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Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.

Le Sud-Soudan, nouveau terrain de la guerre du pétrole sino-américaine

Mardi 15 novembre 2011

sweet-crude.jpgDans la concurrence mondiale que se livrent la Chine et les Etats-Unis pour le contrôle du pétrole, la Chine a marqué quelques points ces derniers temps : elle a ainsi persuadé le Kazakhstan et l'Angola de résilier des contrats pétroliers passés avec les Etats-Unis pour signer plutôt des accord avec elle.

 

Les Etats-Unis cherchent-ils une revanche au Sud-Soudan ? Un projet d'oléoduc est en tout cas à l'étude, a-t-on appris en juillet, pour acheminer le pétrole du Sud-Soudan vers le Kenya (engagé en Somalie dans la lutte contre les milices islamistes Shebab), ce qui marginaliserait définitivement le Nord. Les revenus de ce pétrole pourraient au passage servir à récompenser les alliés de Washington (le gouvernement de Nairobi, mais aussi celui de l'Ouganda (où Washington vient d'envoyer des hommes), ainsi qu'à lutter contre les groupes armés qui, dans le Sahel, ne manqueront pas de proliférer avec notamment la dissémination des armes issues de la guerre civile libyenne.

 

Selon l'analyste militaire Brian M Downing,la Chine qui a des intérêts pétroliers aussi bien au Nord-Soudan qu'au Sud a tout intérêt de ménager les deux pays, ec qu'a confirmé David Loro Gubek, sous-secrétaire au ministère de l'énergie du Sud-Soudan. Les Etats-Unis, eux pourraient avoir un intérêt à obtenir un "changement de régime" au Nord-Soudan ce qui leur permettrait d'augmenter les bénéfices qu'ils ont obtenus de la sécession de leurs alliés du Sud.

 

Le Nord Soudan, depuis qu'il a perdu le pétrole du Sud (75 % des réserves, alors que les raffineries sont au Nord), traverse une grave crise économique. L'inflation y a atteint 19,8 % en octobre. L'opposant en exil à Londres Farouk Abu Issa a déclaré hier que Khartoum serait "candidate pour la prochaine révolution arabe". En août dernier les Etats-Unis ont dû retirer au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution condamnant le Nord-Soudan pour sa répression des rebelles pro-sudistes dans l'Etat du Kordofan du Sud en raison de la menace de veto sino-russe. Mais le 10 novembre dernier, le président sud-soudanais Salva Kiir a de nouveau accusé le Nord de bombarder son territoire dans la région de Guffa (Etat du Haut-Nil). Tirant prétexte de ces conflits frontaliers les Etats-Unis, qui s'étaient pourtant engagés à lever les sanctions en échange de la reconnaissance de l'indépendance du Sud les ont prolongées début novembre.

 

Cette situation délicate explique peut-être que Khartoum ait voté le 12 novembre pour la suspension du siège du gouvernement syrien à la Ligue arabe (tout comme l'Algérie). Le gouvernement nord-soudanais a  par ailleurs saisi le Conseil de sécurité pour le convaincre que le Sud soutenait les guérillas actives sur son territoire dans les Etats du Nil-Bleu et du Kordofan du Sud. L'issue de la bataille diplomatique reste des incertaines.

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