Economies
"On n’est jamais mieux servi que par soi-même." Lorsque le guichet des banques ferme, l’adage reprend tout son sens auprès des entreprises en quête de financement. De là à créer sa propre banque, certains franchissent le pas.
Ce qu’en disent les commentateurs
"Créer une banque ex nihilo : une ‘coopérative à statut de financement d’entreprises non financières’, autrement dit une banque créée et gérée par les entreprises pour les entreprises", c’est le projet CFA qu’explique La Tribune, qui rappelle que "la dernière création d’un établissement bancaire en France remonte à 1917. Il s’agissait des Banques Populaires, un groupe mutualiste créé… pour proposer aux entrepreneurs individuels l’offre de services bancaires que leur refusaient souvent les grandes banques commerciales".
1917, 2010, même combat. Le futur prêteur devrait entrer en fonction en 2011. Déjà une quinzaine d’entreprises, françaises, irlandaises, britanniques, suisses et américaines, est intéressée.
Et ensuite
Cette banque coopérative peut-elle concurrencer les établissements financiers traditionnels ? Ce ne serait pas un mal, répond un membre de son comité stratégique, dans La Tribune, soulignant une réglementation bancaire de plus en plus stricte et donc contraignante.
Imaginons que le projet devienne réalité. Ses membres pourraient se financer entre eux, en petit comité. L’initiative pourrait être copiée. D’où un sérieux manque à gagner pour les banques traditionnelles. Rouvriraient-elles le robinet du crédit aux petites entreprises, qui n’auraient pas les moyens de lancer leur propre coopérative bancaire ? Rien n’est moins sûr.
Ce genre de projets montre que le jeu de cartes financières, dominé durant toute la décennie passée par les grandes banques, a été complètement rebattu par la crise. Y aura-t-il un gagnant ou que des perdants ?
http://www.moneyweek.fr/2010019592/conseils/economies/cooperative-financement-entreprises/
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