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22 août 2010 7 22 /08 /août /2010 14:54

Le grand plongeon, à grande vitesse

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Rien ne va plus au pays de l’Oncle Sam. L’effondrement US se poursuit, implacable, inexorable, fulgurant, dissimulé sous les pixels d’une reprise fantasmée dont le vernis craque de toutes parts sous la poussée d’une réalité de plus en plus difficile à contenir.
Les économistes et autres experts agréés du Système ont beau brandir les performances des spéculateurs de Wall Street pour nous assurer que tout va mieux, que tout va bien ; en fait, il n’en est rien, tout va de moins en moins bien, tout va de plus en plus mal au pays de l’American Dream.
Les chiffres de la réalité sont têtus. Et ne nécessitent que peu de commentaires, sauf à vouloir les faire oublier. En voici quelques uns, tirés d’une compilation disponible ici dans son entièreté.

-      En 2010, le gouvernement des États-Unis émettra presque autant de dette que le reste des gouvernements du monde réunis.

-      Le déficit budgétaire annoncé pour 2010 est d'environ 1600 milliards de dollars.

-      Le total de la dette du gouvernement américain atteint maintenant 90% du PIB.

-      Le total de la dette du marché du crédit aux États-Unis, en comptant celle du gouvernement, des entreprises et des particuliers, atteint 360% du PIB.

-      Huit comtés de l'État de Californie ont désormais des taux de chômage de plus de 20% (et plus ?).

-      Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, les banques possèdent une plus grande part de la valeur nette du logement résidentiel aux États-Unis que tous les particuliers.

-      Le cumul des retraites non provisionnées des 50 États américains est de 3’200 milliards de dollars.

-      Quelque 32 états américains sont déjà à court de fonds pour verser des prestations de chômage.

-      Plus de 39,6 millions d’Américains reçoivent maintenant des bons d'alimentation. Ils devraient être 43 millions l’an prochain.

-      Environ 40% des dépenses de consommation proviennent actuellement de 20% des ménages américains qui ont les revenus les plus élevés.

-      Désormais, le tiers-monde nord-américain fait craquer les coutures de l’American Dream.

Et pendant ce temps là, le Pentagone encaisse 1'200 milliards par année pour tenter de dominer le monde. Sauf qu’il le fait au travers d’un « micro-militarisme théâtral » producteur de chaos, de défaites et autres débandades témoignant, dans ce domaine aussi, de l’effondrement de la puissance américaine.

Perceptions, intuitions
Aux Etats-Unis, certains analystes dissidents ne s’y trompent pas, constatant que la crise ne cesse de s’amplifier, évoquant la situation en des termes crépusculaires, parlant même de Dark Age. Mais cette perception reste marginale au regard de l’océan de béatitude de la presse-Pravda.

En définitive, tous ces faits têtus nous confortent dans contre notre conviction d’assister à l’effondrement de la puissance américaine, selon un scénario déjà développées ici, puis complété ici, ou encore .
Et que cet effondrement implique logiquement l’effondrement du Système américaniste dans son ensemble, à savoir l’effondrement du modèle économique destructeur dans lequel le monde est encagé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
De ce côté-ci de l’Atlantique, une poignée de penseurs plus ou moins clairvoyants tirent également la sonnette d’alarme, mais à la surface des choses si l’on peut dire. A l’image d’un Jacques Attali qui ne cesse d’avertir que rien n’a été fait pour corriger les mécanismes déviants du système, et que nous « serons tous ruinés dans dix ans ».
Mais lui non plus ne semble pas vouloir, ou plutôt pouvoir, envisager que ce Système n’est tout simplement pas réformable puisque c’est sa structure, ses fondements, toute son architecture qui est faussaire et déviante ; puisqu’en tant que Système intrinsèquement destructeur, il porte, dans ses gênes en quelque sorte, les germes de sa propre destruction.
Le Système américaniste, c'est-à-dire ce capitalisme sauvage par lequel l’économie est devenue darwiniste dans son essence, est une mécanique folle qui ne peut désormais plus tenir compte des dégâts qu’elle produit dans son environnement, puisqu’une telle prise en compte est perçue par les acteurs de cette tragique fuite en avant comme une limite à leur efficacité, à leur compétitivité.
Tout cela aboutit au meurtre de notre environnement, à la captation des richesses en faveur d’un nombre de plus en plus restreint d’individus, à la destruction des ressources, à la privatisation et à la manipulation incontrôlée du vivant, à l’asservissement de l’humain en général, avec, comme but ultime, la production de dividendes.
C’est donc l’heure de la bataille contre le Système, dans un grand élan d’espérance et de foi en l’avenir, un autre avenir.

 


Auteur : entrefilets.com - Source : http://www.entrefilets.com/

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=15239

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