11 mai 2011
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Extrait de l'article de Richard Dupaul
Le monde s'enrichit dans l'ensemble, mais l'écart entre riches et pauvres s'accroît sans cesse. Ce fossé a même atteint une ampleur alarmante, préviennent des experts de la firme américaine Bain & Company.
Selon la firme américaine Bain & Company, le nombre de Chinois « riches » - ceux dont la fortune personnelle est d'au moins 1,5 million $ CANADIEN - a doublé depuis 3 ans, à 585 000 personnes.
Craignant l'agitation sociale dans la foulée des soulèvements au Moyen-Orient, Pékin vient de hausser de 50 % - à 3000 yuan par mois ou 450$CAN - le seuil de revenu à partir duquel les contribuables paient de l'impôt.
Cela permettra à 400 millions de personnes démunies (au lieu de 350 millions auparavant) d'éviter l'emprise du fisc et, donc, de garder un peu plus d'argent dans leurs poches.
L'État chinois s'attaque aussi aux publicités bling-bling, devenues trop aguichantes à son goût. On vient d'enjoindre aux annonceurs de cesser la « promotion de l'hédonisme » dans la capitale; les mots « luxe », « classe » ou « royal » sont désormais interdits dans les publicités, question de ne pas irriter les démunis.
États-Unis, France...
Or, la Chine n'est pas seule. Le fossé riches-pauvres se creuse aussi dans les pays occidentaux.
Aux États-Unis, les 10 % les plus riches ont accaparé près des deux tiers (63 %) de la richesse produite par l'économie américaine depuis 1979, selon l'Economic Policy Institute.
Résultat : les 12 000 familles les plus aisées touchent chaque année autant d'argent que les 24 millions de ménages les plus pauvres, dénonce l'économiste militant Jeffrey Sachs dans un récent ouvrage.
En France, la classe « supérieure » se porte aussi très bien merci. Selon un nouveau rapport de l'institut national des statistiques (INSEE), les 10 % des mieux rémunérés n'ont jamais autant gagné.
En 2008 (chiffres les plus récents), ceux-ci se partageaient 26,7 % de la masse salariale nationale contre 25,4 % en 1995, un gain de 1,3 %.
Dans ce contexte, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale lancent un cri d'alarme : « Il faut des politiques pour réduire les inégalités », clame le président du FMI, Dominique Strauss-Kahn.
Et le temps presse.experts. Sinon, on risque « une guerre des classes » comme celle qui se profile aux États-Unis, prévient Jeffrey Sachs.
Source Cyberpresse
Published by Eva R-sistons
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Capitalisme - impérialisme - terrorisme Etat ..
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