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[1] Cf. Le Monde, 25/06/1998, et G. Filoche, Le travail jetable, Ramsay, 1998, d’où sont tirées les données chiffrées qui suivent.
[2] Par exemple, pour avoir imposé à ses ouvriers des journées de quinze heures et des semaines de cinquante-cinq heures, la société Chantiers modernes n’a dû payer que 8160 francs d’amende. Et pour les mêmes délits, le magasin Tati n’a dû payer que 3600 francs.
[3] Ces chiffres, comme les suivants, sont cités dans PLPL, n°13, février 2003
[4] Entre 20 et 25, avec un pic de 32 en 1990, et 10 en 2001. Chiffres cités par Laurent Bonelli dans No pasaran, Hors-série « Sécuritaire », 2002. Notons qu’il n’y a pas non plus de sur-mortalité par suicide dans la police : le taux de suicide dans cette profession est proche de la moyenne nationale, tandis que celui des ouvriers et employés est nettement plus élevé. Cf. N. Bourgoin, « Le suicide dans la police », Pénombre, La lettre grise, n°3, printemps 1997
[5] Plus précisément, le taux de mortalité prématurée entre 35 et 60 ans est de 15,6% chez les policiers, de 20,7% chez les ouvriers spécialisés, 27,7% chez les manœuvres, et 42,2% chez les « inactifs ». Enquêtes de l’INSEE citées dans A. Bihr et R. Pfefferkorn dans Déchiffrer les inégalités, Syros, 2001
[6] N. Sarkozy, Assemblée nationale, 16/07/2002
[7] Cf. Le Monde, 19/03/2003
[8] Ce comptage, comme les suivants, ont été réalisés par PLPL, n°13, février 2003
[9] Le Courrier picard, cité dans PLPL, n°13, février 2003. Sur cet événement, cf. R. Ruffin, "Enterré sous un mur et par les notables", Le Rire, n°48, janvier 2003
[10] Une enquête portant sur les hommes de 25 à 54 ans décédés entre 1988 et 1992 montre que le taux de mortalité prématurée des ouvriers et employés est 2,7 fois plus élevé que celui des cadres supérieurs et professions libérales. Une autre enquête, menée sur les 25-64 ans, montre que ce rapport passe de 2,5 en 1981-1983 à 3 en 1989-1991. Enfin, quand on compare la mortalité des hommes de 35 à 60 ans les moins exposés (ingénieurs, professeurs...) et celle des manœuvres, le rapport est de 1 à 3,5. Cf. Insee Première, n°429, février 1996, et Prévenir, n°28, 1995 (enquêtes citées dans A. Bihr et R. Pfefferkorn dans Déchiffrer les inégalités).
[11] Ces enquêtes nous apprennent, plus précisément, que la probabilité de décéder entre 35 et 60 ans tourne autour de 9% chez les instituteurs, les professeurs, les ingénieurs ou les cadres supérieurs, autour de 15% pour les policiers, gendarmes et militaires, comme pour l’ensemble des employés, autour de 20% pour les ouvriers qualifiés ou spécialisés, autour de 28% pour les manoeuvres, et enfin autour de 42% pour les « inactifs » non-retraités. Plus précisément encore, sur la période 1980-1989, les proportions de décès entre 35 et 60 ans sont les suivantes. Professeurs : 8% ; ingénieurs : 8,4% ; cadres administratifs et supérieurs : 9,8% ; instituteurs : 9,9% ; employés de commerce : 9,4% ; armée et police : 15,6% ; employés de bureau : 17,6% ; ouvriers qualifiés : 18,5% ; personnels de service : 19,5% ; ouvriers spécialisés : 20,7% ; manœuvres : 27,7% ; inactifs : 42,2%. Et entre 35 et 50 ans, les taux de décès sont les suivants. Professeurs : 2,6% ; ingénieurs : 2,9% ; cadres administratifs et supérieurs : 3,3% ; instituteurs : 3,1% ; employés de commerce : 5,3% ; armée et police : 5,7% ; employés de bureau : 6,0% ; ouvriers qualifiés : 6,7% ; ouvriers spécialisés : 7,9% ; personnels de service : 7,6% ; manœuvres : 11,7% ; inactifs : 20,3%. Enquêtes de l’INSEE citées dans A. Bihr et R. Pfefferkorn dans Déchiffrer les inégalités, Syros, 2001
[12] Plus précisément, durant la décennie 1960-1969, l’espérance de vie à 35 ans était de 41 ans pour les ingénieurs, et seulement de 36 ans pour les ouvriers (soit cinq ans de vie en plus pour les ingénieurs) ; durant la décennie 1980-1989, l’espérance de vie à 35 ans est passée à 45 ans pour les ingénieurs, et seulement à 36 ans pour les ouvriers (soit 9 ans de vie en plus pour les ingénieurs). (Enquêtes de l’INSEE citées dans A. Bihr et R. Pfefferkorn dans Déchiffrer les inégalités).
[13] Enquête de l’INSERM citée par A. Bihr et R. Pfefferkorn dans Déchiffrer les inégalités, Syros, 2001. Les taux de décès, pour 100000 hommes entre 25 et 64 ans, sont les suivants. Par cancer du poumon : 59,8 pour les ouvriers et employés, 16,6 pour les cadres supérieurs et professions libérales. Par cancer des voies aéro-digestives : 56,9 et 5,6. Par alcoolisme : 38,8 et 4,2. Par infarctus : 61,8 et 25,1. Par maladies cardio-vasculaires et hypertensives : 29,8 et 9,1. Par accidents de la circulation : 31 et 12. Par suicide : 38,5 et 13,5. Par suites du sida : 13 et 17,2. Le sida apparaît donc comme la seule maladie moins répandue en milieu ouvrier que chez les cadres, mais il ne faut pas s’y tromper ; ces chiffres couvrent la période 1989-1991, qui correspond aux débuts de l’épidémie ; des données plus récentes (en particulier une enquête de 1998) ont fait apparaître qu’elle se répandait de plus en plus dans les milieux pauvres (en particulier en banlieue parisienne) tandis que sa progression apparaissait mieux endiguée dans Paris.
http://lmsi.net/L-insecurite-dont-on-ne-parle-pas,310
http://www.alterinfo.net/L-entreprise-une-zone-de-non-droit-L-insecurite-dont-on-ne-parle-pas-Deuxieme-partie_a49849.html