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Catégorie : Aménager son jardin
La loi autorise tout particulier à disposer librement des eaux de sources souterraines présentes sous son terrain. Pour cela, encore faut-il les trouver, définir quel type de puits construire et réaliser les démarches nécessaires. Le point sur ce que vous devez savoir avant de sortir votre baguette de sourcier.
Avant de choisir d’installer un puits ou un forage chez vous, il vous faut déterminer si votre sol est propice à sa construction. L’observation attentive de votre environnement peut parfois suffire pour vous en assurer. Une infiltration dans la cave, la présence de cours d’eau à proximité de votre habitation ou des voisins ayant eux-mêmes installé un puits vous apportera confirmation de la présence d’eau souterraine. Pour les cas moins évidents, vous pouvez vous adresser aux collectivités territoriales qui vous renseigneront sur la localisation des nappes d’eaux de votre région, ou consulter une des cartes géologiques de la BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière). Des entreprises de forage pourront également réaliser des études afin de trouver l’eau tandis que certains préféreront faire appel à des sourciers travaillant souvent en collaboration avec des foreurs
et des puisatiers. En bref, la recherche d’eau est une affaire de spécialiste, voire de croyance
Puits traditionnel ou forage
Il existe différents types de «puits». En général, un amalgame est fait entre le «puits traditionnel», également appelé puits creusé, et forage.
Le puits traditionnel, réalisé en maçonnerie et qu’on trouve encore sur le terrain de certaines veilles maisons, est un puits de faible profondeur construit pour collecter principalement des eaux de surface. Son principe consiste en la récupération des eaux pluviales, qui en s’infiltrant dans le terrain vont remplir le puits via les parois perméables de l’ouvrage. Ce type de puits est encore réalisable mais les techniques de construction ont largement évolué: “Avant, le puits traditionnel se bâtissait à la main, en pierre. Maintenant on fore à l’aide de machines et on utilise des buses de ciment qu’on peut faire descendre pendant ou après le creusage du puits. Les buses ont des trous qui vont laisser s’infiltrer l’eau au fond du puits. Autour de ces buses on place du gravier pour “tenir” le terrain et empêcher le sable de passer” explique José Estevez, gérant d’O jardin d’Eole, entreprise spécialisée dans la construction de puits à St Rémi de Provence (13).
Principaux avantages de ce type de puits: il n’est pas nécessaire de creuser très profond pour récolter l’eau, “entre 7 et 8 mètres, pour un bon puits traditionnel” selon José Estevez. De plus, l’eau n’étant pas profonde, une pompe de surface, équipement plus économique que les pompes de forage, sera suffisante. Un inconvénient néanmoins, ce type de puits ne peut pas être réalisé sur tous les terrains car certaines caractéristiques de sol ne permettent pas ou peu l’infiltration de l’eau de pluie.
Autre technique: le forage. “Le principe est totalement différent, explique Mr Ruménièras, gérant de Aube forage, société spécialisée dans le forage de puits basée à Eguilly-sous-bois (10). On réalise un ouvrage qui est d’un diamètre beaucoup plus faible, environ 200 à 250 mm, et on descend des tubes en PVC pour capter les ressources souterraines comme des veines d”eaux, des rivières souterraines ou la nappe phréatique”. Le forage permet d’obtenir un débit d’eau beaucoup plus important car on va chercher celle-ci en profondeur. “Pour un forage, on peut escompter des captages qui vont au minimum de 2 à 3 m³/h jusqu’à plus de 5 m³/h. La grosse différence entre un puits et un forage c’est essentiellement le diamètre, la profondeur et la quantité d’eau qu’on va pouvoir exploiter” précise Christophe Ruméniéras.
Ainsi si vous souhaitez utiliser votre puits pour l’alimentation de l’eau collective de toute votre maison, ou encore pour la consommation, le forage sera une solution plus avantageuse car elle autorisera un débit important. Attention toutefois, ce type d’ouvrage engendre des coûts plus importants en termes de chantier et d’achat de pompe.
Le puits artésien: pas besoin de pompe!
Dans la famille des puits forés, le puits artésien offre la solution la plus pratique puisqu’il s’agit d’un puits ou forage ne nécessitant pas l’intervention d’un système de pompage. Christophe Ruméniéras explique: “Ce qu’on appelle puits ou forage artésien, c’est un forage d’où l’eau sort spontanément. Pour cela, il faut qu’à l’endroit où l’on a foré, la nappe phréatique soit sous pression. Lorsque l’on perce, l’eau préfère remonter par la colonne du forage plutôt que de continuer son chemin habituel.” Ce type de puits vous permettra de faire l’économie d’une pompe mais ne peut se réaliser dans tous les types de sol, car ces conditions de pression ne sont pas présentes partout.
Puits traditionnel, forage ou puits artésien, il vous faudra dans tous les cas respecter certaines règles d’implantation: “Il est interdit de forer à moins de 5 m d’une route, ou de 40 m d’un cimetière. Ainsi qu’à proximité des installations septiques, des fosses à fumier, et des champs agricoles” explique Christophe Ruméniéras.
Prix et législation
Que votre puits soit un puits traditionnel ou un forage, le prix se définira en fonction de sa profondeur et du type de sol. D’après José Estevez: “un puits de 1 mètre de diamètre coûte entre 2000€ et 6800€ HT”. Pour ce qui est du forage, Christophe Ruméniéras précise: “Le prix se calcule en fonction du diamètre, de la profondeur et de l’équipement. En général il faut compter environ 100€ par mètre creusé. Certaines entreprises facturent par pallier. Vous pouvez alors avoir une facturation de 0 à 10 m, de 20 à 30 m etc.”
Si vous destinez l’eau de votre puits à une utilisation domestique, n’oubliez pas qu’il est obligatoire depuis début 2009 de déclarer son ouvrage, ou son projet d’ouvrage en mairie. Est considéré comme relevant de “l’usage domestique” tout prélèvement inférieur ou égal à 1000m3 d’eau par an et destiné à l’alimentation, l’hygiène ou l’arrosage. Deux déclarations sont alors nécessaires: la première un mois avant les travaux et la deuxième dans le mois de l’achèvement de l’ouvrage. Pour un puits ou un forage excédant 10m de profondeur, il vous faudra également faire une déclaration à la Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement (DRIRE).
Enfin si l’eau que vous prélevez est destinée à la consommation, il faudra le signaler à la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) et procéder à des analyses pour être sûr que celle-ci est potable.
Une fois ces formalités accomplies, vous pourrez bénéficier d’une eau gratuite à l’année. Cette gratuité ne doit pas pour autant rimer avec gaspillage, la préservation des ressources naturelles étant le devoir de chacun.
http://www.travaux.com/dossier/jardin/11885/Puits-et-forage:-de-l-eau-a-disposition-dans-son-jardin.html