Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
Fin 2003, l'année de l'invasion de l'Iraq, Matthew Hones, Maître de conférences en Histoire au Royal Holloway College de Londres, a découvert des documents « d'une franchise effarante » : des accords établis en 1957 entre le Premier ministre de l'époque, Harold Macmillan, et le Président US, Dwight Eisenhower, concernant « un plan CIA-MI6 visant à orchestrer de pseudo-incidents frontaliers comme prétexte pour une invasion (de la Syrie) par des pays voisins pro-occidentaux ».
Au cœur du plan se trouvait l'assassinat des hommes de pouvoir derrière le Président Shukri al-Quwatli. Les personnes visées étaient Abd al-Hamid Sarraj, chef des Renseignements militaires ; Afif al-Bizri, chef de l'État-major syrien ; et Khalid Bakdash, chef du Parti communiste syrien.
Le document fut rédigé à Washington en septembre 1957 :« Afin de faciliter l'action des forces libératrices, réduire les capacités du régime à organiser et diriger ses actions militaires... pour aboutir aux résultats désirés le plus rapidement possible, un effort particulier devrait viser l'élimination de certains individus clés.De plus : « un important degré de peur [...] des incidents et des affrontements frontaliers (mis en scène) [...] fourniraient un prétexte à une intervention [...] de l'Iraq et de la Jordanie - alors sous mandat britannique.
Leur élimination devrait être accomplie au début du soulèvement et de l'intervention, et à la lumière des circonstances du moment. »
Une fois prise la décision politique de semer l'agitation en Syrie, la CIA et le SIS (MI6) tenteront d'organiser en sol syrien des incidents mineurs, du sabotage et des coups de main (sic), en travaillant en collaboration avec des individus.
[...] Les incidents ne devraient pas se concentrer à Damas [...] il faut prendre soin d'éviter d'inciter les dirigeants du régime syrien à prendre des mesures supplémentaires pour assurer leur protection personnelle. »
Le but était de « donner l'impression que la Syrie était responsable des complots, des actes de sabotage et de violence visant les gouvernements frontaliers [...] La CIA et le SIS [MI6] devraient utiliser leurs aptitudes sur le plan psychologique et sur le terrain pour augmenter la tension. »
Les incursions en Iraq, en Jordanie et au Liban incluraient « des actes de sabotage, des conspirations internes et diverses actions armées musclées ». Ces actions, conseillait le document, devaient être imputées à Damas.
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Les Etats-Unis inviteront le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution prévoyant un recours à la force contre la Syrie si le régime de Bachar al-Assad ne se montre pas disposé à régler le conflit par des moyens pacifiques, a déclaré le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner.
"Si la Syrie ne réalise pas de progrès substantiel (dans la mise en œuvre du plan Annan), les Etats-Unis et d'autres pays ne tarderont pas à engager contre le régime syrien des actions appropriées, y compris - si nécessaire - celles prévues par le chapitre 7 de la Charte de l'ONU", a indiqué mercredi M. Geithner lors d'une rencontre des "amis de la Syrie" à Washington.
Ce chapitre intitulé "Action en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression" autorise le Conseil de sécurité à décréter des sanctions et à décider un recours à la force pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité.
Le secrétaire au Trésor américain a également appelé la communauté internationale à ne pas relâcher sa pression sur Damas et à poursuivre les efforts diplomatiques afin de contraindre les autorités syriennes à appliquer le plan Annan.
La semaine dernière, le président Bachar al-Assad a déclaré dans un message au parlement que son gouvernement mettrait en œuvre tous les moyens pour combattre le terrorisme. Il a dans le même temps souligné que la Syrie était prête à engager un dialogue avec toutes les forces qui n'appellent pas à une intervention militaire étrangère.
Le président a toutefois souligné que le dialogue politique n'a jusqu'à présent pas permis de débarrasser le pays du terrorisme.
L'Armée syrienne libre (ASL), basée en Turquie, a décidé de boycotter le plan de paix formulé par l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, ont annoncé lundi les médias internationaux, citant une déclaration de l'ASL."Nous avons décidé de suspendre nos engagements (dans le cadre du plan Annan) et de défendre notre peuple dès aujourd'hui", a annoncé le porte-parole de l'ASL Sami al Kourdi.Les rebelles invitent la communauté internationale ou la mission de supervision du Conseil de sécurité de l'ONU à mettre en place une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie. Ils réclament également la création d'une zone tampon autour du pays.
Syrie: Le nouveau massacre ouvre-t-il la voie à la guerre? |
Vendredi, 08 Juin 2012 12:20 |
Après le nouveau bain de sang en Syrie la solution d'une négociation qui passerait par la Russie s'éloigne. L'option militaire semble s'imposer mais est-elle si simple à mettre en place? Seuls les russes connaissent le réel état de l'armement syrien puisqu'ils en sont le principal fournisseur. D'après le le quotidien Moskovskie Novosti le conflit ne sera pas une simple aventure militaire comme en Libye car les dérapages ne peuvent pas être anticipés. La Russie sera-t-elle du conflit? Quels sont les moyens de chantage des USA sur la Chine et la Russie. C'est la question impossible! Après le nouveau et insupportable massacre en Syrie la solution d'une négociation qui passerait par la Russie s'éloigne. L'option militaire semble s'imposer mais est-elle si simple à mettre en place? Seuls les russes connaissent le réel état de l'armement syrien puisqu'ils en sont le principal fournisseur. D'après le le quotidien Moskovskie Novosti le conflit ne sera pas une simple aventure militaire comme en Libye car les dérapages ne peuvent pas être anticipés. La Russie sera-t-elle du conflit? Quels sont les moyens de chantage des USA sur la Chine et la Russie. C'est la question impossible! Un nouveau bain de sang en Syrie a eu lieu hier soir dans la province de Hama en faisant plus de cent tués, dont des femmes et des enfants, écrit vendredi 8 juin le quotidien Moskovskie Novosti. L'opposition accuse l'armée gouvernementale, et les observateurs de l'ONU n'ont pas pu se rendre sur les lieux de la tragédie. Un règlement pacifique semble désormais exclu mais la solution du problème syrien n'est probablement pas non plus militaire: l'armée syrienne est trop puissante pour qu'on puisse espérer l'éliminer aussi facilement que les troupes libyennes un an auparavant. "En cas d'intervention armée en Syrie, l'offensive se déroulera selon le scénario libyen, explique Igor Korotchenko, directeur du Centre d'analyse du commerce mondial d'armement. Au début, il s'agira de neutraliser la DCA syrienne, de mettre hors service les aéroports et de s'assurer la domination aérienne. Il est également important d'éliminer les postes de commandement militaire. Ce sont les gages d'une opération militaire réussie." La localisation des principales bases de l'armée de l'air syrienne est bien connue. Elles sont au nombre de 15, par ailleurs neuf aéroports civils peuvent également desservir les avions militaires. Les services de renseignement de toutes les puissances capables de lancer une opération, suivent de près les déplacements des postes de commandement secrets de l'armée de l'air syrienne, estime Igor Korotchenko. Toutefois, les efforts que les membres d'une coalition éventuelle devraient déployer pour neutraliser la défense syrienne seraient incomparables aux efforts des alliés occidentaux en Libye, déclare Alexandre Khramtchikhine, directeur adjoint de l'Institut de l'analyse politique et militaire. Il estime que l'armée de l'air syrienne est trop bien équipée pour que les pays occidentaux puissent se permettre de lancer une opération tant que l'armée syrienne obéit aux ordres du président Bachar al-Assad. Le potentiel de l'armée syrienne est largement d'origine russe. D'après le rapport de mars de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Stockholm International Peace Research Institute, SIPRI), au cours des cinq dernière années le russe Rosoboronexport (l'agence russe en charge des exportations du complexe militaro-industriel russe) a été le principal fournisseur d'armes à la Syrie assurant 78% de toutes les fournitures du matériel de guerre. Par ailleurs, selon le même rapport, entre 2007 et 2012, les exportations militaires russes en Syrie ont été multipliées par sept par rapport au quinquennat précédent. Rien qu'en 2011, le montant des contrats militaires s'est élevé à près d'un milliard de dollars. D'après le SIPRI, entre 2008 et 2011, la Russie a fourni à la Syrie 36 systèmes antiaériens de courte à moyenne portée Pantsyr S1 (code Otan SA-22 Greyhound) et près de 700 missiles pour les équiper. Entre 2009 et 2010, 87 missiles sol-mer ont également été vendus, ainsi que deux systèmes de défense antinavire BASTION-P (SSC-5) équipés de 72 missiles de croisière supersoniques SS-N-26 Iakhont livrés entre 2010 et 2011. On sait par ailleurs que la Russie a fourni à la Syrie plus de 20 systèmes antiaériens Bouk (20 unités de Bouk-M1-2 ont déjà été livrées, ainsi que deux Bouk-M2E sur les huit unités commandées). A la fin de l'année dernière, les journaux arabes publiés à Londres ont déclaré que Moscou avait fourni à Damas des systèmes antiaériens modernes S-300, toutefois ces rumeurs n'ont jamais été confirmées. Hormis les moyens de DCA, la Syrie dispose d'une quantité impressionnante de chasseurs: possédant déjà plus de 40 chasseurs de quatrième génération MiG-29, elle pourrait bientôt y ajouter 24 appareils similaires commandés à la Russie dès 2007. Selon Vladimir Evseïev, directeur du Centre des recherches sociales et politiques, qui s'est rendu en Syrie en mai dernier, la DCA syrienne ne se limiterait pas à infliger des pertes d'un matériel précieux en cas d'intervention armée d'une coalition. "La DCA syrienne est en mesure de contrer efficacement le débarquement de troupes terrestres, sans lesquelles une opération militaire de l'Occident ne serait pas possible. Or, à l'étape actuelle, l'opposition syrienne ne dispose pas de moyens suffisants pour renverser toute seule le régime d'al-Assad", estime l'expert . |