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29 juillet 2012 7 29 /07 /juillet /2012 13:29

 

Yemen.pngSelon "Hood" un groupe de défense des droits de l'homme au Yémen, les forces de sécurité (toujours dirigées par un membre de la famille du dictateur déchu Ali Abdallah Saleh) entretiendraient un réseau de prisons secrètes où sont perpétrées des tortures malgré l'ordre du ministre de l'intérieur de libérer tous les détenus politiques. L'information pour l'heure n'est pas reprise par d'autres groupes. Il est clair en tout cas que les violations des droits de l'homme demeurent nombreuses (et ignorées des médias occidentaux) dans ce pays à l'instigations des forces de sécurité. Ainsi le 7 juillet, les forces de l'ordre à bord de trois véhicules blindés et des tireurs embusqués ont tiré sur des manifestants à Aden.

 

Ali Abdallah Saleh renversé par le "printemps arabe" l'an dernier est loin d'avoir renoncé à tout rôle politique dans son pays.Selon les déclarations du secrétaire général (numéro 2) du Mouvement sudiste (une coalition informelle réunissant des groupes politiques dont certains veulent que le sud du Yémen fasse sécession du reste du pays), le général à la retraite Abdallah Hassan al-Nakhibi, dans le journal Akhbar Alyawam, des émissaires de Saleh auraient rencontré Hassan Nasrallah à Beyrouth pour lui faire savoir qu'il serait prêt à livrer des armes de la garde républicaine à la rébellion houtiste (chiite) dans l'extrême nord du pays. Ce responsable accuse d'ailleurs l'Iran d'organiser des sabotages dans le Sud, et d'avoir choisi de déstabiliser le Yémen pour compenser une éventuelle perte de la Syrie (où les défections du régime baasiste se sont multipliée récemment). Un officiel yéménite a d'ailleurs fait avoir  sous couvert d'anonymat au journal koweitien Al Seyassah qu'un diplomate syrien serait dans le réseau de neuf membres arrêtés par les autorités de Sanaa la semaine dernière. Ces rumeurs sont à prendre avec précaution car elles coïncident avec une forte campagne anti-syrienne et anti-iranienne sur de blogs yéménites en anglais visiblement proches des Occidentaux.

 

Des sources du Congrès général du peuple affirment aussi que des membres de la famille de Saleh ont pris contact avec les représentants de la Russie et de la Chine à l'ONU, elles aussi non démontrées.

 

Les accusations d'ingérence se multiplient dans des directions opposées au Yémen. Si les alliés des Occidentaux affirment que l'Iran avance ses pions dans ce pays, la TV iranienne Press TV, elle cite un expert libanais Moufid Jaber du Centre d'études et de relations publiques sur le Proche Orient (Center for Middle East Studies and Public Relations) - probablement ce que France 24 appelle le Middle East center - qui accuse les services secrets israéliens d'être derrière diverses tentatives de déstabilisation du pays, y compris via Al Qaida qui a revendiqué l'attentat qui a coûté la vie à 25 personnes devant l'école de police de Sanaa le 11 juillet dernier et rappelle que le nouveau président yéménite a été imposé au pays par les Occidentaux. La position stratégique de ce pays au sud des pétromonarchies où la révolution populaire n'a pu aller à son terme explique sans doute la multiplication des informations invérifiables et la discrétion des ONG occidentales face à l'ampleur de la répression.

 


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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 08:29

 

La prévention des conflits avec les dictatures du Golfe

 

 

La Fondation Konrad-Adenauer (CDU) pousse à la coopération entre l’Allemagne et l’UE d’une part et les dictatures de la Péninsule arabique d’autre part. Selon la Fondation, son « programme régional pour les États du Golfe » a lancé en commun avec d’autres organisations européennes et de la Péninsule arabique un projet visant à approfondir la collaboration entre l’UE et le CCG (Conseil de Coopération du Golfe).


 

 

« On développe donc activement les contacts avec les États les plus réactionnaires du monde arabe, qui pour l’instant y donnent le la, juste au moment où, dans toute la région, les forces islamistes ont le vent en poupe – avec le soutien des dictatures du Golfe. »

Parallèlement la Fondation Adenauer poursuit sa prise d’influence dans les dictatures du Golfe, bien qu’elle ait été récemment expulsée des Émirats arabes unis, où elle avait son siège régional. Elle déclare elle-même que ses efforts de coopération ne se limitent pas à l’économie mais s’étendent également à la politique sécuritaire, un domaine où l’importance du CCG s’accroît rapidement. Elle veut également aborder expressément, dans les États du Golfe, les aspects « sécurité intéressant la région ». Plusieurs membres du CCG, en particulier le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, non contents de s’être rangés aux côtés de l’Occident dans l’affrontement avec l’Iran, deviennent, par le soutien militaire qu’ils apportent aux rebelles libyens et syriens, des alliés de plus en plus précieux de l’Allemagne, de l’UE et des États-Unis pour renverser les régimes qui déplaisent à ceux-ci.

Le programme régional « États du Golfe »

La Fondation Konrad-Adenauer est présente depuis juin 2009 dans les dictatures de la Péninsule arabique par le biais du « programme régional pour les États du Golfe ». Originellement elle avait son siège à Abou Dhabi, où elle travaillait avec plusieurs organisations gouvernementales ou non gouvernementales, dont le laboratoire d’idées « Emirates Center for Strategic Studies and Research » (ECSSR) et la Chambre de Commerce et d’Industrie germano-émiratie. À partir de sa filiale d’Abou Dhabi, la Fondation soutenait des projets dans pratiquement tous les États du CCG (1) ainsi qu’au Yémen. Entre temps elle a dû fermer son bureau aux Émirats sous la pression du ministre des Affaires étrangères local. On n’a pas donné de raison officielle; et de fait d’autres filiales de fondations allemandes proches de la CDU ont déjà été expulsées de plusieurs pays pour s’être immiscées dans leurs affaires intérieures. Le dernier cas de ce type est l’Égypte (2). Depuis la fermeture de son bureau aux Émirats le « programme régional pour les États du Golfe » est géré à partir d’Amman, la capitale jordanienne, la Fondation recherchant toujours, selon ses dires, un autre siège permanent dans le Golfe arabo-persique.

Entourés de foyers de crise

Comme l’explique la Fondation Konrad-Adenauer, son travail dans les dictatures de la Péninsule arabique se fonde sur « l’importance croissante » des États du CCG, en pleine croissance économique. Il ne s’agirait pas seulement de leur « rôle de fournisseurs de matières premières énergétiques » mais aussi de leur importance économique; désormais ils seraient notamment « une interface essentielle du commerce mondial » (3). Depuis plusieurs années les relations économiques entre l’Allemagne et certaines dictatures arabes sont en plein essor ; on pense que cette croissance va se poursuivre. En coulisse se profile leur richesse en matières premières et donc les ressources financières que les clans au pouvoir cherchent depuis quelque temps à utiliser en prévision de l’époque où le sous-sol sera épuisé. (4) C’est la raison pour laquelle la Fondation Adenauer – selon ses propres dires – se consacre à des questions liées à l’ « ordre économique » – « à l’échelle nationale, régionale et mondiale ». En outre elle souhaite aborder des « thèmes sécuritaires (…) intéressant la région » et compléter l’ensemble en créant un « réseau d’experts ». Entourés de foyers de crise, les États du Golfe représenteraient « une bonne base pour la prévention des conflits » (5).

Rebelles islamistes

Et de fait, lors que la Fondation Konrad-Adenauer a débuté sa coopération « sécuritaire » avec les États du CCG, les livraisons d’armes de l’Allemagne aux dictatures du Golfe ont atteint un premier pic: près de 800 millions d’euros pour l’année 2009. (6) Le fond de l’affaire, c’était qu’il fallait armer le CCG contre l’Iran; ce que la République fédérale n’a toujours pas cessé de faire. En outre diverses dictatures arabes, qui, selon la Fondation Adenauer, pourraient servir de «  base pour la prévention des conflits » (5), ont commencé en 2011 à intervenir dans plusieurs États du monde arabe. Il s’agit presque toujours de soutenir des organisations islamistes, souvent salafistes, par exemple en Tunisie, en Égypte, en Syrie, au Liban. En Libye, les activités de certains États du Golfe, au premier chef le Qatar, ont pris une tournure militaire (7); le résultat en est qu’aujourd’hui les milices islamistes sont très influentes en Libye (8). Plusieurs États du Golfe poursuivent maintenant leur politique d’intervention en Syrie. Des observateurs avertissent que ce seraient à nouveau les islamistes qui bénéficieraient de leur soutien. Selon une analyse actuelle du gouvernement fédéral, basée entre autres sur les rapports des services secrets, la Syrie a été, entre fin décembre 2011 et début juillet 2012, la cible de 90 attentats terroristes « qui pourraient porter la marque d’organisations proches d’Al-Qaïda ou de groupes djihadistes. » (9)

Prise d’influence via la Ligue arabe

Parallèlement les dictatures du Golfe, avec lesquelles travaillent les Occidentaux en général et la Fondation Konrad-Adenauer en particulier ont mis sous leur coupe la Ligue arabe. « Dans la crise libyenne le Qatar a pris la haute main il y a un an. Dans le conflit syrien, ce sont les Émirats et l’Arabie saoudite qui mènent la danse », estimait un expert dès le début mars. « Les autres poids lourds » – l’Égypte, la Syrie, l’Irak – « sont aujourd’hui réduits au silence ». (10) Désormais les dictatures du Golfe « ont placé le monde arabe sous leur houlette ». L’actuel Secrétaire de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, serait parvenu à ce poste en mai 2011 sur la base d’un deal avec le Qatar ; « d’emblée » il aurait « en échange établi avec le Qatar et l’Arabie saoudite une étroite » coopération. Les dictatures du Golfe seraient désormais en mesure d’imposer leurs desiderata de politique étrangère par le biais de l’organisation faîtière, d’autant plus que la Ligue arabe fonctionne depuis quelques années selon le principe majoritaire. Elles pourraient ainsi élargir nettement leur influence partout où la Ligue arabe est active – en Syrie par exemple : « Dans la Syrie de demain l’Arabie saoudite et le Qatar joueront un rôle important », si l’on en croit un opposant syrien.

Liaisons dangereuses

Pour renforcer les liens de l’UE et de l’Allemagne avec les dictatures du Golfe, qui ont nettement élargi leur influence dans le monde arabe, la Fondation Konrad-Adenauer a récemment lancé un nouveau projet, conjointement avec d’autres organisations. Prévu initialement sur deux ans, il sera financé par la Commission européenne et vise à élargir les relations à plusieurs domaines politiques. Le Directeur du « programme régional pour les États du Golfe » de la Fondation Adenauer est « convaincu » que ce projet aura une incidence « positive » sur la coopération entre l’UE et le CCG. « En particulier l’implication de divers groupes d’intérêts » tels que « diplomates et représentants des gouvernements » mais aussi « acteurs de la société civile et représentants du monde économique, scientifique et médiatique (…) favorisera les relations bilatérales ». (11) On développe donc activement les contacts avec les États les plus réactionnaires du monde arabe, qui pour l’instant y donnent le la, juste au moment où, dans toute la région, les forces islamistes ont le vent en poupe – avec le soutien des dictatures du Golfe.

 

Notes

[1] Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) regroupe le Bahreïn, le Koweït, le Sultanat d’Oman, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Il a été créé en 1981 à l’initiative de l’Arabie saoudite et sous la pression des USA, pour tenter de contrer les effets de la révolution islamique de 1979 en Iran.

[2] Voir Lutte d’influence sur le Nil (III)

[3] Qui sommes-nous : voir www.kas.de/rpg/de/about

[4] Voir Investisseurs féodaux, L’ordre dans le Golfe et La voie qatarie

[5] Qui sommes-nous: voir www.kas.de/rpg/de/about

[6] Voir aussi Partenaires militaires dans le Golfe (II) et Luttes pour l’hégémonie dans le Golfe (II)

[7] Voir Invités chez des amis et Les forces de demain

[8] Voir aussi Plus important que les droits humains et Échappés au contrôle

[9] « L’Allemagne aussi fait sa propagande», Frankfurter Allgemeine Zeitung 17.07.2012

[10] Rainer Hermann: Dans les États du Golfe: nager avec le courant www.faz.net  08.03.2012

[11] Projet de l’UE lancé à Rome: www.kas.de, 21.06.2012

Article original : Konfliktprävention mit den Golfdiktaturen

Traduction : Tlaxcala

 

http://mecanoblog.wordpress.com/2012/07/24/la-prevention-des-conflits-avec-les-dictatures-du-golfe/

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 16:16

 

 

L’art de la guerre. « I have a dream »: l’écroulement des USA (ou l’inversement des pouvoirs politiques mondiaux)

par Manlio Dinucci

Enfin –après avoir été victimes pendant plus de deux siècles de guerres, invasions et coups d’état de la part des Etats-Unis- les peuples d’Asie, Afrique et Amérique latine ont décidé qu’il est temps d’en finir. L’idée géniale a été celle d’adopter les mêmes méthodes que celles de Washington, mais pour une juste cause. On a ainsi constitué un Groupe d’action pour les Etats-Unis qui, grâce à des réunions d’experts, a élaboré le plan, dénommé « stratégie du Grand Occident ». L’intervention a été motivée ainsi :  aux USA est au pouvoir depuis plus de deux siècles le même président qui, en se personnifiant d’une fois sur l’autre en un homme politique républicain ou démocrate, représente les mêmes intérêts de l’élite dominante. La Communauté internationale doit donc agir pour mettre fin à ce régime dictatorial. Se préparant à déposer le président Obama, une commission de dissidents a écrit une nouvelle Constitution des Etats unis d’Amérique, qui garantit une réelle démocratie à l’intérieur et une politique extérieure respectueuse des droits des autres peuples. En même temps (avec l’aide de consultants experts cubains, irakiens et libyens) le Groupe d’action a imposé un embargo de fer aux Etats-Unis, congelant tous les capitaux étasuniens et fermant toutes les activités des multinationales étasuniennes à l’étranger, y compris les fast food McDonald’s et les distributeurs de Coca-Cola. A la suite du blocage des spéculations financières et de l’exploitation de la main d’œuvre et des matières premières d’Asie, Afrique et Amérique latine, Wall Street s’est effondrée et l’économie étasunienne a coulé dans la crise. Le Mexique a été obligé d’ériger une barrière métallique le long de la frontière, surveillée par des véhicules et hélicoptères armés, pour empêcher que des clandestins étasuniens n’entrent dans son territoire à la recherche de travail. 

A ces mesures s’en sont jointes d’autres, militaires, pour frapper à l’intérieur selon la stratégie de la « guerre non conventionnelle ». En Amérique latine des camps militaires se sont constitués, dans lesquels sont entraînés et armés des rebelles étasuniens : il s’agit surtout de natives américains, descendants des populations exterminées par les colonisateurs, et d’afro-américains, descendants des esclaves dont l’exploitation (même après l’abolition de l’esclavage) a permis aux élites dominantes de construire de colossales fortunes. Sous la bannière de l’ « Armée américaine libre », les rebelles reviennent aux Etats-Unis. En même temps sont infiltrées des forces spéciales africaines, latino-américaines et asiatiques, dont les commandos (choisis parmi ceux qui maîtrisent la langue) peuvent être confondus avec des rebelles étasuniens. Ils sont dotés d’armement et de systèmes de communication sophistiqués, qui leur permettent d’effectuer des attaques et sabotages effroyables. Ils disposent en outre de grosses quantités de dollars pour corrompre des fonctionnaires et des militaires. Comme le noyau dur de la Présidence, formé par les chefs du Pentagone et de l’appareil militaro-industriel, continue à se battre, le groupe d’action a rédigé une « kill list » des éléments les plus dangereux, qui sont éliminés par des agents secrets ou par des drones killers.

Déjà la bataille fait rage dans les rues de Washington et on dit que le président Obama est prêt à s’enfuir. Londres et Paris de plus en plus préoccupés : ils savent qu’ils sont les prochains objectifs de la stratégie du Grand Occident.

Edition de mardi 24 juillet 2012 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20120724/manip2pg/14/manip2pz/326279/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 

http://counterpsyops.com/2012/07/26/lart-de-la-guerre-i-have-a-dream-lecroulement-des-usa-ou-linversement-des-pouvoirs-politiques-mondiaux/

Source: Mondialisation

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 04:40

Pour moi, l'Occident se sert des divisions entre Musulmans pour régner. Les laîcs - dictateurs ou pas - sont écartés ou assassinés, et les Islamistes fondamentalistes, radicaux, triomphent, mais pas pour longtemps : Car ensuite, l'Occident appellera au choc de civilisations contre ces fanatiques et plus généralement (amalgame aidant) contre tous les Musulmans obstacles à la mise en place du Nouvel Ordre Mondial... et, avec leur finance islamique, opposés à la société capitaliste usurière, donc représentant une menace pour le Cartel bancaire d'essence anglo-saxonne. De surcroît, les terres arabes, musulmanes, ont un sous-sol qui attire les prédateurs ! La Syrie, par ex, principal producteur de gaz. La suite, on la connaît... Quand les Musulmans cesseront-ils de s'entre-déchirer pour le plus grand-profit de la Haute Finance et de la Grande Industrie (de mort, comme Armement, Chimie, Pétrole, Nucléaire, etc) ?  Quand les peuples d'Occident comprendront-ils qu'ils sont eux aussi abusés ? Tous floués, pour le plus grand profit de l'Oligarchie vorace ! (eva R-sistons)

Les islamistes : Victorieux ou manipulés ?

par Louis Dalmas (son site) mardi 17 juillet 2012


 

Selon Raymond Ibrahim, de Front Page, plusieurs rapports de la presse arabe affirment que d’importants clercs musulmans commencent à réclamer la démolition des grandes pyramides d’Egypte, considérées par le sheik saoudien Ali bin Said al-Rabi comme des symboles du paganisme. Récemment, le sheik des sheiks sunnite de Bahrein et président de l’Unité nationale, Abd-al-Latif al-Mahmoud, a appelé le nouveau président égyptien Mahmoud Morsi à détruire une des Merveilles du monde Morsi n’a pas répondu mais en attendant, nous dit le New York Times, il n’a pas hésité à réclamer la libération d’Abdel Rahman, le “sheik aeugle”, un terroriste notoire emprisonné à vie en Caroline du Nord, et à s’engager dans un bras de fer avec les militaires, principaux gardiens de la laïcité nationale, dans le but de mettre fin à leur pouvoir.

Au Mali, “Hommelibre” rappelle sur Agoravox que Tombouctou, nommée “perle de l’Afrique” ou “Ville aux 333 saints” est aujourd’hui sous la domination des milices salafistes qui ont commencé à détruire les mausolées des saints. La destruction des sites sacrés de Tombouctou par des factions islamistes est d’une part une profanation de leur propre religion, d’autre part une bataille dans la guerre d’influence que se livrent les différents courants musulmans. C’est aussi une manière de terroriser les habitants et d’asseoir le pouvoir sur eux. ”Désormais, il n’y a que deux activités possibles à Tombouctou : aller à la mosquée et rester chez soi”, dit Hallé Ousmane, le maire, qui cache mal son dépit. Sa ville, inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, se meurt à petit feu. Les façades sont éventrées, les archives de l’administration ont été détruites, des bâtiments saccagés servent d’abris aux animaux.

En Libye, l’Humanité est à peu près le seul journal à rendre compte de la réalité. Alors que les autres grands médias encensent triomphalement le résultat d’élections qui ont vu 40 % d’abstentions et un récital de violences, l’organe communiste décrit un Conseil national de transition peinant à établir son autorité ailleurs que sur quelques quartiers de Tripoli et un pays en plein chaos aux mains des milices et des tribus. Libération note qu’aux yeux de plusieurs Etats africains, la guerre occidentale a déstabilisé l’ensemble du Sahel en provoquant une dissémination sans précédent d’armes en tous genres. Et pour preuve de la dérive religieuse du nouveau pouvoir-croupion, L’International Herald Tribune précise que le leader de la coalition “libérale” qui a remporté le scrutin, Mahmoud Jibril, a pris grand soin de rejeter publiquement l’étiquette “laïque” attribuée à son Alliance des forces nationales, et s’est dépêché de tendre une main fraternelle aux islamistes.

En Tunisie, les Salafistes n’aiment pas les artistes. Le Canard enchaîné raconte comment s’est terminée, le 10 juin dernier, la dixième édition du Printemps des arts. “La nuit même, des islamistes attaquent l’exposition, vandalisent et volent. le lendemain, à la télévision, le ministre des Affaires religieuses condamne les œuvres, qu’il n’a pas vues. Dans les mosquées, les imams appellent au lynchage des artistes pour apostasie, déchaînant la colère des jeunes islamistes dans tout le pays. Un mort, des dizaines de blessés ; des tribunaux, des postes de police, des bâtiments administratifs incendiés.”

En Syrie, les officiers français de la Direction du renseignement militaire (DRM) constatent que la présence d’Al Qaeda – qui est loin d’avoir disparu avec la mort de son gourou – est en nette progression. Non seulement ses combattants anti-Assad arrivent d’Irak, mais des centaines de djihadistes, dont certains formés au Kosovo, viennent de Libye, d’Egypte, de Jordanie et du Liban. Ils garnissent les rangs d’une rébellion financée et armée par de solides gardiens du culte comme l’Arabie Saoudite et le Qatar.

En Turquie, le célèbre pianiste Fazil Say, de renommée internationale, est poursuivi en justice pour avoir osé proclamer son athéisme dans un pays de plus en plus confessionnel. Il risque un an et demi de prison après avoir déclaré au grand quotidien Hürriyet : “La pression du conservatisme religieux est de plus en plus forte.” L’AKP, le parti islamique au pouvoir depuis 2002, accentue son emprise sur cet Etat membre de l’OTAN, après avoir affaibli la résistance laïque de l’armée.

Au Soudan, le nord de Khartoum, dirigé par l’islamiste Omar el-Bechir et son Parti du congrès national, a déclaré la guerre au sud de Juba, dirigé par Salva Kiir Mayardit et son Mouvement de libération du Soudan, refusant de voir son rival transformer sa nouvelle indépendance en affranchissement de la charia.

En ex-Yougoslavie, après le démantèlement brutal par l’Occident de l’Etat fédéral, la Bosnie a été livrée aux successeurs musulmans d’Izetbegovic et les stratèges de Washington ont fabriqué un pseudo-Etat islamique mafieux au Kosovo, après avoir écrasé sous les bombes les défenseurs orthodoxes serbes de la chrétienté.

 

Ces “avancées” musulmanes alimentent la crainte – et l’irritation – de voir se répandre une foi fondée sur les excès de la charia et le refus de l’indépendance laïque de l’Etat. Conservateurs et progressistes convergent dans la résistance à une confession qui contredit leurs convictions ou leurs valeurs : les uns redoutent un populisme de solidarité avec les démunis et de lutte contre la corruption qui pourrait menacer leurs privilèges ; les autres s’inquiètent de voir ignorés des acquis de civilisation qu’ils ont mis des siècles à conquérir. Le choc de culture s’exacerbe. Une nouvelle hantise remplace chez beaucoup la peur ancienne : le péril noir barbu a pris la place du péril rouge le couteau entre les dents.

Bloc contre bloc. Rome contre les barbares. La modernité contre la régression. Dans de nombreux esprits, le tableau est simple. Et la conclusion s’impose. Les politiciens qui nous dirigent sont aveugles ou demeurés. Obsédés par leur dévotion au credo technocratique, libéral et mercantile des Etats-Unis, ils ne voient pas le danger d’un alléchant substitut spirituel. Ils ne comprennent pas la force du ressort religieux. Et dans leur ignorance, ils ne mesurent pas les effets pervers de leurs compromis, les résultats désastreux de leur naïve défense des droits de l’homme, la pernicieuse irréalité de leur poursuite de la démocratie.

 

En fait, ceux qui sont de cet avis ont à la fois raison et tort. Il est vrai que la religion musulmane est très éloignée de nos conceptions laïques et républicaines. Il est vrai que ses fanatiques entachent leur militantisme de provocations, d’absurdités et de crimes. Il est vrai que leurs comportements d’un autre âge gagnent du terrain. Il est vrai que nos politiciens ne brillent pas par leur perspicacité. Mais ces constats élémentaires sont loin de rendre compte de la réalité. Avant de se lancer tête baissée dans l’impasse d’une réaction islamophobe à sens unique, il faut explorer l’envers du décor.

 

A première vue, l’énumération de la première partie de cet article prouverait l’échec d’une politique occidentale imprudente et mal inspirée. Mais une seconde version éclaire des coulisses plus complexes. Elle exige l’abandon de beaucoup d’idées reçues et de clichés de propagande. Elle mérite un examen.

Notre Occident est dirigé par le tandem anglo-saxon où les Etats-Unis ont pris le guidon. Or les grosses têtes de Washington sont loin d’être toutes vides. Certaines d’entre elles poursuivent avec ruse et efficacité leur objectif majeur : assurer l’hégémonie internationale héritée de l’Angleterre. Ces soldats de l’empire savent que l’obstacle principal à cette domination mondiale est toute forme d’indépendance, qui peut se transformer en indocilité. D’où leur chasse à la souveraineté des nations et à leurs chefs indisciplinés. Ils ont agencé des coups d’Etats en Amérique du Sud. Ils ont mené des guerres contre la Yougoslavie, l’Irak, la Libye. Ils ont fomenté les “révolutions de couleur” en Asie centrale. Toutes dans le même but : supprimer les résistants.

Depuis longtemps, l’islam leur pose un problème. Une idéologie mobilise des masses qui échappent à leur Nouvel ordre mondial. D’une façon d’autant plus dangereuse qu’elle est spirituelle. Un inacceptable défi. Il leur faut en venir à bout pour sécuriser le colonialisme du dollar. Ce n’est pas une question de religion. La religion, ils s’en moquent. C’est une question de stratégie, de première place à consolider.

Comment y arriver ? Un moyen est classique : diviser pour régner. C’est là qu’il faut s’accrocher pour ne pas perdre le fil de l’intrigue.

Les “printemps arabes”, présentés comme des soulèvements spontanés de peuples avides de démocratie, ont porté au pouvoir les Frères musulmans et d’autres compagnons de route. Donc facilité en apparence l’extension de cet islam si redouté. Mais loin d’être le fruit de la bêtise politique, c’est l’aboutissement d’un plan mûrement prémédité, consistant à manœuvrer une partie de l’umma contre l’autre. C’est-à-dire, en l’occurrence, utiliser les sunnites bien pris en mains contre les chiites plus difficiles à manipuler. Comme l’écrit un géopoliticien réputé, le Dr Webster Tarpley : “La création d’un front sunnite uni sert de soutien à la stratégie fondamentale des USA et du Royaume Uni dans le Moyen Orient, qui est de former un bloc de pays arabes sunnites (notamment l’Egypte, l’Arabie Saoudite, les Etats du Golfe et la Jordanie) avec la participation d’Israël, qui combatte le front chiite iranien, comprenant la Syrie, le Hezbollah, le Hamas et diverses forces radicales.” Une stratégie qui a pour but d’abattre les deux derniers Etats indépendants de la région : la Syrie et l’Iran. 

Un article du célèbre journaliste Seymour Hersh, dans le New Yorker de 2007, intitulé “The Redirection” (la réorientation), donne une idée de cet envers du décor. Il y révèle que les Américains, les Saoudiens et les Israéliens collaborent derrière un paravent sunnite d’anti-sionisme factice ; que les Etats-Unis entretiennent un vaste réseau de militants et de terroristes (dont certains entraînés dans des camps d’Al Qaeda) ; que le clan Hariri au Liban, travaillant avec les Saoudiens et les Américains, a créé un refuge sur le sol libanais pour les groupes fanatiques engagés aujourd’hui dans la déstabilisation de la Syrie. Son analyse démontre que les Frères musulmans sont un instrument important utilisé dans l’effort US-saoudien-israélien de détruire la Syrie et l’Iran. Le programme a débuté sous Bush ; il se poursuit aujourd’hui sous Obama, prouvant ainsi la continuité de la politique impériale.

“Pour saper l’Iran qui est en majorité chiite, écrit Hersh cité par Land destroyer Report, l’administration Bush a décidé de reconfigurer ses priorités dans le Moyen Orient. Au Liban, l’administration coopère avec le gouvernement saoudien, qui est sunnite, dans des opérations clandestines destinées à affaiblir le Hezbollah, l’organisation chiite soutenue par l’Iran. Les Etats-Unis ont aussi participé à des opérations secrètes ciblant l’Iran et son allié syrien.”

Ces affirmations sont confirmées dans un rapport de 2009 du Brookings Institution, intitulé “Which Path to Persia” (quel chemin vers la Perse). Il y est précisé, entre autres : “Les Frères musulmans sont souvent décrits comme étant anti-israéliens, anti-US et anti-Occident en général. En réalité, ils sont – et ont toujours été – une création servile du développement dans le monde islamique de l’hégémonie de Wall Street et des financiers de la City. (...) Les Etats-Unis et l’Occident en général, considèrent le Proche-Orient comme rien de plus qu’un amas de débris de l’empire ottoman à être utilisé et exploité. Quand émergent nationalisme ou résistance, ses différents composants doivent être dressés les uns contre les autres dans des conflits meurtriers.”

 

Ainsi derrière une islamisation envahissante qui paraît être l’effet pervers d’interventions occidentales ratées, se dessine un vaste plan d’asservissement du Proche-Orient qui, lui, n’est pas loin de réussir. Sa motivation : la mainmise américaine, drapée dans le trompe-l’œil de la démocratie. Ses instigateurs : les USA, l’Arabie Saoudite, le Qatar, Israël, et quelques comparses gouvernementaux issus de “printemps” populaires préparés, infiltrés et contrôlés. Son but : l’élimination des Etats, des mouvements ou des leaders manifestant des velléités de souveraineté ou de résistance. Sa méthode : l’exacerbation du conflit entre sunnites et chiites. Ses acteurs : les chefs sunnites dont certains sont autorisés à vociférer leur hostilité anti-occidentale pour asseoir leur popularité, mais dont la majorité est tenue en laisse par la manne financière qui les rend obéissants.

 

Faut-il des preuves de tout cela ? Comme cela a été le cas pour la Yougoslavie, l’Irak et la Libye, les campagnes de propagande justifiant les agressions militaires des alliés occidentaux et de leur OTAN sont truffées de désinformations et de mensonges. Celle qui vise aujourd’hui la Syrie ne fait pas exception. Quoique rarement publiés dans nos médias bien conditionnés, les rapports se multiplient sur l’armement anglo-saxon des rebelles et la présence chez eux d’un nombre croissant de combattants étrangers. L’intervention déstabilisatrice, menée de l’extérieur, est évidente. Les Russes l’ont bien compris. Ils ont été roulés pour la Libye. Ils ne veulent pas l’être une seconde fois. Leur refus de lâcher la Syrie n’est pas seulement dû à leur besoin de protéger leurs liens économiques avec Damas ou de conserver leur base militaire navale en Méditerranée. Il est motivé par leur compréhension du menaçant plan américain. 

Et pour ceux qui accusent de “complotisme” les dénonciateurs de la stratégie US et de la réalité de son implantation arabe, qu’ils méditent une récente information d’actualité. Chez qui s’est rendu, pour sa première visite à l’étranger, le nouveau président égyptien Mohamed Morsi, frère musulman ne l’oublions pas ? Chez le roi Abdullah d’Arabie Saoudite. Pour faire allégeance et quêter de l’argent. On ne saurait mieux illustrer le pion qu’il est et la nature stipendiée de la confrérie.

 

Que conclure de ce tableau ? Que nos dirigeants occidentaux, téléguidés de la Maison Blanche, jouent avec le feu.

D’un côté, Ils trompent les non-musulmans en minimisant les avancées des fous de Dieu qu’il ont provoquées. En invoquant les droits de l’homme et un soi-disant affranchissement de l’oppression, ils ont détruit tout ce qui faisait barrage à l’intégrisme du croissant. Sous le couvert de la guerre au terrorisme, ils entretiennent les terroristes qui servent leurs intérêts.

De l’autre, Ils trompent les musulmans en les faisant croire au leurre d’une liberté dorée et d’une démocratie indépendante. Ils dressent les adeptes du Coran les uns contre les autres. Ils cajolent les plus frénétiques en les enrôlant dans leurs combinaisons tordues. Ils achètent les chefs de gouvernements croyants en arrosant de dollars leur bonne volonté.

Lincoln disait à peu près : “On peut tromper une personne tout le temps ; on peut tromper tout le monde pendant un moment ; mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.”

Un jour viendra où les peuples, non musulmans et musulmans confondus, se soulèveront pour lui donner raison.

 

Louis DALMAS

Directeur de B. I.

 

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/les-islamistes-victorieux-ou-120085


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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 19:20

 

Qatar : Le petit pays qui a compris que l’Occident a comme Dieu, l’argent.

Publié le19 juillet 2012

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Baie de Doha au Qatar - Copyright Flickr/Lazy Sam
Baie de Doha au Qatar

 

Le Diable est toujours vêtu en Prada, même comme il s’habile d’oripeaux élogieux pour justifier sa barbarie. Qui connaît le Qatar ? En effet, c’est juste 4 personnes qui le dirigent: le cheikh et émir criminel Hamad ben Khalifa Al Thani, l’homme qui a déposé son propre père, son fils Tamim, une des épouses de l’émir, la sulfureuse Cheikha Mozah à la tête de la Qatar Foundation et l’affreux premier ministre, Hamad Ben Jassem Al-Thani, patron du Qatar Investment Authority (QIA). Pour un pays d’à peine 1,7 million d’habitants avec 80% d’expatriés, il faut avouer que son activité terroriste est très troublante. Avec une croissance en hausse de 20% cette année,  pays 3e producteur mondial de gaz naturel après la Russie et l’Iran, cet émirat du Golfe produit aussi du le pétrole (800.000 barils par jour).  Les fonctionnaires bénéficient d’une augmentation de 60% de leurs salaires de base, de 60% des allocations sociales et de 60% des indemnités de retraite, tandis que les officiers des forces armées, par peur d’un coup d’état qui n’est pas exclu, ont vu leurs salaires de base, leurs allocations et leurs retraites majorés de 120%. Quant aux militaires de troupes, la hausse de leurs salaires et de leur retraite s’élève à  50% de plus. mais alors, qu’est-cez qui fait courir le Qatar, devenu malgré tout un pays terroriste ?


Hamad ben Khalifa Al Thani

Hamad ben Khalifa Al Thani

 

Peut-on faire confiance à une personne qui a déposé son propre père et dont on sait que l’activité, depuis une dizaine d’années se résume à fomenter des coup d’Etat ? Visiblement, oui, selon les présidents occidentaux. Barack Obama, en personne, a condamné l’attentat criminel contre des touristes israéliens en Bulgarie. Quant à l’attentat qui porte la main meurtrière du Qatar contre des hauts responsables Syriens, hier, à Damas, la Maison blanche a estimé que “Bachar Al-Assad est entrain de perdre le contrôle de la Syrie”. Un soutien sans faille à la barbarie et au terrorisme qu’on prétend combattre en Afghanistan, et qu’on soutient ailleurs ? Bref, quand ça les arrange, les Occidentaux sont prêts à toutes les compromissions et goujateries imaginables et inimaginables, pourvu qu’ils aient l’ivresse de l’argent, leur Dieu…

C’est ainsi que la Qatar, après avoir fait liquider la Libye, met actuellement le feu en Syrie et au Mali, sans que personne n’ose lever le petit doigt. L’”arabe est un voleur” disent-ils, mais, son argent n’a pas d’odeur en somme. Toutes les ONG qui poursuivent aujourd’hui pour biens mal acquis le fils du président de la Guinée équatoriale Theodorin Nguema, pour des raisons inavouées, ne pourront jamais parler des fonds qataris. Mais, pourquoi la justice française ose-t-elle prendre la plainte de ces organisations pour poursuivre un équato-guinéen pour avoir acheté 11 bolides et une somptueuse villa avenue Foch me demandez-vous ? Parce que ce petit émirat africain ne souhaite plus que des européens, en l’occurrence des Français, siègent au sein du conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC). Ils sont deux Français à siéger. Combien d’Africains siègent à la Banque européenne d’investissement (BEI) dite banque de l’Union européenne, à la Banque centrale européenne (BCE) ou  à la Banque de France ?  Aucun. Pour postuler à ces banques européennes, il faut être de l’Union européenne…C’est autant d’injustice que les leaders Africains ou autoproclamés sont incapables de dénoncer. L’esclavage se poursuit donc…Passons.

A l’école, on nous raconta la légende haute en couleurs de Charles Martel et du duc Eudes qui, en 732, avait battu les arabes à Poitiers. Médiéviste de formation, j’appris à la fac qu’il s’agissait plutôt de Vouillé, dans les Deux-Sèvres, donc en Poitou-charentes. C’est donc l’endroit fétiche où furent défaits les sarassins. Quelques siècles après, voici le retour pétaradant des arabes, avec en tête de gondole, les Qataris. Ils n’ont pas d’armures ni d’armes pour reconquérir l’Europe, mais de l’argent. Ils possèdent le Dieu de l’Occident, la seule chose qui a une  valeur  à leurs yeux, le flouze. Alors, le fils Obiang Nguema qui s’achète des Ferrari et des Lamborghini pour son usage personnel, rien à foutre. Il faut des gens qui investissent dans des sociétés du CAC 40 sinon, les foudres de l’Occident s’abattent sur eux. Demandez à Kadhafi avec ses histoires de Rafale non achetées…

Derrière cette activité tous azimuts du cheikh criminel Hamad ben Khalifa Al Thani, se cache un lourd secret, celui d’islamiser la planète entière. S’il s’agissait d’un Islam normal, celui de notre époque, il n’y avait aucun souci. Hélas, il s’agit du salafisme, un retour à l’Islam des origines. Econduit dernièrement en Mauritanie, puisqu’il demandait au président Mohamed Ould Abdel Aziz d’engager des discussions avec son opposition salafiste, sa prise du nord Mali le fera entrer probablement avec triomphe à Nouakchott, la capitale mauritanienne. On comprend donc pourquoi Paris, nonosbtant ses otages de l’Aqmi, a déclaré qu’il ne bougera pas le petit doigt au Mali, laissant le soin aux Africains.

Quelques investissements qataris

- Le Qatar a raflé l’organisation de la Coupe du monde de foot 2022, sans trop savoir comment.

- Le Qatar a racheté le PSG, vous connaissez la suite, le club étant devenu la branche sportive d’Al Qaïda.

- Le Qatar a racheté presque tous les droits sports européens avec ses chaînes BeIn Sport: Ligue 1 française, Liga espagnole, Bundesliga (Allemagne), la premier ligue anglaise etc. Les chaînes BeIn1 et BeIn2 sont présentes dans tous les sports et ont saigné Canal+ et ses stars du sport. Encore une histoire degros sous…

- Le Qatar a investi 755 millions d’euros dans des mines d’or en Grèce.

- Le Qatar a pris 5 % au capital de la banque Santander au Brésil, le plus gros établissement financier d’Amérique latine.

- Le Qatar a renfloué les studios de cinéma Miramax mis en vente par Disney.

- Le Qatar a placé un  milliard de dollars dans un fonds d’investissement en Indonésie.

- Le Qatar a investi dans France galop, dénommant le prix de l’Arc de Triomphe devenu…le Qatar Prix de l’Arc de triomphe en 2008 avec l’accord conclu entre le Qatar Racing & Equestrian Club.

- Le Qatar a pris 17% du capital de Volkswagen et 10% de Porsche et prévoit d’investir plus de 7 milliards d’euros dans la filière.

On peut donc dire que nos affreux émirs ont su mettre en exergue le Dieu de l’Occident, c’est à dire l’argent, pour les coloniser. Ce n’est que le début et, l’Occident est lié jusqu’au cou du Diable, la pieuvre Qatar.

 

http://allainjules.com/2012/07/19/qatar-le-petit-pays-qui-a-compris-que-loccident-a-comme-dieu-largent/

 

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 04:32

 

Russie unie devrait (encore) dominer la Douma

Vladimir Poutine (à gauche) est président de Russie unie, dont la tête de liste n'est autre de Dmitri Medvedev (à droite).

REUTERS/Sergei Karpukhin

Russie – ONG : Podkontrol, "Russie Unie" veut créer le FARA Russe !
Samedi 30 juin 2012

C’est vraiment peu dire que la moindre information sur la Russie est systématiquement déformée , fait l’objet de commentaires partisans et est associé à des contre-vérités quand ce ne sont pas des mensonges par omission ! L’avant dernier exemple est la mise en place d’amendes substantielles pour les manifestations qui troubleraient l’ordre public . [ lien ]

Aucune de nos bonnes âmes drouâdelômistes qui s’inquiéte des  » atteintes à la liberté  » en Russie ne s’est offusquée de la promulgation de la loi 78 au Québec ou tout simplement de la législation Française existante en ce domaine !

  • A peine la fraction  » Russie Unie  » à la Douma Russe vient elle de déposer un projet de loi concerant les ONG ‘s financées par l’étranger que le ban et l’arrière ban des medias Occidentaux  » dénoncent  » cette nouvelle  » atteinte aux libertés sous le joug Poutinien   » .
  • Or ce projet de loi ne fait que créer un statut d’  » agent étranger  » comparable au FARAForeign Agent Registration Act – Etasunien[ lien ] : Toute personne ou organisation , en l’occurence une ONG , qui prend des positions publiques et qui reçoit des fonds ou avantages en nature d’un gouvernement  étranger , comme par exemple notre Karim Zeribi national qui a été invité par le Département d’Etat à un voyage d’études aux EU[ lien ]  , est tenue de s’enregistrer en tant qu’  » agent étranger  » ! [ lien ]
  • Seront considérées comme telles « les ONG Russes qui reçoivent de l’argent ou d’autres biens de pays étrangers, d’organes d’Etat, d’organisations internationales et étrangères, de citoyens étrangers, et qui participent à l’activité politique sur le territoire russe, y compris dans l’intérêt de leurs soutiens étrangers », a indiqué à l’agence Ria Novosti un des auteurs du texte, le député Alexandre Sidiakine.[ lien ]

La qualification d’ »agent de l’étranger » devra figurer sur toute communication de ces ONG qui feront l’objet d’un enregistrement spécial, devront se soumettre à un audit annuel et présenter tous les six mois un bilan de leur activité, a ajouté le parlementaire .

  • Lors de sa visite à Saint-Pétersbourg, vendredi, la secrétaire d’Etat Américaine Hillary Clinton a promis aux défenseurs des drouâdelôms Russes de trouver un nouveau procédé de financement d’organisations non gouvernementales en Russie, a annoncé samedi le quotidien Kommersant. [ lien ] 

Le FARA a été mis en place à la fin des années 30 lorsque des représentants Amérindiens Etasuniens ont pris publiquement parti pour le régime Nazi et qu’il a été montré qu’ils recevaient des fonds ou des avantages en nature – une voiture dans le cas de l’activiste Seneca Cherokee Alice Mae [ lee ]  Jemison [ 1901- 1964 ]  - du gouvernement Allemand .[ lien ] 

  •   Il a été utilisé pour expulser l’activiste identitaire Amérindienne d’origine Inca  Virginia  » Vicky  » Pelaez dans le cadre de l’affaire des  » espions Russes  » . [ lien vers article ] et [ lien ]

On comprend qu’un tel statut est  » liberticide  » pour les drouâdelômistes Russes !

« C’est une attaque contre la société civile et la démocratie » » « On veut faire en sorte que nous apparaissions aux yeux de nos concitoyens comme des traîtres » a ainsi déclaré P’tite Mère Lioudmila Alexeeva du Groupe Helsinki de Moscou .

  • Mais ou va t’elle chercher tout cela ? Recevoir de l’argent de l’étranger pour déstabiliser le pays dont on a reçu la nationalité , ce n’est pas de la traitrise de l’ enagement politique  » !

Accessoirement on apprend par la voix de P’tite Mère Lioudmila Alexeeva ,  s’exprimant dans Golos Ameriki ,  que  » la quasi totalité des organisations drouâdelômistes en Russie reçoivent de l’argent de l’étranger «  [ lien ]   Bong sang ne saurait mentir !

Un site  a été créé pour soutenir le projet de loi déposé par la fraction Russie-Unie : Podkontrol.ru 

 

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A voir,

reçu en commentaire ces liens,

 

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 13:20

 

Islamistes-et-USA-allies.jpg 

http://tunisitri.files.wordpress.com/2011/08/usa_nahada.jpg?w=640&h=430&crop=1

 

L'alliance contre-nature de l'Occident et des Islamistes.

Conspirationnisme.

Par eva R-sistons

 

L'alliance stratégique, contre-nature et circonstancielle, opportuniste (chaque camp y trouve son compte) des Occidentaux et des Islamistes fondamentalistes, radicaux et intransigeants, est désormais une donnée politique incontournable - et ahurissante.

 

Les intérêts sont divergents - les uns veulent dominer pour voler, piller, contrôler, les autres pour imposer leur idéologie fanatique -, mais ils convergent pour décimer les pays. En fait, cette alliance particulière a pris ses racines - allons, cherchez bien ! - en Afghanistan, quand machiavéliquement, l'Occident a motivé les Russes à s'y investir pour les prendre au piège (entraînant à terme la dislocation de l'URSS) du bourbier local, avec de surcroît un patriote éclairé en embuscade, le Cdt Massoud d'abord utilisé par les Américains puis assassiné quand les Russes ont été chassés, afin qu'il ne fédère pas autour de lui les Afghans plus évolués et attachés à leur indépendance. Seuls devaient rester les Talibans, ensuite désignés à la vindicte mondiale ! En clair, les Occidentaux se servent des antagonismes idéologiques ou religieux entre Chiites, Sunnites, Alaouites, Salafistes radicaux, Frères Musulmans ... pour mieux régner.

 

Car si les Islamistes sont utilisés par l'Empire contre les Musulmans éclairés, voire laïcs (Irak, Libye, Syrie, Egypte, Tunisie, mêmes scénarios, tous les Régimes étaient plus évolués, plus "modernes", osons le mot : "plus occidentalisés", comme en Syrie), c'est en réalité pour en définitive faire le lit d'une part des "Usraéliens" comme on dit dans la blogosphère (des Anglo-Saxons et des Israéliens, + caniches européens), puis ensuite, après avoir dressé l'Opinion internationale contre les plus fanatiques des Musulmans (avec à la clef l'amalgame entre les plus radicaux et l'ensemble des Musulmans), trouver un prétexte pour faire accepter le choc de civilisations juteux pour les Grands intérêts financiers et industriels de l'Occident.

 

C'est comme pour l'Europe (mise en place progressive de la dictature), comme pour la crise (racket progressif des peuples, avec détricotage des conquêtes sociales, des services publics etc), les événements se suivent selon un plan pré-établi, ils ne sont pas spontanés. C'est logique, tangible, incontournable, et les adversaires de la Vérité se saisissent de ces analyses pour les jeter à la face des journalistes d'investigation (comme Thierry Meyssan) ou des citoyens éveillés et ouverts (comme le formidable Elu de la Nation qu'est René Balme) pour les étiqueter outrageusement "conspirationnistes", "bruns-rouges", "antisémites", et j'en passe !  C'est ce qui bien évidemment m'est arrivé, car je suis une non-alignée affirmée, revendiquée, publiant à contre-courant de la Pensée Unique.

 

Bref, continuons à informer à contre-courant, et à irriter les adversaires de la vérité et des nations souvcraines !

 

eva R-sistons 

 

http://r-sistons.over-blog.com

 

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 04:23

 

Vendredi 6 juillet 2012

pakistan-flag.pngDébut juin le représentant de Vladimir Poutine Zamir Koubolov était en visite au Pkistan où il rencontrait la ministre des affaires étrangères Hina Rabbani Khar peu de temps après la visite à Islamabad du ministre des affaires étrangères chinois. Cette rencontre avait pour but de rapprocher les points de vue des deux pays sur la guerre en Afghanistan, mais aussi de préparer une coopération russo-pakistanaise en matière énergétique alors qu'Islamabad vit dans la pénurie récurrente d'électricité. Depuis 2006 Gazprom rêve de construire un gazoduc Iran-Pakistan-Inde et la Russie souhaiterait intégrer le Pakistan dans l'Organisation de coopération de Shanghaï pour créer une coordination énergétique entre les exportateurs (Iran-Russie-Asie centrale) et les trois grands consommateurs (Chine-Inde-Pakistan), un schéma auquel toutefois le Turkéménistan (important exportateur) hésite à adhérer.

 

Moscou aurait donc proposé au Pakistan une aide énergétique et une participation dans deux projets de gazoducs TAPI (Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-Inde) et IP [Iran-Pakistan], de préférence négociés au niveau gouvernemental plutôt que par appel d'offre. La visite de Vladimir Poutine prévue pour septembre prochain (première visite d'un président russe dans ce pays depuis sa création) pourrait marquer une progression de l'entente russo-pakistanaise sur ces dossiers.

 

Selon l'ancien diplomate indien M. K. Bhadrakumar , l'adhésion du Pakistan à cette stratégie eurasiatique serait catastrophique pour Washington car elle exclurait définitivement les Etats-Unis de l'Asie centrale (et ce d'autant plus que l'Inde esquisse un rapprochement avec la Chine dans le domaine de l'énergie).

 

Mais l'alliance énergétique n'est pas le seul ciment de la nouvelle amitié russo-pakistanaise. Il y a aussi la menace talibane. A partir du retrait américain d'Afghanistan en 2014, les islamistes sont susceptibles de créer un Etat qui couvrira tout ou partie de l'Afghanistan et d'attaquer les Républiques d'Asie centrale ex-soviétiques. Ils pourraient aussi être tentés de tourner leurs ambitions vers le Pakistan en partie peuplé de Pachtounes sympathisants de leur cause, ce qui crée un intérêt entre Ismabad et Moscou pour une stratégie commune d'endiguement.

 

Si après les excuses bien tardives d'Hillary Clinton le 3 juillet pour les 24 soldats pakistanais tués dans des attaques de drones US, le gouvernement Zardari a accepté de réouvrir la voie d'approvisionnement des troupe de l'OTAN en Afghanistan, la tendance de long terme semble bien être celle de l'éloignement entre le Pakistan et les Etats-Unis.

 

 

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 02:38

 

Coopération chinoise et impérialisme étasunien Il faut remonter loin dans le temps pour trouver un président des États-Unis qui ne s’intéresse absolument pas au continent africain. Malheureusement pour les Africains, Obama n’est pas de cet avis et l’Empire cherche aujourd’hui à contrebalancer la présence chinoise par tous les moyens. Et ils le font à leur manière : en militarisant le continent et en intervenant dans les affaires internes de ces pays…  pour défendre leurs propres intérêts. Mais la politique qui est en train d’être déclinée fait émerger des doutes jusqu’à l’intérieur même du département d’État américain. Pourtant, des forces spéciales occupent désormais le rôle que tenait jusqu’à présent la CIA (Central Intelligence Agency) en Afrique ; et comme cette dernière, elles entraînent les armées locales à contrôler et à éliminer les terroristes supposés, avec des effectifs nombreux et des ressources qui le sont tout autant.

 

« La lutte contre le terrorisme ». Une phrase dont on nous rebat les oreilles pour justifier n’importe quel tour de cochon et qui sera reprise à l’envi par les media occidentaux… La réalité est malheureusement plus prosaïque : les Chinois, et non cette espèce de feuille de vigne que représente le terrorisme islamo-africain, sont en réalité le véritable ennemi que combattent les États-Unis au sud du Sahara dans une guerre qui n’est pas déclarée mais qui apparaît désormais évidente.

 

Les Chinois ne sont évidemment pas le père Noël, mais ils ont une approche profondément différente de celle, brutale, qu’a eue l’Occident depuis des siècles sur le continent africain. En effet, les Occidentaux, déjà coupables de la peu reluisante traite des esclaves, ont construit et construisent bien peu pour le continent noir ; en revanche, ils continuent de rafler les immenses ressources qui s’y trouvent, décrétant de facto la mort de millions d’êtres humains.

 

En outre, les Chinois n’utilisent pas comme les États-Unis ces pays pour y implanter des bases militaires à partir desquelles ils bombardent d’autres pays africains (cf. la Somalie) ou pour agresser les pays moyen-orientaux comme le font les valets de la démocratie étatsunienne.

 

Ainsi Ouagadougou, capitale du Burkina Faso dont l’actuel président Blaise Compaoré déposa puis assassina en 1987 Thomas Sankara, faisant ainsi régresser de quelques dizaines d’années son propre peuple en annihilant toutes les conquêtes de la révolution sankariste, est devenue la clé de voûte de l’espionnage des États-Unis en Afrique. Dans le cadre d’une action de surveillance répondant au nom de code de creek sand, des fonctionnaires et des entrepreneurs étatsuniens ont conclu avec les autorités locales la construction d’une base aérienne de dimensions modestes dans la zone militaire de l’aéroport international. Á partir de là, d’ « inoffensifs » avions espions partent en direction du Mali, de la Mauritanie et du Sahara à la recherche des combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique spécialisés dans l’enlèvement d’otages occidentaux. Même si la dangerosité de ces groupes, qui opèrent exclusivement à un niveau local et dont les revendications ne peuvent représenter un réel danger pour les États-Unis, reste à prouver... Mais le « terrorisme international » est devenu le terme magique qui permet de cacher les véritables intentions de l’Oncle Sam en Afrique, à savoir l’accaparement des ressources et le contrôle militaire du territoire.

 

Mais ce qui est en train de se passer au Burkina Faso n’est pas un cas isolé. Le Pentagone étudie également l’ouverture d’une base au sud-Soudan, pays né récemment de la partition du Soudan et qui assurait avant celle-ci 85 % de la production des 470.000 barils quotidiens de l’ensemble du pays. Le pur fruit du hasard…

 

En Afrique de l’est, les bases sont déployées en Éthiopie, à Djibouti, au Kenya et aux Seychelles. De là partent pour le Pakistan et le Yémen les drones Predator et Reaper. Une douzaine au moins de bases aériennes ont ainsi été crées depuis 2007, et les opérations n’ont cessé de s’intensifier au cours des derniers mois. Les forces spéciales américaines sont d’évidence en train d’acquérir un rôle croissant au sein de l’administration Obama en agissant au vu et au su de tout le monde… et pas seulement en zone de guerre.

 

L’approche du continent africain par les Chinois s’inscrit de toute évidence en faux par rapport à ces pratiques belliqueuses. Ce n’est pas un hasard si nombre de traités d’amitié et d’accords commerciaux lient déjà Pékin avec différents pays subsahariens. Bien sûr, une kyrielle de journalistes occidentaux mettent l’accent sur le caractère peu démocratique de certains pays africains qui commercent avec la Chine, mais la mauvaise foi de la plupart d’entre eux est d’autant plus grotesque qu’ils ignorent systématiquement ce que font les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne ou tout autre pays de l’Union européenne dans cette même Afrique ou au Moyen-Orient… où le critère de choix des pays partenaires n’est pas la démocratie mais plutôt la fidélité aux intérêts stratégiques étatsuniens.

 

Aux critiques susmentionnées, l’une des réponses donnée par les Chinois est le droit à l’autodétermination des peuples ainsi que celui de choisir librement leur gouvernement et la voie de leur développement, et ce sans aucune ingérence de puissances extérieures. Des principes qui apparaissent difficilement réfutables… Mais, au-delà de ceux-ci, le point à prendre réellement en compte est de savoir si l’intervention chinoise est bien acceptée des populations africaines. Une question peu anodine tant les interventions occidentales en Afrique, mais aussi au Moyen-Orient et pendant de longues décennies en Amérique latine, ont été fortement contestées par les populations mais largement applaudies par les gouvernements corrompus. Et force est de constater que l’intervention chinoise, sur laquelle il est très facile de se documenter, est bien considérée par les peuples africains qui, malgré quelques défiances naturelles dues à des us et coutumes radicalement différents, voient d’un bon œil se construire des routes, des aéroports, des écoles, etc. Parallèlement, les Chinois fournissent les structures fondamentales nécessaires aux pays africains pour pouvoir affiner leurs ressources naturelles et ne plus être de simples exportateurs de richesses en échange de quelques miettes lâchées par l’Occident.

 

La Chine, je le répète, n’est pas le père Noël mais un pays qui ne traite pas avec les autres sur le mode impérialiste ou néo-colonialiste. Preuve est que les Chinois maîtrisent encore aujourd’hui l’art antique du commerce dont ils ont été les maîtres incontestés pendant des millénaires. Ils ont besoin de ressources et de matières premières pour soutenir le développement exponentiel de leur pays (et assurer une augmentation du niveau de vie de leurs compatriotes), mais ils le font dans le respect des peuples et avec une approche qui va bien au-delà de la simple relation commerciale. Mais la chose la plus importante à souligner est qu’ils ne pillent pas les ressources africaines comme les puissances occidentales le font depuis des siècles. C’est en fait la différence fondamentale qui sépare les Chinois des Occidentaux.

 

Capitaine Martin

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24 juin 2012 7 24 /06 /juin /2012 03:06

 
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(suite, 2) Fondamentalement provoquée par le double choc exogène arabo-afghan, cette involution ethno-religieuse risque, à terme, de gangréner la zone de domination russe et sa ceinture périphérique, politiquement fragile et énergétiquement riche, donc stratégiquement importante. Dans le prolongement de la « ligne Brzezinski », cette involution aura pour principale conséquence denliser la Russie post-soviétique dans des micro-conflits périphériques économiquement épuisants et politiquement déstabilisants. En cela, elle se présente comme une menace majeure contre les intérêts politiques de la Russie mais aussi contre ceux de lEurope, caractérisée par une forte dépendance énergétique à légard de la Russie qui pourrait se traduire, dans un scénario-catastrophe, par une forte envolée des prix des hydrocarbures. En encourageant, sous la houlette de madame Ashton, la radicalisation démocratico-islamiste sur l’Échiquier arabe et par ricochet, en périphérie post-soviétique, voire en suscitant des révolutions libérales « de couleur » en vue déroder linfluence russe au nom de valeurs morales supérieures, la vertueuse Europe, avec son soutien américain, se tire une balle dans le pied. Au risque, bientôt, de déclencher des processus incontrôlables et, in fine, déstabiliser lEurasie post-communiste.

Face à cette pression croissante de la conjoncture internationale, aggravée par les manœuvres insidieuses de lOccident, la Russie vient de créer une commission à la Douma chargée de la prévention et de la neutralisation des « révolutions de couleur ». Dans le même temps, comme alternative politique au rapprochement avec lOccident (dont le comportement est perçu comme très ambigu) et pour compenser le « vide stratégique » issu de son retrait dAfghanistan (perçu comme une forme dégoïsme irresponsable), la Russie prône le développement dun axe sécuritaire eurasien via la réactivation de lOrganisation de coopération de Shanghai (OCS), centrée sur le renforcement du partenariat sino-russe et son élargissement aux nouvelles puissances régionales émergentes comme lInde. Le 5 juin 2012, lors de la visite de V. Poutine en Chine, le président russe et son homologue chinois, Hu Jintao, ont insisté sur la nécessité de renforcer leur partenariat stratégique en vue dassurer la sécurité régionale menacée par « limpasse afghane » et, en définitive, contrebalancer laxe otanien signal clair, en guise davertissement, avant la prochaine rencontre Obama-Poutine au sommet du G20 à Los Cabos, au Mexique (18-19 juin). Veille sécuritaire, au cœur de lEurasie.

En fragilisant la domination russe dans une zone névralgique et source dincertitudes pour lEurope, les instabilités en zones centre-asiatique et moyen-orientale générées par les dérives chaotiques arabo-afghanes sont donc un réel vecteur de désordres pour lespace post-soviétique et, plus globalement, pour le continent eurasien. De manière objective, ces dérives forment une matrice potentielle de conflictualité et, en dernière instance, de restructuration des rapports de force internationaux avec, pour enjeu implicite et ultime, le contrôle de la gouvernance mondiale.

Dans le cadre de ce bras de fer entre leaderships concurrents, le rôle stratégique et politiquement décisif de la Syrie dans la région explique la fermeté de la position russe actuelle. Désormais, quitte à sopposer frontalement à la coalition dintérêts arabo-occidentale, Moscou ne peut plus reculer et elle veut faire de la Syrie un symbole de son retour sur la scène internationale comme vecteur du rééquilibrage multipolaire de la gouvernance, sappuyant sur lONU. Cette attitude russe peut dautant plus sexpliquer quelle rejette toute poursuite du « scénario libyen » dislamisation de la région, avec laide (involontaire ?) de lOTAN, sur la base dune savante stratégie de désinformation déjà expérimentée en Afghanistan, en Irak, dans lex-Yougoslavie et même, dans les ex-républiques soviétiques. La nouvelle crédibilité internationale de la Russie, péniblement reconstruite par V. Poutine depuis le début des années 2000, est en jeu. Et, au-delà, son identité post-soviétique.

Au cœur du Grand échiquier eurasien, la Guerre tiède semble, désormais, inéluctable (1)

 

(1) La notion de Guerre tiède est conceptualisée dans le post-scriptum de la nouvelle version de mon livre, augmentée de 50 pages et centrée sur les menaces liées aux crises arabes et au bouclier anti-missiles américain : « La Pensée stratégique russe Guerre tiède sur l’Échiquier eurasien », préface de Jacques SAPIR, mars 2012, éd. SIGEST, code ISBN  2917329378 en vente : Amazon, Fnac, Décitre (15 euros)

 

http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31533

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