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8 décembre 2011 4 08 /12 /décembre /2011 17:59

 

Le Groupe de Francfort, cette super-élite sans mandat démocratique, a de plus en plus de pouvoirs dans la crise de la zone euro, au point de faire et défaire les dirigeants élus du continent.

Le Vieil Opéra de Francfort – un temps la ruine la plus marquante de l’Allemagne de l’après-guerre, et aujourd’hui sa recréation la plus impressionnante – est devenu le symbole de la renaissance européenne. Et c’est là que, le mois dernier, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont reçu l’élite bureaucratique de l’UE lors de ce que l’on aurait, en d’autres temps, dépeint comme un putsch.

C’est qu’ils en avaient assez, de ces sommets de la zone euro, avec ces dirigeants qui faisaient des allers-retours en avion sans jamais avancer. L’heure était venue de mettre en place un groupe plus restreint, qui exercerait avec fermeté un pouvoir officieux. Ce soir-là, alors qu’ils étaient rassemblés pour écouter l’orchestre Mozart de Bologne sous la direction de Claudio Abbado, un nouvel escadron de la mort de l’UE est né. 

Comme Silvio Berlusconi vient de s’en apercevoir, ce que l’on appelle le Groupe de Francfort ne plaisante pas. Il y a encore quelques mois, il aurait été impensable qu’un chef de gouvernement européen tente d’en déstabiliser ou d’en déposer un autre. Aujourd’hui, deux dirigeants de l’UE sont tombés en une semaine. Comme Sarkozy en a récemment fait l’expérience, pour provoquer un changement de régime, il faut tendre la main aux rebelles.

L'arnaque de la décennie

On ne saurait reprocher au groupe sa manie du secret. Au sommet du G20 de Cannes, ses représentants se pavanaient avec des badges portant la mention “Groupe de Francfort (GdF)”. Officiellement, la Grande-Bretagne n’en fait pas partie, mais les responsables du Foreign Office se comportaient comme s’ils en étaient membres. Comme l’a dit l’un d’entre eux : “Nous sommes sur le point d’écarter Berlusconi”. Une telle déclaration aurait autrefois soulevé un tollé. Début novembre, il est devenu manifeste qu’une opération pour éliminer Berlusconi avait été lancée.

Quand cette soirée a été réservée à l’Alte Oper, le 19 octobre, personne n’avait l’intention de former un nouvel escadron de la mort. Il était simplement prévu d’organiser un grand raout de plus au frais du contribuable, une fiesta pour marquer le départ de Jean-Claude Trichet de la Banque Centrale Européenne.

Helmut Schmidt, l’ancien chancelier allemand âgé de 92 ans, vu aujourd’hui comme le parrain du projet européen, avait déclaré devant le parterre des dignitaires qu’une “crise dans la capacité d’action des organes politiques de l’UE” était “un danger bien plus grand que le surendettement pour l’avenir de l’Europe”. Il était temps de se montrer sans merci.

Quand Merkel a pris la parole, elle a fait part de son exaspération face aux sommets européens et leurs mécanismes démocratiques peu maniables. “La capacité de l’UE à agir et sa marge de manœuvre se sont avérées lentes et complexes, s’est-elle plainte. Si nous voulons tirer parti de la crise, nous devons être prêts à agir plus rapidement, et même de façon non conventionnelle.” Sarkozy est arrivé tard, mais à temps pour l’arnaque de la décennie.

Berlin assume son statut

Mario Draghi, le nouveau patron de la BCE et un Italien qui n’aime guère Berlusconi, était également présent. Ainsi que Christine Lagarde, la nouvelle directrice (française) du Fonds Monétaire International, qui est chargée des renflouements et peut imposer des conditions humiliantes (ce qu’elle s’est empressée de faire à Berlusconi).

Il y avait aussi José Manuel Barroso, président de la Commission Européenne qui affiche de plus en plus des manières de voyou, et son alter ego pour l’économie, Olli Rehn. L’omniprésent Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg et chef du groupe des 17 nations de la zone euro, était là, avec Herman Van Rompuy, élu président de l’UE parce qu’il n’a aucun avis sur rien.

Le groupe de Francfort est en effet le produit de la fusion entre la haute administration européenne et le pouvoir financier allemand : une sorte de Bruxelles-sur-le-Rhin. Jamais un tel groupe n’aurait pu voir le jour avant la crise, à l’époque où l’on s’inquiétait de la puissance allemande.

A présent, Berlin assume son statut. “La question de savoir qui pouvait accepter le modèle allemand a été tranchée par les marchés, déclarait récemment un porte-parole du gouvernement allemand. Il ne s’agit plus de discuter de la nature des décisions à prendre mais du détail et de l’étendue des mesures à mettre en œuvre.” Ce haussement de ton est perceptible partout. On cite à présent des responsables européens anonymes affirmant qu’il est temps “de se réveiller et de passer à l’action. C’est pour ça qu’on est là”.

Une initiative contraire au protocole

Le malheureux Papandréou est devenu une cible idéale après avoir menacé d’organiser un référendum sur le plan de sauvetage européen. Cet été, il critiquait encore “les erreurs et les hésitations” de l’UE. Le petit groupe de Francfort lui a montré de quelle détermination il était capable en lui coupant les vivres, précipitant ainsi son remplacement par Lucas Papademos, ancien responsable de la BCE formé à Francfort.

Même Barroso a pris une décision extraordinairement déstabilisante pour Papandréou en appelant à la formation d’une coalition ; une initiative à la fois contraire au protocole et à l’affirmation selon laquelle la commission européenne respecterait la souveraineté des Etats membres.

Le cas de Berlusconi était plus compliqué. Il a réussi à échapper à ses ennemis – tant de l’opposition que de la brigade des mœurs – pendant presque 17 ans de carrière politique. L’économie italienne est, en outre, solide. Supprimez le service de la dette et vous obtenez des finances publiques non seulement équilibrées mais parmi les plus excédentaires de la zone euro.

On ignore qui a estimé que l’Italie serait en crise si les marchés financiers décidaient de lui appliquer un taux d’intérêt supérieur à 7 % sur sa dette souveraine. La réponse se trouve peut-être dans une déclaration faite par Angela Merkel l’année dernière : “Il faut restaurer la primauté du pouvoir politique sur les marchés”.

15 personnes à la tête d'un budget de mille milliards d'euros

Les responsables politiques s’y essaient depuis des générations, sans grand succès. C’est toutefois beaucoup plus facile maintenant que la zone euro a créé un gigantesque appareil permettant à une poignée de gens de tirer les ficelles du pouvoir. Le plan de sauvetage européen – avec son budget supposé de mille milliards d’euros – représente 15 personnes.

Il serait maintenant possible d’exercer un immense pouvoir sur tout un continent en réunissant une poignée de personnalités partageant les mêmes conceptions dans l’arrière-salle de l’opéra de Francfort. Tout cela au nom de l’unité européenne.

Le groupe de Francfort considère la démocratie – ainsi que les marchés – d’un œil méfiant, pour ne pas dire hostile. Les considérations de Juncker à propos de ces électeurs exaspérants sont bien connues depuis qu’il a résumé le problème des gouvernants en ces termes : “Nous savons tous ce qu’il faut faire, ce que nous ne savons pas c’est comment nous faire réélire une fois que nous l’avons fait”.

Une solution à ce problème semble aujourd’hui se dessiner : il suffit d’introniser un petit groupe de dirigeants qui, pour commencer, n’ont pas été élus et n’iront plus demander leur avis aux électeurs. Ensuite, laissez-les faire ce qu’ils veulent.


 Presseurop


http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-le-groupe-de-francfort-bras-arme-de-l-ue-91749781.html

 

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Les  dernières infos du Liesi :

Plus de pression fiscale, moins de liberté… esclavage et rupture du Système

Voici un complément de l’article Des hommes sont à l’origine du RACKET actuel qui se traduit par chômage de masse et misère

L’institut Molinari a procédé au calcul du jour de libération fiscale. C’est-à-dire le jour de l’année civile où vous ne travaillez plus pour l’Etat et surtout le cartel bancaire à qui nous remboursons des intérêts de plus en plus astronomiques puisque ces gens contrôlent également l’évolution des taux d’intérêt via le Marché. (Graphique CDS France)

Réponse: un Français ne travaille que pour l’Etat jusqu’au 26 juillet de l’année civile.

Et quand la France va perdre son triple A, les taux vont alors remonter. Par conséquent, les intérêts vont grimper. A 6%, cela fera 30 MILLIARDS de plus à payer aux parrains du Système.

Voilà le véritable sujet d’une élection présidentielle. Qui osera mettre fin à l’esclavage de la Nation ? Seul un homme d’état courageux soucieux du bien commun en est capable. Les ténors qui représentent la dialectique Thèse/Antithèse ne sont que des félons soucieux de profiter de “la place”. Ils ne sont apparemment pas au courant du programme de l’establishment et de ce qui les attend car, répétons-le, le scénario qui se joue est celui de la mort du Système capitaliste. Chacun comprendra qu’à un certain moment, il faudra jeter au peuple quelques bouc-émissaires… Quels seront-ils?

 
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Publié par le 8 décembre 2011 dans Non classé

 

Italie: du sang et des larmes… pour RIEN

« Le gouvernement italien de Mario Monti vient d’adopter une cure anti-crise d’une rigueur draconienne pour tenter de mettre l’Italie à l’abri de la crise de la dette », ont indiqué des sources gouvernementales. Est-ce que cela va servir à quelque chose ? Tout le monde connaît la réponse. Non !

M. Monti a tenu une conférence de presse pour présenter son plan, chiffré à 24 milliards d’euros par les médias. [Ce plan s’ajoute aux précédents de juillet et de septembre de 60 milliards d'euros.] Bien sûr, cet ancien employé modèle de la Firme justifie ces mesures par l’urgence de la situation. Sans surprise, il y aura des coupes dans les dépenses publiques, une augmentation de la fiscalité notamment sur l’immobilier, ainsi qu’une réforme des retraites dénoncée par les syndicats.

Résultat sur ce graphique: les CDS Italie (10 ans)  se sont bien détendus. C’est donc donnant/donnant. Plus de larmes et moins de pression. Mais c’est ignorer la suite du plan de l’establishment que de croire, pour les Italiens, à une inversion de la courbe.

On promet aux Italiens que ces mesures drastiques, qui rappellent une époque de sinistre mémoire, permettront à leur pays de parvenir à l’équilibre budgétaire en 2013. Ils vont récolter une récession qui débouchera sur une guerre civile. Car c’est précisément l’objectif recherché par les patrons des Firmes qui emploient des marionnettes comme Mario Monti & Cie.

Il faut surveiller la GEOPOLITIQUE, car c’est précisément sur ce terrain que les choses avancent. Comme attendu et annoncé, le printemps arabe a accouché d’un automne islamique, et les PIB des pays ciblés pour un renversement de pouvoir sont en chute libre. Les tentations sont donc grandes pour jouer le scénario des “rois d’Orient” et celui du “réveil des 200 millions de guerriers de l’Euphrate”, annoncé par saint Jean dans l’Apocalypse. Curieusement, depuis l’an 90, c’est la première fois que ce chiffre trouve une concrétisation matérielle… Vous y ajouter maintenant le plan PIKE (que beaucoup d’entre vous ont cité), celui du mouvement des Indignés en Israël (financé par les ONG de Picsou Soros), ainsi que la mayonnaise qui monte à propos de l’Iran, sans oublier le retour de Poutine et le jeu machiavélique de Dame Merkel pour l’Europe… et les ingrédients deviennent explosifs. Mais il reste très probablement encore un peu de temps…

 
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Publié par le 8 décembre 2011 dans Non classé

 

Quel est le pari de David Cameron sur l’euro, intime des Rothschild ?

On sait que plusieurs économistes annoncent désormais la fin de l’euro et que nous jouons les prolongations. Certains Britanniques, inspirés par la City, sont des joueurs, des spéculateurs invétérés. La maison de paris britannique William Hill mise sur un abandon de l’euro d’ici à la fin 2012. “Les paris sur la survie de la zone euro vont dans un seul sens, les joueurs voulant seulement miser sur sa disparition”, a expliqué un porte-parole de William Hill, à la veille du sommet européen de deux jours présenté comme crucial pour tenter de sauver la zone euro et créer le“choc de confiance” attendu depuis des semaines.

En fait, le bookmaker britannique propose une cote de 3 contre 1 pour une disparition de la monnaie unique d’ici à 2013. Cela correspond à un gain de 3 livres pour une mise de 1 livre si ce scénario se réalise. Il propose aussi des paris sur le premier pays à quitter l’euro, la Grèce étant favorite. Ce qui signifie que sur cinq chances, il en y a quatre que la Grèce quitte l’euro, selon William Hill. (Source)

Rappelons cette information : Selon le quotidien conservateur britannique Daily Telegraph, le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni (Foreign Office) a dépêché des instructions aux ambassades britanniques des pays membres de la zone euro pour dresser des plans de contingence offrant secours et assistance aux expatriés britanniques en cas d’éclatement de la zone euro.

«En privé , écrit le journal , des ministres britanniques avertissent que la fin de l’euro, jadis impensable, devient actuellement de plus en plus plausible». «Les diplomates se préparent à aider les Britanniques vivant à l’étranger en cas d’effondrement bancaire et même en cas d’émeutes résultant de la crise de la dette. Le Trésor britannique a confirmé au début du mois qu’une planification d’urgence est en cours.» «(…) Des instructions récentes du ministère des Affaires étrangères aux ambassades et consulats ordonnent la préparation de plans d’urgence pour des scénarios extrêmes, y compris d’émeutes et de troubles sociaux».

Magnifique message des sbires de la CITY.

 
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Publié par le 8 décembre 2011 dans Non classé

 

Trader Noé – Analyse du 8 décembre 2011

Dans l’attente des résultats de ce sommet européen, nous vous invitons à revoir les points proposés hier qui restent valables.
Il est fort probable que l’usage de la planche à billets se mette en place pour retarder l’écroulement des marchés. Dans un tel contexte, l’Allemagne n’apprécierait probablement pas du tout et pourrait chercher une issue de secours. En fait, la bonne excuse…

Les indices perdent en dynamisme.
Le E-mini SP 500 a une grande résistance à 1290-1300 points et l’indice Future CAC 40 à 3390 et 3490 points.
L’indice E-mini est canalisé dans une zone de consolidation 1270-1245. La rupture d’un de ces seuils donnera le sens à court terme.

Dès que nous verrons des points intéressants sur les marchés, nous vous tiendrons informés.

 
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Publié par le 8 décembre 2011 dans Non classé

 

A quoi rime ce cirque Mme Merkel ?

Il y a quelques heures, le membre du Groupe Bilderberg Romano Prodi, technocrate et politicien italien, comme son « ami » Mario Monti, a dégainé contre Angela Merkel, l’accusant de ne pas être à la hauteur. Cette dernière a pour refrain l’union budgétaire.

Cela veut dire, explique t-elle, une coordination resserrée des politiques budgétaires nationales et une supervision directe par Bruxelles des politiques économiques et budgétaires des pays de l’Eurozone.

Elle veut l’intervention ou plus précisément, la SUPERVISION d’un Commissaire européen de l’Économie ayant un pouvoir « d’approbation préalable des budgets nationaux, un pouvoir de sanction direct en cas de manquement aux engagements pris avec une possibilité de saisie de la Cour de justice européenne, et un pouvoir de tutelle sur le pays failli en cas de mise en place d’un plan d’ajustement structurel. L’union budgétaire ainsi consacrée par une révision des traités compléterait l’Union monétaire et interdirait les comportements de passager clandestin de pays ne partageant pas la culture de stabilité de l’Allemagne », écrit E. Cohen. L’ancienne militante des jeunesses communistes, qui parle le russe couramment et était reçue assez souvent par les dignitaires du Kremlin à une certaine époque, se serait convertie à la sauce capitaliste, comme les anciens apparatchiks de l’URSS… ces mêmes qui aujourd’hui flagornent avec des G. Soros pour financer les révoltes des Indignés chez les capitalistes ET en Israël.

L’Atlantiste N. Sarkozy a-t-il reçu des consignes pour obéir à cet agent multifonctions ? A-t-il reçu de Dame Merkel l’assurance de la création d’eurobonds, l’octroi d’un statut de banque au Fonds de stabilité financière et une certaine acceptation des interventions de la BCE sur le marché secondaire des dettes souveraines européennes en contrepartie ? Pas du tout.

Angela Merkel demande, impose et exige la perte de souveraineté des collaborateurs européens pour poursuivre cette “magnifique” entreprise qu’est l’Euro. Pourtant, tous les services de renseignement économiques privés savent que l’Allemagne a déjà pris sa décision sur l’avenir de l’Euro. Alors, à quoi rime tout ce cirque ? Pourquoi ne pas enfoncer les portes à demi-ouvertes et dévoiler les projets officieux… et fallacieux ?

PS. La visite du secrétaire au Trésor américain auprès du patron de la BCE (un ancien de La Firme US), peut très bien accoucher, d’ici quelques temps, d’une intervention massive de la BCE… Nous émettons l’hypothèse jugée un peu folle aujourd’hui, mais il y a quelques signes qui ne trompent pas et exigent la prise en compte de cette éventualité.

 

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Par ailleurs,

 

 

 


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