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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 04:14

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He that dies pays all his debts
William Shakespeare

 

Compte tenu de la période estivale, nous ne devrions a priori pas publier de nouveau billet avant le week-end des 27-28 août, date à laquelle nous avons prévu de reprendre le cours habituel de nos publications.
  
Les prochaines semaines s’annoncent cependant fort intéressantes, notamment compte tenu des événements outre-Atlantique. Qu’Obama aboutisse ou non à un accord avec les Républicains ne changera pas grand’ chose à la perspective à moyen terme des États-Unis, celle d’une faillite programmée.
  
En ce sens, nous vous invitons à relire plusieurs billets que nous avons publiés sur le sujet depuis janvier 2009, annonçant sous différents angles le scénario qui se déroule sous nos yeux :

Le jour où le dollar s’effondrera (mars 2009) : la question n’est aujourd’hui plus de savoir « si » mais « quand ». En mars 2009, nous annoncions que « la dégringolade du dollar se produira durant la présidence de Barack Obama ». Un peu plus de deux ans après, ne manque qu’une paille sur le dos du chameau…

Le point de basculement (mai 2009), ou quand les États-Unis ont cédé le leadership mondial à la Chine ;

Sic Transit (septembre 2010), ou l’annonce de la mort de la superpuissance américaine ;

2011 : le temps des perspectives (2 janvier 2011). En essayant de tracer les grandes lignes de l’année qui s’annonçait, nous soulignions alors l’importance de l’élection présidentielle américaine en 2012 et la stratégie des Républicains qui « feront tout pour reprendre la Maison Blanche et faire chuter Obama, quitte à jouer les pompiers incendiaires en accélérant ou en favorisant le déclenchement de crises (sur les devises ou la dette publique, par exemple) qui feraient apparaître Obama comme incapable de les gérer correctement ».


C’est exactement ce qui est en train de se passer : les Républicains – notamment l’aile droite (d’extrême-droite pourrait-on dire) rassemblée au sein du Tea Party ne lâcheront rien. Sous couvert de patriotisme, de vertu fiscale et de lutte contre le Big Government, ils ont délibérément choisi de « faire sauter le système » pour que ce qui reste d’État-providence aux États-Unis disparaisse à jamais.
  
En effet, les coupes fiscales exigées par les Républicains ne concernent que les programmes sociaux et éducatifs, pas les dépenses militaires qui, influence du lobby militaro-industriel oblige (voir en ce sens l’opinion de l’ancien président républicain Eisenhower dans notre billet De Mégara à Wall Street), ne devraient pas être significativement réduites. Comme l’ex-URSS, les États-Unis vont s’effondrer sous le poids des dépenses militaires.
  
Enfin, ultime symbole de la puissance américaine en train de s’écrouler, le dernier vol de la navette spatiale américaine au mois de juillet marque la fin du « rêve américain dans l’espace ». Celles et ceux d’entre vous qui ont assisté aux premiers pas de l’homme sur la Lune il y a quarante ans et qui se rappellent les perspectives qui faisaient alors l’objet d’un consensus (base permanente sur la Lune et vols habités vers Mars avant le XXIe siècle) saisissent sans doute d’autant mieux l’ampleur de la dégringolade.
  
Et en France, pouvons-nous suivre le même chemin ? Cela paraît aujourd’hui impensable, comme paraissait impensable il y a 15 ans ce qui arrive en ce moment outre-Atlantique. Mais les symptômes du « mal américain » sont bien là et n’ont fait que s’aggraver durant la présidence Sarkozy, comme le montre très clairement le graphique ci-dessous :
  
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Nous aurons bien sûr l’occasion d’aborder à nouveau tous ces sujets dès la rentrée de septembre mais, sans commenter plus avant, l’attitude « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » adoptée depuis peu par Sarkozy en ce qui concerne la nécessité de réduire la dette, n’en apparaît que plus pitoyable… et les solutions qu’il propose plus inadaptées.
  
Au fond, Sarkozy a réussi, au sens où André Malraux l’entendait : il a accédé « au dernier poste, c’est-à-dire au niveau d’incompétence ».
  
  
Lundi
© La Lettre du Lundi 2011

 

Le « mal américain »

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