Par Denissto (article reproduit avec la bénédiction de l’auteur, tous droits réservés)
Les États européens doivent constituer le fameux fonds de stabilisation. Chaque État doit participer mais le magazine allemand Bild a eu une copie de l’accord. Il stipule que si un État ne peut emprunter à moins de 5% sur les marchés il ne doit pas verser de l’argent au fonds (mais peut l’utiliser si sa situation devient critique).
Cela va inciter certains États à ne pas faire d’efforts pour éviter de devoir contribuer au fonds. In fine seuls les États les plus riches vont payer pour les autres, autrement dit ce plan va échouer (*). De plus cette situation devrait rapidement inciter l’Allemagne à quitter la zone euro.
De ce plan, il faut également retenir qu’en vertu de l’article 123 du traité de Lisbonne, obligeant les pays, les collectivités locales, territoriales à emprunter auprès des banques privées, cette incitation aux dérapages budgétaires est une manne de plus pour les banksters. Les Hedge Funds auraient tort de ne pas jouer encore une fois sur les CDS des pays proches de ces taux, libérateurs de contraintes !
Comment des chefs d’États, entourés d’une cohorte d’experts, de ministres, peuvent-ils accoucher de plans aussi débiles ? Est-il possible que ce genre de décision ne soit délibéré ?
Le temps des nations semble tenir à la solvabilité de ses dettes souveraines, autant dire à un fil.
Cette crise ne tire pas ses racines d’hier, mais de bien avant ; ce n’est pas être prophète de l’avoir prévenu de longue date, il suffisait d’écouter nos dirigeants nous vendre a hue et a dia cette nouvelle gouvernance mondiale. Une crise de cette ampleur conduisait inévitablement a la ruine des particuliers et des États, cherchez a qui le crime profite. Souvenez-vous des propos lénifiants de nos ministres des finances, des dirigeants du G-20, quand ils jetaient des milliers de milliards par les fenêtres pour sauver les banquiers privés, empêtrés dans leurs spéculations.
C’est la main sur le cœur, qu’ils nous imposeront comme ultime solution une nouvelle Banque Mondiale, comme jadis fut imposée la création des banques centrales… privées ! La Réserve Fédérale Américaine (institution privée) a été fondée, pour ne pas dire imposée, suite a la panique bancaire de 1907, par un cartel de 7 banques privées, au prétexte spécieux d’empêcher les faillites bancaires… Depuis sa création, ce ne sont pas moins de 16.000 banques qui ont fait faillite.
La création de la Banque d’Angleterre (privée), est encore plus scabreuse, car le pacte à signer en plus de la ruine des uns, incluait le sang des autres.
Vous avez aimé la loi scélérate du tandem Giscard/Pompidou, qui a ce jour a coûté près de 1500 milliards d’intérêts depuis 1973 aux français, et cela au seul profit des banquiers ?
Vous avez aimé l’article 104 du traité de Maastricht, transformé 123 du traité de Lisbonne, incroyable privilège concédé au banques privées ? Vous souvenez-vous que ce traité de Lisbonne rejeté par les urnes, a été imposé contre la volonté populaire ?
Vous avez apprécié la crise des subprimes qui a jeté à la soupe populaire plus de 35 millions d’américains, dormez braves gens, la vague arrive en Europe… Elle a pris naissance en Grèce, au plus grand profit de certains banquiers véreux.
La crise des dettes souveraines, ne fait que commencer. L’Europe pourra jeter autant de milliards qu’elle le peut par les fenêtres, pour sauver ses banquiers, inventer autant de plans qu’elle le veut, leurs éponymes parlent d’eux-mêmes : vous avez aimé les plans de relance, vous raffolerez des plans de sauvetage… jusqu’au plan sauve qui peut.