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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 16:41

 

 

Sécheresse :
Les agriculteurs français en difficulté

 

 

Un soleil ardant, un beau ciel bleu et seulement quelques précipitations éparses annoncées. Depuis le début du mois d'avril, 23 départements souffrent d'une sévère sécheresse, au point de déjà faire l'objet de mesures de restriction d'eau. Inquiétudes des agriculteurs et du gouvernement...

Une situation inédite depuis cinquante ans

"On n'avait jamais vu un tel phénomène au printemps depuis cinquante ans", assure Etienne Kapikian, ingénieur prévisionniste à Météo-France, au journaliste du Monde.
Le mois d'avril a été d'après les relevés de Météo-France parmi les plus secs depuis 1959 avec ceux de 1984 et de 1982. Le début d'année avait déjà été nettement déficitaire sauf sur les régions méditerranéennes.

En plus de l'absence de précipitations, le mois dernier a battu des records de chaleur, avec une température moyenne supérieure de 4° C aux normales saisonnières. Ainsi, ces dernières semaines ont été les plus arides depuis 1959. Le déficit pluviométrique atteint environ 50 à 75% sur les deux-tiers de la France.

Lire : Climat : Avril 2011, second mois d'avril le plus le chaud depuis 1900

Selon Etienne Kapikian, cela est dû à "une situation de blocage avec un anticyclone qui reste coincé au nord de l'Europe, à des latitudes anormalement hautes. Les perturbations océaniques descendent donc directement sur la Méditerranée."

L'état déficitaire des nappes phréatiques a entrainé la mise en place de restrictions d'eau dans 23 départements, principalement dans l'Ouest, le Nord et le Centre-Est. Le Maine-et-Loire, le Lot-et-Garonne, le Gers, l'Indre, le Jura et le Territoire de Belfort se sont ajoutés à la liste du 6 mai. Les limitations les plus importantes sont en région Poitou-Charentes et dans le Val-de-Marne, où les prélèvements, notamment agricoles, sont réduits au moins de moitié cinq jours sur sept.

Dans l'immédiat, la sécheresse menace surtout les agriculteurs. "Nous avons observé une baisse des récoltes de fourrage de 30 à 50 % selon les régions par rapport à une année normale", déplore ainsi Christiane Lambert, vice-présidente de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

Venir en aide aux agriculteurs

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, veut cependant rester optimiste, comme le prouve son intervention ce vendredi sur France info. Elle repousse ainsi pour le moment, l'idée d'un impôt sécheresse pour venir en aide aux agriculteurs.

"La sécheresse est avérée mais, malgré tout, il peut se remettre à pleuvoir dans les semaines qui viennent", assurant toutefois qu'elle essayait de "tout organiser pour qu'on ne se retrouve pas dans des situations de tension".

Un "comité sécheresse", réunissant notamment des membres de Météo-France, du BRGM ou du Comité national de l'eau, doit par ailleurs se réunir lundi prochain, à sa demande. Celui-ci doit permettre de faire le point sur la situation au rythme d'une réunion toutes les six semaines.

Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a pour sa part annoncé qu'il allait demander à Bruxelles le versement anticipé d'une aide financière pour aider les éleveurs particulièrement touchés par la sécheresse. La FNSEA a par ailleurs lancé un appel à la solidarité demandant notamment aux céréaliers de faire des dons de paille aux éleveurs.

Dans le Poitou-Charentes, pour éviter de laisser la situation s'aggraver, le ministre a donné l'autorisation exceptionnelle aux agriculteurs d'utiliser les terres de jachères afin d'y faucher l'herbe ou d'y faire directement paître leur bétail.

En Charente Limousine, les éleveurs bovins n'ont pas assez de fourrage pour leurs bêtes; ce qui en à forcé certains à entamer leurs réserves d'hiver. Déjà fragilisés par un cours très bas du lait et de la viande, les éleveurs ne peuvent se permettre d'acheter toute la nourriture dont ils auraient besoin pour nourrir leurs bêtes.

D'autres problèmes, plus inquiétants encore pourraient poindre. En effet, les circuits de refroidissement des centrales pourraient souffrir de ce manque d'eau. Ainsi, la centrale nucléaire de Civaux craint d'être obligée de réduire sa production d'électricité. La Vienne sert en effet à alimenter le circuit de refroidissement des 2 réacteurs et le débit de la rivière a atteint un niveau historiquement bas.

Météo France et les autres bureaux de météorologie ne peuvent faire des prédictions miracles sur les semaines ou les mois à venir... La situation reste donc hasardeuse et inquiétante.

Alicia Muñoz

A lire aussi : Changements climatiques : comment l'Europe sera touchée

Le réchauffement climatique est une menace sérieuse pour le mode de vie pour 63 % des français

Réchauffement climatique : Nous sommes entrés dans le monde d'après

 

http://www.bioaddict.fr/article/secheresse-les-agriculteurs-francais-en-difficulte-a1635p1.html

 

 

 

 

Les agriculteurs doivent être rémunérés correctement

 

Les pouvoirs publics ne peuvent laisser l’agriculture sous l’emprise des marchés mondiaux, comme ils l’ont décidé il y a quelques années au niveau de l’Union européenne. C’est une grave erreur, due à l’idéologie néolibérale, dont il faut maintenant se défaire. Cela passe par une nouvelle majorité à l’issue des prochaines élections nationales. Les citoyens ont leur mot à dire, non seulement au moment des votes, mais avant, dans les débats qui portent sur la politique alternative à proposer aux Français.

 

Dans le cadre de mes fonctions de secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), plus spécialement chargé de l’agriculture, j’ai été invité à participer à deux débats en Poitou-Charentes, l’un le 28 mai à 16h à Vouillé, près de Poitiers (Vienne) - salle de la Gorande - à l’initiative de Pierre Rousseau, qui préside l’Association Citoyenne Vouglaisienne, et l’autre le 8 juin à 20h30 à Surgères (Charente-Maritime) - salle du Lavoir - organisé par Serge Maupouet et le MRC17.

 

Voici le texte introductif que j’ai rédigé en vue du débat du 8 juin.


 

L’agriculture et la question alimentaire

 

Le monde ne tourne pas rond.


D’un côté, une hausse des prix alimentaires, à l’origine d’insurrections et émeutes de la faim, dans certains pays. De l’autre, des agriculteurs de plus en plus appauvris et en difficulté.

D’un côté, des agriculteurs surendettés, surexploités qui vendent à bas prix depuis des années les fruits de leur travail. De l’autre, des ouvriers, des employés, des chômeurs qui ont de plus en plus de difficultés à acheter des aliments dont le prix est trop élevé au regard de leur pouvoir d’achat.

D’un côté, de plus en plus de gens qui souffrent de la famine. De l’autre, cette aberration de cultiver de la terre pour mettre les céréales, transformées en éthanol, dans le carburant des voitures.

 

L’agriculture doit couvrir les besoins alimentaires essentiels des consommateurs locaux, régionaux et nationaux, selon les produits. Il faut rapprocher producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs en respectant un bon équilibre des revenus dans la filière. La contrainte écologique (limiter les déplacements des produits) va dans le sens de la qualité (sanitaire et gustative) des produits. Ensuite, il y a l’Europe pour les échanges nécessaires. Au-delà, on entre dans le domaine du libre-échange commercial.

Le principe de la souveraineté alimentaire, adopté par le Canada et la Suisse, est valable pour tous les pays. C’est cette politique qu’il faut proposer au niveau européen.

 

L’agriculture française est en déclin, dépassée par l’Allemagne et les Pays-Bas. Au moment où s’engage un processus de discussion sur la nouvelle réforme de la Politique agricole européenne (PAC), les enjeux globaux de l’agriculture doivent être rappelés : production, type de développement, rémunération du travail, système agro-alimentaire et qualité des aliments.

 

Au niveau mondial, des moyens incitatifs devront être accordés à la branche Agriculture et Alimentation (FAO) de l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin de contribuer à la réalisation de stocks de régulation des marchés et au développement des cultures vivrières, en lien avec les territoires.

 

Ces différents points serviront de base à un débat avec les citoyens présents, dans le but de préparer les éléments d’une politique agricole en vue des échéances électorales du printemps 2012. Le MRC souhaite qu’il y ait de larges échanges d’idées avec tous ceux qui veulent engager des discussions pour établir un projet commun à présenter aux Français. 

 

Cet article est le 225ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

 

 

Lire aussi sur ce blog :

 

Suisse : patriotisme alimentaire et bilan écologique, alliés de l'agriculture

 

 

 

Stress des agriculteurs :
une association leur vient en aide

22 avril 2009

 

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Un article paru dans « La Manche libre » le 20 avril 2009 aborde le stress des agriculteurs à travers une interview du Président de « SOS agriculteurs 50 », une association qui vient en aide aux nombreux agriculteurs soumis à un niveau de stress trop important en raison de difficultés économiques ayant des répercussions sur leur activité professionnelle, leur famille et leur santé.

Le mode d’action de cette association est intéressant car elle analyse la situation de l’agriculteur sans le juger et lui apporte à la fois des solutions à ses problèmes et un accompagnement moral.

Le problème vient du fait que les agriculteurs en difficulté sont de plus en plus jeunes et avec un niveau de difficulté de plus en plus important.

 

 

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http://www.stress-info.org/nouvelles-recentes/stress-des-agriculteurs-une-association-leur-vient-en-aide/

 

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