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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 02:45

 

Valls s'égare

 

http://www.lepost.fr/article/2011/01/03/2357943_valls-s-egare-sur-la-route-des-primaires.html

 

Voici à peu de choses près un résumé du programme qu’UMP et PS suivent conjointement depuis près de trente ans :


« Le commerce tu libéraliseras.

La circulation des capitaux tu déréglementeras.

La monnaie flotter tu laisseras.

Indépendante ta Banque Centrale tu rendras.

La monétisation des dettes publiques tu interdiras.

L’inflation, le plus grand mal économique tu feras, devant le chômage.

Les dévaluations tu éviteras.

La monnaie unique à mort tu soutiendras.

Les services publics tu privatiseras et libéraliseras. La compétitivité et la flexibilité du marché du travail tu développeras ».

Laurent PINSOLE revient  sur les risques évoqués (inflation, récession) tout en analysant les risques de conserver l’euro. 

 

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 21:15

 

Les catastrophes naturelles ont fait 220.000 morts en 2008

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Les catastrophes naturelles ont tué plus de 220.000 personnes en 2008 et causé environ 200 milliards de dollars de dégâts matériels dans le monde, indique lundi le numéro deux mondial de la réassurance, Munich Re.

Bien que le nombre de catastrophes naturelles ait reculé par rapport à l'an dernier (750 contre 960), l'année 2008 a été "l'une des plus dévastatrices" après les ouragans de 2005 et le tremblement de terre de Kobé en 1995, selon un bilan annuel du groupe allemand.

Une série de cyclones tropicaux et le séisme qui a secoué le sud-ouest de la Chine (Shichuan) en mai ont été particulièrement dévastateurs en termes de vies humaines et de pertes financières, souligne le rapport.

"La tendance à long-terme que nous observons se poursuit: le changement climatique a déjà commencé et contribue très probablement à une météo extrême de plus en plus fréquente et ainsi aux catastrophes naturelles qui s'en suivent", commente Torsten Jeworrek, membre du directoire de Munich Re, dans un communiqué.

Le monde a besoin "de règles efficaces et contraignantes sur les émissions de CO2 pour que le changement climatique soit freiné et que les futures générations n'aient pas à vivre des scénarios climatiques difficiles à contrôler", a-t-il ajouté.

En 2008, l'Asie a été à nouveau le continent frappé par les plus graves catastrophes naturelles. Le cyclone Nargis, qui a frappé le sud de la Birmanie début mai, a fait plus de 135.000 morts et le séisme dans la province chinoise du Shichuan (sud-ouest) a engendré les plus fortes pertes économiques (environ 85 milliards de dollars) en 2008, constate Munich Re, dont les expertises dans le secteur des catastrophes naturelles font référence.

"Ce tremblement de terre est jusqu'à présent celui qui a coûté le plus cher après celui de Kobé au Japon en 1995", estime le groupe. (belga)

 

http://www.7sur7.be/7s7/fr/2664/Catastrophes-Naturelles/article/detail/578426/2008/12/29/Les-catastrophes-naturelles-ont-fait-220-000-morts-en-2008.dhtml

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 20:56

 

 

20203370b5fb57188m.jpeg

http://societe.fluctuat.net/blog/2006/10/

http://jrdf.unblog.fr/2008/10/29/a-propos-de-dominique-strauss-kahn-et-de-ses-affaires-de-fesses/

 

 

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Le président d'honneur du MRC, Jean-Pierre Chevènement, a appelé dimanche le patron socialiste du FMI, Dominique Strauss-Kahn, "à trouver rapidement son chemin de Damas".

"Il ne croit pas à l'avenir de la nation française. Il croit que la France est finie, il se prononce pour une nation européenne dont d'ailleurs il ne sait pas très exactement où s'arrêteraient les limites", a déclaré l'ancien ministre sur la Radio de la communauté juive (RCJ).


 

L'article ici :

 

http://www.chevenement.fr/Chevenement-appelle-Strauss-Kahn-a-trouver-rapidement-son-chemin-de-Damas_a1039.html?TOKEN_RETURN

 

 

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 09:20

De plus en plus, on parle d’un « marché écologique et social ». Ce depuis la création des forums sociaux mondiaux des années 90 et la naissance du microcrédit. Volonté de création d’une économie prétendument «sociale et solidaire » ?


 

Ce domaine appelle à une étroite collaboration entre le domaine privé et les ONG qui, par nature, ne sont pas à but lucratif (1). De nombreuses multinationales font désormais appel à cette idée afin de poursuivre leurs ambitions mercantiles, voire expansionnistes. C’est notamment le cas de Danone qui dispose de son propre organisme d’entreprenariat social, Danone Communities, et qui se présente ainsi : « Nous sommes un incubateur d’entreprises à vocation sociale, né à l’initiative du Professeur Muhammad Yunus (2) et du groupe Danone. Notre mission est de promouvoir, accompagner et financer des social business, répondant à des questions de malnutrition et de pauvreté. » La frontière entre le commercial et l’humanitaire n’existe donc plus puisque ces deux domaines, en principe opposés, fusionnent selon toute vraisemblance au profit du capitalisme mondialisé. Dans la même veine, le Plan Marshall global, qui reprend le nom de son ancêtre cité plus haut, aspire à la « création d’une économie de marché écologique et sociale à l’échelle mondiale… » Une initiative, à laquelle s’est d’ailleurs associée Susan George, la porte-parole d’ATTAC et d’une grande partie du mouvement altermondialiste.

Quand Jacques Attali s’en mêle…

Le microcrédit, quant à lui, est un principe relativement simple : un organisme de microcrédit s’adresse à des personnes dans le besoin. Il leur propose la mise à disposition d’un moyen financier afin de mettre en œuvre une activité professionnelle et permet ainsi d’assurer leur survie. Il s’agit d’un système de crédit classique avec un taux d’intérêt ; soit une pratique fortement semblable à celles des banques privées d’investissement, auxquelles elle est d’ailleurs affiliée.

L’une des plus grandes ONG de microcrédit au monde voit le jour suite à un discours de Jacques Attali à L’Aspen Institute (3) en 1997. Il y lance l’idée d’une grande ONG susceptible de regrouper les organismes de microcrédit. Un an plus tard, et grâce à l’appui de Michel Rocard, Muhamed Yunus et de Massimo Ponzellini (4), il crée l’ONG Planet Finance. Le conseil d’honneur de l’organisme abrite une liste impressionnante de personnalités : on y retrouve l’ex président de la branche américaine de Lazard, Felix Rohatyn ; Guillaume Sarkozy ; Bernard Kouchner ; Michel-David Weill, le grand patron de Lazard ; Rachida Dati (5).Par ailleurs, son principal conseiller est Christophe Guillemin, l’actuel directeur général de la Fondation franco-américaine. Au regard des liens entre Planet Finance et la sphère bancaire, ainsi que de la perspective transnationale qui anime ses ambitions, il convient de considérer son activité de microcrédit comme un simple moyen d’exporter le système de la dette. Un mécanisme qui vise en premier lieu les pays en voie de développement, alors que l’activité humaine y est déjà nettement précarisée par les programmes d’ajustements structurels prodigués par le FMI et la Banque Mondiale.

En dehors de ces étroites collaborations entre domaine commercial privé et solidarité internationale, il s’agit également d’imposer de nouvelles normes. Les ONG deviennent des outils d’expertise, qui remplacent petit à petit le cadre traditionnel du droit. C’est par exemple le cas de Médecins du Monde, qui, en 2007, remet un rapport sur la situation d’Areva au Niger. Un rapport qui n’est pas le fruit d’une enquête sur l’exploitation des mines nigériennes et des conditions de travail des employés locaux d’Areva, mais celui d’un partenariat officiel entre Médecins du Monde et Areva. Dans ce cas précis, il s’agit donc de substituer au respect du droit du travail nigérien l’expertise d’une ONG qui n’a aucun mandat, ni aucune compétence reconnue dans ce domaine. Avec le temps, il est incontestable que cette négation du droit conduira à l’émergence de nouvelles issues de procédures non législatives.

Or les normes existantes reposent avant tout sur des principes juridiques et politiques, propres à l’État de droit, alors que la vision empruntée par les ONG se fonde sur l’expertise – notion subjective et malléable. De plus, leurs ambitions sont transnationales et dépassent toutes les résistances étatiques et souveraines existantes. De fait, elles poursuivent nécessairement l’objectif d’une gouvernance mondiale, au sein de laquelle elles pourraient remplacer à la fois le droit et la démocratie, soit ce qui constitue la base des nations souveraines. C’est ce que constate Jacques Attali, lors d’une Tribune à l’ONU en 2004, par ces mots : «  

 

Les ONG peuvent donner un sens à la mondialisation, qui n’est souvent, sans elles, que l’internationale des marchés et des guerres. Ces organisations portent aujourd’hui les idées de gouvernement mondial, de fraternité, de droits des générations futures, d’équité sociale, le droit des femmes et des minorités. Les ONG donnent un sens à la démocratie, qui n’est souvent, sans elles, qu’une mascarade d’élections, sans enracinement durable dans les peuples. Elles portent d’ailleurs aujourd’hui les combats pour la mise en œuvre des fondements de la démocratie : la liberté d’expression, la protection des femmes et des enfants, la lutte contre la peine de mort, le droit au travail, le droit au crédit, le droit au logement. »

Sans commentaires.

Luc Minelli et Julien Teil, pour FLASH

Publié  sur Mecanopolis avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction. 

Reproduction libre avec indication des sources

Notes :

(1) Quel avenir pour les ONG dans la nouvelle gouvernance mondiale ? – IRIS – Sous la direction de Handicap International, 2008.

(2) Muhammad Yunus est un économiste et entrepreneur bangladais connu pour avoir fondé la première institution de microcrédit, la Grameen Bank, ce qui lui vaut le prix Nobel de la paix en 2006.Il est surnommé le “banquier des pauvres”…

(3) L’institut Aspen est un cercle de réflexion et d’influence international à but non lucratif, fondé en 1950 à Aspen, dans le Colorado, aux États-Unis. Il est dédié au « commandement éclairé, l’appréciation d’idées et valeur éternelles, un dialogue ouvert sur des thèmes actuels ». Son orientation en politique étrangère est d’inspiration atlantiste.

(4) Alors vice-président de la BEI (Banque Européenne d’Investissement).

(5) Elle avait auparavant officié avec Jacques Attali à la BERD (Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement).

(6) Discours de Jacques Attali au sommet mondial des ONG en 2004.

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http://www.mecanopolis.org/?p=21147&type=1

 

Article placé le 07 jan 2011, par Mecanopolis

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 09:14
samedi 8 janvier 2011
par Jean-Yves CREVEL
sur le web : video
Le 8 décembre 2010, au Palais des Nations de Genève, à l’occasion d’un débat intitulé “L’impact de la crise financière sur la gouvernance économique mondiale ”, devant l’élite acquise à la nécessité des méfaits de la mondialisation, Dominique Strauss-Kahn et Pascal Lamy ont procédé à une importante mise à jour de la vulgate à répandre parmi les médias et les classes dirigeantes, puis à servir aux peuples. Décodage :
Extraits du discours de Dominique Stauss-Kahn, Directeur général du FMI

« La crise financière trouve son origine dans une mauvaise gouvernance (...) »

Donc, selon DSK, seuls les gouvernements seraient responsables. Pas un mot sur les banquiers, ni sur les réelles raisons de la crise. Et pour cause : ce n’est pas lui qui va avouer que cette crise n’est que le résultat de la dérégulation économique et financière imposée par la mondialisation ! Il s’agit au contraire d’exonérer à la fois ses amis banquiers associés aux mondialisateurs et ce processus destructeur qu’il entend mener à son terme.

« Il est intéressant de voir que, aux États-Unis, le niveau des inégalités de revenus, juste avant la crise financière, avait retrouvé le niveau des inégalités , juste avant la crise de 29, comme si cette tension inégalitaire était aussi un des éléments de l’explosion du système (...) »

A l’écouter distraitement, le commun des mortels pourrait croire que le grand argentier socialiste regrette cette tension inégalitaire. Grave erreur : comme par ailleurs, il condamne le système qui a explosé à cause des « tensions inégalitaires », il passe discrètement le message aux initiés : « Vive les tensions inégalitaires ! Grâce à elles, les institutions supranationales vont pouvoir confisquer aux états la réalité du pouvoir ! » CQFD.

« La raison pour laquelle il faut la stabilité économique et financière, c’est que c’est la condition de la paix.

La communauté internationale doit choisir. Ce n’est pas un choix à faire dans les jours qui viennent, mais c’est un choix à faire dans les semaines, tout au plus, dans les mois qui viennent. »

La menace est on ne peut plus claire : soit les gouvernements acceptent de nous remettre le pouvoir IMMÉDIATEMENT (« dans les semaines qui viennent »), soit c’est LA GUERRE ! (« c’est la condition de la paix »)

« Ou bien cette communauté internationale veut œuvrer pour mettre en place un nouveau modèle de croissance pour un monde nouveau, différent du modèle de croissance qu’on avait avant la crise et qui a montré ses limites. 

Ou bien cette communauté internationale choisit l’immobilisme, le repli sur des positions nationales, sur des solutions nationales et au bout du compte, prend le risque d’année d’instabilité économique créant ainsi le terreau pour une nouvelle crise.

Mais si le choix est fait, et dans les discours c’est celui que chacun fait, si le choix est fait d’un nouveau modèle de croissance, alors il impose un nouveau modèle de gouvernance, c’est à dire qu’il impose de reconnaître que, certes les entreprises sont devenues, pour certaines d’entre elles, à la taille de la planète, il faut que l’expression publique, la force de la démocratie, la traduction de la volonté des peuples, puissent se faire aussi à l’échelle de la planète et c’est bien à ce moment là, de gouvernance économique et financière mondiale dont nous avons besoin. »

Du très grand art !
oser parler de :

-  l’expression publique,

-  la force de la démocratie,

-  la traduction de la volonté des peuples,

... pour museler les médias, vider de leur substance les démocraties, se moquer de la volonté des peuples qui hurlent à l’injustice quand le FMI et l’OMC leur impose un violent appauvrissement pour le compte des banquiers faillis, c’est très couillu !

 


Extraits du discours de Pascal Lamy, Directeur général de l’OMC

« Dans l’histoire moderne, les crises ont été à la fois la conséquence d’échecs de gouvernance et la cause de progrès de gouvernance, et cette leçon vaut aussi bien au plan international qu’au plan national, si on veut bien considérer les conflits armés comme des formes ultimes de crise. »

Après DSK, Pascal Lamy se doit d’aller plus loin, plus fort. D’entrée, il explique le bienfait des crise et des conflits armés. Le ton est donné.

« Eh bien, cette leçon s’applique aussi à la crise financière mondiale qui a éclaté en 2007-2008, et ma thèse, qui est proche de celle que vient de développer DSK - surprise-surprise (sic)- ma thèse est que cette crise trouve son origine dans les désordres qui ont progressivement affecté l’ordre institué au lendemain de la 2nde guerre mondiale, mais aussi que cette crise offre l’opportunité de construire une cohérence dans la gouvernance économique globale. »(...)

Bref, selon Pascal Lamy, vive la crise !

« La globalisation ne peut être maîtrisée que si l’interdépendance est reconnue comme posant des limites à l’autonomie et à la souveraineté des nations. »

Faisant écho à DSK qui se réjouissait que « dans les discours c’est celui que chacun fait »(le choix de la mondialisation) Pascal Lamy explique que les gouvernements qui ont accepté la globalisation doivent en tirer pour conséquence la perte de leur souveraineté et de leur autonomie

« Si le niveau de contraintes collectives doit être établi au minimum en fonction du bon vieux principe de subsidiarité, ce minimum n’est plus celui d’antan, celui du monde westphalien, il implique davantage de renoncement explicite à la souveraineté nationale. »

la référence au principe religieux de subsidiarité prend tout son sens : c’est au nom de ce principe papal qu’on supprime les pouvoirs intermédiaires pour finalement exposer des individus au seul bon vouloir d’un pouvoir de droit divin

« Alors pourquoi accepter ces renoncements, me dira-t’on, au risque d’affaiblir dangereusement les garanties de sécurité, de solidarité qu’offre la souveraineté nationale ?

Eh bien tout simplement parce que ces garanties indispensables sont devenues illusoires, et parce qu’elles sont désormais mieux assurés par le partage de la souveraineté. »

La mise en concurrence sauvage des peuples, la dérégulation totale qui a produit la crise, le racket organisé des états jusqu’à leurs faillites sont bien le résultat du « partage de la souveraineté » déjà opéré depuis les accords de Marrakech et la mise en place de l’OMC, tour de contrôle de la globalisation. Y voir la meilleure façon de « garantir la sécurité et la solidarité » serait très drôle si ce n’était pas si grave.

 

 

 
CONCLUSION :

Que ces deux personnages, en théorie parmi les plus puissants au monde, soient réduits à tenir des discours terroristes (au vrai sens du terme, "Le terrorisme désigne l’emploi de la terreur le plus souvent à des fins politiques. Si historiquement le terme désigne le régime politique sous la Terreur pendant la Révolution française, son usage se transforme au cours du XIXe siècle pour désigner la violence politique" [définition Wikipédia]) constitue en réalité un terrible aveu de faiblesse et d’échec. C’est bien la faillite de la mondialisation et la violence du rejet populaire qu’elle inspire qui les conduisent à ces égarements.

 
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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 08:11

Depuis leur reconnaissance par l’ONU en 1948, la place occupée par les ONG, sur le plan médiatique ou l’inconscient collectif, induit une méconnaissance des véritables enjeux qu’elles soulèvent de fait. Ainsi, le statut juridique et associatif des ONG devrait donner à réfléchir quant au rôle majeur joué dans la prise de décisions internationales.

 



Les ONG prétendent notamment instruire une forme de contre-pouvoir, qu’elles exerceraient via un dialogue continu avec les forces politiques et économiques. Face à la violence de la mondialisation et ses conséquences désastreuses, la solidarité internationale ne peut naturellement que jouir d’une image collectivement perçue comme positive. Mais, de par leur collaboration avec différents systèmes de coopération internationale, elles sont de fait intégrées à la globalisation. Elles participent notamment aux sommets des Nations unies dont le fonctionnement repose sur une architecture plus que discutable. En effet, le Conseil de sécurité de l’ONU et le Tribunal pénal international sont contrôlés par les États-Unis et leurs alliés, grâce aux invraisemblables droits de veto dont ils disposent. Ce qui permet l’accaparement de la guerre en l’excluant de tout débat démocratique, mais aussi de fixer les règles de sa légalité. Du point de vue de leur immersion dans ce système de domination onusienne, elles ne peuvent donc pas être considérées comme un contre-pouvoir mais plutôt comme un adjoint du pouvoir.

Un nouveau mercenariat international

Il est donc tout à fait logique qu’en période de globalisation accrue les ONG ne s’opposent pas aux principes légaux de l’organisation mondialiste à laquelle elles doivent tout ou presque. Bien au contraire, elles adoubent ces règles, tout en sachant qu’elles ordonnent inévitablement une politique internationale précarisée par l’hégémonie d’un monde unipolaire. Avec plus de distance, il est évident que les Nations unies tendent à imposer la globalisation, car la survie de cette organisation – laquelle a finalement assez peu empêché de guerres, au regard de toutes celles qu’elle a laissées se perpétrer au mépris du droit international – en dépend, et réciproquement.


Pareillement, on pouvait penser que la surreprésentation de la société civile et sa prétention à une reconnaissance de plus en plus accrue, auraient pu aboutir à une sorte d’auto-institutionnalisation, son indéniable présence sur le terrain lui ayant permis d’entrer de « force » dans les institutions politiques. En réalité, il ne s’agit que d’ajustements au sein d’un système cooptant ses différents représentants afin d’entretenir une progression illimitée de la globalisation (1).


En ce qui concerne le caractère « apolitique » des ONG, il est en effet « anormal », puisque ne procédant en rien de l’organisation des gouvernements traditionnels. En effet, ces organisations transnationales ne sont ni élues, ni théoriquement affiliées à des orientations politiques. Pourtant, elles ont la capacité de pousser leurs idées et les préconisations qui en découlent lors des sommets internationaux. Cette particularité entraîne une imprécision, aussi bien concernant leur objectif, que leur constitution.


Ainsi, le Conseil économique et social des Nations unies, chargé d’accréditer les OSC (Organismes de la Société civile) par l’intermédiaire du Département des ONG, met sur le même plan des organismes qui n’ont officiellement pas les mêmes objectifs. On y trouve aussi bien la Fondation Ford (qui est un paravent de la CIA) ; des associations dites citoyennes comme ATTAC ; des ONG de solidarité internationale comme Action contre la faim ; des syndicats patronaux comme la Business Roundtable (2) ; des instituts et think-tanks tel le Club de Rome ; etc. Cette extension du sens communément accepté des ONG jette un flou considérable sur leurs objectifs : tantôt venir en aide à des populations et proposer des régulations de l’économie mondialisée (ce qui est le cas d’Action contre la faim et d’ATTAC) ; tantôt représenter cette même économie et/ou servir les intérêts d’un ou de plusieurs États (ce que font la Fondation Ford, la Business Roundtable et le Club de Rome).

Toujours critiquer la forme, mais jamais le fond

Lors du récent sommet de Copenhague, nous avons pu assister à l’explosion du nombre des ONG, et à une avancée considérable de leur capacité à faire connaître leur(s) opinion(s).Comme dans le cas des Nations unies, aucune d’entre elles n’a critiqué le fond de ce sommet, alors qu’il ne repose ni sur un consensus scientifique international, ni sur une véritable coopération des nations. Ce sommet avait simplement pour objectif d’aboutir à de nouvelles règles « écologiques » internationales, voire mondiales, cela afin de contenir le développement industriel des pays émergents qui seront les puissances de demain. En particulier celui de la Chine, nation que les États-Unis ne souhaitent pas voir défier leur hégémonie en plein essoufflement. Là où les ONG furent donc « utiles » c’est dans leur soutien indéfectible à la tenue de ce sommet et dans le travail effectué en amont et visant à définir les perspectives énergétiques d’avenir. Perspectives qui envisagent ouvertement la création d’un ministère mondial de l’écologie.


« L’échec de Copenhague » – pour reprendre l’expression d’une grande partie de la société civile – n’est donc que virtuel de ce point de vue. De plus, depuis la fin du sommet, de grandes opération, dont les conséquences seront semblables à celles attendues au sommet de Copenhague, ont été lancées. C’est notamment le cas de la Robin Hood Tax, initiative poussée, entre autres, par Georges Soros et Warren Buffet. Son objectif est la mise en place d’une taxe sur les transactions bancaires pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce projet est soutenu par les centaines d’ONG qui déclaraient quelques semaines auparavant qu’elles avaient assisté au naufrage de la cause écologique lors d’un sommet qui n’avait mené à rien de concret. Mais surtout, cette idée, si elle aboutit, entraînera forcément une aggravation de la globalisation via les règles qu’elle fixera unilatéralement. Pourtant, la réalité industrielle est différente pour chaque État, en particulier pour les pays émergents dont le développement repose en grande partie sur leur capacité à déployer un arsenal industriel.


Mais selon les règles que veulent imposer le G20 et ses ONG alliées, cela provoquerait des émissions de CO2, ce qui n’est évidemment pas acceptable, et cela bien que le socle scientifique de la théorie du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) en soit encore à l’état spéculatif.

Des ONG bien mieux organisées qu’Al-Qaeda

Le point de ralliement des ONG au système de domination est donc contenu dans sa composante la plus essentielle : maintenir un monde unipolaire. Par conséquent, et afin d’exporter les règles et principes du système de domination mondiale, les ONG tout comme le Marché, se doivent d’être transnationales et/ou internationales. Elles disposent de bureaux dans l’extrême majorité des nations du monde et font remonter leurs travaux, études et expertises auprès des véritables architectes de la globalisation dont elles sont, de fait, un des principaux vecteurs.


Elles ne font que s’aligner sur le système qui les chapeaute et servent de porte-paroles à une opposition fantasmée par les médias vassaux de la globalisation. Elles ne sont donc ni un contre-pouvoir, ni un outil de régulation démocratique. Il ne s’agit pas simplement d’une institutionnalisation de l’apolitique mais surtout d’une normalisation des circuits du système de gouvernance mondiale.

 


 

Luc Minelli et Julien Teil, pour FLASH

Publié  sur Mecanopolis avec l’aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.

Reproduction libre avec indication des sources

(1) L’institutionnalisation de la société civile, Thibault Le Texier, Janvier 2010.

(2) La Business Roundable a été fondée par de grands groupes économiques américains en 1972.


http://www.mecanopolis.org/?p=21152

 

Article placé le 07 jan 2011, par Mecanopolis

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 09:38

 

 vous convient à une réunion publique :

 



L'EAU POTABLE et sa gestion



mercredi 12 janvier 2011



à 20 H 30 salle du Mouzon à AUCH.

 


(Gers - Midi Pyrénées)

 

avec

 

 

Jean-Luc TOULY

 


président de l'ACME


(Association française pour le Contrat Mondial de l'Eau)


co-auteur avec Roger Lenglet du livre


"l’eau des multinationales, les vérités inavouables"

 

 

 

L'eau des multinationales : Les vérités inavouables

     

k.
       
 
           
 
 
 

 

 

 

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LIVRE - « L’Eau des multinationales, les vérités inavouables », de Roger LENGLET et Jean-Luc TOULY

vendredi 20 janvier 2006, mis en ligne par Dial

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Que cache notre facture d’eau ? Ce livre révèle les méthodes des grandes compagnies de l’eau pour transformer les usagers en « vaches à lait » et neutraliser les élus.


Témoignages à l’appui, il montre comment, grâce à la connivence avec des hommes politiques et des syndicalistes, à des comptes opaques, à des financements discrets, à des sociétés aux apparences trompeuses, ces firmes s’emparent de marchés et les conservent dans des conditions économiques douteuses. L’enquête évoque au passage les dessous d’un des plus gros scandales financiers de ces dernières années : le transfert sur des comptes irlandais de milliards d’euros initialement destinés à la réfection des réseaux de distribution.


Les pratiques abusives des multinationales de l’eau sont lourdes de conséquences pour les usagers et représentent un réel danger pour la démocratie. Plus dramatique, en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie, c’est parfois la population qui se retrouve privée d’eau potable.


Toutefois, les choses commencent à bouger. Dans de nombreux pays, les firmes ont dû changer d’attitude ou se retirer. En France, de Toulouse à Lille, en passant par Paris, Lyon, Marseille, Cherbourg, Castres, Neufchâteau, Varages et bien d’autres, des associations se sont mobilisées pour imposer une gestion plus transparente et moins coûteuse.


Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui ne veulent plus être des payeurs aveugles et souhaitent apprendre à lutter contre le commerce d’un patrimoine vital.


Préface de Danielle Mitterrand.


Roger Lenglet est philosophe, journaliste d’investigation et directeur de collection.

Jean-Luc Touly est salarié de la CGE depuis 1976. Il est aussi président de l’Association pour le contrat mondial de l’eau France, membre d’Anticor (association de lutte contre la corruption) et du conseil scientifique d’Attac.

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Un chapitre est consacré à la gestion de l’eau en Argentine, en Bolivie, en Uruguay et au Brésil.

 

http://www.alterinfos.org/spip.php?article203

 

 

 

Merci à René Chaboy pour cette invitation,

 

http://www.lienenpaysdoc.com/

 

Fotolia_2646458_S

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 22:38

 

Campagne Un petit peu de campagne francaise. -  http://www.fgautron.com/weblog/archives/2005/06/26/472/

 

 

 

Ces cinquantes dernières années, j'ai constaté les faits suivants:

 

Disparition de millier de mésanges longues queues, bouvreuils, chardonnerets, hirondelles, martinets, corbeaux, pies et la liste s'allonge de jour en jour.....
les sauterelles, les grillons, les papillons sont de plus en plus rares dans la campagne ou je suis né.....


Je ne vois plus les cailloux blanc et les silex dans les rivières qui traversent mon département....


Quel gachis !!!! Je suis triste !!!! Je ne veux pourtant pas baisser les bras...... mon énergie s'en va petit à petit......j'essaie de sauver le peu qu'il nous reste.... les insectes souffrent..... l'eau, la terre et l'air sont pollués à 95%.... à mon petit niveau j'essaie..... j'essaie..... et je souhaite que nous soyons tous enfin responsables de cette vie qui nous est offerte par tous nos anciens et toutes les générations passées ......

 

Merci de ton blog !!!!


P. D (..)

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 21:39
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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 20:06
7 janvier 2011
La révélation la plus terrifiante de Wikileaks : à quel point nos gouvernements nous mentent (Alternet.org)
Fred BRANFMAN
« J’aurais beau essayer, je ne peux pas rester sourd aux souffrances. Peut-être lorsque je serais vieux, j’accepterai la souffrance avec insouciance. Mais pas maintenant ; les hommes dans la force de l’âge, s’ils ont des convictions, se doivent d’agir en conséquence. » Julian Assange, 2007

Pensez-vous qu’il est dans l’intérêt des Américains qu’un petit groupe de dirigeants décide unilatéralement d’assassiner, de mutiler, d’emprisonner et/ou de torturer selon leur bon vouloir n’importe qui, n’importe où dans le monde, sans que leurs concitoyens ou la communauté internationale soient au courant, sans un droit de regard ? Et, malgré leurs échecs répétés pour protéger l’Amérique – d’Indochine à l’Iran en passant par l’Irak – croyez-vous qu’ils devraient être autorisés à étendre clandestinement leurs guerres sans débat public ? Si c’est le cas, alors vous trahissez les principes sur lesquels l’Amérique a été fondée, vous mettez la nation en péril et vous faites preuve d’une servilité très « antiaméricaine » envers une autorité qui n’a pas de comptes à rendre. Mais si vous vous opposez aux autocraties, vous devez soutenir Wikileaks et d’autres qui tentent de freiner les assassinats en masse perpétrés par pouvoir exécutif US à l’étranger et combattre leur incompétence à protéger la population.

 

Le lien entre ces deux enjeux a été officiellement établi pour la première fois lorsque l’ancien commandant US en Afghanistan, le Général Stanley McChrystal, a explicitement déclaré (version française ici - NDLR) que l’assassinat de civils augmentait le nombre de personnes déterminés à tuer des Américains, et il a mis en place des pratiques – abandonnées depuis par (son successeur) le Général Petraeus – destinées à réduire le nombre de civils tués par les Etats-Unis. McChrystal avait déclaré que « pour chaque innocent tué, vous créez dix nouveaux ennemis. » Il faisait ainsi clairement comprendre que l’assassinat de civils est non seulement immoral et constitue un crime de guerre, mais – dans un monde devenu interdépendant – que ça représentait aussi une menace pour la sécurité des Etats-Unis.


Si un des enjeux importants autour de la controverse de l’affaire Wikileaks est bien celui de la liberté d’expression, ce qui est au coeur du problème est le fait de savoir si le pouvoir exécutif US est réellement en train de protéger le peuple américain lorsqu’il se livre à des assassinats en masse à l’étranger. Des officiels du pouvoir exécutif justifient la persécution et les menaces de mort contre Assange par des atteintes qu’ils aurait commises contre la « sécurité nationale » du pays. Cependant, si McChrystal a raison, c’est la politique d’assassinats de ces dix dernières années adoptée par le pouvoir exécutif US en Irak, Afghanistan et Pakistan, désormais connue et indéniable grâce à Wikileaks, qui représente la véritable menace.


La conclusion effrayante est celle-ci : que les attentats du 11 septembre 2001 aient été commis par un fanatisme incompréhensible ou en guise de représailles, il apparaît que les assassinats en masse menés par nos dirigeants pourraient bien devenir la cause d’un prochain 11 septembre, que Dieu nous en préserve. Le récent kamikaze en Suède qui failli réussir son attendant avait transmis un message qui disait « ainsi mourront vos enfants, vos filles, vos frères et soeurs, comme meurent nos frères et soeurs et nos enfants. » Des sentiments similaires ont été exprimés par le terroriste de Times Square, et il est probable que ceux qui seront responsables des futurs morts américains seront motivés eux aussi par une soif de vengeance pour les centaines de milliers de musulmans assassinés par les dirigeants US depuis 2001.


Il ne s’agit pas bien-sûr de justifier de telles attaques. Les attaques contre les civils, qu’elles soient l’oeuvre des Talibans ou du Général Petreaus, sont totalement injustifiées et constituent des crimes de guerre. Mais si l’enjeu est le renforcement de la sécurité nationale des Etats-Unis, il est urgent d’en discuter la tête froide pour trouver le moyen pour empêcher de nouvelles attaques – c’est-à-dire de cesser de créer une armée de gens prêts à nous tuer. Si le Général McChrystal a raison, chaque Américain devrait trembler devant les dangers à long-terme provoqués par une décennie de guerres US dans le monde musulman. Si seulement un centième de 1% des 1.6 milliards de Musulmans se décidaient à s’en prendre à l’Amérique, par exemple, le pouvoir exécutif US aura crée 160.000 musulmans décidés à tuer des Américains.


Rien n’est plus emblématique du service qu’Assange rend aux Américains que le titre du New York Times du 25 Juillet annonçant la publication des documents sur la guerre en Afghanistan. « Les perspectives en Afghanistan plus sombres que la version officielle ».


Le New York Times non seulement reconnaît que Wikileaks a fourni aux Américains une information essentielle sur la guerre que leur propre gouvernement leur cachait, mais aussi que cette information n’avait pas été fournie par les grands médias US eux-mêmes. Après tout, si les médias faisaient correctement leur travail, c’est le « journal de référence » de l’Amérique, et non Wikileaks, qui aurait révélé que les perspectives de la guerre en Afghanistan étaient « plus sombres que la version officielle ». Le titre du journal The Guardian du même jour enfonçait le clou : « Des fuites massives de dossiers secrets révèlent la vérité sur l’Occupation » c’est-à-dire la vérité par opposition aux mensonges officiels.


Ces documents sur la guerre en Afghanistan, comme ceux sur la guerre en Irak qui ont suivi, ainsi que d’autres encore parmi les câbles récemment diffusés par Wikileaks, révèlent avant tout à quel point le pouvoir exécutif US ment au peuple américain – particulièrement au sujet de

1) le nombre ahurissant de victimes civiles provoqués par les Etats-Unis et

2) l’affirmations selon laquelle une « stratégie de contre-insurrection » serait en cours en Afghanistan afin d’y installer un gouvernement démocratique.

Les articles du Time et du Guardian décrivent comment ces documents officiels révèlent les mensonges constants du pouvoir exécutif US au peuple américain.

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LE MEURTRE DE CIVILS PAR LES ETATS-UNIS : « une énorme quantité de fichiers militaires secrets dressent un portrait dévastateur d’une guerre en Afghanistan qui s’enlise, et révèle comment les forces de la coalition ont tué des centaines de civils lors d’incidents non signalés, » (Guardian) « Incident après incident, les rapports ressemblent à un registre de police sur les innombrables manières que les civils afghans se font tuer – pas uniquement lors de frappes aériennes mais aussi un par ici, un autre par là – lors d’échanges de tirs sur une route ou dans un village, un malentendu ou des tirs croisés, ou lors d’un mouvement incontrôlé lorsqu’un chauffeur afghan s’approche trop près d’un convoi militaire ou d’un point de contrôle. » (N.Y. Times). « La coalition de l’OTAN en Afghanistan utilise une unité « noire » clandestine des forces spéciales, Task Force 373, pour chasser des cibles et les tuer ou les emprisonner sans procès... les documents révèlent que TF 373 a aussi tué des hommes, femmes et enfants civils et même des policiers afghans qui croisaient son chemin. » (Guardian)
MEURTRES DE CIVILS REGULIEREMENT OCCULTES : « les rapports répètent inlassablement que les morts n’étaient pas des kamikazes ou des insurgés, et de nombreux cas n’ont pas été révélés à l’époque. » (N.Y. Times) « les documents montrent comment les marines ont rédigé des rapports édulcorés sur un incident où 10 civils ont trouvé la mort... Il n’y a eu aucune sanction. » (Guardian) « Les documents indiquent en détail comment les forces spéciales US ont largué six bombes d’un tonne sur un ensemble de bâtiments où se cachait selon eux un « individu important » et après qu’ils se soient assurés « qu’aucun civil innocent ne se trouvait à proximité. » Un officier supérieur US a rapporté que 150 Afghans avaient été tués. Les habitants du quartier, cependant, ont déclaré qu’il y a eu 300 morts civils. » (Guardian)
LES ETATS-UNIS ET LE GOUVERNEMENT AFGHAN CORROMPU PERDENT LA CONFIANCE DE LA POPULATION ET SONT EN TRAIN DE PERDRE LA GUERRE : « Ces documents illustrent en détail pourquoi, après que les Etats-Unis aient dépensé plus de 300 milliards de dollars dans la guerre en Afghanistan, les Talibans sont plus puissants qu’ils ne l’ont jamais été depuis 2001... Les rapports brossent un tableau désabusé de la police Afghane qui est souvent décrite comme étant crainte, et même méprisée, par la population afghane. Les rapports font état de brutalités policières, de petites et grandes corruptions, d’extorsions et d’enlèvements... Le bilan des victimes de la guerre – illustré par le nombre croissant de victimes civils – a poussé les Américains à rechercher la coopération et le soutien d’une population afghane qui est devenue de plus en plus épuisée, amère, effrayée et distante... L’extension des opérations spéciales (US) ont particulièrement provoqué de l’amertume chez les Afghans – à cause du manque de coordination avec les forces locales, du nombre de victimes civiles qu’elles provoquent souvent et à cause aussi de leur impunité. » (N.Y. Times)

Lorsque les documents sur la guerre en Irak furent publiés 3 mois plus tard, ils ont révélé des informations encore plus choquantes – comment les soldats US avaient remis des civils Irakiens entre les mains de la police irakienne, sachant qu’ils allaient être atrocement torturés avec des perceuses électriques, de l’acide et autres moyens avant d’être sauvagement assassinés. Ellen Knickmeyer, chef du bureau à Bagdad du Washington Post en 2006, a écrit que ces révélations montraient que les officiels US mentaient en permanence aux médias US.


… et aussi au peuple américain, lorsqu’ils affirmaient qu’ils n’étaient pas au courant de ces tueries. Les dirigeants US ont aussi menti constamment en prétendant qu’ils ne tenaient pas le compte des victimes civiles, ce qui est faux. Puisque le droit international rend les dirigeants US responsables de faire régner l’ordre dans un Irak occupé, ces câbles de Wikileaks révèlent aussi que les dirigeants US portent une lourde responsabilité pour des crimes de guerres, parmi les pires commis depuis la deuxième guerre mondiale.

 

En un mot comme en cent, ces documents de Wikileaks sur les guerres en Afghanistan et en Irak ont révélé que l’ensemble du pouvoir exécutif US n’est qu’une « énorme machine à débiter des mensonges », selon l’expression du journaliste David Halberstam dans sa déposition lors du procès entre la CBS et (le général) Westmoreland. Il faut bien comprendre que, aux yeux du pouvoir exécutif et militaire US, « vérité » et « mensonge » ne sont même pas considérés comme des choix possibles. L’objectif de toute communication avec le public n’est pas de fournir une information correcte mais de faire avancer « la mission ». Ceux qui communiquent avec le public sont nommés et promus en fonction de leurs capacités de tromper, « embobiner » et mentir. Il n’y a aucun cas connu d’un membre de l’exécutif qui aurait été récompensé pour avoir dit la vérité au peuple américain, alors qu’il en existe de nombreux où quelqu’un a été puni ou a perdu son emploi pour l’avoir fait. Et rien n’illustre plus parfaitement la dégradation de la démocratie en Amérique que le fait que le public s’attend à ce que les officiels de l’exécutif lui mentent, et que les journalistes des médias de masse trahissent leur profession en défendant le secret de l’exécutif et en clouant au pilori ceux qui, comme Assange, dévoilent leurs mensonges.


On ne saurait trop insister sur l’importance de la documentation de Wikileaks sur ces mensonges. Lorsqu’un journaliste révèle un méfait du gouvernement, les officiels se précipitent pour nier en bloc et de nombreux Américains ne savent plus sur quel pied danser. Mais Wikileaks a publié des documents officiels du gouvernement qui prouvent les mensonges et les crimes de guerre des dirigeants US. Le fait que les Etats-Unis ont couvert de mensonges leurs tueries de civils, ce qui contribue à leur faire perdre la guerre, n’est donc même plus un objet de débat. Les politiciens et journalistes insensibles et carriéristes qui chaque jour ont ignoré les tueries tout en appelant à l’arrestation ou à l’exécution d’Assange, sont une honte, une honte pour eux, pour leurs enfants et leur profession, pour leur indifférence devant les souffrances de non américaines et pour leur veule soumission à un pouvoir exécutif illégitime.


Les documents Wikileaks révèlent quelque chose de plus important encore : l’accusation selon laquelle Assange aurait porté atteinte à la « sécurité nationale » des Etats-Unis, en révélant des informations utilisables par l’ennemi, est totalement bidon. Il est évident que « l’ennemi » sait si ceux qui ont été tués par les Etats-Unis sont des civils ou non. Il est clair que lorsque le pouvoir exécutif affirme qu’il ne tue que des « insurgés » c’est pour cacher le meurtre de civils par crainte d’avoir affaire à des protestations s’il la vérité devait éclater.


Les documents de Wikileaks, bien qu’ils datent de 2009 et d’avant, nous informent aussi sur ce qui se passe en ce moment même sous le commandent du Général Petraeus.

Il est important de se rappeler que le controverse Wikileaks ne porte pas sur le passé ou un aspect juridique abstrait. Il porte sur ce que des êtres humains vivent là-bas et maintenant. Pendant que vous lisez ceci, d’innombrables villageois afghans et pakistanais se terrent chez eux, terrorisés par la guerre US, tandis que l’offensive brutale du Général Petraeus dans le sud de l’Afghanistan rencontre une résistance croissante des Talibans qui recourent aux bombes artisanales et à l’assassinat, au point d’avoir provoqué un communiqué particulièrement alarmant de la Croix-Rouge qui déclare que les conditions pour les civils afghans sont actuellement les pires que le pays a connues depuis 30 ans, c’est-à-dire aussi mauvaises que lors de l’invasion soviétique. Un article paru dans la presse canadienne indique que l' l’hôpital principal de Kandahar déborde de victimes civiles et que « certains jours, le sol est rouge de sang. »


Petraeus a triplé le nombre de frappes aériennes et a fait venir 9000 assassins qui se livrent 24/24h à des assassinats et il a lancé des raides nocturnes qui rappellent les films nazis des années 40 – tandis que des soldats US enfoncent les portes des maisons en hurlant, terrorisant femmes et enfants, et tuent, blessent et emprisonnent indéfiniment des hommes sans procès et sans aucune chance de prouver leur innocence. Même le président installé par les Américains, Hamid Karzai est si épouvanté qu’il a supplié les Etats-Unis de réduire leurs frappes aériennes et les raids nocturnes, déclarant « les raids nocturnes, c’est terrible. Terrible. Un motif sérieux de mécontentement pour le peuple afghan envers l’OTAN et le gouvernement afghan.... Et comment mesurez-vous les conséquences en termes de pertes de vies de femmes et d’enfants pour la capture de Talib A. Et qui c’est ce Talib A , au fait ? Est-il important au point de tuer 10 civils innocents ? Qui décide de cela ? »

 

Petraeus a fermement refusé de mettre fin à ce que le président afghan qualifie de meurtres de civils sous la responsabilité du général. Le Général transforme ainsi sa prétention à apporter la « démocratie » en Afghanistan en une grosse farce.

 

Particulièrement signifiants dans les documents de Wikileaks sur la guerre en Afghanistan sont les nombreux rapports rédigés à la première personne et qui racontent le meurtre de civils innocents aux points de contrôle – meurtres qui font cruellement écho aux aveux de McChrystal en mars 2010 lorsqu’il disait « nous avons tué un nombre impressionnant de gens mais à ma connaissance, aucun ne représentait une menace. »

Ce qui soulève une question élémentaire par rapport à l’escalade des frappes aériennes ordonnée par Petraeus. Si les forces US ont tué d’innombrables innocents civils aux points de contrôle, là où ils peuvent au moins voir le visage de leur victime, combien d’innocents, qui doivent être difficiles à distinguer vus du ciel, Petraeus est-il en train de tuer avec ses bombardements ?


Les documents de Wikileaks révèlent aussi comment l’escalade massive déclenchée par Petraeus au sud de l’Afghanistan et au Pakistan, où il a fortement augmenté à la fois les frappes par drones et les assassinats par voie terrestre, a affaibli au lieu de renforcer la sécurité nationale à long terme des Etats-Unis.

 

Tout comme les Talibans sont bien plus forts aujourd’hui après les 300 milliards de dollars dépensés par les Etats-Unis et les milliers de vies américaines perdues au cours des dix dernières années, la tactique de Petraeus est en train de renforcer à terme les ennemis de l’Amérique. S’il assassine suffisamment de gens au sud de l’Afghanistan, le général pourra peut-être se vanter d’un succès à court terme. Mais il ne fait aucun doute que sa tactique sème le vent d’une future tempête qui menacera non seulement la stabilité des gouvernements Afghans et Pakistanais, mais créera aussi une menace à long terme pour les Américains.


Une carte de l’ONU qui vient d’être publiée par le Wall Street Journal révèle que les Talibans, en recourant aux tactiques classiques de guérilla, se sont déplacés vers le nord et l’ouest de l’Afghanistan tandis que Petraeus se déplaçait vers le sud, et qu’ils contrôlent désormais plus de territoire qu’ils n’ont jamais contrôlé. « Des cartes internes des Nations Unies indiquent une détérioration nette de la sécurité en Afghanistan au cours de l’année en cours, contredisant les estimations optimistes de l’administration Obama après l’augmentation des troupes l’année dernière. » indique le journal.

 

Le N.Y. Times raconte comment différents groupes d’insurgés au Pakistan ont répondu à la tactique de Petraeus en se coordonnant et en coopérant pour la première fois, renforçant ainsi leur menace contre l’état pakistanais. Il est évident aussi que Petraeus ne peut peut pas tuer plus « d’insurgés » qu’il n’en crée s’il continue de provoquer les 41 millions de Pachtounes des deux côtés de la frontière. Après tout, la population combinée du Vietnam, nord et sud, s’élevait à 31 millions et se révéla suffisante pour résister à 500.000 Américains.


Néanmoins, les questions les plus importantes soulevées par les documents de Wikileaks vont bien au-delà du monde musulman. Si nous réussissons à nous libérer de toute une vie de propagande officielle qui identifie le pouvoir exécutif US au peuple américain, il ne fait plus aucun doute qu’en matière de politique étrangère et militaire, le pouvoir exécutif US est une institution antidémocratique qui ne représente plus que lui-même. Il agit largement indépendamment du Congrès, du pouvoir Judiciaire ou des grands médias qui ne sont plus que des accessoires du pouvoir exécutif dont ils diffusent beaucoup plus de mensonges qu’ils n’en dénoncent.


Par exemple, quelques mois avant la décision d’Obama en décembre 2009 d’envoyer 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, seuls 24% des Américains étaient d’accord et 43% voulaient une réduction des effectifs. Leurs souhaits furent ignorés, comme furent ignorées leur opinion qui, à 63% contre 32%, exprimait une opposition à la guerre en Afghanistan. Le livre de Bob Woodward, « Obama’s Wars », a révélé que même le président n’est qu’un figurant lorsqu’il s’agit de guerres menées par l’Exécutif. Woodward montre comment les militaires ont saboté la volonté affichée d’Obama de commencer un retrait des troupes à l’été 2011. Le mois dernier, Obama fut humilié et a du accepter un retrait hypothétique prévu en 2014.


La plupart des Américains sont d’accord avec la phrase de la Déclaration d’Indépendance qui dit que les gouvernements « tirent leur pouvoir du consentement des gouvernés. » Mais les gouvernés ne peuvent donner leur consentement que s’ils sont informés sur l’objet du consentement. Ce qui est évident dans la vie de tous les jours. On ne peut pas dire que j’ai « consenti » à vous acheter un ordinateur si vous m’avez caché qu’il était en panne. Un de nos principes de droit les plus élémentaires est qu’un contrat est nul s’il a été obtenu par un mensonge. En révélant l’étendue des mensonges de l’Exécutif US, Wikileaks a montré que l’Exécutif n’était plus le représentant légitime du peuple américain.



Ces documents soulèvent donc la question la plus fondamentale pour un citoyen : jusqu’à quel point les citoyens d’une démocratie doivent-ils une allégeance à des dirigeants autocrates qui obtiennent le consentement de leurs citoyens par une tromperie massive ? Et peuvent-ils leur faire confiance ?

 


Les Américains seront peut-être amenés à se poser ces questions plus souvent dans les années à venir, lorsque la crise économique et les attaques terroristes pousseront les élites US à rapatrier leurs mentalités autoritaires qui ont provoqué tant de dégâts à l’extérieur. Il paraît certain que dés lors la démocratie américaine sera confrontée aux défis les plus grands depuis la fondation de ce pays.


Mais ça c’est encore loin. La question clé du moment est de savoir si les Américains sont capables d’entendre les souffrances provoquées à l’extérieur par leurs dirigeants, parce qu’en ce moment même, des hommes, des femmes et des enfants innocents sont assassinés et mutilés dans ce que la Croix-Rouge qualifie de plus grand carnage civil depuis l’invasion Russe il y a 30 ans.


Julian Assange devrait être applaudi et non persécuté pour avoir entendu leurs souffrances.


En nous, les entendons-nous ?


Fred Branfman

 

http://www.alternet.org/story/14939...

 

Traduction VD pour le Grand Soir avec probablement les erreurs et coquilles habituelles. Notez que le titre original mettait "gouvernement" au singulier. Il est devenu pluriel à la traduction. Un lapsus révélateur.

URL de cet article 12394 - Legrandsoir.info 
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