"On a peine à le croire, mais en Israël, en 2012, des femmes éthiopiennes sont soumises de force au Depo-Provera, un contraceptif par piqûre. Cette injection n’est pas un moyen contraceptif couramment prescrit. Il est considéré comme un recours de dernière intention et il est habituellement réservé aux femmes placées en institution ou souffrant de handicap.
Et pourtant, selon une enquête récemment diffusée par le programme documentaire « Vacuum documentary » hébergé par Gal Gabay, et montrée sur la Télévision éducative israélienne, ce traitement est aussi imposé à un grand nombre d’immigrantes éthiopiennes.
Ce n’est ni le premier ni le seul cas où l’Etat s’est immiscé dans la vie de gens qui n’ont que des moyens limités de résistance. En d’autres occasions, le système qui a produit cette politique est tellement sophistiqué qu’il est difficile de trouver le responsable, le signataire ou le rédacteur de cet ordre.
Mais l’enquête télévisée conduite par la chercheuse Sava Reuven, a découvert que plus de quarante femmes éthiopiennes ont reçu cette injection.
Le Depo-Provera a une histoire infâme. Selon un rapport de l’organisation sha L’Isha, l’injection était pratiquée sur des femmes entre 1967 et 1978, au titre d’une expérience dans l’état de Georgie aux Etats-Unis sur 13.000 femmes pauvres, dont la moitié était des femmes noires. La plupart d’entre elles n’avaient pas conscience que cette injection faisait partie d’une expérience faite sur leur corps. Certaines sont tombées malades et quelques unes sont mêmes mortes au cours de l’expérience.
Il y a bien des exemples dans le monde d’efforts faits pour réduire les taux de naissances des populations pauvres, sans ressources ni capacité de résistance. Dans les années 1960, les Etats-Unis s’inquiétaient de l’augmentation de la population de Porto Rico. En 1965, on s’aperçut que 34% des mères portoricaines âgées de 20 à 49 ans, étaient stérilisées.
Les injections infligées aux femmes éthiopiennes font partie de l’attitude globale des israéliens à l’égard de ce groupe d’immigrants. Entre 1980 et 1990, des milliers de juifs éthiopiens ont passé des mois ou des années dans des camps de transit en Ethiopie et au Soudan. Des centaines d’entre eux sont morts sur la route d’Israël simplement parce qu’un pays qui est supposé être un abri sûr pour les juifs a décidé que ce n’était pas le moment, qu’ils ne pouvaient pas tous être absorbés, ou bien qu’ils n’étaient pas assez juifs – qui a jamais entendu parler de Juifs noirs ?
Dans les camps de transit, aujourd’hui, de futurs immigrants entrent dans un épouvantable embrouillamini bureaucratique, qui les plonge dans l’angoisse, et les amènent à se demander s’ils ont eu raison de venir en Israël. Comme dans le passé, ceux qui arrivent ici attendent longtemps avant d’être délivrés de la main de fer des institutions d’Etat. Ils continuent à être « traités » dans des centres d’intégration où on envoie les enfants dans des pensions religieuses et où on les inclut dans des structures d’éducation spéciale, tandis que leurs parents restent dans des ghettos et que les femmes continuent à recevoir des injections. On nous dit qu’on n’a pas le choix. Cette politique répressive, raciste et paternaliste se poursuit sans encombre – politique supposée respecter au mieux l’intérêt des immigrants, qui ne savent pas ce qui est le mieux pour eux.
Cette politique de contrôle absolu de leur vie, qui commence quand ils sont encore en Ethiopie, est exceptionnelle pour les immigrants de ce pays et ne leur permet pas de s’adapter à Israël. Au soi-disant motif qu’ils ont besoin d’être préparés à un pays moderne, ils subissent des lavages de cerveau et sont formés pour rester dépendants des organismes d’intégration.
L’American Jewish Joint Distribution Committee a déclaré que les revendications émises par ces femmes au cours de l’enquête n’étaient que des absurdités. Ce qui m’a rappelé d’autres femmes qui disaient des absurdités, telles les mères d’enfants yéménites kidnappées ou les Marocaines qui avaient subi un « traitement » contre la teigne. Jusqu’à aujourd’hui, leurs mots sont rejetés puisque ce sont des « absurdités ». Si on avait essayé de me stériliser ou de m’enlever mes enfants, je crois que je dirai aussi des absurdités. "
Source : http://www.haaretz.com/opinion/isra...
(Traduit par Carole SANDREL pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine
Il paraît qu'il y avait plus de policiers que de public ! Edifiant ! note d'eva
Présents aussi trois élus seulement, le maire de Schiltigheim Raphaël Nisand, vite éclipsé, l’adjoint Olivier Bitz, en charge des religions et l’inénarrable Eric Elkouby, conseiller municipal, conseiller général et, occasionnellement, incendiaire de poubelles…Deux photographes, l’un des DNA, l’autre de la presse allemande. Une journaliste italienne. Et le responsable de l’UJFP-Alsace, tout badge déployé…
Interrogé par le directeur des DNA, Prasquier a surtout cartonné contre « l’islamisme radical » responsable selon lui de l’antisémitisme en France. Ceux qui s’intéressent encore au discours convenu du CRIF peuvent écouter l’enregistrement audio ci-dessous, parfois peu audible tant le volume de sa parole était bas et sans micro.
Il s’est un peu animé, tout en restant fort civil, en répondant aux questions de l’UJFP. Il a même été plus patient que Dominique Jung et Pierre Lévy qui avaient voulu m’interrompre après la seconde question. Il n’a cependant répondu, à sa manière qu’à deux d’entre elles, laissant dans l’ombre celle selon laquelle l’État d’Israël serait responsable, et le CRIF avec lui, du nouvel « antisémitisme » provoqué par les actions criminelles de Tsahal, dans la confusion intéressée entre Israéliens, Juifs et sionistes.
Il a ergoté sur la traduction de la résolution 242 qui parle selon les anglophones de « retrait de territoires » et les francophones de « retrait des territoires« . Il a incendié le Hamas, et comparé l’audience du Crif et celle de l’UJF, nous accordant tout de même 1%…Nous avons tort, car nous sommes minoritaires dans l’opinion juive…Comme le sionisme jusqu’à la seconde guerre mondiale ? De l’espoir, donc !
Pendant la distribution d’un tract reprenant deux communiqués du BN de l’UJFP à propos du CRIF, devant l’immeuble, pas moins de trois policiers de service différents, selon leurs dires, sont venus s’enquérir du contenu du feuillet ; l’un d’eux, après quelques explications orales, mettant le papier dans sa poche, déclara même qu’il serait « moins idiot ce soir » …