Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 07:03

 Le point faible de la Belgique? Son instabilité politique

 

Le débat de "Mise au Point" sur un possible scénario à la grecque ou à l'irlandaise appliqué à la Belgique a permis de dégager un consensus : la Belgique se porte plutôt bien financièrement mais il lui faut rapidement retrouver une stabilité politique.

Pour Guy Vanhengel, ministre fédéral du Budget, les rumeurs concernant la Belgique ne sont rien moins que de "l'intox". D'après lui, "si les marchés regardent un peu ce qui se passe en Belgique", ils constateront que notre pays est parmi ceux qui s'en sortent le mieux par rapport aux prérequis du pacte de stabilité européen. La croissance est dans le bon par rapport aux prévisions des organes internationaux et le déficit budgétaire est en deçà de ce qui avait été pronostiqué (4,7% au lieu de 4,8% initialement prévu). Le seul bémol, à savoir notre dette publique, devrait cette année s'élever à 97 ou 98% mais là aussi, la tendance serait positive selon le vice-Premier ministre VLD.

Finacièrement stable oui, mais un besoin urgent de gouvernement

Rudy Demotte, lui, souligne que la Belgique doit prendre des mesures et qu'il "faut rassurer les marchés" en trouvant un équilibre entre mesures de relance et mesures d'austérité. Aller trop loin dans un sens ou dans l'autre serait contre-productif selon le ministre-président du gouvernement wallon. Il apporte également de l'eau au moulin du discours rassurant en précisant qu'en Belgique "l'évolution du stock de la dette n'est pas préoccupant". "Ce qui est préoccupant en Belgique, ce sont les facteurs subjectifs", conclut Rudy Demotte.

Pour le directeur général du VOKA (la fédération des entrepreneurs flamands), ce constat tient la route mais si le pays veut éviter de donner des mauvais signaux aux spéculateurs, il faut une stabilité politique: "il faut un bon gouvernement pour aller de l'avant", explique Jo Libeer.

"Il faut au plus vite un gouvernement.(...). C'est ça l'essentiel aujourd'hui, c'est un vrai gouvernement qui prend des décisions", renchérit en écho Sabine Laruelle (MR).

La ministre des PME et des Indépendants rappelle en effet que si nous ne nous écartons pas trop du pacte de stabilité en ce moment, il faudra cependant économiser 25 milliards d'euros d'ici 2015 pour retrouver l'équilibre et que pour cela, un gouvernement de plein pouvoir doit urgemment prendre des mesures.

Solidifier l'Etat fédéral sur le plan financier

Pour Bruno Tobback (sp.a), l'enjeu des négociations gouvernementales en cours n'est pas seulement de délester le fédéral de certaines compétences mais "l'essentiel" est de "trouver un accord qui puisse stabiliser et solidifier l'état fédéral sur le plan financier" car le fédéral reste le "créditeur qui doit rester crédible au niveau international".

Pour ce faire, un accord doit évidemment être trouvé pour la formation d'un gouvernement, or les négociations en cours sentent "la même chose que depuis des semaines : ça sent la difficulté", commente le chef de groupe sp.a à la Chambre.

Plans d'austérité en Allemagne, Grande-Bretagne, France... et la Belgique dans tout ça?

Pour Georges Gilkinet, il faut, face aux défis du futur, trouver un équilibre entre la réduction des dépenses et la part des recettes que l'on peut générer. Le député Ecolo propose donc de "corriger" les intérêts notionnels pour "ne pas faire de cadeaux extraordinaires à ceux qui n'en ont pas besoin". Il faudrait également, selon le député, trouver un système pour ponctionner les revenus du capital et ainsi élargir l'assiette fiscale. Il faudrait également et surtout préserver notre système social et l'indexation des salaires afin de ne pas étouffer la demande interne. Enfin, Georges Gilkinet suggère de lutter plus efficacement contre la fraude fiscale.

Aucun des invités ne s'est toutefois prononcé ouvertement pour un rehaussement de l'âge de la pension ou une modération des salaires, comme cela a été appliqué en Allemagne par exemple.

"Il faut mettre de l'ordre dans nos dépenses publiques", a cepednant avancer Guy Vanhengel. "Suite à la régionalisation et à la communautarisation, nous avons créé un pouvoir public excessivement lourd, fort et coûteux", a-t-il précisé. Le ministre du gouvernement en affaires courantes précise qu'il ne souhaite pas un scénario à la britannique, avec des coupes drastiques dans les dépenses qui couperaient l'herbe sous le pied aux acteurs de la relance économique. Des plans comme celui mis en place en Grande-Bretagne ne lui paraissent donc pas la bonne voie, point de vue qu'il partage avec Rudy Demotte.

Ce dernier propose, lui, un plan en deux "r" et un "s". "Rigueur, relance et solidarité", ce n'est qu'en activant ces trois leviers que la Région wallonne et la Belgique pourront faire face aux défis qui lui font face.

Guy Vanhengel propose un "r" également, mais pour lui, c'est celui de "responsabilisation" de chaque niveau de pouvoir, entités fédérées et Etat fédéral. Ce n'est que via une prise de responsabilité de chacun de ces niveaux de pouvoir qu'il serait possible d'aller de l'avant sur le plan économique, selon le ministre libéral.

.

Source

.


http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-une-histoire-belge-qui-fait-pas-rire-63575604.html

 

.

.

 

 

Des banques proposent des fausses identités à leurs clients
14.12.10 - 10:04

Plusieurs banques belges aident leurs clients à se fabriquer une fausse identité dans le but de mettre leurs comptes à l'abri du fisc en Suisse ou au Luxembourg, a découvert l'Inspection des impôts de Gand, rapporte mardi De Tijd.

L'Inspection a découvert l'affaire lorsque plusieurs clients ont voulu régulariser leur situation. Des banques leur avaient visiblement proposé de mettre leurs comptes au nom d'une société fictive.

"Ces banques, dont je ne peux pas citer le nom, proposent donc une fausse identité", précise le directeur de l'Inspection des impôts de Gand, Karel Anthonissen. "Les banques qui ont ce genre de sociétés fictives en magasin sont parfaitement conscientes de ce qu'elles font."

La Commission bancaire, financière et des assurances (CBFA) se dit surprise par les constatations de l'Inspection. Si les hautes instances des banques concernées étaient au courant de ces pratiques, de lourdes amendes pourraient suivre, indique le porte-parole de la CBFA, Hein Lannoy.

.

Belga

Crédit photo : Archives belga

.

http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-seulement-une-histoire-belge-63575282.html

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog d' Eva, R-sistons à la crise
  • : Tout sur la crise financière, économique, sanitaire, sociale, morale etc. Infos et analyses d'actualité. Et conseils, tuyaux, pour s'adapter à la crise, éventuellement au chaos, et même survivre en cas de guerre le cas échéant. Et des pistes, des alternatives au Système, pas forcément utopiques. A défaut de le changer ! Un blog d'utilité publique.
  • Contact

Recherche