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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 04:00
Norvège : la police décrit l'arrestation du tueur

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters 

 

 

 

"On voyait des impacts de munitions dans l'eau à la pointe sud de l'île. Il y avait des détonations en permanence", raconte Haavard Gaasbakk.

"On voyait des impacts de munitions dans l'eau à la pointe sud de l'île. Il y avait des détonations en permanence", raconte Haavard

Gaasbakk.REUTERS/FABRIZIO BENSCH


Encore traumatisée par le massacre perpétré vendredi par Anders Behring Breivik, la Norvège commence à s'interroger sur l'efficacité et surtout la rapidité avec laquelle sa police est intervenue pour mettre un terme à la fusillade qui a fait soixante-huit morts sur l'île d'Utoya. Il aura en effet fallu quatre-vingt-dix minutes aux forces de l'ordre pour stopper la tuerie, la police reconnaissant elle-même qu'elle était arrivée une heure après qu'elle eut été informée de la fusillade, notamment parce qu'elle n'avait pas d'hélicoptère adapté.

Au cours d'une conférence de presse, le chef de l'équipe qui a mené l'intervention s'est pourtant dit "fier" du travail accompli par ses hommes. "Ils ont été extrêmement solides et ont fait preuve de beaucoup de courage sur toute la ligne", a estimé Haavard Gaasbakk. Leur mission n'a pas été sans heurt. "En route vers l'île, a expliqué le policier, notre bateau a eu des problèmes de moteur. Au même moment, des embarcations privées venaient vers nous pour nous dire ce qui se passait. On les a fait venir à nous et on les a réquisitionnées."

D'après le récit de Jacob Bjertnaes, un autres des agents qui ont participé à la capture d'Anders Behring Breivik, les dix policiers envoyés se sont séparés à leur arrivée en deux groupes de cinq, l'un se déployant vers le nord, l'autre se dirigeant vers l'endroit d'où provenaient les coups de feu. Autour d'eux, des rescapés affolés.

"On voyait des impacts de munitions dans l'eau à la pointe sud de l'île. Il y avait des détonations en permanence", raconte Haavard Gaasbakk. Après avoir parcouru 350 mètres jusqu'à une zone boisée, les policiers ont crié pour attirer sur eux l'attention du tireur. "Subitement, il se tenait devant nous, les mains levées haut au-dessus de sa tête. Son arme était au sol, à quinze mètres de lui", témoigne Jacob Bjertnaes.

D'après le journal norvégien Verdens Gang, qui cite des sources anonymes, Anders Breivik lance alors au policier : "J'ai fini maintenant". Toujours selon le journal, il se serait alors transformé en "moulin à paroles". L'homme est arrêté et tenu en respect par un des policiers, pendant que les autres se consacraient aux premiers secours.

PLUS DE MOYENS POUR LA POLICE

Face aux critiques, le premier ministre norvégien s'est engagé, mercredi, à procéder à un examen approfondi des mesures de sécurité. La police d'Oslo et celle du district où a eu lieu la fusillade vont ainsi recevoir 20 millions de couronnes (2,6 millions d'euros) pour créer cent nouveaux postes, a annoncé mercredi le principal syndicat policier.

Anne Holt, ancienne ministre de la justice norvégienne, n'a pas attendu la fin des condoléances pour critiquer la lenteur des forces de l'ordre. Dans une interview à la BBC dimanche, au moment où le bilan était de quatre-vingt-six morts sur l'île – avant qu'il soit revu à la baisse – elle avait lâché : "Il a tué une personne chaque minute. Si la police était intervenue ne serait-ce qu'une demi-heure plus tôt, trente vies auraient pu être sauvées."

"J'AI SUPPLIÉ QU'ON ME PRENNE AU SÉRIEUX"

Dans la presse locale, les témoignages de parents de victimes commencent à sortir. Ils tendent à confirmer l'hypothèse selon laquelle la police d'Oslo a pu être dépassée et désorientée par la double attaque. Le père de deux adolescents présents sur l'île d'Utoya a ainsi raconté au journal local Fremover que la police ne l'avait pas cru quand il les avait alertés du carnage en cours sur l'île. Il s'est entendu rétorquer que ses enfants "n'avaient qu'à appeler eux-mêmes" lorsqu'il a tenté d'avertir la police qu'une fusillade avait éclaté.

Après qu'il eut reçu un appel téléphonique alarmé de sa fille, Geir Johnsen s'est heurté à un mur d'incrédulité. "Ce qui s'est passé, c'est que je n'ai absolument pas été cru quand j'ai expliqué ce que ma fille sur Utoya m'avait raconté. On m'a dit que si c'était le cas, les enfants n'avaient qu'à appeler eux-mêmes. Même quand j'ai supplié qu'on me prenne au sérieux", a-t-il raconté.

Freddy Lie, un autre père qui a perdu une fille et dont une autre a été blessée sur l'île, a expliqué lundi que la police lui avait dit "c'est à Oslo que ça se passe" (..)

 

suite ici :

Massacre en Norvège


http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/07/27/la-gare-centrale-d-oslo-partiellement-evacuee-pour-cause-de-colis-suspect_1553167_3214.html#xtor=AL-32280184

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