Attitudes à adopter
Faire preuve de bon sens. « Il faut respecter les règles », explique Philippe Frey. C'est ce qui a sauvé la vie à un de ses compagnons de voyage dans le Sahara. L'un des clients a fait une crise de typhoïde et de paludisme à 800 km de Tombouctou. Il est tombé dans le coma, l'ambiance a dégénéré dans l'ensemble de la caravane, certains en sont venus aux mains. Le voyageur a été sauvé grâce à la caravane de véhicules qui suivaient à distance. En utilisant le système de communication des caravaniers, des messages laissés à chaque puits, ils ont finalement pu se retrouver et sauver, in extremis, le malade.
Et surtout, quoi qu'il arrive, il faut garder son calme et avoir un moral en acier trempé. « La plupart des gens qui meurent dans le désert sont ceux qui ont paniqué. Se sentir perdu, c'est le début de la fin. L'homme, d'après mon expérience, peut tout supporter, il peut emmener son corps très loin. Le tout, c'est de le vouloir ! », relate l'ethnologue. Et de raconter comment, au beau milieu du Sahara, après la mort de ses deux chameaux, il a réussi à joindre un puits qui se trouvait à 50 km de dunes de là.
Simplicité, réflexion et sang-froid sont les mots-clés de la survie. « Si les nomades des déserts et les peuples "primitifs" ont survécu jusqu'à aujourd'hui avec des méthodes simples, c'est qu'elles ont fait leurs preuves », argumente Philippe Frey. Il évoque ainsi les Touaregs qui déterminent l'axe est-ouest en tirant les rênes entre les oreilles de leurs chameaux, le matin. L'ombre au sol indique les deux directions sans le moindre doute possible.
Dans la panique, on agit de façon désordonnée, parfois même dangereuse. Or son plus grand ennemi en situation extrême, c'est soi-même. Alain Bombard dressait en 1953 une liste des cinq causes de mortalité du naufragé : au troisième rang de celles-ci, il fait apparaître la peur, qui, dit-il « tue en quelques heures ». Dans la Marine nationale, on dit même que la panique tue en quelques minutes…
Il ne faut pas non plus perdre de vue que la survie n'est pas une fin en soi, mais ce qui permet à l'organisme de « tenir » en attendant que les secours arrivent - dans le cas d'un naufrage, d'un crash d'avion ou lorsqu'on est perdu. Prendre le temps de la réflexion permet d'éviter bien des ennuis. Dans tous les cas, rester calme et ne pas s'éloigner des débris de votre véhicule, s'il ne représente pas un danger dans l'immédiat, sont essentiels. « En 1988, un avion s'était écrasé dans le désert du Ténéré. Les secours n'ont mis que 24 h à arriver sur place », rappelle Philippe Frey. On ne peut pas le savoir à l'avance, mais c'est tout de même près de l'épave, facilement repérable, que les secours ont le plus de chance de trouver des survivants.
Et faire confiance à son instinct : si vous ne « sentez pas » un chemin, un quartier, certaines personnes ou situations, pas la peine de tenter le diable et de conclure d'un « je l'avais bien dit ! » qui vous fera une belle jambe.
Dernier conseil : se référer aux guides, se renseigner au maximum avant le départ et ne laisser au hasard que le choix des bonnes surprises.
Quelques trucs à connaître
L'eau
Pour l'eau, Alexandre et Sonia Poussin ont trouvé un truc infaillible : demander aux femmes - aux mères donc - où la prendre. « En trois ans, nous avons demandé une fois à un homme : j'ai perdu 9 kg en une semaine, raconte Alexandre, alors qu'avec l'eau que nous donnaient les femmes, nous n'avons pas eu le moindre ennui ». Sinon ils se contentaient de la filtrer, puis de la faire bouillir pour la désinfecter. Bien entendu, il faut absolument éviter de boire de l'eau stagnante.
Dans les zones désertiques, certaines plantes, le contenu des estomacs de certains animaux et, en mer, la chair des poissons sont buvables lorsqu'on les a pressés.
En situation de naufrage, il est conseillé de boire un peu d'eau salée tant qu'on n'est pas trop déshydraté, c'est-à-dire dans les premiers jours suivant un naufrage. Le Dr Alain Bombard, qui en avait lui-même fait l'expérience, déclare que l'on peut boire « six jours d'eau de mer, trois jours d'eau douce, six jours d'eau de mer, trois jours d'eau douce indéfiniment ».
Dans le désert, un trou rempli de pierres posées sur une feuille type bananier se remplit de l'eau de la rosée. Au Kalahari, le sable devient humide si on creuse : avec une paille naturelle, on aspire et un petit geyser apparaît.
Cela dit, les fameux petits comprimés désinfectants comme le Micropur ne prennent pas de place dans un sac à dos !
Champignons
Aussitôt arrivé dans un pays, apprenez à reconnaître les denrées, la faune et la flore locales. Sachez distinguer un champignon comestible d'un autre, mortel. Ça sert toujours ! À défaut de connaître toutes les espèces botaniques par cœur, vous pouvez néanmoins en retirer des enseignements généraux qui seront utiles. Par exemple, les champignons dont le chapeau est constitué de lamelles sont à proscrire absolument, de même que les chapeaux à tubes dont la chair bleuit lorsqu'on la casse ou les champignons dont le pied possède un anneau, une volve gainée à la base ou un anneau et une volve. Ce sont des moyens mnémotechniques certes un peu succincts, mais capables d'éviter une catastrophe. Au contraire, vous pouvez vous nourrir de tous les lichens, algues et mousses que vous croiserez, même si leur goût n'est pas délicieux.
Orientation
« Observez les populations locales ! », s'écrient en chœur tous les spécialistes de la survie. « Et fiez-vous aux trucs les plus simples », ajoute Philippe Frey. « Avec un GPS, on finit par éroder son sens de l'orientation », ajoute-t-il. Il raconte même que certaines parties du monde sont des zones vides, où de simples boussoles perdent le Nord, comme des déserts du Mexique ou de l'Iran. Dans ces cas-là, rien ne vaut le bon vieux système D : on fixe un amer (un repère physique comme un arbre, une colline) pour ne pas dévier de sa trajectoire, on s'oriente avec le soleil, l'étoile polaire (située à cinq largeurs de main au-dessus de la paroi extérieure de la casserole de la Grande Ourse) ou la croix du Sud… Dans les forêts de l'hémisphère Nord, la mousse pousse sur la face nord des arbres.
Face à un animal sauvage…
Cela peut paraître stupide ou dangereux, mais certaines méthodes surprenantes ont fait leurs preuves contre les prédateurs. Face à des lions croisés dans un désert ou une réserve, Philippe Frey et le couple Poussin nous donnent leurs trucs : les surprendre. Un lion ne s'attend pas à ce qu'un gibier lui parle. Si vous vous trouvez nez à nez avec l'un d'entre eux, c'est donc la conversation qui vous sauvera, explique le premier, qui a observé cette technique chez les bushmen, en Afrique du Sud. Peu importe ce que vous racontez, l'essentiel étant que le lion, surpris, en oublie de vous croquer. Mais lorsque vous tombez par hasard sur toute une horde, comme les Poussin, il ne vous reste qu'un seul espoir : charger. En espérant que la surprise les fera fuir, comme devant Alexandre, Sonia et le ranger qui les accompagnait…
Avec un léopard, la technique est encore différente : il faut fuir et se plaquer au sol lorsque le félin bondit sur vous. La bête vous rate et, vexée, s'en va trouver une autre proie, plus docile. Tout cela, les Poussin et Philippe Frey ne l'ont pas inventé : c'est l'observation des tribus et les conseils des autochtones qui le leur a appris. Avec, dans leurs cas, une issue heureuse. Mais que cela ne vous pousse pas à jouer les casse-cou.
Voiture en rade dans le désert
Avant le départ, se procurer une balise de sécurité paraît indispensable, ceci pour les régions délicates et très peu fréquentées (le seul moyen de prévenir et de se faire localiser). Prévenir toujours quelqu'un de son itinéraire. Prévoir également une glace ou un drap blanc pour la signalisation aérienne, deux bombes fumigènes (une noire et une rouge) et une boussole.
En cas de panne ou d'égarement, les voyageurs ne doivent en aucun cas s'éloigner de leur véhicule. Si une violente tempête de sable venait à se produire, il faudrait arrêter le véhicule en présentant le côté opposé au moteur à la direction du vent, de façon à ce que celui-ci soit préservé de l'ensablement.
En cas de détresse totale, signalez-vous à un avion éventuel, en brûlant votre plus mauvais pneu, arrosé d'essence. C'est ce qui dégage le plus de fumée. Lorsque vous en serez à brûler votre dernière roue, il sera temps de vérifier si vous aviez bien prévu les dix litres d'eau, soit le minimum vital par personne et par jour…
Carnet d'adresses
CEPS (Centre d'étude et de pratique de la survie)
37, avenue des colverts
44380 Pornichet
Tél. : 02-40-61-32-08.
Fax : 02-40-61-61-08.
E-mail : contact@ceps-survie.com
Internet : www.ceps-survie.com
IASST (Association internationale pour le sauvetage et l'entraînement à la survie)
Internet : www.iasst.com
Croix-Rouge
Tél. : 0820-16-17-18.
Internet : www.croix-rouge.fr
Association nomades du monde (Philippe Frey)
Tél. : 03-88-84-21-33.
Fédération du scoutisme français
65, rue de la Glacière
75013 Paris
Tél. et fax : 01-43-37-03-57.
Internet : www.scoutisme-francais.org
http://www.routard.com/guide_dossier/id_dp/47/num_page/4.htm
- Survivre, comment vaincre en milieu hostile de Xavier Maniguet, Éditions Albin Michel (1988). La Bible de la survie, évoquant aussi bien les animaux que l'équipement en passant par la santé ou l'évocation des dangers spécifiques de différents milieux.
La survie en voyage
L’alimentation
Les crudités posent un réel problème, pouvant être souillées par ce que nous appellerons pudiquement " l’engrais humain ". On peut donc attraper avec elles toutes les maladies de l’eau souillée décrites préalablement. Ceci s’applique bien sûr aux légumes qui n’ont pas une peau ou écorce protectrice : salade, carottes crues, tomates, etc… Pas de problème pour l’avocat, le melon…
– Soit on se passe de crudités, ce qui est dommage car c’est bien agréable en climat chaud et parce que c’est bénéfique sur le plan nutritionnel : c’est néanmoins possible en cas de séjour court.
– Soit on prépare soi-même la salade, en la lavant bien, feuille par feuille, avec une eau propre. Au restaurant : n’hésitez pas à aller faire un tour aux cuisines en demandant gentiment au patron de vous accompagner.
Le conseil de l’OMS pour les fruits et les légumes : " pelez, faites bouillir, cuisez ou laissez "
Elles ne posent pas trop de problèmes. Il suffit de s’assurer qu’elles ne sont pas trop faisandées et surtout qu’elles sont bien cuites et servies bien fumantes. L’idéal est un ragoût. Sur le plan sanitaire, c’est le mouton qui pose le mois de problème, et le porc qui en pose le plus.
Les poissons de rivière ne posent pas de problème s’ils sont frais. Pour les poissons des mers tropicales, le principal risque est la ciguatera (ichtyosarcotoxisme) encore appelée " gratte " : certains poissons tropicaux contiennent dans leur chair une toxine qui entraîne, immédiatement après l’ingestion, au minimum des démangeaisons, au maximum des chutes de tension pouvant être graves.
Quelques trucs pour éviter la ciguatera :
– Un poisson est d’autant plus à risque qu’il est plus gros, plus vieux, plus carnivore.
– Ne pas consommer de poisson là où les gens du coin n’en mangent pas.
– Montrer votre poisson à un habitant (un vieux si possible) ou un professionnel (pêcheur, restaurateur) et demandez-lui si vous pouvez le manger.
Sauf s’ils viennent d’une mer bleue et claire, loin de toute ville et de toute pollution, et si les habitants les consomment, il faut les éviter : n’oubliez pas que, même en Europe, on prend de grandes précautions et que chaque année le ramassage des coquillages est interdit sur certaines de nos côtes.
Quel dommage de s’abstenir d’une calebasse de lait d’une vache sahélienne ou d’une bufflesse indienne : c’est délicieux. On peut effectivement attraper tout un tas de méchantes maladies avec le lait. Alors si vous craquez, faites bouillir le lait pendant de longues minutes. Vous pouvez compléter le traitement en rajoutant ensuite un comprimé d’Aquatabs® ou Micropur DCCNA® par litre (comme pour l’eau).
Les fromages frais, caillettes, et autres yaourts artisanaux sont parfois de véritables bouillons de culture : on évite.
Mêmes remarques pour les glaces, sauf si l’on est sûr qu’elles proviennent d’une industrie bien contrôlée.
Dernier point, qui est peut être le plus important: avant toute manipulation d’aliment, se laver les mains au savon de Marseille, ongles courts.
N’écoutez surtout pas les voyageurs du dimanche qui, craignant l’alimentation locale, commencent à ingurgiter des antiseptiques intestinaux voire des antibiotiques dès leur descente d’avion. Ceux-là n’ont rien compris et d’ailleurs vont être bientôt malades. En prenant ces médicaments à titre préventif, ils ne font que fragiliser leur flore intestinale normale, laquelle, affaiblie, laisse alors le champ libre aux bactéries dangereuses qui trouveront ainsi un " terrain ", vierge à coloniser.
Ne pas oublier que, si une boisson peut être stérile, le verre ne l’est pas. Le laver avec une eau propre, on bien boire à la bouteille. Pensez aussi aux glaçons, qui ne sont sûrement pas faits avec une eau parfaitement potable.
Hygiène générale
– Pas trop de douches (pas plus de deux par jour) : on a besoin de notre sébum pour lutter contre les infections cutanées.
– Lavage des mains et des pieds : aussi souvent qu’on veut.
– Les pieds : s’ils doivent être protégés (des insectes, des végétaux, de la boue) par des chaussures fermées, celles-ci ne doivent être faites d’aucun matériau synthétique : plastique = transpiration = macération = mycose..
– Même remarque pour les chaussettes. Chaque fois que l’on peut, on laisse les pieds respirer. NB : pas de chaussures neuves pour les treks et les randonnées = uniquement chaussures déjà "rodées".
– Ne porter que des vêtements en fibres naturelles, suffisamment amples pour qu’ils ne collent pas à la peau : couleur claire (blanc, beige), non bariolés de toutes les couleurs de la nature (sinon, attention aux guêpes !).
– Chapeau à large bord, en toile claire.
– Dans les zones de désert, emporter des vêtements à la fois pour pays chaud (le jour) et pour pays froid (la nuit).
Les baignades
– Pas de baignade en eau douce chaude et stagnante : risque de bilharziose et autres parasitoses. En revanche, on peut se baigner au milieu d’un fleuve à grand débit car les parasites et leurs vecteurs ne prolifèrent qu’en eau calme (à partir d’un bateau ou d’une jetée : car sinon, il faut revenir sur la berge en marchant dans l’eau du bord qui est à faible débit et donc à risque).
– Attention cependant aux crocodiles, piranhas…
– Si on s’est baigné dans une eau stagnante, volontairement ou involontairement, il faut, dès la sortie, s’essuyer vigoureusement et surtout ne pas laisser sécher: c’est lors du séchage que certains parasites pénètrent dans la peau). Et pas de panique : aujourd’hui, la bilharziose se soigne très bien, sans aucun risque ni effet secondaire.
– En mer, il n’y a quasiment pas de risque infectieux : les risques ici s’appellent vives, méduses, physalies, poissons-pierre, coraux… et aussi courants, barres, requins, murènes… se renseigner.
– Enfin, si l’on se fait bronzer sur une plage également fréquentée par des chiens, on peut attraper un de leurs parasites : c’est ce que l’on appelle la " larva migrans ". Un petit " ver " viendra se balader sous votre peau : c’est impressionnant mais ce n’est pas bien grave. En tout état de cause, mieux vaut choisir pour buller, une plage propre, bien sauvage pas trop fréquentée par les chiens et s’allonger sur une natte.
Attention également au Brésil, au bicho de pé, un parasite vivant sous le sable et pénétrant sous la peau du pied.
Mieux vaut marcher en chaussures sur les plages tropicales.
Le soleil
Il ne faut pas hésiter à se protéger comme les touaregs, avec des vêtements recouvrant tout le corps.
Et aussi, un chapeau, des lunettes de soleil filtrant les UV, et des crèmes de protection solaire d'indice maximal.
On doit être d’autant plus vigilant que l’on a une peau plus claire. Attention : la prudence la plus extrême est de mise si vous prenez certains médicaments (ils sont nombreux) qui font mauvais ménage avec les rayons ultraviolets : protection maximale.
Bébêtes
En cas de morsure de serpent, bien qu’il s’agisse d’une situation stressante, il faut essayer de garder la tête froide. Pas de sérum antivenimeux en-dehors d’un hôpital, on l’a vu. Pas d’incision, de succion : cela ne sert à rien et peu même compliquer les choses sur le plan local. Eventuellement, mettre un garot, pas trop serré, desserré au moins une fois par demi-heure, et laissé au maximum 6 heures.
Se rendre au centre médical le plus proche, sans affolement. Il n’y a rien d’autre à faire par soi-même. Certains croient aux vertus de la " pierre noire " partout disponible là où sont passés les Pères Blancs : c’est sans preuve scientifique, mais pourquoi pas ?
Les pompes aspirantes manuelles type ASPI-VENIN® ou EXTRACTOR® sont sans doute utiles.
– Faire du bruit en marchant (c’est-à-dire en ayant une démarche lourde et appuyée : inutile de chanter ou de siffler : les serpents sont sourds) : la plupart des serpents s’éloignent (pas tous).
– Pour les najas cracheurs qui envoient dans les yeux un venin cécitant avant de mordre, les indigènes portent souvent un " leurre " bien brillant loin des yeux : par exemple une médaille en pendentif : le serpent vise ce qui brille et réfléchit la lumière (les yeux) ; les lunettes, c’est aussi bien.
– Ne pas dormir à même le sol, mais plutôt si possible dans un lit de toile surélevé de 10 ou 20 cm (ou un hamac).
– Prendre conseil auprès des habitants sur les endroits qui pullulent de serpents.
– Ne jamais toucher un serpent, même s’il paraît mort (sauf si la tête est dûment détachée).
Pour les piqûres de scorpion, il n’y a rien de plus à faire. Pour les éviter :
– Ne pas marcher pieds nus.
– Examiner vos chaussures avant d’y mettre les pieds.
– Secouer vos vêtements avant de les enfiler.
– Examiner le lit ou le sac de couchage avant d’y entrer. Un truc assez classique si vous utilisez un lit de camp : poser chacun des pieds du lit dans une vieille boîte de conserve et remplir d’eau voire de gazole (mesure efficace pour les scorpions, et certains cafards, araignées…).
Les hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons,….) : particulièrement agressifs sous les tropiques.
Certaines personnes allergiques peuvent mourir de leur piqûre. Si vous avez des raisons de penser que vous êtes allergique, si vous avez déjà fait des réactions anormalement importantes après une piqûre de guêpe ou d’abeille, signalez-le à votre médecin avant le départ ; il pourra vous prescrire des médicaments qui seront susceptibles de vous sauver la vie le moment venu.
Dans les autres cas, la piqûre est certes douloureuse mais banale : ne rien faire. Attendre que cela passe.
– Ne pas porter de vêtements de toutes les couleurs.
– Ne pas se parfumer , tout au moins le jour.
– Utiliser les répulsifs anti-moustiques qui éloignent parfois aussi certains hyménoptères.
– Ne pas gesticuler en cas d’attaque ; changer calmement d’endroit : vous êtes peut-être sur le territoire d’un essaim.
– Si, en marchant, la concentration de guêpes augmente, rebroussez chemin et faites un détour large ; si une guêpe vient dans votre voiture, arrêtez-vous calmement pour l'en chasser.
Dans certaines régions tropicales (Centrafrique, Guyane par exemple), les papillons peuvent transformer votre séjour en un cuisant cauchemar : c’est ce que l’on appelle la papillonite.
Au cours de leurs battements d’ailes, certains papillons tropicaux répandent des micro-fléchettes porteuses de substances toxiques : le contact cutané avec ces substances entraîne des lésions très rouges et douloureuses, cuisantes comme une brûlure. Il n’y a pas de complication dangereuse possible, mais il n’y a pas non plus de traitement efficace. La lésion peut durer une bonne quinzaine de jours.
– D’écraser contre sa propre peau, par un geste naturel de défense, tout papillon (même les petits) .
– De laisser sécher le linge à l’extérieur : les linges blancs ou bariolés attirent les papillons qui virevoltent autour et y déposent leurs micro-fléchettes empoisonnées. D’une manière générale, le linge, les draps doivent être dûment repassés à chaud, ce qui permet également d’éviter beaucoup d’autres affections cutanées (myiase en particulier).
Se protéger des insectes porteurs du paludisme, mais aussi de la dengue ou du chikungunya, c’est aussi se protéger d’un grand nombre de maladies transmises par les petits insectes volants.
Comment éviter les piqûres ?
- Utiliser un bon répulsif (à base de diéthyl toluamide DEET, ou acétyl butyl alanilate d'éthyl IR3535, ou caroxylate de Sec-butyl pipéridine KBR3023 ou citriodiol)
- Port de vêtements imprégnés et couvrant le corps le soir
- Utiliser une moustiquaire imprégnée d'insecticide.
Les contacts avec tous les animaux sont à éviter, aussi sympathiques puissent-ils paraître. Qu’il s’agisse des chiens, des singes, des oiseaux ou de tout autre, longue est la liste des maladies qu’ils peuvent transmettre à l’homme.
On portera une attention toute particulière aux enfants, naturellement attirés par les animaux.
La sexualité
Pour beaucoup, il s’agit d’un élément fondamental et irremplaçable de la vraie connaissance d’un pays. D’accord, mais on respecte les règles : pour le paludisme : la moustiquaire, pour le SIDA : les préservatifs.
D’autant que l’on évite en même temps la blennorragie, la syphilis, le chancre mou, l’herpès, les chlamydioses, les crêtes de coq, etc… Pour le prix d’un bout de latex, c’est rentable.
Le SIDA est aujourd’hui une maladie répandue sur toute la surface du globe, y compris dans les endroits reculés. Il faut emporter avec soi des préservatifs car ils ne sont pas partout disponibles (surtout lorsque l’on en a un besoin urgent…) et leur qualité n’est pas aussi bien contrôlée qu’en Europe.
A ce propos, rappelons quelques notions importantes :
– Par les contacts habituels de la vie courante, même lorsque quelqu’un tousse, éternue,…
– Dans les piscines, les toilettes, les transports publics….
– Quant aux insectes piqueurs, le problème a été très étudié et jamais on n’a pu trouver un seul patient (sur des dizaines de millions de personnes infectées) qui se soit contaminé avec certitude d’une telle manière.
– Les relations sexuelles, et d’autant plus que le nombre de partenaires est plus élevé. Lors d’une rencontre de hasard, il est absolument impossible de savoir si la personne en question est porteur (porteuse) ou non du virus. Il ne faut en aucun cas se fier à des impressions, à des apparences de bonne santé, à des messages plus ou moins officiels (" il n’y a pas de SIDA dans notre pays ").
– Tout ce qui concerne le sang : il faut être extrêmement vigilant. Il faut refuser toute piqûre effectuée avec un matériel dont la stérilité n’est pas parfaitement établie (d’où l’intérêt d’avoir dans sa trousse de voyage seringues et aiguilles). Quant à l’éventualité d’une transfusion sanguine, il faut, a priori, la refuser énergiquement. C’est une bonne occasion de solliciter les services de sa compagnie d’assistance.
– Attention enfin aux tatoueurs, perceurs d’oreilles, barbiers…
– Un préservatif est à usage unique : il ne doit jamais être réutilisé.
– Il doit être conservé à l’abri des trop grandes chaleurs.
– Il doit être préalablement lubrifié ; si tel n’est pas le cas, il ne faut en tout cas jamais le lubrifier avec de la vaseline, de l’huile, ou avec la première pommade qui tombe sous la main, ni la salive : toutes ces lubrifications risquent d’endommager le latex.
– Il doit être muni d’un réservoir ; s’il n’y a pas de réservoir, il faut en constituer un par pincement de l’extrémité au moment de la mise en place.
– Il doit être mis en place dès le début de l’érection : aucun contact sexuel ne doit avoir lieu avant.
– Il doit être retiré après l’éjaculation et avant la détumescence (fin de l’érection).
– Enfin, il doit être jeté de telle manière que plus personne ne soit susceptible de le manipuler (faire un nœud par exemple).
http://www.routard.com/guide_voyage_page/22/alimentation_hygiene_baignade_soleil_animaux_sexe.htm