Témoignage personnel :
"J'ai la chance d'être propriétaire d'un terrain que je pourrais qualifier d'idéal. 5000 m2. Moitié bois, moitié terres cultivables complantés d'oliviers et depuis peu de jeunes arbres fruitiers.
Sa situation est aussi assez enviable : en périphérie d'un petit village à taille humaine de 5.000 habitants situé à 15 minutes de Nice. Je pourrais regretter de ne pas avoir une vue sur la mer, mais bon... on ne peut pas tout avoir...
J'ai planté en 2006 et 2007 plusieurs arbres fruitiers et des noisetiers. Sur 2.500 m2 j'ai des pins et des chênes. Ce sont des arbres importants qui participent à l'absorption du CO2 toutefois en cas de crise et de famine, ils ne seraient pas trop utiles. Je n'ai nullement l'intention de raser mon petit bois, mais petit à petit je remplacerai les arbres en place par d'autres plantations plus utiles et pouvant produire un peu de nourriture comme les châtaigniers, les marronniers, les noisetiers... ou des arbres plus utiles pour fabriquer des outils...
Je ne jette plus rien de ce qui peut servir pour enrichir le terrain. Par exemple, il y a quelques années, après avoir mangé une banane, je la mettais naturellement dans la poubelle. Aujourd'hui, épluchures et restes alimentaires sont recyclés et absorbés par la terre pour son enrichissement personnel.
Dans le même esprit je ne brûle plus les mauvaises herbes ou les tailles d'oliviers... l'ensemble est désormais stocké pour faire du compost et enrichir les surfaces existantes."
Seules les plantes malades doivent être brûlées, mais leurs cendres a aussi une utilité.
Vous vivez en appartement, vous n'avez pas de terrain !
... Si vous êtes jeune, avec des faibles revenus, habitant en centre urbain... Votre première démarche sera de trouver un terrain à la campagne, même non constructible.
Dans ces conditions vous pouvez trouver un petit coin de paradis à moindre frais. Trouvez un viager, une ruine ou même un terrain nu ! Prenez un crédit sur 40 ans à taux fixe pour minimiser les charges mensuelles ! Un endettement maximum n'a aucune importance, les institutions financières exploseront lorsque le Crash-Oil sera à son paroxysme.
On trouve des terrains non constructibles pour 1.000 € l'hectare !
Par ailleurs toutes les réglementations en matière d'urbanisme et de permis de construire seront eux-aussi mis à néant le jour venu...
Vous pourrez alors y mettre la vieille caravane ou le chalet en kit que vous aurez achetés et/ou stockés en prévision.
Ce terrain pourrait-être votre destination de week-end et de vacances. En évitant des voyages ou des vacances trop lointaines à l'étranger, vous économiserez de l'essence ou du kérosène et vous participerez à la lutte contre le réchauffement climatique.
Évitez la proximité des centrales nucléaires : si vous pouvez choisir, installez vous suffisamment loin. Avec le temps la dégradation de l'entretien des centrales pourrait devenir une réalité. >>> Carte de France de l'implantation des centrales nucléaires.
Un petit conseil : en fonction des règles d'urbanisme locales, vous ne pourrez peut-être pas construire, mais vous pouvez être autorisé à faire un cabanon ou un petit chalet. Si c'est le cas, c'est déjà ça de pris. Par ailleurs, vous pourriez construire une cave avec une dalle, sous le couvert d'une future réserve d'eau. Dès lors que la construction est souterraine, selon la réglementation, vous pourriez ne pas être poursuivis et cet abri pourrait être utilisé pour stocker vos outils et matériaux et plus tard à vous servir de base de construction le jour venu, si entre temps le terrain devient constructible ou si après le crash-oil plus aucune autorité administrative ne sera là pour vous donner ou non quelque autorisation que ce soit...
Par ailleurs en investissant dans le durable, vous éviterez de creuser le déficit de la balance commerciale. Mieux vaut investir dans des graines et des outils de jardin que d'acheter un GPS ou un balladeur MP3 made in Taiwan !
Autre solution extrême : si vous disposez d'un petit capital en France ne vous permettant pas d'acquérir la maison et le terrain nécessaire à vos objectifs, vous pourriez peut-être trouver à l'étranger une terre d'accueil qui puisse être à la portée de votre bourse. Dans cette optique choisissez un pays à votre image; en cas de clash social et économique, les tensions entre les différentes confessions et les différentes ethnies pourraient ressurgir...
Une solution intermédiaire : essayez de trouver dans votre voisinage des propriétaires (type personnes âgées ou autres...) qui auraient un terrain en friche et à qui cela ferait plaisir que quelqu'un leur cultive des légumes dessus. Cela vous permettrait d'apprendre et par la même occasion de faire quelques petites économies... Un potager bien entretenu et bien suivi correspond à une économie équivalent à un SMIC... un treizième mois en quelques sortes...
Autre solution alternative : le regroupement en communautés écologiques. (Voir le réseau français des éco-villages)
Si vous n'avez qu'un petit terrain :
A moins de 250 m2 point de salut ! La solution est peut être de trouver un terrain annexe accessible à proximité... ou de vendre ce que vous possédez pour acheter plus grand...
Si vous n'avez pas d'autres solutions, vous devrez exploiter toutes les idées qui permettent de cultiver en étages :
- Les superpositions (pneus, ronds de grillages...).
- Les suspensions...
- La culture en escalier sur un mur (les plantes grimpantes à placer sur tous les murs exploitables)...
- Dans un micro potager, un casier d'un mètre carré installé sur des pieds en bois - dont la fabrication revient à environ 7 dollars - peut produire de 40 à 50 kilos de tomates par an
Des pistes à explorer:
- Cultures sur le toit : Un guide pour vous aider.
- Cultures en sous-sol ou dans le grenier avec un puits de lumière !... (seule la lumière est indispensable pour pousser, il n'est qu'à voir certaines plantes dans les galeries de supermarché qui ne voient jamais la lumière du jour...)
- Cultures au pied des arbres fruitiers dans des socles amovibles (réfrigérateurs aménagés par exemples)
Si votre terrain est pentu, faites des planches en créant vos propres murets si vous n'avez pas de pierres à profusion...
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Et si votre terrain est très pentu, retournez l'inconvénient en avantage : plantez des arbres fruitiers. A priori vous pourrez en mettre plus que dans un terrain plat sans qu'ils se fassent de l'ombre...
LA MAISON :
Si vous devez acheter une maison, la construire ou la faire construire, optez pour une petite construction. 100m2 sont souvent bien suffisant pour une petite famille... et il y a moins de surface à balayer et à chauffer. Ayez toujours à l'esprit que dans une situation de crise financière et énergétique aiguë, vous n'aurez peut-être plus un bon salaire pour assurer l'entretien d'une grande surface habitable.
Toutefois, si vous pouvez disposer d'un grand grenier, d'une belle cave, d'un vide sanitaire spacieux ou de dépendances multiples... c'est bon à prendre ou à créer...
Dans tous les cas il est préférable de viser une surface à vivre plus petite et investir vos capacités complémentaires actuelles dans les accessoires qui pourront devenir des fondamentaux : cheminée avec insert, bassins de récupération d'eau de pluie, réseau d'arrosage, chauffe eau solaire, veranda, clôtures, plants...
Construire sa maison autonome :
Même si vous n'êtes pas un bricoleur passionné et talentueux, vous pouvez envisager de construire vous-même votre maison. Rien n'est impossible pour peu que vous en ayez l'envie et la capacité physique. Tout peut s'apprendre. Vous pouvez faire appel à des membres de la Banque du temps ou à un SEL pour peu qu'il y ait des personnes dans votre secteur.
L'auto-construction
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extraits de http://www.autarcies.com/?task=view