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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 16:48

 

Accord sur le travail :
Sarko l’a rêvé, Hollande l’a fait !

 

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/accord-sur-le-travail-sarko-l-a-129227

 

par Pingouin094 (son site) samedi 19 janvier 2013

 


L’Accord National Interprofessionnel (ANI) dit « Accords de Wagram » modifiant en profondeur le droit du travail qui vient d’être signé est loin d’être un accord « gagnant-gagnant », et une réussite du dialogue social. Au contraire, on peut le résumer en disant qu’il s’agit d’un coup de force contre le dialogue social, donnant des miettes aux salariés et le jackpot au patronat … sous un gouvernement socialiste !


Un coup de force contre le dialogue social !

Cet accord est un coup de force contre le dialogue social. Il est certes parfaitement légal en janvier 2013, mais il est surtout minoritaire et n’aurait jamais été approuvé après l’entrée en vigueur de l’ensemble des dispositions de la loi de réforme de la représentativité syndicale du 20 août 2008 qui prendront effet au plus tard le 21 août 2013 :

Participaient aux négociations les 5 syndicats représentatifs au niveau interprofessionnel : CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, n’y participaient pas les 2 syndicats non-représentatifs, l’UNSA et Solidaires (Sud). L’accord a été signé par la CFDT, la CFTC, la CFE-CGC qui représentent 38.7% des salariés selon les élections prud’homales de 2008. Il a été dénoncé par la CGT et FO qui représentent 49.7% des salariés selon les mêmes élections. Plus encore, si on additionne les voix des syndicats non-représentatifs (UNSA qui soutient l’accord, Solidaires qui le dénonce), on arrive à 45% pour l’accord, 53.6% contre. Il s’agit clairement d’un accord minoritaire.

Mais jusqu’au 21 août 2013, la loi stipule qu’un accord doit être approuvé par un ou plusieurs syndicats représentatifs ayant obtenu au moins 30% des suffrages aux élections professionnelles (38.7% dans notre cas), et ne pas être contesté par des syndicats représentatifs ayant obtenus au moins 50% (49.7% dans notre cas). A 0.3% prêt, et 6 mois prêt, l’accord est valable. Car l’audience de chaque syndicat doit être réévaluée au 1ersemestre 2013 et au plus tard le 21 août 2013en tenant compte de l’ensemble des élections professionnelles durant la période 2008 – 2013 et notamment de la mise en place d’élections dans les TPE où la CGT est ressortie renforcée et la CFDT affaiblie. A l’issu de cette mesure d’audience, les syndicats signataires d’un accord devront désormais représenter 50% des salariés et non plus 30%. Dans ces conditions, il est vraisemblable que la CGT et FO auraient été en mesure de bloquer l’accord en refusant d’y apposer leur signature, s’il avait été négocié en août 2013 et non en janvier 2013.

Le gouvernement socialiste a délibérément choisi d’imposer une négociation sociale majeure avant que le poids des syndicats réformistes ne risque d’être considérablement réduit. C’est un choix politique dramatique pour un gouvernement se prétendant « de gauche » et cela doit être dénoncé.

Tout ceci délégitime fortement l’ « accord » signé entre les organisations patronales et certains syndicats minoritaires. Il rend au contraire tout à fait légitime de poursuivre la bataille pour que les parlementaires ne le ratifient pas « tel quel », mais l’amende dans un sens plus favorable aux salariés.

Des miettes pour les salariés

Les contrats courts,

Flexibilite.gifLa principale avancée de l’accord pour les salariés serait la sur-taxation des contrats courts : CDD de moins d’un mois à 3 mois. Cet accord exclu cependant les contrats saisonniers, les contrats « pour une tâche précise et temporaire » et la surtaxation est réduite pour les CDD dit d’ « usage » (comme les sondages, branche professionnelle de la patronne du Medef. On n’est jamais mieux servi que par soi-même). Cela fait déjà quelques trous dans la raquette.

Mais surtout l’intérim est exclu de la surtaxation. L’accord se résume plus à une victoire du patronat de l’intérim qu’à une victoire des salariés. Les salariés basculeront d’un CDD à une mission d’intérim, je ne suis pas sûr que la différence change profondément leur quotidien et sécurise leur parcourt professionnel.

D’autant que le patronat a négocié en compensation une exonération de cotisations patronales pour les jeunes de moins de 26 ans pendant 3 mois, 4 mois dans les entreprises de moins de 50 salariés L’ensemble des deux mesures (surtaxation des cotisations pour les CDD court d’un côté, exonération pour les jeunes de moins de 26 ans de l’autre) devrait coûter 50 millions à l’assurance chômage, autant de charge patronale en moins pour le patronat.

La complémentaire santé

L’accord devrait permettre à 4 millions de salariés d’accéder à une complémentaire santé, ce qui semble un grand progrès social. Sauf que l’entreprise définit seule, sans concertation avec les représentants du personnel, l’organisme chargé de la complémentaire santé. Un immense et nouveau marché s’ouvre donc aux assurances privés, et les salariés n’auront aucune liberté de choix pour adhérer à des mutuelles plutôt qu’à des assurances privées !

Là encore, cette prétendue avancée sociale a un étrange goût de victoire pour le patronat de l’assurance privée.

Le droit de recharge de l’assurance chômage

Les salariés devraient conserver leur reliquat de droit au chômage s’ils reprennent un emploi. Sauf que le détail de la mesure est renvoyé à la future renégociation de la convention Unedic. « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient ».

Le compte personnel de formation.

Le nouveau compte personnel de formation de 20h par an dans la limite de 120 heures est exactement du même montant que le DIF. Ce droit devient transférable d’une entreprise à l’autre, rien ne change en profondeur sur la formation. C’est un gain, certes, mais en aucun cas « historique ».

La mobilité volontaire sécurisée

Les salariés de plus de 2 ans d’ancienneté des entreprises de plus de 300 personnes pourront aller découvrir un emploi dans une autre entreprise tout en ayant l’assurance de pouvoir revenir dans leur emploi actuel, ou du moins un emploi similaire. Voilà une avancée qui pourrait sécuriser la mobilité volontaire des salariés.

Sauf que ce droit est soumis à un avenant au contrat de travail et donc à l’accord de l’employeur. On imagine que le nombre d’employeurs prêt à vous laisser aller voir à la concurrence si l’herbe y est plus verte et à vous accueillir avec le sourire si vous décidez de revenir sera assez peu élevé.

Présence de salariés dans les Conseils d’Administrations des grandes entreprises

Dirrigeants-Stresses.jpgLes salariés auront des représentants avec voix délibératives dans les conseils d’administrations des grandes entreprises. Cela pourrait être une très grande avancée si elle n’était pas sérieusement limitée dans les faits.

D’une part, il ne s’agit que des très grandes entreprises (5000 salariés en France, 10 000 dans le monde), cette avancée ne concernera donc qu’un nombre très réduit d’entreprises (environs 200). D’autre part, le pouvoir de vote y sera purement symbolique car les représentants des salariés y seront extrêmement minoritaires (un ou deux).

Surtout, le représentant des salariés sera soumis à un devoir de confidentialité qui limitera grandement la portée de son action. De plus, en échange, le patronat a négocié une refonte globale de l’information aux Instances Représentatives du Personnel ( CE, CHSCT et autres ) d’ici un an et dont on peut craindre une sérieuse perte de qualité de l’information, non seulement pour les 200 plus grandes entreprises, mais également pour toutes les autres.

Le temps partiel

Les temps partiel passent de 20h par semaine à 24h par semaine minimum. Une avancée qui doit également être tempérée : le calcul des 24h par semaine sera lissé tout au long de l’année selon les périodes de plus ou moins grande activité de l’entreprise ; avec les conséquences de cette annualisation qu’on peut imaginer pour la vie de famille des personnes concernées, dont les horaires dépendront désormais du bon vouloir de l’employeur.

D’autres parts, pour les branches professionnelles employant au moins un tiers de salariés à temps partiels, de futures négociations sont prévues pour fixer par exemple le nombre d’interruption dans la journée (aujourd’hui, une seule interruption est possible. Demain ?) ou le délai de prévenance en cas de modification des horaires notamment. On peut craindre le pire …

De grandes avancées pour le patronat

Création d’un CDI intermitant :

Patron-tableRase.jpgLe CDI est attaqué de multiple manière. La première est celle d’une expérimentation du CDI intermittent (c'est-à-dire que le salarié alternerait des périodes travaillés et des périodes chômées tout en restant dans le cadre d’un CDI) dans 3 secteurs (chocolaterie, article de sport, formation). Mais si l’expérimentation est jugée positive (par le patronat), on l’imagine s’étendre rapidement.

Accords de maintien de l’emploi.

L’accord officialise le chantage à l’emploi. Désormais, en cas d’accord de maintien de l’emploi en échange d’un chômage partiel ou d’une baisse de salaire, les salariés qui refuseront seront licenciés pour motif économique avec cause réelle et sérieuse, sans possibilité de contestation juridique ! Même le gouvernement Fillon n’avait pas osé aller aussi loin dans sa loi de 2004.

Reclassement forcé.

Dans la même veine, un salarié qui refusera un reclassement dans sa société en cas de réorganisation se verra licencié pour motif personnel ! Les limites géographiques à une telle mobilité forcée sont renvoyées à d’autres négociations. On peut s’attendre au pire une fois encore.

Ces deux accords portent un coup de canif très sérieux à l’essence du CDI. Désormais, le salarié perd sa capacité individuelle à refuser une modification substantielle de son contrat de travail ! Et c’est sous la gauche que ça arrive !

Dérogation aux plans sociaux

En cas d’accord majoritaire avec les syndicats de salariés, une entreprise pourra déroger dans un sens moins favorable aux salariés à la réglementation sur les plans sociaux.

Dans la même veine, les délais de mise en œuvre et de contestation des plans sociaux sont fortement réduits ! L’actualité de ces dernières années a pourtant montré que c’était un élément essentiel de la capacité des syndicats à s’opposer à un plan social.

Réduction des délais de contestations.

Le délais de contestation aux prudhommes est réduit de 5 ans à 2 ans, le délais de contestation pour les heures supplémentaires est réduit de 5 ans à 3 ans.

On le voit, c’est un accord fondamentalement défavorable aux salariés, totalement favorable au patronat qui a été signé par les syndicats réformistes et minoritaires, avec le regard bienveillant du gouvernement socialiste. Il peut et doit être contesté par la gauche et ne doit pas être transcrit tel quel dans la loi au Parlement.

 

PS : Je veux rendre hommage à l'analyse de Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, syndicaliste CGT et membre du Bureau National du PS (nul n'est parfait) dont je me suis largement inspiré.

PPS : Article initialement paru sur mon blog personnel. 

 



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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 22:26

 

http://lejournaldugaulois.blogspot.fr/
.

 

Pour info , copié/collé d'un article d'avril 2010 trouvé sur le web :


" Pour combler son déficit, nos chers gouvernants n'ont rien trouvé de mieuxque de nous faire payer encore et encore...

- Dorénavant, sur une consultation médicale, nous versons 1 €
- Nous sommes restreints lors de nos arrêts maladie ....
- Nous devons consulter un généraliste avant de voir un spécialiste …
- Pour tout traitement de plus de 91 €, nous en sommes de 18 € de notre poche
- Taxe de 0,50 c sur les boites etc...
Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jourde 11 milliards .

Or, savez-vous que les sommes suivantes, destinées à la Sécu, ne lui sont pasreversées :

* Une partie des taxes sur le tabac : 7, 8
Milliards
* Une partie des taxes sur l'alcool : 3, 5
milliards
* Une partie des primes d'assurances automobiles : 1, 6
milliards
* La taxe sur les industries polluantes : 1, 2
milliards
* La part de TVA :2 milliards

* Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés : 2, 1
milliards
* Retard de paiement par les entreprises : 1, 9
milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de 20 milliards d'euros.

Conclusion :
Si les responsables de la Sécu et nos gouvernants font leur boulot
efficacement et honnêtement
Si chacune des institutions reverse ce qu'elles doivent chaque année
les prétendus 11 milliards de trou seraient aujourd'hui 9 milliards d'excédent! ?


Ces chiffres ne sont pas inventés vous pouvez les consulter sur le site de lasécu, ils sont issus du rapport des comptes .



Quel sera le coût de cette opération, que la sécu va supporter une nouvelle fois, lorsque le gouvernement sera décidé à dédramatiser la situation ! !

Cordialement, Evelyne DUBIN
Secrétaire Générale Adjointe au Directeur Général
Institut National du Développement Local
Avenue Michel Serres BP 32
47901 AGEN Cedex 9
tél : 05.53.48.06. 74 fax : 05.53.48.06. 71
Mob: 06.72.19.53. 50 mail : e.dubin@indl.fr "

 

Source  :http://cherpresident.yahoo.fr/idee/12365/

 

http://lesraisonsdelacolere.centerblog.net/

 

 

 

Sur ce site,

 

 


 

 

" Les raisons de la colère " s'insurge contre le MES ,  le nouveau dictateur européen !

 

LE MES EST UN COUP D'ETAT FINANCIER SUR L'EUROPE !



Le MES va placer les peuples de l'Union Européenne sous tutelle d'une organisation intergouvernementale non élue .


Alors que la démocratie n'est plus qu'un mot , l'Europe sombre maintenant dans le totalitarisme financier .

 

 

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 00:26

 

 

 

 

 

Mieux protéger les salariés tout en ouvrant de nouvelles « possibilités d’adaptation indispensables aux entreprises »... ?


C’est ce que promet le gouvernement avec sa « loi sur l’emploi » en préparation, qui reprend les termes de l’accord conclu entre le patronat et trois syndicats le 11 janvier. Cet accord interprofessionnel simplifie à l’extrême plusieurs procédures de licenciement, sans possibilité de recours en justice. Les mesures sur les mobilités risquent même de légaliser le harcèlement organisationnel. Des juristes dénoncent « un véritable chantage à l’emploi » et « un boulevard pour procéder à des licenciements ». Basta ! vous explique pourquoi.


 [Lire l'article complet sur bastamag.net]

 

http://www.lesmotsontunsens.com/le-licenciement-automatique-bientot-inscrit-dans-la-loi-13857

 

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Spie Batignolles, poids lourd du BTP français, se vante d’avoir mis en place avant tout le monde une politique de « zéro accident du travail ».

Ses chantiers affichent des taux deux fois inférieurs à la moyenne du secteur. En fait, tout est fait pour inciter les salariés accidentés à garder le silence, comme le prouvent des documents internes que nous publions.


 [Lire l'article complet sur humanite.fr]

 

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 05:38

Imprimez cet article. Imprimez cet article.

Par : Résistance.fr

stafford deathsLa réalité dépasse parfois l’imagination. Un scandale a récemment secoué l’opinion publique britannique. On a ainsi découvert il y a quelques jours qu’à l’hôpital de Stafford, ce ne sont pas moins de 1.200 patients qui ont perdu la vie entre 2005 et 2009 par manque de soins ou d’hygiène. Une affaire qui remet brutalement en cause le système de santé publique (national health service), fruit des contre-réformes libérales des années 80 et 90. David Cameron, Premier ministre britannique, a été contraint de présenter les excuses du gouvernement aux familles des victimes.

« Certains patients avaient tellement soif qu’ils buvaient l’eau des vases », a dit ce même Premier ministre lors d’un discours au Parlement. Les conditions infernales dans lesquelles la direction maintenait l’hôpital ont été scrupuleusement et scientifiquement reconstituées dans un rapport de près de 1.000 pages établi sous la houlette de M. Robert Francis. Ce dernier affirme qu’il s’agit « d’une histoire épouvantable qui a occasionné d’insoutenables souffrances à des centaines de personnes pendant plusieurs années ». « Le système a ignoré les signaux d’avertissement et a fait passer les intérêts de l’entreprise et la réduction des coûts avant la sécurité des patients », finit-il par ajouter.

« Les patients âgés et vulnérables n’étaient ni lavés, ni nourris, ni désaltérés. Ils étaient privés de dignité et de respect. Certains patients devaient se soulager dans leur lit quand personne ne les aidait à aller à la salle de bain », a expliqué M. Robert Francis, qui a soulevé avec précision le manque récurrent de soins et d’hygiène. Enfin, le personnel n’était pas assez nombreux et mal (ou pas suffisamment) formé. Les membres de Stafford qui voulaient s’opposer à ces dérives faisaient l’objet de menaces ou étaient quelquefois victimes de harcèlement moral.

Afin de faire taire le scandale, M. Cameron a annoncé son intention de créer une nouvelle figure en charge de la surveillance des hôpitaux, une sorte d’inspecteur en chef qui diligenterait des inspections dans les différents lieux de soins. Mais le tollé ne stoppera probablement pas de sitôt. Parce qu’aucun des dirigeants ou des responsables de Stafford ou de la NHS (national health service) n’a été sanctionné, suspendu ou licencié.

Après Stafford, ce sont désormais huit autres hôpitaux qui font l’objet d’une enquête. Leur point commun ? Avoir enregistré ces dernières années un taux de décès de patients anormalement élevé. Les hôpitaux de Basildon, Thurrock, Colchester, Tameside, Blackpool et East Lancashire pourraient être sérieusement inquiétés ; trois mille personnes y seraient mortes par manque de soins ces dernières années.

Cameron a enfin annoncé la création d’une série de consultants, parmi lesquels Ann Clwyd, pour la gestion des plaintes et réclamations relatives aux hôpitaux publics. Cette députée travailliste avait dénoncé il y a un an le traitement reçu par son mari à l’hôpital de Wales à Cardiff, « où il est mort comme un poulet de batterie ».

 

Capitaine Martin

 


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7 février 2013 4 07 /02 /février /2013 18:31

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Marché transatlantique :
la « théorie du complot » devient réalité

Dessin de Laplote à ma demande,

pour symboliser le monde aux mains de ses tueurs

Alerte !

Grand Marché Transatlantique

Par Chantal Dupille (eva R-sistons)

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ALERTE ! La vassalisation totale de l'UE est en marche. L'Europe a été créée par les Etats-Unis pour être à leur service (1), même pour sous-traiter les guerres comme en Libye, au Soudan, en Syrie, en Côte d'Ivoire, au Mali - et la France est le meilleur agent des Américains, avec les sayanim Hollande-Fabius ayant pris la succession de Bush pour imposer la politique néo-conservatrice de "guerre contre le terrorisme" (à noter d'ailleurs que la France sous-sous-traite ses guerres aux Africains, chair à canons à sa place, aujourd'hui les premiers morts). Grâce aux grands Médias presstitués largement contrôlés dans notre pays par les marchands d'armes (une spécificité tristement française), nous sommes constamment soumis à une propagande de guerre pour glorifier les engagements militaires de notre pays. Résultat : 73% des Français, paraît-il, approuvent les guerres illégitimes de notre pays qui désormais, a pris la tête des croisades de civilisation - et de prédation néo-coloniales ! La Françafrique se porte bien, mieux que jamais, avec une nouveauté : La colonisation, désormais, se bombarde ! Au détriment de la souveraineté et du développement des Africains. Et au bénéfice de l'entité sioniste et des Etats-Unis qui vont engranger le maximum de profits, en se substituant aux Chinois qui eux, exploitent les ressources locales en échange de la construction de routes, d'écoles, de dispensaires.

Ce que les Français ne savent pas, c'est que la guerre de 40 a été programmée pour servir les intérêts d'une Amérique assoiffée de puissance, d'hégémonie, et celle-ci repose beaucoup sur les décombres de l'Europe ruinée - et asservie (Plan Marshall, Traité européen, enrôlement dans l'OTAN...). Et de la même façon, personne ne leur dit que les politiques européennes sont décidées par les Etats-Unis (2), et que dans un an ou deux, l'intégration sera achevée, cette fois bien visible, mas trop tard : Car effectuée dans l'ignorance de tous.

Concrètement, les conséquences seront terribles. Déjà Hollande le Président de la Gauche, du changement, a été plus loin que Sarkozy dans le bradage des Droits des travailleurs (ainsi, le CDI n'existera bientôt plus). Mais ensuite, les Etats-Unis nous IMPOSERONT leur modèle, c'est-à-dire la jungle où les plus forts écrasent les plus faibles, et où il n'y aura plus aucune trace de notre modèle social : Retraite par capitalisation (avec risque de tout perdre, comme lors du scandale Enron), Santé payante, écoles et facs hors de prix (étudiants s'enrôlant dans l'armée pour payer leurs études, ou empruntant sur 50 ans), etc, et bien sûr, travailleurs-pions, flexibles à souhait, taillables et corvéables à merci, avec une semaine de vacances par an, etc. Et travaillant jusqu'à la mort ! (Un Média collabo comme FR2 fait déjà de la pub pour les Américains travaillant jusqu'à leur dernier souffle, et dans la bonne humeur s'il vous plaît !).

Avec le Grand Marché transatlantique, un Marché économique et financier estampillé USA (d'une brutalité inouïe faisant fi des humains), une fois de plus, le Nouvel Ordre Mondial, anglo-saxon, est en marche. Pour le malheur de tous...

Quand les Européens ouvriront-ils les yeux sur le sort funeste qui les attend ? Jusqu'à quand se laisseront-ils dépouiller ?

Chantal Dupille  

http://chantaldupille.over-blog.com

 

TAGS : Marché Transatlantique, UE, Nouvel Ordre Mondial, guerres, Médias, FR2, Mali, Afrique, OTAN, ONU, France, Hollande, Fabius, CDI, Etats-Unis, Israël, Chine, Droit travail, Françafrique

(1)

www.dailymotion.com/video/xbqsb6_francois-asseline...
4 janv. 2010
http://www.dailymotion.com/video/xbr7id_leurope-soumise-aux-usa- ... Créer un compte Connexion. Francois ...
www.dailymotion.com/video/xi9abg_f-asselineau-upr-...
16 avr. 2011
François Asselineau, Président de l'UPR, Union Populaire Républicaine : sortir de l'Europe pour rétablir la ...

L'EUROPE DE LA GUERRE !

 

(2) J'avais publié cela sur mon blog R-sistons à l'intolérable, le 15 7 2010. Comme c'est d'actualité, notamment sur l'Afrique ! :

Je reçois à l'instant ce courriel pour moi de la plus haute importance. Il fait suite au post que j'ai mis à la fin de ma précédente parution, "Les Etats-Unis occupent le Costa-Rica".  Alerte ! Le Gl de Gaulle, prophétiquement (voir Les USA et de Gaulle - La politique étrangère du Gl: Un modèle pour nous), avait eu l'intelligence de comprendre la menace que représentaient les Etats-Unis, et le courage de s'opposer à la main-mise, au moins, de ce pays sur la France. Le Gl de Gaulle doit demeurer un phare pour tous: Sa Sagesse était immense ! Nous devons nous en inspirer. Plus que jamais, nous devons dire NON à l'américanisation à marche forcée de la France par Sarko l'Américain, plus que jamais nous devons affirmer notre différence, notre indépendance. Tant d'enjeux en découlent !

 Votre eva R-sistons à l'intolérable d'un pays sans foi ni loi qui domine le monde et asservit tous les citoyens de la planète à ses seuls intérêts, militaro-industriels et criminels.
 NB: J'ai déjà eu l'occasion, sur ce blog, d'aborder cette question, avec l'exemple de la Slovénie, pourtant à l'époque sous un gouvernement de "gôche", le pays recevant toutes ses directives des USA. Cela signifie tout simplement la fin des souverainetés, la fin des nations, la fin de l'indépendance ! Le Nouvel Ordre Mondial anglo-saxon, totalitaire, est bien en marche - de gré ou de force, comme l'a annoncé Sarkozy ! Gare aux pays récalcitrants, comme l'Iran, la Syrie, le Vénézuela, la Bolivie, ou même la Russie et la Chine ! Leur non-alignement est courageux... et menacé !
Voici ce courriel:
Bonjour Eva, Je lis vos blogs avec le plus grand intérêt depuis maintenant quelques mois et je ne peux  dire qu´une chose : CHAPEAU ! Je viens de lire    votre article: "Les Etats-Unis occupent le Costa Rica". Très bien. Mais ils n´occupent pas que le Costa Rica, ils occupent la planète, la France et l´Europe inclus .... J´habite la Suède depuis 1969 et depuis 2007, la Suède qui est un pays faisant partie de l´UE, eh bien ce pays s´est jeté complètement dans les griffes des USA. Je joins un lien qui mène à une copie du contrat liant la Suède aux USA.  De plus, la Suède, sous la tutelle ou l´influence des USA, a instauré depuis un an un système d´écoute de TOUTES les communications électroniques passant par son territoire: Internet, Email, fax téléphone fixe et portable, absolument TOUT est écouté et épluché. Pire que la DDR. On hallucine !  
Ce contrat entre le gouvernement suédois et les USA est un document public (bien que peu connu), donc il ne s´agit pas de mettre son nez dans des affaires qui ne regardent que l´état, mais cela fait vraiment réfléchir. Où cela va-t-il finir ? Tous les politiciens européens ont l´air de faire partie du complot qui vise à dépeupler la planète et voler tout le monde. Donc comment arrêter toute cette magouille  ??? Question à 1000 balles !
http://www.regeringen.se/content/1/c6/08/04/93/900... ."
(Eva) Je voudrais revenir sur cette notion d'occupation. Le mot évoque une situation comme celle de Gaza ou de Cisjordanie, par exemple: Occupation violente, dévastratrice, broyeuse de vies, et médiatisée. Mais il est clair, désormais, qu'il faut dépasser ce cadre. Car avec les Américains, ces descendants de familles dans la misère ou de repris de justice, ces conquérants de terres appartenant aux autres pour s'y installer à n'importe quel prix, ces parvenus s'enrichissant sur le dos d'esclaves noirs, ces Américains, donc, sont en train de coloniser la planète entière, sans bruit et sans vague médiatique bien entendu, puisque la Presse est aux mains des partisans du capitalisme le plus impitoyable.
Peu à peu, de l'Amérique latine (Costa-Rica, Colombie, Honduras par la force...) au Moyen-Orient (où tous les décideurs, hormis dans certains pays comme l'Iran ou la Syrie, sont des marionnettes corrompues au service de Washington) en passant par l'Europe même du Sud ou Haïti désormais, tous les pays sont en train de passer sous la coupe de la Maison "Blanche", de gré ou de force, et tant pis pour la démocratie affichée. Cela signifie quoi ? Finie la souveraineté de l'Etat occupé, en avant les politiques les plus brutales gommant toutes les spécificités et mettant en oeuvre des mesures "d'austérité", à la sauce Strauss-Kahn, de régression sociale continue. Ainsi, par exemple, le modèle social européen ne sera bientôt plus qu'un souvenir. Tout sera privatisé, et les citoyens n'auront aucun droit, ils ne seront plus protégés contre les aléas de la vie. La culture sera uniformisée, par le bas, et chacun devra se battre contre l'autre au lieu d'en être solidaire - bref, American Way of Life pour tous, une société impitoyable, la jungle appliquée à la planète entière ! Quel horizon ! Et les zélus laissent faire ? Au mieux ils se taisent au lieu de dénoncer, au pire ils accompagnent ou même favorisent l'intolérable américain !
Nous sommes tous colonisés ou en voie de l'être par le carnassier Oncle Sam ! Nos terres, nos parlements, la moindre parcelle de nos territoires, et même nos esprits, sont ou seront "occupés" par une puissance étrangère et... ennemie de nos vies ! Avons-nous vraiment réalisé les enjeux ? Avons-nous pris conscience de ce qui nous attend ? Avec, à terme, la mort définitive de la démocratie, la fin de nos libertés, de notre autonomie, de notre souveraineté, de notre indépendance !
Sommes-nous prêts à être prisonniers de l'impitoyable Americain Way of Life, et un jour à envoyer nos enfants se battre pour que les Rockefeller et les Rothschild puissent encore plus nous dominer par l'argent et par le pouvoir, pour qu'ils puissent davantage accaparer les biens de la terre, pour qu'ils puissent mieux nous asservir ? Bref, sommes nous prêts à payer le prix, tous, de l'augmentation de la puissance de quelques familles américaines et de leurs valets ?
Occupation, colonisation... La première chose à faire est de prendre conscience de la menace qui pèse sur tous les peuples, sur chacun de nous. Et bien sûr de relayer cette perspective, afin que jamais, jamais, nous ne tolérions davantage l'emprise des Yankees, de l'OTAN, de Big Brother... sur nos vies !
Votre eva R-sistons à l'intolérable de la menace américaine

 

(3)

Nom, alerte ! Bientôt tous les travailleurs seront de vulgaires pions

article - 22/01/13 - Nom, alerte ! Bientôt tous les travailleurs seront de vulgaires pions - . Les pions du Nouvel Ordre Mondial Par…

 

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Atelier de lecture : Le Grand marché transatlantique - un projet dans le dos des citoyens

http://www.lepartidegauche45.com/article-atelier-de-lecture-le-grand-marche-transatlantique-un-projet-dans-le-dos-des-citoyens-51745277.html

Grand Marché

Cliquez ci-dessus pour lire, télécharger
ou imprimer la brochure

Marché transatlantique : la « théorie du complot » devient réalité


Billets d’auteur - Actualité

Par Adrien Abauzit


Il y a encore un an de cela, le simple fait d’évoquer la mise en place d’un marché transatlantique valait à n’importe quel auteur les douces et grotesques accusations de complotisme. Et pour cause : tout ce qui est étranger à la vision du monde délivrée par les grands médias est l’objet d’accusation de complotisme.

 

Officiellement, l’UE est faite pour faire contrepoids aux Etats-Unis. Il était donc malséant de constater, textes officiels à l’appui, que bien au contraire, la « construction européenne » aboutissait à la fusion de l’Europe et des Etats-Unis.

Un projet qui vient de loin


Si l’on s’en réfère aux textes officiels, la première étape de la mise en place du marché transatlantique est la Déclaration transatlantique du 22 novembre 1990, faite par ce qu’on appelait à l’époque la Communauté économique européenne et les Etats-Unis. Un dialogue institutionnel est créé. Dorénavant, sera organisé chaque année un sommet UE-Etats-Unis, auquel on ajoutera des réunions ministérielles bisannuelles.


En 1995, est adopté le Nouvel Agenda transatlantique. Ce partenariat prescrit un plan d’action et des objectifs communs, comme la promotion de la paix ou l’extension du commerce mondial.


Le 18 mai 1998, lors d’un sommet UE-Etats-Unis, il est décidé d’intensifier la coopération entre les deux zones par le Partenariat économique transatlantique. Son objet est clair : accroitre le libre-échange.


Lors du sommet UE-Etats-Unis, à Washington, le 30 avril 2007, les deux parties se mettent d’accord sur un nouveau partenariat économique, dont le but est d’harmoniser les normes entre le droit européen et le droit américain. Cette mission sera confiée au Conseil économique transatlantique (CET), créé pour l’occasion.


Enfin, le 9 mars 2009, le Parlement européen vote une résolution visant à la création pure et simple d’un marché transatlantique pour 2015. Ainsi, dans le point 45 de la résolution, le Parlement européen « invite instamment les partenaires à mettre à profit tout le potentiel du Conseil économique transatlantique pour surmonter les obstacles actuels à l’intégration économique et pour réaliser un marché transatlantique unifié d’ici à 2015 ».


Dernièrement, le commissaire européen au Commerce, le belge Karel de Gucht, ne cachait pas son enthousiasme et espérait l’achèvement du marché transatlantique dès la mi-2014*.

 

Petite touche par petite touche, très intelligemment, sans faire de bruit, sans brusquer les peuples réfractaires et sans même les alerter, on est arrivé à bâtir une institution gigantesque aux conséquences immenses.

 

Mis devant le fait accompli, les peuples, comme à chaque fois lorsqu’il s’agit de la mise en place de la gouvernance mondiale, n’auront pas leur mot à dire. L’oligarchie mondialiste a décidé à leur place.


Le silence des médias, des experts et des partis politiques


En 2004, sortait dans le plus grand silence le livre de Pierre HillardLa décomposition des nations européennes, dont le sous-titre était : De l’union euro-Atlantique à l’État mondial. Géopolitique cachée de la constitution européenne. C’est, à notre connaissance, en France, le premier ouvrage dans lequel était traitée la question de ce nouvel atlantisme. Avec cinq ans plus tard Jean-Luc Mélenchon, ces deux personnalités publiques sont les seules à avoir dénoncé le marché transatlantique.


Les années passant, aucun journaliste, aucun expert officiel ou homme politique de premier plan, y compris parmi ceux qui sont officiellement hostiles à l’OTAN et à l’UE, n’ont ajouté leur voix à la divulgation du marché transatlantique. A considérer le niveau historiquement inégalé de nullité et de félonie des élites françaises depuis au moins Pompidou, il n’y a ici nulle surprise. Ce silence, donc, ne pouvait avoir que deux causes : l’ignorance ou le mot d’ordre. Le lecteur tranchera, mais dans les deux cas, presstituées et politiques sont coupables.


Depuis quelques semaines cependant, le feu vert semble avoir été donné, quelques médias du Système ont commencé à parler du marché transatlantique. Chose logique, puisqu’il est trop tard : la mécanique arrive à son terme et l’on ne peut plus s’y opposer. Saluons l’artiste pour le tour de passe-passe.


La fin du mythe de l’Europe-contrepoids


Depuis maintenant trop d’années, presstituées et collabos nous vendent l’Union européenne comme seul moyen de faire contrepoids à la toute-puissance américaine. Argument bien curieux. Car enfin, sur quoi se fondait-il ? Qu’est-ce qui pouvait bien donner l’illusion d’une UE rivale des Etats-Unis ? L’américanisation des cultures européennes, des produits de consommation, des mœurs, des émissions de télévision, du cinéma ? L’occupation militaire de la quasi-totalité de l’Europe par les troupes américaines ? La relation privilégiée des Etats-Unis avec la Grande-Bretagne et l’Europe de l’Est ? La colonisation financière de l’Europe, via la liberté de circulation des capitaux, imposée par les traités européens, qui s’est traduit notamment par l’acquisition de plus de la moitié du CAC 40 par les fonds de pension et hedge funds anglo-saxons ? Le suivisme militaire au Kosovo, en Afghanistan, en Irak, en Lybie et en Syrie ?


Nous le voyons, loin d’être un vecteur d’opposition aux Etats-Unis, le droit européen a permis aux Etats-Unis, via la liberté de circulation des capitaux, le libre-échange, l’interdiction de la monétisation de la dette et plus généralement, par la neutralisation des souverainetés européennes, d’accroître comme jamais dans l’histoire leur mainmise sur l’Europe.


Il fallait vraiment être un imbécile de première catégorie pour croire une demi-seconde que l’Union européenne puisse chercher à faire contrepoids à l’Oncle Sam. C’est pourtant la pilule que notre classe politique traitre a essayé de nous faire avaler. Et de fait, des millions de français ont mordu à l’hameçon.


Le marché transatlantique dissipera-t-il les illusions des plus naïfs ? Nous aimerions le croire…


Le peuple HS, la France à genou, le CDI au dépotoir


Et la France dans tout ça, quelle est sa position ? A votre avis cher lecteur, quelle est-elle ? Avons-nous vu les deux têtes de l’exécutif s’opposer au TSCG, au MES, à la guerre en Syrie ? N’avons-nous pas vu le béat Jean-Marc Ayraut faire au Maroc l’éloge des délocalisations, stupidement rebaptisées par lui « colocalisations » ? Ne voyons-nous pas notre couple d’homme invisible faire courbette devant les banques avec un faux Glass-Steagal Act à la française ?


François Hollande est le président de la République le plus soumis de l’histoire de France. Il était couru d’avance qu’il se rallierait au marché transatlantique. Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur, à défaut d’organiser un véritable référendum, a lancé une vaste consultation…des entreprises !** On remplace la démocratie comme on peut.


Le 11 janvier 2013, a été conclu un Accord national interprofessionnel (ANI) entre le MEDEF et plusieurs syndicats jaunes. Si cet accord, qui sera transposé au printemps en projet de loi, offre de nouveaux micros droits aux salariés, il n’en est pas moins le plus grand recul en matière de droit du travail depuis l’existence de cette matière.


En effet, l’ANI prévoit la création d’un nouveau type d’accord d’entreprise, les « accords pour l’emploi ». Lorsque ce type d’accord est conclu, un salarié qui refuse une diminution de son salaire ou une augmentation de son temps de travail pourra être licencié pour motif économique sans même avoir le droit de contester son licenciement devant les Prud’hommes (ce qui est inconstitutionnel).


Rappelons que la jurisprudence actuelle n’autorise pas l’employeur à modifier unilatéralement la rémunération ou le temps de travail des salariés. Pour cela, l’accord du salarié est obligatoire. En clair, les « accords sur l’emploi » annulent purement et simplement les garanties juridiques des CDI. Une fois l’ « accord sur l’emploi » conclu, le CDI n’existe plus, il est vidé de sa substance, de sa réalité. La « gauche », qui ne cessait de donner des leçons de « social » à Nicolas Sarkozy, a fait ce que ce dernier n’aurait jamais osé. Elle a même fait pire que le fameux CPE de Dominique de Villepin. A cet égard, il sera intéressant de voir si les syndicats non signataires de l’ANI seront autant motivés pour faire capoter la machine, qu’ils ne l’ont été pour le CPE. Nous les attendons au tournant.


Où voulons-nous en venir ? Souvenons-nous des textes. Le marché transatlantique ne peut se faire que si les législations européennes et américaines sont harmonisées. Bien évidemment, pour le peuple, comme dans toute « harmonisation », cette harmonisation se fera à la baisse.

 

Il n’est pas incohérent de considérer que ce recul du droit du travail français ait été opéré dans une logique d’harmonisation avec le droit du travail américain

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Nous prions à genou le lecteur de bien croire que ce marché transatlantique est un piège à loup. Un piège à loup sur lequel les collabos du gouvernement nous forceront à mettre le pied.


A.A

*http://www.challenges.fr/economie/20120611.CHA7352/europe-usa-la-zone-de-libre-echange-dont-reve-bruxelles.html

**http://www.challenges.fr/economie/20130129.CHA5653/la-france-se-rallie-a-l-idee-d-une-zone-de-libre-echange-transatlantique.html

http://cahiers.de-clairval.com/?p=123#comment-4


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http://www.reopen911.info/11-septembre/droit-de-reponse/

 

Caroline Fourest discrédite les journalistes d'investigation,

et les chercheurs sur le 11/9 (Chantal Dupille)

 

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Fourest et les complotistes : il était une bergère

 

 

 

Ce mardi 5 octobre, France 5 diffusait le premier reportage d'une série réalisée par Caroline Fourest et consacrée aux réseaux de l'extrême. Fidèle à elle-même, la journaliste nous a servi une belle soupe dont elle a le secret. Mélangez les fachos et les cocos, rajoutez des théories sur le 11 septembre et sur Mars, saupoudrez copieusement d'amalgames et faites tremper le site Investig'Action. A table !


Lire la suite

L'enquête de Caroline Fourest est-elle crédible ? - Investig'Action
D'après un sondage du forum France 5, vous n'êtes pas nombreux à croire en Sainte-Caroline.

Ma réaction suite au « documentaire » de Caroline Fourest - Jean Bricmont
Jusqu'à quel point faut-il être naïf pour ne pas être complotiste?

Caroline Fourest ou la nouvelle BHL - Aurélie Meunier
Un su-sucre pour le chien de garde?

Merci à Caroline Fourest !- Olivier Taymans
Quand on a droit à un joli coup de pub, il faut se montrer reconnaissant.



AGENDA
Bruxelles - 16 février
Michel Collon et Tariq Ramadan participeront au débat « L'enjeu malien ou le nouvel ordre colonial de l'Occident ? », organisé par l'European Muslim Network
A partir de 13h00 aux Facultés Saint Louis, Auditoire 1 - 43 Bld du jardin Botanique, 1000 Bruxelles. métro Botanique ou Rogier. PAF : 6 euros


Soutenez l'info alternative,
Rejoignez les Amis d'Investig'Action

 

 

 

Et mon article, 


Caroline Fourest sur France 5 : Propagande contre les journalistes d'investigation

 

En fait, vu la désinformation générale, ce sont les journalistes qui font consciencieusement leur métier, qui sont discrédités, abusivement ravalés au rang de "complotistes" ! Chantal Dupille


 

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 03:11
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La politique de privatisation de la santé publique continue comme sous le précédent gouvernement. La fameuse RGPP a seulement changé de nom et la casse des services publics entre dans sa phase finale.

La fameuse phrase du candidat Hollande "Le changement c'est maintenant", doit se comprendre de la façon suivante, "Le changement par rapport au modèle social français hérité du programme du Conseil National de la Résistance, c'est maintenant".

L'obéissance aveugle aux diktats des ultralibéraux qui dirigent l'Union Européenne pousse la servilité à préférer les banquiers et autres magnats du CAC 40 et d'autres places boursières au peuple qui a cru pour une fois encore à la gauche d'accompagnement.

On tremble et on s'exécute devant quelques soi-disant "Pigeons Plumés" et l'on réprime comme sous le septennat précédent les syndicalistes courageux qui veulent sauver l'emploi dans notre pays en exigeant le maintien des activités rentables sur notre sol.

La technique de la "Stratégie du choc et du capitalisme du désastre", si bien décrite par Naomi Klein, fonctionne à plein, il faut réprimer lourdement les Résistants à ce Nouvel Ordre Mondial.

Traduire les responsables syndicaux qui refusent de se coucher, est un acte politique fort.

Il faudrait au contraire imposer à nouveau la loi qui interdit les licenciements boursiers.

Mais oser avancer cette mesure qui existait est iconoclaste et relève de la pure démagogie.

Un gouvernement de gauche qui trahit à ce point son électorat pour servir la soupe aux prédateurs en tous genre, est responsable de la montée en puissance de l'extrême droite.

Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une stratégie délibérée, mais quand même!

Il faudrait s'interroger sur l'alignement systématique de la gauche de gouvernement et des syndicats d'accompagnement sur les thèses les plus réactionnaires de l'ultralibéralisme européen !

Autre inquiétude, le démantèlement du droit du travail, la mort de la Sécurité Sociale et j'en passe. Pour cette dernière, la phase finale de la liquidation semble être annoncée par la multiplicité des propagandes sur les nouvelles assurances de santé, qu'elles s'appellent mutuelles ou pas. 

 

(..) La mobilisation de tous est nécessaire pour faire reculer la logique du profit. L'intérêt général passe par la défense des services publics et en particulier de l'hôpital public. Il faut exiger la suppression que sont: " Le paiement à l'acte connu aussi sous le vocable de  « AT2A » et sur la fameuse "HPSP".  Rappelons nous la parole d'Ambroise Croizat inventeur de la sécurité sociale et de bien d'autres lois sociales, "On doit être soigné selon ses besoins et payer selon ses moyens". Cette maxime humaniste est aux antipodes des discours ultralibéraux diffusé actuellement dans tous les média. Nous avons le devoir de nous réapproprier ce combat pour la justice, l'égalité et la solidarité.

 

Il vous appartient d'agir en citoyen responsable et de préserver un avenir décent aux générations futures.

 

LUCIEN PONS

 

son site ici :

http://lucien-pons.over-blog.com/

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24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 21:45

 

La Plume parcours le Net

Retraites, marché du travail : la grande régression est en marche – par Laurent Pinsolle

21 janvier 20130
3/5(53%) 3 votes

 

Publié le : 21 janvier 2013

Source : gaullistelibre.com

 

 

 

Qu’aurait-on dit si cela avait été fait par Nicolas Sarkozy ? Au final, parce que ce sont les socialistes qui la mettent en place, la grande régression des droits sociaux avance de manière assez discrète, même si la récente sortie de Jérôme Cahuzac sur la désindexation des retraites semble plus risquée.

 

Haro sur les retraites


C’est un très bon papier de Laurent Mauduit sur Médiapart qui nous alerte sur les menances qui planent actuellement sur les retraites. Comme il l’explique très bien, après un début de quinquennat qui avait vu un relèvement de l’imposition sur les entreprises et les entrepreneurs, le gouvernement semble avoir changer de fusil d’épaule devant la révolte illustrée les polémiques sur la taxation sur les cessions d’entreprises ou celles sur les départs de riches contribuables hors de France.

En effet, à la surprise générale, le gouvernement a largement adopté les conclusions du rapport Gallois, allant jusqu’à mettre en place un dispositif de crédit d’impôt de 20 milliards, au fonctionnement néanmoins compliqué. Les partenaires sociaux ont aussi conclu un accord pour flexibiliser le marché du travail. Mais un troisième volet semble se dessiner avec le déséquilibre de la branche retraites, qui devrait atteindre 20 milliards en 2020, signe patent de l’échec prévisible de la réforme Sarkozy.

Jérôme Cahuzac, ministre du budget, a évoqué une désindexation des retraites de l’inflation, une grosse source d’économie qui viendrait raboter chaque année le pouvoir d’achat des retraités (indexé sur l’évolution des salaires jusqu’en 1994). A croire qu’ils se sont concertés, Laurence Parisot, elle, propose de repousser à 64 ans l’âge de départ à la retraite pour 2027 et un dispositif proche de celui avancé par le ministre, à savoir une baisse de 5,5% du pouvoir d’achat des retraites en 5 ans.


Le marché du travail, version institut Montaigne


Bref, le gouvernement met en place des politiques très proches de celles dramatiquement appliquées en Espagne ou en Grèce : flexibilisation du marché du travail, réduction des prestations, coupes budgétaires, austérité. Certes, ce n’est pas aussi violent que dans ces pays car notre pays part d’une meilleure situation. Mais le parallèle est flagrant, comme l’illustre le soutien affiché par le très libéral institut Montaigne à l’accord de flexbilisation du marché du travail trouvé par les partenaires sociaux.

Le Monde a publié une bonne synthèse de l’accord, qui montre que le curseur a plus penché du côté de la flexibilisation que de la sécurisation. Bien sûr, le Medef a cédé sur la taxation des CDD courts, mais il faut noter que cela ne concerne que les CDD très courts et que la taxation supplémentaire ne porte que sur les cotisations chômage, donc le coût sera limité. En revanche, la flexibilisation avance, notamment pour les plans de licenciement ou les accords de maintien dans l’emploi.

Il ne faut pas être uniquement critique car le dernier point notamment est plutôt une bonne idée, inspirée des bonnes pratiques allemandes, où les entreprises avaient moins licencié pendant la crise. Certains points de l’accord représentent également des avancées sociales. Mais le problème est que les partenaires sociaux restent dans le cadre de cette globalisation néolibérale qui pousse à une déconstruction progressive de nos acquis sociaux sans le moindre espoir d’une alternative.

Ce nouvel épisode, après les déclarations sidérantes d’Arnaud Montebourg sur Renault, démontre à nouveau à quel point il n’y a strictement rien à espérer de la part du Parti « Socialiste », qui mériterait d’être rebaptisé « Social-libéral » ou même « Social-traître ».

 

Laurent Pinsolle

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23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 01:05

 

  Sur mon blog officiel,

sous mon vrai nom (eva R-sistons)

 

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Les pions

du Nouvel Ordre Mondial

Par Chantal Dupille

 

 

Je regarde régulièrement le Journal le plus communautariste et mondialiste de France : FR2 (avec l'inénarrable Pujadas, titulaire de la Laisse d'Or du journaliste le plus servile) pour voir jusqu'où il désinformera, enfumera, manipulera, conditionnera. Et je suis servie ! Ainsi, tout est quotidiennement fait pour diaboliser les Musulmans, Bachar-el-Assad ou l'Iran, la Russie de Poutine ou la Chine, la Gauche aussi peu socialiste soit-elle , les mesures de protection ou de justice sociale, etc - et pour glorifier l'Europe, le rêve américain (ne riez pas ! L'expression est régulièrement employée), les guerres contre le terrorisme, l'Europe de super Mario, la gouvernance mondiale (Le Nouvel Ordre mondial), le gaz de schiste, le libéralisme le plus dur, le moins-disant social, l'austérité la plus radicale, la flexibilité, etc, etc.

 

La flexibilité, justement, au menu de FR2 le soir du 22.1.13.  Je rappelle que la flexi-sécurité est une imposture, le travailleur est lésé (CDI devenant l'exception, Droit du travail amputé..), et les miettes proposées en échange seront applicables à partir de 2016 (ou pas, avec un gouvernement de Droite). Et qu'elle est censée permettre une meilleure compétitivité - ce mot fétiche pour les grands profiteurs de Système, synonyme de sacrifices pour les travailleurs.

 

Nos prédécesseurs n'avaient pas le boulet de l'euro : Ils pouvaient dévaluer la monnaie.

 

On nous présente donc un reportage intitulé "Mon gîte près de l'usine". Tout un programme ! Pour être toujours plus à la disposition de son usine, le travailleur-pion est déplacé au gré des "besoins". Le logis est assuré près du travail (les cadres, aujourd'hui, dorment de plus en plus dans leur bureau, jolie société !), pas en dortoir, svp; le Système a encore la bienséance, pour le moment, de proposer des chambres à 2 lits. Les familles ? Au loin ! Madame ne voit plus Monsieur, et les enfants sont séparés du père. Le Nouvel Ordre Mondial se met en place : Tous producteurs, consommateurs, chair à canons, esclaves... au diable les vieux, les trop jeunes, les handicapés, les chômeurs, les étrangers, les Musulmans, les contestataires ! L'individu sera utile tant qu'il pourra servir sans être trop exigeant sur les conditions de travail, de vie, de rémunération... D'ailleurs, à quoi bon les familles ? Dans le Nouvel Ordre Mondial kafkaïen, il n'y aura plus de père, de mère, de couple, de procréation (elle sera assistée techniquement, pour favoriser les êtres supérieurs), de dimanche, de loisirs, de projets, de sécurité, rien, rien... Vous n'êtes pas d'accord ? Vous serez "micro-ondés" (expression que je forge: Allusion aux  techniques futures pour brûler les manifestants). Le paradis made in Occident !


Entendu dans ce Journal : "Un nouveau modèle social s'installe : Il faut consentir des sacrifices (NB : Les ouvriers, pas les grands patrons dont les revenus explosent) pour améliorer la compétitivité, bref en échange du maintien du travail. Et dans ces nouveaux contrats, les OUVRIERS eux-mêmes améliorent la compétitivité" ! Eh oui, les sacrifices sont demandés seulement aux travailleurs, comme s'ils étaient responsables de la crise - provoquée par la Mafia internationale de financiers pour justifier l'austérité, la casse sociale comme du Droit du Travail et des services publics, ou le racket des patrimoines mondiaux, communes, Etats,  édifices, îles, monuments etc. La ploutocratie est vorace !

 

Et l'avenir sera de plus en plus rose ! Le Journal de Pujadas donne des pistes : Obligation d'être à la disposition de l'entreprise (aujourd'hui, "les gîtes près de l'usine" sont réservés aux volontaires),  diminution imposée des indemnités de séjour, etc.

 

Et lorsque les "bienheureux" travailleurs (ceux qui disposeront encore d'un travail) auront accepté la flexibilité, les blocages puis les baisses de salaires, le chômage non indemnisé, la rupture des liens familiaux, etc, etc, pour éviter les délocalisations, lorsqu'ils n'auront plus rien à sacrifier, plus rien à consentir, eh bien... les entreprises seront délocalisées en Roumaine, en Chine, là où le travail sera le plus rentable !

 

http://4.bp.blogspot.com/_J5QtteoC_70/TUGq6DcsBZI/AAAAAAAABmg/O80yhLS35ws/s1600/grenouille-casserole.jpg

 

 

 

A noter d'ailleurs que c'est en permanence la politique des petits pas : Un pas après l'autre ! Aujourd'hui, on nous demande un peu de flexibilité et de sacrifices, demain on exigera tout ! Vous connaissez l'histoire de la grenouille cuite ? Heureuse dans l'eau, encore heureuse dans l'eau chaude, jusqu'au jour où elle est brûlée vive !

 

Un ouvrier déclare : "On a le couteau sous la gorge, on n'a pas le choix". Résignation, donc ? Résignation à renoncer peu à peu à tous les droits acquis au cours des siècles de luttes par nos parents ? Eh bien si, on a le choix ! On doit refuser cette société qui grignote peu à peu les dernières protections, les derniers Droits du Travail ! Comment ? Au moins 2 solutions :

 

- Le refus de tous, en s'opposant frontalement aux mondialistes (Révolution ?). Après tout, le peuple a pour lui le nombre...

 

- En sortant du Système; C'est la solution que je préconise. Contre le chômage imposé ou l'asservissement, retour à la terre pour tous, et autonomie (+ solidarité entre voisins). 

 

Il y a certainement d'autres solutions, à chacun de les inventer...

 

Eva R-sistons sur mon blog officiel :

 

http://chantaldupille.over-blog.com

 

TAGS : Flexibilité, flexisécurité, Droit du Travail, Chômage, Nouvel Ordre Mondial, mondialistes, Roumanie, Chine, euro, FR2, Pujadas, CDI, Russie, cuisson grenouille...

 

 

La cuisson de la grenouille

R-sistons Vidéo 2 : La grenouille Sarkozy qui voulait être aussi grosse que le boeuf  
11:35

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20 janvier 2013 7 20 /01 /janvier /2013 22:54

Hollande a réussi à faire accepter par les Syndicats la politique voulue par Sarkozy !  Finalement, la "gauche" réussit mieux à faire passer les mesures impopulaires, celles qui sont contraires aux intérêts des travailleurs ! (eva)

 

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NÉGOCIATION SUR L’EMPLOI: BEAUCOUP DE FLEXIBILITÉ ET PEU DE SÉCURITE http://www.fo-lmcu.fr/article-negociation-sur-l-emploi-beaucoup-de-flexibilite-et-peu-de-securite-114414162.html

 

Deux lignes syndicales pour et contre les accords de Wagram


 

Les 10 et 11 janvier 2013, ce qui est appelé « le marché du travail » était l’objet de la conclusion de trois mois de négociations entre les organisations représentant le patronat et les syndicats représentatifs dans les entreprises à statut commercial. La réunion avait lieu au siège de la principale organisation patronale, boulevard Wagram. Comme le gouvernement le souhaitait, un accord est intervenu entre les trois organisations patronales et trois des cinq organisations de salariés. Voir Vie publique, 16 janvier 2013 :

Négociations sur l'emploi : l'accord sur la « flexicurité »

 

Prévue par la conférence sociale de juillet 2012, la négociation sur la réforme du marché du travail s’est achevée le 11 janvier 2013. Au terme de trois mois de négociations, le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) sont parvenus à un accord. Deux syndicats (CGT et FO) se sont clairement opposés au texte.

 

Cet accord national interprofessionnel (ANI), qui tente de concilier flexibilité pour les entreprises et sécurité pour les salariés, prévoit notamment la taxation de certains contrats de travail à durée déterminée (CDD). La cotisation patronale d’assurance chômage pour les CDD de moins d’un mois devrait passer à 7% (+3 points) et celle pour les CDD compris entre un et trois mois à 4,5% (+1,5 point). Les missions d’intérim et les CDD liés à des remplacements ou à des activités saisonnières ne seraient pas soumis à ces majorations. En contrepartie, le patronat a obtenu l’exonération, pendant trois mois, de la cotisation patronale d’assurance chômage pour les jeunes de moins de 26 ans embauchés en contrat à durée indéterminé (CDI).

 

Les salariés devraient bénéficier de droits nouveaux : la mise en place de droits rechargeables à l’assurance chômage (un chômeur qui retrouve un emploi ne perd pas les droits non utilisés), l’instauration d’un compte personnel de formation tout au long de la vie, la généralisation de la complémentaire santé cofinancée par les employeurs, ainsi que l’entrée de salariés "avec voix délibérative" dans les conseils d’administration des entreprises employant au moins 10 000 personnes dans le monde ou au moins 5 000 salariés en France.

 

La procédure de licenciement économique collectif ("Plan de sauvegarde de l’emploi", PSE) devrait être modifiée. Il s’agit de limiter les possibilités de contestation des plans sociaux devant les tribunaux. La négociation des accords de compétitivité-emploi (réduction des salaires ou/et du temps de travail en contrepartie du maintien des emplois) devrait être simplifiée. Les salariés refusant les nouvelles conditions de travail ainsi définies pourraient notamment être licenciés.

 

Une fois l’accord officiellement approuvé par les organisations patronales et trois syndicats sur cinq, le gouvernement devra préparer un projet de loi qui en traduira les dispositions. Ce texte devrait être présenté en Conseil des ministres le 6 ou 13 mars 2013. Il devrait ensuite être examiné en urgence au Parlement, en vue de sa promulgation à la fin du mois de mai.

 

Selon la loi, "la validité d'un accord interprofessionnel est subordonnée à l'absence d'opposition de la majorité des organisations syndicales de salariés représentatives". Cela signifie que trois confédérations représentatives sur cinq devraient s'y opposer pour qu'il ne soit pas valide, ce qui n’est pas le cas. Une loi réformant la représentativité syndicale, votée en 2008, ne produira pleinement ses effets que lorsque, avant l'été 2013, la liste des organisations syndicales représentatives aura été arrêtée. Voir, à ce sujet, l’article de Michel Noblecourt (éditorialiste, Le Monde), le 14 janvier 2013 : L'aile gauche du PS dénonce l'accord sur l'emploi. Ce quotidien, Le Monde, a accueilli cet accord avec enthousiasme.

Emploi : un accord (presque) historique (Le Monde, 12 janvier 2013)

Enfin une bonne nouvelle pour François Hollande : alors que le chômage et la précarité explosent, les partenaires sociaux, au terme de trois mois de négociations qui ont mis en relief les divisions syndicales et patronales, ont abouti, vendredi 11 janvier, à un accord pour "un nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des entreprises et de la sécuri sation de l'emploi ". "Un succès du dialogue social", s'est félicité M. Hollande, qui voit valider sa méthode sociale-démocrate fondée sur le compromis social.

L'accord qui devrait être signé par trois syndicats - CFDT, CFTC et CFE-CGC - et par les trois organisations patronales a l'imperfection de tous les compromis, mais il est équilibré, gagnant-gagnant. Aux entreprises, il apporte une meilleure sécurité juridique sur les procédures de licenciement et valide les "accords de maintien dans l'emploi" - prévoyant pour un maximum de deux ans baisses des salaires et du temps de travail en échange du maintien des effectifs - en cas de "graves difficultés conjoncturelles". Elles gagnent un surplus de flexibilité, mais celle-ci sera encadrée par des accords avec les syndicats.

Les salariés empochent des droits nouveaux : création d'une complémentaire santé, mise en place de "droits rechargeables à l'assurance-chômage" - un chômeur qui retrouve un emploi ne perd pas ses droits déjà acquis -, taxation d'une partie des contrats courts, encadrement du temps partiel, instauration d'un compte personnel de formation tout au long de la vie, entrée de salariés, "avec voix délibérative", dans les conseils d'administration des entreprises françaises de 5 000 salariés. Le compromis esquisse ainsi la sécurité sociale professionnelle réclamée par la CFDT et... la CGT.

M. Hollande n'a pas obtenu le "compromis historique" dont il rêvait il y a deux mois encore, la CGT et FO réfutant l'accord. Mais il s'agit tout de même d'un accord historique, une nouvelle étape dans les relations sociales. Dans un pays qui n'a pas une tradition de compromis et où le syndicalisme est faible, les signataires ont courageusement pris le risque de la forme au lieu de s'accrocher à un statu quo mortifère. Laurence Parisot, la présidente du Medef, n'a pas tort de saluer "l'avènement d'une culture du compromis après des décennies d'une philosophie de l'antagonisme social" (…).

 

La CGT et FO n’ont pas signé cet accord. Elles disent pourquoi dans des communiqués, publiés le 14 janvier 2013.

 

Une grave régression des droits sociaux (CGT)

 

Le Bureau confédéral de la CGT confirme l’avis négatif de la délégation CGT sur l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 qui modifierait profondément le Code du Travail.
Ce texte marque une grave régression des droits sociaux des salariés et va a contrario des objectifs fixés par la « Grande Conférence sociale » et celle de la « lutte contre la pauvreté ». Il contient de multiples dispositions pour faciliter les licenciements et accentuer la flexibilité.
Le chantage à l’emploi est généralisé par des accords permettant la baisse des salaires et l’augmentation du temps de travail, ce sont les accords de « compétitivité/emploi » voulus par Nicolas SARKOZY. La thèse du MEDEF est le principal fil conducteur de cet accord : « les licenciements d’aujourd’hui feront les emplois de demain ».
Il serait inconcevable que la majorité parlementaire et le Gouvernement, issus des élections de mai 2012, entérinent dans la loi les reculs sociaux dictés par le MEDEF.
Le Gouvernement, qui se dit attaché au Dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats potentiellement signataires.
La CGT attend du gouvernement un projet de loi d’une toute autre nature, qui protège les salariés contre les licenciements et la précarité.
La CGT va amplifier sa campagne d’information par l’édition d’un journal tiré à deux millions d’exemplaires à destination des salariés pour favoriser leur mobilisation dans les semaines à venir.

Communiqué de FO sur l'accord interprofessionnel "compétitivité et sécurisation de l'emploi'

 

A l'unanimité le Bureau Confédéral de Force Ouvrière décide de ne pas signer l'accord interprofessionnel portant sur la compétitivité et la sécurisation de l'emploi. Alors que l'emploi et la lutte contre le chômage doit être la priorité n°1, Force Ouvrière souligne que cela doit prioritairement passer par une politique économique ambitieuse, source de croissance économique par la consommation, l'investissement public et privé, la stratégie industrielle.

Au nom du principe dangereux selon lequel il faut d'abord pouvoir licencier pour pouvoir embaucher, ce projet d'accord est profondément déséquilibré. Le projet d'accord inscrit le social comme variable d'ajustement d'une politique économique de rigueur tant au plan national qu'européen.

Pour le Bureau Confédéral ce projet se caractérise par: «la flexibilité, c'est maintenant, la sécurisation de l'emploi pour demain, peut-être». Nombre de dispositifs annoncés comme positifs pour les salariés sont partiels, aléatoires, d'application tardive ou pouvant déjà être contournés dans le cadre de ce projet.

Par contre en terme de flexibilité (accords dits de maintien de l'emploi avec la baisse des salaires – nouvelles procédures pour les PSE – mobilité interne forcée – CDI intérimaire – CDI intermittent…), le projet d'accord constitue une remise en cause importante des droits des salariés. Il en est de même pour la sécurisation judiciaire des employeurs au détriment des salariés.

Force Ouvrière décide d'informer largement les salariés du contenu de ce projet et entend intervenir auprès du Gouvernement et du Parlement pour faire valoir ses positions. Le dossier n'est pas clos.

Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail, membre du Conseil national du PS, récapitule toutes les insuffisances de l’accord. Voir cet article publié le 12 janvier 2013 : Rien contre le chômage, le Medef a bloqué toute avancée pour les salariés.

Jacques Sapir émet des réserves à cet accord, le jugeant dangereux au niveau économique global. Voir son article sur son blog RussEurope | Carnet de Jacques Sapir sur la Russie et l'Europe

 

On parle beaucoup du « coût du travail », et il est évident que la compétitivité de la France, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la zone Euro, s’est dégradée. Ceci a lancé un débat sur le coût du travail, et a abouti aux discussions sur l’accord signé entre le MEDEF et la CFDT vendredi 11 janvier (Accord de securisation de l’emploi). Le problème ici est que ce qui apparaît comme de bonne politique à l’échelle de l’entreprise (échelle microéconomique) peut s’avérer parfaitement désastreux à l’échelle de l’ensemble de l’économie (échelle macroéconomique). Ceci conduit à regarder de manière comparée les effets de la dévaluation interne (baisse des salaires) qui ne touche pas au niveau nominal mais espère provoquer par un effet d’entraînement une baisse réelle des prix, et la dévaluation externe qui modifie brutalement la totalité des prix nominaux mais sans toucher, du moins en apparence, au salaire réel.

 

http://mrc53.over-blog.com/article-flexibilite-et-securite-de-l-emploi-accord-entre-le-patronat-et-3-syndicats-114575906.html

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 03:12
La fin du CDI avec Hollande
avait été prévue par les financiers.
http://litinerantcitoyen.wordpress.com/2013/01/13/la-fin-du-cdi-avec-hollande-avait-ete-prevu-par-les-financiers/


Nous avons tous assisté à ce que l’on appelle un simulacre de démocratie qu’aura été cette négociation salariale entre syndicats et patronat. Pourquoi un simulacre? parce que l’essentiel avait déjà été planifié à l’avance par les financiers et bien évidemment par Bilderberg.


Sarkozy en rêvait Hollande va le faire!

 

Sarkozy en rêvait Hollande va le faire!

 

 

Quel aura été l’objectif principal de cette mascarade sociale? FLE-XI-BI-LI-SER! Certes il y aura des avancées sur les mutuelles sociales pour les salariées mais pas avant 2016 et d’ici là de l’eau aura coulé sous l’aqueduc comme on dit.


Bref la vraie avancée de cet accord est la flexibilisation du contrat de travail et la fin virtuel des CDI puisque ceux-ci seront vidés de leur substance en facilitant les plans sociaux par la déjudiciarisation! (Lien) De toutes façons un accord social où le Medef sort satisfait ne peut être qu’inquiétant pour les salariés…


Mais si on élargit au niveau européen on constate que  la problématique de cet accord est de mettre fin au CDI pour la France ce qu’avait fait l’Allemagne avant elle, et par un gouvernement social-démocrate déjà, celui de Shroëder (Lien). L’objectif du gouvernement d’Hollande est de tendre donc vers ce qu’avait fait Shroëder à l’époque qui avait cassé le code du travail allemand pour flexsécuriser, ce qui revient à permettre aux entreprises de faire ce qu’elles veulent en échange d’un filet de sauvetage pour les salariés.

 

Mais à l’usage ce filet de sauvetage s’avèrera vite percé soyez-en sûr puisque nous allons rentrer dans l’austérité qui demandera moins de dépenses sociales par l’état. En fait les accords sur la sécurité sont renvoyés aux négociations directes avec l’employeur ce qui laisse augurer quelques désenchantements, et aux calendes grecques c’est-à-dire fin 2015 pour commencer.


C’est donc encore la gauche qui va s’attaquer au droit du travail pour le compte du patronat. Amusant non?

 

De plus tout cela était prévu de longue date par les financiers comme le révélait cette interview de Fakir dès avril 2012 (Lien).

Il se trouve qu’aujourd’hui le modèle traditionnel français, le modèle du CDI que vous mentionnez est en train d’arriver en bout de course. Il est à bout de souffle, quelque part. Et donc ce qu’il faut faire maintenant, c’est tout simplement le genre de réformes qui a été faite en Espagne récemment.

A voir en vidéo:


 

Merci à Cap 2012 pour le rappel.


Dans la loi de 2013 que va nous proposer le gouvernement il y aura donc la fin officielle du CDI en contrepartie d’avantages aléatoires pour les salariés. Une logique de libéralisation des marchés qui doit aussi s’appliquer à celui du travail donc. C’est une feuille de route demandée par le groupe Bilderberg qui est appliquée au plus haut niveau par Goldman Sachs et la BCE dans la zone euro en contrepartie d’emprunts financiers.

 

Vive la zone euro, vive la démocratie sociale, vive le changement, vive la gauche, vous dites?

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http://litinerantcitoyen.wordpress.com/2013/01/13/la-fin-du-cdi-avec-hollande-avait-ete-prevu-par-les-financiers/

 

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Voir aussi :

 

 


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