Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
http://www.centerblog.net/image-blog/133935-6583994-caricatures-margaret-thatcher-1-
Pour certains elle aura mis fin au « monopole » syndical, elle a combattu l'IRA, elle a été ferme pour défendre les poussières d'empire aux Malouines par exemple, elle a refusé l'accélération de l'intégration européenne, elle a privatisé comme personne avant elle... Pour d'autres les plus nombreux en Grande Bretagne c'est l'arrogance, la certitude d'avoir toujours raison, même seule, c'est son inhumanité à l'égard des mineurs grévistes gallois ou des grévistes de la faim de l'IRA.
Peu de femmes politiques ont déchaîné autant de passions. Si la frange rétrograde et conservatrice de la population anglaise en a fait son héroïne pendant plus d'une dizaine d'années, l'immense majorité des britanniques a souffert de sa politique économique et sociale. Le miracle d'une Grande Bretagne prospère et isolée a vécu. C'est Thatcher qui a transformé ce pays en place boursière et en pôle de service sacrifiant un à un les pans de l'économie traditionnelle. S'il n'y a plus d'industries de transformation, si tous les « bijoux » du royaume ont été un à un vendus aux capitaux étrangers, c'est grâce à madame Thatcher. A l'image de Reagan elle a inventé une droite décomplexée qui a aussi inspiré Nicolas Sarkozy. Après avoir été poussée dehors par les siens au début des années 90, elle n'est désormais plus une référence politique pour le parti de David Cameron. Ne serait-ce que par ses positions ultra-réactionnaires sur les questions de société comme sa vision de l'homosexualité. Paradoxe elle a aussi permis à toute une génération d'artistes de créer en se positionnant contre elle.
Alors si vous voulez vous souvenir de Margaret Thatcher réécoutez Renaud ou allez voir un film de Ken Loach. C'est ainsi que vous comprendrez mieux pourquoi dans les années 80 des enfants accostant un candidat travailliste aux environs de Birmingham, lui disaient « mes parents votent pour vous parce que nous on hait Magie Thatcher ». Le Parti communiste français est du côté de ceux à qui l'outrance libérale de la politique de Thatcher a donné envie de construire une nouvelle Grande Bretagne.
http://www.pcf.fr/38472
.
Et sur la classe politique française ?
Aucun petit rafistolage ne permettra de faire face aux violentes convulsions que provoque ce qui est désormais appelé « l’affaire Cahuzac ». Aucun discours moralisateur, aucune loi, aucune promesse présidentielle répétée durant les campagnes électorales, n’ont ralenti l’apparition de multiples scandales politico-financiers. Au-delà de l’ignoble comportement personnel de l’ancien ministre, il est clair qu’un système a permis qu’il vienne s’ajouter à beaucoup trop d’autres. Une putréfaction avancée est en cours. La consanguinité et l’inceste permanent entre le pouvoir d’état, le monde des affaires et les grands médias dominants éclatent au grand jour. Ensemble depuis des années, ces puissants, arrogants, dominateurs et méprisants vis-à-vis des gens de peu, du haut de leur compétence prétendument indiscutable, détricotent fil après fil les droits économiques et sociaux au nom d’une pensée et d’une politique uniques. Cela ne vise qu’un objectif : satisfaire les appétits de l’argent-roi. Quand ils nous vantent les bienfaits de la « liberté totale de circulation du capital et des marchandises », ils savent que plus de la moitié de la valeur de ce commerce passe par ces sociétés financières installées dans les paradis fiscaux. Quand le ministre du budget rabote les dépenses publiques et sociales, il sait que s’il faisait rapatrier la valeur annuelle de la fraude fiscale, il n’y aurait aucun déficit budgétaire. Fraudeur lui-même, il ne peut le faire. Dans un tel climat, le gouvernement devrait prendre l’initiative de suspendre le débat sur l’accord « flexibilité du travail » et consacrer le temps nécessaire à une discussion associant nos concitoyens sur l’état de la République. Il ne le fait pas. Sur ce sujet comme sur les autres, la caste de l’oligarchie ment effrontément en faisant croire que cela irait mieux si les travailleurs avaient moins de droits. Une nouvelle fois, ce n’est pas le travail qui est sécurisé, ce sont les profits à venir. Le dénoncer est l’exact contraire d’un populisme brandi désormais comme un ultime bouclier par tous ceux qui entendent, d’une manière ou d’une autre, défendre un système à bout de souffle.
L’engagement contre la politique d’austérité et de chômage et pour une nouvelle démocratie ne font donc qu’un. Toutes celles et ceux qui ont voulu, il y a un an, chasser M. Sarkozy du pouvoir, peuvent à nouveau aujourd’hui se rassembler dans un large mouvement contre la dictature des puissances financières et pour une refondation démocratique de la République au service de l’intérêt général.
C’est le sens de la proposition du Front de Gauche de lancer un processus constituant de refondation pour une véritable République sociale et démocratique. Enoncer ce seul objectif constituerait déjà une rupture. Il ne concerne pas qu’une fraction de la gauche ou une fraction du pays, mais bien l’immense majorité du peuple qui, plus ou moins confusément ressent cet irrépressible besoin de changement démocratique et progressiste. La marche citoyenne du 5 mai doit être la plus unitaire, populaire et ouverte possible pour prétendre être un point de départ de la réappropriation souveraine par les citoyens de leur République nouvelle à construire. Préparons-la sans attendre ! Notre pays a tant besoin d’un souffle nouveau.