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Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.

M. Merah: Que d'incohérences ! Sa relation avec Squarcini. Le crime profite à Israël.

 

Mohamed Merah, le Lee Harvey Oswald de Toulouse

En ce dimanche 25 mars 2012, le calme est revenu sur l'Hexagone. Après des jours d'attente angoissée, les Français peuvent retourner paisiblement dans leurs chaumières, notre sauveur Nicolas Sarkozy a triomphé du méchant-terroriste-algérien-arabe-musulman-salafiste. Ils auraient tout de même pu trouver un bouc-émissaire barbu pour que le cliché soit complet.


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© Wikipedia
Jack Rubenstein (Ruby) sur le point d'abattre Lee Harvey Oswald



Enfin ne faisons pas la fine bouche, après plus de 10 journées ininterrompues de matraquage médiatique, d'hystérisation et de désinformation, l'affaire est réglée. L' « assassin » assassiné, Sarkozy caracole désormais en tête des sondages et sous couvert de mettre le peuple français à l'abri de toute nouvelle menace, il nous concocte un arsenal répressif à faire pâlir Kim Jong-il.

En conclusion, circulez il n'y a plus rien à voir. Toutefois n'oubliez pas au moment de glisser votre bulletin dans l'urne que le valeureux Nicolas nous a sauvés de la menace terroriste et qu'il continuera à veiller au grain.

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Sarkozy portant dans les bras un enfant sauvé des griffes de « Human Bomb »


Avec les tueries de Montauban et de Toulouse, Sarkozy n'en était pas à son coup d'essai. Il avait déjà prouvé son « exceptionnel talent » (d'acteur) dans ce genre de situation au cours de la prise d'otages de la maternelle de Neuilly en 1993, événement largement enjolivé par les médias concernant le rôle de Sarkozy, présenté comme un véritable héros sortant de l'école un enfant sous le bras après avoir personnellement négocié avec le « terroriste ».

Maire de Neuilly pendant la prise d'otages dans la maternelle de la ville en 1993, président de la République et candidat (jusqu'alors mal engagé) aux présidentielles quand, un mois avant les élections, M. Merah terrorise tout le pays. Sauveur providentiel dans les deux cas.

Mohamed Merah, le Lee Harvey Oswald à la française

Finalement, après cette semaine éprouvante, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes si la thèse officielle correspondait au moins partiellement à la réalité. Force est de constater que nous sommes bien loin du compte.

Au préalable, précisons que comme nous l'avions annoncé la veille de sa disparition, Mohamed Merah a été éliminé. À la manière de Lee Harvey Oswald, un bon bouc-émissaire est un bouc-émissaire mort.

Sott.net écrivait le 21 mars :

Il semble fort probable que sous peu, l' « assassin » aura été éliminé : « suicide » par balle ou par explosif qui permettrait de dédouaner les autorités qui auraient tenté jusqu'au bout d'entretenir le dialogue, ou élimination du « terroriste » par les membres du RAID (évidemment en légitime défense) si un suicide ne pouvait être provoqué ou simulé.

Ce scénario servirait un double objectif. À l'instar de Lee Harvey Oswald, il permettrait de faire taire le « coupable » et ainsi lui faire endosser parfaitement le rôle, les agissements et les motivations qui étayent la thèse officielle...

Mohamed Merah éliminé, il est dans l'incapacité de participer à un procès, de se défendre, de préciser où il se trouvait au moment des tueries, d'expliquer ce qu'il était allé faire en Israël, de clarifier ses liens avec les services secrets français...

Il est donc déclaré officiellement coupable sans qu'ait eu lieu la moindre forme de procès (plaidoirie de la défense, audition des témoins à décharge, examen de preuves, débats contradictoires, expertises balistiques ...)

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© Inconnu
Mohammed Legouade, jeune soldat musulman d'origine arabe n'ayant jamais servi en Afghanistan. Abattu le 15 mars à Montauban


Effectivement, si un procès (équitable) avait eu lieu, il eût été fort difficile de démontrer la pertinence de la thèse officielle qui regorge d'incohérences. Voici une sélection (non exhaustive) des perles les plus abracadabrantes :


- La thèse officielle prétend que M. Merah a été emprisonné en Afghanistan. Ce n'est visiblement pas le cas. En revanche, le passeport de M. Merah montre qu'il a séjourné en Israël...
- La thèse officielle prétend que M. Merah défendait la cause palestinienne. Pourtant, il s'en est pris à des soldats d'origine maghrébine ou antillaise. Parmi les trois soldats abattus à Montauban et celui abattu à Toulouse, trois étaient d'origine arabe. Deux d'entre eux étaient musulmans. Un seul avait servi en Afghanistan.
- Politiciens et médias de masse décrivent M. Merah comme un monstre sanguinaire, un repris de justice adepte des vidéos de décapitation. Pourtant ses proches et son avocat le décrivent comme quelqu'un de « doux et courtois », « calme et gentil ».
- Un témoin de la tuerie de Montauban a vu le visage du meurtrier qui avait « une cicatrice ou un tatouage sur la joue ». M. Merah n'a ni cicatrice ni tatouage sur le visage.
- Un témoin a décrit le meurtrier de Montauban comme ayant une forte corpulence alors que les vidéos de M. Merah révèlent un jeune homme élancé.

Pour une analyse approfondie de certaines incohérences, consultez l'excellent article de Joe Quinn.

32 heures interminables

Les techniques permettant de neutraliser un forcené sont simples, rapides et éprouvées. Il suffit d'utiliser des diffuseurs de gaz incapacitants (comme pour les affaires de la Grande mosquée ou de la grotte d'Ouvéa) dans le refuge du « délinquant » pour l'appréhender.

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© AFP
Une partie des troupes d'élites mobilisées autour de l'affaire Merah. Où sont les chars ?


Comme le souligne l'ex-patron du GIGN, l'interpellation d'individus très dangereux sans effusion de sang est monnaie courante :

... en soixante-quatre opérations menées par le GIGN sous mon commandement, il n'y a pas eu un mort.

Mais comme nous l'écrivions le 21, les interminables heures de « négociations » ont été voulues.

D'une part, pour maximiser la période de stress intense subie par les Français qui, accrochés à leur poste de TV ou de radio, attendaient fébrilement le dénouement de cette odieuse affaire.

D'autre part, pour finaliser un scénario officiel qui ne soit pas trop bancal. Au cours de ce laps de temps, les autorités ont :
- Obtenu, par le biais du procureur, les « confessions » de l' « assassin » qui a confirmé sa responsabilité et ses liens avec Al-Qaïda. Où sont les enregistrements de ces confessions ? Il y a fort à parier que nous n'entendrons jamais la (vraie) voix de M. Merah pour la simple et bonne raison que ces confessions n'existent pas.
- Obtenu une des armes du crime. Notez combien le même individu qui, quelques heures auparavant tirait à bout touchant dans la tête d'enfants innocents au calibre 45, se montre coopératif et généreux. A-t-on vu M. Merah jeter cette arme ? Serons-nous informés des résultats d'une expertise balistique (impartiale) reliant cette arme aux douilles retrouvées à Montauban ou à Toulouse ?
- Arrêté les membres de la famille de M. Mérah. S'assurant ainsi qu'ils ne pourraient s'exprimer, fournir un quelconque alibi ou des éléments de preuve contradictoires et s'assurant via divers chantages qu'ils joueraient le rôle qui leur est assigné
- Trouvé des explosifs dans le véhicule du frère, ce qui permettra l'incarcération de ce dernier et un contrôle sur ce qu'il pourrait révéler.

Thèse alternative

M. Merah est un jeune homme passionné de belles voitures. Son salaire de carrossier ne lui permet pas d'assouvir sa passion, il commet donc des larcins (maquillage de véhicules ? Recel de pièces auto ? Vols ?) pour arrondir ses fins de mois.

Après quelques délits, les autorités l'emprisonnent. Au cours de son incarcération, les services secrets l'approchent et lui proposent un marché : réduction de peine et/ou rémunération occulte en échange de sa coopération. Étant donné ses origines arabo-musulmanes, M. Merah se voit proposer d'infiltrer des « réseaux islamistes » en Afghanistan et au Pakistan et de collecter des informations sur leurs activités.

Merah accepte de collaborer et, quelques mois plus tard, il se retrouve donc en Afghanistan et au Pakistan.

Début mars, les tueries débutent. Pendant ces dernières, M. Merah est probablement convoqué dans un lieu discret par son contact des services secrets sous prétexte d'une nouvelle mission ou pour transmettre telle ou telle information.

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© Maxppp
Squarcini (à droite) s'était déjà illustré dans l'affaire des écoutes des journalistes du Monde pour le compte de l'Elysée


Puis le 21 au soir, après que le contact de Merah s'est assuré que ce dernier était bien à son domicile, sa résidence est assiégée. C'est seulement à ce moment-là qu'il réalise la vaste mise en scène dont il a été victime. Privé d'eau, d'électricité, de sommeil, traqué comme une bête sauvage, M. Merah vit ses dernières heures dans la terreur jusqu'à ce qu'une mascarade de fusillade vienne clore l'affaire.

Notez que tout au long de ces événements, Merah ignore tout du rôle qu'il joue réellement. En Afghanistan, il croit infiltrer des réseaux islamistes alors que son séjour sera utilisé pour prouver ses liens avec l'islamisme radical. Lorsqu'il est avec son contact au moment des tueries, il croit échanger des informations alors que le véritable objectif est de l'isoler de tout témoin oculaire.

Ce scénario semble délirant ?

Avez-vous toujours le même sentiment, après cette déclaration de Bernard Squarcini, directeur de la DRCI (services secrets français) ?

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Document officiel déclassifié attestant qu'Oswald était informateur pour la CIA - soi disant pour infiltrer les milieux castristes
Il a souhaité parler avec le policier de la direction régionale du renseignement intérieur (DRRI) de Toulouse qui l'avait rencontré en novembre 2011. Il est intervenu au cours des négociations. Mohamed Merah semblait avoir un rapport de confiance avec lui. Il s'est confié, il a coopéré. Il nous a dit où était le scooter ou les deux voitures. Le courant passait bien. Non sans cynisme. Il a même dit à ce policier: "De toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer."

Si le moindre doute subsistait, dans l'émission C dans l'air du 23 mars (30 minutes après le début du débat), nous apprenons de la bouche même d'Yves Bonnet, représentant de la DCRI, que le passeport de M. Merah porte le tampon d'Israël. Pour qu'un individu puisse se rendre au Pakistan, en Syrie et au Pakistan d'une part et en Israël d'autre part, cela signifie qu'il possède deux passeports.

Comment un jeune carrossier déjà condamné et incarcéré peut-il détenir deux passeports ? Tout simplement en étant informateur de la DRCI.

Israël, grand vainqueur sur l'échiquier international

 

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Agent israélien déguisé en activiste du Hamas. L'intéressé a oublié d'enlever son étoile de David...


Pendant les tueries de Toulouse et Montauban, l'armée israélienne assassinait 26 civils palestiniens (dont nombre d'enfants). Les récents événements auront efficacement détourné les feux médiatiques vers le méchant musulman.

Les tueries qui ont ravagé le Sud-ouest vont encore renforcer la diabolisation de la communauté musulmane, attiser la xénophobie anti musulmans/arabes, conforter l'impunité d'Israël dans le génocide qu'il mène en Palestine depuis des décennies et justifier les guerres d'invasion menées par les puissances occidentales dans les nations musulmanes (Syrie, Afghanistan, Irak, Lybie...)

Nous nous arrêterons là pour ce qui est de ce vaste sujet, car un article détaillant les conséquences de cette série d'attentats au niveau international sera prochainement publié par Sott.net

Émergence de la police de la pensée

La finalité de ces tueries savamment orchestrées n'est pas la réélection de Sarkozy per se mais l'établissement d'un État fasciste. Sarkozy n'est qu'un intermédiaire, ses maîtres lui permettent de briguer un second mandat, de conserver son immunité et d'échapper aux affaires qui le rattrapent (affaire de Karachi, achat d'un terrain municipal à Neuilly, financement de la campagne de 2007 par Khadafi, affaire Woerth-Bettencourt...). En échange, il devra faire preuve d'allégeance et appliquer le plan à la lettre.

Nous commençons à entrevoir les contours de ce plan. Dès le lendemain du meurtre de Mohamed Merah, les premières mesures avancées par Sarkozy nous ont donné un avant-goût du régime totalitaire qu'il souhaite instaurer pendant son second quinquennat.

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© NC
Sarkozy et Kadhafi sur le perron de l'Élysée lors de la visite officiel du dirigeant lybien.


Le 22 mars à 13h24, l'intéressé déclarait :

La France ne tolèrera ni embrigadement ni endoctrinement idéologiques extrémistes sur son sol

Cette notion d' « endoctrinement idéologique » n'est pas sans rappeler à ceux qui s'intéressent aux dérives des autorités françaises et aux violations des Droits de l'Homme, l'épouvantail de « manipulation mentale » agité par la MIVILUDES, l'organe gouvernemental mandaté pour mener croisade contre les viles « sectes » et harceler les hérétiques qui ont osé pratiqué le Tai-Chi, la macrobiotique, le Yoga, la méditation ou encore les médecines alternatives comme la naturopathie ou la cryothérapie.

Les faits d'armes de la MIVILUDES ayant entrainé faillites, divorces, gardes à vue et suicides d'innocents durent depuis des années. Mais à ce jour, les tribunaux ont récusé les allégations de la MIVILUDES et en particulier la notion de « manipulation mentale » pour la simple et bonne raison que les experts du secteur confirment unanimement que ce concept n'existe tout simplement pas.

Les choses pourraient changer avec les tueries de Toulouse et de Montauban. Sarkozy va invoquer la protection de la nation contre la menace terroriste et profiter de l'état de choc de la population pour mettre en œuvre le délit d' « endoctrinement idéologique ».

L' « endoctrinement idéologique » est un nouvel avatar de la « manipulation mentale », en pire :
- cette fois-ci, le domaine ciblé ne se limite pas aux pratiques alternatives mais couvre également le champ des opinions politiques au sens large
- a contrario de la « manipulation mentale », la notion d' « endoctrinement idéologique » devrait être reconnue par les tribunaux et considérée comme un véritable délit

L'expression exacte employée par Sarkozy est celle d' « endoctrinement idéologique extrémiste ». Vous aurez noté combien ce dernier terme est vague. Il laisse la porte ouverte aux interprétations les plus arbitraires et, à la manière de l'Inquisition qui terrifia notre pays pendant près de 4 siècles, il permettra de poursuivre tout citoyen qui penserait différemment, tout mouvement de pensée, école, association, réunion qui entretiendrait une vision du monde différente de celle colportée par les médias de masse.

Vous ne croyez pas à la thèse officielle sur le 11 septembre ? Vous pensez que Big Pharma court après le profit et se moque de la santé des patients ? Vous pensez que les médias ont perdu toute indépendance ? Vous pensez que les banques nous pillent ? Vous pensez que la démocratie est une mascarade ? Vous pensez que nos soldats n'ont rien à faire en Afghanistan ? Vous pensez que le génocide perpétré en Palestine depuis un demi-siècle est inacceptable ? Vous pensez que la crise profite aux nantis ? Vous pensez que certains suppléments alimentaires peuvent améliorer votre santé ? Vous pensez que les OGM sont dangereux ?

Vous participez à un forum de discussion sur un de ces sujets ? Votre association locale organise une rencontre sur ces idées ? Vous assistez à des conférences sur ce thème ?

Arrêtez immédiatement ! D'après les nouvelles règles édictées par notre cher Président, vous êtes potentiellement victime/coupable d' « endoctrinement idéologique extrémiste »

Neutralisation des médias indépendants

En plus de l' « endoctrinement idéologique », Sarkozy a ciblé le même jour Internet en ces termes :

Désormais, toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et à la violence sera punie pénalement
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© Inconnu
Lagardère, parrain de Louis Sarkozy, est patron de Europe 1, Paris Match, Elle, RFM, Hachette, Grasset, Larousse, Canal J, ...


La stigmatisation d'Internet n'est pas non plus le fruit du hasard. Les médias de masse (télévision, presse, radio) sont désormais contrôlés par une poignée de dirigeants liés au pouvoir en place.

Le seul média encore en mesure de diffuser des informations non censurées par les quelques nantis qui contrôlent tous les autres facettes de notre société est Internet. Tout un chacun peut y diffuser ses informations/témoignages et réflexions, consultables instantanément dans le monde entier.

Depuis des années, Sarkozy met en œuvre un plan bien établi qui, mesure après mesure, a pour vocation de démanteler la liberté d'expression sur Internet. Après DADVSI et HADOPI, notre cher gouvernement va encore intensifier la censure et la répression sur le Net.

Tous responsables ?

Comment en sommes-nous arrivés là ? La France, pays des droits de l'Homme, de la liberté, de l'égalité, de la fraternité. Pays à la culture millénaire, à l'histoire riche. Phare de la civilisation. Pays des arts, des lumières, de l'humanisme, des libres penseurs. Pays de Jaurès et d'Hugo, pays de Voltaire et de Descartes.

Comment Sarkozy se retrouve-t-il en tête des sondages à un mois des présidentielles alors que la plupart d'entre nous l'honnissons ?
Comment ceux-là mêmes qui, hier, voulaient se débarasser de Sarko l'Américain et voter en conséquence se mettent-ils à douter ?
Comment, après avoir détruit la société française pendant 5 ans, Sarkozy se retrouve-t-il à l'aune de son second mandat ?
Pourquoi tant d'invidus ressentent ce dégoût à l'égard des politiques actuelles mais n'osent l'exprimer ?

Nous sommes paralysés par la peur. Peur de voir l'affreuse réalité en face, peur de sonder la profondeur des mensonges qui nous sont rabâchés, peur de contempler l'abysse qui nous attend, peur de perdre le peu que nous possédons, peur de prendre la parole et de dire ce que nous pensons vraiment. Peur des autorités, peur des sanctions, peur pour nos proches, peur d'être jugé, peur d'être isolé...

 

Cette peur paralysante laisse les coudées franches aux élites pour mettre en œuvre leurs plans destructeurs. Au final, ils nous auront tout enlevé, jusqu'à notre liberté, notre humanité, notre dignité, sans que nous ayons même tenté de résister.

Les deux grands ennemis de tout régime totalitaire sont la connaissance et le lien social. Voici donc pour conclure un extrait de l'excellent V pour Vendetta qui semble particulièrement approprié à la situation actuelle.

 

 

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L’étrange relation entre Mohamed Merah et Bernard Squarcini

Un jeune de banlieue particulièrement perturbé qui entre en confidence avec les fonctionnaires des services spéciaux français : on aura tout vu, décidément, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Car ne nous leurrons pas : c'est bien ce qui s'est passé, au point aujourdhui d'en arriver à regarder tout autrement ce qui s'est passé à Toulouse. En ce moment, on le voit tous les jours, les américains, via leurs drones tueurs, liquident un par un tous leurs anciens amis talibans. Sysématiquement. Ceux qui les ont tant aidés jadis à repousser les soviétiques en Afghanistan. J'avais écrit il y a quelque temps qu'ils effectuaient un solde de tout compte, ce faisant. Partir du pays, certes, mais en ne laissant derrière eux rien qui puisse ressurgir un jour de leurs agissements et de leurs compromissions avec ceux qu'ils vitupèrent tous les jours depuis qu'ils se sont retournés contre eux. En France, nous ne possédons pas de drone (sinon des copies israéliennes recarossées par Serge Dassault, pour nous les vendre à un prix exorbitant). Mais nous pratiquons de même, en éliminant ceux qui, à un moment de leur vie, ont pactisé avec des services placés aujourd'hui au pied du mur et forcés de révéler leurs liaisons douteuses. Et même apeurés par les possibles révélations, à en avoir pris les devants aujourd'hui dans les colonnes du Monde.

Mohammed Merah lui aurait dit, à lui où à un de ses fonctionnaires "de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te fumer (*)," finit par lâcher Bernard Squarcini dans une interview sollicitée au journal le Monde pour tenter de masquer son rôle délétère dans ce qui devient une histoire sordide, comme si les meurtres d'enfants d'une école juive ne l'avaient pas encore assez été. Qu'est-ce qui peut faire qu'un paumé de banlieue de 23 ans puisse parler sur ce ton à l'instance la plus haute, en France, des services de sécurité du pays ? D'où lui est venu cette familiarité, à ce jeune meurtrier qui écrivait pourtant à son juge sur un ton très respectueux ? Pourquoi en était-il arrivé à autant de familiarité avec ce fonctionnaire ou ses subordonnés ? Pourquoi en être arrivé à vouloir souhaiter tuer celui qu'il aura eu pendant des mois comme interlocuteur privilégié ? S'est-il senti trahi ? Pourquoi en est-il arrivé, avant de voir sa vie se terminer au bout de l'entonnoir qu'il s'était construit, ou qu'on lui avait fabriqué, à vouloir dire qu'il avait "mis la France à genoux ?" En quoi pouvait-il penser l'avoir fait en commettant de pareils actes ?

Bernard-Squarcini-b27ab.jpgPour une raison simple : on lui avait confié un rôle. Un double rôle, à l'évidence. Le jeune jihadiste devait en avoir à nous dire, en effet. Et mort, Bernard Squarcini s'est empressé de parler à sa place. Tellement rapidement que le soupçon n'est même plus supposé. Le lendemain même où le pantin terroriste été retrouvé en bas de son immeuble criblé de balles, l'homme qui avait demandé à le rencontrer à l'automne 2011 est venu aussi vite parler à sa place, pour nous dresser un tableau hallucinant du personnage, mais aussi et encore plus de ses propres relations avec lui. A dresser le tableau de quelqu'un qui le connaissait très bien depuis... 2007. Celui d'un jeune de banlieue sans le sous, ou vivant d'un RSA (un peu plus de 400 euros par mois) ayant déjà fait tamponner son passeport dans neuf pays, et non des moindres. Mais laissons donc le "Squale" en dresser lui-même la longue liste : "il a passé du temps chez son frère au Caire après avoir voyagé au Proche-Orient : Turquie, Syrie, Liban, Jordanie, et même Israël. A Jérusalem, la police découvre un canif dans son sac puis le relâche. Ensuite, il se rend en Afghanistan en passant par le Tadjikistan. Il prend des parcours qui sont inhabituels et n'apparaît pas sur nos radars, ni sur ceux des services extérieurs français, américains et locaux. Il arrive le 13 novembre à Kaboul, il est contrôlé le 22 novembre à Kandahar et il rentre en France le 5 décembre 2010." Neuf pays vous ai-je dit : oui, car à la liste, il faut aussi ajouter le Pakistan et même... l'Iran, qui comme chacun le sait, est un pays où l'on rentre très facilement... c'est bien connu !!! "Un autre élément troublant sur les déplacements de Mohamed Merah reste à éclaircir : sa présence en Iran "à deux reprises" d'après une source militaire française en Afghanistan. Interrogée par Le Monde, mercredi, la DCRI, chargée du contre-espionnage et de la lutte antiterroriste, a démenti ce séjour" apprend-t-on encore ce jour.

En fait, fort étrangement, ce n'est même pas le gros poisson de la sécurité française qui prend les devants en 2010. C'est le jeune de banlieue, fiché pourtant comme délinquant à surveiller par la police ou la médecine psychiatrique, qui décroche son portable et appelle Squarcini en personne : et il ne le fait pas alors qu'il est rentré, non, il le fait... à partir du Pakistan même. Tout le monde sait bien que c'est d'un naturel fou, pour un gamin de Toulouse qui avant ses voyages à 21 ans n'a jamais mis les pieds au dehors de la ville rose, à part une petite incursion en Espagne, d'appeler de son propre chef les services de renseignements français, au prix où sont les communications téléphoniques, même au fin fond d'une échoppe de communication pakistanaise : " Mohamed Merah l'appelle le 13 octobre 2011 car il n'est pas en France à ce moment-là, il est au Pakistan. "Dès que je rentre, je vous contacte", a-t-il dit. Le 3 novembre, il rappelle de l'hôpital Purpan, à Toulouse, ou il est hospitalisé pour une hépatite. "Dès que je sors, je viens vous voir", assure-t-il. Il fait preuve d'une excellente coopération, d'éducation, et de courtoisie" raconte le chef du renseignement français. Car, fait totalement hallucinant pour celui qui a déjà eu maille à partir avec la police locale (au point de vouloir dégommer son représentant !) ; et vient de sortir d'une période de 9 mois de prison (pour une condamnation à 18 mois, preuve qu'emprisonné il s'est montré plutôt coopérant, pour une tête brûlée manifeste), celui qui possède un casier judicaire lesté de 15 condamnations pour des faits sérieux (dont des agressions physiques), vient tranquillement causer le bout de gras avec un fonctionnaire de la police du plus haut niveau (Squarcini parlant d'un de ses afjoints comme interlocuteur). Et c'est lui qui propose le rendez-vous ! Un fonctionnaire un peu à côté de ses dossiers, puisqu'il oublie de lui parler ce jour-là d'une interdiction de prendre un avion américain, pour le cas où il y aurait une prochaine fois de programmé pour ses talents évidents de voyageur sans le sou vaillant.

Les autres services secrets, ceux de la concurrence pourrait-on dire, qui ont stipulé en 2011 que la rixe à laquelle a participé notre excité vient de lui fermer définitivement la porte des voyages sur les lignes US. C'est la deuxième fois, en prime, que les services US envoyaient la menace à leurs collègues français. la première fois, c'était en 2010... et ce sont eux qui avaient payé le retour à la case départ du Toulousain. Ce que raconte, toujours à sa façon, son illustre confident Squarcini : "après un simple contrôle routier à Kandahar, en Afghanistan, en novembre 2010, qui est effectué par la police afghane. Ils le remettent aux Américains qui l'ont forcé à remonter dans l'avion pour rentrer à Kaboul. La direction de la sécurité et de la protection de la défense (DPSD), un des services de renseignement des armées, nous a signalé l'incident". Un an avant que le jeune homme se propose de venir s'expliquer, les gens à qui il s'adressaient savaient déjà tout de lui, via l'ambassade française au Pakistan et celle d'Afghanistan qui avaient averti la France du "cas" Mérah. On a dit qu'il avait un "lourd passé", à Toulouse. Ailleurs aussi, sans nul doute !

Album-photos-dd58a.jpgUn cas passionnant en effet : débarqué devant les fonctionnaires, raconte toujours l'homme à l'allure du prédateur des mers, dont il a gardé le surnom, voilà notre étrange Phileas Fogg de banlieue venir étaler ses photos de vacances, assure le proche de Nicolas Sarkozy, avec un Merah qui le prend bien entendu au mot, dans une séquence qui tourne au surréalisme : "il vient à l'entretien avec sa clé USB qui contient ses photos de voyages. Il demande à s'allonger sur la table pour pouvoir discuter parce qu'il est malade, dit-il. Il explique en photos tout le parcours touristique qu'il a réalisé au Proche-Orient, en Afghanistan et au Pakistan. " Un fonctionnaire des services de renseignement qui feuillette un album de photos "familial" ou de randonnée et semble s'en contenter, avouez que c'est tout aussi rare qu'un tueur en scooter qui circule sur un engin dont on connait la trajectoire au mètre près grâce à sa puce émettrrice incorporée ! Sidérante scène !!! Racontée ce jour par Bernard Squarcini en personne !

3-aa9fe.gifAlors, reprenons un peu nos esprits, choqués à la fois par les crimes commis et par ce qu'on lui a demandé de faire quelques mois auparavant, à ce Mohammed en scooter. Les américains, a-t-on dit, ont déclaré le jeune banlieusard persona non grata au Pakistan. Très bien, découvrons exactement pourquoi, en examinant où notre photographe de vacances s'est rendu pour remplir sa clé USB. Pour cela, il suffit de demander à son frère. Ou à sa mère, tiens, plutôt. Cette dame, qui semble bien avoir eu tout le mal du monde à élever ses enfants après que son mari ne l'ait quittée pour rentrer en Algérie, s'est depuis remariée. Avec un monsieur dont le nom de famille est Essid. Un nom que les fonctionnaires de la DGSE de l'époque connaissaient bien : ce monsieur a en effet lui-même un fils, qui s'appelle Sabir Essid. En 2007, en Ariège (et donc a proximité immédiate de Toulouse), il avait fait parler de lui, ce garçon. Et pas qu'un peu, car la presse titrait alors "une filière terroriste démantelée à Toulouse". Une filière où des noms étaient apparus. Et mieux encore : une filière bien connue de la DGSE ! Qui emmagasine dans ses ordinateurs regroupés en "clusters" dans une immense salle blanche des millions de fichiers, sur des prérendants au terrorisme... ou sur les groupes de djihadistes, alors que Mérah continue à être présenté comme un "loup solitaire"...

loup-5ed0e.jpgA l'époque, comme récemment, on avait indiqué la méthode pour les "surveiller"  : "La détection d'un islamiste radical parti pour l'Afghanistan ou envisageant de le faire commence souvent dans le secret du bureau d'un magistrat antiterroriste ou d'un policier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Les enquêtes en cours sur les « nouvelles filières afghanes » permettent d'identifier les membres des groupes plus ou moins organisés envoyant des « volontaires ». Chaque individu et ses proches font l'objet d'une surveillance. Les écoutes téléphoniques, les interceptions Internet, les témoignages recueillis dans l'entourage, l'aide éventuelle d'indicateurs permettent souvent de « découvrir » un ou plusieurs nouveaux djihadistes." Une méthode qui n'a donc pas marché, mais le Figaro comme le Squale ont la solution à ce dysfonctionnement : "Cette détection ne connaît qu'une seule faille : elle suppose l'existence d'un réseau, même informel. Un homme seul partant par ses propres moyens a des chances de passer inaperçu. Selon les déclarations du procureur de la République de Paris, ce serait le cas de Mohamed Merah, parti pour l'Afghanistan sans passer par des « facilitateurs » liés à des groupes radicaux". D'où le pilonnage de la presse actuellement pour présenter la thèse du loup... agissant seul. En Ariège, c'est vrai que les loups on connaît... "Chercheuse à la chaire d'histoire du monde arabe du Collège de France, Nora Benkorich note que dans la mesure où des témoignages et plaintes ont montré que Merah pouvait avoir un comportement dangereux, les autorités "ont plutôt intérêt à miser sur un loup solitaire chez qui les meurtres ne pouvaient pas être anticipés", note finement Rue89.

En 2007 en prime, c'était déjà une répétition, car"ce n'est pas la première fois que de jeunes extrémistes se revendiquant d'Al Qaïda font parler d'eux à Toulouse" écrivait alors la Dépêche. "Preuve de l'enracinement d'un phénomène inquiétant dans les cités, comme du travail de fond de la mouvance salafiste. Fin 2006, en Syrie, non loin de la frontière avec l'Irak, deux jeunes hommes sont arrêtés. L'un est un Albigeois de 28 ans, Thomas Barnouin, l'autre un Toulousain de 22 ans, Sabri Essid. « Des frappés qui étaient prêts à se faire sauter en Irak », lâche alors une source proche de l'enquête. Expulsés en France, les deux jeunes sont cueillis à Roissy par la police qui les attend." Des jeunes, en 2006, provenant des mêmes quartiers : "Issus des quartiers de la Reynerie, de Papus, des Izards, Stéphane Lelièvre, Imad Djebali, Mohamed Megherbi et Sabri Essid, ainsi que l'Albigeois Thomas Barnouin, partageaient leur vie entre petits boulots et prières à la mosquée. Ils s'étaient mis en tête de résister aux Américains présents en Irak". Regroupés par ce que la Dépêche résume ainsi sans hésiter : "c'était le bureau de recrutement pour le djihad islamique". Le salafisme toulousain, c'est donc comme le cassoulet du même coin ; aujourd'hui, c'est la version réchaufée qui est celle la plus prisée. Dès 2007, on savait tout de la filière, comme quoi les "entraînements" armés n'avaient pas lieu au Pakistan mais... en Egypte : 'La filière toulousaine, elle, fonctionnait depuis plusieurs mois, et aurait recruté une dizaine d'apprentis djihadistes, dont certains auraient rallié la Syrie en bus. « Il y avait une première phase d'endoctrinement, explique un enquêteur. Puis, les jeunes étaient envoyés en Égypte, pour des séjours de plus en plus longs. » Une phase de préparation, plus dure, était ensuite organisée : stages sportifs, conditionnement à base de vidéos de combats de djihad. Les candidats djihadistes devaient compléter leur « formation » en Égypte, dans une école du Caire, avant d'atteindre l'Irak, via la Syrie.'
 

artigat-69b9e.jpgLes officiers de la DGSE, qui les"cueillent" à leur descente d'avion de Syrie, à une époque où ce pays coopérait avec la France, Sarkozy commençant un rapprochement certain avec El-Hassad. Une DGSE qui en ramasse plein ses filets, de salafistes : "Le lendemain, le 14 février 2007, un vaste coup de filet est aussitôt déclenché par la Sous-direction anti-terroriste, la Police judiciaire et les RG. A Reynerie, à Papus, aux Izards, dans la banlieue parisienne et dans le village d'Artigat en Ariège, onze personnes sont interpellées. Dans les filets des enquêteurs : des jeunes de nationalité française. Certains sont originaires du Maghreb. Beaucoup sont de récents convertis à l'islam. À Artigat, un couple franco-syrien, âgé d'une soixantaine d'années, est soupçonné d'avoir joué les prédicateurs. Le 23 octobre 2007, dans la même affaire, lors d'une seconde vague d'interpellations dans la Ville rose et le Lot, les policiers arrêtent un Toulousain. Officiellement étudiant, il aurait formé au combat rapproché les deux candidats au Jihad. Des cités toulousaines à l'Irak, c'est toute une filière d'endoctrinement, d'acheminement et de combat que les policiers estiment avoir démantelée". La Syrie, comme zone d'envoi pour passer en Irak, et aller se faire un bel avenir (mais plutôt bref) de kamikaze, pour la simple raison que le gourou religieux ariègeois était (et est toujours) Syrien d'origine ! Des gens "surveillés de près" à l'époque : "les membres du réseau toulousain étaient étroitement surveillés depuis plusieurs mois par les renseignements généraux, la police judiciaire et la sous-direction antiterroriste (SDAT)." Au point de les attendre au bas de l'échelle de coupée à leur retour, ce que Bernard Squarcini ne sait plus faire (ou ne souhaite plus faire) en 2010 et 2011, au retour des deux voyages de Mohammed Mérah ! Le Figaro semble lui aussi depuis avoir oublié sa description forte du cas de Thomas Barnouin, devenu Thomas-Abdelhakim... et son itinéraire à la Merah !

Un Barnouin déjà très "écouté".... "Il quitte Médine juste avant un coup de filet des services de sécurité saoudiens. Mais sa trace n'est pas perdue pour autant. Les Saoudiens ont enregistré ses communications téléphoniques avec deux amis toulousains, auxquels il a donné rendez-vous en Syrie. Durant ses trois ans à Médine, Barnouin est resté également en contact avec les autres membres du réseau toulousain, démantelé en février par les policiers français. Parmi les huit hommes mis en examen, le cerveau du groupe, cheikh Olivier Qorel, 60 ans, Français d'origine syrienne, habitant Artigat, un village de l'Ariège. C'est lui qui convainc Sabri Essid, un compagnon de Barnouin, d'aller rejoindre ce dernier en Syrie, via la Bulgarie et la Turquie. « Tu retrouveras ta copine au paradis, mais avant vend ta voiture et règle tes dettes » lui enjoint Qorel." 

Un prototype de Mohammed, que ce Barnouin, comme le décrit le Figaro, qui oublie régulièrement qu'il détient des trésors qui disent le contraire de ce que sa direction actuelle aux ordres lui fait écrire : "comme la plupart des 25 à 30 djihadistes français, partis depuis quatre ans dans l'ancienne Mésopotamie, il n'avait pas d'expérience militaire. Si ce n'est les exercices de combat rapproché, auxquels les membres du réseau toulousain s'entraînaient régulièrement à cinq heures du matin dans une cité de la Ville rose. « Pour être prêt physiquement le jour où l'on devrait partir pour la guerre sainte », reconnaîtra l'un d'entre eux. « Même si on est loin des camps d'al-Qaida en Afghanistan, ce n'est tout de même pas très rassurant », s'inquiète un policier. D'autant que sur leurs ordinateurs, les enquêteurs ont retrouvé un florilège de vidéos islamistes. L'une d'elles livrait la recette de fabrication d'une bombe artisanale. Une autre martelait que « la meilleure mort, c'est la mort au combat ». Pas besoin de s'entraîner au Pakistan, donc : une "cité" toulousaine suffit !

salaf_2007-95f31.jpgUne filière qui atterrit donc logiquement en prison, après un procès en juin 2009 où apparaît un autre nom, comme "sympathisant " : celui d'Abdelkader Merah "soupçonné mais pas inquiété" dit la Dépêche. Le frère de l'autre. Un frangin qui a une emprise notable sur son petit frère, une emprise religieuse que les policiers connaissent là encore très bien : "son voyage en Irak aurait été facilité par son frère Abdelkader connu des services de police français pour avoir participé à l'organisation d'une filière islamiste basée dans la région toulousaine en direction de ce pays. Ce frère et sa sœur, considérés comme les "religieux de la famille Merah", selon un policier de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), auraient séjourné au Caire dans une école coranique où la proximité avec les réseaux salafistes régionaux ont permis de mettre sur pied cette filière." C'est fou ce qu'il connaît sur cette famille, notre requin élyséen ! Et c'est fou ces facultés à ne pas se rappeler du rôle "militaire" du grand frère, à entraîner les jihadistes en Egypte, dans son fief ! 

Fait tout aussi sidérant : qui donc retrouve-t-on comme porteur d'oranges à la prison où sont enfermés les salafistes désireux de finir en martyrs explosés, dont le fils du futur beau père de Merah ? Mohammed Merah en personne, pardi, alors âgé de 19 ans ! "En 2008, Mohamed Merah avait obtenu un permis pour rendre visite en prison à Sabri Essid, ex-grutier, l'un des principaux protagonistes de ce groupe. Les services de police notent, à cette époque, qu'il lui apportait de l'argent. Sabri Essid a été arrêté, les armes à la main, à la frontière entre la Syrie et l'Irak." Un beau-frère embrigadé dans un mouvement salafiste, Mohammed qui le rempace, mais qui n'est pas considéré comme membre du groupe ? On croît rêver ! Cela, l'année même ou le "Squale" devient le directeur de la DCRI (officiellement créée le 1er juillet 2008 par décret du Président de la République, une nomination qui a l'art de rendre furax les anciens de la DST et des RG, forcés à fusionnner). Une volonté Elyséenne, de "surveiller de plus près le terrorisme", le dada d'un président qui crée alors avec "Mam" une sorte de Homeland Security à la française, calqué entièrement sur le modèle US. Un Président qui vient également de nous balancer il y a deux jours une tirade sur l'apprentissage de l'islamisme extrémiste en prison... à partir de l'exemple de quelqu'un qui ne l'était pas alors, en prison, mais qui allait porter des oranges à un taliban en herbe !!! Condamnera-t-il aussi les porteurs d'oranges ?

Les voyages, c'est bien connu, ça coûte. Neuf pays, ça coûte bonbon quand on ne gagne... rien, comme cela était le cas pour le tueur toulousain. De l'argent provenant de où alors ? A coup sûr, en 2007 et 2008, du groupe qui soutient notre autre salafiste près à aller jouer les bombes vivantes en Irak. Un mouvement qui envoie aussi ses recrues au Pakistan, via un obscur mouvement ouzbèke, ce qui va arriver illico à notre Mohammed, remplaçant sur le pouce du beau-frère purgeant sa peine de prison : il a en effet été "pris en charge par le Mouvement islamique d'Ouzbékistan (MIO), qui a pour tâche, depuis la chute des talibans en 2001, d'encadrer les "étrangers" qui viennent combattre "les infidèles" en Afghanistan ou les forces de sécurité pakistanaises qui tentent, périodiquement, de les déloger. Le MIO, qui intègre aussi les combattants déclarés d'Al-Qaida, opère sous l'autorité du Tehrik-e-Taliban Pakistan (Mouvement des talibans du Pakistan, TTP)."

tehrik-79d81.jpgLe Tehrik-e-Taliban ? Voilà qui devient passionnant. C'est en effet le mouvement de Baitullah Mehsud, celui qui est soupçonné d'avoir commandité l'assassinat de Benazir Bhutto ! Les américains, là-bas, avaient leur "envoyé spécial" de la CIA, Michael Headley, qui n'a pas fini mort, lui mais a hérité depuis de la prison à vie sans qu'on ne sache dans quelle prison exactement (façon Ali Mohammed, que sa propre femme cherche toujours aujourd'hui !) ou ont même un successeur (Raymond Davis), qui se fera bêtement prendre dans un sorte de rixe en pleine rue. Les français ne semblant avoir personne, là-bas. Sauf, il est vrai, un jeune "touriste" de 22 ans, qui arrive même à se faire engager dans les mêmes camps d'entraînement que surveillait également Headley... malgré un stature qui n'est pas d'athlète, et qui prend des photos de "touriste" de la région... avant de sagement les rapporter sur une clé USB à qui vous savez. Tout cela avant de se faire repérer pour "faits de droit commun" et de se retrouver à l'ambassade de France, renvoyé par la police pakistanaise, qui prend soin quand même d'aller consciencieusement vider sa chambre d'hôtel (car notre banlieusard a débarqué àl 'hôtel et non en chambre d'hôtes comme il en existe des milliers là-bas).

Un parcours bien singulier, donc, que celui de notre photographe du dimanche... pakistanais. Qui n'a donc pas beaucoup d'amis à Toulouse, à-t-on appris depuis, parlait peu, mais s'épanchait beaucoup chez les fonctionnaires de la DRCI. "Les éléments détenus par les services spécialisés montrent donc des liens entre le tueur présumé de Toulouse, le MIO et le TTP qui lui ont permis d'accéder à cette zone dangereuse, l'ont formé et encadré. Ces connexions avec des structures terroristes reconnues remettent en cause le statut de "personnage solitaire" de Mohamed Merah. Il est par ailleurs surprenant qu'il ait échappé au contrôle de la CIA ou de son homologue française, la DGSE, qui prêtent une attention toute particulière aux combattants djihadistes étrangers venus dans la région et qui constituent une menace terroriste majeure pour leur pays d'origine". Une DGSE qui n'a toujours pas digéré les prérogatives étendues dont s'est emparé le vorace Squale. Une DGSE qui serait passé à côté de la plaque... Mérah. Pas d'amis ou peu à Toulouse, mais un correspondant privilégié qui lui parlera, à sa demande, derrière la porte où il s'était retranché pour ses dernières heures d'existence : "c'est d'ailleurs avec ce fonctionnaire qu'il a "souhaité parlé" lors des négociations avec le RAID, semblant avoir établi avec lui "un rapport de confiance" avoue encore Squarcini. Un "rapport de confiance" qui en dit long, très long, sur les étranges relations entre le terroriste toulousain et les services secrets français.

trafic-armes-af04a.jpgSur France-Info, avant-hier, un commentateur avisé avait évalué l'impressionnant arsenal saisi chez Mohammed Merah à environ 5000 euros au bas mot. Le jeune désœuvré, apprenti carrossier ayant acheté son stock grâce à des "cambriolages", présentés depuis hier comme de "simples larcins". Personnellement, voyez-vous, je verrais davantage des revenus provenant de ventes de photos, mais bon, je ne sais pas combien ça se vend, des paysages pakistanais où apparaîtrait un bout de camp du TTP ! Comme ça, par simple analyse et le flair émanant de la déclaration ahurissante de Squarcini, à peine

le corps de son "correspondant" refroidi. Car il existe de sales histoires qui sentent fort mauvais, et celle d'un jeune de banlieue prenant aussi souvent l'avion pour se balader autant en deux ans à l'art de remuer des remugles que n'aurait pas renié l'as en la matière, Charles Pasqua, le formateur d'un certain... Nicolas Sarkozy. "Charly" avait en son temps réussi à envoyer au Burkina Faso des prétendus terroristes islamistes qui ne l'étaient en rien, islamistes. Envoyés là-bas sans le sou, ils y sont encore, et pensent toujours à lui, pour sûr.

le_jihad_pour_les_nuls-50888.jpgEnvoyé, revenu et... poussé à agîr, mais cette fois en France. Une chercheuse en histoire du monde arabe au Collège de France, Nora Benkorich va plus loin encore : « J'ai lu beaucoup de mémoires de djihadistes, et ce sont tous des radicaux très extrêmes dans leur islamisme. Le côté bon vivant de Mohamed Merah montre, au contraire, qu'il n'a pas agi par conviction profonde. Il faut donc s'interroger sur les moteurs de ses actions. Et parmi les hypothèses, il y a celle d'une commande, d'une influence exercée par d'autres personnes sur lui afin qu'il commette ces assassinats. » Ce qu'on découvrira peut-être en épluchant les participations de Mérah à des blogs et notamment au site du groupe Forsane Alizza, dissous par Guéant en janvier dernier, et ses forums où l'on pouvait s'inscrire pour un entraînement à la guérilla urbaine ! Bien monté en sauce, nôtre jihadiste devient vite chaud comme un cassoulet devenu trop bouillant !

raid-2-b837b.jpgMohammed Méeah, lui, s'est retrouvé en apprenti-taliban ayant fleurté de trop près avec des apprentis sorciers, qui ont fini par décider de se passer de ses services après l'avoir bien manipulé. J'ai vu ce soir son appartement, ravagé par le tir de 300 cartouches diverses et l'envoi de grenades. En voyant sa cuisine, j'ai pensé à un tir de HellFire à partir d'un drone, dans les zones tribales du Pakistan ! On vient d'apprendre qu'il a été atteint de plusieurs balles (dont deux mortelles,) la plupart, souligne le médecin légiste, tirées dans le dos. Ce qui est en complète contradiction avec Amaury de Hautecloque, le responsable du RAID, dont le témoignage sur France 2 le 23 mars, laisse plutôt pantois. Ses armes "non létales" qui laissent 300 douilles vides et qui criblent quand même le corps du forcené restent une belle vue de l'esprit, comme l'est aussi la nouvelle idée de l'usage de lacrymogène, survenue après que le web ne se soit emparé des reproches à faire à ce ratage manifeste. Jamais auparavant il n'y avait eu allusion à son usage. Son "je donne l'ordre à mes hommes de ne pas riposter", les riverains on pu l'entendre, en effet, et nous aussi en direct sur BFM : Mérah a tiré une trentaine de projectiles (il aurait possédé sur place trois Colt 45), en face dix fois plus. Son "honoré de se mesurer au Raid" une auto-admiration même pas déplacée, plus que gênante. Les crimes de Merah ont été les pires de ses seize dernières années en France Mais j'aurai aimé, tout criminel odieux qu'il ait pu être, l'entendre nous dire ce qu'il faisait en novembre 2011 dans le bureau de quelqu'un venu hier nous dire qu'il venait lui rapporter ses photos de vacances d'un endroit régulièrement bombardé par des drones, car infesté de terroristes talibans qui tuent eux aussi femmes et enfants.

On a parlé de fiasco, pour l'intervention. Personnellement, je pense que pour Bernard Squarcini c'est une superbe réussite. La France ne possède pas de drone tueur, mais arrive à faire exactement la même chose sans.

 

(*) avant hier soir, dans le journal de France 2, la phrase a perdu son langage d'origine ""de toute façon, je devais t'appeler pour te dire que j'avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j'allais te tuer" (*),"

 

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-etrange-relation-entre-mohamed-113234

 

par morice samedi 24 mars 2012

 

 

Et qu'est-ce que j'ai écrit pendant le siège ? Que Mohamed serait tué, et qu'il finirait comme Ostwald. Evidemment ! (eva)

 

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