Départ de Xavier Emmanuelli - L'urgence sociale, personne n'y croit !

Laurent Thoviste

L'urgence sociale, personne n'y croit !   Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris et ancien secrétaire d'Etat, annonce qu'il quitte la présidence de la structure d'aide d'urgence aux personnes sans abri «Ce n'est plus gérable» déplore Xavier Emmanuelli «L'urgence sociale, personne n'y croit, ça appartient aux petits hommes gris, comme disait Nietzsche. Les technos, les mecs qui pensent structure, budget, et pas souci de l'autre». Cette démission intervient alors que l'Etat... >> En savoir plus...

L'urgence sociale, personne n'y croit ! (19/07/2011)

Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social de Paris et ancien secrétaire d'Etat, annonce qu'il quitte la présidence de la structure d'aide d'urgence aux personnes sans abri «Ce n'est plus gérable» déplore Xavier Emmanuelli «L'urgence sociale, personne n'y croit, ça appartient aux petits hommes gris, comme disait Nietzsche. Les technos, les mecs qui pensent structure, budget, et pas souci de l'autre».

Cette démission intervient alors que l'Etat a annoncé en mai des réductions drastiques des moyens alloués à l'hébergement d'urgence. Au Samu social, le financement de l'hébergement en hôtel a été amputé de 25% le contraignant à fermer le 30 juin le centre Yves-Garel (XIe arrondissement), vétuste et délabré qui était le seul à acceullir les femmes sans abri.

Malgré les promesses de campagne de nicolas sarkozy pour qui « plus personne ne devait dormir dehors d'ici deux ans » la pauvreté est loin d'avoir disparue. Et si la crise bouleverse les grands équilibres mondiaux ce sont souvent les plus fragiles qui en font les frais.

Les organisations caritatives nous le rappellent souvent : la situation des sans abri est aussi dramatique l'été que l'hiver . En ce sens la démission de xavier Emmanuelli en plein chassé croisé des départs en vacances vient nous rappeller à notre devoir de solidarité.

Charles Aznavour chantait : il me semble que la misère est moins pénible au soleil. Malheureusement il n'en est rien.