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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 04:30
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publié par liliM le 15/10/2008 22H25

10 commandements pour sauver la planète, l'humanité et la vie

AUTEUR: Evo MORALES AYMA

Traduit par Thierry Pignolet


Dans le cadre de la Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie et avec Evo Morales qui s'est déroulée le 9 octobre 2008 à Ciudad de Guatemala - en activité connexe au 3e Forum Social des Amériques-, le président bolivien a fait parvenir le message suivant aux mouvements sociaux qui y étaient présents.


Soeurs et frères,

Je salue, au nom du peuple de la Bolivie, les mouvements sociaux du continent présents à cette Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie.

Nous venons de subir la violence de l'oligarchie, qui a eu son expression la plus brutale dans le massacre de Pando, fait qui nous enseigne que détenir le pouvoir sur base de l'argent et des armes pour opprimer le peuple n'est pas soutenable. Il s'effondre facilement, s'il n'est pas basé sur la conscience du peuple et un programme.

Nous voyons que la refondation de la Bolivie affecte les intérêts mesquins de quelques familles de grands propriétaires fonciers, qui rejettent en tant qu'agression les mesures en faveur du peuple telles qu'une distribution plus équilibrée des ressources de gaz pour nos grands-pères et grands-mères, ou que la distribution de terres, les campagnes de santé et d'alphabétisation - entre autres.

Pour protéger leur pouvoir, leurs privilèges et fuir le processus de changement, les oligarchies grands propriétaires de ce qu'on appelle la Demi-Lune se réfugient dans les autonomies départementales et la division de l'unité nationale, se prêtant aux intérêts nord-américains voulant mettre un terme à la refondación de la Bolivie.

Nous venons cependant de recevoir, par le référendum révocatoire du 10 août, mandat de deux tiers des peuples boliviens pour consolider ce processus de changement, pour continuer à avancer dans la récupération de nos ressources naturelles, à assurer le Bien Vivre pour toutes les Boliviennes et Boliviens, et à unir les différents secteurs de la campagne et de la ville, de l'est et de l'ouest.

Soeurs et frères, ce qui est passé dans le référendum révocatoire en Bolivie est quelque chose d'important, non seulement pour les Boliviens mais aussi pour tous les latino-américains. Nous le dédions, en revendiquant la lutte de tous les processus de changement, à tous les révolutionnaires d'Amérique Latine et du monde.

Je suis venu exprimer la façon de récupérer l'expérience de nos peuples, appelée le Bien Vivre, récupérer notre vision sur la Mère Terre, qui pour nous est vie, parce qu'il n'est pas possible qu'un modèle capitaliste transforme la Terre Mère en marchandise. Nous voyons de plus en plus des coïncidences profondes entre le mouvement indigène et les organisations de mouvements sociaux qui parient aussi sur le Bien Vivre. Nous les saluons pour que nous puissions, de manière conjointe, chercher un certain équilibre dans le monde.

Et dans ce cadre, je veux partager et proposer à débat quelque 10 commandements pour sauver la planète, l'humanité et la vie, non seulement à ce niveau-ci mais aussi avec nos communautés, avec nos organisations.

1. Premièrement, si nous voulons sauver la planète Terre et sauver la vie et l'humanité, nous sommes dans l'obligation de mettre un terme au système capitaliste. Les effets graves du changement climatique, des crises énergétiques, alimentaires et financières, ne sont pas le produit des êtres humains en général, mais du système capitaliste en vigueur, inhumain avec son développement industriel illimité.

2. Deuxièmement : renoncer à la guerre, parce que les peuples ne gagnent rien avec les guerres, seuls les empires gagnent. Ne gagnent pas les nations mais les transnationales. Les guerres profitent à de petites familles et non aux peuples. Les milliards de milliards de millions destinés à la guerre doivent plutôt l'être pour réparer et soigner la Terre Mère qui est blessée par le changement climatique.

3. Troisième proposition pour le débat : un monde sans impérialisme ni colonialisme, où les relations doivent être orientées dans le cadre de la complémentarité et prendre en compte les asymétries profondes qui existent d'une famille à l'autre, d'un pays à l'autre, et d'un continent à l'autre.

4. Le quatrième point est orienté sur le thème de l'eau, qui doit être garantie comme droit humain et protégée de la privatisation en peu de mains. Car l'eau est vie.

5. Comme cinquième point, je veux vous dire que nous devons chercher la manière de mettre un terme au gaspillage d'énergie. Nous sommes en train d'épuiser, depuis 100 ans, l'énergie fossile créée durant des millions d'années. Comme certains présidents qui réservent des terres pour des automobiles de luxe et non pour l'être humain, nous devons mettre en œuvre des politiques pour freiner les agrocarburants et, de cette manière, éviter la faim et la misère pour nos peuples.

6. Le sixième point est celui de la Terre Mère. Le système capitaliste ramène la Mère Terre à une matière première. Or la terre ne peut être comprise comme une marchandise : qui pourrait privatiser ou louer sa mère ? Je propose que nous organisions un mouvement international de défense de la Mère Nature, pour récupérer la santé de la Terre Mère et reconstituer avec elle une vie harmonieuse et responsable.

7. Le septième point du débat est constitué par le thème central des services de base, c'est-à-dire l'eau, la lumière, l'éducation, la santé qui doivent être pris en considération comme un droit humain.

8. Comme huitième point : consommer ce qui est nécessaire, donner la priorité à ce que nous produisons et consommons localement, mettre un terme à la consommation, au gaspillage et au luxe. Nous devons donner la priorité à la production locale pour la consommation locale, en stimulant l'autosuffisance et la souveraineté des communautés dans les limites permises par la santé et les ressources limitées de la planète.

9. L'avant-dernier point est la promotion de la diversité culturelle et économique. Vivre unis en respectant nos différences, non seulement physionomiques mais aussi économiques -des économies maniées par les communautés et associations.

10. Soeurs et frères, comme dixième point, nous proposons le Bien Vivre -ne pas vivre mieux au détriment de l'autre-, un Bien Vivre basé sur l'expérience de nos peuples, sur les richesses de nos communautés, terres fertiles, eau et air propres. On parle beaucoup du socialisme, mais il faut améliorer ce socialisme du XXIe siècle en construisant un socialisme communautaire ou, simplement, le Vivre Bien, en harmonie avec la Terre Mère, en respectant les modèles d'expérience de la communauté.

Je suis finalement persuadé que vous assurez, soeurs et frères, le suivi des problèmes existants. J'en conclus qu'il y aura toujours des problèmes, mais je veux vous confirmer que je suis très heureux -et non déçu ni préoccupé par le fait que ces groupes qui ont asservi nos familles de façon permanente, pendant la colonie, la république et à l'époque du néo-libéralisme, continuent, regroupés dans quelques familles, à me résister.

Il est de notre devoir de faire face à ces groupes qui vivent dans le luxe et ne veulent pas perdre celui-ci ni perdre leurs terres. C'est une lutte historique, qui doit continuer.

Je vous réitère, soeurs et frères, mon salut fraternel, en espérant que cette Journée Continentale du III Forum Social des Amériques culmine par de forts liens d'unité entre vous tous et avec un ferme Plan d'Action en faveur du peuple de la Bolivie, en faveur de tous nos peuples.

Evo Morales Ayma
Président de la République de la Bolivie


Source : Mensaje del Presidente Evo Morales a la Jornada Continental de Solidaridad con Bolivia

Article original publié le 9/10/2008

Sur l'auteur

Cette traduction est libre de reproduction, à condition d'en respecter l'intégrité et d'en mentionner l'auteur, le traducteur et la source.

URL de cet article sur Tlaxcala : http:// www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=6095&lg=fr

Vu sur alterinfo

Il n'est point besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. Guillaume le Taciturne

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=418

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 04:19
 > Coups de gueule



Opinions
publié par Observeur Hier 01H56

 

Les Indiens que les émigrants européens ont massacré,

avaient une sagesse que les Européens n'avaient pas.

La rapacité, la course frénétique au profit, détruit tout.

 

 

 Citation indienne

 

 

« Quand ils auront coupé le dernier arbre, pollué le dernier ruisseau, pêché le dernier poisson, alors ils s'apercevront que l'argent ne se mange pas. »

 

Tatanka Yotanka - Sitting Bull, guerrier sioux.

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=6036


Commentaires:

Dernières paroles de Crowfoot (tribu des Black Feet), avant de mourir en 1890 :

Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l'ours. Lorsque nous, Indiens, chassons le gibier, nous mangeons toute la viande. Lorsque nous cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous construisons nos maisons, nous faisons de petits trous. Lorsque nous brûlons l'herbe à cause des sauterelles, nous ne ruinons pas tout. Nous secouons les glands et les pommes de pins des arbres. Nous n'utilisons que le bois mort. L'homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L'arbre dit "arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal" mais il l'abat et le débite. L'esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu'à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l'homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit "arrête, tu me fais mal".


Cela  vient du bouquin "Pieds nus sur la terre sacrée", petit trésor publié il y a une bonne trentaine d'années avec des photos de Curtis et des textes de présentation de la fille de Mac Luhan.




10 commandements pour sauver la planète, l'humanité et la vie



http://indien.nexenservices.com/amerindiens/paroles.htm

A lire : la déclaration de Tatanka Watanka (Sitting Bull) !



Mais l'homme blanc n'y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu. Comment l'esprit de la terre pourrait-il aimer l'homme blanc ? Partout où il la touche, il laisse une plaie ?



_____________________________________________________________________




publié par Observeur Hier 12H34
MESSAGES DES INDIENS D'AMERIQUE AU MONDE OCCIDENTAL

 

Extrait :

 

Le destin des Indiens d'Amérique annonçait celui de l'ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, réduits à la misère et l'esclavage après la confiscation de leur espace et de leurs ressources.

Citation :

 

"Nous le savons: la terre n'appartient pas à l'homme,

c'est l'homme qui appartient à la terre.

Nous le savons: toutes choses sont liées.

Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.

L'homme n'a pas tissé la toile de la vie, il n'est qu'un fil de tissu.

Tout ce qu'il fait à la toile, il le fait à lui-même."


Seattle, chef indien Suquamish

 

 

http://calendrier.celtique.free.fr/indiens.html

 

 

Autres liens :

 

http://amerindien.e-monsite.com/accueil.html

 

Vidéos :

 

http:// amerindien.e-monsite.com/rubrique,little-big-horn-1876,1018894.html

 

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=6044


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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 22:55


publié par liliM Aujourd'hui 22H28

http://www.hopiland.net/images/banner.gifpropheties des indiens hopi : message de protection de la terre et du vivant

un message du passé futur terriblement d'actualité pour l'ensemble des espèces vivantes.


source et texte complet sur : http:// www.hopiland.net/prophecy/katch-3.htm


...Le village d'Oraibi fut bien établi. Les peuples en migration s'y rassemblaient et demandaient à être admis dans le village. Le Kikmongwi et les grands prêtres considéraient toujours leurs demandes et basaient leur jugement sur leur caractère et leur sagesse. Ceux qui montraient des signes d'orgueil étaient éconduits et on leur conseillait d'aller vers les mesas du sud où vivaient des gens comme eux. Seuls les gens bons, humbles et sincères dans leurs prières étaient admis.

Un de ces groupes était le Clan du Coyote. Il venait de Sh-got-kee (Si-aht-ki), près de Walpi. Il y avait plusieurs raisons pour qu'on les considère comme étant mauvais, mais dans un sens, ils étaient intelligents. Au début, ils ne furent pas autorisés à joindre le village. Mais lorsqu'ils firent leur quatrième demande, ils furent acceptés en accord avec la coutume. Ils devaient agir en protecteur et en temps de troubles, ils devaient supporter et aider le porte-parole. Mais ils furent avertis d'être prudent. Et c'est la façon dont nous procédâmes avec tous les clans parce qu'entre-temps, la plupart d'entre nous avaient voulu tricher ou tromper les leaders pour obtenir la gloire ou la renommée ; ce qui nous conduisit à corrompre notre façon de vivre et à ébranler nos croyances.

Le dernier groupe à être admis à Oraibi fut le Clan de l'Aigle Gris. Alors qu'ils finissaient leur migration, ils s'installèrent d'abord à un endroit appelé aujourd'hui New Mexico. Comme c'était un peuple qui aimait faire la guerre, et c'était vraiment des provocateurs, ils furent chassés par les Indiens Pueblo. Ils se dirigèrent alors dans notre direction et s'installèrent à Mishongovi sur le Second Mesa, à la condition qu'ils n'aillent pas se quereller ou créer des conflits. S'ils rompaient cette promesse, ils devraient partir sans résistance. Mais, ils créèrent un nouveau conflit et partirent comme promis. Ensuite, ils se rendirent à Oraibi et demandèrent à y être admis. Après plusieurs tentatives, ils furent autorisés à venir avec la même promesse que celle faite à l'autre village, qu'ils s'en iraient volontairement s'ils provoquaient des agitations ou s'ils rompaient leur promesse. Conformément à cet accord, le leader du village Mishongovi considérerait de les accepter de nouvea u sur le Second Mesa ou de les envoyer au New Mexico où les Indiens Pueblo pourraient faire d'eux ce qui leur semblait juste.

Plus tard, lorsque que nous fûmes forcés de quitter le village d'Oraibi et que nous nous installions à Hotvela, ils vinrent avec nous, avec le même accord. Cet accord vaut toujours aujourd'hui. De nouveau, ils provoquèrent des agitations et furent obligés de s'en aller. Ils sont le germe de toutes les destructions dans notre village. Ils ont trahi la Nation Hopi parce qu'ils s'inclinent devant ceux qui viennent avec de jolis mots, et ce faisant, ils en tirent profit et obtiennent des avantages. Pour eux, il n'existe que deux façons d'agir : celle du Grand Esprit ou celle de Bahanna. Ils furent obligés d'aller à Mishongovi comme convenu. Les gens là-bas les attendaient mais n'eurent pas le courage de faire ce qu'ils avaient promis. Et ils se cachèrent lâchement derrière la loi de Bahanna inventée par les hommes.

Parmi les cérémonies de chaque groupe, la prière pour la pluie était importante afin que la récolte soit bonne et produise de la nourriture en abondance. Le peuple en dépendait pour sa survie. Les orgueilleux n'étaient pas admis afin que les prières ne soient pas corrompues.

Oraibi était maintenant bien établi. Le schéma des ordres religieux était établi. Cycle après cycle, nous montrions à travers nos cérémonies notre respect à notre Mère Terre, notre Père Soleil, le Grand Esprit et à toute chose. Nous étions heureux car unis.

L'arrivée d'une autre race comme prédit

Le temps passait, les gens passaient et la prophétie des choses à venir passait de bouche en bouche. Les tablettes de pierre et les écrits sur les rochers étaient souvent regardés par les anciens. Ils attendaient dans la crainte, en se rappelant la prophétie selon laquelle une autre race allait venir parmi eux et revendiquer leur terre. Ces gens allaient essayer de changer notre mode de vie. Ils auraient une "langue douce" ou une "langue fourchue", ainsi que de nombreuses choses pour nous tenter. Ils utiliseraient la force pour nous obliger à sortir les armes mais nous ne devions pas tomber dans ce piège car nous allions être mis à genoux et nous ne serions plus capables de nous relever. De même, nous ne devrions jamais lever nos mains contre aucune nation. Nous appelons aujourd'hui ces gens les Bahanna.

Les forces de purification

Notre enseignement et nos prophéties nous informent que nous devons rester vigilants aux signes et aux présages qui surviendront afin de nous donner le courage et la force de rester fidèles à nos croyances. Le sang coulera. Nos cheveux et nos vêtements seront éparpillés sur la terre. La nature nous parlera avec le souffle puissant du vent. Il y aura des tremblements de terre, des inondations et des feux étranges en différents endroits causant de grands désastres, des changements dans les saisons. Le temps aussi changera et la vie sauvage disparaîtra. La famine apparaîtra sous différentes formes. La corruption et la confusion grandiront parmi les leaders et les peuples à travers la terre entière, et les guerres surgiront comme des vents puissants. Tout cela est prévu depuis le début de la création.

Nous auront trois personnes derrière nous, prêtes à accomplir nos prophéties lorsque nous rencontreront des difficultés désespérées : le Symbole Meha (qui représente une plante avec de longues racines, une sève lactée, qui repousse lorsqu'on la coupe et qui a une fleur ressemblant à un swastika, symbolisant les quatre grandes forces de la nature en mouvement), le Symbole du Soleil, et le Symbole Rouge. L'intrusion de Bahanna dans la vie des Hopi mettra le Symbole Meha en mouvement, et certaines personnes travailleront pour les quatre grandes forces de la nature (les quatre directions, les forces prédominantes, la force originale) qui balanceront le monde dans la guerre. Quand cela arrivera, nous saurons que nos prophéties sont vraies. Nous rassemblerons nos forces et resterons fermes.

Ce grand mouvement chutera mais parce qu'il se nourrit de lait et qu'il est contrôlé par les quatre forces de la nature, il se relèvera pour remettre le monde en mouvement, créant une nouvelle guerre dans laquelle le Symbole Meha et le Symbole Soleil seront à l'ouvrage. Ensuite, il se reposera pour resurgir une troisième fois. Notre prophétie prédit que ce troisième événement sera décisif. Nos plans prévoient l'issue.

Cette écriture sacrée parle les mots du Grand Esprit. Cela peut avoir un rapport avec le mystérieux germe de vie contenant les deux principes de demain, en indiquant un, dans lequel se trouve les deux. Le troisième et dernier, que va-t-il apporter, purification ou destruction ?

Ce troisième événement dépendra du Symbole Rouge, qui va prendre le commandement, mettant les quatre forces de la nature (Meha) en mouvement pour le bénéfice du Soleil. Quand il mettra ces forces en mouvement, le monde entier sera secoué et deviendra rouge et se retournera contre les gens qui gênent la vie culturelle Hopi. Pour tous ces gens, le Jour de la Purification viendra. Les gens humbles iront vers lui à la recherche d'un nouveau monde et de l'égalité qui leur à été refusée. Il viendra sans pitié. Son peuple recouvrira la Terre comme des fourmis rouges. Nous ne devrons pas sortir pour regarder. Nous devrons rester dans nos maisons. Il viendra et prendra les mauvais qui gênent les hommes rouges qui furent ici les premiers. Il cherchera quelqu'un qu'il reconnaîtra à son mode de vie, ou à sa tête (la coupe de cheveux caractéristique des Hopi), ou par la forme de son village ou de son habitation. Il est le seul qui puisse nous purifier.

Le Purificateur, commandé par le Symbole Rouge, avec l'aide du Soleil et de Meha, expulsera les mauvais qui ont dérangé le mode de vie des Hopi, la vraie façon de vivre sur Terre. Le mauvais sera décapité et ne parlera plus. Ce sera la Purification pour tous les gens vertueux, la Terre, et toutes les créatures vivant sur la Terre. Les malades de la Terre seront guéris. Terre Mère fleurira de nouveau et tous les peuples s'uniront dans la paix et l'harmonie pour les temps à venir.

Mais si cela ne se réalise pas, l'identité traditionnelle des Hopi disparaîtra sous la pression de Bahanna. Sous l'influence des hommes blancs, ses religions, et la disparition de notre terre sacrée, les Hopi seront ruinés. Ceci est le Plan Universel, dicté par le Grand Esprit depuis l'aube des temps.

Sachant cela, moi, Hopi, je ne me bats plus contre aucun pays car si je le fais, le Purificateur le découvrira et me punira pour ces combats. Et comme je suis un Hopi, je n'envoie plus mes enfants se battre de l'autre côté de l'océan. S'ils veulent le faire, c'est à eux d'en décider, mais ils ne seront plus Hopi s'ils le font.

Comme je suis du Clan du Soleil, et le Soleil est le père de toute créature, j'aime mes enfants. S'ils comprennent ce que je suis en train de dire, ils doivent m'aider à sauver le monde.

Les Hopi ont été placés de ce côté de la Terre pour prendre soin de la terre par leurs services cérémonials, de même que d'autres races ont été placées ailleurs sur la Terre pour prendre soin d'Elle à leur manière. Ensemble, nous maintenons le monde en équilibre, nous le faisons tourner correctement. Si la Nation Hopi disparaît, le mouvement de la terre va se dérégler, l'eau va engloutir la terre, les peuples vont périr et les fourmis vont hériter de la terre. Seul un frère et une sœur survivront pour commencer une nouvelle vie.

Les Hopi fidèles passent leur épreuve

Bahanna vint avec de grandes ambitions et beaucoup de générosité, offrant vivement son aide pour "améliorer" notre façon de vivre. Il nous a offert sa médecine et ses soins, disant que cela nous aiderait à vivre plus longtemps. Il offrit de nous aider à marquer nos frontières, disant que de cette façon nous aurions plus de terre. Dans tous nos villages, nous avons rejeté cette offre. Il essaya de nous convaincre mais ne réussit pas à nous soumettre car en ces temps, nous étions unis, croyant en les instructions de Maasau'u.

Sa tentative suivante fut la peur. Il forma une force de police constituée en partie de certaines personnes ayant été tentées par ses offres et leur donna des armes. Il menaça de nous arrêter et de nous mettre en prison, mais nous avons encore résisté. Les menaces d'arrestations et d'emprisonnements furent mises en application. Les villages paniquèrent et les gens faibles commencèrent à se soumettre. A Oraibi, le commandement du village tomba lorsque Loloma (du Clan de l'Ours) passa un accord avec le gouvernement des Etats-Unis.

Nous qui avions encore foi en Maasau'u, et les prêtres des ordres religieux, nous nous sommes rassemblés et avons rejeté la demande de soumission de Kikmongwi. Nous nous sommes assis, avons fumé et prié pour être suffisamment courageux afin de rester sur notre position. Nous avons repris nos tablettes de pierre et les avons étudiées dans les moindres détails. Nous avons minutieusement revu le plan de route inscrit sur le rocher près de notre village. C'est le plan que nous devons toujours suivre car il est juste et complet. Nous avons vu que le Clan du Feu (c'est-à-dire mon père, Yukiuma) devait nous guider car son symbole, Maasau'u, se trouve à la droite du roseau alors qu'il le regarde. Nous y avons aussi vu que comme notre mode de vie avait été corrompu, nous devions nous rendre à un nouvel endroit où nous pourrions suivre notre route sans interférence et continuer nos services cérémonials pour tout le monde.

Nous avons fumé et prié de nouveau et reconsidéré que ce village, Oraibi, est notre mère village. Nos lieux de pèlerinages sont ici et ne peuvent être laissés sans surveillance. Nous savions que la route allait être difficile et encombrée d'obstacles. Nous savions que nous allions encore être dérangés par les nouveaux venus, et que nous allions devoir relever toutes les épreuves de faiblesse, et nous avons décidé de rester.

Les problèmes commencèrent. Le gouvernement voulut que tous les enfants Hopi aillent à l'école. Ils disaient que cela nous ferait du bien, mais nous savions que ce "bien" ne serait que superficiel et qu'en réalité, il allait détruire la vie culturelle Hopi. Peut-être pensaient-ils que grâce à leur éducation, les enfants seraient capables d'aider les anciens, mais nous savions que ce ne serait pas le cas car comme ils apprendraient à penser comme les hommes blancs, ils n'aideraient jamais les anciens. Au contraire, ils seraient endoctrinés et encouragés à se retourner contre nous, comme ils le font déjà aujourd'hui. Ainsi, afin de respecter les enseignements du Grand Esprit, nous avons refusé de mettre nos enfants à l'école.

Et chaque semaine ils nous envoyèrent la police. Ils encerclaient le village et recherchaient les enfants en âge d'aller à l'école. Nous ne pouvions vivre en paix car nous craignions chaque jour de nouveaux problèmes. Les pères qui refusaient étaient arrêtés et emprisonnés. Des actes inhumains tels la famine, les insultes et l'humiliation nous ont été imposés, afin de nous soumettre. La moitié des leaders de clan et des leaders religieux refusèrent d'accepter quoi que ce soit du gouvernement. A cause de cela, ceux qui s'étaient déjà soumis se moquaient de nous et nous traitaient en paria. Finalement, ils décidèrent d'agir contre nous car nous les empêchions de profiter des faveurs du gouvernement.

Cela se passa lorsque le successeur de Loloma, Tewaquaptewa, devint chef d'Oraibi. C'est sous son commandement que le drame, l'éviction des fidèles Hopi d'Oraibi, se déroula. Puisque que nous, les "hostiles" comme nous étions appelés par les missionnaires et les employés du gouvernement, refusions d'exaucer ses souhaits et d'accepter le mode de vie des hommes blancs, il décida de nous expulser. Il s'imaginait que sans notre interférence, il pourrait profiter des bonnes choses offertes par Bahanna.

Les fidèles Hopi expulsés d'Oraibi

Le 7 septembre 1906, le chef Tewaquaptewa et ses partisans entrèrent dans nos maisons alors que nous étions en train de parler des prophéties et ils nous jetèrent dehors. Nous n'avons pas résisté car ils portaient des fusils et d'autres armes placées bien en évidence. Ils commencèrent à nous battre. Nous n'avons résisté que pour nous éviter d'être blessé. Je fus "tué" et comme je saignais, mon sang pénétrait la Mère Terre, un signe prophétique que le Purificateur allait venir dans sept jours et que nous devions quitter Oraibi. Lorsque je revins à la vie, mon peuple s'était rassemblé pour partir. Mon père, Yukiuma, fut choisi pour nous guider. Les femmes et les enfants, emportant quelques objets sur leur dos, un peu de nourriture mais pas de chaussures, étaient prêts à partir. Certains essayèrent de retourner dans leur maison pour y prendre des objets de valeur et de la nourriture mais ils en furent empêchés. (Dans le Livre des Hopi, il est dit que nous avons été autorisés à retourner dans nos maisons pour y prendre nos biens mais ce n'est pas vrai. Ce livre n'est pas exact.) Après notre départ, nous avons appris que nos maisons avaient été pillées, que les chevaux avaient été lâchés dans nos champs et qu'ils avaient dévoré nos cultures qui étaient prêtes à être récoltées.

Ainsi nous devions migrer une fois de plus et trouver une nouvelle maison, laissant derrière nous un monde corrompu et confus. Nous cherchions à commencer une nouvelle vie, continuant nos cycles cérémonials et préservant notre mode de vie sans interférence mais aujourd'hui, nous savons que c'était un rêve mort car les interférences ont continué jusqu'à ce jour.

La création du village d'Hotvela

Le village d'Hotvela fut établi dans un seul but, respecter les instructions du Grand Esprit et accomplir les prophéties jusqu'au bout. Il fut établit par de bonnes gens, des gens-à-un-coeur qui vivaient réellement les instructions reçues. L'eau était abondante, ainsi que le bois avec lequel nous avons construit des abris temporaires pour survivre durant l'hiver, avec seulement quelques couvertures. La nourriture était rare mais nous arrivions à vivre de la terre en chassant le gibier et en cueillant des légumes. Nous ne formions qu'un mais nous allions de nouveau nous déchirer à causes des pressions extérieures.

Nouvelles attaques

Nos empreintes de pieds avaient à peine disparu d'Oraibi qu'un matin, tôt, nous nous sommes retrouvés encerclés par les troupes du gouvernement. Tout le monde, y compris les enfants, fut obligé d'entreprendre une marche de six miles (dix kilomètres) vers un endroit situé en dessous d'Oraibi. De là, les hommes durent encore marcher quarante miles (soixante-cinq kilomètres) vers l'agence du gouvernement américain située à Keams Canyon, où ils furent emprisonnés durant un an et demi parce qu'entre autres choses, ils refusaient l'offre généreuse du gouvernement d'éduquer nos enfants.

La première chose qu'ils nous ordonnèrent fut de signer des papiers. Nous avons refusé. Alors ils nous ont enfermés durant plusieurs jours dans un bâtiment, sans nourriture et avec très peu d'eau. Ils ont ensuite essayé à nouveau de nous persuader de signer les papiers, promettant de nous donner de la nourriture et de nous laisser partir mais nous avons encore refusé. Ils ont tenté d'autres astuces pour nous faire signer mais chaque fois, nous avons refusé. Finalement, ils nous emmenèrent dans une forge où ils fixèrent des chaînes à nos jambes, avec des anneaux et des crochets, et nous attachèrent par deux. C'est de cette façon que, chaque jour, nous avons été obligés de travailler durant de longues heures, travaillant dangereusement avec de la dynamite sur les pentes escarpées des montagnes près de l'agence. Cette route servit de fondation à une autoroute encore utilisée aujourd'hui.

La nuit, nous étions attachés par six au moyen d'une longue chaîne. Pour augmenter notre torture, ils mélangeaient du savon à notre nourriture, ce qui nous rendit fort malade. Lorsque l'un de nous devait aller aux toilettes, les cinq autres devaient l'accompagner. Durant tout ce temps, la possibilité de signer les papiers fut offerte à ceux qui faibliraient. Pendant cette période, mon père Yukiuma fut amené ailleurs et c'est à moi que revint le rôle de leader.

Lorsque nous étions en prison, seuls les femmes, les enfants et quelques vieux ont pu rester dehors. Ils avaient très peu de nourriture mais comme par miracle, les lapins et d'autres gibiers étaient abondants cet hiver. Grâce à cette viande, ils parvinrent à survivre au temps extrêmement froid. Les temps étaient très durs lorsque les hommes n'étaient pas là. Les anciens en parlaient souvent. Les femmes devaient ramasser le bois. Ma mère me racontait comment elles partaient à la chasse en emmenant les chiens pour les aider. Nous avions un petit troupeau de moutons dont elles s'occupaient durant notre absence. A la bonne saison, elles plantaient le maïs, s'occupaient des champs et faisaient tout le travail normalement réservé aux hommes, afin de pouvoir survivre.

La perturbation continue aujourd'hui

Durant cette période, un groupe emmené par Kawonumptewa (du Clan du Sable), craignant encore plus de pression de la part du gouvernement, retourna à Oraibi pour suivre Tewaquaptewa et accepter le mode de vie des hommes blancs, mais ils furent rejetés et renvoyés. Ils s'installèrent à deux miles d'Hotvela (trois kilomètres et demi), où ils fondèrent le village de Bacobi. Incapables de se débrouiller seuls, ils demandèrent l'aide de l'agence du gouvernement. L'agence profita de l'aubaine pour leur rendre service et leur offrit, parmi d'autres choses, du matériel pour construire des maisons. Ils avaient maintenant accepté presque entièrement le mode de vie de l'homme blanc, y compris sa religion. D'après la loi du Grand Esprit, ils se retrouvaient sans terre. La seule chose qu'ils possédaient était leurs maisons. Mais c'est à cause d'elles que l'agence eut la permission de construire une école sur la terre d'Hotvela et avec le soutien de l'agence, ils décidèrent de s'emparer de la terre du peuple d'Hotvela. C'est aussi à cause d'elles que le gouvernement bâtit un château d'eau à Hotvela, qui en fournissant de l'eau à l'école et au village de Bacobi, épuisait les ressources naturelles en eau du peuple d'Hotvela. La plupart des gens d'Hotvela refusèrent d'utiliser cette eau. La majorité des problèmes causés par les gens de Bacobi existent encore aujourd'hui. Je me souviens de beaucoup d'autres qui j'espère ne seront jamais révélés.

Aujourd'hui, nous courons le danger de perdre complètement notre terre. Sous l'influence du gouvernement des Etats-Unis, certaines personnes d'ascendance Hopi ont créé ce qu'elles appellent le Hopi Tribal Concil (Conseil Tribal Hopi), organisé selon les directives du gouvernement, dans le but de négocier directement avec le gouvernement et les hommes d'affaires. Ils affirment agir dans l'intérêt des Hopi, malgré le fait qu'ils rejettent les leaders traditionnels et qu'ils ne représentent qu'une petite minorité de personne de sang Hopi. De grandes parties de notre terre ont été louées et ce groupe accepte maintenant des compensations de l'Indian Claims Commission (Commission des Concessions Indiennes) pour l'utilisation de quarante-quatre millions d'acres de terre Hopi (dix-huit millions d'hectares). Nous avons protesté mais sans résultat.

Ce Conseil Tribal fut créé illégalement, même si l'on se réfère aux lois de l'homme blanc. Nous, les leaders traditionnels, avons marqué notre désaccord et avons protesté dès le début. Mais ils ont été organisés et reconnus par le gouvernement des Etats-Unis pour que celui-ci puisse camoufler ses mauvais agissements au reste de monde. Nous ne sommes pas représentés dans cette organisation, de même que nous ne sommes pas légalement tenus de respecter ses lois et ses programmes. Nous les Hopi sommes une nation souveraine indépendante dirigée par la loi du Grand Esprit mais le gouvernement des Etats-Unis ne veut pas reconnaître les leaders autochtones de ce pays. Au contraire, il ne reconnaît que ce qu'il a créé lui-même à partir de nos enfants, afin d'appliquer son plan visant à s'approprier la totalité de nos terres.

Et c'est pour cette raison que nous faisons face aujourd'hui à la plus grande des menaces, la perte de nos champs de maïs et de nos jardins, de nos animaux, du gibier et de notre réserve naturelle d'eau, ce qui mettra un terme au mode de vie Hopi. Sous l'insistance du Département de l'Intérieur des Etats-Unis, le Conseil Tribal a signé de nombreux baux avec une entreprise privée, la Peabody Coal Company, lui permettant de fouiller notre sol à la recherche de charbon et de dépouiller les mesas sacrées en vendant le charbon à plusieurs centrales électriques. Ceci n'est qu'une partie d'un projet visant à implanter des industries lourdes sur nos terres et cela contre notre volonté. Nous savons que cela polluera les champs et les pâtures et chassera la faune sauvage. De grandes quantités d'eau seront pompées dans notre désert afin de conduire le charbon à travers un pipeline dans une centrale d'un autre état (Nevada). La perte de cette eau affectera nos fermes et la pâture des animaux. Ce la menace aussi nos sources sacrées, notre seule source naturelle en eau, dont nous dépendons depuis des siècles.

Nous, Hopi, savions que tout cela allait se passer parce que tout est inscrit dans le Plan Universel. Il fut prévu par le Grand Esprit et le Créateur que lorsque l'homme blanc viendrait, il nous offrirait beaucoup de choses. Si nous acceptions les offres de son gouvernement, cela signifierait la ruine de la nation Hopi. Les Hopi sont le sang de ce continent comme d'autres sont le sang d'autres continents. Ainsi, si les Hopi échouent, le monde entier sera détruit. Cela nous le savons car la même chose est arrivée dans l'autre monde. Donc, si nous voulons survivre, nous devons retourner à notre ancien mode de vie, celui qui est paisible, et accepter de suivre les dispositions du Créateur.

Les lois de l'homme blanc sont nombreuses, la mienne est unique. Les lois de l'homme blanc sont confuses. Tellement de gens ont fait ces lois, et chaque jour en apporte de nouvelles. Mais ma loi est seulement celle du Créateur, seulement celle-la. Et je ne dois suivre aucune des lois créées par l'homme parce qu'elles changent tout le temps et entraîneront la destruction de mon peuple.

Nous savons que quand le temps viendra, les Hopi seront réduits à peut-être une seule personne, deux personnes, trois personnes. Si nous pouvons résister à la pression de ceux qui sont contre la tradition, le monde pourra survivre à sa destruction. Nous en sommes à un moment où je dois rester seul, libre de toute impureté. Je dois continuer à conduire mon peuple sur la route que le Grand Esprit a tracée pour nous. Je ne rejette personne. Tous ceux qui sont fidèles et confiants dans la voie du Grand Esprit ont la liberté de suivre la même route. Nous rencontrerons beaucoup d'obstacles tout au long du chemin. Le chemin paisible de la vie ne peut être accompli que par ceux qui ont beaucoup de courage et par la purification de toutes les créatures. La maladie de la Mère Terre doit être guérie.

Comme nous le disons, les Hopi furent les premiers hommes à être créés. Ils doivent guérir les maladies de leur propre sang pour que tout redevienne paisible naturellement, par la volonté du Créateur. Il guérira le monde. Mais en ce moment, les Hopi sont blessés. Pour nous, c'est un signe que le monde est en danger. A travers la terre entière, des gens pleins de confusion se battent, et ce sera pire encore. Seule la purification des Hopi peut résoudre les problèmes ici, sur cette Terre. Nous n'avons pas subi toutes ces épreuves et ces punitions pour rien. Nous vivons par ces prophéties et ces enseignements et quoi qu'il arrive, aucune pression ne nous affectera.

Nous savons que certaines personnes sont chargées de provoquer la Purification. C'est le Plan Universel depuis le début de la création et nous attendons ceux qui nous apporteront la purification. Cela est écrit sur des rochers à travers le monde, dans différents continents. Nous nous rassemblerons si tous les peuples du monde en prennent connaissance. Aussi, nous vous exhortons de faire passer le message pour que tout le monde puisse savoir et que ceux qui auront été désignés s'activent dans leur tâche de purifier les Hopi et de se débarrasser de ceux qui perturbent notre façon de vivre.

J'ai parlé. J'espère que ce message voyagera aux quatre coins de la terre et qu'il traversera les grandes eaux, où des gens de compréhension pourront considérer ces mots de sagesse et de connaissance. C'est ce que je veux. Les gens peuvent avoir différentes opinions mais à cause de la nature des croyances sur lesquelles la vie des Hopi est basée, j'espère qu'au moins une personne sera d'accord, peut-être même deux. Si trois sont d'accord, alors cela en vaudra vraiment la peine.

Je prierai toujours en regardant à l'Est vers le soleil levant pour que mon fidèle frère blanc vienne et purifie les Hopi. Mon père, Yukiuma, me disait que je serais celui qui sera le leader à ce moment-là car j'appartiens au Clan du Soleil, le père de tous les peuples de la Terre. J'ai été prévenu que je ne devais pas abandonner parce que je suis le premier. Depuis la première création, le Soleil est le père de toutes les créatures. Et si avec moi, le Clan du Soleil disparaît, il n'y aura plus d'êtres vivants sur la Terre. Alors j'ai tenu bon. J'espère que vous comprendrez ce que j'essaie de vous dire.

Je suis le Soleil, le père. Toute chose est créée avec ma chaleur. Vous êtes mes enfants, et je suis très inquiet pour vous. Je prends soin de vous pour que vous soyez protégés du mal mais mon cœur est triste de vous voir quitter ma protection et vous détruire. Du sein de votre mère, la Terre, vous avez reçu votre nourriture, mais Elle est trop gravement malade pour pouvoir encore vous nourrir sainement. Que va-t-il se passer ? Allez-vous élever le cœur de votre père ? Allez-vous guérir votre mère de ses maladies ? Ou allez-vous nous abandonner, nous laisser à notre tristesse, et être emportés ? Je ne veux pas que ce monde soit détruit. Si ce monde est sauvé, vous serez tous sauvés et quiconque a tenu bon réalisera ce Plan avec nous, afin que nous soyons tous heureux et que nous puissions vivre en paix. De partout, les gens doivent prendre les Hopi en considération, nos prophéties, nos enseignements et nos services cérémonials car si les Hopi échouent, cela déclenchera la destruction du monde et de l'humanité. J'ai parlé par la bouche du Créateur. Puisse le Grand Esprit vous guider sur bon chemin.

Source : reçu par mail de forel-OGM

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 02:03
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 07:16
Mercredi 19 août 2009


Tous ceux et celles qui prennent la parole prétendent dire et servir la VÉRITÉ. Il n’y a personne qui se présente en soutenant que ce qu’il dit est pur mensonge. Les plus grands menteurs tout comme les témoins les plus authentiques font de la VÉRITÉ le porte étendard de leurs discours et de leurs actions. Les premiers développent les astuces les plus sophistiquées pour revêtir le mensonge en vérité, alors que les seconds n’y arrivent que par le témoignage de leur vie.


Le discernement  de la vraie et de la fausse vérité devient d’autant plus complexe que les moyens de communication par lesquels elles nous sont servies permettent à ceux qui en ont le contrôle de faire à peu près n’importe quoi. Les morts peuvent continuer de parler et de dire ce qu’ils veulent bien qu’ils disent. Combien de fois Ben Laden a-t-il pris la parole depuis qu’il est parti pour un autre monde? Que dire de ces images troublantes, résultat de montages et de sélections bien orchestrés, qui viennent convaincre les bonnes gens de la cruauté de ces adversaires qui ne méritent pas de vivre ? Lorsque la radio, la télévision, les journaux et les revues sont la propriété de ceux qui contrôlent les pouvoirs économiques, politiques et judiciaires, il est fort probable que leur usage et leurs contenus répondront d’abord et avant tout à leurs PRÉOCCUPATIONS ET INTÉRÊTS.


Le jour où des voix s’élèvent pour affirmer la suprématie du BIEN COMMUN sur les intérêts privés et que des leaders arrivent à échapper à leur influence, alors toutes les astuces deviennent possible pour diaboliser ces nouveaux venus aux ambitions « pervers es, révolutionnaires et sans dieu ». Les hiérarchies religieuses, dans leur ensemble, uniront leurs voix à celles des maîtres du monde pour faire taire ces nouveaux venus qui veulent réaliser sur terre le Royaume de Dieu alors qu’il ne deviendra réalité que dans les cieux. D’ici là il faut prier, s’aimer les uns les autres, accepter les épreuves de la vie en unissant ses souffrances avec celles du Christ mort pour nos péchés. Évidemment, rien n’empêche de souhaiter que les puissances du monde prennent en compte la misère des peuples et y remédient, selon leur bonne disposition, avec charité et justice. Pas question, toutefois, pour les peuples de relever la tête, de se prendre en main et de reconquérir leurs droits en rompant les chaînes de leur dépendance.

Cette vision, à première vue simpliste, est malheureusement plus réelle que nous ne pouvons le penser.  L’avènement d’internet et des réseaux alternatifs d’information viennent démasquer ces bien-pensants et leurs astuces pour tromper le monde.  Des études et des analyses de plus en plus nombreuses mettent à jour les subterfuges utilisés pour revêtir le mensonge d’une apparence de vérité. Même si cette information alternative n’arrive pas encore au grand public, elle est là pour rester en dépit des efforts déployés pour en arrêter l’expansion. Il suffit de regarder les contradictions que doivent gérer les promoteurs des vérités fausses. En même temps qu’ils se font les grands promoteurs de la démocratie, ils se font les alliés discrets de coups d’état et d’actions déstabilisatrices  de démocraties bien vivantes. Ces contradictions ressortent de façon particulière au Honduras avec l’expulsion, manu militari, du président légitimement élu, Manuel Zelaya tout comme en Bolivie et au Venezuela où ils soutiennent « toujours discrètement » les actions terroristes de déstabilisation de ces démocraties. En même qu’ils se font les promoteurs de la négociation politiques au Honduras pour résoudre le conflit, ils se font les promoteurs, en Colombie, de l’affrontement armée avec les Forces armées révolutionnaires de la Colombie (FARC) en y établissant sept bases militaires avec des contingents armés munis d’armes des plus sophistiqués. Ils sont scandalisés que les pays frontaliers, tels le Venezuela, l’Équateur et le Brésil, puissent se sentir menacés par cette présence militaire, eux pourtant si sensibles aux menaces pouvant porter atteinte à leur propre sécurité nationale.

Que font les médias de communication sur lesquels ils ont plein contrôle? Ils se feront silencieux sur le coup d’État au Honduras et parleront du Président  déchu. Quant aux attentats terroristes en Bolivie et au Venezuela, ce sera le silence le plus complet. Il en sera de même pour les tractations de l’entente des sept bases militaires concluent avec la Colombie. Il a fallu la sortie d’Hugo Chavez, Président du Venezuela, pour que les pays de la région se mobilisent et que le « chat sorte du sac ». À ces faits s’ajoute cet autre qui vient tout juste de se passer au Paraguay. Tout récemment le président de ce pays, Fernando Lugo, a refusé de signer une entente sénatoriale voulant confiner la démocratie à sa seule forme représentative, à savoir celle qui ramène la participation du peuple au simple vote émis une fois tous les 4 ans. Pour le Président, cette forme de démocratie ne permet pas une pleine et entière participation du peuple à la gestion et aux orientations politiques du pays. Il y a d’autres formes de démocratie qui permettent une plus grande participation du peuple à son devenir social, politique et économique. Il y a l’exemple de la Bolivie, de l’Équateur et du Venezuela où la démocratie participative donne au peuple un plus grand pouvoir d’intervention. Un journal sérieux de mon pays, plutôt que d’analyser les enjeux de ce débat, a plutôt choisi de reproduire un article de LIBÉRATION qui présente le président Lugo comme PÈRE DE LA NATION, faisant directement allusion aux enfants nés de ses relations intimes, alors qu’il était toujours évêque. Une manière de le discréditer et de le ridiculiser.


L’Évangéliste Jean met dans la bouche de Jésus ces paroles adressées à ceux qui veulent s'en débarrasser, paroles qui devraient faire réfléchir tous ceux et celles qui se réclament de la foi chrétienne tout en se prêtant à ce jeu de la  désinformation et souvent du mensonge pur et simple:


"Or maintenant vous cherchez à me tuer, moi, un homme qui vous ai dit la vérité, que j'ai entendue de Dieu. Cela, Abraham ne l'a pas fait !

Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n'était pas établi dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui : quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu'il est menteur et père du mensonge
.
 » (Jn 8,40-44)


Les porteurs de la « vérité vraie » se reconnaissent par leur témoignage de vie et leur solidarité avec les pauvres de la terre. Ils n’acceptent aucune alliance avec le père du mensonge ou ces oligarchies qui dirigent le monde selon leurs ambitions et leurs intérêts. ILS DONNERONT LEUR VIE, S’IL LE FAUT, POUR QUE TOUS LES HUMAINS AIENT LEUR PLACE À LA TABLE DE LA VIE. POUR EUX LE BIEN COMMUN DES PEUPLES DOIT S’IMPOSER AUX INTÉRÊTS INDIVIDUELS ET CORPORATIFS.


Oscar Fortin, politologue et théologien


Québec, le 19 août 2009


http://humanisme.blogspot.com

 

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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 08:33



Je vous conseille de prendre connaissance
de la pétition participative mondiale
pour un futur à cette adresse :
http://terresacree.org/petitionfutur.html



Pétition pour que Sarkozy renonce à son super
bonus de 172 % d'augmentation

 

Cette pétition est sur Facebook et regroupe, à ce jour, 569 personnes.
" Le chef de l'Etat demande aux banquiers de ne pas s'attribuer de bonus l'an prochain. C'est la moindre des choses en période de crise, et Nicolas Sarkozy en bon communicant a bien compris qu'il avait tout intérêt à jouer cette carte.
Mais pourquoi n'applique-t-il pas à lui-même cette recommandation de bon sens ?
En novembre 2007, le président de la République s'est auto-augmenté de 172%. Depuis le 1er janvier 2008, son indemnité mensuelle s'élève à 19 331 euros, contre 7084 euros avant la réforme.
Nous demandons donc à Nicolas Sarkozy de montrer l'exemple et de renoncer dès aujourd'hui à ce super bonus de 172%.
Ce serait un signal fort envoyé au pays.
Monsieur le président de la République, ayant la décence de renoncer à votre bonus faramineux. Renoncez à cette augmentation immorale !
Merci de signer cette pétition en envoyant un mail à
stopbonussarkozy@yahoo.fr 
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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 08:23

vendredi 21 août 2009

L’impérialisme américain s'est construit en spoliant la terre des premières Nations, tout comme Israël le fait depuis 60 ans avec la Palestine? Un rappel de notre belle histoire de colonialiste.

Vidéo



Voici les conseils d'un Apache à son fils :





Palestine Wounded Knee un parallèle ! « Mon fils, tu dois savoir que personne ne t’aidera dans ce monde. C'est toi qui dois te préparer. Apprends à courir dans les montagnes. Cela te rendra fort. Mon fils, tu dois savoir que tu n'as pas d'amis, pas même ta soeur, ton père ou ta mère. Ce sont tes jambes qui sont tes amies; c'est ton cerveau qui est ton ami; ce sont tes yeux qui sont tes amis; ce sont tes cheveux qui sont tes amis;ce sont tes mains qui sont tes amies;c'est avec ça que tu dois te préparer. »

« Un jour, ton peuple peut avoir faim. C'est toi qui devras lui procurer à manger. Où que tu ailles, tu dois vaincre l'ennemi qui t'attaque avant qu’il ne franchisse la colline... Avant qu'il ne t'attaque, tu dois lui faire face... et le ramener mort. Alors, tout le peuple sera fier de toi. Alors, il n'y aura plus que toi. Alors, tout le peuple parlera de toi. C'est pourquoi je te parle ainsi. » (page 12)

« De tous les grands chefs de la résistance indienne à la conquête européenne, l'Apache Chiricahua Go Khla Yeh, surnommé par ses adversaires mexicains Géronimo, est sans doute le plus célèbre »

Le nombrilisme de la civilisation est toujours présent aujourd'hui. Mais la résistance se manifeste toujours.



VIDEO

http://sergeadam.blogspot.com/2009/08/palestine-wounded-knee-un-parallele.html
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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 17:26
Lundi 17 août 2009


Ils sont apparus à la fin du XIX siècle. Sur une idée de l’abbé Lemire (1853-1928 député des Flandre de1893-1928)

Pour cela il a fondé en 1896 la ligue française du coin de terre et du foyer.  En 1952, ils sont devenus jardins familiaux. Gérés par des associations loi 1901

Ces jardins étaient destinés à améliorer les conditions de vie des familles modestes. Pour faire face à leurs besoins alimentaires .

Je ne vais pas extrapoler sur le reportage. Je suis plus photographe que journaliste; pour moi ma plume sont mes photos


http://info-jean.over-blog.com/article-34979836.html


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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 14:31
publié par babelouest (crisonnier) le 14/08/2009 15H07

 

Un cri pour déchirer le tissu (anti-)économique

babelouest, 14/08/2009, 15h04argent



Homo sapiens sapiens arrive-t-il en fin de vie ?

Chaque jour, les informations qui concernent, directement ou non, l'aspect financier des choses se taillent la part du lion. Sans doute une certaine élite, celle qui devrait avoir les idées les plus claires et les plus rationnelles, se complaît-elle dans ce qui ne devrait être qu'un simple moyen d'échange à peu près commode, au point d'en faire le centre du monde.

De graves personnages, imbus de l'importance qu'à eux-mêmes ils se sont donnés, dissertent sur les flux de devises, pendant que des traders, modernes  Machairodontinae*, jonglent journellement avec des sommes qui assureraient la paye mensuelle d'une usine automobile. Ces sommes n'ont aucune signification, elles ne sont la contrepartie de rien, elles se contentent de circuler à toute allure sur les réseaux financiers. Débile ? Gravement. D'autant plus que rien ne vient modérer cette course où quelques bolides polluent un monde tout entier.

La banque, l'argent même fictif sont sacrés, nul parmi ceux qui sont paraît-ils nos représentants ultimes à la tête des Etats n'ose ou même ne pense à réglementer ces aberrations.


Pendant ce temps-là, l'effort de ceux qui sont au plus près de la vraie vie n'est que "récompensé" par une toute petite partie de ces sommes sans signification, partie qui s'amenuise en pourcentage. Il y a totale déconnexion entre les deux mondes. Le médecin de campagne, pièce essentielle dans le tissu social, se rapproche de plus en plus de l'employé avec quelques responsabilités, qui lui-même se rapproche du seuil où l'on ne peut vivre qu'avec une frugalité tatillonne.


Revenir, entre ces gens "du bas", à une sorte de troc, revaloriserait toutes les actes de la vie, redonnerait sens aux relations interpersonnelles. C'est une chose qui fait peur aux amis de l'argent, au point qu'ils aient déclaré illégal tout système autre, dont le moyen d'échange court-circuite les circuits bancaires. En y repensant, c'est une sorte d'esclavage, chacun est tenu à sa place et la sanction est facile.


Une autre solution serait de vivre en communauté. Ce genre d'agissement doit lui aussi choquer Monsieur En Haut Lieu, quel qu'il soit : le village de Tarnac, entre autres, a pu en mesurer la portée. Aujourd'hui, vivre libre est un délit, dans les faits. Peut-être même un crime. La seule solution sera donc d'aller au-delà, répréhensible pour répréhensible, et d'assumer l'insurrection. Celle-ci peut ne pas être sanglante, mais elle doit mettre à bas tout le système social actuel, et surtout tout le système politique. Ce jour-là, le système économique devra bien plier, ou plutôt s'effacer pour laisser la place à une nouvelle donne basée sur les gens et leur valeur, leur capacité à faire. Ceux qui ont seront remplacés par ceux qui sont. Une lettre de plus, voilà qui est révolutionnaire !


http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5486

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31 juillet 2009 5 31 /07 /juillet /2009 04:46
Léon est mort

 

Notre maréchaussée au service du grand marché


de Lisa SION

 


En arrivant dans ce petit hameau en impasse qui donnait l’impression de paix un peu lugubre, après les premiers pas dans ce silence pesant vers cette sombre entrée, je découvris notre hôte. Il était seul derrière sa porte ouverte, comme prêt à la refermer, assis mais redressé dans son fauteuil usé, le bras gauche installé au repos et tranquille sur l’accoudoir noirci, mais le droit agrippé sur son fusil caché, juste derrière la porte.

Après avoir scandé sur un ton appuyé son nom à la volée, mon accompagnateur s’arrête comme pour vérifier qu’il l’a bien entendu et observe sa réaction en attendant le geste de sa reconnaissance. Le vieux Léon, dégage sa main droite à notre vue et d’un signe nous invite à approcher. Il est le dernier d’une longue lignée de paysans autarciques qui ont tout produit du fruit de leur riche terre. Sa dernière activité consistait à réchauffer une fois par semaine son four à pain classique. Celui-ci, construit plein vent dominant contre le pignon lui chauffait toute la maison. Il avait d’ailleurs installé son lit au dos exact dans la pièce principale, et le vent qui frappait le four en premier, dissipait sa chaleur dans les murs attenants et enroulait toute la bâtisse dans un cocon douillet.

Il était d’ailleurs encore chaud la semaine suivante et ne nécessitait qu’un maigre feu type cheminée, pour atteindre sa température idéale. Il y confectionnait des miches si tendres et si compactes, si lourdes pour les mains mais pas pour l’estomac, qu’elle se conservaient ainsi prêtes à être savourées durant sept longues journées. Se donnaient rendez vous une trentaine d’amateurs qui du bout du canton, arrivaient le dimanche, les habitués de leur tournées hebdomadaires dans leur famille, et passaient d’un détour par chez lui, au bout de son impasse.

Il ratissait de longues journées les céréales naturelles mûres qui poussaient dans ses champs, les laissait sécher au soleil des meilleures journées, après les avoir savamment étalées, et les battait dans le vent pour les séparer de leurs gangues légères. Il pilait cette farine dans son moulin à vent, une simple éolienne au toit d’un atelier, qui entrainait un axe fixé à une poulie dont une seule large courroie de cuir renvoyait l’énergie à différents outils. Il fabriquait la plus pure matière qu’il mélangeait à l’eau se sa source et un peu d’huile de noix chaude et ventilée, avant de la pétrir jusqu’à maturité. Son pain était si bon, si lourd et parfumé, si riche en qualité, qu’une seule miche dans ta musette, tu peux partir à l’aveuglette jusqu’à l’autre bout du pays sans manquer d’énergie, et chercher à partager l’amour avec cette miche dorée. Le seul fait de l’ouvrir, d’y planter son couteau, et d’en couper la première tranche, s’en extrait un fumet qui ressemble à rien d’autre, mais qui donne à lui seul une envie indomptée d’y planter droit son nez. En un mot, une invitation.

La plupart de ses client habitués échangeaient leurs services contre une part semblable de leurs activités réciproques, ce qui faisait d’eux, non pas des clients mais des participants. Ils apportaient une fois l’an une barrique de vin, collection de clous ou tirefonds, confitures et conserves, planches sciées ou savons artisanaux. Ainsi, les quelques clients qui le rétribuaient en monnaie, lui assuraient de payer ses factures d’électricité, d’assurances et l’essence de sa quatre ailes qui d’origine depuis trente ans affichait vingt huit mille kilomètres.

Il y eut un moment où tout était encore possible. L’homme, seul et fatigué, qui rencontrait tous les jours quelques jeunes pêcheurs habitués à passer par chez lui pour rejoindre la rivière toute proche, n’aurait eu qu’à accepter de donner son feu vert au plus dévoué d’entre eux, en courageux confrère. Notre homme aurait bien pu ainsi continuer jusqu’à la fin de sa belle vie, parce qu’un de ces jeunes rompu ou passionné, aurait entrepris de le seconder voire ensuite de s’installer, dans ce hameau abandonné qui abritait autrefois cinq familles, et lui appartenait dans sa totalité. Mais peut-être que la veille même de ce jour, une disparition fortuite d’un vélo ou d’une pendule, derrière un volet fracturé, l’a contraint à se refermer sur sa terre recroquevillée. Et cela d’autant plus qu’il dut faire appel à l’autorité pour se plaindre de ce forfait, prendre sa voiture et quitter son quartier pour porter sa plainte sur le cahier de main courante, et demander la protection de l’organe majeur de défense et de surveillance central du pays.

Mais c’est ce geste qui l’a achevé et l’a perdu à jamais. La maréchaussée, auprès de laquelle il venait demander protection, en profita pour enquêter sur son activité qu’il décrivit fièrement, bien mal lui en prit.

Ils lui interdirent d’effectuer sa dernière activité traduite comme un marché parallèle non déclaré, et s’est vu obligé de déclarer devant l’impôt, ce revenu illégal après l’avoir organisé dans la transparence la plus aux normes, dans les règles du grand marché. C’est à dire, n’acheter que de la farine agrémentée, ne la mélanger qu’avec des produits assermentés à de l’eau du réseau commun qu’il dédaignait pour son puits, et tenir une comptabilité sous la surveillance d’un fonctionnaire d’État. L’obliger ainsi à œuvrer pour une Société dont il n’avait qu’une mince conscience, et naturellement qu’une partielle confiance, n’ayant même pas la télé.

C’était lui demander, à son age avancé de se plier au règlement, d’entrer de plein gré, comme un maillon articulé, dans la grande chaine sociale légale, de devenir marchand, et il a dû s’exécuter...

Léon a cessé d’opérer, se coupant là de son filon, de son réseau sans prétentions, des ses amis de passage, de sa raison de se lever tous les matins pour s’activer, pour son bien-être quotidien, et la reconnaissance des voisins. Au bout de son impasse, où plus personne ne passe, que les vautours de brocanteurs, de rôdeurs, de chasseurs, et autres formes de menteurs, de voleurs patentés et de touristes immobiliers, cinq ans durant il a tenu, discutant avec son moral avant d’oser s’engager dans un dernier dialogue oral, un tête à tête frontal, un bouche à bouche fatal, avec son seul ami. Notre homme est mort, seul, tué par son plus fidèle ami...son fusil.

Léon s’est exécuté...

Les rouages du mécanisme de l’économie de marché, vers lesquels nous sommes tous tentés de nous tourner, contraints par l’autorité, tue par milliers, l’espoir perdu de retraités restés en leur terres et racines, et de par le monde entier.


De : via pilhaouer

 
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article89549
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