Où trouve-t-on une telle réglementation: tous les employés du MES [Mécanisme européen de stabilité, ndt.] bénéficient de l’immunité juridique, personne ne peut déposer plainte contre le MES ou ses employés. Mais par contre le MES peut déposer plainte contre tout un chacun et possède des droits incroyables: il peut exiger de la part de tous les Etats signataires et en tout temps autant d’argent qu’il lui plaît. Et tout ceci sans devoir donner de raisons. Les membres doivent obtempérer dans les sept jours sans opposition possible. Si un Etat ne peut satisfaire ces exigences (la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Slovénie, Chypre) ce sont les autres Etats membres qui doivent reprendre automatiquement le montant de la dette qu’ils doivent eux aussi payer dans les sept jours. Il est prévu que les populations des Etats membres soient tenues de se plier à cette exigence avec leurs biens propres pour supporter les dettes de leur Etat. Le MES représente la prise de pouvoir de la haute finance internationale avec l’accord de nos représentants politiques.
Selon les informations existantes jusqu’à présent, le projet d’accord sur le MES a été rédigé par le bureau d’avocats américain Freshfields Bruckhaus Deringer. Cet accord de type anglo-américain est à mille lieues de toute culture juridique européenne. Il a été rédigé en anglais, puis traduit en allemand. Les règles d’immunité de l’accord sur le MES furent, par commodité, recopiées des statuts de la BRI (Banque des règlements internationaux, Bâle, Rothschild), respectivement des statuts de l’US-ESF (Exchange Stabilization Fund). Le ministère allemand des Finances à lui seul occupe 1900 employés et aurait sans autre pu rédiger l’accord sur le MES selon le droit germano-romain au sein de son institution. Mais que fit Schäuble? Il remit le soin de rédiger cet accord à un bureau d’avocats américain qui est en relation directe avec les grands créanciers européens et Goldman Sachs.
La chancelière Merkel, elle aussi, s’efforce de remettre la souveraineté budgétaire de la République fédérale allemande à l’administration fiscale du Mécanisme européen de stabilité. Tous les Etats qui se lancent sur cette voie acceptent la fin de l’Etat de droit libre et démocratique en renonçant à leur souveraineté budgétaire. Madame Merkel viole par là clairement son serment professionnel. La fameuse «union budgétaire» sent la dictature. Alors même que «tout pouvoir d’Etat émane du peuple» (art. 20 de la Loi fondamentale), les citoyens n’ont, là aussi, rien à dire quant il s’agit d’endosser les dettes d’Etats étrangers corrompus. Lors de telles décisions, on a de plus en plus l’impression que Madame Merkel est sous la contrainte de l’industrie de la finance.
C’est l’ancien porte-parole de la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter (ÖVP), Harald Waiglein, qui représente l’Autriche dans le MES. Il fut autrefois journaliste à la télévision autrichienne ORF et à la «Wiener Zeitung». Il n’est pas un spécialiste, fut après son adhésion au parti bourgeois ÖVP en dernier chef de la section III «Politique économique et marchés financiers» au ministère des Finances à Vienne. Sur les plans européen et international, il possède uniquement quelque expérience en tant que porte-parole et journaliste. En tant que membre du directoire du MES, Harald Waiglein jouit de l’immunité, ne paie pas d’impôt sur le revenu et dispose avec ses collègues d’une fortune de 700 milliards d’euros pour commencer.
Lors de l’effondrement de l’euro qui se profile, l’Allemagne devra payer jusqu’à 771 milliards d’euros, selon les calculs de l’institut Ifo. Face à un budget d’Etat de 306 milliards, cela «fait froid dans le dos». S’il faut encore ajouter les plans de sauvetage pour l’Espagne et l’Italie, la somme totale à payer pour l’Allemagne atteindra 2,8 billions d’euros. Il est indéniable que l’Allemagne s’effondrerait sous la charge d’un tel poids. C’est dans ce contexte que les journaux «Bild» et «Süddeutsche Zeitung» ont publié un appel de l’ancien Premier ministre anglais, Tony Blair, intimant l’ordre à l’Allemagne de sauver l’euro. Les Etats-Unis aussi attendent le sauvetage de l’euro par l’Allemagne, même si cela menace l’existence du pays. C’est ce qu’a déclaré le ministre américain des Finances Geithner, lors d’un court séjour chez le ministre des Finances Schäuble à son domicile de vacances sur l’île de Sylt. Il fit aussi comprendre que les Etats-Unis ne toléreraient pas une sortie de l’Allemagne de l’euro. Car le retour au Deutsche Mark signifierait la renaissance d’une monnaie qui serait rapide de nouveau la plus forte monnaie du monde – ce qui n’est certainement pas le vœu des Alliés et de l’industrie financière. La disparition du Deutsche Mark fut une des raisons fondamentales de l’introduction de l’euro.
Angela Merkel a reçu aux Etats-Unis la médaille de la liberté, du fait qu’elle a appliqué sans broncher les objectifs d’après-guerre des Etats-Unis pour l’Allemagne, soit les 5D décidés pour l’Allemagne en 1945 lors de la Conférence de Potsdam: démilitarisation, dénazification, décentralisation, démocratisation et démontage. Pour mieux pouvoir appliquer tout cela, l’Allemagne n’a toujours pas de traité de paix et doit se contenter d’un traité d’armistice et de la clause d’«Etat ennemi» de l’ONU. Ainsi la Bundeswehr est soumise à l’OTAN et l’Allemagne reste occupée par 68 000 soldats américains et 30 000 soldats britanniques. L’Allemagne paie les frais d’occupation et offre constamment de nouvelles infrastructures aux occupants, soit des immeubles, des hôpitaux, des aéroports et des terrains d’exercices. Les troupes d’occupation et leurs services secrets peuvent agir en toute impunité dans le pays, n’étant pas soumis à la loi allemande, leurs casernes et leurs établissements jouissent de l’exterritorialité. Ainsi on construit à Landstuhl un nouvel hôpital américain pour 900 millions d’euros, l’Allemagne en supportant 600 millions. •
Source: Inter-Info d’octobre 2012
(Traduction Horizons et débats)
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3695
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Goldman Sachs finalise sa prise de contrôle économique sur l’Europe
Par lejournaldusiecle le 27 novembre 2012 •
A la surprise générale, le chancelier de l’Échiquier britannique, Georges Osborne, a annoncé lundi 26 novembre la nomination de Mark Carney, 47 ans, actuel gouverneur de la Banque centrale du Canada, au poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre. Le nouveau patron de la Bank of England (BoE) doit succéder à l’actuel gouverneur Mervyn King en juin 2013.
Mark Carney a fait des études à Harvard et Oxford, puis travaille treize ans pour la compagnie Goldman Sachs International à Londres. Il s’impliquera notamment dans l’économie post-apartheid de l’Afrique du Sud ainsi que dans les opérations de Goldman Sachs liées à la crise financière russe de 1998 , en conseillant la Russie de parier contre la capacité du pays à rembourser sa dette.
La nomination de Carney survient à peine six mois après sa participation à la conférence du Groupe Bilderberg de 2012 à Chantilly, en Virginie, une réunion annuelle de plus d’une centaine de personnes les plus puissantes de la planète, qui usent régulièrement de leur position afin d’imposer certains choix … ou nominer certains hommes.
La présence de Carney à la réunion du Bilderberg de cette année lui a sans aucun doute permis de gagner les faveurs des membres du groupe pour le poste de gouverneur de la Banque d’Angleterre, tout comme pour d’autres sommités, comme Herman Van Rompuy, qui a été choisi comme président de l’Union européenne, quelques jours après avoir assisté à un dîner avec le Groupe Bilderberg.
L’ascension de Mark Carney à la tête de la Banque d’Angleterre représente également la dernière pièce du puzzle pour le contrôle de Goldman Sachs sur pratiquement toutes les grandes économies à travers le continent européen.
L’an dernier, c’est l’ancien commissaire européen Mario Monti qui avait été choisi pour
remplacer Silvio Berlusconi, le premier ministre italien. Monti était connu pour être un conseiller international de Goldman Sachs, président européen de la Commission Trilatérale et également un membre éminent du Groupe Bilderberg.
« Il s’agit des mêmes criminels qui nous ont mené vers cette catastrophe financière. C’est comme demander à des pyromanes d’éteindre le feu », a commenté Alessandro Sallusti, rédacteur d’Il Giornale.
De même, lorsque le Premier ministre grec George Papandreou a osé suggérer la possibilité pour le peuple grec de s’exprimer lors d’un référendum, il fût remplacé quelques jours après par Lucas Papademos, ancien vice-président de la BCE. Il a notamment été gouverneur de la Banque de Grèce qu’il occupera jusqu’à ce qu’il prépare son pays au passage à l’euro en 2001. C’est sous son mandat qu’a commencé le trucage des comptes publics de la Grèce, au moyen d’instruments financiers proposés par la banque d’affaires Goldman Sachs, qui a conduit à la crise de la dette publique. Aujourd’hui, c’est lui-même qui est à la tête du gouvernement grec pour mettre en place une politique d’austérité supposée résoudre cette crise.
Papademos et Monti ont été nommés en tant que dirigeants non élus pour la raison précise qu’ils « ne sont pas directement responsables aux yeux du public », souligne le Time Magazine, illustrant une fois de plus le caractère autoritaire et antidémocratique de l’Union Européenne dans son ensemble.
Peu de temps après, Mario Draghi – ancien vice-président de Goldman Sachs International – a été nommé en tant que président de la Banque Centrale Européenne.
Le géant bancaire international, connu pour sa corruption et ses délits d’initiés, a désormais une influence énorme sur presque toutes les grandes économies occidentales.
Source : Le Monde / Infowars / Le Journal du Siècle
http://lejournaldusiecle.com/2012/11/27/goldman-sachs-finalise-sa-prise-de-controle-economique-sur-leurope/
14 mars 2013
Une décision grave au Parlement européen
Patrick Le Hyaric
Mardi 12 mars, le Parlement européen a adopté sans débat et en catimini deux rapports qui font entrer les pouvoirs de la Troïka dans le droit européen.
Les missions de le Troïka sont ces délégations d’experts de la Commission, du FMI et de la Banque Centrale Européenne qui s’assurent que les États en difficultés appliquent les politiques qui leurs sont demandées en échange d’une aide.
Sans revenir sur les conditions même de cette aide qui consiste le plus souvent à des prêts avec des taux d’intérêts plus élevés que ceux auxquels les États créditeurs empruntent – entraînant donc une plus value au passage –, il est important de revenir sur les buts et les conséquences de ces missions.
Elles s’inscrivent dans une politique de mise en place graduelle d’une supervision étroite des budgets des États européens. Le semestre européen qui ouvrait la possibilité de donner des recommandations et des orientations de politique économique avant l’adoption de budgets en fut la première étape. Elle fut suivie par le Six-Pack qui créé un cadre de supervisions et de sanctions. Le TSCG est venu renforcer l’édifice en imposant aux États l’inscription d’une règle d’or dans leur cadre budgétaire limitant tout déficit structurel à 0,5%.
Passons sur la définition du » déficit structurel » qui n’est toujours pas arrêtée bien qu’inscrit dans un Traité et désormais dans la Constitution de plusieurs États-membres. Le 2-Pack vient quant à lui clore cette construction avec deux textes législatifs :
- un premier règlement permettant à la Commission de surveiller tout au long de l’année les budgets des États : le « Règlement établissant des dispositions communes pour le suivi et l’évaluation des projets de plans budgétaires et pour la correction des déficits excessifs dans les États membres de la zone euro », le rapport Ferreira.
- un second règlement permettant à la Commission de superviser les budgets et de donner des orientations qui devront être suivies par les Parlements nationaux : le « Règlement relatif au renforcement de la surveillance économique et budgétaire des États membres connaissant ou risquant de connaître de sérieuses difficultés du point de vue de leur stabilité financière au sein de la zone euro », le rapport Gauzès.
Pour résumer : le TSCG demande aux États membres de la zone Euro de s’astreindre eux-mêmes à l’autodiscipline, ces deux règlements permettent de s’assurer au niveau européen que c’est bien le cas.
Bien que complémentaires du nouveau Traité sur l’austérité, ces deux textes, ont été adoptés à une large majorité grâce au soutien des verts et des socialistes. Ces deux groupes mettront en avant que le Parlement a obtenu les principes d’un contrôle plus démocratique sur les missions de la Troïka, que les investissements dits productifs pourront ne pas être comptabilisés comme de la dette, ou enfin qu’ils ont obtenu de la Commission une réflexion sur la faisabilité d’une mutualisation plus ou moins partielle de la dette des pays de la zone Euro.
Mais en accordant leur soutient, ces groupes pourtant proches de nos combats, ont surtout donné une large majorité à ces deux textes adoptés à 528 et 526 voix sur les 751 députés que compte le Parlement européen. De fait le Parlement valide à une écrasante majorité les logiques de confiscation des souverainetés populaires qui sous- tendent ces textes.
Demander un contrôle démocratique plus grand des missions de la Troïka reste une validation du principe même de ces missions qui mettent sous tutelle les politiques économiques des États. Exiger que la Commission procède à une réflexion à contrecœur sur la mise en place des Eurobonds d’ici mars 2014, c’est préparer les prochaines élections européennes avec une annonce pour la mutualisation de la dette, pour s’assoir dessus une fois les élections passées.
En favorisant ces tactiques politiciennes les groupes qui ont soutenu ce rapport jouent un jeu dangereux semblable à celui qui se dessine sur le budget européen : jouer la confrontation pour ensuite laisser faire.
Ces textes ne peuvent être améliorés, ou adoucis tout simplement, car ils cherchent fondamentalement à tuer la dépense publique en l’enfermant dans des normes budgétaires strictes dont seule la Commission aurait les clefs.
Pour cette raison je me suis opposé depuis le début à ces textes et je regrette que les autres groupes politiques n’aient pas su en faire de même pour bloquer ces logiques irrespectueuses des souverainetés des peuples européens.
Source : http://patricklehyaric.net/2013/03/13/une-decision-grave-au-parlement-europeen/
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by Lecitoyenengage Il est quand même utile parfois que l'on prenne le temps de regarder qui nous gouvernent et comment ils travaillent pour décider des lois qui vont régenter nos vies. Je vous suggère donc de regarder la vidéo ci-après où l'on voit comment l'assemblée du peuple traite les demandes d'informations et les questions d'un élu qui [...]
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Le rapport récemment diffusé par les économistes américains et européens de haut niveau réunis au sein du National Bureau of Economic Research au Massashutes porte pour la première fois une condamnation sans appel à la monnaie européenne unique.
Les auteurs du document et notamment les Américains Jesus Fernandez-Villaverde, Tano Santos et le Britannique Luis Garicano prouvent d’une manière convaincante que c’est précisément l’introduction de l’euro qui a mis à mal le développement durable des économes européennes qu’on appelle aujourd’hui « à problèmes ». Le sujet est repris par notre observateur Piotr Iskenderov.
Selon les estimations des économistes, le fait d’adhérer à la zone euro a provoqué un flux prodigieux de crédits en direction de la périphérie européenne. La dette extérieure nette des pays comme la Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Irlande a augmenté en dix ans de 100% par rapport à leur PIB. Cependant, tout convaincant qu’il est, le rapport n’a pas d’effet rétroactif. En effet, on peut légitimement douter que l’Union Européenne ait pu renoncer en 1999 à l’introduction de la monnaie unique à la plus grande échelle possible. Comme l’a rappelé à La Voix de la Russie Nadejda Arbatova, expert du Centre de sécurité internationale de l’Institut de l’économie mondiale et des relations internationales, - on ne devrait pas oublier le prix politique de la question qui est derrière les estimations économiques:
« Nous devons penser aux conséquences politiques parce qu’il s’agit non seulement de la survie de la zone euro mais de l’avenir de toute l’Union Européenne. La désintégration de la zone euro portera inconstablement un coup dur à l’intégration européenne et ses nombreux détracteurs crieront à l’effondrement de l’UE dans son ensemble ».
L’adhésion à la zone euro était une véritable aubaine pour les pays de la périphérie européenne. C’était une nouvelle monnaie super-stable commune aux Grecs et aux Allemands, le boom de crédits et une prospérité assurée. Mais ces pays étaient condamnés parce que mal préparés à la prospérité en question. L’euro a rendu inutile le douloureux processus des réformes dont la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande avaient plus besoin que de cette richesse inespérée. La chaîne d'affaires Bloomberg a fait savoir entre-temps que la Slovénie pourrait deveni un nouveau demandeur de crédits dans le cadre du programme de stabilisation lancé par l’UE et le FMI
http://french.ruvr.ru
.http://www.alterinfo.net/La-crise-en-Europe_a88464.html
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