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Des militants demandant la fermeture de Guantanamo, à Londres en janvier 2011 (Akira Suemori/AP/SIPA)
L’organisation Human Rights Watch vient de publier le 12 juillet 2011 un rapport qui appelle l’administration Obama à "ordonner l’ouverture d’une enquête criminelle sur les allégations d’abus subis par des détenus et autorisés par l’ancien président George W. Bush ainsi que d’autres hauts fonctionnaires américains" sur la base de "preuves accablantes d’actes de torture commis sous l’administration Bush." Il est possible d’ailleurs de lire en version française leur résumé et recommandations.
Mais l’administration Obama a déjà exprimé qu’elle voulait tourner la page de l’ère Bush et ne souhaitait pas juger les actions de l’administration précédente. Elle a fait même mieux que ça en faisant pression sur l’Espagne afin que des poursuites ne puissent pas venir également d’un autre pays, comme l’a montré un document révélé par Wikileaks. De nombreuses révélations auraient été d’ailleurs fournies à Wikileaks par le jeune Bradley Manning qui croupit toujours indéfiniment en prison. Tenu enfermé alors qu’aucun début de procès n’a été lancé à son encontre, le président Barack Obama considère par avance qu’il a enfreint la loi et donc qu’il mérite le traitement qu’il reçoit actuellement. Pendant que les responsables de la torture sous l’administration Bush profitent confortablement de leur retraite, Bradley Manning de son côté a subi un traitement proche de la torture pour avoir révélé des crimes de guerre. Après avoir donné un nouveau visage à la paix, Barack Obama offre une nouvelle balance à la justice.
Il est néanmoins étonnant que l’organisation Human Rights Watch appelle à une "commission impartiale et indépendante, comparable à celle établie à la suite de l’attaque du 11 septembre 2001" alors que cette dernière a débouché sur une demande de réouverture depuis la publication de son rapport final le 22 juillet 2004. Toujours est-il qu’une volonté politique sera nécessaire pour autoriser la poursuite des responsables de la torture sous l’administration Bush, ce qui parait compromis à la lecture de cet article du Nouvel Observateur que nous faisons suivre de l’appel de Human Rights Watch publié sur leur site.
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