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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 08:59

 

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Nous n’avions pas envisagé de publier un nouveau billet avant le week-end des 27-28 août mais l’actualité en a décidé autrement : en abaissant la note des États-Unis, Standard & Poors a très vraisemblablement enclenché une série d’événements qui aboutiront à la dégringolade des États-nations. C’est une « clé de lecture » de ces événements à venir que nous vous proposons dans ce billet.

 

 

 

En mai 2010, il y a un peu plus d’un an, nous avions publié un billet intitulé Fourches caudines et tango argentin que nous vous proposons de relire pour mettre en perspective d’une part l’enchaînement des événements qui vont se dérouler dans les prochains mois, d’autre part le contenu de ce billet. Vous pouvez également relire le billet de la semaine dernière (Le « mal américain ») : toutes ces analyses sont liées.
  
  
Un peu d’histoire
  
Depuis 30 ans et la mise en place des Reaganomics à l’échelle mondiale (qui ont eu pour conséquence de réduire les recettes des États en multipliant les baisses et exemptions d’impôts au bénéfice des entreprises et des citoyens les plus fortunés), les États n’ont cessé d’emprunter pour maintenir leur « train de vie » : éducation, justice, diplomatie, dépenses sociales, militaires, etc.
  
Ce phénomène d’emprunt structurel a abouti d’une part à créer des dettes colossales (par exemple 14 000 milliards de dollars pour l’État fédéral américain, 1 650 milliards d’euros pour l’État français), d’autre part à « créer de l’argent » (augmenter la masse monétaire, comme disent les économistes ; vous trouverez un peu plus de détails sur ce sujet dans notre billet Le jour où le dollar s’effondrera).
  
On a donc multiplié exponentiellement la masse monétaire dite M3, qui comprend non seulement les billets et pièces en circulation mais aussi et surtout les dépôts sur les comptes bancaires, tous les produits d’épargne type livret A et tous les « instruments du marché monétaire » (bons du Trésor, SICAV, etc). En contrepartie… rien. Et c’est là que le bât blesse.
  
Cette explosion de la masse monétaire d’un pays pour cause d’endettement excessif n’est pas une nouveauté. Un des exemples les plus connus est celui de la république de Weimar en Allemagne avant la Seconde guerre mondiale : pour payer ses dettes (liées au traité de Versailles) et assurer la paye des fonctionnaires, le gouvernement allemand avait alors fait fonctionner à plein la « planche à billets » en imprimant des milliards de marks, générant hyperinflation et instabilité économique.
  
  
Une pièce en trois actes
  
Aujourd’hui, ce « mal » a atteint un nombre très - trop - élevé de pays occidentaux, États-Unis en tête, mais également Royaume-Uni, France, Italie… Alors, que va-t-il se passer ?
  
Premier acte, que nous vivons actuellement : la trouille. Les créanciers de ces dettes (banques, institutions financières, fonds de pension… notamment ceux basés en Chine) ont la trouille que certains États, dont les États-Unis, ne remboursent jamais leur dettes. D’où le climat de quasi-panique actuel, le cours des actions des banques qui dégringole en Bourse, etc.
  
Deuxième acte : l’acceptation de la réalité. Même en saignant à blanc le pauvre peuple (réduction drastique des dépenses, augmentations d’impôts…), le lobby financier va réaliser que nombre d’États ne pourront ni rembourser leurs dettes conformément aux échéances prévues, ni en rembourser la totalité. Il va donc falloir négocier, au cas par cas.
  
Troisième acte : la négociation. Le grand marchandage va alors commencer, période de fortes incertitudes pour employer une expression chère aux économistes et politiciens. « Vous ne pouvez pas rembourser tout le bel argent que nous vous avons prêté, alors que nous offrez-vous en échange ? », demanderont les banquiers aux États.
  
De la réponse de ces derniers dépendra alors notre sort. Certains dirigeants « lâcheront tout » (c’est ce que, très cyniquement, le lobby financier allemand réclame de la Grèce : privatisez tout ce qui peut l’être, vendez vos îles, vos statues antiques… le Parthénon même !). Totalement à l’opposé, d’autres (sans doute beaucoup plus rares) ne lâcheront rien et oseront prendre une position « révolutionnaire » (après la confiscation des biens du clergé le 2 novembre 1789, celle des biens des banques le 2 novembre 2012 ?). Entre les deux, toute la gamme des compromis, arrangements et tractations en tous genres.
  
Dernier acte : des États exsangues, sur le carreau, tenus en laisse par le lobby financier (la proposition de Sarkozy d’insérer dans la Constitution l’obligation de voter un budget en équilibre va tout à fait dans ce sens) qui ont, à de très rares exceptions près, perdu tout pouvoir effectif au profit de ce même lobby.
  
Cette pièce va mettre plusieurs mois - voire plusieurs années - pour se jouer mais c’est en tout cas dans ce contexte que se dérouleront les prochaines élections présidentielles aux États-Unis et en France et c’est ce type de situation que devront gérer ceux qui seront élus en 2012.
  
  
Alors, on fait quoi ?
  
Les « Quatre propositions pour 2012 » (voir notre série des billets du 12 juin au 23 juillet) que nous avons avancées comme agenda prioritaire pour la France nous semblent donc plus que jamais d’actualité : dans un tel maelström, il faudra d’une part savoir définir l’essentiel, le non négociable, d’autre part ne rien lâcher, ne jamais reculer sur ces points essentiels.
  
Enfin, et c’est là une qualité humaine rare, il faudra être capable de « sortir du cadre », notamment lors de la négociation du « troisième acte » que nous avons décrite ci-dessus. Pour reprendre une expression que nous avons précédemment employée, il faudra avoir le cran de mettre, fiscalement et économiquement, quelques têtes de banquiers au bout d’une pique.
  
  
Lundi
© La Lettre du Lundi 2011

 

 

http://lalettredulundi.fr/2011/08/06/les-marches-dodessa/

 

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Message spécial de Simone Wapler :
"Vous pouvez encore éviter le pire"


 

Les Etats-Unis ont perdu leur triple A ce matin. Standard & Poor's vient (le 5août) de dégrader la dette souveraine américaine. Que peut-il se passer maintenant ? Que faire ? Est-il encore temps d'agir ?

 

Oui. Vous pouvez encore éviter la catastrophe.

Je vous explique comment :


Que peut-il se passer ?
Puisque vous nous lisez, vous savez depuis longtemps que les Etats-Unis sont arrivés au stade du débiteur zombie. C'est-à-dire que, clairement, ils sont seulement capables de rembourser (de plus en plus difficilement et en empruntant) les intérêts de leurs dettes. Mais ils ne peuvent pas assumer le remboursement du principal. Beaucoup les croient encore financièrement vivants alors qu'ils sont morts. Même s'ils prétendent  officiellement rembourser intérêt ou principal, ils le feront avec des dollars dévalués.

La perte du triple A par les Etats-Unis, aussi artificielle qu'elle soit, devrait néanmoins déclencher une cascade de ventes d'actifs en dollars. Beaucoup de banques centrales, de fonds de pension, ou encore de compagnie d'assurances, sont tenus, de par la réglementation et la législation, de posséder des actifs dits triple A.

Une cascade d'actifs libellés en dollars devrait donc être vendue dès ce début de semaine et les marchés vont poursuivre leur baisse. Cette baisse ne sera pas limitée aux places américaines, évidemment.

Il faut s'attendre à un choc comparable  à celui de Lehman Brothers en septembre 2008.

Que devez-vous faire ?
Pour ceux qui ont encore des actions en portefeuille, il est désormais inutile de vendre dans la panique. Mais il est peut-être encore un peu trop tôt pour racheter. Tous les adages boursiers ne sont pas idiots et l'adage "on ne ramasse pas à la volée un couteau qui tombe" fait partie de ceux qui sont censés.

Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a rien à faire...

Vous couvrir ! Il n'est pas trop tard
Au mois de juin, j'avais écrit un rapport pour vous prévenir des risques et vous inciter à couvrir votre portefeuille.

Se couvrir ? Cela veut dire "protéger votre portefeuille" : cela vous permet de faire le dos rond pendant une baisse, de garder vos titres, tout en ayant des plus-values. Comment ? Je vous en dirai un peu plus dans un instant.


Ce rapport, je l'ai rédigé et lancé en juin, quand le CAC 40 était encore sur les 4000 points. Je recommandais de se protéger contre deux risques principaux :

- Une faillite d'un Etat européen entraînant dans sa chute les valeurs financières et bancaires, et avec elles le CAC 40 tout entier.

- Une faillite de l'Etat américain ou la remise en cause de leur AAA, entraînant également les valeurs financières et bancaires au fond du gouffre -- et les indices par ricochet.


Au cours de vendredi dernier, mes deux préconisations de couverture avaient déjà engrangé 6,89% et 14,1 % de plus-values depuis la rédaction du rapport. Vue la situation autant exceptionnelle que catastrophique, LEUR POTENTIEL N'EST CLAIREMENT PAS EPUISE.

Et c'est la raison pour laquelle je vous écris aujourd'hui. Vous devez ABSOLUMENT protéger votre portefeuille. Si vous ne l'avez pas déjà fait : il est encore temps. Je vous explique pourquoi et comment faire ici.

Vous devez comprendre que "ce n'est pas un gentil krach dans une petite crisounette", comme je le disais l'autre jour. Vous devez comprendre que nous ne vivons pas une crise de plus, mais une crise majeure historique séculaire. Un choc comparable à 1929. Après, plus rien ne sera comme avant.

 

C'est grave, ce qui est en train de se passer
Les marchés ont décroché depuis maintenant 10 séances. Au niveau macro-économique, les économies développées n'ont jamais été aussi proches d'un complet délitement. Vous trouverez ici une analyse de la situation. Je vous y donne quelques conseils de base pour renforcer la sécurité de votre capital, et surtout, les deux recommandations qui vous aideront à protéger votre argent.

J'insiste, mais il n'est pas trop tard pour protéger votre portefeuille. Une forte baisse à sans doute à venir.


En cliquant ici maintenant, vous pourrez agir dès lundi, quand vous recevrez ce rapport. N'attendez plus.

Meilleures salutations,
Simone Wapler
Rédigé samedi 6 août, à 18h00

 

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Russie, effondrement des USA et un certain anniversaire…

Cette semaine, le KGBiste Vladimir Poutine, intégré dans le dispositif du bloc de commandement russe, a qualifié les Etats-Unis de « parasite » en raison de son énorme dette. Le véritable dirigeant de la Russie a expliqué que son pays devait s’entendre avec d’autres acteurs importants pour chercher de nouvelles monnaies de réserve afin de se prémunir contre un « DEFAUT SYSTEMIQUE » aux Etats-Unis. Poutine a expliqué à des jeunes pro-Kremlin: « Les Etats-Unis vivent au-dessus de leurs moyens, déplaçant le poids de leur responsabilité sur d’autres pays et d’une certaine manière agissant comme un parasite ». Rappelons que la Russie détient près de la moitié de ses réserves dans des actifs en dollars. (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »

 
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Publié par le 7 août 2011 in Non classé

 

Les pièces d’or russes : les Chervonetz

La Russie a bien compris depuis quelques années l’importance d’être actif sur le marché de l’or d’investissement. Petit tour d’horizon d’un pays qui tente de faire sa place sur le marché mondial de la pièce d’investissement. (Cliquer pour lire la suite.) Read the rest of this entry »

 

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Néolibéralisme et conséquences - abderrahmane mebtoul - 06/08/2011 - 0 Commentaire
Quel avenir pour le système monétaire international face aux turbulences des bourses mondiales ?
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