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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 16:56

08 décembre 2010

Si Xavier Bertrand promet beaucoup en termes de lutte contre le chômage, il est assez discret sur le devenir des salariés "vieillissants" qui vont devoir batailler pour travailler jusqu'à 67 ans !

" Alors que la réforme sur les retraites prévoit un allongement de la durée de vie active, nombre de spécialistes de la santé au travail s’inquiètent du devenir des salariés vieillissants. Travail de nuit, charges à porter, cadences soutenues : avec l’âge, la pénibilité s’accroît ... / ... " écrivait la Mutualité française dans un édito du 3 décembre 2010

Ce que vient étayer la récente décision de Renault de mettre en pré retraite pour cause de pénibilité 3.000 salariés âgés de 58 ans et plus début 2011sur trois ans - Marianne2 Et même si le gouvernement "cherche la faille juridique" comme nous l'apprennent Les Echos et indique qu'il : "n'apportera aucune aide au plan de retraite de Renault ", force est de constater que la légende du "flamboyant" senior indispensable aux entreprises, vient de mourir au "champ d'honneur" !

Mais, quid de tous les autres salariés qui sont soumis à une usure physique issue de la pénibilité de leur travail ?

La "réforme" des retraites, votée par le parlement a indiqué les termes selon lesquelles un salarié âgé peut continuer à prendre sa retraite à 60 ans : " Le taux d’incapacité requis pour bénéficier du dispositif de compensation de la pénibilité est abaissé de 20% à 10%, à condition de pouvoir justifier du fait que cette incapacité résulte de l’exposition à des facteurs de pénibilité ... / ... Les branches professionnelles ou les entreprises seront incitées à engager des négociations pour proposer à leurs salariés exposés à des facteurs de pénibilité un aménagement pour la fin de leur carrière ... / ... "

Or nous dit la Mutualité Française : " ... / ... D’après l’enquête SVP 50 (pour Santé et vie professionnelle après 50 ans), près des deux tiers des femmes et 57% des hommes travaillent en ressentant des douleurs. Les pathologies rhumatologiques touchent près du quart des salariés de 50 ans et plus. Les pathologies cardio-vasculaires concernent 17% des hommes et 12% des femmes ... / ... Selon les spécialistes de la santé au travail, le dispositif contre la pénibilité retenu par le gouvernement dans le cadre de sa réforme des retraites paraît largement insuffisant pour compenser l’usure prématurée due au travail ... / ... Ce dispositif ne prend en compte que les altérations déjà visibles de l’état de santé, en occultant les effets différés des expositions aux produits cancérogènes ou encore au travail de nuit. Plus de 2 millions de salariés, dont 70% d’ouvriers, sont exposés à un produit cancérogène et le travail de nuit concerne près de 20% des salariés"

Qu'en disait le MEDEF, par la voix de sa présidente (et initiatrice de la la rupture conventionnelle du contrat de travail, dont les seniors sont les premiers concernés )

" ... / ... plus on travaille, plus on crée du travail pour les autres. Plus les seniors vont continuer à rester en activité, plus on peut se donner des chances pour accélérer l’entrée des jeunes sur le marché du travail ... / ... je considère que pour nous, les entreprises, il y a avec cette réforme des retraites, un gros travail qui ne fait que commencer. Nous aussi, nous avons des efforts à mener. Nous aussi, nous avons des changements de comportement à installer ... / ... aller plus loin encore en matière de condition de travail, d’adaptabilité des postes de travail pour les plus anciens ... / ... On est à un tournant. Mais pour bien prendre le tournant, il ne faut pas se tromper sur l’analyse objective de la situation. Et si on arrive à faire cette analyse objective, je pense que l’on peut bien amorcer cette nouvelle ère "

Déclarations à rapprocher de ce chiffre : " ... / ... Au total, 736.100 chercheurs d'emploi de plus de cinquante ans, étaient inscrits fin octobre, soit une hausse de 1% sans activité et de 1,2% en incluant les activités partielles. Sur un an, cela représente pas moins de 15,3 et 15,9% de hausse .. / ... " - Metro ... on perçoit bien; que nous sommes entrés, de plain-pied dans une " nouvelle ère" !

Mais que les plus âgés cessent de s'inquiéter pour leurs handicaps et maladies professionnelles puisque la dernière solution "à la mode" pour ces populations est, de les aider à créer leur entreprise, comme l'explique La Tribune : " S'appuyant sur un sondage CSA, l'APCE (Agence pour la création d'entreprises) fait des propositions afin de développer la création d'entreprises en France par des seniors. Un moyen pour ces derniers d'améliorer leurs revenus, d'éviter le chômage et de valoriser leur expérience ... / .. "

Un regret, toutefois, le sondage n'indique pas si ces "futurs" chefs d'entreprise envisageraient par la suite, d'adhérer au MEDEF. Un oubli de CSA sans doute !

Crédit photo
Ministère du travail

Libellés : emploi, medef, seniors

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 15:51
Julian Assange de Wikileaks accusé de viol par un personnage lié aux groupes anti-castristes financés par la CIA
Kirk James MURPHY

Hier, Alexander Cockburn nous a rappelé l’information révelée par Israel Shamir et Paul Bennet dans Counterpunch au mois de septembre. Le principal accusateur d’Assange en Suède a un lourd passé de collaboration avec les groupes anticastristes dont au moins un est financé par les Etats-Unis et ouvertement soutenu par un ex-agent de la CIA condamné pour son implication dans l’assassinat de 73 cubains dans un attentat en plein vol contre un avion de ligne.

Anna Ardin (la plaignante officielle) est souvent décrite par les médias comme une « gauchiste ». Elle est liée aux groupes anticastristes et anticommunistes financés par la CIA. Elle a publié ses diatribes anticastristes (voir ici et ici) dans le journal de langue suédoise Revista de Asignaturas Cubanas publié par Misceláneas de Cuba. A Oslo, le professeur Michael Seltzer souligne que ce journal est produit par une organisation anticastriste en Suède grassement financée. Il remarque aussi que le groupe est lié à l’Union Libérale Cubaine dirigée par Carlos Alberto Montaner dont les liens avec la CIA sont exposés ici.

Quelle surprise, non ? Shamir et Bennet ont raconté le passé d’Ardin à Cuba où elle a collaboré avec une organisation qui est ouvertement soutenue par un véritable terroriste, Luis Posada Carriles.

A Cuba elle a collaboré avec une groupe de femmes anticastriste Las Damas de Blanco. Ce groupe reçoit des fonds du gouvernement US et est soutenu par le terroriste anticommuniste, condamné par la justice, Luis Posada Carriles. Wikipedia cite Hebe de Bonafini, président des Mères de la Place de Mai en Argentine qui déclare « Les soi-disant Femmes en Blanc défendent le terrorisme des Etats-Unis ».

Qui est Luis Posada Carriles ? Un assassin notoire et ancien agent de la CIA.

Luis Clemente Faustino Posada Carriles (né le 15 février 1928 – alias Bambi pour certains exilés Cubains) (1) est un Vénézuelien d’origine cubaine, et un anticommuniste extrémiste. Ancien agent de la CIA (2) il a été condamné par contumace pour différents actions et complots terroristes sur le continent Américain, dont : l’explosion d’une bombe à bord d’un avion de ligne cubain en 1976 qui a couté la vie aux 73 passagers ; (3) (4) l’aveu de son implication dans une série d’attentats en 1997 visant des hotels et des lieux touristiques à Cuba ; (5) (6) (7) implication dans l’invasion de la Baie des Cochons ; et implication dans l’affaire Iran-Contra.

Luis Posada Carilles est un personnage si maléfique que même l’administration Bush voulait le voir en prison :

En 2005, Posada Carriles a été détenu par les autorités US au Texas pour entrée illégale sur le territoire national mais le charges furent abandonnées le 8 mai 2007. Le 28 septembre 2005, un juge US a décidé que Posada ne pouvait pas être expulsé vers le Venezuela car il risquait d’y subir des tortures. (11) Sa libération sous caution le 19 avril 2007 a provoqué la colère des gouvernements Cubain et Vénézuelien. (12) Le Département de la Justice US avait demandé à la cour de le maintenir en prison car il « avait reconnu être l’auteur de complots et d’actions terroristes », et parce qu’il risquait de s’enfuir et représentait un danger pour la communauté. (7)

Qui est le principal accusateur de Julian Assange en Suède ? Elle est une militante pour l’égalité des sexes à l’université d’Uppsula – et qui a choisi de s’associer avec un groupe financé par les Etats-Unis et ouvertement soutenu par un terroriste et assassin notoire. C’est le hasard si ses écrits sont publiés par un groupe grassement financé par les US et lié à l’Union Libérale Cubaine, dont le dirigeant, Carlos Alberto Montaner, est apparu par hasard sur une chaîne de télévision colombienne d’extrême-droite quelques heures seulement après le coup d’état au Honduras. Où il est allé rejoindre le dirigeant du coup d’état manqué en Équateur dirigé contre Correa. Montaner a aussi par hasard bruyamment défendu le coup d’état violent au Honduras et chanté les louanges de la junte militaire hondurienne. Jean-Guy Allard, un journaliste à la retraite qui écrit pour le quotidien cubain Granma, nous décrit le tableau :

« Un couple étrange est apparu sur NTN 24, une chaîne de télévision colombienne d’extrême-droite alignée à la Fox Broadcasting Company aux Etats-Unis. Quelques heures seulement après la tentative de coup d’état à Quito, Equateur, l’agent de la CIA Carlos Alberto Montaner, recherché par le justice cubaine pour terrorisme, s’est joint à un des dirigeants du coup d’état manqué en Equateur, le lieutenant colonel Lucio Gutiérrez, pour attaquer le président Rafael Correa...

Parallèlement à son activité dans les médias, Montaner est connu pour son soutien fanatique aux éléments les plus extrémistes de la mafia cubano-américaine.

L’année dernière, au lendemain du coup d’état contre le président hondurien Manuel Zelaya, le 28 juin, il est devenu un fervent supporter du dictateur Roberto Micheletti, en compagnie de la députée US Ileana Ros-Lehtinen (future présidente de la Commission des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants US - NdR), en compagnie aussi d’un autre terroriste cubano-américain et collaborateur de la CIA, Armando Valladarés.

Montaner s’est souvent rendu à Tegucigalpa pour « défendre les droits de l’homme » et en même temps applaudir le régime fasciste hondurien lorsque celui-ci a envoyé sa police pour réprimer les manifestations du Front National de Résistance. »

Oh, et l’accusation de « viol » qui a entâché la réputation de Julian Assange dans le monde entier ? Jeudi, James D. Catlin, l’avocat de Melbourne qui représente Assange à Londres, a écrit :

« Apparemment, avoir des rapports sexuels consentants sans préservatif est punissable d’une peine d’emprisonnement de deux ans minimum pour viol. C’est sur cela que se fondent les accusations de viol contre le représentant de Wikileaks, Julian Assange, et qui feront de la Suède et son système judiciaire la risée du monde entier et endommagera sa réputation de pays modèle.

Le bureau du procureur général suédois était embarrassé au mois d’août dernier lorsque la presse a su qu’il voulait faire arrêter Assange pour viol, et a retiré la mandat d’arrêt le jour même parce que, selon ses propres mots, il n’y avait « aucune preuve ». La réputation d’Assange a été salie de manière incalculable. Plus de trois-quarts des références à Assange sur Internet font référence au viol. Trois mois plus tard et trois procureurs plus tard, les suédois semblent avoir enfin accordé leurs violons : un rapport sexuel avec consentement qui a commencé avec un préservatif s’est terminé sans préservatif, ergo, le rapport était sans consentement. »

J’ai passé une bonne partie de ma vie professionnelle comme psychiatre à aider les femmes (et hommes) victimes de violences sexuelles. Le viol est un crime horrible. Et pourtant, dans le cas d’Assange, sa présumée victime – militante féministe à l’université d’Uppsala – a choisi d’organiser une fête en l’honneur de son présumé agresseur – après qu’ils eurent eu des rapports sexuels que même les procureurs suédois qualifient de consentants. L’avocat Caitlin de nouveau :

« Le phénomène des réseaus sociaux via internet et les téléphones mobiles empêche les autorités suédoises de charger le dossier contre Assange parce qu’ils seraient encore moins crédibles devant les tweets d’Anna Ardin et les SMS de Sofia Wilen vantant leur conquêtes respectives après les « crimes ». »

Dans le cas d’Ardin, il est clair qu’elle a organisé une fête en honneur d’Assange dans son appartement après le « crime » et a envoyé un tweet à ses amis pour leur annoncer qu’elle était en compagnie « des gens les plus intelligents et cools de la planète, c’est incroyable ! » Vous pouvez consulter le tweet vous-même sur internet. Le fait qu’Ardin ait tenté de faire effacer ces messages révélateurs est grave. Le fait qu’elle a publié sur Internet un guide sur « comment se venger contre ton petit ami qui te trompe » est encore plus préoccupant. Le contenu exact des SMS du téléphone portable de Wilen n’est pas encore connu mais leur caractère orgueilleux et enthousiaste a été confirmé par les procureurs suédois. Ni Wilen ni Ardin se plaignent de viols. »

Le monde est petit, n’est-ce pas ? Julian Assange est le visage public de Wikileaks – l’organisation qui a permis à des donneurs d’alerte de révéler au monde entier d’horribles crimes de guerre et une partie de la politique étrangère des Etats-Unis.

Il rencontre par hasard une suédoise qui par hasard publie dans un groupe anticastriste grassement financé et qui par hasard a des liens avec un groupe dirigé par un homme décrit par au moins un journaliste comme un agent de la CIA, c’est-à-dire le bras violent et secret de la politique étrangère des Etats-Unis.

Et – malgré son action en Suède pour l’égalité des sexes – à Cuba elle est associée par hasard à un groupe ouvertement soutenu par un agent reconnu de la CIA, lui-même un assassin qui a participé à un attentat terroriste contre un avion de ligne cubain... un acte qui faisait partie de la politique étrangère secrète et violente des Etats-Unis contre Cuba.

Et maintenant – après avoir avoué avoir eu des rapports consentants – elle se présente aux autorités suédoises pour expliquer que les rapports se sont terminés sans préservatif... qui est par hasard le motif invoqué par Interpol pour émettre une « Alerte Rouge » contre Julian Assange.

Qui, par hasard, est l’homme que la classe politique US – ceux qui dirigent la politique étrangère des Etats-Unis – tentent de réduire au silence. Et qui, par hasard, se trouve être le même homme contre lequel certains appellent au meurtre

Avec une telle soif de vengeance, on peut comprendre qu’ils aient décidé par hasard de consulter une page du guide de la vengeance d’Anna.

Kirk James Murphy

http://my.firedoglake.com/kirkmurph...

 

Traduction VD pour le Grand Soir, avec probablement les fautes et coquilles habituelles

 
Publié par le site Le Grand Soir, article 12172
 
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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 04:42
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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 04:27

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article111422


La CIA a garanti à des hauts dignitaires et tortionnaires Nazis un « refuge sûr » aux Etats-unis, révèle un rapport secret
mardi 7 décembre 2010 (11h36)

La CIA a garanti à des hauts dignitaires et tortionnaires Nazis un « refuge sûr » aux Etats-unis, révèle un rapport secret publié par le New York Times

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pc...

Extrait d’un article publié initialement dans le New York Times du 14 novembre 2010 et répercuté par le site CubaDebate

Une histoire secrète de l’opération de chasse aux Nazis du gouvernement des Etats-unis conclut que les responsables du renseignement Américain ont créé un « refuge sûr » aux Etats-unis pour les Nazis et leurs collaborateurs après la seconde guerre mondiale, et elle détaille des décennies de conflits, souvent dissimulés, avec d’autres nations sur le sort criminels de guerre ici et à l’étranger.

Le rapport de 600 pages, que le Département de justice a essayé de garder secret pendant quatre ans, fournit de nouvelles preuves sur plus d’une vingtaine parmi les cas les plus notoires de dignitaires Nazis sur les trois dernières décennies. (...)

Le rapport dresse la liste à la fois des succès et des échecs de la bande d’avocats, d’historiens et de chercheurs du Bureau des enquêtes spéciales (OSI) du Département de la justice, qui a été créé en 1979 pour extrader les Nazis.

Peut-être que les révélations les plus accablantes de ce rapport viennent de l’étude qui est faite de la collaboration de la CIA avec des émigrés Nazis. Des universitaires et de précédents rapports gouvernementaux avaient admis l’usage par la CIA de Nazis à des fins de renseignement après la guerre. Mais ce rapport va plus loin en nous informant sur le niveau de la complicité et de la tromperie Américaine dans de telles opérations.

Le rapport du Département de la Justice, décrivant ce qu’il appelle « la collaboration du gouvernement avec les persécuteurs », affirme que les enquêteurs de l’OSI ont appris que certains des Nazis « avaient reçu en toute connaissance de cause la permission d’entrer » aux Etats-unis, même quand les fonctionnaires étaient au courant de leurs antécédents. « L’Amérique, qui se targue d’être un refuge sûr pour les persécutés, est devenue – dans une certaine mesure – un refuge sûr pour les persécuteurs également », déclare-t-il.

Le rapport rend compte également des divisions au sein du gouvernement sur les efforts, et les écueils juridiques, concernant la prise en compte des témoignages des survivants de l’Holocauste datant d’il y a plusieurs décennies. Le rapport conclut également que le nombre de Nazis qui ont pu se réfugier aux Etats-unis était très certainement bien en-deça des 10 000, chiffre souvent cité par les responsables gouvernementaux.

Le département de la Justice a résisté à la publication de ce rapport depuis 2006. Sous la menace de poursuites judiciaires, elle a rendu une version lourdement expurgée le mois dernier à un groupe de recherche privé, le National security archive, mais même à ce moment-là, les partis les plus sensibles sur le plan légal et diplomatiques étaient omises. Une version complète a pu être obtenue par le New York Times.

Le Département de la Justice a déclaré que le rapport, produit de six années de travail, n’a jamais été formellement terminé et ne représente pas ses conclusions officielles. Il cite de « nombreuses erreurs factuelles et omissions », mais a refusé de spécifier où elles se trouvaient. (…)

En retraçant les cas de Nazis qui ont été aidés par les agents du renseignement Américains, le rapport cite l’aide que les agents de la CIA ont apporté en 1954 à Otto von Bolschwing, un associé d’Adolf Eichmann qui avait contribué à développer les plans initiaux pour « purger l’Allemagne des Juifs » et qui a plus tard travaillé pour la CIA aux Etats-unis. Dans une série de notes de service, des responsables de la CIA débattent pour savoir quoi faire si von Bolschwing était attaqué sur son passé – soit nier toute affiliation Nazie soit « l’expliquer sur la base de circonstances atténuantes », affirme le rapport. (…)

Le rapport examine également le cas de Arthur L. Rudolph, un scientifique nazi qui gérait l’usine de munitions de Mittelwerk. Il a été amené aux Etats-unis en 1945 pour son expertise dans la fabrication de fusées dans le cadre de l’Opération Paperclip, un programme américain qui recrutait des scientifiques qui avaient travaillé en Allemagne nazie. Rudolph sera plus tard honoré par la NASA en tant que père de la fusée Saturne V.

Le rapport cite une note de service de 1949 du numéro 2 du Département de la Justice pressant des agents de l’immigration de laisser Rudolph revenir au pays après un séjour au Mexique, déclarant que si ce n’était pas le cas, cela « serait au détriment de l’intérêt national ».

Les chercheurs du Département de la Justice ont trouvé plus tard des preuves que Rudolph était engagé bien plus activement dans l’exploitation des travailleurs forcés à Mittelwerk que ce que lui ou les agents du renseignement Américains avaient admis, selon les dires du rapport. (…)

En 1980, les procureurs ont déposé une motion qui « dénaturait les faits » en affirmant que des vérifications dans les dossiers de la CIA et du FBI ne révélaient aucune information sur le passé Nazi de Tscherim Soobzokov, ancien soldat de la Waffen SS. En fait, selon le rapport, le Département de la Justice « savait que Soobzokov avait informé la CIA de ses liens avec la SS après son arrivée aux Etats-unis ». (…)

Le chapitre sur le Dr. Josef Mengele, un des Nazis les plus célèbres ayant pu échapper aux poursuites, détaille les efforts sophistiqués de l’OSI au milieu des années 1980 pour déterminer si il avait fui aux Etats-Unis et s’il pouvait être vivant.

Il décrit comment les chercheurs ont utilisé des lettres et des carnets apparemment écrites par le Dr.Mengele dans les années 1970, ainsi que des fiches dentaires Allemands et des annuaires Munichois pour suivre sa trace.

Après la mise en place des tests ADN, le morceau de cuir chevelu [conservé dans un tiroir d’un haut fonctionnaire du Département de la Justice] qui avait été rendu aux autorités Brésiliennes, s’est révélé être une preuve capitale pour établir que le Dr.Mengele avait fui au Brésil et y était mort en 1979 sans jamais être entré aux Etats-unis. (...)

Un chapitre sur l’échec le plus médiatisé de l’OSI – l’affaire contre John Demanjuk, un ouvrier de l’automobile Américain à la retraite que l’on ait pas parvenu légalement à faire identifier comme le Ivan le Terrible de Treblinka – supprime des dizaines de détails, y compris une décision rendue par la Cour d’appel en 1993 qui a soulevé des accusations de caractère éthique envers certains hauts responsables du Département de la justice.

Cette section met également un passage révélant que des émigrés Lettons sympathisants avec M.Demanjuk se sont secrètement arrangés pour que la poubelle de l’OSI leur soit livrés chaque jour entre 1985 et 1987. Les émigrés fouillaient les poubelles pour y trouver des documents classifiés qui auraient pu aider M.Demanjuk, qui est actuellement poursuivi dans un procès en cours à Munich, pour des accusations de crimes de guerre.

 Feigin, en charge du rapport, a déclaré qu’elle était abasourdie par la tentative du Département de la Justice de conserver secrète une part centrale de son histoire aussi longtemps. « C’est une histoire incroyable qui doit être racontée », a-t-elle déclaré.


De : Solidarité-Internationale-PCF
mardi 7 décembre 2010

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8 décembre 2010 3 08 /12 /décembre /2010 02:04

 

Les Etats-Unis forcés de remanier toutes leurs ambassades à la suite des révélations de WikiLeaks

Par Guy Adams et Kim Sengupta
The Independent, le 7 décembre 2010

article original : "US forced to shake up embassies around the world after WikiLeaks revelations"




 

 

Très éprouvé par un scandale qui semble apporter une nouvelle vague d’embarras avec chaque jour qui passe, le gouvernement étasunien est forcé d’entreprendre une redistribution majeure du personnel de ses ambassades, de son personnel militaire et des agents des renseignements dont le travail a été dévoilé par le site Internet WikiLeaks.

Hier, l’administration Obama s’est retrouvée face à une crise dans son service diplomatique, suite aux indices croissants que la publication en cours d’une série de communiqués censés être confidentiels rendra le travail normal difficile, voire dangereux, pour d’importants employés du Département d’Etat, et ce, dans le monde entier.

A peine 1100 documents secrets sur les 250.000 documents obtenus par le site Internet ont été publiés jusqu’à présent, ce qui fait craindre que les révélations embarrassantes se poursuivront pendant les mois à venir, déstabilisant les relations des Etats-Unis avec presque tous ses alliés clés et attisant les tensions avec les gouvernements déjà hostiles au Moyen-Orient et au-delà. « A court-terme, nous sommes pratiquement hors jeu », a déclaré un diplomate américain à l’agence de presse Reuters, ajoutant qu’il faudrait peut-être cinq ans pour reconstruire la confiance. « C’est vraiment, vraiment mauvais. Et je n’exagère pas ! En toute honnêteté, personne ne veut nous parler […] Certains y sont toujours obligés, en particulier (au) gouvernement, mais… ils nous demandent déjà des choses comme ‘Allez-vous écrire quelque chose à ce sujet ?’ »

Le Pentagone, la CIA et le Département d’Etat seraient en train d’identifier quels membres de leurs personnels ont été nommés en tant qu’auteurs des mémos les plus dérangeants publiés par WikiLeaks. Ils devront être retirés des postes parmi les plus importants de l’Amérique sur le plan stratégique.

Parmi ceux, dont les pensées secrètes ont été révélées de façon on ne peut plus embarrassante, on trouve Gene Cretz, l’ambassadeur des Etats-Unis en Libye, qui a écrit un câble désormais tristement célèbre en 2009 à Washington, faisant remarquer que le dirigeant de ce pays, Mouammar Kadhafi, ne voyage jamais sans sa « voluptueuse infirmière blonde » ukrainienne.

L’envoyé américain actuel auprès des Nations-Unies a également été critiqué, à la suite de révélations selon lesquelles Hillary Clinton lui avait ordonné de se procurer les numéros de cartes de crédit, les numéros de téléphone mobile, les adresses e-mail et autres données des diplomates étrangers et hauts-fonctionnaires de l’ONU, dont le Secrétaire Général Ban Ki-moon.

La difficulté quant à l’avenir du service diplomatique américain est que les auteurs d’un grand nombre de courriels importants, publiés par WikiLeaks dans sa [dernière] tranche de révélations, font partie des employés de haut niveau les plus expérimentés et qu’il sera par conséquent difficile, voire impossible, de les remplacer. Aucun des pays qui ont été affectés par les câbles de WikiLeaks n’a demandé le départ de quelque employé diplomatique américain que ce soit.

« C’est une autre partie de cette tragédie », a dit un haut-fonctionnaire de la sécurité nationale des Etats-Unis au site Internet The Daily Beast, qui a détaillé hier l’étendue de la crise sur le terrain et affirmé que la ré-affectation des diplomates en poste avait déjà été projetée et qu’elle aurait lieu dans les mois à venir.

« Nous allons devoir retirer quelques-uns de nos meilleurs éléments – les diplomates qui représentaient le mieux les Etats-Unis et qui étaient les plus réfléchis dans leurs analyses – parce qu’ils ont osé rapporter la vérité sur des nations dans lesquelles ils sont en service. » Parmi les gouvernements étrangers qui ont déjà exprimé leur indignation à propos des contenus de quelques-uns de ces documents, il y a des alliés présumés comme la France, l’Italie et la Turquie, dont le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a menacé de poursuivre l’ancien ambassadeur étasunien, Eric Edelman, pour un mémo qu’il a écrit laissant entendre qu’Erdogan avait une fortune cachée dans des comptes bancaires suisses.

Des vieux ennemis des Etats-Unis sont également contrariés. Le Président russe Dimitri Medvedev a été dépeint dans un mémo comme jouant le rôle de « Robin » vis-à-vis du Premier ministre Poutine, qualifié de « Batman ». Dans un document publié le week-end dernier, Cuba et le Venezuela ont été désignés comme un « Axe de Nuisances ».

Lorsque les premiers câbles ont été rendus publics, la Maison Blanche a condamné cette diffusion en disant qu’elle « faisait courir des risques à nos diplomates, à nos salariés des services de renseignements et aux personnes dans le monde entier qui demandent l’aide des Etats-Unis pour promouvoir la démocratie et des gouvernements libres. »

Bien que des mesures officielles seront nécessaires pour évincer les diplomates responsables des mémos les plus embarrassants révélés jusqu’à présent, on s’attend à ce que des gouvernements étrangers commencent bientôt à « étiqueter PNG » des diplomates américains, une pratique qui exige la révocation d’un officiel en le déclarant « persona non grata ».

« Nous pensons toutefois que ce n’est qu’une question de temps », a dit un fonctionnaire du Département d’Etat à The Daily Beast. Des sources diplomatiques ont dit à The Independant qu’il n’y a aucun plan dans l’immédiat pour déplacer du personnel, parce que cela laisserait penser qu’ils ont fait quelque chose de mal et qu’ils ont porté atteinte à la confiance.

Tensions avec les pays arabes

Les derniers mémos qui ont été divulgués révèlent que Hillary Clinton a critiqué le gouvernement saoudien, en disant que ce pays était la plus grosse source de financement au monde pour les groupes militants islamistes et que ses politiciens étaient réticents à enrayer le flux d’argent. Dans ce mémo, daté de décembre 2009, elle dit à des diplomates américains que « Riyad n’a pris que des mesures limitées » pour interrompre le flux d’argent vers les Talibans et les groupes qui lancent des attaques en Afghanistan, au Pakistan et en Inde. Elle y ajoutait que le Hamas avait levé des millions en Arabie Saoudite, souvent auprès des pèlerins faisant le Hajj ou le Ramadan. Cette note met aussi en évidence le Qatar, le Koweït et les Emirats comme sources d’argent militant ; et, elle a pris pour cible le Qatar comme étant « le pire [pays] dans cette région » pour sa non-coopération avec Washington.

Traduction [JFG-QuestionsCritiques]


http://questionscritiques.free.fr/edito/Independent/Kim_Sengupta/wikileaks_etats-unis_ambassades_061210.htm
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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 10:38

NS-l-Americain.jpg

 

 

Sarkozy, un cow-boy américain

pour détruire la France éternelle,

par eva R-sistons

 

Sarkozy l'Américain. La France éternelle, la France de Rousseau ou de Jaurès, la France Gaullienne, est dirigée par un fervent supporter de l'oncle Sam. Merci les Médias aux ordres des banksters anglo-saxons, qui nous ont vendu ce produit labellisé yankee.  Et bien sûr en nous cachant le contenu du produit...

 

Et maintenant, via Wikileaks, ce brouilleur de cartes mais qui révèle quelques vérités, comme la sauvagerie de la guerre contre l'Irak ou les options atlantistes de Sarkozy, nous savons. Nous découvrons. Plus aucun doute n'est permis, un homme a pris la tête de la France pour l'américaniser ! Et la faire passer sous les fourches diaboliques de l'OTAN, bras armé des Etats-Unis. La boucle est bouclée !

 

Portrait de Sarkozy. Petit, complexé, hargneux, vindicatif, tyrannique, éducation catholique et origine juive, avocat d'affaires - attention, terrain glissant : le ver, avec Sarkozy ou Copé, est dans le fruit français: bon communiquant au service de l'oligarchie financière - , se pique de devenir Président de la République. Il n'aime pas la France (sa femme non plus, d'ailleurs), mais il la dirige. Terrible hold-up sur un pays: Le Président est un agent de l'Etranger, chargé de priver notre pays de sa souveraineté et de ses valeurs pourtant universellement reconnues et appréciées. Fini le rayonnement de la France, elle appartient (outre au Medef et  au CRIF, donc à Israël) aux Etats-Unis. En réalité, disons-le : Aux Anglo-Saxons, dont l'objectif est la domination totale du monde (avec ses ressources), et des peuples (au détriment de leurs libertés et de leurs droits). La preuve: Le premier voyage de Sarkozy, après la révérence à un Bush décrié par tous, a été pour l'Angleterre de sa pas toujours gracieuse majesté. Vous vous en souvenez ? Ce jour-là, ce fut l'entente cordiale (avec en prime une élégante Carla), chantaient en choeur les Médias. Sans claironner, évidemment, que la France venait de vendre sa souveraineté... à quel prix, au fait ? La suite, vous la connaissez: Défense commune, ou presque, et donc... défense des mêmes intérêts, militaro-financiers. On voudrait tuer la France, qu'on ne s'y prendrait pas autrement !

 

Sarkozy est un prototype américain. Tout y est : Pas de culture, pas d'éducation, il se croit tout permis, mentalité de parvenu, obsédé par la réussite et par l'argent, et bien sûr par le clinquant. Il a sa "limousine" américaine: Un avion à la mesure de sa ridicule arrogance. Pire encore : Sa mentalité est celle d'un cow-boy. Les différends se règlent par la force, pas par la diplomatie. Et il part, avec dans sa valise la France (et toujours, d'ailleurs, pour la petite histoire, un dirigeant du CRIF), à la conquête des USA. Massacre à la tronçonneuse: Des migrants, des réfugiés, des Roms, des chômeurs, des pauvres, des ouvriers, des salariés, des malades, des retraités, des fonctionnaires, des intellectuels, des artistes, des contestataires, des agriculteurs, des Arabes, des Musulmans, des élus de gauche, des journalistes libres... liste non exhaustive, tout passe à la moulinette. Bonnes gens, v'la le cow-boy, vitupérant, tirant en tous sens, et rouge de plaisir à l'idée de se farcir des adversaires, suivez mon regard, Sarkozy a pris la tête de la croisade contre l'Iran de la même manière que de Villepin avait défendu une certaine idée de la paix et de la France à l'ONU (guerre Irak).

 

Etrange, l'anglais de "Sarkozy l'Américain" n'a pas évolué depuis la 6ème...http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/etrange-l-anglais-de-sarkozy-l-31466

 

Sarkozy-Darwin

 

La France des Lumières est devenue celle de Darwin: Une jungle dans laquelle les plus forts écrasent les plus faibles. Sans pitié. Sauvagerie totale ! Et en avant la destruction de l'Etat protecteur, le pays est livré aux Tapie et aux Bettencourt, et malheur à ceux qui ne sont pas d'accord: En garde-à-vue musclée ! L'école ? pour les plus riches. La santé ? Pour les plus riches. La retraite ? Dorée pour les nantis, épuisement et mort précoce pour les autres, une disparition juteuse pour les Frères Sarkozy bénéficiaires d'une réforme des retraites, et de la dépendance, bientôt sur-mesure. Et pour couronner le tout, les citoyens dressés les uns contre les autres, même au tribunal: Jury populaire contre juges... Ne cherchez pas, tout devient américain: Même le plaider coupable ! La sauvagerie au pouvoir... A quand le rétablissement de la peine de mort pour les perdants ?

 

Malheur aux pauvres, aux faibles, aux mal-nés, aux gens de couleurs, honneur aux riches ! Bouclier fiscal pour les uns, violence sociale pour les autres. Et une Justice condamnée à être douce envers les privilégiés, impitoyable envers les petits délinquants... Ce fut d'ailleurs la première mesure de Sarkozy, avec le bouclier fiscal : en faveur des cols blancs (et dorés).

 

Règne de la force aveugle, culte de l'argent, et chevauchées épiques: Voici la France qui participe aux aventures impériales, et par exemple en Irak elle envoie  des mercenaires contre les résistants, et en Afghanistan des occupants de terres stratégiques... sans oublier l'apothéose finale, nucléaire, via l'Iran. Un cow-boy adore les bastons. Tant pis si elles se terminent mal !

 

Pire encore: Non seulement Sarkozy est américain, mais néo-conservateur bon teint, comme son ami Bush. Plus républicain que lui, tu meurs ! Et à l'image des plus réacs: D'un Cheney ou d'une Sarah Palin.

 

La France vendue à l'Etranger. Je le répète: Crime de haute trahison. Intelligence avec l'ennemi, ou avec le faux ami. Bradage de ses trésors culturels, de ses biens, et même de ses secrets militaires... Jusqu'où cela ira-t-il ?

 

Allons, bon peuple de France, réveille-toi ! Les banksters sont tes ennemis, mais pas seulement...

 

eva R-sistons à l'intolérable

 

http://r-sistons.over-blog.com

 

http://jeunes.dlr06.org/index.php?2009/10/21/33-sarkozy-l-otan-et-de-gaulle

 

 

On m'envoie ça :

 

 

 

Le secret américain de Nicolas Sarkozy

 

Dans les coulisses du pouvoir, il y a ceux mis au devant de la scène, ceux qui restent dans l’ombre et, surtout, ceux des tréfonds que nul n’entrevoit jamais. Qui connaît Frank George Wisner ? Ce senior américain, diplomate et homme de réseaux, pourrait bien être la clé pour expliquer l’ascension fulgurante de Nicolas Sarkozy. Le chef de l’Etat français bénéficie là du meilleur conseiller occulte pour jouer un rôle dans la marche du monde. A condition que le Président continue de servir avant tout les intérêts de l’Empire américain, que celui-ci soit dirigé par Bush ou Obama.

 


« Un néo conservateur américain à passeport français » : la formule cinglante d’Eric Besson au sujet de Nicolas Sarkozy, formulée en vue de la campagne électorale de 2007, demeure d’une lucidité implacable. Le nouveau ministre chargé de l’immigration n’ira sans doute plus remettre en question le patriotisme de son mentor. Il n’en demeure pas moins que le mystère du succès rapide dans la conquête du pouvoir suprême par Nicolas Sarkozy passe par l’analyse de son rapport personnel aux Etats-Unis.


A cet égard, le destin peut s’avérer facétieux lorsqu’il veut avantager un jeune ambitieux désireux d’atteindre les sommets. C’est vers la fin des années 70 que le jeune loup du RPR saura tirer profit d’une fortune incomparable : le remariage de sa belle-mère, Christine de Ganay, avec un personnage prometteur de la vie politique américaine, Frank George Wisner.

Celui-ci avait déjà hérité d’une charge lourde : le patronyme et la carrière sulfureuse d’un homme exceptionnel, dans ses coups d’éclat comme dans sa folie, Frank Gardiner Wisner (1909-1965), cofondateur de la CIA. Le père Wisner, impliqué dans les renversements du pouvoir au Guatamala et en Iran, restera célèbre pour l’opération Mockingbird (un noyautage réussi des médias américains par des agents de la CIA), avant de se suicider en 1965, victime de démence. Né en 1938 à New York, diplômé de Princeton, le jeune Frank George ne marchera pas exactement dans les pas de son père mais suivra plus habilement un tracé parallèle : la diplomatie, dont on connaît les passerelles avec le monde de l’espionnage. Il apprendra ainsi l’arabe au Maroc dans son détachement effectué pour le compte du Département d’Etat avant un bref passage par Alger après l’indépendance et un long séjour au Vietnam. De retour à Washington en 1968, il sera chargé des affaires tunisiennes. Plus tard, après la spécialisation dans les questions asiatiques et arabes, Frank George Wisner exerça le poste d’ambassadeur en Zambie, en Egypte, aux Philippines et en Inde.

Derrière ces honorables activités, qui ont culminé par un poste de sous-secrétaire d’Etat sous Clinton et , plus récemment, dans sa médiation pour la Troika dans le règlement de la crise au Kosovo, Frank G. Wisner demeure, selon ses détracteurs, la clé de voûte dans l’exécution de l’espionnage économique pour le compte de la CIA. Mieux encore, l’homme est la caricature du personnage multicartes et influent, présent dans tous les centres réels ou fantasmés du pouvoir parmi lesquels les fameux Council on Foreign Relations ou le groupe Bilderberg. Mais c’est en 1997 qu’un tournant s’opère : après avoir longtemps manœuvré dans le monde feutré de la diplomatie et des renseignements, Wisner se risque à mélanger encore plus à mélanger les genres en rejoignant, au sein de son conseil d’administration, l’entreprise Enron ,la célèbre compagnie énergétique qui fera scandale quatre ans plus tard et dont la gigantesque fraude en Californie, portant sur des milliards de dollars, ne sera jamais exactement détaillée, « grâce » à la disparition des milliers de pages caractérisant la fraude fiscale dans la destruction des bureaux de la SEC, gendarme américain des opérations boursières , lors de la chute de la Tour 7 du World Trade Center.

Ironie du sort, ou étrange coïncidence, la sécurité de ce gratte-ciel (effondré alors qu’il ne fut pas percuté par un avion en ce jour du 11 Septembre 2001) relevait de la compagnie Kroll Associates, qui appartenait alors à l’AIG, assureur dont Wisner est le vice-président . S’il est vrai que les entreprises prestigieuses sont souvent interconnectées de par leurs administrateurs, il est notable de constater la récurrence curieuse de Wisner dans les anomalies du 11 Septembre. Ainsi, pour résumer, l’homme, spécialiste du monde musulman et de l’espionnage économique, responsable haut placé de Enron et de l’AIG, échappe à toute poursuite judiciaire lors du scandale Enron, jamais complètement décrypté de par la destruction des détails compromettants lors de la chute controversée d’un immeuble du World Trade Center qui abritait également, autre heureuse coïncidence, les bureaux de la CIA dédiés précisément à l’espionnage économique…

Quel rapport dès lors entre ce personnage sulfureux et Nicolas Sarkozy, mis à part le lien familial d’antan ?

A priori, il serait logique de présumer que le temps et la distance géographique auront naturellement creusé le fossé entre le chef de l’Etat et la famille de l’ancienne belle-mère. Il n’en est rien. Pour preuve, la campagne électorale de l’UMP qui a porté triomphalement au pouvoir, et dès la première tentative, Nicolas Sarkozy, disposait dans ses rangs d’un acteur discret, responsable de la section anglophone, mais dont le nom est suffisamment éloquent : David Wisner. Celui-ci semble également reprendre le flambeau de la lignée Wisner puisqu’il a intégré le Département d’Etat en septembre dernier, après des études d’arabe.

Et au-delà du légitime renvoi d’ascenseur du chef de l’Etat envers le fils de son parrain d’outre-atlantique, une autre fait passé inaperçu mérite d’être évoqué, non comme la preuve mais plutôt comme l’indice de la volonté présidentielle d’occulter l’existence et les agissements troubles de Wisner. S’il s’avère à l’avenir que les fameux délits d’initiés opérés à la veille du 11-Septembre ont été le fait de citoyens américains avertis, dont le point commun serait d’être à la jonction du renseignement et de la finance, alors il ne serait guère étonnant de voir figurer sur la liste de ces personnes au vent d’un « attentat terroriste imminent » un certain Frank George Wisner. Outre qu’il ait bénéficié de la destruction du dossier fiscal Enron tout en étant dans le même temps responsable de la sécurité du World Trade Center via Kroll Associates ( détenue par AIG), une réçente réaction de Nicolas Sarkozy pourrait laisser penser que le silence en la matière doit s’imposer.

En effet, selon le Canard Enchaîné du 24 septembre 2008, le Président avait vivement critiqué le Pdg de la chaîne info internationale, France 24, pour avoir organisé un débat sur la « théorie du complot » autour du 11-Septembre. Cette réaction de Nicolas Sarkozy pourrait prêter à sourire si elle venait simplement confirmer sa propension légendaire à tout régenter, y compris la programmation audiovisuelle. Mais compte tenu de l’implication éventuelle d’un de ses proches dans les coulisses logistiques et financières de l’attentat du World Trade Center, la colère présidentielle prend une toute autre tournure. De par le signal qu’il envoie ainsi aux journalistes mainstream tentés d’évoquer à l’antenne la question des zones d’ombre du 11-Septembre, le message relève plus de la censure tacite d’un sujet grave que de l’irritation d’un téléspectateur capricieux. Sans aller jusqu’à faire de Wisner un des instigateurs du 11-Septembre, il est plus vraisemblable de supposer que sa position et ses relations l’ont idéalement avantagé pour faire partie de ceux à avoir, « au mieux » anticipé l’événement, au pire participé par une quelconque assistance matérielle, en l’occurrence la mise à disposition de la gestion de la sécurité électronique des 3 tours effondrées, de par l’implosion de bombes pré-installées selon certains scientifiques spécialistes de la démolition contrôlée.

Au-delà des inévitables spéculations sur le rôle exact de Wisner dans l’opération à multiples facettes du 11-Septembre, force est de constater que l’homme dispose des diverses relations accumulées depuis près de 50 ans dans les élites dirigeantes des Etats-Unis et les cercles internationaux pour pouvoir, si besoin est, favoriser le jeune politicien impétueux que son épouse française affectionne. Nicolas Sarkozy doit beaucoup à Jacques Chirac pour son maillage lent et progressif du corps électoral français. Il doit sans doute davantage encore à Frank George Wisner pour avoir obtenu l’assentiment et la faveur de l’hyper-puissance occidentale.

Les parrains occultes du Président et méconnus du citoyen sont souvent les plus redoutables.


http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-secret-americain-de-nicolas-50256

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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 04:46
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7 décembre 2010 2 07 /12 /décembre /2010 04:32

2 décembre 2010

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Ministre des Finances de Lionel Jospin, DSK incarne, à lui seul, tous les renoncements de la gauche plurielle. Les « succès de ce modernisateur », point par point.

 

 

Le carcan monétaire : sans conditions


« Dominique Strauss-Kahn convainc Lionel Jospin de jouer à fond la carte de l’euro », Le Monde.

« Sous conditions ». Voilà la formule que trouvent, sur la monnaie unique, Dominique Strauss-Kahn et Lionel Jospin dans la soirée du 4 septembre 1996. C’est qu’en ces journées où le Parti socialiste concocte son programme, le Mouvement des Citoyens de Jean-Pierre Chevènement et les communistes réclament un nouveau référendum. Les Verts demeurent, à l’époque, opposé à Maastricht. Et même au sein du PS, la majorité soutient Henri Emmanuelli : « Si on veut retrouver la croissance, il faut sortir du carcan monétaire. »

Devant cette offensive, DSK cherche la parade : le passage à l’euro se fera, mais sous « conditions ». Avec, notamment, l’affirmation d’un « gouvernement européen » face à la future Banque centrale, le rejet d’un euro surévalué par rapport au dollar, et la révision du pacte de stabilité.

Sitôt promis, sitôt trahi. « Au lendemain des élections législatives de 1997, Dominique Strauss-Kahn convainc Lionel Jospin de jouer à fond la carte de l’euro, et, oubliant les fameuses conditions que posaient auparavant les socialistes à son lancement, de se convertir au très contraignant pacte de stabilité » (Le Monde, 3 novembre 1999). Les ministres européens des finances se disent vite « rassurés », se montrent « confiants » : aucun « séisme » ne secouera l’Europe. La « discipline budgétaire » est acceptée, le traité d’Amsterdam signé (18 juin), et même : « les quinze accélèrent la création de la monnaie unique » (16 septembre).

DSK n’a guère bataillé. Ou seulement pour que Jean-Claude Trichet succède à Wim Duisenberg à la tête de la BCE : qu’un libéral français succède à un libéral néerlandais, voilà une jolie victoire… Depuis, tout le pouvoir est laissé aux banquiers, « indépendants », hors de contrôle démocratique. Eux se soucient de la seule inflation, qui menace la rente – guère de l’emploi. Et la gauche ne peut que se lamenter, impuissante, contre un « euro surévalué ».
Le « carcan monétaire » ne s’est pas desserré. Mais renforcé.

Services publics : « le plus grand privatiseur »

« Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » Le Monde.

« Nous refusons la privatisation des services publics et leur transformation en objet de profits. » La plate-forme de la gauche plurielle n’avait rien de bolchevik, aucune nationalisation n’était prévue : ne pas privatiser, l’engagement, modeste, semblait tenable.

Aussitôt installé à Bercy, pourtant, DSK reçoit Michel Bon, le PDG de France Télécom – qui plaide pour une « ouverture du capital » de son entreprise. A son tour, le ministre des finances « fait le siège de Matignon », et Lionel Jospin soupire : « Puisqu’il n’y a pas d’autre solution… » Dès sa déclaration de politique générale, le 19 juin 1997, à l’Assemblée, le Premier ministre revient alors sur son engagement de campagne, et prévient que, pour les services publics, « des adaptations seront nécessaires ».

« Après une concertation sociale approfondie » - il faut cela pour avaler des couleuvres -, « Jospin donne son feu vert, début septembre, à une privatisation partielle. A Bercy, DSK se réjouit » (Le Nouvel économiste, 23/04/99). La « commission des privatisations », mot honni, est rebaptisé « commission des transferts » - et sous la houlette du grand argentier, elle « transfert » beaucoup : France Télécom d’abord, Thomson-CSF, Thomson Multimédia, Air France… DSK est médaille d’or : « le plus grand des privatiseurs », pour Les Echos (3 novembre 1999), tandis que Le Monde dresse ce constat : « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (7 août 1998).

Privatiser, soit, mais pour quel résultat ?

Libéré de l’Etat et de ses pesantes contraintes, Michel Bon verse dans la folie des grandeurs : jusqu’alors prospère, France Télécom rachète, en 2000, le britannique Orange pour 50 milliards d’euros, acquiert quelques autres babioles, devient la seconde entreprise la plus endettée du monde, à hauteur de 75 milliards d’euros, et frôle le gouffre dès 2002. Ce fleuron du service public n’évite la ruine que grâce… à l’Etat : bon bougre, il remet 15 milliards au pot. Et son nouveau PDG, Thierry Breton, s’engage sur 15 autres milliards d’ « économies en interne » - sur le personnel, donc. Les suicides à répétition, chez les agents Orange, la pression qu’ils subissent, trouvent leur source ici. Dans un choix politique. Effectué sous un gouvernement de gauche.

Airbus : en cadeau à Lagardère

C’est à cet « incompétent » que DSK a remis les clés du trésor.

« Une excellente nouvelle », voilà comment Dominique Strauss-Kahn, alors ministre des finances et « coordinateur aéronautique en Europe », salue la privatisation de Aérospatiale. Et c’est à Lagardère qu’est confiée l’entreprise – un patron qui fréquentait le Cercle de l’industrie…

A toutes les étapes du « deal », c’est DSK qui a négocié. Et tout accordé : « Airbus », d’abord, cette mine d’or - à une société, Matra, pourtant étrangère aux avions civils. Une ristourne sur les actions, aussi, évaluée à quatre milliard de francs. Et surtout, les pleins pouvoirs au privé : malgré les 15% qu’il possède encore, l'Etat français se retrouve « interdit de gestion ». Ses intérêts sont représentés par Jean-Luc Lagardère (0,9% du capital), dont les lieutenants (Philippe Camus, Noël Forgeard, Jean-Louis Gergorin, Philippe Delmas, Jean-Paul Gut) occupent les postes-clés. Europe 1, la radio de Lagardère peut exulter : « L'équipe Jospin sort des entreprises du giron de l'Etat à un rythme deux fois supérieur à celui de la droite. Pour ce qui est d'Aerospatiale, il était temps. » (16/02/99).

Et pourquoi pareille urgence ?

Par voracité. Durant « cinq années de dividendes », les actionnaires se goinfrent le cours du titre en bourse grimpe de 70 %, un rachat d’actions, à hauteur de 7 milliards d’euros, est programmé. Autre chanson, pour les salariés : à l’automne 2006, la direction décrète la plan Power 8, 10 000 emplois seront supprimés en Europe, délocalisés. L’injustice sociale se double d’un scandale financier : « J'ai le choix de passer pour quelqu'un de malhonnête ou d'incompétent qui ne sait pas ce qui se passe dans ses usines. J'assume cette deuxième version », se défend étrangement Arnaud Lagardère (Le Monde, 15 juin 2006).

C’est à cet « incompétent », donc, que DSK a remis les clés du trésor – et l’héritier s’est servi à pleines mains. Mais l’ancien ministre n’en paraît pas fâché : au moment de l’affaire, Strauss-Kahn publie une tribune dans Le Monde (également copropriété de Lagardère) sans que ce nom ne soit prononcé. Ni Jean-Luc, ni Arnaud. C’est qu’un pacte les unit – dont le politique récolte aujourd’hui les fruits médiatiques…

Stock-options : la fiscalité des patrons

Le Ministre des finances de la gauche plurielle défait ce que la droite a construit

Sujet sensible. DSK avance donc pas à pas : dès l'automne 1997, « les bons de souscription de parts de créateurs d'entreprise » - stock-options, en français… - bénéficient d’une fiscalité allégée, mais simplement pour « les sociétés de moins de sept ans ». Un an s’écoule, et en 1998, c’est désormais pour « les sociétés de moins de quinze ans. » En janvier 1999, Dominique Strauss-Kahn croit désormais l’heure venue : toutes les stock-options, désormais, même celle des patrons du CAC 40, seront imposées à 26 % - et non plus à 40 %... Le Ministre des finances de la gauche plurielle défait, ici, ce que la droite a construit : c’est Alain Juppé, deux ans plus tôt, qui avait relevé le taux d’imposition de 26 % à 40 % !

Le cadeau est trop gros : c’est un tollé. « Quatre milliards de francs pour 12 000 privilégiés, s’emporte Louis Viannet, le leader de la CGT, comparés aux 4,5 milliards de francs dégagés pour quelque 4 à 5 millions de chômeurs ou d'exclus, on voit de suite qu'une telle mesure irait dans le droit fil de la justice sociale !... » (Le Monde, 9/01/99). Les communistes et les Verts protestent. D’autant que, malchance, on apprend alors que Philippe Jaffré, l’ancien (et nullissime) patron d’Elf, serait parti avec deux cents millions d’indemnités et de stock-options. Les députés socialistes, en rébellion contre Bercy, déposent un amendement pour relever la taxe à 54 % - comme l’impôt sur le revenu... finalement abandonné.

On en reste au statu quo, un match nul. Et bientôt mis en examen, DSK ne mènera pas son combat plus loin. Mais à ses amis patrons, par pragmatisme, il aura tout de même évité quelques désagréments : la Taxe Tobin sur les transactions financières, prônée dans le programme mais aussitôt repoussée. L’impôt sur la fortune, qui devait s’étendre aux biens professionnels : les grandes fortunes y échapperont. Même les niches fiscales dans les DOM-TOM seront prolongées ! Quant à la taxe professionnelle, elle sera allégée de vingt milliards de francs en cinq ans…


Banque : se débarrasser du pôle public

« La mise en place d’un grand pôle financier public. » Voilà la promesse qu’adresse, au printemps 99, Dominique Strauss-Kahn aux députés communistes. C’est que le groupe PC à l’Assemblée bougonne. D’ « établissements de crédit à but non lucratif », les Caisses d’Epargne vont se transformer en en « banques coopératives », et nettement plus lucratives – un « véritable bouleversement » comme le titre La Tribune (7/02/00).

En fait de « grand pôle financier public », Libération le félicite : « Et de cinq. Après le GAN, le CIC, la Marseillaise de Crédit et le Crédit Lyonnais, Dominique Strauss-Kahn n’avait plus qu’un dossier à boucler pour achever son grand œuvre, connu sous le nom de code de ‘restructuration du secteur financier’ : la cession du Crédit foncier de France (CFF). Depuis hier, voilà l’affaire réglée. (…) L’Etat s’est débarrassé de la dernière banque publique » (Libération, 11/07/99). On ne saurait mieux dire : bon débarras ! Devant pareille « œuvre », le ministre des Finances s’auto-congratule : « Le secteur financier public a été remis sur les rails. » Et comment ? En supprimant « le secteur financier public » ! Même le quotidien patronal Les Echos est surpris de cette prouesse : « La réduction spectaculaire de l’emprise du public, depuis deux ans, se réclame du réalisme » (7/10/99).

C’est qu’à chaque fois, DSK sait trouver les mots qui touchent. Pour l’ouverture du marché de l’électricité, par exemple, trait de génie, il avait inscrit un « droit à l’énergie », et ça avait marché : les parlementaires avaient approuvé. Pour la « privatisation des Caisses d’Epargne », il ajoute un petit mot sur le « développement durable » et contre « l’exclusion bancaire ». Ca fait joli, et ça marche encore.

Dix ans plus tard, en fait de « développement durable », l’Ecureuil est devenue une « vraie banque » : il s’est lancé à fond dans la spéculation. Jusqu’à la débâcle record de Natixis – près de 10 milliards épongés par les contribuables…

Retraites : des fonds de pension « à la française »

« Une tentative pour faire avancer la retraite par capitalisation au détriment des régimes par répartition » : voilà comment, durant la campagne de 1997, le porte-parole du PS, François Hollande, condamne les fonds de pension.

Changement de partition, à l’automne : « la création d'un système de retraite par capitalisation (fonds de pension), en marge des régimes par répartition actuels, est de nouveau à l'ordre du jour. Le ministre des finances, Dominique Strauss-Kahn, a expliqué devant les financiers réunis par la Commission des opérations de Bourse (COB), mardi 9 décembre, qu'il allait relancer la réflexion sur les fonds de pension à la française » (Le Monde, 11/12/97).

C’est son dada, à DSK – et depuis un bail. Dès 1982, avec son ami Denis Kessler, ils publient L’Epargne et la retraite - un ouvrage qui plaide en faveur des « assurances vie ». Leurs trajectoires divergent, apparatchik socialiste pour l’un, dirigeant de AXA, puis de la Fédération française des sociétés d’assurance pour l’autre, mais les deux co-auteurs ne se quitteront plus. On dîne ensemble à la maison. DSK invite DK à s’exprimer devant les cadres du PS. DK invite DSK à s’exprimer aux Journées de l’assurance – contre 20 000 F. Et quand ils se retrouvent tous deux aux affaires, l’un comme « n°1 bis du MEDEF », l’autre comme maître de Bercy, les deux partenaires s’accordent pour créer des « fonds partenariaux » - un mot qui sonnait moins anglo-saxon.

Là encore, sa mise en examen – et les réticences des députés – bloqueront le projet. Mais le grand argentier n’a pas dit son dernier mot : « Si on arrive à vivre 100 ans, déclarait-il en mai dernier sur France 2, on ne va pas continuer à avoir la retraite à 60 ans, il va bien falloir que d'une manière ou d'une autre ça s'ajuste. Dans beaucoup de pays, c'est la voie qui est choisie. » Comme quoi, sur les grands projets, pour les grandes idées, le directeur du FMI peut se soucier de politique intérieure…

21 avril 2002 : la strauss-kahnisation de Jospin

Avant d’entrer à Matignon, Lionel Jospin le sermonnait : « Ne répète pas ce que te disent les patrons », lui reprochait de « baigner dans le patronat », s’agaçait de ses dîners en tête à tête avec le CAC 40.

Mais aussitôt chef du gouvernement, il en fait son « conseiller particulier » : « Le Premier ministre écoute beaucoup le ministre des Finances, le consulte chaque jour en dehors de sa sphère de compétence, sur tous les dossiers : DSK a même à Matignon un petit ‘réduit’ discret qui lui évite de faire des aller et retour à Bercy » (Le Point, 13 juin 1998). Et que lui répète alors le « réaliste », le « pragmatique » Dominique Strauss-Kahn, sur Vilvorde, sur Michelin, sur l’Europe ? Que « les marges de manœuvre sont très faible »<, qu’ « il n’y a pas d’autre solution », etc. Alors qu’une tentative de transformation réclame toujours, à gauche, une confrontation au monde, aux forces d’argent, à leurs médias, aux intérêts des élites, aux diplomaties conservatrices, Lionel Jospin « écoute » l’homme qui, dans son entourage, accepte pleinement cet ordre des choses – et lui recommande la même acceptation.

D’où une métamorphose que raconte, surpris, Le nouvel Economiste, au printemps 1999, titrant « Jospin le libéral » : « C’était mardi 6 avril, devant l’auditoire très select de la Fondation Saint-Simon. Lionel Jospin était venu s’expliquer sur ses conceptions économiques : ‘J’ai évolué, a-t-il avoué ce jour-là. Sur certains sujets, je me suis étonné moi-même. J’ai découvert que la réalité était plus complexe que je ne le croyais.’ Au lendemain de l’élection présidentielle, quand il n’était que premier secrétaire du PS, devant ce même aéropage très gauche caviar, il était au contraire apparu comme le tenant d’une gauche frileuse hésitant à bousculer les dogmes, accrochée au secteur public, aux nationalisations et au volontarisme d’Etat. Lionel Jospin passait alors pour un archéo, un brin sectaire, brouillé avec les lois de l’économie de marché. Parpaillot affichant son mépris pour l’argent, à mille lieues des entreprises, des affaires, des sphères de la finance. Il y a trois ans et demi, devant les saint-simoniens, Lionel Jospin était mal à l’aise, tendu. Mais le 6 avril, il est apparu rayonnant, affichant sans complexes son pragmatisme de gauche, devant la crème de l’establishment, au cœur du temple de la pensée unique. »

« Mon programme n’est pas socialiste », proclamerait bientôt le gentil Lionel pour lancer sa gentille candidature à la présidentielle. Et il refuserait de rencontrer les salariés de Lu, un peu trop vindicatifs, trop virulents. Et il ne prononcerait pas une fois le mot « ouvrier », trop archaïque, d’après ses gentils communicants. Ouvrant un boulevard à gauche pour une myriade de méchants contestataires, et faisant largement fuir l’électorat populaire vers le méchant Le Pen…

 

 


Source : Hebdo Fakir
  

Dominique Strauss-Khan - Privatisation - Retraites

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 22:31

 

Quand des francs-maçons soutiennent l'Elysée

 

L'Express révèle des courriers entre le patron de la GLNF et Nicolas Sarkozy. Et les services politiques qu'il a rendus au président.

 

REUTERS/Philippe Wojazer

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Nicolas Sarkozy lors du Congrès des maires de France le 23 novembre 2010 à Paris.  

Un échange de courriers jette une lumière crue sur les relations secrètes entre des francs-maçons et l'Elysée.  

Sous l'en-tête du grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF, 43 000 frères), la missive, datée du 19 janvier 2009 - que L'Express s'est procurée - fait part à Nicolas Sarkozy du "soutien actif à Christian Blanc, Brice Hortefeux, Roger Karoutchi, Hubert Falco et Christine Boutin".  

Des courriers très chaleureux
Quand des francs-maçons soutiennent l'Elysée

D.R.

Cliquez ici pour lire l'intégralité de la lettre adressée par le grand maître de la GLNF à Nicolas Sarkozy et la réponse de celui-ci.  

La lettre, signée François Stifani, ajoute: "Je leur apporterai toute l'aide dont ils ont besoin dans leurs projets, comme l'ensemble des maçons de mon obédience le fait avec vous. Vous êtes le premier président de la République avec lequel nous sommes totalement en accord."  

Une telle déclaration d'amour politique est sans précédent de la part d'une obédience maçonnique. 

Nicolas Sarkozy répond à François Stifani, grand maître de la GLNF: "La confiance que vous me témoignez et le soutien résolu dont vous m'assurez me confortent dans ma ferme volonté de poursuivre le mouvement de réformes engagé." 

Cet échange de mots doux est demeuré discrètement archivé, avant d'être exhumé il y a quelques jours. L'Elysée a authentifié la lettre envoyée par Nicolas Sarkozy, en réponse à celle signée François Stifani.  

Une lettre qui "participe d'une manipulation"?

Sollicité par L'Express, le grand maître de la GLNF fait dire par son avocat qu'il n'a pas émis ce courrier, qui "participe d'une manipulation". Sans préciser laquelle. Un collaborateur du leader franc-maçon a-t-il pu fabriquer la missive à son insu et l'envoyer au président ? Mais, dans cette hypothèse, François Stifani aurait dû être surpris que Nicolas Sarkozy le remercie de lui avoir adressé un message de soutien. 

La seule réponse du président de la République est embarrassante pour le leader franc-maçon. Car la GLNF a une obligation de parfaite neutralité vis-à-vis des pouvoirs publics, comme l'impose sa règle en 12 points.  

Elle interdit en effet à tous ses membres "en son sein toute discussion ou controverse politique ou religieuse". A l'extérieur de l'obédience, le grand maître se montre, lui, politiquement très actif. "Dès que François Stifani rencontre un conseiller de l'Elysée, il lui propose ses services", confie Alain Bauer, ex-grand maître du Grand Orient de France (GODF) et proche de Nicolas Sarkozy. 

Des collaborations doûteuses

Dans un entretien à L'Express en septembre 2010, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, confirmait qu'il avait rencontré plusieurs fois François Stifani, avant de révéler: "Il a, s'agissant d'une situation sociale délicate à gérer, apporté une contri-bution positive."  

Concrètement, selon nos informations, le grand maître de la GLNF a fait jouer ses réseaux maçonniques en Guadeloupe, afin d'aider le gouvernement à nouer les fils du dialogue avec le LKP d'Elie Domota, pendant la longue crise de janvier à mars 2009.  

A l'hiver suivant, François Stifani, "en tant que grand maître de l'une des principales obédiences françaises", remet à Nicolas Sarkozy un rapport sur l'organisation des musulmans de France. 

Après le tollé provoqué par cette révélation, l'intéressé minimise, en évoquant une "réflexion à titre personnel". Quant à l'échange de missives entre François Stifani et Nicolas Sarkozy, sa diffusion gêne le grand maître, car elle dévoile les relations tissées entre lui et certains ministres. Cette nouvelle affaire va-t-elle intensifier la crise interne qui secoue la GLNF depuis un an? 

 

http://www.lexpress.fr/actualite/politique/quand-des-francs-macons-soutiennent-l-elysee_941246.html

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 22:10

 Le Saint Siège et Israël - Qu'est-ce qu'un personnage historique ?

Dernière mise en ligne sur le site de Manuel de Diéguez

 


http://www.dieguez-philosophe.com/


Le Saint Siège et Israël

- Qu'est-ce qu'un personnage historique ? 

 

 

1 - L'Eglise débarque dans la politique mondiale

Pour la première fois dans l'histoire du mythe du salut, un synode politique et théologique confondus s'est tenu au Vatican, auquel le corps entier des évêques et patriarches des Eglises d'Orient a été convié. A l'issue de ce mini concile, l'assemblée a officiellement émis le vœu, impie aux yeux d'Israël et pieux aux yeux de l'Eglise "qu'il soit mis fin à l'occupation israélienne de divers territoires arabes". (…)

Naturellement, la presse internationale a largement passé l'événement sous silence et le Saint Siège a paru s'associer, du moins par une discrétion complice, à un étouffement suspect de l'événement. Il est étrange, en effet, que des attentats meurtriers aient ensuite subitement pris des chrétiens pour cibles en Irak, alors que le Vatican venait de franchir un pas gigantesque en direction du monde musulman. De plus, on n'a jamais vu les disciples du Coran s'en prendre au prophète de Nazareth, puisque Muhammad le tient en grande vénération.  (…)

Suite :

 

http://aline.dedieguez.pagesperso-orange.fr/tstmagic/1024/tstmagic/philosopher/personnage_his1.htm  

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