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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 16:03

 

Propagande médiatique, politique, idéologique
La faillite des révolutions colorées

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La faillite des révolutions colorées

Ce titre est le titre d’un texte paru en mars 2010, sous la plume de l’excellent analyste français Xavier Moreau, par ailleurs responsable de Realpolitik-TV Russie. A l’époque le texte qualifiait l’arrivée au pouvoir du président ukrainien Viktor Ianoukovich de nouveau revers pour la politique américaine dans la région. L’élection ukrainienne de 2010 était en effet un test grandeur nature pour juger de l’aptitude d’un "régime issu d’une révolution de couleur" à pérenniser la direction politique et économique d’un pays sur la durée. Force a été de constater que ce test n’a pas été passé par les Orangistes du président Iouchenko. Moins de 6 ans après son élection ce candidat fantoche n’a en effet obtenu que 5% des voix à l’élection permettant aux électeurs de juger son premier mandat. Seulement deux ans plus tard, l’égérie de la révolution de couleur orange Ioulia Timochenko est elle en prison pour abus de pouvoir, tandis que le pouvoir ukrainien actuel semble en bonne position pour être conforté politiquement aux prochaines élections et ainsi mettre un terme définitif à la brève séquence historique "orange ukrainienne" (2004-2010). Est-ce le signe que l’Ukraine pourrait rapidement choisir de rejoindre l’Union Eurasiatique au lieu de l’Union Européenne?
La première de ces révolutions de couleur date de 12 ans et a frappé la petite Serbie. Des 1999, une campagne militaire de l’OTAN vise la république fédérale de Yougoslavie. Après la campagne militaire, une fois mis au banc de la communauté internationale, le pays devient à la fois le théâtre d’opération et la cible d’une extraordinaire opération de manipulation médiatique et politique, qui entrainera le renversement du régime Milosevic. Ce coup d’état démocratique est la fameuse révolution de tracteurs, la première des révolutions de couleur qui va frapper l’Eurasie et les marches politiques russes durant la première moitie des années 2000. La Géorgie en 2003, l’Ukraine en 2004, la Kirghizie en 2005, la Moldavie en 2009, la Biélorussie en 2010 ou la Russie en 2011, nombre d’Etats seront visés par ces révolutions d’un nouveau genre.
Le modus-opérandi, toujours le même, est maintenant bien connu. Des déstabilisations civiles sont organisées et médiatisées via un réseau d’ONGs et de relais médiatiques, politiques ou autres, afin d’inciter les gens à descendre dans la rue, et à instaurer un désordre et une pression civile non violente, destinée à faire démissionner le pouvoir en place, voir a le renverser démocratiquement (!). Le principe est d’une efficacité étonnante et le stratagème parfaitement éprouvé, comme l’a parfaitement raconté il y a quelques années l’un des principaux artificiers de la révolution de couleur serbe à la très célèbre revue française Politique Internationale. Notre révolutionnaire y explique au passage tant la coopération avec la CIA que les financements américains de dizaines de milliers d’ONG ou encore la très haute densité de la manipulation médiatique. La majorité des manifestants enfin n’est absolument pas consciente de la manœuvre, elle croit sincèrement que tout se fait de façon spontanée.
L’objectif était clair: faire basculer les pays visés dans le giron de l’alliance occidentale, afin de permettre la poursuite de l’extension à l’est de l’Otan et de conforter l’encerclement géostratégique de la Russie. Les tentatives de révolutions de couleurs n’ont pas abouti partout. Elles ont échoué en Biélorussie, en Russie, en Moldavie et finalement en Kirghizie. L’Ukraine (le plus "russe" des états concernés) n’a mis que 6 ans à annuler la sequence historique orange. Le pouvoir orange n’a pu finalement qu’organiser un conflit gazier avec la Russie (en 2006), conflit gazier ayant finalement abouti à la création de South Stream, un gazoduc paneuropéen contournant l’Ukraine et ôtant à ce pays toute capacité de nuisance par un chantage énergétique dans l’avenir. On peut donc sincèrement douter des capacités de vision stratégique à long terme des dirigeants ukrainiens de l’époque.
La Serbie vient semble t-il également de rompre avec sa sequence historique de couleur puisque lors des dernières élections présidentielles, ce sont les nationalistes proches de la coalition Milosevic de l’époque qui ont repris le pouvoir, après un " interrègne de couleur " de 12 ans, interrègne durant lequel le pays s’est considérablement appauvri et a perdu une part importante de son territoire : le Kosovo.
La Géorgie restait le symbole le plus abouti et le plus fort, mais aussi le plus sensible de ces révolutions de couleurs. Non seulement car le Caucase reste un point sensible de la géostratégie russe, mais aussi car le pays a déclenché un conflit militaire contre la Russie en 2008, conflit que le pays a perdu en seulement 8 jours, et qui s’est traduit par la perte d’une importante partie du territoire (comme en Serbie), via l’indépendance des régions d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie. Mikhail Saakachvili a vu sa cote de popularité décroître progressivement depuis sa prise de pouvoir controversée en 2004, et les scores de sa coalition politique avec: 96% des voix lors de la présidentielle de 2004, 53% lors de la présidentielle de 2008, 63% lors des législatives de 2008, et finalement 40% lors des dernières législatives de 2012. Il est fort plausible désormais que le maître de la Géorgie orange ne soit pas réélu président lors des prochaines présidentielles de 2013.
La fin de l’ère Sakaachvili en Géorgie mettrait donc sans doute un terme définitif à cette séquence historique des régimes de couleurs et ce avec une certaine logique, le revenu par habitant de la Géorgie orange est aujourd’hui inférieur à celui de l’Egypte ou du Swaziland et le taux de chômage y atteint officiellement 16%, lorsque certaines estimations affirment que le taux réel de chômage réel serait plus proche des 70%.
Il reste désormais sans doute aux nouveaux pouvoirs de ces Etats "désorangisés" de mener la seule politique qui semble réaliste au vu de leur emplacement géographique, de leur forte dépendance économique avec leur voisin russe, mais aussi au vu de leur mauvaise santé économique. Une politique neutre et pragmatique, basée sur la coopération et l’intégration politique, économique et militaire au sein de l’Union Eurasiatique.

L’opinion exprimee dans cet article ne coïncide pas forcement avec la position de la redaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.


* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 02:43

 

Attention, article du samedi 29 octobre 2011

Bilan essentiel d'Aymeric Chauprade sur la stratégie du chaos de l'Otan en Lybie

Quelques extraits de l'excellent carnet de bord d'Aymeric Chauprade, (mais il est vivement recommandé de lire le tout à sa source) :
La France a dépensé 300 millions d’euros (au moins…) pour installer la Charia en Libye.

Selon le CNT (Conseil National de Transition, organe de la rébellion libyenne), cette guerre aura fait 30 000 morts. Attardons-nous un moment sur ce chiffre. En supposant seulement que tous ces morts aient été causés par les attaques aériennes, soit 9650 attaques aériennes, cela fait une moyenne d’un peu plus de 3 morts par attaque aérienne. Si tel est le cas, il ne faut même plus parler de frappes chirurgicales, mais de frappes microchirurgicales et d’une guerre qui aurait atteint un niveau de propreté (ou d’inefficacité ?) inégalé. Rien qu’en considérant donc les seules offensives aériennes, le bilan du CNT n’est pas crédible. 
La réalité dépasse sans doute les 100 000 morts… et une Libye dévastée. 
Deuxième élément : le bilan politique. La mort de Kadhafi et de son fils, à l’évidence tous deux achevés après avoir été dégradés (le Guide de la Révolution libyenne a même été sodomisé à l’aide d’un bâton par la foule vociférant ; il semble toutefois que dans cette affaire il n’ait pas été le seul à l’être, n’est-ce pas messieurs les donneurs de leçon européens ?), outre le fait qu’elle en dit long sur le degré de civilité de nos démocrates libyens installés par l’OTAN, ouvre incontestablement une nouvelle ère politique dans laquelle les deux maîtres mots seront « chaos » et « islamisme ».
 
Le lendemain, 24 octobre, après ce moment d’euphorie des « puissances démocratiques », le président du CNT, 
Moustapha Abdeljalil (le « héraut » démocrate de BHL, celui, qui, en sa qualité de président de la cour d’appel de Tripoli et par deux fois, avait confirmé la peine de mort pour les infirmières bulgares lorsqu’il servait le chef libyen, avec la plus grande servilité faut-il le rappeler)
, déclarait, dans un discours enflammé, que la charia serait la nouvelle constitution, que la polygamie serait réintroduite, que le divorce voulu par les femmes serait interdit (rappelons que le régime de Kadhafi avait interdit la polygamie et autorisé le divorce pour les femmes). Au printemps dernier, ce brave Abdeljalil, reçu en grandes pompes à l’Elysée, avait sans doute omis de préciser à Sarkozy et BHL qu’il était lui-même polygame et que sa deuxième épouse, ça ne s’invente pas, s’appelait… charia.
Le plus drôle (ou triste, au choix) tient sans doute aux contorsions de nos journalistes (...) J’ai même entendu un journaliste de France Info soutenir que le retour de la polygamie en Libye serait peut-être un bienfait pour toutes ces veuves privées de mari après la guerre. 
 le CNT a oublié de comptabiliser les charniers de ses propres assassinats de masse. 


 loin d’être inhumés selon la règle de base de l’islam, les corps de Muammar et de Mouatassim Kadhafi, capturés vivants mais achevés d’une balle dans la tête et la poitrine après avoir été lynchés, ont été exposés au moins 4 jours à la vue de milliers de Libyens. Kadhafi et son fils ont en effet été enterrés dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 dans un lieu tenu secret et ceci 5 jours après leur mort !
Kadhafi (comme Saddam Hussein et Oussama Ben Laden) ne devait pas survivre. Sa puissance financière, même prisonnier, lui aurait donné la capacité de révéler ce que tous les donneurs de leçons démocratiques qui s’étaient mis en tête de lui faire la peau ne voulaient surtout pas qu’il révèle : leurs turpitudes, leurs compromissions avec son régime dans les années passées, l’appétit immense qu’ils avaient montré pour son argent et pétrole. 
Kadhafi avait acheté au moins autant d’hommes politiques et de décideurs économiques européens qu’il avait acheté de chefs de tribus en Libye. Ce secret, Kadhafi devait l’emporter avec lui. 
Ce même jour, à Moscou, Sergueï Lavrov s’interrogeait sur la légalité de la frappe de l’OTAN contre le convoi du Guide libyen. « Nous nous intéressons notamment aux actes de l’OTAN du point de vue de la législation internationale » ; en effet, 
les frappes aériennes étaient autorisées par le Conseil de Sécurité de l’ONU uniquement pour faire respecter la zone d’exclusion aérienne et protéger les civils. En l’espèce, ce fut un convoi qui n’attaquait personne (il était même en fuite) qui a été visé. 

J’ajouterai aux éléments soulevés par la diplomatie russe, un détail intéressant et qui nous montre à quel point le domaine de la guerre de l’information est maîtrisé par les Américains. Dans l’iconographie qui représente l’attaque de l’OTAN, telle que livrée dans la presse américaine, deux véhicules militaires blindés ont été ajoutés au convoi. Or, plusieurs autres photos prises sous un angle qui donne à voir la totalité du convoi montrent que celui-ci n’était composé en fait que de 4×4 civils. L’OTAN, disposant sans doute d’une information selon laquelle Kadhafi était dans ce convoi (venait-elle des services allemands particulièrement bien informés comme le laisse penser les révélations du Spiegel ?) a donc bien pris pour cible un convoi purement civil.
Le dépassement du mandat est en réalité bien plus profond que le bombardement du convoi. Le 26 octobre, le Qatar ne se cachait plus quant à la participation de centaines de soldats de son armée aux opérations militaires au sol, aux côtés des rebelles. Ces militaires qui parlent l’arabe faisaient en fait la jonction entre la planification occidentale et les rebelles exécutants. 
(...)
Deuxièmement, les Russes ne se sont pas contentés de rappeler le droit international, ils ont rappelé les conventions de Genève quant au traitement des prisonniers de guerre. 
Kadhafi était en effet vivant, comme son fils d’ailleurs, quand ils ont été capturés. Le camp de l’OTAN a donc exécuté purement et simplement des prisonniers de guerre.
 (...)
 
Quatrième dimension du bilan : la situation sécuritaire en Libye et dans tout le Sahara.
Le lendemain de la mort de Kadhafi, des responsables de l’ONU ont insisté sur le fait qu’
une partie conséquente des stocks d’armes du Guide libyen devait être entre les mains des rebelles du Darfour, des membres d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) et d’autres guérillas encore. 
Le représentant spécial de l’ONU pour la Libye, Ian Martin, estime que le régime de Kadhafi a accumulé un stock immense de missiles anti-aériens. L’ONG Human Rights Watch estime que l’OTAN a échoué à sécuriser ces stocks et que des milliers de missiles sol-air (notamment des SA-24 de fabrication russe avec lesquels des groupes mal intentionnés peuvent abattre un avion civil au décollage ou à l’atterrissage) sont dispersés dans le Sahara.
Plusieurs journalistes ont témoigné mercredi 26 octobre qu’un arsenal d’
une dizaine de milliers de tonnes de munitions de l’armée libyenne était livré à lui-même, sans surveillance, dans le désert à une centaine de kilomètres de Syrte.
En résumé, le Sahara est sans dessus dessous, et les Américains vont donc pouvoir prétexter de ce nouveau chaos pour accélérer leur coopération sécuritaire avec tous les Etats de la région. 

C’est ce qu’ils ont fait le 24 octobre en Algérie à propos de leur « préoccupation » quant au trafic d’armes. 
(...)
Bon bilan donc pour les États-Unis : La politique américaine du désordre mondial visant à affaiblir les compétiteurs de la multipolarité (Europeéns, Russes, Chinois)  s’amplifie.
L’islamisme se renforce sur l’autre rive de la Méditerranée. Ce sont les Européens, les Français donc, mais aussi les Italiens, les Espagnols et tous les autres qui vont en subir les conséquences.
Bagdad, Belgrade, Tripoli… Depuis l’effondrement de l’URSS, les Européens ne cessent de se tirer des balles (américaines) dans le pied. Il est temps que la mondialisation américaine s’effondre définitivement, emportée par la folie destructrice de son système financier, afin qu’un nouvel monde multipolaire, fondé sur la souveraineté des Européens et des autres puisse enfin voir le jour.

 

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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 02:30

 

nobelUE

L’Union Européenne vient de recevoir le prix Nobel de la paix « car elle et ses précurseurs contribuent depuis plus de six décennies à promouvoir la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l’homme en Europe ». Rien que ça !

Cette remise intervient au moment où la lutte contre cette Union européenne, contre l’austérité que veulent imposer les gouvernements dans chaque pays, grandit considérablement dans la communauté. Hasard ? On s’en doute, le hasard n’a absolument rien à voir dans cette intervention. La construction de cet ensemble capitaliste européen est une affaire de toute importance que les grands groupes économiques et financiers veulent installer à tout prix et le plus vite possible. L’attribution du Nobel de la paix ne fait qu’illustrer l’acharnement avec lequel aujourd’hui toutes les forces réactionnaires, celle de la droite, du parti socialiste et d’autres encore se coalisent pour imposer cette gouvernance demain à nos peuples.

Le procédé est archi connu, on répand l’idée que l’Union Européenne est ce qu’il y a de mieux pour les peuples de nos pays et pour la paix mondiale. Pour ce faire on utilise tous les procédés, y compris l’autorité, o combien surfaite de ce Comité Nobel. Reste que pour en arriver là, les groupes financiers qui ont la haute main sur cette Europe doivent être inquiets


Raison de plus pour accentuer la pression des peuples, le nôtre en particulier. 

Quelques rappels historiques rapides suffisent à prouver que l’Union Européenne n’a été dès sa naissance qu’une arme de guerre entre les mains du capital international.

Traité de Rome signé en 1957 rassemblait 6 pays – L’Allemagne de l’Ouest, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg « pour la paix et la réconciliation entre les peuples » affirmaient ses promoteurs (le comité Nobel était largement devancé !) Il s’agissait en fait d’un instrument de guerre froide des impérialistes sous la conduite des USA, dirigé contre l’URSS et les pays socialistes de l’Est Européen.

Déjà la création le 4 avril 1949 de l’OTAN (Organisation militaire de l’Atlantique Nord) dont l’Europe a toujours été membre, était un instrument au service d’une politique agressive des puissances impérialistes à l’égard de l’URSS et des pays socialistes. C’est à cette époque que des bases militaires furent installées dans la plupart des pays d’Europe (le Pacte de Varsovie fut créé en riposte à la création de l’OTAN).


L’Europe avec l’OTAN

Ils interviennent partout pour défendre les intérêts capitalistes. L’Europe de la défense, dite force d’action rapide a été créée pour intervenir à tout moment, n’importe où. C’est ce qu’elle fait et continue de faire.

Le sommet de l’OTAN de juillet dernier (auquel participait Hollande) a décidé d’accélérer le déploiement du « bouclier antimissile » en Turquie et dans les pays européens aux frontières du Moyen-Orient. Dans sa déclaration sur les capacités des forces de l’OTAN à l’horizon 2020, on peut lire : « Nous reconnaissons l’importance d’une défense européenne plus forte et plus performante et nous saluons les efforts déployés par l’Union Européenne pour renforcer ses capacités, nous sommes complémentaires et nous nous renforçons mutuellement ».

Est-cela l’Europe prix Nobel de la paix ?

L’Europe est intervenue en Afrique pour soutenir ou installer des pouvoirs favorables aux intérêts des sociétés capitalistes françaises, comme au Congo, à Djibouti, au Gabon, au Tchad, en Mauritanie, en Côte d’Ivoire. Elle est toujours présente en Afrique. Aujourd’hui Hollande prône de soutenir militairement une intervention au Mali.

Après la disparition de l’URSS et des pays socialistes de l’Est européen, l’Europe a poussé à l’éclatement de la Yougoslavie. Elle est intervenue en Serbie. Les peuples ont été les victimes de cette guerre et de ses destructions massives.

L’Europe avec l’OTAN a fait la guerre en Lybie en 2011, pas pour soutenir le peuple Lybien mais bien pour défendre les intérêts impérialistes dans cette région.

L’Europe a établi des relations privilégiées avec Israël qui colonise la Palestine depuis plus de 60 ans.


Aujourd’hui les dangers de guerre grandissent.

Les Multinationales en Europe et dans le monde et leurs Etats s’affrontent pour la conquête des marchés, des ressources de la planète. Ils se livrent une guerre économique sans merci, une guerre pour la domination politique et militaire dans le monde. A tout moment un conflit armé peut éclater.

Les dépenses mondiales d’armement continuent d’augmenter : plus de 1.120 milliards de dollars en 2011, ce qui représente plus de trois fois le budget annuel de notre pays. Outre l’arme nucléaire, des armements de plus en plus sophistiqués sont développés...


Nous sommes pour le rapprochement entre les peuples.

Le seul droit que défend pied à pied le capitalisme qui domine l’Europe et le monde, c’est le droit à la propriété privé, le droit pour le capitalisme d’exploiter le travail des salariés, d’exploiter les peuples. Pour cela, il va jusqu’à déclencher la guerre.

L’origine, la racine de toutes les guerres, la 1ère et la 2ème guerre mondiale, les guerres coloniales, ce sont les luttes inter-impérialistes, la concurrence capitaliste sans merci.

« Le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage » a dit Jaurès.


Pour le rapprochement entre les peuples, dans la paix, il faut abattre le capitalisme et construire une société socialiste.

Seuls les peuples pourront par leur lutte œuvrer à leur rapprochement sur la base du développement des nations qui ne sera plus la recherche du profit capitaliste, mais le progrès social, l’augmentation du niveau de vie, le plein emploi et le développement économique et social, une coopération internationale profitable aux peuples et dans la paix.

 

 Source : " site Communistes"

 

 

 

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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 17:56

 

Made by USA
Produire des « États ratés »

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Un cadre d’Al-Qaida venu en Syrie avec des officiers occidentaux. On ne change pas des recettes qui marchent.

Washington est passé maître dans l’art d’affaiblir ses cibles en y développant un terrorisme intérieur, puis de les accuser d’être responsables des crimes qu’il a commandités. Cette méthode lui permet à la fois de justifier une intervention militaire et de la conduire sans risque. Le schéma bien rôdé que décrit ici Edward S. Herman est aujourd’hui appliqué à la Syrie. Réseau Voltaire | 17 septembre 2012

 

Pendant la guerre du Vietnam, au-dessus de l’entrée d’une base US on pouvait lire : « Killing Is Our Business, and Business Is Good ». (Tuer c’est notre affaire, et les affaires marchent fort). Et en effet, les affaires marchaient vraiment très fort au Vietnam (de même qu’au Cambodge, au Laos ou en Corée), où on comptait par millions le nombre de civils tués. D’ailleurs elles se sont plutôt bien maintenues aussi après la guerre du Vietnam. Les massacres ont continué sur tous les continents, aussi bien directement que par l’entremise de « proxies » [1], partout où la « sécurité nationale » états-unienne avait besoin de bases, de garnisons, d’assassinats, d’invasions, de campagnes de bombardements, ou de sponsoriser des régimes assassins et d’authentiques réseaux et programmes terroristes trans-nationaux, pour répondre à la « menace terroriste » qui ne cesse de défier le pauvre « géant pitoyable » [2]. Dans son excellent ouvrage sur l’ingérence des États-Unis au Brésil [3], Jan Knippers Black montrait déjà il y a des années, combien l’acception merveilleusement élastique du concept de « sécurité nationale » peut être élargie, en fonction de ce qu’une nation, une classe sociale ou une institution estime qu’elle devrait pouvoir recouvrir. Au point que ce sont précisément « ceux dont la richesse et la puissance devraient en principe garantir la sécurité, qui sont en fait les plus paranoïaques et qui, par leurs efforts effrénés pour assurer leur sécurité, engendrent eux-mêmes leur propre [lot de] destruction » (Son ouvrage traitait du risque d’apparition d’une démocratie sociale au Brésil dans les années 1960, et de son élimination grâce au soutien US à une contre-révolution et à l’établissement d’une dictature militaire). Ajoutez à cela le besoin des entrepreneurs liés au complexe militaro-industriel, de favoriser des missions justifiant l’augmentation des budgets de défense, et la pleine et entière coopération des médias de masse à cette activité, et vous obtenez une terrifiante réalité.

En réalité ledit géant faussement paranoïaque s’est démené comme un beau diable pour produire des semblants de menaces à peu près crédibles, surtout depuis la chute de « l’Empire du Mal » que ce pays avait toujours prétendu « contenir  ». Dieu merci, après quelques tentatives sporadiques de cristalliser l’attention sur le narco-terrorisme, puis sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, le terrorisme islamique tomba littéralement du ciel pour offrir à cette défunte menace un digne successeur, découlant tout naturellement de l’hostilité du monde arabe aux libertés états-uniennes et de son refus de laisser à Israël la possibilité de négocier la paix et de régler pacifiquement ses désaccords avec les Palestiniens.

En plus d’optimiser les massacres et les ventes d’armes qui en découlent, les États-Unis devenaient aussi de facto le premier producteur d’États ratés, à l’échelle industrielle. Par État raté [4], j’entends un État qui, après avoir été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d’une déstabilisation économique ou politique et du chaos qui en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou le droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens. Bien sûr, cette capacité de production des États-Unis ne date pas d’hier —comme le montre l’histoire d’Haïti, de la République Dominicaine, du Salvador, du Guatemala ou de ces États d’Indochine où les massacres marchaient si bien—. On a d’ailleurs pu constater récemment une prodigieuse résurgence de cette production d’États ratés, occasionnellement sans hécatombes, comme par exemple dans les ex-républiques soviétiques et toute une kyrielle de pays d’Europe de l’Est, où la baisse des revenus et l’accroissement vertigineux du taux de mortalité découlent directement de la «  thérapie de choc » et de la mise à sac généralisée et semi-légale de l’économie et des ressources, par une élite appuyée par l’Occident mais aussi plus ou moins organisée et soutenue localement (privatisation tous azimuts, dans des conditions de corruption optimales).

Une autre cascade d’États ratés découlait par ailleurs des « interventions humanitaires » et changements de régime menés par l’OTAN et les USA, plus agressivement que jamais depuis l’effondrement de l’Union Soviétique (c’est à dire depuis la disparition d’une «  force d’endiguement » extrêmement importante bien que très limitée). Ici, l’intervention humanitaire en Yougoslavie a servi de modèle. La Bosnie, la Serbie et le Kosovo furent changés en États ratés, quelques autres s’en sortirent chancelants, tous assujettis à l’Occident ou à sa merci, avec en prime la création d’une base militaire US monumentale au Kosovo, le tout érigé sur les ruines de ce qui avait jadis été un État social démocrate indépendant. Cette belle démonstration des mérites d’une intervention impériale inaugura la production d’une nouvelle série d’États ratés : Afghanistan, Pakistan, Somalie, Irak, République Démocratique du Congo, Libye —avec un programme similaire déjà bien avancé aujourd’hui en Syrie et un autre visiblement en cours dans la gestion de la dite « menace iranienne », visant à renouer avec l’heureuse époque de la dictature pro-occidentale du Shah—.

Ces échecs programmés ont généralement en commun les stigmates caractéristiques de la politique impériale et d’une projection de puissance de l’Empire. Ainsi par exemple l’émergence ou/et la légitimation (ou la reconnaissance officielle) d’une rébellion ethnique armée qui se pose en victime, mène contre les autorités de son pays des actions terroristes visant parfois ouvertement à provoquer une réaction violente des forces gouvernementales, et qui appelle systématiquement les forces de l’Empire à lui venir en aide. Des mercenaires étrangers sont généralement amenés à pied d’œuvre pour aider les rebelles ; rebelles indigènes et mercenaires étant généralement armés, entraînés et soutenus logistiquement par les puissances impériales. Ces dernières s’empressent bien sûr d’encourager et soutenir les initiatives des rebelles pour autant qu’elles leur paraissent propres à justifier la déstabilisation, le bombardement et finalement le renversement du régime cible.

Le procédé était flagrant durant toute la période du démantèlement de la Yougoslavie et dans la production des États ratés qui en sont issus. Les puissances de l’OTAN ayant alors pour objectif l’éclatement de la Yougoslavie et l’écrasement de sa composante la plus importante et la plus indépendante, à savoir la Serbie, elles encouragèrent à la rébellion les éléments nationalistes des autres républiques de la fédération, pour lesquelles le soutien voire l’engagement militaire de l’OTAN sur le terrain était naturellement acquis. Le conflit n’en fut que plus long et vira au nettoyage ethnique, mais pour ce qui est de la destruction de la Yougoslavie et de la production d’États ratés, ce fut une réussite [5]. Assez curieusement, c’est avec l’aval et la coopération de l’administration Clinton et de l’Iran qu’on importa entre autres mercenaires, des éléments d’Al-Qaïda en Bosnie puis au Kosovo, pour aider à combattre le pays cible : la République Serbe [6] [7]. Mais Al-Qaïda comptait aussi parmi les rangs des « combattants de la liberté » engagés dans la campagne de Libye, et elle est aussi une composante notoire (même le New York Times le reconnaît désormais, fut-ce avec un peu de retard) du changement de régime programmé en Syrie [8]. Bien sûr, Al-Qaïda avait aussi été auparavant une pièce maîtresse du changement de régime [de 1996] [9] en Afghanistan, puis un élément clé du retournement de situation du 11-Septembre (Ben Laden, leader rebelle saoudien de premier rang, d’abord sponsorisé par les États-Unis, puis lâché par ses sponsors, se serait ensuite retourné contre eux avant d’être diabolisé puis éliminé par ces derniers).

Ces programmes impliquent toujours une habile gestion des atrocités commises, qui permet de pouvoir accuser le gouvernement agressé d’avoir commis des actes de violence graves à l’encontre des rebelles et de leurs partisans, et ainsi de le diaboliser efficacement afin de pouvoir justifier une intervention plus massive. Cette méthode a joué un rôle clé pendant les guerres de démantèlement de la Yougoslavie, et probablement bien davantage encore dans la campagne de Libye et dans celle de Syrie. Elle doit d’ailleurs beaucoup à la mobilisation d’organisations internationales, qui prennent activement part à cette diabolisation en dénonçant les atrocités imputables au dirigeant visé, voire en le poursuivant et condamnant d’office au pénal. Dans le cas de la Yougoslavie, le Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie (TPIY), mis en place par l’ONU, travailla main dans main avec les puissances de l’OTAN pour s’assurer que la seule mise en accusation des autorités serbes suffirait à justifier toute action que les USA et l’OTAN décideraient d’entreprendre. Magnifique illustration de cette mécanique, la mise en examen de Milosevic par le Procureur du TPIY fut lancée précisément au moment où (en mai 1999) l’OTAN décidait de bombarder délibérément les infrastructures civiles serbes pour accélérer la reddition de la Serbie —alors que ces bombardements mêmes étaient des crimes de guerre caractérisés menés en totale violation de la Charte des Nations Unies—. Or c’est précisément le procès de Milosevic qui permit aux médias de détourner l’attention du public des exactions désobligeantes et illégales de l’OTAN.

De même, à la veille de l’agression de la Libye par l’OTAN, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) s’empressa de lancer des poursuites contre Mouammar el-Kadhafi sans même avoir jamais demandé le lancement d’une investigation indépendante, et alors qu’il était notoire que la CPI n’avait jusqu’ici jamais poursuivi personne d’autre que des chefs d’États africains non alignés sur l’Occident. Ce curieux mode de « gestion de la légalité » est un atout inestimable pour les puissances impériales et s’avère extrêmement utile dans la perspective d’un changement de régime comme dans la production d’États ratés.

Interviennent aussi des organisations humanitaires ou de « promotion de la démocratie », soi disant indépendantes, à l’instar de Human Rights Watch, de l’International Crisis Group ou de l’Open Society Institute, qui régulièrement se joignent au cortège impérial en dressant l’inventaire des seuls crimes possiblement imputables au régime cible et à ses dirigeants, ce qui contribue notablement à radicaliser la polarisation des médias. L’ensemble permet la production d’un environnement moral favorable à une intervention plus agressive au nom de la défense des victimes.

S’ajoute ensuite le fait que, dans les pays occidentaux, les dénonciations ou allégations d’atrocités commises —que viennent renforcer les images de veuves éplorées et de réfugiés démunis, les preuves apparemment patentes d’exactions odieuses et l’émergence d’un consensus sur la « responsabilité de protéger » les populations victimes du conflit— émeuvent profondément une bonne partie des milieux libertaires et de gauche. Nombre d’entre eux en viennent alors à hurler avec les loups et à s’en prendre eux aussi au régime cible, pour exiger une intervention humanitaire. Les autres s’enfoncent généralement dans le mutisme, rendus perplexes, certes, mais craignant surtout de se voir accusés de « soutenir des dictateurs  ». L’argument des interventionnistes est que, au risque de sembler soutenir l’expansion de l’impérialisme, on se doit de faire exception lorsque des choses particulièrement graves ont lieu et que tout le monde chez nous s’indigne et demande qu’on intervienne. Mais on se doit aussi, pour se montrer authentiquement de gauche, de tenter une micro-gestion de l’intervention pour contenir l’attaque impériale —en exigeant par exemple qu’on s’en tienne à une interdiction de survol en Libye— [10].

Mais les États-Unis eux-mêmes ne sont pas l’une des moindres réussites de cette production d’États ratés. À l’évidence, aucune puissance étrangère ne les a jamais écrasés militairement, mais la base même de leur propre population a payé un tribut extrêmement lourd à leur système de guerre permanente. Ici, l’élite militaire, de même que ses alliés du monde de l’industrie, de la politique, de la finance, des médias et de l’intelligentsia, a très largement contribué à l’aggravation de la pauvreté et de la détresse généralisée, à la désintégration des services publics et à l’appauvrissement du pays, en maintenant la classe dirigeante, paralysée et compromise, dans l’incapacité de répondre correctement aux besoins et attentes de ses citoyens ordinaires, malgré l’augmentation constante de la productivité par tête et du PNB. Les excédents y sont intégralement captés par le système de guerre permanente et par la consommation et l’enrichissement d’une petite minorité qui —dans ce que Steven Pinker dans Better Angels of Our Nature appelle une période de « recivilisation »— combat agressivement pour pouvoir mener sa captation bien au-delà de la simple monopolisation des excédents, jusqu’au transfert direct des revenus, biens et droits publics de la vaste majorité de ses concitoyens (qui se démènent). En tant qu’État raté comme dans bien d’autres domaines, les États-Unis sont incontestablement une nation d’exception !

Traduction
Dominique Arias

[1] Proxies, groupes paramilitaires ou mercenaires formés, armés, financés et soutenus ou dirigés par une ou plusieurs grandes puissances pour déstabiliser un pays cible. Les conflits dits « de basse intensité » ou « dissymétriques » menés ainsi indirectement sont appelés « proxy wars ». bien que souvent présentée comme telle, une proxy war est tout sauf une guerre civile (NdT.).

[2] Dans les médias et le cinéma américain, les États-Unis sont fréquemment représentés comme un pauvre « géant pitoyable », malhabile et balourd. Cette représentation permet de minorer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis délibérément et sciemment par ce pays, en les faisant passer pour autant de bourdes et de maladresses parfaitement involontaires. Le terme « casualties » (négligences) désigne par exemple les victimes civiles d’exactions militaires, lorsque celles-ci sont commises par les USA ou leurs alliés (NdT.).

[3] United States Penetration of Brazil, par Jan Knippers Black, Pennsylvania University Press, 1977, 313 pp.

[4] États ratés (failed states), terme de diplomatie internationale qui désigne les États incapables de maintenir ou développer une économie saine, fait écho à « rogue states » (États voyous) et à « smart states » (États malins : en l’occurrence ceux qui, à l’instar des États-Unis, évitent de déclencher et de mener officiellement eux-mêmes les guerres qui leur profitent (NdT.).

[5] Cf. “The Dismantling of Yugoslavia” (Le démantèlement de la Yougoslavie), par Edward S. Herman et David Peterson, Monthly Review, octobre 2007.

[6] Cf. : “Unholy Terror” [terreur impie ou invraisemblable ou contre nature, l’acception de Unholy étant très large], de John Schindler, article particulièrement démonstratif sur ce sujet et qui, de fait, n’apparaît plus nulle part, sauf sur Z-Magazine ! Voir ici mon “Safari Journalism : Schindler’s Unholy Terror versus the Sarajevo Safari’s Mythical Multi-Ethnic Project”, Z Magazine, avril 2008

[7] Sur le même sujet, voir aussi Comment le Djihad est arrivé en Europe, par Jürgen Elsässer, Xenia éd.

[8] “Al Qaeda Taking Deadly New Role in Syria Conflict”, par Rod Nordland, New York Times, 24 juillet 2012.

[9] Afghanistan :
Renversement de la monarchie 1978
Invasion soviétique en soutien au nouveau régime : 1979-1989
Guerre civile pro/anti-islamistes :1990-1996
Coup d’État et prise de pouvoir des Talibans : 1996
Début de l’intervention de Ben Laden dans le conflit : 1984
Création d’Al-Qaïda : 1987.

[10] Cf. Gilbert Achcar, “A legitimate and necessary debate from an anti-imperialist perspective,” [Un débat légitime et nécessaire à partir d’une perspective anti-impérialiste] ZNet, 25 mars 2011 ; et ma réponse dans “Gilbert Achcar’s Defense of Humanitarian Intervention,” [Gilbert Achar prenant la défense d’une intervention humanitaire] MRZine, 8 avril 2011, concernant « les finasseries de la gauche impérialiste »

 

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Edward S. Herman

Edward S. Herman Professeur Emérite de Finance à la Wharton School, Université de Pennsylvanie. Economiste et analyste des médias de renommée internationale, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Corporate Control, Corporate Power (1981), Demonstration Elections (1984, avec Frank Brodhead), The Real Terror Network (1982), Triumph of the Market (1995), The Global Media (1997, avec Robert McChesney), The Myth of The Liberal Media : an Edward Herman Reader (1999) et Degraded Capability : The Media and the Kosovo Crisis (2000). Son ouvrage le plus connu, Manufacturing Consent (avec Noam Chomsky), paru en 1988, a été réédité 2002.

 

http://www.voltairenet.org/Produire-des-Etats-rates

 

Guerres de basse intensité

 

L
L’opposition syrienne prend ses quartiers d’été à Miami
Une nouvelle Internationale du terrorisme
 
Le général Mood et la situation sécuritaire actuelle en Syrie
Le général Mood et la situation sécuritaire actuelle en Syrie
 
Sur ce site,
 
 

 

 

 

 

 

 


 
Affichage islamophobe dans le métro de New York
 

 
La commission d’enquête de l’ONU confirme la présence d’étrangers au sein des groupes armés en Syrie
 
Controverses
 
 
 
 
 

 
Affichage islamophobe dans le métro de New York
 

 
La commission d’enquête de l’ONU confirme la présence d’étrangers au sein des groupes armés en Syrie
 
Controverses
 
 
 
 
 
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7 octobre 2012 7 07 /10 /octobre /2012 03:00

 

 

.http://www.wikistrike.com/article-terrorisme-d-etat---des-journalistes-occidentaux-suivent-al-qaida-en-syrie-109428698.html


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De Sarkozy à Hollande…

La marionnette a été remplacée,

mais le marionnettiste est resté le même !

http://mai68.org/spip/spip.php?article4542

 

 


L'on se souvient que Sarkozy a mené sa campagne électorale à coup de spectacles de terrorisme montés de toutes pièces. De l'affaire Mohamed Merah aux arrestations abusives de musulmans où il s'est ridiculisé en devant relâcher les personnes qu'il venait de faire arrêter

Maintenant qu'Hollande remplace Sarkozy, il fait la même chose : il fait donner le spectacle du terrorisme ; mais, cette fois, ce n'est pas pour une campagne électorale, c'est pour tenter d'éviter la grève générale qui menace.

En effet, ça bouge de tous les côtés en ce moment : les Fralib, les Peugeot, les étudiants d'Angers, de clermont-FD et d'ailleurs. Hollande annonce de plus un budget de rigueur qui a du mal à être accepté. Il fait la guerre en Syrie. Il veut aller faire la guerre au Mali. Il n'a pas de fric pour nous, mais il en a pour la guerre. Tout ça a du mal à passer.

C'est justement dans ces moments-là que l'État se met à utiliser sa drogue favorite : la manipulation du terrorisme. Car la peur paralyse la population qui alors n'ose plus aucune protestation.

C'est pourquoi il ne faut pas s'étonner qu'après G.W.Bush et après Sarkozy, Hollande veuille lui aussi jouer au Super-Héros qui va nous sauver du terrorisme.

 
    do
    http://mai68.org/spip

La manipulation du terrorisme par l'État, esquisse d'une bibliographie :

http://mai68.org/spip/spip.php?article1053

Toulouse - 23 mars 2012 - Ils ont fait taire Mohamed Merah ! (vidéo 10'19) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3972

Sarkozy a mené sa campagne électorale à coup de spectacles racistes (pseudo-terrorisme islamiste) :

http://mai68.org/spip/spip.php?article3997

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Et les Médias aux ordres nous offrent les shows habituels : Victimes juives, et coupables musulmans ! Et dimanche, Hollande et Valls vont retrouver les copains de leur Communauté (qu'ils voient tous les jours, surtout Valls juif tès radical) devant les caméras. Tout ça pour faire diversion - et nous préparer au choc de civilisations via l'attaque de l'Iran bientôt !  Et pour nous préparer à accepter un jour à la tête de la Gauche, puis de notre pays, un homme de la Droite la plus musclée, la plus brutale, la plus anti-populaire, la plus communautariste : Manuel Valls, espagnol depuis peu français, choisi par le Club Bilderberg pour nous berner, pour achever la Gauche...  ! (eva)

 

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FAITS-DIVERS (terrorisme) : Qui sont les djihadistes dans nos quartiers ?

by Allain Jules


Mais jusqu'où va aller Jean-François Copelovici dit Copé ? Il creuse honteusement le sillon du racisme imaginaire "anti-blanc " et des attaques contre l’islam. Le candidat à la présidence de l’UMP, a déclenché hier, samedi, une polémique sur internet pour avoir évoqué la veille au soir en meeting à Draguignan, le cas d’un jeune qui se [...]

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 23:24

 

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(..) Vallares est un nouveau véhicule d ’investissement créé conjointement par l ’ancien Président de BP, Tony Hayward, et par Nathanael Rothschild. Vallares a été introduit en bourse en 2011 pour lever des capitaux. Ceux-ci ont servi à prendre une participation dans Genel Energy, une compagnie pétrolière turque, qui cherche à se développer dans la région semi-autonome du Kurdistan Iraquien. Le Kurdistan ! La guerre en Syrie a pour but de faire exploser ce pays en régions autonomes, plus facilement contrôlables. Le Kurdistan syrien est actuellement tenu par des milices kurdes, qui ont libéré leur région de la tutelle de Bachar Al Assad, et laisse transiter par leur territoire les troupes de rebelles armées par la Turquie.

Syrie:  A qui profite le crime ?

L'article complet sur le Liesi, ici :

Par Menthalo – ROTHSCHILD CHANGE LA DONNE (1)

 

Syrie, voir aussi :

 

ALEP (Syrie) Attentats terroristes : Il ne reste donc que ça aux amis de François Hollande ?

by Allain Jules


Ce mercredi matin, on a entendu trois explosions qui ont frappé la ville d'Alep au niveau de la place de Saaed Allah al-Jaberi. Ces explosions ont été provoquées par deux voitures piégées. Les bombes ont visé l'hôtel Tourist, l'hôtel Aleppo Palace et un certain nombre de cafés situés tous sur la place même.

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Syrie : L ’arnaque, la diversion turque, et la folie guerrière de l ’OTAN [vidéo]

by Allain Jules

La Turquie a donc tiré sur plusieurs cibles militaires syriens, notamment à Edlib. Elle riposte soi-disant à un tir d'obus qui a fait  des morts de son côté. Comment en serait-il autrement, à partir du moment où elle supervise, héberge et entretient les bandes armées qui veulent déstabiliser la Syrie. Pays membre de l'OTAN, il [...]

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A lire,

Comment l'OTAN tue la souveraineté de l'Europe (2)

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Syrie : Pourquoi la bataille d’Alep serait-elle décisive pour les terroristes ?
Global Research, octobre 01, 2012

Une courte conversation téléphonique n’est pas censée faire le tour d’une question aussi douloureuse et abominable que la guerre contre la Syrie, confiée aux bons soins du terrorisme le plus abject nourri par de soi-disant États démocratiques cherchant à répandre leur nouvel ordre et leur nouvelle gouvernance par le feu et le sang ... C’est toute la Syrie qui souffre, mais Alep la somptueuse étouffe... Elle étouffe des émanations des incendies qui ravagent les trésors archéologiques qu’elle entretenait pour toute l’humanité... Elle étouffe des tonnes de pneus brûlés pour suggérer qu’elle est partie en fumées... Là où il y avait de la beauté il n’y a plus que désolation... Là où fleurait bon le jasmin et l’odeur suave des orangers s’infiltre l’odeur pestilentielle de la trahison... Pour la deuxième fois, et en moins d’un siècle, un gouvernement français se rend coupable de la souffrance de ses habitants... Le Dr Amin Hoteit nous le rappelle sans plus de précision... Quiconque conteste cette culpabilité n’aura qu’à consulter les manuels d’Histoire retraçant les accords et traités sur la répartition des territoires syriens entre la France et la Turquie au cours du siècle dernier ; leur tentative actuelle de dépeçage et de dislocation de ces mêmes territoires n’étant plus un secret que pour celui qui ne veut ni savoir, ni lire, ni entendre ! [NdT].

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C’est sur une surface d’à peine 18500 Km2 que la fine fleur des stratèges de tous bords s’est ruée, bardée de son équipement au complet et de son enthousiasme guerrier : l’Heure a sonné et c’est à Alep que tout va se jouer !

C’est à Alep, capitale économique et deuxième grande métropole syrienne que devrait s’infléchir le cours des événements de la campagne quasi universelle menée par les tambours de guerre occidentaux et régionaux contre la Syrie... C’est à Alep que leurs mercenaires devraient reprendre pied avant de se redéployer.

Pourquoi Alep et pour quelles raisons ? Le Docteur Amin Hoteit, expert en stratégie militaire et Général de brigade à la retraite, répond à nos questions lors d’une courte conversation téléphonique.

Les bandes armées qui sévissent en Syrie ont déclaré que la « Bataille d’Alep » serait décisive. Pourquoi Alep ? Pourquoi pas Damas... la capitale du pays ?  

Depuis plus de 18 mois que les bandes terroristes sont lâchées sur la Syrie, elles n’ont pas réussi à prendre le contrôle définitif d’une seule région du pays en continuité avec les zones frontalières. Par conséquent, contrôler Alep constituerait un « saut qualitatif » vers la victoire, sinon le jeu est terminé ! C’est parce qu’elles n’ont pas pu prendre Damas, Homs et Idlib... qu’elles se sont dirigées vers le Nord pour faire main basse sur Alep et ainsi aboutir à une sorte de partition territoriale face aux autorités. Si Alep leur échappe, aucun autre territoire d’une telle importance, aucune autre ville syrienne ne pourrait désormais faire leur affaire !

Que veut la Turquie ?

Le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan veut la victoire des bandes armées à Alep, ce qui lui permettrait de justifier leur accueil sur le territoire turc et surtout le soutien qu’il n’a cessé de leur prodiguer ; soutien devenu un lourd fardeau pour Ankara qui, après avoir largement contribué à allumer un incendie en Syrie, voit les flammes s’approcher dangereusement pour peut-être la dévorer à son tour. Ce gouvernement veut la victoire de sa guerre par mercenaires interposés, et seule cette victoire l’autoriserait à poursuivre sa politique...

D’ailleurs, avant même que les bandes armées n’annoncent leur intention de faire d’Alep leur bataille décisive, Ankara a rejoint Washington pour de multiples réunions de coordination au plus haut niveau des services de renseignement et de l’armée… De plus, c’est de l’issue de cette bataille que dépend l’avenir d’Erdogan qui a un urgent besoin de marquer des points ; d’une part, contre ses adversaires au sein même de son propre parti dont le Congrès est annoncé pour la semaine prochaine; d’autre part, contre les partis de l’opposition et de nombreuses franges de la société turque dont les critiques contre sa politique étrangère fusent de toutes parts !

Sans oublier qu’en raison de sa situation stratégique et de sa proximité avec l’Anatolie, Alep a beaucoup compté sous domination ottomane. Elle était déjà la deuxième grande métropole de l’Empire après Constantinople [Istanbul], le premier centre de commerce entre l’est et l’ouest, et si les ambassades occidentales étaient basées à Istanbul, Alep a toujours été le siège des missions consulaires.

Sans oublier non plus que le « Traité de Sèvres », conclu le 10 Août 1920 entre les alliés et l’Empire ottoman, rattachant Alep et sa région à la Syrie, fut refusé par Mustafa Kemal Ataturk qui l’annexa tout comme il annexa l’Anatolie et l’Arménie ; traité finalement remplacé le 24 juillet 1923 par le « Traité de Lausanne » plus avantageux pour la Turquie à plus d’un titre ... Alep se retrouvant coupée de son port sur la Méditerranée, amputée d’une grande partie de son territoire, notamment du « Sandjak d’Alexandrette » [correspondant à peu près à l'actuelle province turque du Hatay ; NdT].

Que cherchent les mercenaires armés ?

Ils cherchent à transformer Alep de capitale économique en capitale du terrorisme, laquelle deviendrait le siège d’un nouveau « Conseil National de Transition », que les Pays du Golfe s’empresseront de reconnaître, maintenant que les bandes armées ont obtenu la promesse de cette reconnaissance par l’administration US et le président français François Hollande !

Mais ce n’est pas là leur seul but. D’un point de vue sociétal, Alep est en quelque sorte une petite Syrie à elle seule, car très représentative de l’ensemble de sa population et de ses composantes confessionnelles. La contrôler permettrait à la prétendue opposition syrienne de promouvoir sa soi-disant volonté d’établir un « système pluraliste », slogan menteur et hypocrite puisqu’il est désormais très clair que cette opposition obéit au diktat de la couleur unique... et que les chrétiens seront les grands perdants !

Vers où croyez-vous que cette bataille d’Alep se dirige ?

Les insurgés sont tombés dans un piège et leurs ambitions reposent sur des sables mouvants. La bataille de Syrie s’est soldée par sa victoire. Aux terroristes d’accepter leur défaite. Rien à l’horizon ne suggère une autre conclusion !


Dr Amin Hoteit

Ahmed Farhat

29/09/2012

 

Article original : Al-manar

http://www.almanar.com.lb/adetails.php?eid=317191&cid=21&fromval=1

Article traduit de l’arabe par Mouna Alno-Nakhal pour Mondialisation.ca

Copyright © 2012 Global Research
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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 23:35

 

Possible 'False-Flag' Cyber-Attaque Financière.

 

 

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Mouammar Kadhafi assassiné par un tueur à gages français?

 

 

Assassinat de Mouammar Kadhafi : La trahison de Bachar Al-Assad ou pas ?

 

ALEP (Syrie) : En grande difficulté, les amis de François Hollande se cachent dans les Mosquées.

 

Assassinat de Mouammar Kadhafi : Qui a tué Kadhafi ? Accusés, levez-vous !

 

 

Algérie, un enseignement bridé

  L’enseignement  est, stipulent les Constitutions, la base du développement. C'est donc, comme partout ailleurs, le pouvoir politique qui selon le projet de société qu 'il veut promouvoir et ses priorités,  trace les lignes de [...]

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Un article de Kourosh Ziabari
Quand la « liberté d’expression » est transformée en incitation à la haine
1er octobre 2012 | Tout ce monde découvre le film provocateur qui insulte l’une des religions les plus vénérées et populaires sur la planète, après que leur ambassadeur et d’autres membres du personnel diplomatique aient été tués à l’étranger.

Sabra & Chatila, au cœur du massacre
Jacques-Marie Bourget et Marc Simon racontent le génocide de Sabra et Chatila, oublié des médias
download?mid=2%5f0%5f0%5f1%5f30917134%5f1er octobre 2012 | « A l’époque, personne ne se battait pour éditer ce genre de livres. » Quel éditeur aurait bien voulu mettre sur papier les mots et les images poignantes du génocide des camps de Sabra et Chatila ?

 

 


Ottawa rompt avec Téhéran : la propagande impérialiste contre l’Iran et la Syrie
Global Research, septembre 28, 2012

Généralités

Enfin, Ottawa se prononça catégoriquement. Elle rompit avec Téhéran et adopta une vision manichéenne du monde, plutôt bushéenne [1]. Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, annonça que tout le personnel diplomatique canadien fut rappelé et que tous les diplomates iraniens au Canada eurent reçu l’ordre de quitter le pays dans un délai de cinq jours.

Comme nous l’indiquâmes dans L’Iliade du Sept-Septembre [2], la manière dont M. Baird développa sa déclaration convenait par contre beaucoup moins. Il ne parla pas en ministre, mais en Achille aux pieds rapides. Il devait se faire le porte-parole de la colère d’Héphaïstos [3], et parla d’un ton épique, glorieux et sec, comme s’il s’adressait à Phoibos Apollon devant les murailles de Troie [4].

Or, M. Baird, avait une cause très simple et très claire à lever les boucliers pour la défendre, la paix mondiale ; et son exposé fut ce qu’on pouvait lire de plus embrouillé. Il reste à ajouter que les raisons de cette levée de boucliers d’Ottawa à l’égard de Téhéran sont multiples, et l’état de choses sur lequel elle avait à se prononcer fut le suivant :

premièrement, «le Canada considère le gouvernement de l’Iran comme étant la menace la plus importante à la paix et à la sécurité mondiales à l’heure actuelle » ;

deuxièmement, «le régime iranien fournit une aide militaire croissante au régime Assad »;

troisièmement, «il refuse de se conformer aux résolutions des Nations unies concernant son programme nucléaire » ;

quatrièmement, «il menace régulièrement l’existence d’Israël et tient des propos antisémites racistes en plus d’inciter au génocide » ;

cinquièmement, «il compte parmi les pires violateurs des droits de la personne dans le monde » ;

sixièmement, «il abrite des groupes terroristes auxquels il fournit une aide matérielle ».

La diabolisation du régime iranien : quoi dire des sultanats arabiques ?

Préalablement, nous prenons en critique le deuxième point de l’annonce d’Ottawa, accusant le régime iranien de fournir « une aide militaire croissante au régime Assad », qui, selon la même source d’accusation, aurait brutalement écrasé, à l’aide des titans de Hadès, une révolution démocratique pacifique, menée par une foule de moines méditants.

Il n’est plus secret que l’Iran fournit une aide militaire croissante au gouvernement syrien ; les dirigeants iraniens eux-mêmes ne le cachent pas. Au contraire, ils ont déclaré, à plusieurs reprises, qu’ils ne permettraient pas « à l’ennemi de s’avancer en Syrie [5] ».Or, s’il est vrai que l’Iran fournit une aide militaire au gouvernement syrien, il est non moins vrai que la Turquie, le royaume de l’Arabie saoudite et l’émirat du Qatar fournissent, à leur tour, une aide militaire gigantesque aux groupes armés de la soi disant « opposition » syrienne, et facilitent la pénétration des combattants d’al-Qaïda dans le territoire syrien, non pour établir la démocratie démocratique, comme le croit toujours M. Baird, mais bien plutôt pour « guerroyer » contre les kafirs, les infidèles, voire les minorités chrétiennes et musulmanes hétérodoxes de la Syrie, et cela en brûlant églises et monastères et en massacrant civils et innocents. Ce que nous indiquons ici ne fut pas pris ni des chansons de troubadour ni des romans de chevalerie [6]; au contraire, il fut bien rapporté et documenté même par les hâbleurs les plus fidèles au prétendu « Printemps arabe ». Lisons, ici, ce que les médias du monopole disent du rôle que jouent le califat turc et les émirats et sultanats arabiques dans la transportation des combattants d’al-Qaïda en Syrie :

primo, le journal américain The New York Times a indiqué la croissance des jihadistes en Syrie, qui est devenue un aimant attirant tous les islamistes d’al-Qaïda :

“The evidence is mounting that Syria has become a magnet for Sunni extremists, including those operating under the banner of Al Qaeda. An important border crossing with Turkey that fell into Syrian rebels’hands last week, Bab al-Hawa, has quickly become a jihadist congregating point [7]”.

Les preuves que la Syrie est devenue un aimant pour les extrémistes sunnites s’accumulent, y compris ceux qui opèrent sous la bannière d’al-Qaïda. Un important passage de frontière avec la Turquie, Bab al-Hawa, qui fut tombé dans les mains des rebelles syriens, la semaine dernière, devint rapidement un point de rassemblement pour les jihadistes (T. d. A.).

secundo, dans un reportage du journal britannique The Guardian la réalité sur le terrain devient plus obscure, lorsque le lecteur se rend compte que les soi disant « manifestations pacifiques », n’étaient, en effet, qu’une fabrication médiatique, et que la Syrie est gravement infestée par des milliers de combattants d’al-Qaïda :

“... But these were not average members of the Free Syrian Army. Abu Khuder and his men fight for al-Qaida. They call themselves the ghuraba’a, or “strangers”, after a famous jihadi poem celebrating Osama bin Laden’s time with his followers in the Afghan mountains, and they are one of a number of jihadi organisations establishing a foothold in the east of the country now that the conflict in Syria has stretched well into its second bloody year” ;

“Almost every rebel brigade has adopted a Sunni religious name with rhetoric exalting jihad and martyrdom” ;

“Religion is a major rallying force in this revolution [8]” ;

“Abu Omar gave an order in Arabic, which was translated into a babble of different languages – Chechen, Tajik, Turkish, French, Saudi dialect, Urdu [9]”.

... Mais ceux-ci n’étaient pas de combattants moyens de l’Armée syrienne libre. Abu Khuder et ses hommes guerroient pour al-Qaïda. Ils se font appeler les ghuraba’a, ou les « étrangers », d’après un poème jihadiste célèbre, qui fait l’éloge des jours qu’avait passés Oussama Bin Laden avec ses partisans dans les montagnes afghanes ; ils font aussi partie de nombreuses organisations jihadistes qui ont déjà établi un point d’appui à l’Est du pays, maintenant que le conflit en Syrie entre sa deuxième année sanglante.

Presque chaque brigade rebelle sunnite a adopté un nom religieux de la rhétorique exaltant le djihad et le martyre ;

La religion est une force importante de ralliement dans cette révolution.

Abou Omar a donné un ordre en arabe qui fut traduit en un babillage de différentes langues – en tchétchène, en tadjike, en turc, en français, en dialecte saoudite et en ourdou (T. d. A.).

tertio, le journal étatsunien The Independent a publié un reportage sur le rôle du califat turc et des émirats et sultanats arabiques dans la transportation massive d’armes vers le territoire syrien. Évidemment, ceux qui bénéficient de cet arsenal sont des combattants d’al-Qaïda et non pas des moines aux robes blanches :

“Syrian rebels are being armed by Saudi Arabia and Qatar, The Independent has learnt, in a development that threatens to inflame a regional power struggle provoked by the 15-month-old uprising against the Assad regime.

Rebel fighters from the Free Syrian Army (FSA) have received weapons from the two Gulf countries, which were transported into Syria via Turkey with the implicit support of the country’s intelligence agency, MIT, according to a Western diplomat in Ankara [10]”.

The Independent a appris que les rebelles syriens sont armés par l’Arabie saoudite et le Qatar, ce qui entraine en effet un développement menaçant d’incendier un conflit de pouvoir régional, provoqué depuis 15 mois par le soulèvement contre le régime Assad.

Les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) ont reçu, de deux pays arabes du Golfe, des armes qui ont été transportées vers la Syrie à travers la Turquie dont les services de renseignement, MIT, appuient implicitement de telles opérations, selon un diplomate occidental à Ankara (T. d. A.).

Soit que nos gouvernants lisent les journaux soit qu’ils ne les lisent pas.

S’ils ne les lisent pas, une question sérieuse s’impose ici : sur quelles bases prennent-ils des décisions stratégiques déterminant l’avenir des millions de Canadiens, ainsi que la position de notre pays sur la scène internationale ? Quels sont les fondements de leurs justifications ? Certainement pas la bonhomie du premier ministre Stephen Harper ni la philanthropie philanthropique de M. Baird. Et ces fondements, sont-ils matériels concrets, soutenus par des données réelles du terrain ? Sont-ils idéologiques, prenant exclusivement en considération l’idéologie d’une telle ou telle partie des Canadiens en dépit des autres perspectives et points de vue ? Sont-ils arbitraires pour la simple raison que l’on ne lit pas ? Par contre, si nos gouvernants lisent bien les journaux, il faut, dans ce cas sonner, l’alarme ; car nous sommes devant une catastrophe politique : nos gouvernants se moquent de nous !

Les chrétiens de la Syrie massacrés dans le silence

Dans le discours du gouvernement Harper sur la Syrie, il n’y a aucune allusion aux rôles du califat turc et des émirats et sultanats arabiques dans la transportation des combattants d’al-Qaïda en Syrie, aucune insinuation aux attaques terroristes menées par ces groupes contre les minorités religieuses chrétiennes et musulmanes hétérodoxes, aucune, sauf un profond silence qui fait éveiller, par contre, une foule de soupçons.

Un reportage publié dans le journal allemand Der Spiegel a indiqué que des milliers de Syriens s’étaient enfuis vers le Liban, pas nécessairement par peur du régime Assad, mais bien plutôt dû aux attaques menées par les troupes rebelles de la soi disant « révolution » syrienne. Le reportage a aussi souligné comment la minorité chrétienne de la Syrie souffre des attaques des groupes armés rebelles :

“... the women described what happened to their husbands, brothers and nephews back in their hometown of Qusayr in Syria. They were killed by Syrian rebel fighters, the women said — murdered because they were Christians, people who in the eyes of radical Islamist freedom fighters have no place in the new Syria [11]”.

... les femmes ont décrit ce qui est arrivé à leurs maris, frères et neveux dans leur ville natale de Qusayr en Syrie. Ils ont été tués par des combattants rebelles syriens, disent-elles, ils ont été assassinés parce qu’ils étaient chrétiens, et parce que, selon les combattants islamistes radicaux de la liberté, ils n’ont pas de place dans la nouvelle Syrie (T. d. A.).

Les faits que nous mentionnons ci-dessus ne font en aucun point partie de la propagande du gouvernement syrien ; au contraire, ils ont été reportés par Der Spiegel, un journal considéré comme l’un des plus remarquables médias du monopole, un fer de lance de la guerre impérialiste contre la Syrie ; ce qui nous pousse effectivement à nous demander ici, quelle réaction messieurs Baird et Harper pourraient avoir envers un tel reportage ?

Le vacarme de la guerre contre l’Iran

Depuis un an, nous n’avons cessé d’attiré l’attention des lecteurs du CRM [12]sur les intrigues des gouvernements de la Sainte-Alliance contre la Syrie. Nous avons suivi les chemins détournés par lesquels les médias du monopole cherchaient à s’emparer de l’opinion publique. Nous avons indiqué en même temps comment les intérêts stratégiques de l’impérialisme mondial ont croisé ceux de l’islamisme califal turc et du despotisme obscurantiste arabique, pour établir ainsi la Sainte-Alliance.

Or, en ce qui concerne notre pays et son positionnement sur la scène internationale, quelques faits prouvent, jour après jour et de façon frappante, à quel point le gouvernement Harper, par sa rupture avec l’Iran, s’implique dans la Sainte-Alliance.

Non seulement les reportages quotidiens en provenance de la Syrie renversèrent tous les masques de Dionysos, derrière lesquels se cachaient les visages des vrais acteurs de la tragédie syrienne, mais aussi les dieux de l’Olympe [13], qui jadis se protégeaient derrière les nuages [14], descendirent sur Terre, à la rencontre des titans de Tartare [15]. Ainsi, Stephen Harper s’habilla en Agamemnon et John Baird en Achille aux pieds rapides ; et les deux furent accompagnés de Benjamin Netanyahou, qui maîtrisa bien le rôle de Ménélas.

Face aux préparations pour une guerre à venir contre l’Iran, nous élevons la voix et nous l’ajoutons à celle de Michel Chossudovsky, et nous demandons à nos lecteurs de propager le message dans le monde entier :

Nous demandons à tout le monde aux États-Unis, en Europe de l’Ouest, en Israël, en Turquie et partout à travers le monde de s’opposer à ce projet militaire, de se soulever contre leurs gouvernements qui appuient une action militaire contre l’Iran et contre les médias qui servent à camoufler les implications dévastatrices d’une guerre contre l’Iran [16].

 

Fida Dakroub, Ph.D

Communiquer avec l’auteur : fdakroub@gmail.com

Page officielle de l’auteur : www.fidadakroub.net

 

Notes

 

[1] Référence au discours de George W. Bush qui divisait le monde en deux axes : l’axe du bien et l’axe du mal.

[2] Dakroub, Fida. (22 septembre 2012). « L’Iliade du Sept-Septembre: le jour Stephen Harper s’habilla en Agamemnon ». Publié sur Mondialisation.ca. Récupéré le 27 septembre 2012 de

http://www.mondialisation.ca/liliade-du-sept-septembre-le-jour-stephen-harper-shabilla-en-agamemnon/

[3] Héphaistos est le dieu du feu et de la métallurgie. Dans l’Iliade, Thétis la mère d’Achille, fait appel à lui pour fabriquer des armes pour son fils.

[4] Dans L’Iliade d’Homère, lorsque Phoibos Apollon s’opposa à Achilles aux pieds rapides devant les murailles de Troie, ce dernier lui répondit en colère : « Ô Apollon, le plus funeste de tous les dieux, tu m’as aveuglé en m’écartant des murailles ! Sans doute, de nombreux Troyens auraient encore mordu la terre avant de rentrer dans Ilios, et tu m’as enlevé une grande gloire. Tu les as sauvés aisément, ne redoutant point ma vengeance. Mais, certes, je me vengerais de toi, si je le pouvais ! ». L’Iliade d’Homère, chant XXII, traduction de Leconte de Lisle (1818 -1894).

[5] The Daily Star. (31 juillet 2012). “Iran ‘will not allow enemy to advance’ in Syria”. Récupéré le 27 septembre 2012 de

http://www.dailystar.com.lb/News/Middle-East/2012/Jul-31/182766-iran-will-not-allow-enemy-to-advance-in-syria-military.ashx#axzz27hww4PMx

[6] Un roman de chevalerie est une oeuvre romanesque, le plus souvent en prose, inspirée ou adaptée des romans courtois et des chansons de geste en vers des XIe et XIIIe siècles.

[7] Nordland, Rod. (24 juillet 2012). “Al Qaeda Taking Deadly New Role in Syria’s Conflict”. Publié dans The New York Times. Récupéré le 22 septembre 2012 de

http://www.nytimes.com/2012/07/25/world/middleeast/al-qaeda-insinuating-its-way-into-syrias-conflict.html?pagewanted=all&_moc.semityn.www

[8] The Guardian. (30 juillet 2012). “Al-Qaida turns tide for rebels in battle for eastern Syria”. Récupéré le 22 septembre 2012 de

http://www.guardian.co.uk/world/2012/jul/30/al-qaida-rebels-battle-syria

[9] Abdul-Ahad, Ghaith. (23 septembre 2012).“Syria: the foreign fighters joining the war against Bashar al-Assad”. Publié dans The Guardien. Récupéré le 25 septembre 2012 de

http://www.guardian.co.uk/world/2012/sep/23/syria-foreign-fighters-joining-war?intcmp=239

[10] Vela, Justin. (13 juin 2012). “Arab states arm rebels as UN talks of Syrian civil war”. Publié dans The Independent. Récupéré le 25 septembre 2012 de

http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/exclusive-arab-states-arm-rebels-as-un-talks-of-syrian-civil-war-7845026.html

[11] Puz, Ulrike. (25 juillet 2012). “Christians Flee from Radical Rebels in Syria”. Publié dans Der Spiegel. Récupéré le 27 septembre 2012 de

http://www.spiegel.de/international/world/christians-flee-from-radical-rebels-in-syria-a-846180.html

[13] Les divinités olympiennes sont les divinités grecques qui, selon la mythologie, résident sur le mont Olympe. Ils se nourrissent d’ambroisie et de nectar, et engendrent d’autres dieux. Ils descendent parfois sur Terre parmi les mortels, afin de les aider, de les punir, mais aussi pour s’unir, engendrant ainsi des demi-dieux ou héros.

[14] Puisque son sommet reste caché aux mortels par les nuages, l’Olympe est aussi un lieu de villégiature sur lequel les dieux grecs avaient élu domicile pour passer leur temps à festoyer et à contempler le monde.

Homère décrit ce lieu comme un endroit idéal et paisible, isolé des intempéries telles que la pluie, la neige ou le vent, où les dieux pouvaient vivre dans un parfait bonheur.

[15] Dans la mythologie grecque, le Tartare est la région la plus profonde des Enfers. C’est aussi la prison des dieux déchus comme les Titans et des Géants, et tous les anciens dieux qui s’étaient opposés aux Olympiens.

[16] Chossudovsky, Michel. (26 septembre 2012). « Une guerre contre l’Iran déclenchera la Troisième Guerre mondiale ». Publié sur Mondialisation.ca. Récupéré le 27 septembre 2012 de

http://www.mondialisation.ca/une-guerre-contre-liran-declenchera-la-troisieme-guerre-mondiale/

Docteur en Études françaises (UWO, 2010), Fida Dakroub est écrivain et chercheur, membre du « Groupe de recherche et d’études sur les littératures et cultures de l’espace francophone » (GRELCEF) à l’Université Western Ontario. Elle est militante pour la paix et les droits civiques.

Copyright © 2012 Global Research
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Syrie : Walid al-Mouallem, l’homme fort du Régime Assad était à New York. Toutes les dépêches ! (01-10-2012)

by Allain Jules


Le ministre syrien des Affaires étrangères était au siège des Nations Unies où il a rencontré le secrétaire général de l'organisation. Il a aussi prononcé un discours haut en couleur où il a condamné la violence et demandé à nouveau aux terroristes de déposer les Kalachnikov et de parlementer. Derrière cet homme, se cache la fidélité à [...]

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Pourquoi Israël se réjouit tant des tensions entre le Canada et l’Iran… Mondialisation.ca 

Iran Canada

Par une décision prise dans la précipitation et incroyablement hystérique, le 7 septembre dernier, le gouvernement canadien a suspendu tous ses liens diplomatiques avec l’Iran, fermé son ambassade à Téhéran et ordonné aux diplomates iraniens de quitter le sol canadien dans les 5 jours.

 

John-Baird--150x150.jpgLe Ministre canadien des affaires étrangères John Baird a fait une déclaration incroyablement agressive, qualifiant l’Iran de « la menace la plus grave pour la paix et la sécurité dans le monde aujourd’hui. » Comme prétextes pour interrompre les relations diplomatiques avec l’Iran, il a cité des raisons telles que l’attaque en 2011 de l’ambassade britannique à Téhéran par des étudiants iraniens, le soutien de l’Iran au gouvernement du président syrien Bachar Al-Assad, et son prétendu échec à ce que l’on lui fasse confiance quant à son programme nucléaire.

Hormis la grave impolitesse de l’initiative du gouvernement canadien, la déclaration de M. Baird était une insulte absolue et incontestable pour le peuple de l’Iran, comme pour sa glorieuse civilisation et sa culture éprise de paix.


Il est tout à fait impossible de citer n’importe quel exemple d’une action agressive par l’Iran contre les autres nations tout au long du siècle passé. Durant l’ère contemporaine, l’Iran n’a jamais envahi ni attaqué un pays quel qu’il soit. Bien au contraire, il a été la victime de guerres injustes imposées par des puissances impériales. En 1941, les forces armées soviétiques, anglaises et du Commonwealth ont envahi l’Iran afin d’essayer de miner l’influence allemande croissante des Allemands et son contrôle sur de vastes réserves pétrolières. Près de quatre décennies plus tard, sous la pression des États-Unis et de ses alliés européens, le dictateur irakien Saddam Hussein a envahi l’Iran et a fait mourir plus de 500 000 Iraniens avec l’objectif final de tuer dans l’œuf la révolution iranienne. Bien que les deux guerres aient été des échecs, elles ont permis au peuple iranien de sentir le goût amer de l’assujettissement et des massacres. Alors que l’Iran est la victime des politiques de l’impérialisme et des activités bellicistes des superpuissances, c’est une mauvaise plaisanterie de prétendre que ce pays constitue la menace la plus grave pour la paix et la sécurité mondiales.

Mais avec la suspension unilatéralement prise par le gouvernement Canadien de suspendre tout lien diplomatiques entre Téhéran et Ottawa, personne n’en est maintenant plus heureux que les dirigeants israéliens. « J’apprécie énormément la position et la conviction manifestées par le Premier ministre Harper et le gouvernement du Canada, » a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une entrevue avec la radio CBC. « Je pense que chacun en Israël apprécie sa position directe contre un régime qui brutalise son propre peuple, qui se rend complice du meurtre de dizaines de milliers de personnes en Syrie, qui nie l’Holocauste et réclame l’éradication de l’état d’Israël tout en poursuivant un programme illicite pour développer des armes nucléaires, » a-t-il ajouté.

Le Président israélien Shimon Peres – à qui a été attribué en 1994 le prix Nobel pour la Paix pour son rôle déterminant dans le massacre de Kafr Qasim en 1956 dans lequel ont été tués 6 femmes, 23 enfants âgées de 8 à 17 et un total de 49 personnes, et a exprimé sa reconnaissance à la fondation Nobel en participant directement au massacre de Qana au Liban en 1996 – ne pouvait pas non plus cacher son bonheur après l’initiative canadienne : « Le Canada a prouvé une fois de plus que la morale précède le pragmatisme. Le Canada a démontré que la politique doit refléter des principes et des valeurs, » a dit Peres dans une déclaration. « Je remercie mon collègue Gouverneur général David Johnston, le Premier ministre Stephen Harper et toute la nation du Canada d’avoir pris une position basée sur la morale la plus élevée, et j’espère que d’autres nations verront le Canada comme un modèle sur le plan moral, » a poursuivit Peres.

Les dirigeants iraniens ont qualifiée la décision du gouvernement canadien de décision prise sous la pression du lobby israélien, stigmatisant son attitude servile face aux sionistes qui veulent détourner l’attention internationale des atrocités qu’ils commettent dans les territoires palestiniens sous occupation.

« Le gouvernement actuel du Canada sous la direction de M. Stephen Harper est connu pour ses prises de position extrêmes dans le domaine de la politique étrangère, » a déclaré Ramin Mehmanparast, Porte-parole du Ministère iranien des affaires étrangères. « Le comportement hostile de l’actuel gouvernement raciste du Canada suit en réalité les politiques dictées par les sionistes et les Britanniques. » Et bien évidemment, le porte-parole iranien a raison. Le lobby israélien au Canada est extrêmement influent et puissant et les dirigeants canadiens sont si serviles et obéissants vis-à-vis du régime israélien que l’on considère à certains moments le Canada comme un État satellite d’Israël.

Peut-être les relations profondément enracinées et inextricables entre Israël et le Canada sont-elles le mieux décrites par Yves Engler dans son livre révélateur paru en 2010 : « le Canada et Israël : construire l’Apartheid. » Cet ouvrage bien rédigé et bien documenté dépeint comment le gouvernement canadien a aidé à la formation de l’état israélien en 1948 et de quels énormes appuis le Canada a fait bénéficier Israël au cours des 64 dernières années.

Il y a plusieurs organisations israéliennes et juives qui opèrent au Canada et dont l’objectif ultime est de protéger les intérêts d’Israël dans les décisions prises par le gouvernement canadien, particulièrement en ce qui concerne les questions de politique étrangère. Un de ces organismes est le Comité Canada-Israël, financé par le Conseil Canadien pour Israël et la Jewish Advocacy (CIJA), le fer de lance du United Israel Appeal Canada (UIAC). Ce groupe a été dissous en 2011, mais ses responsabilités ont été endossées par son organisation mère, le CIJA. Selon le site internet Jewish Federations of Canada, 4 millions de dollars sont annuellement assignés aux organisations pro-israéliennes au Canada. Cependant, Peyton V. Lyon, Professeur émérite en Sciences Politiques à l’Université de Carleton, a révélé que le budget du Comité Canada-Israël, avant sa dissolution, était d’environ 11 millions de dollars.

La Jewish Federations of Canada chapeaute plusieurs organisations auxiliaires qui s’activent pour faire la promotion des idées pro-israéliennes dans la société canadienne, renforcer les liens diplomatiques, économiques et culturels entre le Canada et Israël et renforcer la communauté juive au Canada, particulièrement en finançant journaux, télévisions et stations de radio dans le pays. Ces organismes qui bénéficient de fonds importants incluent le Canada Israel Experience (CIE), le Regional Jewish Communities of Ontario (RJCO), le Bequest and Endowment Fund et le Canadian Jewish Congress (CJC).

Selon Zalman Amit, Professeur de psychologie et émerite à l’Université de Concordia à Montréal, les communautés juives canadiennes envoient quelques 75 millions de dollars en Israël annuellement.

Il est facile de démontrer combien la politique au Moyen-Orient du Canada est fortement influencée par le lobby pro-israélien. « Qui décide de la politique du Canada au Moyen-Orient ? Un classement sur l’influence en politique, fait par un groupe d’officiels du Ministère des affaires étrangères, a placé la communauté juive canadienne en tête avec la note de 5,85, comparée à 5,40 pour respectivement le cabinet du Premier Ministre et le Département des Affaires Extérieures. La communauté arabe canadienne arrive à 1,80, soit au seizième rang sur les 18 notes attribuées, » explique le Prof. Peyton V. Lyon que j’ai cité plus haut dans l’article.

Et les officiels canadiens n’ont été jamais gênés d’afficher leur appui sans conditions à Israël. Lors du soixante-et-unième anniversaire de la création d’Israël, le Premier ministre Canadien Stephen Harper a déclaré : « Nous nous comptons parmi les associés les plus proches d’Israël. Depuis sa fondation en 1948, le Canada a soutenu Israël et son droit de vivre dans la paix et la sécurité avec ses voisins. Nous donnons une grande valeur à ces relations et escomptons bien que l’amitié et la collaboration se poursuivent. »

Ce qui semble clair, c’est qu’Israël est extrêmement satisfait que le Canada ait suspendu ses liens diplomatiques avec l’Iran. Il situe cette initiative dans le cadre d’un plan plus large visant à ’isoler l’Iran au niveau international, et il est difficile de douter qu’Israël ait été impliqué dans la décision que le gouvernement canadien a prise sans crier gare. Pourtant ces tentatives d’isoler l’Iran ont d’ors et déjà échoué. Le 31 août, 120 pays du monde du Mouvement des Non-alignés réunis dans Téhéran ont mis leur poids derrière le programme nucléaire iranien et ont exprimé leur opposition aux sanctions unilatérales des États-Unis et de leurs alliés européens contre l’Iran. L’Iran n’est pas un pays qui peut être si facilement isolé.

 

Kourosh Ziabari

Le 13 septembre, 2012.

 

Texte original en anglais (13.09.2012) : http://www.silviacattori.net/article3680.html

Traduit de l’anglais pour Info-Palestine.net par Claude Zurbach 

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=12663 

 

Kourosh Ziabari est un jeune journaliste indépendant vivant en Iran. Il a publié book “7+1″ qui est une collection de ses interviews de 7 auteurs iraniens contemporains. Ziabari contribue au site http://www.Opednews.com. Il est aussi correspondant en Iran de OhMyNews international.

Blog en persan : http://kouroshz.blogfa.com

Blog en anglais : http://cyberfaith.blogspot.com

 

http://www.mondialisation.ca/pourquoi-israel-se-rejouit-tant-des-tensions-entre-le-canada-et-liran/
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Pas d’entité kurde en Syrie,
dit le chef des Frères Musulmans
Par Gilles Munier*


Concernant leur avenir dans une Syrie post-Assad, les Kurdes de Syrie savent à quoi s’en tenir si le CNS (Conseil national syrien), et plus particulièrement si l’actuelle direction des Frères Musulmans sa principale composante, parvient au pouvoir. Dans une interview au quotidien turc Cumhuriyet, Mohammed Riad al-Shaqfa, secrétaire général de la confrérie, a dit clairement qu’il est «opposé à l’établissement d’une entité kurde en Syrie» (1). On s’en doutait, surtout depuis le refus du CNS au Caire, le 2 juillet dernier, d’introduire un paragraphe reconnaissant le peuple kurde en tant que nation ou tout du moins lui permette d’exercer ses droits linguistiques et culturels. Les délégués du PYD (Parti de l’union démocratique) et du CNK (Congrès national kurde) avaient alors quitté la salle et la réunion s’était achevée par un pugilat !


Le lendemain, des membres de l’opposition syrienne ont enlevé un jeune kurde à Afrin (au nord-ouest d’Alep) et l’ont décapité. Poursuivis, les assassins ont été rejoints et tués. Salih Mohammad Muslim, chef du PYD, a accusé l’ASL (Armée syrienne libre) d’être l’auteur du crime. En novembre 2011, il déclarait à kurdwatch.org : les Frères Musulmans « ont signé un accord avec la Turquie par lequel ils nieront l'existence des Kurdes s'ils viennent au pouvoir en Syrie », tous ceux qui siègent au CNS sont des « sbires de la Turquie » (2).


Depuis, suite à un accord secret avec le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan), dont le PYD est la branche syrienne, les troupes et les services de renseignements du régime de Bagdad se sont quasi totalement retirés de la région kurde, pour contenir le soulèvement populaire à Alep et à Homs. La photo d’Abdullah Ocalan, chef du PKK emprisonné en Turquie depuis février 1999, trône dans tous les bureaux officiels.


La région kurde syrienne est désormais contrôlée par le PYD, sous couvert du Congrès national kurde (CNK) créé les 9 et 10 juillet dernier à Erbil sous la houlette de Massoud Barzani, président de la Région autonome du Kurdistan irakien. Des Comités de défense du peuple se sont transformés en Forces armées kurdes (YPG). Près de Dohouk, en Irak, un camp d’entraînement accueille les déserteurs kurdes et les prépare à l’après-Assad. Selon Barav Hassan, un des représentants du CNK, un millier de membres et de cadres du PKK a passé la frontière syrienne pour entraîner militairement les militants kurdes syriens (3).


A kurdwatch.org qui lui demandait, fin 2011, ce qui se passerait si Damas changeait de stratégie, Salih Mohammad Muslim, chef du PYD, a répondu : « Nous verrons ce qui arrivera ».


(1) Leader of Muslim Brotherhood Opposes Kurdish Entity in Syria, par Adib Abdulmajid (Rudaw - 22/9/12)
http://www.rudaw.net/english/news/syria/5231.html
(2) Interview de Salih Mohammad Muslim (Kurdwatch – 8/11/11)
http://www.kurdwatch.org/index?aid=2182
(3) PYD Accused of Abuse of Power in Kurdish Areas of Syria, par Hevidar Ahmed (Rudaw - 18/9/12)
http://www.rudaw.net/english/news/syria/5214.html
(4) Interview de Salih Mohammad Muslim (Kurdwatch – 8/11/11)
http://www.kurdwatch.org/index?aid=2182
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http://www.france-irak-actualite.com/
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L'Iran fustige les propos de Netanyahu aux Nations-Unies
inv
Nullement impressionné par le discours "schématique" un peu enfantin du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (photo ci-contre), le représentant adjoint iranien à l’ONU, Issac Al Habib, fustigé ce dernier en réaffirmant la détermination inébranlable de son pays de défendre, par la force s’il le faut, son droit à l’énergie nucléaire !


"La République islamique d’Iran est assez forte pour se défendre et se réserve le droit de riposter avec toute la force nécessaire à toute attaque", selon une déclaration que le représentant adjoint iranien à l’ONU, Issac Al Habib, devait lire à la tribune de l’Assemblée jeudi soir.


Et de poursuivre : "Pour la deuxième fois dans l’histoire récente des Nations Unies, un graphique imaginaire et infondé a été utilisé pour justifier une menace contre un membre fondateur" de l’ONU.


Il se référait implicitement aux "preuves" apportées en 2003 devant le Conseil de sécurité de l’ONU par le secrétaire d’Etat américain Colin Powell, affirmant que l’Irak détenait des armes de destruction massive, et qui avaient mené à l’invasion américaine le mois suivant.


"Il n’est pas possible que les nations soient abusées par des moyens aussi absurdes", a martelé le représentant iranien.


Il a accusé Israël, puissance nucléaire non déclarée, "de détourner l’attention des Etats membres du danger de son (propre) programme nucléaire clandestin (...) qui est l’unique source de menace sur la paix et la stabilité du Moyen-Orient".


Le représentant iranien a également réaffirmé que le programme nucléaire de son pays était "exclusivement pacifique et en pleine conformité avec les obligations internationales".


Ce discours, qui n’était pas attendu, a été présenté comme une "réponse aux allégations du Premier ministre israélien" jeudi midi devant l’Assemblée générale de l’ONU.


Rappelons que dans son allocution, Benjamin Netanyahu avait demandé l’établissement d’une "ligne rouge claire" pour empêcher l’Iran de se doter d’une arme atomique.


Comparant un Iran nucléaire à "Al-Qaïda armé de bombes atomiques", M. Netanyahu a assuré que "l’avenir du monde était en jeu" et que "le temps pressait".


Illustrant son propos par une pancarte représentant schématiquement une bombe, M. Netanyahu a milité pour empêcher l’Iran, qui en est actuellement à 70% selon lui, d’atteindre le seuil de 90% d’enrichissement de son uranium.


Il a même tracé une ligne rouge au feutre sur le dessin.


"Au printemps prochain, au maximum l’été prochain au rythme où ils poursuivent actuellement l’enrichissement (...), ils pourront passer à l’étape finale", a assuré Benjamin Netanyahu. "Ils n’ont besoin que de quelques mois, peut-être quelques semaines, avant d’avoir suffisamment d’uranium enrichi pour la première bombe".


"Le temps presse, il est très tard", a-t-il averti : "L’avenir du monde est en jeu (...), rien ne peut mettre davantage en péril notre avenir qu’un Iran doté d’armes nucléaires", a-t-il martelé.


Pour sa part, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton affirmé lors d’une rencontre en marge de l’Assemblée avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont réaffirmé lors d’une rencontre jeudi soir à New York que leurs deux pays voulaient "empêcher" l’Iran d’avoir la bombe atomique, a indiqué un haut responsable américain.


Les deux dirigeants ont eu une "discussion en profondeur sur l’Iran et ont réaffirmé que les Etats-Unis et Israël partageaient le même objectif d’empêcher l’Iran d’acquérir une arme nucléaire", a déclaré ce diplomate du département d’Etat.


Mme Clinton et M. Netanyahu se sont entretenus en tête à tête durant 75 minutes, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. "Ils sont tombés d’accord pour continuer leur étroite coopération et leurs consultations pour parvenir à cet objectif" d’empêcher Téhéran ne se dote d’une arme nucléaire, a expliqué le responsable américain.


Au cours de leur "conversation ouverte et constructive", la chef de la diplomatie américaine et le chef du gouvernement israélien ont également discuté de la situation "régionale" et du processus de paix israélo-palestinien, selon le diplomate américain.


Le Premier ministre israélien avait demandé jeudi devant l’ONU l’établissement d’une "ligne rouge claire" pour empêcher l’Iran de se doter d’une arme atomique, assurant que Téhéran serait bientôt en mesure d’en fabriquer une.


M. Netanyahu réclame depuis des semaines à l’administration du président américain Barack Obama de fixer à l’Iran "des lignes rouges claires" à ne pas franchir dans son programme nucléaire sous peine de s’exposer à une attaque militaire.


Mais il s’est heurté à des fins de non-recevoir de Washington, la dernière fois dimanche, quand le président Obama a qualifié de "bruit" les appels d’Israël à dicter des ultimatums à l’Iran.


Le président américain avait affirmé mardi devant l’Assemblée générale de l’ONU que les Etats-Unis feraient "ce qu’ils doivent faire" pour empêcher l’Iran d’obtenir la bombe atomique.


Pour régler la crise du nucléaire iranien, les Etats-Unis et leurs partenaires au sein du groupe dit P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l’Allemagne) privilégient une stratégie à "double voie" combinant diplomatie et sanctions économiques contre Téhéran.

 

http://www.toutsaufsarkozy.com/cc/article02/EFulAkkEkEoJpiCMxk.shtml.

 

 

 

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1 octobre 2012 1 01 /10 /octobre /2012 00:13

 

Lundi 24 septembre 2012

Forces spéciales d'Arabie saouditeSelon le site « Secret défense », de Jean-Dominique Merchet, un exercice conjoint des forces militaires française et saoudienne aura lieu en Corse dans la première quinzaine d’octobre. Selon cette source, si l’affaire est menée en toute discrétion, la coopération avec l’Arabie Saoudite, la Jordanie, le Qatar et les Émirats est « très active ». Étonnant, non ? Rien que des « démocraties » ! Ce sont les rois et des princes arabes serviteurs de l’Empire !

 

Donc, « discrète, la coopération française (…) est très active » ! On peut se poser des questions sur les buts poursuivis. D’autant plus qu’une force militaire est qualifiée de « spéciale » quand elle a la compétence « spéciale » de pouvoir agir clandestinement, dans des situations de guerre non déclarée, comme ce qui s’est passé en Libye et ce qui se passe actuellement en Syrie.

 

Quand deux armées font des exercices en commun, le but est de vérifier si les techniques de combat, les matériels mis en œuvre, la chaîne de commandement, et toutes ces choses qui font l’efficacité militaire, sont compatibles. Alors, pourquoi l’Arabie Saoudite et pourquoi en Corse ? Pourquoi l’Arabie Saoudite s’intéresse-t-elle à une zone d’opération méditerranéenne, loin de ses bases ? Quel coup tordu mijote le gouvernement avec ce pays ? Quels objectifs communs les forces spéciales de ces deux pays peuvent-elles avoir ?

 

Une chose est sure, des activités militaires avec l’Arabie Saoudite et les autres pays du Conseil de Coopération du Golfe ne sentent pas bon.

 

D.R.

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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 20:09

 

Stop à l’intervention occidentale en Syrie
Bahar KIMYONGUR
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Jadis, l’Occident menait la Guerre Sainte pour répandre le christianisme et la civilisation. Aujourd’hui, la religion nouvelle s’appelle « droits de l’Homme », « démocratie » ou « protection des civils ». Au nom de ses valeurs et de ses intérêts, l’Occident, États-Unis en tête, ne recule devant aucun sale coup : financement de groupes d’opposition et de filières terroristes, désinformation, opérations psychologiques (Psyops), livraison d’armes, formation de mercenaires, actions de sabotages et de déstabilisation, embargos et sanctions, attentats ciblés, attentats aveugles et au besoin, bombardements massifs.

Si la Syrie est aujourd’hui dans la ligne de mire de nos Etats, ce n’est certainement pas parce que le régime maltraite ses opposants. Nous avons vu en effet comment nos élites pouvaient faire preuve de compassion et d’indulgence envers leurs alliés régionaux qui ne sont pas moins violents comme le régime de Tel-Aviv, celui d’Ali Abdallah Saleh au Yémen, de Ben Ali en Tunisie, celui des Saoud au Royaume du même nom ou celui des Al Khalifa au Bahreïn.

D’abord, la Syrie paie le prix de son attachement à sa souveraineté nationale. C’est le dernier pays arabe capable de résister au courant néoconservateur qui déferle avec le soutien de l’Occident sur les pays de la région à la faveur du « printemps arabe ».

Ensuite, la Syrie subit des représailles pour son insoumission à Israël. L’alliance stratégique que Damas a tissée avec l’Iran et les organisations de la résistance libanaise et palestinienne est un crime grave et sans appel aux yeux de nos élites. Officiellement en état de guerre avec Israël, l’Etat syrien est de surcroît doté de la dernière armée arabe capable de résister à la superpuissance de Tsahal.

Tous les mémorandums altruistes de l’Occident sur la Syrie ne servent qu’à dissimuler ces deux réalités. Pour se rendre compte de l’imposture humanitaire, est-il besoin de rappeler l’aveu d’Henry Kissinger, ancien secrétaire d’État sous le président Ford, affirmant que « les grandes puissances n’ont pas de principes, seulement des intérêts » (cf. Georges Soros, On Globalization, New York Review of Book, 2002, p. 12) ?

Nous aurions bien voulu croire que la mission de nos élites soit de répandre le Bien. Mais nous pensons avoir le droit d’être sceptique quant aux intentions et aux moyens mis en œuvre en Syrie par ceux-là même qui nous avaient tant promis l’avènement de la démocratie en Afghanistan, en Irak ou en Libye.

La Libye pour ne citer que cet exemple a curieusement disparu de nos écrans-radars alors que les milices y font régner la terreur et procèdent à une épuration ethnique et religieuse méthodique. Des dizaines de milliers de prisonniers politiques accusés de loyauté envers l’ancien régime et d’émigrés subsahariens croupissent dans plusieurs prisons secrètes. Ces détenus sont quotidiennement torturés et parfois assassinés dans l’indifférence générale. Tous les jours, des attentats sont commis par des inconnus et des règlements de compte opposent des bandes rivales. Les tombeaux des saints considérés comme « hérétiques » sont détruits un à un sous le regard bienveillant des nouvelles forces de « sécurité » (cf. De Morgen, 30 août 2012). Bref, la Libye est en pleine voie de « somalisation ».

Depuis dix-neuf mois, un feu destructeur ravage la Syrie. Affirmer que ce feu est alimenté par la seule intransigeance et la seule brutalité du pouvoir syrien est parfaitement malhonnête. Car ce feu n’est ni une nouveauté ni exclusivement dû à des facteurs intérieurs. Ce feu est en effet entretenu sous forme de guerre larvée par les puissances occidentales depuis la libération de ce pays en 1946 du joug français.

Soucieuse de restaurer leur tutelle sur la Syrie, ces puissances coloniales ont indirectement contribué à la militarisation de ce pays en soutenant la création et l’expansion d’Israël (1948) ainsi que toutes les pétromonarchies du Golfe dont le discours religieux sectaire s’avérait utile face au panarabisme prôné entre autres par l’Égypte de Nasser et la Syrie baassiste.

En avril 1949, pour établir leur hégémonie sur la Syrie et soulager Israël, les USA ont soutenu le coup d’Etat du colonel Za’im.
En 1957, soit bien avant l’avènement de la Syrie d’Hafez el-Assad, l’axe américano-britannique a planifié d’assassiner trois dirigeants syriens jugés trop pro-soviétiques (cf. Ben Fenton, The Guardian, Macmillan backed Syria Assassination Plot, 27 septembre 2003). A l’époque, tous les plans de renversement du régime baassiste ont été envisagés par la CIA et le SIS (MI-6) : organisation de troubles, appels à l’insurrection, création d’un « Comité Syrie Libre », armement de l’opposition, « activation des Frères Musulmans à Damas ». Bien naïf serait celui qui nierait la similitude entre cet épisode de l’histoire syrienne et la situation actuelle.

Revenons un moment sur le traitement de l’information à propos des événements récents.

A partir de mars 2011, profitant de l’agitation naissante dans le pays, nos experts en communication ont exagéré le poids de l’opposition et l’ampleur de la violence d’État tout en minimisant le réel soutien populaire dont dispose le gouvernement de Damas ce que d’ailleurs l’ambassadeur de France en Syrie Éric Chevalier n’a pas manqué de reprocher à son ministre Alain Juppé.

On nous a sciemment caché la militarisation d’une partie de l’opposition syrienne et la présence de groupes terroristes s’infiltrant depuis le Liban, une réalité pourtant constatée dès le mois d’avril 2011 par des journalistes d’Al Jazeera, la chaîne qatarie. La censure imposée par le patron d’Al Jazeera alias émir du Qatar sur les événements qui révéleraient la conspiration anti-syrienne a contraint ces journalistes à faire « défection » pour utiliser un terme que l’on nous sert toujours à sens unique.

Qui plus est, à vouloir dénoncer systématiquement la propagande de l’Etat syrien, la presse mainstream occidentale a soit gobé soit alimenté la propagande de l’opposition radicale allant jusqu’à déguiser des massacres de soldats ou de civils par des terroristes en « crimes de la dictature » comme à Jisr-Al-Choughour (juin 2011), Houla (mai 2012), Deir Ez Zor (mai 2012) ou Daraya (août 2012).

On peut en conclure que l’Occident mène au moins une guerre psychologique contre la Syrie.

Est-il cependant raisonnable de croire que l’Occident n’est pas militairement engagé dans ce pays ?

En automne de l’année dernière, lorsque le gouvernement syrien a appelé les conjurés à déposer les armes, Victoria Nuland, porte-parole du département d’État US, a sommé ses protégés syriens de désobéir.

Parallèlement, les agents de la CIA et leurs acolytes européens ont incité les soldats syriens à passer dans les rangs d’une armée de mercenaires placée sous commandement de l’OTAN par le truchement de l’armée turque.

Sans surprise, les QG de l’Armée syrienne libre (ASL) installés au Hatay accueille désormais des terroristes du monde entier désireux d’en découdre avec les Syriens patriotes accusés d’être des « infidèles » à la solde de « l’ennemi chiite ». Ces terroristes y reçoivent une formation militaire, des armes, des pick-up surmontés de fusils-mitrailleurs, des MANPAD (systèmes portatifs de défense anti-aérienne) et des appareils de communication performants.

« Nous avons surtout récupéré des roquettes RPG9 puisées sur les stocks de l’armée saoudienne » jubile un rebelle dans les colonnes du Figaro (28 juin 2012) qui ajoute « Elles ont été acheminées par avion, jusqu’à l’aéroport d’Adana, où la sécurité turque a surveillé les déchargements avant de savoir à qui ces roquettes allaient être destinées ». Petits détails : l’armement saoudien est essentiellement américain et la base turque d’Adana dont parle le terroriste, est la base américaine d’Incirlik.

L’Occident s’est longtemps défendu de fournir des « moyens létaux » aux terroristes alors que des agents du Service fédéral de renseignement (BND) croisant au large de la Syrie transmettaient des informations concernant les mouvements des troupes syriennes aux services britanniques et US pour qu’elles parviennent aux rebelles (cf. Bild am Sonntag, 19 août 2012).

Selon le Sunday Times, les services britanniques basés à Chypre ont eux aussi aidé les insurgés à mener plusieurs attaques.

Le fait d’indiquer à ces derniers à quel moment et quel endroit ils doivent tirer sur les troupes syriennes ne revient-il pas de facto à participer militairement au conflit ? L’Occident semble donc loin d’être neutre et habité par de louables intentions. En cette époque de crise et de récession, il peut même se targuer de mener une guerre low cost dans laquelle les seules victimes sont des Arabes.

En rappelant ces faits, notre but n’est absolument pas de minimiser les responsabilités du gouvernement de Damas dans la terrible répression du mouvement de contestation syrien, les crimes d’État commis au nom de « la paix et la sécurité », le degré de corruption de certains hauts fonctionnaires de l’État, la cruauté de ses services de renseignement, ni l’impunité dont ils ont trop longtemps bénéficié. Tous ces facteurs internes de la tragédie syrienne font partie des éléments déclencheurs de la légitime révolte populaire lancée en mars 2011.

Nous réitérons au passage notre profonde indignation face au degré de violence du conflit syrien et souhaitons que le peuple syrien puisse accéder à l’improbable démocratie à laquelle il aspire légitimement.

En soulignant le rôle de l’Occident dans la militarisation de l’État syrien, nous tenons avant tout à renouveler cet avertissement à ceux qui croient en « la libération » du peuple syrien par la voie des armes : au-delà du caractère illégitime de l’action de nos pompiers pyromanes, celle-ci a pour seul résultat l’augmentation de la souffrance de ce peuple et entraîne inexorablement l’humanité dans une aventure aux conséquences que nul ne peut aujourd’hui mesurer.

Les show médiatique d’un Laurent Fabius qui appelle au meurtre du président syrien (en déclarant qu’il ne mérite pas de vivre), celui d’un Didier Reynders qui vient de plaider au sommet de Paphos pour « le devoir d’ingérence » en Syrie ou les déclarations scandaleusement violentes de l’administration Obama ne font que précipiter l’humanité vers ce chaos.

Hier -au nom du respect de la souveraineté des peuples, de l’humanisme et de la paix-, nous, avons dénoncé l’invasion de l’Afghanistan sans pour autant éprouver de sympathie pour les Talibans. Nous avons manifesté contre l’invasion de l’Irak sans pour autant défendre le président Saddam Hussein. Nous avons protesté contre l’ingérence occidentale en Côte d’Ivoire sans être des laudateurs du président Laurent Gbagbo. Nous nous sommes indignés de l’implication occidentale dans la guerre civile libyenne sans adorer le dirigeant Kadhafi. Et aujourd’hui, nous nous insurgeons contre l’intervention militaire en cours en Syrie sans pour autant être des partisans du président Bachar El-Assad.

Constatant que la destruction de la Syrie ne profite qu’à ses ennemis de toujours, conscients que seules les initiatives prônant la paix, le dialogue et la réconciliation pourront offrir une alternative digne et viable au peuple syrien, nous appelons tous les véritables amis de la Syrie à condamner l’ingérence de nos dirigeants dans les affaires intérieures de ce pays.

Dans le cadre du lancement de notre campagne pour la paix, le dialogue et la réconciliation en Syrie, nous appelons à protester contre l’ingérence militaire occidentale par un rassemblement devant l’ambassade des États-Unis à Bruxelles le mardi 25 septembre à partir de 18 heures.

Pour le Comité contre l’ingérence en Syrie (CIS)

Bahar Kimyongür

 

comitesyrie [chez] hotmail.fr

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http://www.legrandsoir.info/stop-a-l-intervention-occidentale-en-syrie.html
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Sur ce site,
Aïe ! Calvi, chantre du libéralisme, avait invité Jacques Généreux, l’économiste du Front de gauche.
Chaos dans la nuit de Madrid.
Ariane WALTER
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Une soixantaine de blessés dont un grave. Faudra-t-il des morts pour que les gouvernements Européens comprennent qu’ils sont game over dans l’histoire du monde et des peuples ? Que leur vieille caste a vécu ?

Que leur domination n’est qu’une question de mois ? Que cela va arriver. Que la pression qu’ils exercent sur des hommes et des femmes de chair, de sang et d’Histoire au nom de jeux virtuels malsains qui entretiennent leur trésor de guerre est connue pour ce qu’elle est : un hold-up. Une escroquerie. Une pyramide de Ponzi à l’échelle des Etats. Organisée par les Etats.

Hier soir, dans la nuit de Madrid, au cœur d’une ville encore une fois débordante de peuple et de cris, la police chargeait sans ménagement. En direct, sur des sites que se communiquaient les facebookiens, on voyait ce qui n’est certes pas une découverte, les stupides et inutiles violences de baraques policières face à un peuple encore désarmé. Encore. Violence qui entraînera d’autres violences. On tremble en attendant le coup fatal . Et tous, sur internet, de se transmettre ces photos de foules immenses qu’on ne verra nulle part, de visages ensanglantés, d’hommes âgés traînés à terre, de femmes étouffées qui vont conduire on ne sait où.


Facebook est au coeur de ces luttes. Ceux qui sur Agoravox ou ailleurs critiquent le facebook d’il y a trente ans sont complètement à côté de la plaque. Ils ont raté un train. L’histoire roule sans eux. De nombreux articles critiques, le bug imaginaire d’hier, les mauvais résultats en bourse de facebook montent bien l’inquiétude des maîtres. Ils ont créé un instrument de collégiens mais les collégiens deviennent des révoltés. Des passionnés d’histoire contemporaine. La décision de faire le siège de l’assemblée Nationale à Madrid et d’exiger la démission du gouvernement, d’obtenir une nouvelle constitution, d’échapper à la tyrannie des banques a été à l’origine une page Facebook. Un rendez-vous facebook. Facebook est le quartier général de la révolte. L’estafette des peuples. La fronde de David tourne sur ses pages.

On parle d’une grève à l’échelle Européenne. Ce mercredi, la Grèce décrète une grève générale. Il est évident que Lisbonne et Madrid ont donné le ton. Que l’on sent une exaspération qui ne va pas rentrer à la niche. Un désespoir qui porte sans cesse cette question : « Va-t-il falloir se battre pour que vous entendiez raison , pourritures de libéraux ? « Pourriture, le mot n’est pas insultant. Il ne fait que constater l’évolution d’un capitalisme et d’un libéralisme qui ont longtemps porté des promesses de richesses et qui, comme le communisme, lui aussi porteur d’espoir, glissent actuellement vers un monde de goulags. On a eu beau jeu, autrefois, de critiquer les intellectuels qui n’avaient pas vu la déviance du communisme. Actuellement l’histoire recommence et la déviance morbide du libéralisme stalinien, ses tenants aveugles refusent de la reconnaître car c’est leur monde qui va s’effondrer.

Aujourd’hui encore des rendez-vous sont pris à Madrid.
Dimanche ce sera au tour de la France.

Cette France de droite, complètement assommée par des années de consommation, de tours, le dimanche, dans des centres commerciaux, explosée à des kilomètres et des kilomètres de son boulot, ayant fait des études qui lui ont donné le dégoût de l’étude. Aveugle. Plus bétail que berger.

La France, c’est la belle au bois dormant qui vit dans un monde qui n’existe plus. A peine réveillée de petits cauchemars : « La vie est chère ». Le dos tourné à la politique si ce n’est pour rêver d’une France aux Français qui est, depuis longtemps, une France aux Américains .

Hier Hollande a joué les caniches Atlantistes à l’ONU. Il reconnaît le gouvernement provisoire Syrien qui n’existe pas. Il est très fort. Il serre les dents et les fesses pour faire passer son traité. Le parti ex-socialiste tout entier s’est déshonoré hier en votant pour le soutien mordicus de ce traité Merkel-Sarkozy. Combien ont raison ceux qui font remarquer que ce sont les socialistes qui devraient quitter le gouvernement et non EELV car seuls les socialistes, si l’on s’en tient à leurs promesses, se déjugent dans cette affaire.

Mais quelle époque essentielle nous vivons !
Sous le vent d’une immense guerre.

Sans doute la seule réponse de l’Amérique défunte à un monde qu’elle a saigné à blanc et qui ne supporte plus ses vols de vampires.

Hier l’ambassadeur Israélien posait un ultimatum à Obama. Ne nous gênons pas. Obama, on le sait, est trop mou pour eux. Ils veulent la guerre. Se donnant les meilleures raisons du monde. Des millions d’hommes, peut-être sont à la veille de mourir à cause de ces fous d’Israéliens qui mettent la survie de leur pays au-dessus de la survie de la planète. Eux ou le chaos. Ils ne connaissent que ça. Des hommes de religion. Chapeau ! Et permettez de douter des armes de destruction massive des Iraniens quand on a vu celles des Irakiens !

Hier soir un autre évènement était consacré au TSCG.
Il y a eu l’explosion d’une bombe à « C’est dans l’air » chez Calvi.

Calvi, ce chantre du libéralisme, qui invite soit des porno-libéralistes opposés à des croyants libéralistes eux-mêmes discutant avec des libéralistes mormons avait invité Jacques Généreux, l’économiste du Front de gauche. Comment une telle hérésie a-t-elle été possible ? Si maintenant les gens de gauche peuvent donner leur avis à « C’est dans l’air », où va-t-on ! Je n’imagine qu’une raison. Le producteur de l’émission a couché avec la femme d’un des pontes de la chaîne qui, apprenant ce fait, a décidé de se venger en envoyant à Calvi un faux texto « Invite Généreux ». Ca ne peut être qu’une histoire dans ce style.

Certes M. Généreux est quelqu’un de très calme. A sa place on aurait fait voler les cendriers plus tôt. Mais bon. Il a résisté aux bavardages des uns et des autres et il quand même réussi à faire exploser une bombe quand il a dit que c’étaient les retraités, les ouvriers et la classe moyenne qui paieraient la facture du fameux TSCG. Les trois experts libéraux dont le nom ne m’intéresse pas, appelons- les Sachs 1, 2 et 3 faisaient une tête qui réjouissait les cœurs, un des grands moments comiques ayant été l’arrivée du SAMU, juste après la question étranglée de Calvi : « Mais il y a tout de même des dettes à payer ????? »

Et Généreux : « Hé non, gros rigolo ! La dette est une illusion qu’agitent tes maîtres, les David Copperfield de la finance. C’est un leurre. On veut un audit. On veut que cette dette soit déclarée odieuse. »

Enfin, pas tout à fait mais presque. Il a dit : « Il suffit d’emprunter à 1% à la banque européenne au lieu que celle-ci prête à 1% aux banques qui prêtent ensuite à 7% aux peuples, pour régler ce problème. »

Pour « C dans l’air » c’était comme si Chateaubriand s’était masturbé en public devant Madame de Staël ! Un truc énorme et very shocking.

Décernons les oscars de la journée :
Oscar du courage à Madrid.
Oscar de la surprise à Généreux .
Oscar de la folie aux Israéliens.
Et oscar des préparatifs pour la manif de dimanche aux Français.

Français, vous êtes les enfants de la Révolution et de Robespierre ! Vous avez un sang noble dans les veines ! Vous n’êtes pas des moutons de Conforama et de Mac Do ! Debout ! Pour vous ! Pour vos enfants ! Pour l’Histoire !

Ariane Walter

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Syrie : La Maison Blanche octroie 45 millions de dollars aux “rebelles” syriens.

by Allain Jules

 

Sans surprise, l'aide officielle des États-Unis au terrorisme international se poursuit, avec le succès que l'on sait, de Bagdad en Irak, à Kaboul en Afghanistan en passant à travers le monde où sa politique a toujours créé le chaos. Et dire que ces gens parlent de paix alors qu'ils ne font qu'accentuer la haine et [...]

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Syrie: l'intervention mènera à la ruine et au chaos (général pakistanais)

Sur RIANOVOSTI

 

06/09/2012 
MOSCOU, 6 septembre - RIA Novosti

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L'ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie fera éclater ce pays et déstabilisera l'ensemble de la région, a déclaré jeudi devant les journalistes le général pakistanais Asad Durrani, ancien chef des puissants services secrets de son pays (ISI), en visite privée à Moscou.

"On doit aborder les problèmes en Syrie de la même façon qu'en Afghanistan, notamment sans ingérence dans les questions intérieures du pays. Un changement de régime, comme en Egypte, déstabilisera la région, ruinera et fera éclater le pays, engendra le chaos", a estimé le général.

Et d'ajouter que le Pakistan penchait plutôt vers une telle approche dans le règlement de la crise syrienne.

L'ex-chef de l'ISI a toutefois reconnu que l'unanimité faisait défaut au sein de la société pakistanaise quant à la manière d'influer sur la situation en Syrie. Il y a, d'une part, des partisans de la position iranienne (pro-Assad) et, de l'autre, ceux de la position de l'Arabie saoudite (anti-Assad), alliée du Pakistan.

M.Durrani est venu dans la capitale russe à la veille d'une visite au Pakistan du chef de l'Etat-major général russe Nikolaï Makarov et de celle du chef de l'armée de terre du Pakistan, le général Kiyani en Russie.

La Syrie traverse depuis mars 2011 une crise politique aigüe qui a fait, selon l'Onu, près de 20.000 morts. Les autorités syriennes font état de 8.000 victimes et arguent que le pays est en proie à des terroristes armés et financés par l'étranger. L'Occident cherche à obtenir le départ du président Bachar el-Assad afin de mettre fin aux hostilités. La Russie et la Chine craignent qu'une ingérence extérieure en Syrie ne détruise l'Etat syrien et n'étende encore plus le conflit. Aussi, Moscou et Pékin ont-ils opposé leur veto à toutes les résolutions du Conseil de sécurité qui pourraient avaliser une action militaire.

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 00:12

 

Le pillage des trésors archéologiques syriens

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Dimanche 23 Septembre 2012 - 17:05 Coups durs pour les États-Unis


Gilles Munier
Mardi 25 Septembre 2012


Le pillage des trésors archéologiques syriens
Comme cela a été le cas en Irak sous l’embargo, et plus encore après l’invasion américaine, les sites archéologiques syriens sont l’objet de fouilles sauvages et les musées des régions soulevées pillés. Accusés : les shabihasmilices composées majoritairement de voyous alaouites – et des groupes rebelles désireux de financer leurs activités, notamment l’achat d’armes.
Des gangs monnayeraient leur soutien aux forces armées du régime, ou leur neutralité, en échange d’un permis de fouille. Selon un témoin, de nombreux vols auraient été commis sur le site de Palmyre.
Les objets volés se retrouvent chez les antiquaires à Beyrouth, en attendant d’être mis aux enchères à Londres ou à New York chez Christie et Sotheby.
En Irak, après 2003, 32 000 objets ont été volés sur 12 000 sites archéologiques, 15 000 pièces ont disparu du musée de Bagdad. Des pillards ont été arrêtés avec les photos des pièces qu’ils devaient subtiliser et remplacer par des faux…
Un groupe d’archéologues syriens et étrangers s’est constitué pour dénoncer les excavations clandestines, mais qui s’en soucie vraiment ?  
* Syria’s archaeological heritage falls prey to war (Daily Times – 25/9/12)
http://www.dailytimes.com.pk/default.asp?page=2012\09\25\story_25-9-2012_pg4_7
.Sur le même sujet, lire
Pillage d’antiquités en Libye
http://www.france-irak-actualite.com/article-pillage-d-antiquites-en-libye-88701883.html
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http://www.alterinfo.net/Le-pillage-des-tresors-archeologiques-syriens_a81784.html
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