 2009, au plus fort de la tempête économique, les fermetures de sites et les plans sociaux s'étaient un peu calmés en 2010 et 2011. Le mouvement est reparti de plus belle à partir de l'été dernier, alors que le nombre de créations d'usines progressait très légèrement, à 166.

Résultat : en quatre ans, 1 087 fermetures ont été annoncées, pour seulement 703 ouvertures. La France compte ainsi 384 sites industriels de moins qu'au début de 2009. C'est "le pays le plus désindustrialisé d'Europe", selon Patrick Artus, de Natixis.

Denis Cosnard

Plus fort recul de l'activité du privé depuis quatre ans L'activité du secteur privé français a replongé en janvier, enregistrant son plus fort recul depuis mars 2009. L'indice  PMI confirme ainsi la première estimation publiée fin janvier et se replie à 42,7 points, contre 44,6 points en décembre, soit son plus bas niveau depuis 46 mois. Il s'éloigne fortement du seuil de 50 points qui marque la frontière entre périodes d'expansion et de contraction.
Cet indicateur avancé de la conjoncture, considéré comme fiable par les analystes, avait déjà touché en septembre son plus bas depuis mars 2009, mais la contraction de l'activité avait depuis ralenti sa cadence. Dans le détail, malgré la faiblesse actuelle de l'activité des services, la confiance des prestataires de ce secteur se renforce et atteint son plus haut niveau depuis cinq mois. Le PMI manufacturier, déjà rendu public, s'est lui replié de 44,6 points à 42,9 points en un mois

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