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Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.

Les vraies causes de la crise de la dette - pour N. Dupont-Aignan

http://michaeljournal.org/juvdm/caricatures-cs/0099-Musk-ox-w.jpg

 

 

Les vraies causes de la crise de la dette

Par Nicolas Dupont-Aignan le mardi, août 9 2011, 16:22 - Lien permanent

Tout à coup, l’opinion prend conscience de l’importance de la dette dans les économies développées.

Mais à cette occasion, tout est fait pour culpabiliser les peuples et leur faire croire que ces déficits et cette dette s’expliquent par un excès de dépenses, une mauvaise gestion et une politique sociale trop généreuse.

C’est un véritable mensonge qu’il faut dénoncer en expliquant que cette crise de la dette a d’autres causes bien plus profondes : les états développés sont avant tout confrontés aujourd’hui à un manque de recettes budgétaires et sociales lié à une mondialisation qui nivelle tout par le bas.

Plutôt que de se polariser sur les déficits budgétaires, on ferait mieux d’analyser les déficits extérieurs qui révèlent la fuite des emplois vers les pays émergents, et notamment la Chine.

A force de délocaliser dans une course sans fin au moins disant social, fiscal et environnemental, les Etats-Unis, mais aussi les pays européens, se retrouvent avec moins d’emplois, moins de ressources budgétaires et moins de consommateurs. Pendant 10 ans, ils ont masqué cette fuite par l’endettement privé ou public.

En France, et dans les pays du Sud de l’Europe, s’est ajoutée la politique suicidaire de l’euro cher qui a asphyxié un peu plus nos entreprises.

Comment croire que la disparition dans notre pays, en 10 ans, d’un million d’emplois industriels, n’ait pas de conséquences sur l’équilibre de nos finances publiques et sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens ?

A cela s’est ajoutée encore la politique de concurrence fiscale entre états, exonérant les plus riches et les multinationales de tout effort de solidarité et un secteur bancaire et financier fou qui, au lieu d’irriguer l’économie réelle, la rackette au profit d’une petite minorité.

On comprend, dès lors, pourquoi aujourd’hui, la plupart des états européens et les Etats-Unis sont face au mur de la dette.

Faire croire que c’est par une réduction continue des dépenses publiques qu’on arrivera à s’en sortir est politiquement criminel. Cela signifierait une régression sociale sans précédent, injuste et de surcroit inefficace économiquement.

Les pays qui s’en sortent, au contraire, investissent dans l’avenir, s’appuient sur l’économie réelle, favorisent les créateurs et les inventeurs et savent bien que les récessions cumulatives n’ont jamais marché.

En France, le gouvernement, mais aussi le Parti Socialiste, ont démissionné et sont entrés dans cette même logique d’austérité culpabilisatrice de Pierre Laval en 1935, aboutissant à l’explosion du Front Populaire puis à la débâcle. L’autre politique, la seule raisonnable, consiste tout au contraire à s’attaquer aux causes profondes de la dette, c'est-à-dire à tout faire pour renforcer la compétitivité de la France.

Certes, il faut bien gérer les dépenses et éviter les gaspillages, mais il faut surtout se donner les moyens de relocaliser en France le maximum d’emplois. La sortie de l’euro et le passage à la monnaie commune, le protectionnisme sélectif, la mise au pas du secteur bancaire en séparant les banques de détail et les banques d’investissement, l’abrogation de la loi de 1973 pour pouvoir financer sans payer d’intérêts par la Banque de France les investissements publics d’avenir, voilà les mesures clés qui permettraient de redresser notre pays et de retrouver un enchainement vertueux. Un effort oui mais au service de notre modèle social et républicain.

En 2012, le choix sera très simple, entre ceux qui veulent sauver un système qui nous ruine et nous appauvrit et ceux qui veulent changer le système pour pouvoir redonner la dignité et l’espoir aux peuples.

 
                         Source : http://blog.nicolasdupontaignan.fr/post/Les-vraies-causes-de-la-crise-de-la-dette
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"L'injustice massive de la crise"

Publié le 09-08-11 à 15:24    Modifié à 15:25     par Le Nouvel Observateur     31 réactions

Laurent Joffrin (c) Sipa Laurent Joffrin (c) Sipa
 

Il y a quelque chose d'accablant dans la manière dont évolue la crise qui secoue les bourses mondiales et qui nous rapproche d'une récession majeure : cet effondrement a été prévu, annoncé, prédit à son de trompe, les remèdes pour l'éviter ont été énumérés jusqu'à l'obsession. Rien n'y a fait. L'aveuglement idéologique allié à l'avidité sans frein des possédants produit les mêmes effets qu'en 2008 et nous fait maintenant courir le risque d'une catastrophe.

Après 2008, il était clair qu'il fallait

- réformer en profondeur la finance mondiale pour en atténuer la volatilité,

- rééquilibrer la distribution des revenus pour assurer une croissance plus régulière et plus solide, fondée non sur le crédit mais sur le pouvoir d'achat préservé des classes moyennes et populaires

- revoir enfin les systèmes fiscaux pour taxer plus les classes riches, de manière à assurer aux Etats un revenu qui leur permette de faire face à leurs engagements.

Or ces réformes de justice et de bon sens ont été combattues avec succès par la coalition perverse des maîtres de la finance, qui sont aussi des maîtres en lobbying, et de la droite républicaine aux Etats-Unis, regroupée dans un mouvement d'illuminés appelé "Tea Party".

 

Le résultat est là : faute d'avoir séparé les activités purement spéculatives des banques de leur fonction de distribution du crédit, les économies des épargnants sont de nouveau menacées, ce qui diffuse un sentiment de panique irrépressible ; faute d'avoir engagé une politique des revenus moins inique, qui favorise cette fois la classe moyenne et non une mince élite de milliardaires, la croissance s'essouffle de nouveau par anémie prévisible de la demande ; faute d'avoir réformé le système fiscaux, notamment dans le monde anglo-saxon, comme le réclamait l'administration Obama, paralysée par le "Tea Party", le doute s'accroît sur la capacité des Etats à rembourser les énormes dettes contractées pour sauver le système financier et relancer l'économie.

 

Les créanciers craignent le non-remboursement de leurs créances ; les actionnaires anticipent le retour de la récession : les bourses baissent à un rythme chaotique, précipitant le ralentissement économique redouté par tous.

 

Les dogmes libéraux avaient déjà créé une injustice massive. Voilà qu'ils sont en passe de ruiner les économies occidentales.


Laurent Joffrin - Le Nouvel Observateur

 

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