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Face aux battements de tambour de plus en plus insistants de Barack Obama, le ton est
monté d’un cran entre les militaires et certains députés américains opposés à la guerre d’une part, et l’administration Obama d’autre part, de plus en plus effrayée par les conséquences électorales de l’hécatombe économique et financière en cours.
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Le chef d’état-major de l’armée américaine le général Martin Dempsey |
Le chef d’état-major de l’armée américaine le général Martin Dempsey s’est rendu à Londres pour contrer à la source, avec l’aide de certains militaires britanniques, les efforts des manipulateurs d’Obama à la City pour déclencher la guerre. Se trouvant à Londres à l’occasion de l’ouverture des jeux paralympiques, le général Dempsey a été plus explicite dans ses critiques contre un Obama qui est resté visiblement sourd à ses précédents avertissements, en déclarant, comme le rapporte l’Independent : « Obama se trompe sur l’action en Syrie, dit le général le plus haut gradé. »
Le porte-parole de Dempsey, le colonel David Lapan, a confirmé par courriel aux enquêteurs de l’Executive Intelligence Review, que le général Dempey a profité de son séjour à Londres pour rencontrer en privé plusieurs officiers militaires britanniques.
Ses commentaires publiques sont cependant les plus explicites de tous ceux qu’ils a faits jusqu’à maintenant à l’encontre de toute intervention militaire, allant même jusqu’à contredire directement, selon le Guardian et l’Independent, les menaces faites par Obama la semaine dernière contre la Syrie, des menaces endossées bien évidemment par le Premier ministre Britannique David Cameron.
Dempsey a dit que toute comparaison entre la Libye et la Syrie est, au mieux, une source d’« amusement », et que même si l’on parle d’établir des « zones de réfugiés » en Turquie et en Jordanie, il a n’a entendu parler de la mise en place « d’aucune zone de ce type en Syrie ».
Il a fait remarquer que les militaires turques ont souligné que la mise en place d’une telle zone à l’intérieur de la Syrie est quelque chose qu’aucun pays ne fera en faisant cavalier seul. Seule l’OTAN peut accomplir une telle tâche. Et si l’OTAN devait aller de l’avant et établir une telle zone, il faudrait ensuite la protéger, ce qui pourrait conduire à la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne contre les missiles balistiques et aériens.
De même pour l’Iran, où Dempsey a conseillé aux Israéliens de s’abstenir de toute attaque contre ce grand pays, laissant entendre que l’armée américaine ne viendrait pas lui prêter main forte une fois les frappes lancées.
Il a souligné qu’il n’avait pas demandé à être averti d’avance par Israël d’une telle attaque car il « ne veut pas être complice s’ils choisissent de le faire ». Il aussi répété ce qu’il avait dit lors d’un briefing au Pentagone il y a quelques semaines, qu’une attaque israélienne sur l’Iran ne ferait que retarder le programme nucléaire iranien et que cela ne garantirait pas qu’il mettrait fin à ses ambitions nucléaires, indépendamment de ce que l’on croit savoir de ses intentions actuelles.
Du côté du Congrès américain, le député Walter Jones à fait parvenir une lettre à la Maison-Blanche pour avertir le Président américain des conséquences juridiques d’une action militaire contre la Syrie ou l’Iran.
En voici quelques extraits :
Cette lettre vous a été envoyée en raison de ma grande préoccupation de vous voir conduire notre nation en guerre sans l’autorisation du Congrès. Tandis que les tensions et la rhétorique montent contre la Syrie et l’Iran, le pouvoir de déclarer le départ en guerre reste investi au Congrès. Aucune résolution des Nations Unies ou de l’OTAN ne peut avoir préséance sur le pouvoir qui a été soigneusement confié aux représentants du peuple américain. (…)
Afin de prévenir tout nouvel empiétement de la part de l’Exécutif, j’ai introduit la résolution 107 à la Chambre des représentants. Cette résolution stipule qu’“à l’exception d’une attaque imminente ou réelle contre le territoire des Etats-Unis, l’usage par un Président de la force militaire à des fins offensives, sans avoir obtenu au préalable une autorisation claire par une Loi du Congrès, viole le pouvoir exclusif du Congrès de déclarer la loi selon l’article I, section 8, clause 11 de la Constitution, et constitue par conséquent un crime grave passible de destitution et un délit sous l’article II, section 4 de la Constitution”. (…)
J’en appelle donc à vous pour respecter la Constitution, et m’en remets aux représentants de notre pays pour décider quand la guerre est nécessaire. Il n’y a aucune responsabilité plus grande que d’envoyer nos fils et nos filles à la guerre. Cette responsabilité reste aux mains du Congrès des Etats-Unis.
Sincèrement,
Walter B. Jones, Membre du Congrès des Etats-Unis
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Dernières infos :
| DAMAS (Syrie) : Nouvel attentat terroriste que François Hollande aimera [vidéos]by Allain Jules |
Il ne leur reste plus que ça, à ces lâches. Aujourd'hui, en Syrie, à 12h55 (heure de Damas) un attentat terroriste a eu lieu. La bombe a explosé à Jaramana, quartier chrétien et druze dans la banlieue de Damas à 10 km au sud-est de la capitale. Cet attentat à la voiture piégée fait suite à celui [...]
by Allain Jules
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En Syrie, la victoire des mercenaires de l’impérialisme occidental et des pays arabes réactionnaires semblait il y a encore peu à portée de main. Mais les événements prennent manifestement une autre tournure.
Pourtant, la guerre contre le gouvernement syrien a été organisée et dirigée par la France, la Grande-Bretagne, la Turquie et bien sûr les États-Unis et Israël, et le sort d’Assad aurait dû être rapidement réglé. Or, la guerre se prolonge et les troupes de la rébellion cèdent régulièrement du terrain au prix parfois de lourdes pertes. Le scénario libyen ne sera pas réécrit.
Nous devons désormais réfléchir aux raisons de la résistance syrienne et aux conséquences d’une éventuelle défaite des mercenaires. D’un point de vue strictement militaire, les puissances impérialistes et leurs alliés régionaux ne sont pas intervenus directement en Syrie. Il faut dire que Damas a réussi à préserver une capacité opérationnelle élevée qui présuppose efficience technologique et un niveau important d’équipements. L’ASL (armée syrienne « libre ») en sait quelque chose, condamnée à engager de durs combats pour conquérir chaque parcelle de terrain. Et, à y regarder de plus près, on s’aperçoit que c’est plus une concentration d’attaques sur certains points (comme à Alep, qui avait été présentée jusque-là comme la nouvelle Benghazi) qu’une bataille menée sur une ligne de front. Et les résultats sont faibles : aucun territoire « libéré », des incursions dans des villages dans le but d’obtenir des victoires stratégiques ou tout simplement psychologiques qui aboutissent inversement à un renforcement des liens entre le peuple syrien et le régime baasiste.
Il est maintenant clair que la Syrie est devenue autre chose qu’un terrain de confrontations, fussent-elles militaires. La résistance du régime légitime en proie à une entreprise internationale de déstabilisation a pris une dimension qui dépasse de loin le cadre régional. C’est ainsi que le guide de la révolution iranienne, Ali Khamenei, a affirmé que la bataille qui sévit actuellement en Syrie s’inscrit dans le cadre de la lutte entre les forces de la Résistance et de Libération et l’impérialisme hégémonique. On peut le dire.
Capitaine Martin
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