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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 05:10


L’économisme au service de l’humanisme :

Le droit à la VIE
(Vie Indépendante Economiquement) républicaine

La perspicacité du « grand public » est rendue faible par les médias, véritables « masses » « d’instruction » publique.

On nous inculque, on nous implante, dès la naissance, des raisonnements conscients et inconscients. Nous croyons souvent avoir pris une décision, alors qu’il n’en est rien : nous y avons été conduits, soit consciemment, soit inconsciemment, par des « sous-marins culturels », subjectifs qui nous contrôlent.

Le simple fait de dire si souvent « c’est plus fort que moi je... » est une forme de prise de conscience de cet état de fait.

On nous impose de consommer. On cherche à valoriser l’ego en nous intoxiquant à longueur de pages de magazines et d’écrans télévisuels.

L’Etat dans sa forme actuelle n’a qu’un souci : le marché, le marché mondial, fixer le salaire des travailleurs, augmenter à volonté le nombre de travailleurs sous payés, précaires, non payés, ou carrément sans emploi.

L’économisme est à l’ordre du jour.

L’être humain est pourtant au centre de tout.

Les relations inter humaines dans notre société d’hommes entassés les uns sur les autres, font que le simple fait d’exister, conduit l’homme à être un acteur économique.

On a habitué l’être humain à se servir de machines. Par leur existence même, ces machines conditionnent leurs utilisateurs à se servir de leurs semblables comme ils se servent d’elles.

Les conséquences sont flagrantes et rigoureusement démontrées par le quotidien de chaque citoyen.

La distance qui nous est imposée, la distance d’homme à homme, est nuisible pour la prospérité publique, est nuisible pour atteindre la prospérité générale.

Accompagnant ce dressage de l’homme, un despotisme rhétorique économique ultra libéral impitoyable s’est dressé.

Nous avons à résoudre des problèmes de vie.

Nous avons à déjouer l’état de pauvreté dans lequel on maintient par ruse la population, voir un certain esclavage qui se manifeste et prouve son existence par la violence de l’état.

Le « droit » à la tête du client, l’espionnage policier sont en œuvre dans ce pays... un Etat qui repose sur des individus rendus impuissant ne peut-être appelé République.

L’homme, participe à « la fabrique » et à la tendance régnante mais est payé par la perte de la possession de lui-même : acceptation de l’exploitation, répression des demandes humaines ou spirituelles.

Nous sommes dans une « république » sur le chemin de la tyrannie.

Devant ces inconvénients multipliés, le perfectionnement du corps politique est indispensable.

L’homme, l’individu, doit être au centre de toute chose, comme mesure, réalité, valeur et justification.

Les dogmes politiques assaisonnés d’enseignements techniques, de sentences politiciennes abaissent le citoyen au niveau de quantité négligeable : cet économisme n’est pas conforme aux intérêts du peuple.

Il est aussi l’indication que l’ultra libéralisme sauvage est ni plus ni moins qu’une nouvelle forme de nazisme, puisque sectarisant.

Il faut, bien évidement, prendre appuie sur d’autres valeurs :

Le simple Droit à l’existence matérielle, physique et psychique.

Le Droit à la V.I.E., la Vie Indépendante économiquement, de chaque individu.

Le Droit à la V.I.E. d’un individu ne doit plus dépendre de son travail puisque la société n’a jamais pu et ne pourra jamais assurer à tous la dignité dans le travail.

Une société devient digne quand elle garantit à chacun un moyen d’existence matérielle physique et psychique digne.

Nous devons donc en déduire que, oui, les hommes ont le droit de se soustraire au système économique prédateur dominant.

Chacun doit être assuré qu’il pourra toujours subsister dignement : exister dignement dans une société prospère consiste à pouvoir toujours se nourrir, se vêtir et se loger.

Une autre approche

A une date donnée et dans un pays donné, un groupe actif et un groupe inactif coexistent.

La possibilité de subsistance matérielle existe déjà sous une forme éclatée et sans réelle garantie pour les retraités, enfants, étudiants, mères au foyer, chômeurs, rmistes, etc. Aujourd’hui, le futur retraité qui pensait récupérer les intérêts de ses cotisations n’est plus sûr de rien.

Le système actuel impose à la quasi-totalité de la population d’être soumis ou assisté.

Nous devons pouvoir entreprendre même sans emploi donc créer des richesses.

Nous devons pouvoir travailler sans menace vitale, sans être entièrement soumis au système économique. Quand nous sommes actif nous ne devons pas être vitalement soumis.

L’Etat rame dans le paradoxe. Il culpabilise les bénéficiaires de « sa bonté » là où la responsabilité est la sienne (ANPE, Assistance sociale). L’assistance-inspection méprisante et perverse de l’Etat est insupportable et indigne. Un droit appliqué automatiquement supprime cette perversité.

Il s’agit de faire disparaître la charité avec la pauvreté, à l’échelle d’un pays pour l’instant. Il s’agit de permettre à tout le monde de se voir plus digne dans le miroir.

Les mots déshérité, nécessiteux, défavorisé, indigent, dans le besoin, exclus, ou en fonction de leur contexte : Chômeur, RMiste, parasite social, pauvre, SDF, mendiant, doivent disparaître.

L’allocation V.I.E. est comptabilisée obligatoirement pour tous, elle est versée automatiquement et proportionnellement lorsque les revenus d’activité économique d’une personne sont inférieures au minimum vital.

Les entreprises devraient trouver dans ce nouveau rapport au travail des ressources considérables en motivation de leurs salariés-passionnés, qu’ils sauront transformer en avantages compétitifs.

Dés l’instant où le besoin de subsistance digne est assuré, la motivation pour s’impliquer dans l’activité économique n’est plus la survie matérielle et morale.

Pas de coûts supplémentaires

Le coût financier de cette réforme n’est pas un obstacle majeur. Il ne faut pas oublier les inchiffrables dégâts actuels liés à la perte de dignité humaine de chacun d’entre nous.

En pays riche tout le monde mange s’habille et se loge. L’Etat consacre normalement les budgets nécessaires à la subsistance matérielle de tous à vie.

Les allocations familiales, bourses, Assedic, rmi, aide sociale, mais également les pensions de retraite de base, le revenu du conjoint d’une personne au foyer, sont assimilables au moins partiellement à des revenus de subsistance matérielle.

L’allocation V.I.E. est différentielle. Elle donne lieu à un paiement pour tout ayant droit dont le revenu net est inférieur au montant légal de l’allocation. Ceux qui la perçoivent ne sont pas imposables.

Les coûts changent selon l’endroit où l’on vit. L’allocation peut donc varier avec le lieu de résidence.

L’Etat nous « prend » notre argent. L’usage qui en est fait est régulièrement contestable, et justement cet argent collectif devrait devenir le garant de notre subsistance digne. L’impôt doit devenir synonyme de (vraie) VIE pour chacun.

« La contribution n’est pas une atteinte à la propriété. Sous un bon régime, c’est un principe réel d’accroissement pour toutes les propriétés individuelles. C’est à cette fin qu’une société se forme. »

Cette nouvelle approche ne révolutionne pas les fondements de l’économie de marché et du capitalisme sauvage, mais en modifie certaines règles. Les riches peuvent rester riches. La bourse continue à jouer au poker et à enrichir (mais plus à réellement ruiner). Les « élites » demeurent...

L’argument du coût n’est pas opposable à ce projet. La seule véritable question est la gestion du changement lors de la mise en application du système, la gestion de la transition, l’évolution douce des équilibres.

Actuellement, les hommes sont reconnus égaux au milieu d’inégalités de fait.

La plus grande de toutes les économies consiste à mettre les hommes en position de dignité.

Quelles évolutions doit-on gérer ?

L’allocation V.I.E. place tout le monde à égalité face à la subsistance, à l’inverse du système économique. Celui-ci ne créera plus alors des inégalités que face au confort.

Au groupe économiquement actif la dépendance économique de confort.

Au groupe économiquement inactif l’indépendance économique de subsistance. Chacun ayant la liberté de changer de groupe suivant ses aspirations existentielles, sans jouer à la roulette russe avec la vie de sa famille.

Il ne sera plus question de « gagner sa vie », mais plus humainement de « gagner son confort ».

L’actif désirant le confort, désireux d’une activité professionnelle, l’humain donc, par sa démarche volontaire, rétablira une authentique loi du marché, une authentique loi de l’offre et de la demande.

Ce droit réconcilie nos dignités collective et individuelle. La solidarité n’a rien à voir avec ce système car tout le monde bénéficie d’avantages vitaux

Famille

-  Tout le monde continuera à aspirer à plus de confort, mais les conditions pour y arriver seront meilleures car fondées sur la collaboration productive, et non sur une compétition sauvage générant des luttes intestines destructrices.

-  Une femme ou un homme au foyer a droit à une légitimité sociale directe, qui ne passe pas par son conjoint. Chaque enfant a droit aux mêmes soins parentaux. On doit pouvoir divorcer sans détruire sa vie.

-  Il n’est pas acceptable de jouer à pile ou face un crédit qui engage la vie entière d’une famille. Une garantie de revenu minimale pour chacun de ses membres facilite la gestion de leur avenir "en bon père de famille".

-  La consommation de loisir sera peut-être en hausse.

Social

-  Les lycéens et les étudiants n’ont pas à être soumis à la bonne volonté ou au statut social de leurs parents, à l’épée de Damoclès d’une commission de bourse élitiste qui trie les pauvres tandis que d’autres achètent leurs écoles. On doit pouvoir gérer à son rythme sa professionnalisation sans voir détruite son ambition.

-  Réduction des coûts des structures sociales d’Etat et non gouvernementales.

-  On assistera à des effets contradictoires. Si par exemple un SDF organise lui-même sa subsistance digne et échappe à la subsistance collective indigne qu’on lui impose, le budget distribué directement sera augmenté mais le coût d’assistance sera diminué.

-  Les assistantes sociales abandonneront le flicage social et la trésorerie honteuse, au profit d’actions psychologiques et de coaching social.

Travail

-  Un dirigeant en entreprise ne doit plus pouvoir exploiter la dépendance matérielle d’un salarié. On doit pouvoir s’échapper d’un harcèlement moral au travail sans détruire sa vie. La subordination de l’âme par contrat de travail doit faire place à un contrat réel de collaboration productive, non pervers.

-  Des hordes de salariés vont démissionner immédiatement et déstabiliser l’économie ? C’est sans compter sur le besoin bien ancré en chacun de faire quelque chose qui l’intéresse et d’accéder à toujours plus de confort. On quittera sans drame un mauvais travail pour en trouver un meilleur avec une énergie et une motivation décuplées. L’activité économique restera la norme et l’aspiration de tous.

-  Les salariés épuisés pourront enfin démissionner et se refaire une santé en changeant de cap. Davantage de dynamisme économique, moins de dépenses de santé.

-  Une activité professionnelle peut lasser, on doit pouvoir en changer sans mettre en péril sa subsistance matérielle ou sa dignité.

-  On doit pouvoir reprendre ses études en vue d’une réorientation professionnelle en choisissant de "vivre au minimum" un moment.

-  Le travail au noir, le racket à l’école, la prostitution, le recrutement mafieux, ne doivent plus provenir d’un besoin de subsistance digne.

-  Les travaux peu recherchés (ex : éboueurs, couvreurs en bâtiments) tout naturellement dans la logique de l’offre et de la demande, seront donc rémunérés dignement par rapport aux risques globaux qu’ils engendrent. Serait-ce injuste ? Serez-vous candidat ?

* * * * *

L’être humain est au centre de tout, l’action réciproque des intérêts d’une nation, c’est le bien-être du citoyen.

Le pays est prospère, c’est la seule référence économique valable. Un désaccord pour une raison de coût, laisse penser qu’un homme n’en vaut pas un autre... Un parti politique qui rejetterait ce projet renoncerait à un Droit de l’Homme.


La V.I.E., un premier pas, immense, vers la république.



http://lesogres.info/article.php3?id_article=4326
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