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4 février 2010 4 04 /02 /février /2010 01:20
publié par roland (webmaster) Hier 13H01 


faberL’endettement massif devient un problème crucial dans plusieurs Etats européens, comme la Grèce ou l’Espagne, contraints d’adopter des plans d’austérités. Pour Marc Faber, le gourou de la finance, surnommé Dr Doom, la faillite du système ne fait plus aucun doute.

 

Les mesures de réduction des déficits publics s’orientent autour de quatre axes principaux: la baisse des dépenses budgétaires générales, la révision des statuts de la fonction publique et donc de ses coûts, la hausse de l’âge de la retraite et la hausse de la charge fiscale.

Baisse des dépenses générales

L’Espagne se montre la plus déterminée dans sa volonté d’abaisser le montant des dépenses publiques. Sa planification budgétaire prévoit de réduire d’ici à 2013 les dépenses du gouvernement central de 40 milliards d’euros et de 10 milliards celles des collectivités locales, afin de ramener le déficit de 11,3% du PIB actuellement à 3% en 2012.

L’Irlande taillera dans plusieurs de ses programmes sociaux afin de ramener son déficit, actuellement à 11,6% du PIB, à 2,9% en 2014, Ainsi, les allocations familiales seront réduites de 16 euros par enfant et par mois pour s’échelonner entre 150 et 187 euros selon les situations. Elle coupera aussi dans ses programmes généraux et dans les investissements.


Bien que ses intentions ne soient pas encore détaillées, la France prévoit de réduire de 1% ses dépenses publiques dès 2011. Le Royaume-Uni et le Portugal prennent la même direction, quoique leurs efforts ne soient pas chiffrés. Pour réduire leurs dettes, les deux pays s’engagent dans de nouvelles privatisations. Le gouvernement Brown veut céder les participations massives dans trois grandes banques prises au pic de la crise pour les sauver de la faillite. Il veut aussi vendre d’autres actifs, comme des participations dans des sociétés publiques internationales. Il envisage aussi l’introduction d’une forme de frein à l’endettement nommée «Fiscal Responsibility Act».

Les Etats-Unis programment un gel de leurs dépenses dans tous les domaines à l’exception de la défense, de l’éducation et de la recherche, pendant une année, avant de les aligner sur le niveau d’inflation jusqu’à la fin de la décennie, selon le programme budgétaire présenté lundi par la Maison-Blanche. Le déficit devrait ainsi être ramené de 1600 milliards de dollars à une moyenne située entre 700 milliards et 1000 milliards de dollars à la fin de la décennie.

Au Japon, le gouvernement Hatoyama va couper dans ses investissements dans les travaux publics afin d’allouer davantage de moyens aux dépenses sociales, ceci afin de stimuler la consommation intérieure.


Révision des statuts des fonctionnaires


Plusieurs gouvernements veulent réduire le nombre de leurs fonctionnaires. Le plus déterminé est l’Espagne. Seul un départ sur dix sera remplacé. La France et le Portugal n’en remplaceront qu’un sur deux, la Grèce réduira l’effectif de 10%. La république hellénique gèlera aussi les salaires supérieurs à 2000 euros mensuels. L’Irlande ira plus loin: tous les employés de l’Etat subiront une coupe, allant de 5% pour les personnes gagnant moins de 30 000 euros par an à 15% pour ceux qui en touchent plus de 200 000. Symboliquement, le premier ministre Brian Cowen abaisse sa rémunération de 20%.

Marc Faber : « Je suis convaincu de la faillite du système » logo_gbd_main_ex1 « L’excès de crédits qui a provoqué la crise a été plus ou moins nettoyé et caché sous le tapis. A entendre les discours récents de Bernanke (ndlr: président de la Réserve fédérale américaine et de Krugman (ndlr: Prix Nobel d’Economie en 2008), aucune mention n’est faite par rapport à la croissance démesurée de l’endettement. (…) Aujourd’hui comme lors de la faillite du fonds LTCM, le message qui est envoyé par les Etats est: continuez de spéculer, nous sommes là pour vous sauver.

(…) On n’a pas résolu une crise, on l’a simplement repoussée pour en créer une autre. Dans cinq à dix ans, la prochaine crise sera la faillite de certains Etats. Les emprunteurs auront de la peine à rembourser leurs dettes. Cela vaut autant pour les gouvernements que pour les entreprises. Dans mon scénario le plus pessimiste, on assistera à un éclatement de la bulle de l’endettement des Etats. Je reste totalement convaincu de la faillite du système dans cinq à dix ans. Elle commencera par les Etats-Unis. Ils sont déjà théoriquement en faillite. Leurs caisses de pension ont massivement investi dans les obligations d’Etat, Fanny Mae et Freddie Mac. Les institutions de prévoyance américaines sont les pires investisseurs du monde: elles achètent au plus haut et revendent au plus bas.

(…) Dès le début, je me suis opposé au sauvetage des banques. Il fallait protéger l’argent des épargnants et le séparer des activités de trading, sur les dérivés. Ainsi, les banques auraient été saines. Aujourd’hui, la transparence est pire qu’avant. La Réserve fédérale américaine ne veut pas se faire contrôler. Elle a certainement des choses à cacher.

Le Temps (Genève)

Elévation de l’âge de la retraite

Recommandée par l’OCDE afin d’aligner les charges futures sur l’allongement de l’espérance de vie, l’élévation de l’âge de la retraite est ouvertement évoquée dans deux pays: l’Espagne et la France. Tous deux cherchent à le porter à 67 ans.

Hausse des impôts

De nombreux gouvernements veulent élever leurs revenus fiscaux, à commencer par ceux qui sont payés par les personnes physiques. La mesure la plus spectaculaire est l’imposition des bonus prévue par le Royaume-Uni (50% des rémunérations variables ­supérieures à 27 500 livres) et par la France (au même taux) notamment.


Aux Etats-Unis, les baisses ­d’impôts accordées aux contribuables jouissant d’un revenu ­annuel supérieur à 250 000 dollars par l’administration Bush ne seront pas renouvelées. Les rabais d’impôts de 400 dollars accordés aux particuliers sont néanmoins maintenus dans le projet de ­budget 2011. La France veut ­mettre fin à certains régimes ­fiscaux spéciaux. L’Irlande va ­simplifier la déclaration de revenu.

La Grèce se joint au groupe des Etats qui classent désormais la lutte contre l’évasion fiscale parmi leurs priorités, comme les Etats-Unis, la France ou l’Allemagne.

Les banques devront assumer une part du fardeau, du moins aux Etats-Unis. Celles qui ont recouru aux fonds gouvernementaux au plus fort de la crise devront honorer une «taxe de recouvrement» établie sur leurs engagements. L’introduction de taxes carbone pèsera aussi sur les industries gazières, carbonifères et pétrolières aux Etats-Unis et sur les consommateurs d’énergies fossiles en Irlande.

Spencer Delane, pour Mecanopolis

 

Spencer Delane

Lire également l’excellent dossier sur la dette publique du quotidien Le Temps


Auteur : Spencer Delane - Source : Mecanopolis


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=10629



Lire aussi :

La gouvernance mondiale s’avance masquée … sous couvert de l’économie-carbone

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commentaires

E
<br /> Un grand merci Dootle de partager avec nous toutes ces citations, cordialement eva<br /> <br /> <br />
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D
<br /> Thomas Jefferson : "Je considère que les institutions bancaires sont plus dangereuses qu'une armée. Si jamais le peuple américain autorise les banques<br /> privées à contrôler leur masse monétaire, les banques et les corporations qui se développeront autour d'elles vont dépouiller les gens de leurs biens jusqu'au jour où leurs enfants se réveilleront<br /> sans domicile sur le continent que leur Pères avaient conquis."<br /> <br /> James Madison (1751-1836) , le quatrième Président des Etats-Unis: "L'histoire révèle que les banquiers utilisent toutes les formes d'abus, d'intrigues, de supercheries et tous les<br /> moyens violents possibles afin de maintenir leur contrôle sur les gouvernements par le contrôle de l'émission de la monnaie."<br /> <br /> Président Jackson: "Vous êtes un repaire de voleurs, de vipères,  J'ai l'intention de vous déloger, et par le Dieu Eternel, je le<br /> ferai!"<br /> <br /> Alexandre Hamilton:<br /> <br /> " Le pouvoir des financiers tyrannise la nation en temps de paix  - et conspire contre<br /> elle dans les temps d'adversité. Il est plus despotique qu'une monarchie, plus insolent qu'une dictature , plus égoïste qu'une bureaucratie. Il dénonce, comme ennemis publics , tous ceux qui<br /> s'interrogent sur ses méthodes ou mettent ses crimes en lumière . J'ai deux grands ennemis : l'armée du sud en face et les<br /> banquiers en arrière. Et des deux, ce sont les banquiers qui sont mes pires ennemis."<br /> <br /> Otto von Bismarck, Chancelier de Prusse: "La mort de Lincoln fut un désastre pour la chrétienté. Il n'y avait pas dans tous les États-Unis d'homme<br /> qui méritât de seulement porter ses bottes. Je crains que les banquiers étrangers ne dominent entièrement l'abondante richesse de l'Amérique et ne l'utilisent systématiquement dans le but de<br /> corrompre la civilisation moderne. Il n'hésiteront pas à précipiter les Etats chrétiens dans les guerres et le chaos, afin de devenir les héritiers de la terre<br /> entière."<br /> <br /> <br /> <br />
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