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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 03:43
  Fermes urbaines : http://publi.lemonde.fr/intel-innovation/fermes-urbaines.html
Fermes urbaines

 

(..) Malgré la peur panique des attentats terroristes, les risques d’être touchés sont, pour la grande majorité de la population, infimes ; en revanche, il y a fort à parier que les ruptures dans la chaîne d’APPROVISIONNEMENT en denrées alimentaires, en eau et en énergie vont nous concerner tous au cours des décennies à venir. La nature subit un tas de perturbations, telles que les sécheresses (de plus en plus préoccupantes avec le changement climatique), qui se traduisent pour les êtres humains par des famines, des migrations, des guerres civiles, la chute de gouvernements, et pour finir l’apparition de seigneurs de la guerre et de pirates.

Même si cela vous semble être la version climatique du terrorisme, un ouragan dévastateur ou une sècheresse mortelle ne peuvent ni être préalablement arrêtés à la frontière ni mis sous les verrous.

C’est pourquoi il faut une version ECOLOGISTE de la sécurité qui MOBILISERAIT LES énergies et les ressources de la population pour FAIRE FACE aux conséquences des catastrophes au moins autant que pour s’en protéger – et pas non plus un plan de reconstruction standard qui serait parachuté par les responsables LOINTAINS ...

Le fait est que les associations de CITOYENS qui se sont constituées au niveau LOCAL (et non pas national), qui ont réfléchi ENSEMBLE et se sont PREPAREES à faire face aux besoins FONDAMENTAUX de la collectivité et à S'ENTRAIDER en cas de crise, seront plus aptes à rebondir à la suite de catastrophes éventuelles qu’un pays peuplé d’individus sans défense qui attendent qu’on vienne les secourir ou les protéger.

La Sécurité locale
pour faire face
à un avenir chaotique


...S’il y avait rupture de la chaîne alimentaire sur les marchés mondiaux, ce sont les centaines de milliers de JARDINS COLLECTIFS et les RESEAUX de particuliers prêts à partager les produits de leurs potagers, et non pas des entrepôts pleins de réserves alimentaires d’urgence, qui pourraient montrer la différence qui existe entre une crise et une catastrophe. Les épreuves systémiques, nécessitent, en fin de compte, des réponses systémiques.

Il ne vient peut-être pas spontanément à l’esprit que l’alimentation et la sécurité vont de pair, mais les spécialistes savent que nos RESERVES alimentaires sont particulièrement PRECAIRES. (Grandes enseignes, 3 jours ? N.B.)

Nous savons les problèmes que posent les hausses de carburant ou le gel de marges de crédit, mais peu de gens ... ont connu la panique et les privations que représente la rupture de la chaîne alimentaire – jusqu’à présent. Et cela va changer dans les décennies à venir. On n’y coupera pas, même si cela semble aussi peu probable aujourd’hui qu’une crise financière ne semblait vraisemblable, pour la plupart d’entre nous, il y a à peine un an.

Notre système de distribution et de production alimentaire industrielle mondialisée est un miracle mais ... voyez simplement nos réserves alimentaires.

... Une interruption dans la livraison de denrées alimentaires ... n’est supportable que si nous avons anticipé le problème et que nous pouvons ainsi combler le manque grâce à la PRODUCTION LOCALE (NB: A organiser dès maintenant).

Hélas ... la production locale reste saisonnière, limitée, et tout sauf diversifiée. Il ne faut pas oublier que la production locale a été affaiblie dans ce pays par la volonté d’éliminer toutes ces exploitations familiales qui n’engendraient pas de superprofits...

Ces exploitations monolithiques génèrent peut–être des profits pour les géants de l’agroalimentaire, mais elles ne vont pas nous être d’un grand secours, étant donné l’avenir calamiteux qui se profile déjà devant nous.

Quand, l’an dernier, une terrible sècheresse en Australie a fait chuter la production de riz dans le Bassin du Murray (fleuve en Australie, NDT), le prix du riz dans le monde entier a brusquement doublé. La hausse du prix du riz, comme le bond soudain des prix du blé, du soja, et d’autres denrées de base, étaient essentiellement dus au prix du pétrole qui flambait cette époque-là, même si la spéculation y était également pour quelque chose. Et c’est ainsi que l’effondrement de la culture du riz australien transformait une situation grave en crise. Parce que le système agricole mondial est si profondément interdépendant et intimement lié, qu’une onde de choc quelque part dans le monde peut se REPERCUTER beaucoup plus loin et à grande échelle – comme (ainsi que nous l’avons appris à notre grande consternation) cela a été le cas pour les marchés financiers.

... une planète où le climat sera imprévisible, les populations exploseront, les écosystèmes seront dégradés et le marché de l’agroalimentaire perturbé.

La hausse des prix qui a rendu les produits alimentaires inaccessibles à cette multitude de gens qui ont participé aux émeutes de la faim a été assez vite enrayée par la chute du prix des énergies au moment où sombrait l’économie mondiale. Ne vous y trompez pas, cependant. La pénurie de nourriture et l’agitation sociale qui l’accompagne reviendront à nouveau.

Autre chose à prendre en compte : les pays affectés par la pénurie de nourriture vont peut-être ... vouloir protéger leur secteur agricole en créant des barrières douanières – exactement comme cela commence à se produire dans d’autres secteurs de la production sous la pression de la crise financière mondiale. L’époque de la production alimentaire mondialisée, où nous avions fini par estimer que les fruits (et légumes) revenaient pratiquement de droit à nos grandes surfaces, pourrait bien s’achever progressivement dans un avenir relativement proche.

Il faut nous y préparer. Et c’est là qu’un Département de sécurité publique locale prendrait tout son sens.

La plupart des villes américaines disposent de moins d’une semaine de réserves alimentaires et la plupart d’entre nous ne faisons pas de stocks, ce qui rend les habitants des villes VULNERABLES aux perturbations dans l’approvisionnement alimentaire.

La panique que soulèverait une rupture importante : Comment... y remédier ?

Les fermes verticales
et les "jardins de la victoire"


Parce que les villes sont si dépendantes d’arrivages quotidiens de produits alimentaires, la sécurité alimentaire au niveau local impliquerait donc qu’il faudrait constituer des stocks plus importants pour les moments de crise ; cette solution serait sans doute la réponse classique en cas de catastrophe, et qui a plutôt bien fonctionné sur une période courte. Mais, sur le long terme, ce qui serait véritablement le plus logique, c’est d’ENCOURAGER dans les villes et dans les banlieues, la création de jardins COMMUNAUTAIRES et de marchés paysans, et pas seulement en quantité suffisante pour assurer la consommation de tomates, mais pour que la production puisse contribuer à ATTENUER les effets des perturbations dans l’approvisionnement de denrées alimentaires. Il y a suffisamment d’espaces libres, de jardins privés, et de toits en terrasse pour permettre à des collectifs de bénévoles ou à des petits exploitants agricoles de cultiver des milliers de jardins. L’agriculture urbaine pourrait même prendre une grande ampleur.

Dickson Despommier, professeur à l’Université de Columbia expliquait récemment son concept de "ferme verticale" : une tour de 30 étages en plein milieu d’une zone urbaine qui pourrait produire suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins de 50.000 personnes du quartier.

Mike Davis (1), historien (historien et critique visionnaire) se demande pourquoi on ne s’inspire pas, pour élaborer un programme de sécurité intérieure, de l’expérience des "jardins de la victoire" menée au cours de la Seconde Guerre mondiale.

En 1943, deux ans à peine après le début de la guerre, 20 millions de jardins de la victoire produisaient 30 à 40% des légumes consommés dans le pays.


Des milliers de terrains ABANDONNES en ville étaient défrichés et cultivés COLLECTIVEMENT par les habitants du quartier...

Les habitants exploitent des parcelles de terrain abandonné, cultivant leurs propres produits, élevant de petits ANIMAUX de ferme et plantant des vergers. Dans cette ville désertée, certains ont cherché coûte que coûte à retrouver un semblant de sécurité alimentaire. Ils l’ont fait parce qu’ils y ont été contraints, et ils ont été récompensés par une production à faire pâlir d’envie un paysan bio.

La catastrophe à Détroit n’a pas été un déferlement soudain comme cela s’est produit à la Nouvelle Orléans avec l’ouragan Katrina mais il s’est agi plutôt d’un lent processus de régression dévastateur – peut-être un avant-goût amer de ce que beaucoup de municipalités vont connaître à la suite de la crise financière actuelle. Mais pour Solnit, l’initiative de Detroit sous la pression de l’adversité économique n’est pas simplement une stratégie de SURVIE, mais la voie possible à un RENOUVEAU.

C’est également un guide grandeur nature dont pourrait s’inspirer notre Département de sécurité publique LOCALE le jour où il se décidera à INVESTIR très avantageusement une partie de ses crédits pour créer un pays capable de REBONDIR et où il y aura davantage de sécurité.

Comme Alice Waters, chef cuisinier et auteur l’a démontré de façon pratique, les ECOLES peuvent créer des potagers pour REDUIRE les frais de cantine, offrir une alimentation SAINE aux élèves et ENSEIGNER la culture biologique.

 

Utiliser les compétences
des aïeux, leur savoir-faire

Les compétences et les connaissances en agriculture qui allaient de soi pour beaucoup de nos arrière-grands-parents qui avaient grandi dans des régions plus rurales se sont perdues depuis longtemps avec les migrations vers les villes et les banlieues.

REAPPRENDRE ces savoir-faire pourrait constituer un élément essentiel à notre survie SI les camions ne peuvent plus arriver au supermarché du coin.

Le département de sécurité intérieure actuel a publié des tonnes de prospectus expliquant comment détecter et manipuler des armes chimiques et comment organiser les secours à la suite d’un attentat terroriste. Parfait, il fallait qu’on le sache. Alors, maintenant si on nous distribuait des informations pour réaliser un compost, pour ALTERNER les cultures afin de maîtriser les insectes nuisibles et de nourrir les sols, pour faire des CONSERVES ou sécher toutes ces merveilles saisonnières afin de les consommer en hiver ?

Le but n’est pas seulement d’accroître les réserves alimentaires au niveau local, évidemment.

Les jardins communautaires offrent un endroit CONVIVIAL permettant aux habitants du quartier de travailler ensemble, de se rencontrer, de créer des liens, de s’entraider, de faire la fête et de mettre leurs connaissances en commun.

Ces réseaux autonomes qui sont créés quand les citoyens s’investissent dans ces projets peuvent être mis à contribution en cas d’urgence.

La capacité d’une collectivité à S'AUTOGERER peut être capitale en cas de crise. Idéalement, une conception environnementale de la sécurité intérieure ne devrait pas se résumer à l’envoi de prospectus sur la production agricole, mais devrait comprendre l’attribution d’aides publiques non seulement pour l’achat de semences mais également pour la construction de serres, la distribution d’outillage et la création de marchés paysans où producteurs et clients peuvent se rencontrer...

Et voici ce qui est intéressant : sans aides ni directives gouvernementales, apparaissent déjà les premiers frémissements d’une APPROCHE ENVIRONNEMENTALISTE de la sécurité intérieure. Cela s’appelle "relocalisation"... votre sécurité la plus fondamentale est entre les mains non pas des décideurs lointains... mais d’habitants du quartier qui pensent que l’AUTONOMIE c’est plus sûr que la dépendance.

En ces temps de chaos naissant, mettre en COMMUN les ressources et COORDONNER les actions, ce sera, d’après ce nouveau mouvement, bien plus efficace qu’un millier d’individus qui se plongent tout seuls dans leur guide de survie, ou qui attendent l’arrivée des hélicoptères.

En fait, la RELOCALISATION est un mouvement international et, comme d’habitude quand il s’agit d’imaginer une politique plus environnementaliste, les Européens sont très en avance sur nous. Il y a actuellement des centaines d’associations locales dans plus d’une dizaine de pays qui se réunissent dans le cadre du Réseau de Relocalisation (Relocalization Network) pour réfléchir sur la façon d’organiser l’"après-carbone" dans leurs villes.

En Grande Bretagne, s’est créé un "mouvement pour les villes de transition" ("Transition Towns" movement) pour réfléchir sur les moyens à mettre en œuvre pour sevrer les habitants de villes entières, de produits importés, comme l’énergie, les denrées alimentaires et les gadgets.

Le niveau de la mer commençant à monter devant leurs portes, les Pays Bas sont allés plus loin. Dans leur programme de sécurité intérieure, le développement durable et les questions environnementales sont en tête des priorités.

Aux Etats-Unis, des groupes de travail qui s’intéressent à l’"après-carbone" émergent un peu partout.

A deux pas de chez moi, en plein au cœur de l’Utah, un groupe de citoyens de diverses origines, les "Canyonlands Sustainable Solutions", ont mis leurs efforts en commun pour établir un ensemble de mesures pratiques visant à prémunir la ville de Maob, à 300 KMS du centre de transport et de distribution de Salt Lake City, de futures envolées des prix du pétrole et des denrées alimentaires et des ruptures d’approvisionnement. Ces groupes locaux sont souvent en contact les uns avec les autres, surtout au niveau régional, grâce à des sites et des blogs où ils parlent des progrès de tel ou tel projet, ECHANGENT DES TUYAUX et des informations et publient des tas de réactions. Les citoyens engagés dans ces projets de relocalisation ont abandonné l’idée d’obtenir des aides gouvernementales et font CAVALIERS SEULS. Mais, imaginez les progrès qu’ils pourraient faire s’ils bénéficiaient ne serait-ce que d’une infime partie des 27 milliards de dollars du budget 2009 du Département de sécurité intérieure destinés aux responsables au niveau des états et des municipalités pour développer les "PLANS DE PREPARATION en cas d’urgence".

La sécurité alimentaire n’est, bien sûr, qu’un des aspects d’une conception ECOLOGIQUE de la sécurité locale.

D’autres éléments, comme la sécurité de l’énergie et de l’eau, pourraient également être repensés, si seulement les crânes d’œuf de Washington n’étaient pas si enlisés dans leurs certitudes. Il est certain que, quelque part sur ce Titanic que devient la planète, les cavaliers seuls, sans Département pour la sécurité publique locale pour les soutenir, s’en préoccupent déjà – et font leur possible pour nous faire prendre conscience qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas assez de canots de sauvetage pour ramener tout le monde sur la terre ferme.

Peut-être n’est-ce point irréaliste que d’espérer qu’un jour, quand un mouvement pour des services de sécurité publique LOCALE se créera et se développera, il pourra récupérer une partie des fonds gouvernementaux qui servent actuellement à financer des projets aussi douteux que des systèmes de vidéosurveillance ...

En attendant, encourageons des projets qui développent la résilience dans des petites localités ... tout en revitalisant la culture LOCALE avec une certaine part d’engagement POPULAIRE. Plantez-le, arrosez-le et il fleurira. Et nous apprendrons en chemin que, qu’il s’agisse de sa maison, de sa terre ou de sa sécurité, vivre dans une démocratie ouverte, SAINE et qui englobe tout le monde, ce n’est pas un obstacle à sa sécurité mais un avantage certain.

La démocratie, si nous la cultivons, est le terreau même de notre capacité de résistance.

Chip WARD

Chip Ward, militant écologiste, qui a participé à plusieurs campagnes pour obtenir la condamnation de pollueurs, a écrit deux livres : "Canaries on the Rim : Living Downwind in the West" et "Hope’s Horizon : Three Visions for Healing the American Land."

Traduction Des Bassines et du Zèle pour le Grand Soir http://www.legrandsoir.info

Source :
http://www.alternet.org/environment/129660/our_worst_enemies_aren’t_terrorists:_rethinking_national_security_on_a_sinking_planet/

Notes :

Mike Davis : "Planète de bidonvilles"
http://blog.emceebeulogue.fr/post/2006/06/08/112-planete-de-bidonvilles

Relocalisation (Attac France)
http://www.france.attac.org/spip.php?article6030

 

 

http://r-sistons.over-blog.com/article-28926915.html

Crise:S'en sortir. Une piste, l'agriculture urbaine, conviviale, saine

 

 

Concept de fermes verticales robotisées urbaines

 

1 ferme verticale robotbuzz 300x199 Concept de fermes verticales robotisées urbainesLa firme d’architecture de Boston Höweler + Yoon et les designers Squared Design Lab de Los Angeles proposent de recouvrir un bâtiment de Boston (dont la construction n’est pas finie) de capsules écologiques robotisées pour le transformer en ferme autonome ! 

Les capsules, appelés « eco-pods », seraient orientées et repositionnées continuellement par des bras robotiques pour optimiser  la production d’une algue. Et cette algue servirait à faire du biocarburant. Les designers veulent ainsi informer le grand public du potentiel écologique de ces algues capables de pousser verticalement. Ils espèrent réaliser ce projet sur plusieurs immeubles abandonnés à cause de la crise. Reste à savoir si cela ne sonne pas trop SF aux oreilles du maire… icon mrgreen Concept de fermes verticales robotisées urbaines

2 ferme verticale robotbuzz 150x150 Concept de fermes verticales robotisées urbaines 3 ferme verticale robotbuzz 150x150 Concept de fermes verticales robotisées urbaines 4 ferme verticale robotbuzz 150x150 Concept de fermes verticales robotisées urbaines

[ Höweler + Yoon, via Dvice via Dezeen ]

 


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Le 9 octobre 2009 | Classé dans Inclassable.
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http://www.robotbuzz.fr/inclassable/concept-de-fermes-verticales-robotisees-urbaines/

 

 

 

 

Fermes urbaines

 

Près de 60 % de l’Humanité se concentre aujourd’hui dans les zones urbaines. D’ici 2050, cette proportion devrait atteindre 80 %, et la planète gagnera au bas mot 3 milliards d’habitants. Même en anticipant certaines évolutions technologiques, l’agriculture traditionnelle ne pourra pas répondre à la demande alimentaire : 80 % des surfaces arables du globe sont déjà en exploitation, et 15 % de ces sols ont même été épuisés (agriculture intensive, pollution, désertification…). Heureusement, architectes, designers et ingénieurs agronomes allient leurs compétences pour inventer la ferme de demain : au cœur des villes, et… à la verticale !

Force est de constater que l’agriculture intensive « sature ». Les causes sont multiples : le réchauffement climatique, la pollution, l’appauvrissement des sols, les circuits de distribution (toujours plus longs et gourmands en énergies fossiles)… Au final, les consommateurs se voient proposer des produits certes moins chers, mais aussi de moins bonne qualité. Et quoi qu’il en soit, bientôt en quantité insuffisante pour subvenir aux besoins de la planète.

Mais puisque les surfaces cultivables ne sont pas extensibles (hormis par la déforestation, qui a elle-même des conséquences dramatiques), comment faire pour produire la nourriture nécessaire à une population mondiale toujours croissante ? La réponse est simple : amenons les exploitations agricoles au cœur des villes. Mais pas question de raser la Défense ou Manhattan pour y rétablir les verts pâturages originels, l’heure est plutôt à l’innovation.

Une utopie au service de l’avenir

Si certains visionnaires en ont sans doute ébauché l’idée auparavant, le concept de « ferme verticale » a véritablement vu le jour à la fin du siècle dernier. L’idée est simple : produire en quantité des produits alimentaires au sein de structures occupant une emprise au sol réduite - par exemple des tours. Certains projets anglo-saxons parlent ainsi ouvertement de farmscrapers (« fermes gratte-ciel », contraction de farm et de skyscrapers).

Compte tenu des progrès enregistrés dans le monde agricole ces dernières années, notamment en termes de cultures sous serre, de tels projets sont loin d’être utopiques. À tel point que des fermes verticales sont à l’étude un peu partout dans le monde. Même la FAO (Food and Agriculture Organization), organisme des Nations Unies chargé de combattre la faim dans le monde, considère le développement l’agriculture urbaine comme l’une des clés de la survie alimentaire de l’Humanité.

Des capacités de production étonnante

Dickson Despommier, professeur de sciences environnementales et de microbiologie à l’université Columbia de New York, fut l’un des premiers à formaliser le concept en 1999. Avec les technologies disponibles à l’époque, il affirmait qu’une ferme verticale de 30 étages, construite pour un montant de 84 millions de dollars (une somme à revoir à la hausse aujourd’hui), pourrait suffire à nourrir au bas mot 30 000 personnes, avec un rendement moyen 5 à 6 fois supérieur à l’agriculture traditionnelle – et jusqu’à 30 fois pour la culture des fraises !

De fait, tout ou presque pourrait être produit au sein de ces jardins du futur aux allures de World Terre Center : fruits, légumes, algues, champignons, céréales, mais aussi porcs, volaille, bétail, poissons… Les modes de cultures hors sol (de type hydroponique ou aéroponique), déjà à l’œuvre dans de nombreuses serres à travers le monde, permettront d’optimiser l’utilisation de l’espace. Fonctionnant en circuit fermé et au moins partiellement autonomes en énergie, elles utiliseront en outre une quantité d’eau extrêmement réduite.

Le développement durable, pilier du concept

Au plan purement théorique, les fermes verticales ne présentent a priori que des avantages :

  • Création de nouvelles surfaces agricoles sans impact négatif sur l’environnement ;
  • Création d’emplois ;
  • Réduction des filières de distribution et de stockage, grande consommatrices d’énergies fossiles ;
  • Amélioration des rendements, notamment en protégeant les cultures des intempéries ;
  • Réduction voire disparition de l’usage des insecticides, herbicides et autres fertilisants chimiques ;
  • Recyclage systématique des eaux usées ;
  • Création d’eau potable grâce à la récupération de l’évapotranspiration des végétaux ;
  • Amélioration de la qualité de l’air (les végétaux stockent du CO² et produisent de l’oxygène) ;
  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre, et ralentissement du réchauffement climatique ;
  • Valorisation des déchets organiques grâce à la méthanisation ou au compostage ;
  • Autarcie énergétique au travers de capteurs photovoltaïques ou éoliens installés sur la structure…
Bientôt une mise en œuvre concrète ?

Si elles remplissent toutes ces promesses, les fermes verticales pourraient permettre d’éradiquer certaines maladies liées à la consommation de produits pollués, voire de réduire les conflits armés pour la nourriture que les spécialistes sentent poindre dans de nombreuses régions du globe. En permettant à l’Homme de désinvestir des zones actuellement dévolues à l’agriculture, elles favoriseraient également la réinstallation d’écosystèmes 100 % naturels, gage de préservation de la biodiversité.

Mais de nombreuses questions restent en suspens : les besoins énergétiques liés au chauffage ou à l’éclairage seront-ils assurés intégralement par les sources d’énergie renouvelable ? Ce nouveau mode d’agriculture et d’élevage ne risque-t-il pas de favoriser l’apparition de nouvelles maladies ou parasites ? Les coûts de construction (un projet actuellement à l’étude à Las Vegas est estimé à 200 millions de dollars) et d’exploitation permettront-ils de proposer les produits à un prix compétitif ?

Seule la mise en œuvre d’une première ferme verticale permettra d’apporter des réponses. Réponse d’ici quelques années, si l’un des projets actuellement à l’étude voit le jour à Vancouver, Londres ou Abu Dhabi… avant peut-être la Lune ou Mars.

Quelle forme pour ces fermes ?

De nombreux architectes et designers se sont déjà penchés sur la question, imaginant chacun leur propre ferme verticale. Si leurs interprétations esthétiques sont parfois surprenantes, la plupart s’accordent sur le principe d’une tour de 30 à 40 étages (pour 150 à 250 mètres de haut), au sein de laquelle cohabitent cultures et élevages.

Également au programme, les principes d’autonomie (au moins partielle) en énergie et de retraitement systématique des eaux usées, afin de réduire l’empreinte écologique de ces constructions hors normes.

Certains prototypes, comme l’impressionnante Tour vivante que les architectes français Pierre Sartoux et Augustin Rosensthiel rêveraient d’installer à Rennes, intègrent même 11 000 m² de logements et 8 600 m² de bureaux ! Tout en conservant, bien entendu, des capacités de production record : plus de 63 tonnes de tomates, 9 tonnes de fraises et 40 000 pieds de salade par an, entre autres. Elle est en outre parfaitement autonome en énergie, alimentée par 2 éoliennes (600 KWh/an) et 4 500 m² de cellules photovoltaïques (700 000 à 1 000 000 de KWh/an). De quoi goûter avec délices une nouvelle vie à la ferme, sans pour autant renoncer aux lumières de la ville.

Notons enfin, preuve que les industriels suivent avec attention ces fermes du futur, que sa conception a été commanditée par Cimbéton, une organisation qui regroupe les 5 plus grands producteurs français de ciment.

Une mini-ferme à domicile

En attendant la première ferme verticale, Philips a imaginé un concept permettant à chacun d’installer sa propre mini-ferme et de produire de la nourriture, de l’eau filtrée et du gaz 100 % naturel.

Le « Biosphere Home Farming » fonctionne uniquement avec de l’eau, des déchets organiques et la lumière du soleil, restituée aux écosystèmes au travers de fibres optiques. Ses cinq niveaux accueillent différentes formes de vie, qui cohabitent de manière harmonieuse : plantes et herbes aux 1er et 2e niveau pour fixer le CO², algues au 3e pour filtrer l’eau et fournir l’oxygène aux poissons et crevettes du 4e, et déchets de cuisine (épluchures de légumes, par exemple) au 5e.

Un système permet de récupérer le méthane généré par la décomposition des déchets organiques pour générer de la chaleur, alimenter l’éclairage nocturne de l’ensemble et même (en partie) celui de la cuisine.

Reste qu’avant de goûter vos salades, tomates ou crevettes issues du Biosphere Home Farming, il vous faudra attendre sa commercialisation… d’ici 10 ou 15 ans - à supposer que le concept ne soit pas abandonné d’ici là.

 

http://publi.lemonde.fr/intel-innovation/fermes-urbaines.html

 

 

 

 

 

http://www.verticalfarm.com/Images/design/livingskyscraper/Blake%20Kurasek%20Interior2-Chicago-COPYRIGHT2009.jpg

crédit illustration: verticalfarm

 

 

Le problème

 

D’ici l’an 2050, près de 80% de la population de la Terre résidera dans les centres urbains. Appliquant les estimations les plus conservatrices aux tendances démographiques actuelles, la population humaine devrait augmenter d’environ 3 milliards de personnes pendant cette période.  À l’heure actuelle, à travers le monde, plus de 80% des terres cultivables sont utilisées (sources: La FAO et la NASA). Historiquement, environ 15% de celle-ci a été dévastée par de mauvaises pratiques. Que peut-on faire pour éviter ce désastre imminent ?


Une solution potentielle: La ferme verticale


FV1

 

La notion de culture en serre n’est pas nouvelle, de nombreux produits étant cultivés de cette façon. Ce qui est nouveau est la nécessité urgente d’accélérer cette technologie pour accueillir ces 3 milliards de personnes supplémentaires. Une approche entièrement nouvelle de l’agriculture doit être inventée, en employant des technologies de pointe. La ferme verticale fait partie des possibilités. Cette ferme est efficace, peu coûteuse à construire et totalement sécurisée. Correctement mises en œuvre, ces fermes offrent une véritable promesse de rénovation urbaine, de production durable, d’un approvisionnement sûr et varié ainsi que la réparation éventuelle des écosystèmes qui ont été sacrifiés dans l’agriculture horizontale.

 

Il a fallu 10000 ans à l’être humain pour apprendre à cultiver la plupart des cultures que nous tenons aujourd’hui pour acquises. Pour ce faire, nous avons dépouillé la plupart des terres et mis à mal l’écosystème.

 

 

 

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Au sein de ce même laps de temps, nous avons évolué pour devenir une espèce urbaine, dans lequel 60% de la population humaine vit maintenant à la verticale dans les centre-villes. De façon évidente, en raison d’une évolution rapide du climat, on note l’apparition d’inondations massives, de sécheresses prolongées, des ouragans de classe 4-5 faisant de plus en plus de victimes chaque année et détruisant des millions de tonnes de cultures. Si nous ne réagissons pas, il sera impossible de nourrir de façon décente les 3 milliards de personnes supplémentaires.

 

Avantages de la ferme verticale

 

Etalement de la production sur l’année, sans aucune sensibilité aux variations saisonnières.
Pas de mauvaises récoltes liées aux sécheresses, aux inondations, ou autres problèmes météorologiques.
Toute la nourriture est cultivée biologiquement: pas d’herbicides, de pesticides ou d’engrais.

 

FV2
 

 

Elimination des ruissellements agricoles par le recyclage des eaux noires.


Restauration des fonctions et services des écosystèmes.


Réduction importante de l’incidence de nombreuses maladies infectieuses qui sont dues à l’agriculture intensive.


Conversion des eaux usées en eau potable en recueillant l’eau de l’évapotranspiration.


Réduction importante de l’utilisation des combustibles fossiles (pas de tracteurs, charrues, d’expédition.)

 

Création d’un environnement durable pour les centres urbains.

 

Création de nouvelles possibilités d’emploi.

 

Promesse d’une amélioration économique mesurable pour les régions tropicales et subtropicales.
Selon leur concepteur, l’Américain Dickson Despommier, professeur en sciences environnementales et microbiologie à la Columbia University de New York, ces fermes offriraient un rendement 5 à 30 fois supérieur à l’agriculture actuelle. Seul bémol, elles ne sont encore pour l’heure qu’au stade du projet…

 

Pour en savoir plus :www.verticalfarm.com

 

http://www.paperblog.fr/2383883/la-ferme-verticale/

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