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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 05:57

Chaque jour, un autre monde devient un petit peu plus impossible. Chaque jour le prix du sang et des larmes augmente. Prix déjà payé. Sang et larmes à venir. Prix de notre inertie, prix de notre lâcheté, prix de notre paresse, de notre mollesse. Nous avons laissé faire, et tous les prétextes sont bons – impuissance, seul on ne peut rien, « ils » ont déjà gagné – pour laisser la situation se dégrader d’avantage.

 


Il y a des exceptions, des poseurs des premières pierres d’un monde nouveau, d’un monde débarrassé des illusions des siècles précédents quand à la capacité innée qu’aurait le développement technologique et l’économie de marché à faire le bonheur de l’humanité. Et pourtant il ne s’agit pas de « retourner en arrière ». il est trop tard pour quelque retour en arrière que ce soit, trop de dégâts irréversibles ont été commis.



C’est d’une grande marche en avant dont il est question ici. Ce que j’appelle « croissance qualitative ». N’en déplaise aux adeptes de la décroissance que je soutiens dans leur démarche mais à qui je reproche de ne pas mettre assez l’accent sur ce qu’il faudra d’intelligence créatrice –intelligence du cœur et intelligence technique, inventivité- pour que se réalise l’utopie d’un monde fondé sur le respect et la dignité de la personne, de toutes les personnes, de tous les habitants de la planète.


 


Il m’arrive d’avoir des frissons dans le dos, quand on évoque les camps de la FEMA, la loi martiale, toutes les formes de restrictions aux libertés, libertés d’expression par la parole, liberté de vivre d’une manière qui fait apparaître le consumérisme forcené pour ce qu’il est : une sorte de cancer à l’échelle planétaire. Les plus nombreux sont ceux qui ne veulent pas vivre comme ça, ne perdons jamais cela de vue. Le mythe de peuples « sous-développés » aspirant à adopter le modèle universaliste occidental, sans esprit critique ni aménagement radicaux qui en font de ce modèle « autre chose », est une grande illusion entretenue dans nos (in)conscience par ce phénomène dévastateur : acculturation.



L’acculturation est un de ces processus irréversible que j’évoquais plus haut. L’acculturation, ce fut et c’est toujours la destruction systématique de toutes les cultures non-occidentales de telles manières que les peuples en lutte contre l’oppression n’aient plus de racines, plus de sources traditionnelles dans lesquelles ancrer leur combat. L’acculturation, c’est la destruction et le pillage systématique de tous les musées d’Irak –patrimoine de l’humanité- pour les remplacer par…Disneyland à Bagdad.



L’acculturation ce fut cinq siècles d’Inquisition pour éradiquer la mémoire des peuples et dont on oublie trop souvent que les Européens furent les premières victimes. C’est encore l’esprit d’Inquisition qui sévit aujourd’hui et qui s’exprime chaque fois qu’inconsciemment nous faisons référence à la conformité et à la normalité comme valeur absolue de ce qui doit être, de ce qui est « Bien » sans nous interroger sur la nature de ces normes et les valeurs véhiculées par le conformisme dans le monde de la pensée unique.


 



Rien n’est plus fluctuant que la notion de bien, en différents lieux et en différentes époques. Puisant aux sources de la philosophie, je me suis forgé une petite maxime personnelle qui - quand je n’oublie pas de la mettre en pratique comme je l’ai fait ces dernières années - conduit à des relations pacifiques et tolérantes : « Fais à l’autre son bien et si ce bien n’est pas en accord avec ta conscience, alors abstiens-toi » et en complément « Nul n’a le droit de juger l’autre en tant que personne, le seul jugement que nous pouvons porter est que telle personne ne nous faisant pas de bien, notre bien, nous ne voulons pas la voir interférer avec notre existence », encore et toujours la notion de compossibilité qui est à l’honneur ici. Qui peut prétendre juger une personne, être complexe, la conjugaison d’un potentiel innée et d’une histoire, d’un ensemble d’évènements qui ont déterminé la manière dont s’est exprimé ce potentiel.




J’ai déjà remis en question les notions de liberté et de démocratie, en tant que concepts à géométrie un peu trop variables pour servir de fondation à la genèse d’une humanité harmonieuse. Je vais à présent m’en prendre à la notion d’égalité. Il est ridicule de postuler l’égalité de l’homme et de la femme. C’est la source de bien des dérives, bien des combats inutiles. Je n’aime pas du tout le féminisme revendicatif, peut-être parce qu’une partie de mon éducation a été faite par les premières femmes juges, avocats, sénateurs, médecins de Belgique. Aucune de ses femmes n’a jamais rien revendiqué.

 


Elles ont pris place, et comme elles n’avaient pas le choix, elles étaient les meilleures. La liberté ne se revendique pas, elle se pose. Ce qu’ont fait ces femmes, c’est dire « Nous sommes là et il va falloir faire avec nous, les petits gars. Point » Jamais je n’ai vu aucune de ces femmes considérer l’homme comme un ennemi à abattre, ainsi que je le vois faire par certaines féministes revendicatrices qui passent leur temps en jérémiades et ressentiments, perdant un temps précieux qui pourrait être consacré à des actions positives.

 


Je réfute donc la notion de l’égalité au profit de celle de respect de la différence et de complémentarité non hiérarchisés. L’homme et la femme ne sont pas des ennemis, ils sont des partenaires. Et l’amputation des histoires mosaïques de l’humanité qui voudrait nous faire croire que la libération de la femme est une innovation progressiste du 20ème siècle occidental est une négation elle aussi une amputation des mémoires et une utilisation de la stratégie du « diviser pour régner » qui attise le feu d’une guerre qui n’a pas de raison d’être.  

 

 



Il n’y a pas une histoire, lisse et linéaire, eschatologique et conduisant forcément au monde la pensée unique,  qui se prétend fin de l’histoire et de toute idéologie. Il y a des histoires, des avancées, des reculs, des réenchaînements, des innovations bouleversantes, points de bifurcation qui coudent les destins des peuples, au-delà de toute interprétation linéaire possible.



Le « Nouvel Ordre Mondial » des Profiteurs est un réductionnisme absolu,  par la nécessité dans laquelle il se trouve de ne pouvoir fonctionner que face à une nature appauvrie par la médiation mécaniste (le monde comme un grand laboratoire avec ses très strictes conditions aux limites indispensables pour produire les processus reproductibles qui sont des exceptions dans le monde de la vie et de l’évolution en constante innovation) et des humains esclaves ne songeant pas à remettre en cause les lois de l’ordre qui ne sont pas les lois de la nature, mais celle d’une pensée mécaniste sécuritaire et apeurée incapable d’appréhender la nature dans sa complexité et d’accueillir la différence et l’innovation, l’imprévu comme possible enrichissement et non comme une menace.

 


C’est une pensée statique qui exige un monde figé, sous contrôle absolu, c’est la pensée de la paranoïa absolue de ceux qui craignent tellement de se faire déposséder de leur richesse matérielle qu’ils se voient condamnés à vivre dans les espaces carcéraux que protègent leurs barricades et gardes du corps. C’est la peur de ceux qui accaparant les richesses matérielles du monde redoute la rébellion de ceux qu’ils ont spoliés, les privant de la matière mais ne pouvant leur confisquer ni l’intelligence, ni la faculté de rêver, ni aucune des facultés imaginatives de l’esprit humain.



Malgré le démantèlement de l’éducation et la volonté d’acculturation partout rejaillissent les foyers d’intelligence, de lucidité et d’une culture nouvelle qui – je l’espère - fera leur perte  pour plus grand bien de l’immense majorité des habitants de la planète. Mais c’est une course contre la montre que nous livrons là dans une urgence chaque jour accrue. A terme le Nouvel Ordre Mondial ne peut pas triompher car son application entraînera la disparition de l’humain de la surface de la planète. Mais tout de même, ce serait bien triste sachant que l’autre branche de l’alternative est un monde de paix, d’harmonie, de créativité, un monde sans gaspillage de matière où pourraient proliférer les inépuisables et infinies richesses de l’esprit, de l’amour, de la créativité.

 


Anne

 

 

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-31194773.html

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 05:54

Devenons plus riches : croissons qualitativement.

Communisme de la rareté
Economie des marchéS
La croissance qualitative
Simplicité volontaire

photo yurtao

La notion de développement durable est utilisée par le N.O.M. pour faire accepter des politiques d’austérité au nom du bien-être écologique de la planète, et préparer l’instauration d’une sorte de communisme de la rareté qui n’a rien en commun avec celui de l’eschatologie marxiste d’une société d’abondance.


Mais la notion de décroissance ne me convient pas non plus, ce qui ne veut pas dire que je n’apporte pas mon soutien à ceux qui font la promotion de cette notion, pour ce que je sais d’eux, nous marchons dans la même direction. Je trouve simplement qu’ils ne vont pas assez loin dans leur remise en question du système, et reproduisent encore cette idée que l’austérité s’impose. A cela j’oppose la notion d’une joyeuse frugalité fondée sur la notion de la croissance qualitative. La croissance qualitative comporte une dimension « spirituelle » et une dimension matérielle.


La dimension spirituelle fait appel à ces ressources inépuisables et infiniment renouvelables que sont les qualités humaines de tendresse, de compassion, d’humour, de créativité, etc...La liste est longue, je vous laisse la compléter. Elles contribuent à créer un tissu de convivialité, là où le tissu social est usé jusqu’à la trame.



Matériellement c’est du passage à une production de qualité dont il est question. Par exemple : Au lieu de pratiquer une agriculture extensive usant de méthodes qui épuisent les sols et les empoisonnent avec en fin de compte une faible productivité, il est possible de pratiquer une agriculture intensive, attentive à enrichir la niche écologique sur laquelle elle se pratique, avec un taux de productivité d’autant plus élevé que la nourriture qui est produite de cette manière à une valeur nutritive élevée, ce qui n’est pas le cas de la mal-bouffe industrielle dont on connait les effets pathogènes et le peu de valeur nutritive..

Et cela va en s’aggravant.

Et ne me dites pas que ce serait un retour en arrière et que personne n’a envie de sacrifier sa vie en revenant à des méthodes de cultures primitives. J’ai rencontré de jeunes agriculteurs bio qui travaillent dur comme le faisaient les paysans traditionnels et qui se voient obligés de demander un RMI complémentaire pour joindre les deux bouts, pourtant ils s’accrochent car ils aiment ce genre de vie et surtout ils croient à la valeur de ce qu’ils produisent.


Remplacer l’économie de marché par une économie des marchés, favorisant les marchés locaux, cela ne serait finalement qu’appliquer les principes de la micro-économie officielle qui implique une multitude de petites entreprises (atomisation), indispensable pour que le principe de la main invisible -qui n’est qu’une manifestation de la loi des grands nombres- puisse fonctionner. Pas de main invisible avec une dictature monopolistique à la Monsanto. Ceci est une des contradictions internes de l’application des soi-disant « lois naturelles de l’économie » que nous imposent les Profiteurs, c’est loin d’être la seule.


La croissance qualitative, c’est aussi encourager l’artisanat de qualité. La création d’œuvres à longue durée de vie.


Produire mieux pour produire moins et produire avec bonheur, car un bon artisan prend plaisir à œuvrer. Pour les notions travail, œuvre et action, je me réfère à Hannah Arendt et son ouvrage éclairant : « Condition de l’Homme Moderne ». Le travail produit ce qui s’engloutit dans les cycles de la consommation, l’œuvre produit les objets de la durée et l’action c’est le politique soit la manière dont les humains s’organisent entre eux. Les humains sont polyvalents et chacun peut participer de ces trois dimensions.


Cette notion de croissance qualitative est corrélative de celle de simplicité volontaire. C'est pour cela que je propose l’instauration d’une Charte Internationale du Droit à la Simplicité Volontaire ». Toutes les nouvelles qui me parviennent en ce moment confirme que ce mode de vie fait l'objet de harcélements et d'expulsions de plus en plus systèmatiques.


Nouvelles de Belgique : je reviens d’une visite à des amis qui vivent en péniches, tipis, roulottes au bord du canal, près de Bruxelles. Les habitants des péniches vivent là depuis quinze ans, ils ont leur domicile sur leur péniche et à présent ils sont menacés d’expulsion sous le fallacieux prétexte qu’ils gêneraient le passage des péniches, ce qui est faux. Ils ont déjà dépensé des milliers d’Euros en avocats, et la lutte continue…
La semaine prochaine j’aurai des renseignements plus complets sur leur histoire.














Anne

par Anne Wolff
http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-31273162-6.html



http://bridge.over-blog.org/article-31314784.html

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 01:43

Tribune de François Rebsamen dans Le Monde du 7 mai 2009.


« Une crise sans précédent frappe de plein fouet l'économie mondiale. La France connaît, à son tour, le cortège grandissant des fermetures d'entreprises et de licenciements dont les salariés sont les premières victimes. Nous entendons le désarroi des salariés, l'inquiétude de toute une population, la menace de la pauvreté pour un nombre toujours plus grand de Français.


Au moment où les responsables politiques sont appelés à expliquer la crise, je m'interroge sur le sens politique qu'un affrontement droite-gauche revêt pour nos concitoyens. Plan de relance pour les uns, contre-plan de relance pour les autres : la population assiste, impuissante, à un positionnement entre deux modèles de politiques économiques qui veulent limiter les effets de la crise du capitalisme.


Le premier, celui de Nicolas Sarkozy, symbolisé par la loi TEPA teintée de néolibéralisme à la sauce Thatcher, pouvait, du point de vue d'économistes conservateurs, se justifier en période de croissance et de tension sur le marché du travail. Il est aujourd'hui dangereux pour les finances publiques, économiquement inefficace et socialement injuste.


Nicolas Sarkozy, qui se prétend pragmatique, est, en réalité, arc-bouté sur la défense de mesures qui relèvent d'un dogmatisme idéologique avéré : bouclier fiscal pour protéger les plus riches, défiscalisation des heures supplémentaires qui détériorent un peu plus l'emploi, suppression des droits de succession pour les plus aisés.


Il est temps pour lui d'entendre la colère des salariés qui monte du plus profond de notre pays, attisée par toutes ces dispositions qui creusent un peu plus les inégalités et exacerbent le sentiment d'injustice. La situation économique de 2009 n'est pas celle de 2007. Le pragmatisme revendiqué par Nicolas Sarkozy exigerait de renoncer à ces dispositifs ou, a minima, de les reconsidérer devant la situation d'urgence créée par la crise.


Face au dogmatisme du président de la République, quelle est la position des socialistes ? Force est de reconnaître que notre offre économique relève plus du classicisme que d'un pragmatisme novateur : le contre-plan de relance en est le symbole.


En 2007, la France était dans une séquence de forte croissance de l'emploi salarié ; pourtant nous avons voulu continuer à appliquer les mêmes recettes qu'en 1997. Mais, en dix ans, notre pays avait changé et nos propositions ne correspondaient plus aux exigences de la situation, donc aux attentes des Français.


UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL


Il est donc temps d'abandonner les postures dogmatiques, de faire preuve à l'échelon national du même pragmatisme que dans nos collectivités locales. C'est de cette façon seulement que nous pourrons d'abord nous opposer légitimement et efficacement à la politique de Nicolas Sarkozy. Et c'est de cette façon aussi que nous pourrons proposer aux Français un projet alternatif crédible.


Tout un pan de notre industrie est menacé de disparition. Les raisons en sont multiples : insuffisance de recherche et de développement, vieillissement de l'appareil productif, changement de comportement des consommateurs, volonté de certains groupes d'actionnaires de profiter de la crise pour supprimer des milliers d'emplois. En même temps, émerge un nouveau champ industriel avec le développement de la croissance verte : éoliennes, solaire, voitures propres, nouveaux matériaux, etc. Nous devons donc d'abord imaginer des mesures qui concilient sortie de crise et nouveau modèle de développement durable.


Nous devons ensuite inventer un nouveau contrat social réconciliant le salarié et l'outil de production, et donnant à chacun la possibilité de construire sa vie dans la sécurité professionnelle. A chaque jeune qui entrera dans la vie active la société doit garantir un contrat de travail sur toute la durée de sa vie, et à chaque individu déjà salarié, elle doit apporter une sécurité par des contrats de transition professionnelle de plusieurs années si nécessaire, assortis de formations performantes et efficaces.


Ce n'est qu'en sécurisant les individus sur leur avenir que nous rétablirons la confiance et que nous jetterons les bases d'une nouvelle société où chacun, assuré de pouvoir vivre dignement de son travail tout au long de sa vie, pourra être un citoyen à part entière.


Utopie, dirons certains ! Êtes-vous fiers du modèle social que vous voulez protéger, pourrais-je répondre. »


François Rebsamen est maire (PS) de Dijon, sénateur de la Côte-d'Or.



http://sego-dom.over-blog.com/article-31309134.html


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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 00:09



Vers un salaire minimum européen

 


1/ Pourquoi ce dumping social et fiscal


L'espace de l'Union est désormais celui des 27. Cet espace économique et social de libre circulation et de libre établissement, mais aussi de non harmonisation fiscale, sociale et des « droits et intérêts des salariés ». C'est celui du dumping social et fiscal.

Les textes institutionnels interdisent explicitement l'harmonisation des législations financières, des « dispositions fiscales et relatives à la libre circulation des personnes et à celles relatives aux droits et intérêts des travailleurs salariés », et des politiques d'emploi et salariales.

Ces dispositions ne sont certes pas nouvelles, elles datent, pour l'essentiel, du traité de Rome. Mais elles s'appliquaient alors à des situations économiques, sociales et fiscales qui étaient -et demeurent encore- relativement similaires et homogènes entre les six pays fondateurs.

Avec l'élargissement de l'Union aux pays de l'ex Europe de l'Est, ce « marché commun » s'applique désormais à des situations qui sont profondément différentes et très hétérogènes. Dans un tel contexte d'inégalités, l'atout se transforme en un risque majeur de dumping fiscal, social et salarial pour tous.

Il y a à cela deux raisons majeures.

La première tient à l'hétérogénéité nouvelle des situations des pays membres.

La seconde raison tient au fait que la thèse du rattrapage rapide des niveaux de vie entre pays membres grâce à la concurrence est contredite par les faits : alors qu'Espagne, Grèce et Portugal sont dans l'Union depuis 25 ans, leurs coûts salariaux -et leurs salaires- demeurent pratiquement à la même distance de ceux des anciens membres qu'au moment de leur entrée .Le rattrapage sera donc long et douloureux

L'élargissement était nécessaire, il aurait dû être préparé et organisé dans la durée; il n'est pas envisageable qu'il puisse se faire sans autre règle du jeu que la libre concurrence. Pour préserver les intérêts des salariés, de tous les salariés européens, nous avons impérativement besoin d'une Europe sociale et d'une harmonisation par le haut, et en particulier d'un agenda d'harmonisation progressive des salaires.

Le rapport des salaires est de 1 à 2 ou 3 entre les anciens et les récents, il est de 1 à 6 voire 10 avec les nouveaux arrivés. Et les taux d'IS vont dans le même sens.

Compte tenu des écarts de richesse et de productivité entre pays de l'Union européenne, il n'est absolument pas possible de demander un salaire minimum d'un montant égal pour tous les pays européens... à moins d'aboutir à un montant très inférieur au Smic français.

En effet, à l'heure actuelle, le salaire minimum légal (le Smic en France), quand il existe, n'est supérieur à 60 % du salaire moyen dans aucun pays de l'Union européenne.

Certains pays ne sont pas très loin : aux alentours de 50% en France, au Luxembourg et à Malte ; d'autres en revanche sont très éloignés : 30 - 35% en Roumanie, Lituanie et Lettonie ; ou 35 - 40 % en Pologne, Hongrie, Tchéquie et Royaume-Uni.

La norme du 60% du salaire moyen se traduirait donc pas une hausse du salaire minimum dans tous les pays européens.

Organiser politiquement la convergence des salaires est une nécessité absolue.

 

2/ La revendication du front de Gauche : Pour un salaire minimum européen égal au minimum à 60% du salaire moyen de chaque pays


Seuls 20 des 27 pays de l'Union ont un salaire minimum légal national.

Sept pays n'en ont pas : Allemagne, Autriche, Chypre, Danemark, Finlande, Italie, Suède. Dans ces pays, existent en revanche des dispositifs conventionnels négociés par branche d'activité.

En Autriche, par exemple, le salaire minimum négocié dans l'industrie est traditionnellement élevé (les écarts de salaire y sont plus faibles qu'en France). Dans certaines branches de l'industrie, il s'élève à plus de 80% du salaire moyen de la branche. Il en va de même en Suède.

Par précaution, il est donc sage de demander « un salaire minimum européen égal au minimum à 60% du salaire moyen de chaque pays ».

Cela contribuerait à la fois :

- à augmenter les bas salaires dans chaque pays ;

- à réduire les inégalités à l'intérieur de chaque pays ;

- à réduire quelque peu les pressions en faveur des délocalisations à l'intérieur de l'Union, puisque les pays de l'Europe centrale et orientale (PECO) comptent plutôt parmi ceux qui sont les plus éloignés de la norme.

 

3/ Par référence au salaire moyen et non au salaire médian


Le salaire médian (celui qui sépare la population en deux : 50 % touchent plus et 50 % touchent mois) est, par construction, toujours inférieur au salaire moyen.

La revendication d'un Smic européen à 60 % n'a de sens qui si on fait référence au salaire moyen et surtout pas au salaire médian.

Et cela pour deux raisons au moins: (i) dans le calcul du salaire moyen, les hauts salaires sont pris en compte (ils tirent le salaire moyen à la hausse), ce qui n'est pas le cas avec le salaire médian. Dit autrement, une hausse des hauts salaires augmente le salaire moyen (et donc le Smic si on le réfère à celui-ci) alors qu'il n'augmente pas le salaire médian ; (ii) très concrètement le salaire net moyen en France est aujourd'hui de l'ordre de 2000 euros (cf. ci-dessous), ce qui donne, avec le critère 60%, un Smic à 1200 nets, alors que le salaire médian net est de l'ordre de 1600 euro, ce qui donne, avec le même critère, un Smic à 960 euros nets... soit moins que ce qu'il est actuellement en France (1037,53 € le 1er juillet 2008) !

Or, les revendications du PS sont sur le salaire médian et non sur le salaire moyen

Le Manifesto se contente de la formule suivante :
proposition n°16.
"Nous proposons un Accord européen sur les salaires, garantissant un salaire égal à travail égal et prévoyant l'établissement d'un salaire minimum décent dans tous les États membres, soit par la
loi, soit par la négociation collective".
Le PS a essayé de concrétiser le contenu du Manifesto et cela donne en effet le salaire minimum à 60% du salaire médian !
Cf résolution du conseil national du PS du 28 février (adoptée à la quasi unanimité !)
"Des salaires minimaux dans tous les États membres, qui pour nous devraient atteindre 60% du salaire médian de chacun des pays, étape vers un salaire minimum européen"

Le PS propose donc de baisser considérablement le coût du travail en France !!!


4/ Un Smic à 60% du salaire moyen cela donne en France un Smic mensuel à 1200 euros nets ; mais il faut être précis sur ce dont on parle


Le salaire net moyen en France est de l'ordre de 2000 euros
[1] pour les salariés à temps complet et si du moins on prend en compte l'ensemble des primes (dont celles liées à l'intéressement et à la participation).

Sur cette base, le critère du Smic à 60% du salaire moyen donne un Smic net mensuel (pour un temps plein) de 1200 nets et 1600 euros bruts. C'est mieux que son niveau actuel (1037,53 € depuis le 1er juillet 2008). Cela représente une hausse de l'ordre de 150 euros nets, soit +15%, ce qui est à la fois non négligeable et loin d'être exorbitant.

 



[1] 1 941 euros nets précisément en 2006 (dernières statistiques consolidées disponibles à ce jour) selon les données de l'Insee portant sur les salariés du secteur privé et semi-public (cf. Bessière S. et Depil S. « Les salaires dans les entreprises en 2006 : une hausse modérée », Insee Première, n° 1174, janvier 2008).

http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=401:vers-un-salaire-minimum-europeen&catid=100:argumentaires&Itemid=121

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 00:02



L'Europe et le Monde


Les élections européennes se déroulent dans un contexte international exceptionnel. Loin de déboucher sur la « mondialisation heureuse » et l'expansion de la démocratie sur toute la planète, le développement du capitalisme sur toute la planète provoque une crise économique mondiale , une crise alimentaire, et une crise environnementale-énergétique et climatique- qui touchent toute l'humanité. Les rapports de force internationaux entre grandes puissances issus de la fin du 20ème siècle sont en plein bouleversement. L'hégémonie économique des États Unis, prétendu « gendarme du monde », est de plus en plus contestée. Les nouvelles puissances  asiatiques, comme la Chine et l'Inde, la Russie, ou certains pays d'Amérique Latine comme le Brésil s'affirment  comme des acteurs mondiaux.

 

La réunion du G20 (nouveau tour de table des dominants, sans aucune légitimité démocratique) qui s'est tenu à Londres début avril 2009 a concrétisé cette nouvelle réalité. Mais elle a également démontré que les grandes puissances qui prétendent diriger le sort de l'humanité sont incapables de mettre en œuvre une autre politique capable de sortir les peuples de la crise économique et environnementale qui suppose des solutions mondiales.A cet égard, l'élection de Barak Obama a marqué une inflexion sérieuse de la politique étrangère des Etats Unis sur bon nombre de dossiers, mais elle laisse intacte la volonté de leadership des Etats unis sur le reste du monde, même si celle-ci s'efforcera d'être plus respectueuse des positions des autres pays.

Dans ce cadre l'Union Européenne défend une politique internationale de plus en plus alignée et coordonnée sur celle des États Unis, notamment à travers l'OTAN. Les enjeux stratégiques et géopolitiques se combinent au développement d'une idéologique revendiquant la défense de « l'Occident » face aux autres puissances mondiales. En France, Nicolas Sarkozy est particulièrement impliqué dans ce repositionnement international de l'UE.

Il ne faut pas sous-estimer les risques de la situation que nous connaissons. La logique de concurrence et de confrontation entre puissances et intérêts capitalistes, à propos de contrôles de zones stratégiques, d'appropriation de ressources énergétiques, en particulier d'hydrocarbures, peut provoquer des crises mondiales catastrophiques, dont les peuples du monde entier seront les premières victimes. 


Construire de nouveaux rapports Nord Sud


Coopération et concurrence sont deux principes contradictoires. Nous devons faire reculer les règles actuelles du commerce international pour engager une politique de coopération basée sur les besoins des peuples. Il faut passer d'une logique d'accords commerciaux imposant un libre échange destructeur à celle d'un échange d'intérêt réciproque et d'un commerce aux objectifs différents sanctuarisant les droits d'accès à l'éducation, à l'eau, à l'alimentation, aux matières premières les plus essentielles, au logement et aux soins médicaux.

Les souverainetés alimentaires et agricoles, les industries culturelles et stratégiques doivent être protégées des agressions destructrices du libre échange.

L'Union européenne doit annuler les dettes des pays les plus démunis, tout en déployant une véritable coopération au développement en dotant les pays concernés des infrastructures et des outils nécessaires à l'organisation de leur propre développement économique et social.

Les politiques d'ajustement structurel, prônées mêmes pendant la crise par le FMI, qui réduisent les dépenses sociales, de santé, et d'éducation et démantèlent les services publics, doivent être bannies.

Il faut au contraire accroître sensiblement l'aide en matière de santé et d'éducation; tout en soutenant la mise en place de puissants services publics.

La lutte contre les épidémies est une priorité absolue et l'accès aux médicaments pour tous doit primer sur les prétentions financières des laboratoires pharmaceutiques.

Nous agirons pour en finir avec la « Françafrique » et les pratiques néo-coloniales, qu'elles soient le fait de l'État français ou sous couvert de l'Union Européenne.


Le Front de Gauche : 

- défend le droit des pays du Sud de protéger leurs économies et notamment leur agriculture. Nous combattrons également la politique des brevets qui met ces pays sous la coupe des firmes transnationales.
- agit pour que l'Europe favorise résolument un nouveau type de développement, le principe de souveraineté alimentaire, le contrôle des mouvements de capitaux, l'annulation de la dette des pays du Sud et une taxe sur les mouvements de capitaux. A cet égard la fermeture des paradis fiscaux doit s'effectuer avec toute la vigueur nécessaire et ne doit pas se limiter à des effets d'annonce
- défend une politique de coopération aidant les pays du Sud à tourner leur activité vers la satisfaction de leurs propres besoins, notamment en matière d'eau, de santé, d'éducation, de transports collectifs, d'habitat. La coopération culturelle sera développée.
- Agira pour que l'UE coopère avec les ensembles régionaux ou transversaux (en particulier avec les pays du Sud) qui s'inscriraient dans la même volonté d'émancipation.
- défend un changement de cap du partenariat euro-méditerranéen, de l'Union pour la Méditerranée et de la politique de l'UE avec les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Plus largement, tous les accords bilatéraux avec les pays du Sud doivent être rediscutés afin d'en faire de véritables accords de partenariat et de coopération.

 

S'opposer au Grand Marché Transatlantique


Le projet de zone de libre-échange entre les États Unis et l'Union Européenne a été défendu en particulier par les multinationales du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), une organisation regroupant la quintessence des entreprises multinationales européennes et américaines. Il vise la perspective de constituer un véritable « marché transatlantique sans entraves pour 2015 ». Une étape intermédiaire est prévu  dès 2010 en ce qui concerne les services financiers et les marchés de capitaux ". 

Il s'inscrit également dans une reconfiguration de la nouvelle donne géopolitique. Les responsables actuels de l'UE veulent en effet, élargir les discussions avec les États-unis aux questions sécuritaires et « établir une "communauté d'action" en matière de coopération mondiale et régionale dans tous les secteurs où sont en jeu les valeurs et les intérêts communs des deux partenaires ».

Il s'agit bien de définir et de défendre des «valeurs occidentales » -celles de la « famille occidentale », selon Nicolas Sarkozy- comme base idéologique d'une alliance stratégique euro-atlantique et néo-libérale fondée sur l'intérêt des firmes transnationales de la haute finance et de la spéculation.

Le Front de gauche s'oppose avec force à ce projet de Grand Marché Transatlantique et à toute perspective de partenariat stratégique et idéologique privilégié avec les États Unis. En ce sens, le vote du Parlement européen le 26 mars dernier, avec, comme d'habitude une complicité entre la droite et une très grande partie des socio-démocrates, en pleine période pré-électorale constitue une véritable provocation.Une grande coopération Europe/Etats-Unis est nécessaire, sur de toutes nouvelles bases, pour favoriser en particulier la réponse aux attentes sociales, l'emploi et les échanges culturels.

 

Pour une politique de coopération internationale


Dans le cadre d'une réforme fondamentale du système des Nations unies, dont le cadre a maintes fois été tracé, mais jamais appliqué, nous défendons la perspective d'une refondation complète des institutions financières internationales, où tous les pays seront associés, pour que celles-ci soient dégagées du poids et des contraintes des marchés financiers, pour promouvoir un nouveau type de développement, et de nouveaux mécanismes de régulation financière mondiale.

Actuellement, le FMI et la Banque Mondiale, institutions contrôlées par les pays les plus puissants et les plus riches, ne répondent qu'à une logique de gestion financière et de rentabilité des investissements des banques des pays développés, sans souci des droits humains et des conséquences sociales et environnementales, comme l'on démontré le gestion de la dette et l'imposition de plans d'ajustements structurels imposés aux pays les plus faibles.

Les critères de prêts et les modes de décisions d' institutions financières internationales refondées devraient permettre de redéfinir de façon transparente des missions qui correspondent aux besoins réels du développement des pays concernés et permettre à ceux-ci de conserver pleinement la maîtrise de leur choix et de leurs ressources.

Nous défendons une refondation de l'Organisation Mondiale du Commerce afin que, dans le cadre d'une coopération égalitaire à l'échelle mondiale, celle-ci régule effectivement le commerce mondial et cesse d'être un instrument néo-libéral de dérégulation, afin que soient contrôlées les activités des firmes transnationales, que la priorité soit donnée aux besoins sociaux et que soient respectés les droits des peuples. Ce qui implique une révision en profondeur des finalités de l'OMC et des accords existants, en particulier de l'AGCS, de l'accord sur l'agriculture, de l'accord sur les droits de propriété intellectuelle, de l'accord sur les obstacles au commerce. 

*

Plus globalement, réaliser de nouvelles étapes dans la coopération entre les peuples à l'échelle internationale nécessite la mise en place d'une véritable « gouvernance » économique et sociale mondiale, instaurant des rapports égalitaires pour mettre au premier plan des valeurs de solidarité et  d'humanisme,  et promouvoir un nouveau modèle de développement plus soucieux des questions écologiques, sociales et d'un équitable partage des richesses. La nouvelle Europe que nous appelons de nos vœux sera une force motrice pour impulser ce bouleversement des relations internationales.

http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=226:leurope-et-le-monde-&catid=100:argumentaires&Itemid=121

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 20:48


« Essayez de persuader les gens de s’abstenir de procréer au nom de la moralité – grands dieux ! quel tollé ! »

Léon Tolstoï

 

« Je me demande quelquefois s’il n’aurait pas mieux valu que l’évolution s’arrête au niveau des papillons… »

Hubert Reeves

 
Samedi 16 mai en Belgique : FÊTE DES NON-PARENTS !
 
La dénatalité en fête.
 
Vous n’avez pas d’enfant ? Soyez-en fier ! Que cette absence de progéniture résulte d’un choix ou d’une fatalité, vous n’imaginez pas quel précieux service votre stérilité rend à l’humanité ! Non seulement vous avez la certitude de ne pas mettre au monde un délinquant sexuel ou un néo-nazi, mais l’environnement vous doit une flamboyante chandelle. Notre planète croule sous le poids de la proliférante espèce humaine : la manière la plus efficace de réduire drastiquement notre empreinte écologique est de ne pas donner le jour à un nouveau consommateur-pollueur.

Mais peut-être avez-vous choisi de ne pas vous reproduire par amour pour l’enfant que vous n’aurez jamais : il est vrai qu’il fait de moins en moins bon naître dans notre société darwinienne et que le néant reste la meilleure citadelle contre les assauts du destin ou les ravages de l’inflation. Votre non-progéniture ne finira ni au chômage ni au CPAS ; elle ne risque pas non plus de mener une triste vie de salarié en attendant de mourir du cancer, ou, pire, de vieillesse. Elle vous en remercie du fond de son doux cocon de nuit.

Il se peut encore que vous ayez préféré jouir de votre propre existence plutôt que d’en consacrer les meilleures années à l’éducation d’un être qui ne sera somme toute qu’un obstacle à votre propre épanouissement. Combien de rêves et de nobles révoltes ne sacrifions-nous pas sur l’autel de notre désir de bambin ? Peut-être enfin avez-vous voulu priver les capitalistes d’un nouvel esclave : nous vous en félicitons.

Quoi qu’il en soit, il est injuste que les non-parents ne soient jamais célébrés comme ils le méritent. C’est pourquoi nous leur proposons, en première mondiale, de se retrouver fraternellement dans un lieu où personne n’aura le mauvais goût de leur reprocher leur choix de vie et où il fera bon rire autour du feu de notre exaltante liberté !

Bref, après la fête des Mères, la fête des Pères, et la fête des Enfants (Noël ou Saint-Nicolas), voici enfin la Fête des Non-Parents, les vrais héros de notre temps !

Le blog :
http://nonparents.skynetblogs.be/
 
 
Après No Kid, de Corinne Maier, et Faire des enfants tue, de Michel Tarrier, un nouvel ouvrage milite pour la paix sur Terre et dans les ménages :
 
L'art de guillotiner les procréateurs, manifeste anti-nataliste, de Théophile de Giraud
 
Avons-nous le droit de mettre des enfants au monde ? Et si oui, sous quelles conditions ? Voici les deux questions que Théophile de Giraud s'attache à élucider au fil de ce livre que certains trouveront scandaleux, mais que d'autres jugeront sans doute salutaire dans la radicalité de son questionnement non dépourvu d'humour. il reste à souhaiter qu'après avoir lu ce pamphlet jubilatoire, qui est aussi un redoutable précis de pessimisme, tous prendront enfin au sérieux son exigence d'un surcroît d'éthique dans le geste de donner vie à un enfant. Voici donc un ouvrage paradoxal où l'on découvre que l'anti-natalisme est un humanisme de première...

Cet ouvrage non-conformiste, jubilatoire, décapant et décapitant, qui s'ouvre sur les trois douleurs que le dogme impose en plaisirs (de naître, de vivre, de mourir), ne manque pas de faire l'éloge de l'adoption et nous livre un florigèle "spermifiant" de centaines de citations tant du pessimisme que de l'anti-natalisme, au masculin et... au féminin. La pensée anti-procréationniste serait-elle passée sous silence ?
 

http://www.amazon.fr/Lart-guillotiner-procr%C3%A9ateurs-Manifeste-anti-nataliste/dp/2916502009

 

« Dans nos sociétés surpeuplées, et où, pour la majorité des êtres humains, la misère et l’ignorance règnent, je crois préférable d’arrêter une vie à ses débuts que de la laisser se développer dans des conditions indignes. »

Marguerite Yourcenar

 

« Le raz de marée d’une surpopulation famélique menace notre planète d’éclatement. Des enfants, pour quoi ? »

Gisèle Halimi

 

« L’humanité est réellement prise à la gorge par l’accroissement de son effectif. »

Albert Jacquard

 

« Les enfants sont là pour empêcher les parents de s’ennuyer. »

Ivan Tourgueniev

 

« Je cherche ma mère, pour la tuer, il fallait y penser plus tôt, avant de naître. »

Samuel Becket

 

« La vie est infernale, inadmissible. Je n’ai pu, à aucun moment, me sentir à l’aise dans ce monde de malheurs et de mort. »

Eugène Ionesco

 

« Quand nous naissons, nous pleurons d’être venus sur cette vaste scène de fous. »

William Shakespeare

 

« Il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non à leur mort. »

Montaigne

 

« Qu’y a-t-il de plus obscène qu’une femme portant dans son ventre un futur cadavre ? »

Roland Jaccard

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 00:56


Parole de Lectrices :


Commentaires

Bonjour. Je pense qu'il est difficile de concevoir avec précision "croissance" ou "décroissance", d'en donner les limites, si on n'a pas auparavant étudié les problèmes de répartition de richesses. La décroissance pour le tiers-monde où des gens meurent de faim, cela ne veut rien dire, pas plus que pour un SDF d'Europe ou des USA. Il faut trouver rationnellement le niveau raisonnable de richesses nécessaires à une vie digne, c'est-à-dire qui permette aussi d'accéder à la culture et à l'exercice de la citoyenneté. La consommation doit décroître pour les plus riches, par contre il faudra qu'elle croisse pour ceux qui n'atteignent pas ce minimum vital permettant une vie digne et épanouissante.
Par ailleurs, je comprends mal l'opposition que fait l'auteur entre rationnel et raisonnable. Dans mon dictionnaire, ces deux mots sont donnés comme synonymes : c'est la raison qui doit guider nos choix.
Je t'embrasse, Eva. Danièle.

Commentaire n° 1 posté par Danièle+Dugelay hier à 01h16


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Communisme de la rareté

Economie des marchéS
La croissance qualitative
Simplicité volontaire


Anne WOLFF




Et oui ! Encore un long commentaire! Et il reste cependant bien plus à dire.

La notion de développement durable est utilisée par le N.O.M. pour faire accepter des politiques d’austérité au nom du bien-être écologique de la planète, et préparer l’instauration d’une sorte de communisme de la rareté qui n’a rien en commun avec celui de l’eschatologie marxiste d’une société d’abondance.

Mais la notion de décroissance ne me convient pas non plus, ce qui ne veut pas dire que je n’apporte pas mon soutien à ceux qui font la promotion de cette notion, pour ce que je sais d’eux, nous marchons dans la même direction. Je trouve simplement qu’ils ne vont pas assez loin dans leur remise en question du système, et reproduisent encore cette idée que l’austérité s’impose. A cela j’oppose la notion d’une joyeuse frugalité fondée sur la notion de la croissance qualitative. La croissance qualitative comporte une dimension « spirituelle » et une dimension matérielle.

La dimension spirituelle fait appel à ces ressources inépuisables et infiniment renouvelables que sont les qualités humaines de tendresse, de compassion, d’humour, de créativité, etc...La liste est longue, je vous laisse la compléter. Elles contribuent à créer un tissu de convivialité, là où le tissu social est usé jusqu’à la trame.

Matériellement c’est du passage à une production de qualité dont il est question. Par exemple : Au lieu de pratiquer une agriculture extensive usant de méthodes qui épuisent les sols et les empoisonnent avec en fin de compte une faible productivité, il est possible de pratiquer une agriculture intensive, attentive à enrichir la niche écologique sur laquelle elle se pratique, avec un taux de productivité d’autant plus élevé que la nourriture qui est produite de cette manière à une valeur nutritive élevée, ce qui n’est pas le cas de la mal-bouffe industrielle dont on connait les effets pathogènes et le peu de valeur nutritive..
Et cela va en s’aggravant. Et ne me dites pas que ce serait un retour en arrière et que personne n’a envie de sacrifier sa vie en revenant à des méthodes de cultures primitives. J’ai rencontré de jeunes agriculteurs bio qui travaillent dur comme le faisaient les paysans traditionnels et qui se voient obligés de demander un RMI complémentaire pour joindre les deux bouts, pourtant ils s’accrochent car ils aiment ce genre de vie et surtout ils croient à la valeur de ce qu’ils produisent.

Remplacer l’économie de marché par une économie des marchés, favorisant les marchés locaux, cela ne serait finalement qu’appliquer les principes de la micro-économie officielle qui implique une multitude de petites entreprises (atomisation), indispensable pour que le principe de la main invisible -qui n’est qu’une manifestation de la loi des grands nombres- puisse fonctionner. Pas de main invisible avec une dictature monopolistique à la Monsanto. Ceci est une des contradictions internes de l’application des soi-disant « lois naturelles de l’économie » que nous imposent les Profiteurs, c’est loin d’être la seule.

La croissance qualitative, c’est aussi encourager l’artisanat de qualité. La création d’œuvres à longue durée de vie.

Produire mieux pour produire moins et produire avec bonheur, car un bon artisan prend plaisir à œuvrer. Pour les notions travail, œuvre et action, je me réfère à Hannah Arendt et son ouvrage éclairant : « Condition de l’Homme Moderne ». Le travail produit ce qui s’engloutit dans les cycles de la consommation, l’œuvre produit les objets de la durée et l’action c’est le politique soit la manière dont les humains s’organisent entre eux. Les humains sont polyvalents et chacun peut participer de ces trois dimensions.

Cette notion de croissance qualitative est corrélative de celle de simplicité volontaire. Je propose l’instauration d’une Charte Internationale du Droit à la Simplicité Volontaire ». Pour ceux qui veulent en savoir plus je les renvoie à mon blog. : Pour une "Charte internationale du Droit à la Simplicité Volontaire" - Le blog de Anne Wolff.

Anne
Commentaire n° 2 posté par Anne+Wolff hier à 
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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 21:39

Pour un néohumanisme
politique et social.

" Nationaliser les banques, réformer le système financier et monétaire, repenser le crédit, créer une économie qui priorise le bien-être des ménages et des familles, bref des citoyens plutôt que celle des compagnies, des cartels et des trusts, créer un nouveau mode du vivre ensemble et un nouveau rapport pleinement humain entre gouvernants et gouvernés, entre des citoyens qu’aucun statut social ne bloque par des clivages infranchissables, voilà des idées qui doivent par ces temps de crise constituer l’ossature de débats sérieux et transformateurs du mode d’être infect de l’actuelle société "

mardi 5 mai 2009 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Le pire ennemi de la liberté est la liberté elle-même.

Si la politique, dans sa vocation d’administrer l’espace et de diriger les hommes qui constituent la nation et la raison d’être de l’État, est le service auquel les élus du peuple s’engagent envers le peuple, elle (la politique) ne peut et ne doit être qu’un humanisme collectif qui fait tout pour élever le plus haut possible toutes les dimensions humaines des individus et de la société. Ainsi, dès lors reconnue comme telle, l’homme politique digne et non félon, une fois au pouvoir, ne saurait être ni adonné à des intérêts de groupes privés ni attaché au clientélisme de parti ou de lobbies. La politique d’adhérence des gouvernements aux cartels, trusts, et compagnies, car c’est de cela qu’il s’agit, est une avanie contre les nations. Adhérence qui est de loin pire que l’adhésion partisane à quelque chapelle doctrinale que ce soit, puisqu’il s’agit non de conviction ou d’option libre mais d’imposition illégale d’intérêts oligarchiques au système étatico-national dont dépend le sort des citoyens. Redonner à la politique son sens sémantique mélioratif de « bien administrer la cité », n’est-il pas entreprendre à humaniser par l’action bénéfique des administrateurs, toute la société ?! Un dirigeant qui dit que les choses précisément politiques et économiques transcendent le pouvoir séculier qu’il a sollicité et obtenu des électeurs ou que la portée des problèmes, lui échappe et qu’il ne peut rien contre l’injustice des méfaits diaboliques des banques des bourses et de leur finance imposée au peuple - est tout autant, sinon plus criminel que les voyous de banquiers et leur coterie bordélique de financiers constituant la ploutocratie accapareuse corruptrice de l’économie des nations.

Liberté, un vocable à double sens !

Quand les ignominieux du néolibéralisme, je cite Margareth Tacher, Ronald Reagan, Bush père et fils, appuyée par un quarteron d’économistes sacripants et prédateurs de l’économie des nations criaient à tue tête « Liberté » dans une perspective conservatrice, selon ce que cet analphabète de Reagan appelait débilement « Révolution Conservatrice et Néolibérale », la masse perdue s’est laissée prendre au jeu macabre du matraquage phraséologique des tyrans et de leurs immondes idéologues tels Friedman, Fukuyama et leurs émules. Dans un contexte où toute la grande presse était et (est encore d’ailleurs) soumise à l’ordre des riches, les masses bernées, désinformées par l’impudente rouerie médiatique, s’était mise à confondre la liberté liberticide de quelques milliardaires de régner par l’argent, à la liberté des nations de vivre décemment sans être dépendantes de ceux qui accaparent par les institutions financières, les richesses qu’elles produisent. C’est que la liberté du tyran est le droit despotique au privilège méphitique de régner et de dominer par les structures oppressives à son service alors que la liberté du peuple est le droit légitime de vivre dans l’équité et de jouir de ses biens et ressources sans avoir à dépendre de quelques imposteurs idolâtrés, érigés en seigneurs par le détournement des richesses produites du peuple et qu’ils utilisent à des fins personnelles. La liberté de l’oligarchie est le droit de se distancer du peuple par les biens collectifs qu’elle utilise pour mystifier les majorités et jouer à l’essentialisation de leurs privilèges de classe. Et, cette soi disant liberté est proposée aux majorités comme si elle leur appartenait au moment où ces majorités sont esclaves de l’ordre socio-économique par les politiques de l’État ploutocratique. Une prison sans murs visibles enferme donc les majorités prise en otage par une infime minorité d’arsouilles cossues et cravatées qui se foutent de la gueule du peuple qu’ils prennent pour des cons.

Alors que la culture, cette expression de la nature humaine charrie toutes les saletés d’un animal humain non encore parvenu à la maturation plénière de sa vocation d’esprit, la politique, art de la gérance des biens et ressources communs pour la communauté humaine qu’est la société, laquelle ne saurait être réduite à une collection d’individus telle que la font les politiques de l’économie capitaliste, doit être rebâtie sur de nouvelles bases morales, de nouveaux fondements logiques, une nouvelle axiologie humaniste.

La nouvelle axiologie ainsi perçue saura que l’homme, même s’il n’est pas « centre du monde » ainsi que l’entendent les pères de l’église, ni « flèche montante de la synthèse biologique » comme le soutient T. de Chardin, n’est quand même pas simple élément de la structure sociale voire cosmique comme l’entendent les structuralistes. Car l’homme demeure la conscience fondatrice de toute signification des choses, conscience à la fois source et estuaire du sens politique, conscience émettrice et réceptrice de la signification sociale, conscience donc herméneute et correctrice des vices et déficits des sens tronqués ou altérés par l’idéologie, cette arme de prestidigitation à l’usage des tyrans dans la société d’exploitation qu’est celle de la ploutocratie capitaliste. L’homme est donc l’émetteur-récepteur du sens, et, l’altération ou la perte du sens constitue sans doute la pire malformation et dénaturation collective de notre société d’économisme réducteur où tout l’empan de signification de son être, de sa présence au monde par les déchets du consumérisme et du matérialisme étatico-bourgeois, ne cesse de rendre difforme la raison d’être de la vie en société.

Le changement possible ne peut et ne saurait être un rituel idéologique. Car le rituel même dans son contexte mystico-religieux où il évoque prétendument l’espace divin pour les fidèles, a souvent cela de fâcheux dans sa nature hiératique : c’est qu’il permet au prêtre de substituer à l’essence des choses qu’il prétend évoquer, un geste, une forme mystifiante afin de s’en passer. Le rituel fait mensongèrement apparaître l’ersatz du cérémoniel qui, si elle ne vit dans la réalité des démarches existentielles du croyant, est imposture qui dénature la foi et ses exigences de travail sur soi, d’élévation ontologique par l’apprentissage des modalités, par l’action morale et la spiritualité. Ainsi, le changement social ne peut se pâmer dans le rituel des partis emblématiques, à moins que ces partis prennent clairement le parti de l’homme en rejetant et combattant l’ordre étatico-social et son économie politique d’asservissement des citoyens.

Penser une nouvelle praxis politique, une autre weltanschauung de la gouvernance, c’est refuser tous les carcans idéologiques de gauche comme de droite. C’est aussi rejeter toute idolâtrie populaire d’un certain communisme utopique qui prônerait la suprématie absolue des masses, la préséance des paysans ou le retour de l’ouvriérisme excentrique des révolutions déchues. Un néohumanisme politique doit être la vision d’une société de respect de l’homme, qui - sans basculer dans l’hallucination d’un égalitarisme fantasque où les hommes seraient naturellement égaux, où les masses deviendraient essentiellement vertueuses. Car les élites ne sont tyranniques que parce qu’elles détiennent les structures de l’oppression à leur avantage, et que les masses comme les élites partagent toutes les salissures du comportement humain. Voilà donc pourquoi, le nouvel humanisme politique souhaitable, devra s’efforcer d’établir les structures d’une justice sociale et non de masse, où la pauvreté sera à jamais expédiée aux cloaques de l’histoire, où le mérite individuel sera néanmoins reconnu et où l’égalité des chances deviendra une affaire de structures d’État qui saperont pour toujours la malédiction des origines sociales affectant la plupart des enfants naissant en ce monde. Il faut que le bonheur essentialiste-élitiste « de sang bourgeois » qui a remplacé la noblesse « mystico-suprahumaine » de droit divin dans notre société, devienne le droit d’accès au bien-être pour tout être humain apparaissant en ce monde, droit garanti par la loi et l’application effective de ses mesures humanistes ! Cette gouvernance nouvelle sera part du néohumanisme que nous envisageons comme élévation spirituelle et matérielle de l’homme souverain dans la société nouvelle désormais conçue pour les être humains qui la constituent et non pour quelques maîtres d’un système diaboliquement esclavagiste et platement tourné vers l’économisme.


Nationaliser les banques, réformer le système financier et monétaire, repenser le crédit, créer une économie qui priorise le bien-être des ménages et des familles, bref des citoyens plutôt que celle des compagnies, des cartels et des trusts, créer un nouveau mode du vivre ensemble et un nouveau rapport pleinement humain entre gouvernants et gouvernés, entre des citoyens qu’aucun statut social ne bloque par des clivages infranchissables, voilà des idées qui doivent par ces temps de crise constituer l’ossature de débats sérieux et transformateurs du mode d’être infect de l’actuelle société. Mais me direz-vous, cela ne s’est jamais fait nulle part ! Non, mais ce qui est, a tout simplement été choisi à un moment de l’histoire, puis imposé par quelques-uns. Alors pourquoi les partisans du changement ne seraient-ils pas proactifs ? La liberté est aussi tant pour l’homme que pour la société la capacité à s’affirmer comme différent de tout ce qui est, si ce qui est, constitue la servitude. Ne pas avoir peur d’être rare, d’être unique, d’être différent, en certaines circonstances, peut engendrer, par la communication de cette rareté, cette unicité, cette altérité, un désordre qui chambarde les plus solides des ordres ignobles instaurés contre l’homme ! Mais attention, la liberté tant spirituelle que sociale d’un individu ou d’un groupe doit savoir se mouler aux limites de la justice inédite et du bien dus à l’humanité, car la laisser se vautrer dans les délires de puissances et l’illusion du « tout est permis », la porte contre la liberté de tous et ainsi en fait l’ennemi de la liberté. Ainsi, la liberté des banquiers, des gouvernements, des législateurs du système, est la pire dévoration de la liberté des peuples ; et l’abomination à éviter dans la nouvelle société souhaitable, souhaitée à construire.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE


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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 21:02
par PetronilleBerlay


Ces derniers temps l’aromathérapie est très présente dans les publicités. L’aromathérapie est très utilisée comme médecine douce ou comme aide au bien-être. Le but de cet article est de vous donner une introduction aux traitements par aromathérapie et de vous faire prendre conscience de son efficacité.

Le pouvoir de l’aromathérapie repose sur les bienfaits des huiles essentielles.

 Le but de l’aromathérapie n’est pas seulement de guérir le corps des gens mais aussi l’émotion et la pensée.

C’est cette philosophie qui permet à l’aromathérapie d’attirer autant de personnes. Dans la plupart des cas les huiles essentielles sont appliquées sur le corps afin d’être rapidement absorbées par ce dernier.

Certains traitements nécessitent des inhalations d’huile essentielle. C’est au naturopathe de choisir et de doser l’huile essentielle qui sera efficace dans votre situation.

 L’aromathérapie est indiquée dans le traitement de plusieurs maladies. Vous par exemple pouvez trouver des huiles essentielles qui sont efficaces pour lutter contre l’insomnie et vous aider à vous reposer. L’important est de connaître les huiles essentielles les plus appropriées à votre situation. Voila une autre bonne raison de choisir une personne qualifiée dans l’art de l’aromathérapie pour vous aider.

 Il y a aussi un bon nombre de charlatans qui se font passer pour des naturopathes. Il y a de nombreux centres qui proposent des soins de qualité certains sont à la limite de l’escroquerie. Il est donc recommandé d’exercer la plus grande prudence lors de votre première visite afin de ne pas avoir de mauvaises surprises.

L’aromathérapie a sans doute gagné en popularité ces derniers temps. L’aromathérapie essaie de guérir la cause des maladies et non seulement les symptômes. Cela va sans doute aider ce type de traitement à attirer des nouvelles personnes.

 Avant de terminer je voudrais encore une fois attirer votre attention sur le fait qu’il y a aussi des personnes sans aucune formation qui pratiquent l’aromathérapie. C’est pourquoi il est primordial que vous preniez votre temps pour choisir un naturopathe qualifié pour vous aider. Sur son site, diffuseurhuileessentielle.com, Petronille Berlay vous fait aussi découvrir les bienfaits descures d'aloe vera.

http://www.come4news.com/initiation-a-l-aromatherapie-51811




L’aromathérapie (étym : lat « aroma », grec « arôma » = arôme; grec « therapeia » = soin, cure) est l'utilisation médicale des extraits aromatiques de plantes (essences et huiles essentielles). Cela la différencie de la phytothérapie qui fait usage de l'ensemble des éléments d'une plante.

suite à
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aromath%C3%A9rapie

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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 00:29



Pour une société de décroissance

 

Mot d’ordre des gouvernements de gauche comme de droite, objectif affiché de la plupart des mouvements altermondialistes, la croissance constitue-t-elle un piège ? Fondée sur l’accumulation des richesses, elle est destructrice de la nature et génératrice d’inégalités sociales. « Durable » ou « soutenable », elle demeure dévoreuse du bien-être. C’est donc à la décroissance qu’il faut travailler : à une société fondée sur la qualité plutôt que sur la quantité, sur la coopération plutôt que la compétition, à une humanité libérée de l’économisme se donnant la justice sociale comme objectif.

Par Serge Latouche

 

 

« Car ce sera une satisfaction parfaitement positive que de manger des aliments sains, d’avoir moins de bruit, d’être dans un environnement équilibré, de ne plus subir de contraintes de circulation, etc. »
Jacques Ellul [
1]

 

Le 14 février 2002, à Silver Spring, devant les responsables américains de la météorologie, George W. Bush déclarait : « Parce qu’elle est la clef du progrès environnemental, parce qu’elle fournit les ressources permettant d’investir dans les technologies propres, la croissance est la solution, non le problème » [2]. Dans le fond, cette position est largement partagée par la gauche, y compris par de nombreux altermondialistes qui considèrent que la croissance est aussi la solution du problème social en créant des emplois et en favorisant une répartition plus équitable.

Ainsi, par exemple, Fabrice Nicolino, chroniqueur écologique de l’hebdomadaire parisien Politis, proche de la mouvance altermondialiste, a récemment quitté ce journal au terme d’un conflit interne provoqué par... la réforme des retraites. Le débat qui s’en est suivi est révélateur du malaise de la gauche [3]. La raison du conflit, estime un lecteur, est sans doute d’« oser aller à l’encontre d’une sorte de pensée unique, commune à presque toute la classe politique française, qui affirme que notre bonheur doit impérativement passer par plus de croissance, plus de productivité, plus de pouvoir d’achat, et donc plus de consommation [4] ».

Après quelques décennies de gaspillage frénétique, il semble que nous soyons entrés dans la zone des tempêtes au propre et au figuré... Le dérèglement climatique s’accompagne des guerres du pétrole, qui seront suivis de guerres de l’eau [5], mais aussi de possibles pandémies, de disparitions d’espèces végétales et animales essentielles du fait de catastrophes biogénétiques prévisibles.

Dans ces conditions, la société de croissance n’est ni soutenable ni souhaitable. Il est donc urgent de penser une société de « décroissance » si possible sereine et conviviale.

La société de croissance peut être définie comme une société dominée par une économie de croissance, précisément, et qui tend à s’y laisser absorber. La croissance pour la croissance devient ainsi l’objectif primordial, sinon le seul, de la vie. Une telle société n’est pas soutenable parce qu’elle se heurte aux limites de la biosphère. Si l’on prend comme indice du « poids » environnemental de notre mode de vie l’« empreinte » écologique de celui-ci en superficie terrestre nécessaire, on obtient des résultats insoutenables tant du point de vue de l’équité dans les droits de tirage sur la nature que du point de vue de la capacité de régénération de la biosphère. Un citoyen des États-Unis consomme en moyenne 9,6 hectares, un Canadien 7,2, un Européen moyen 4,5. On est donc très loin de l’égalité planétaire, et plus encore d’un mode de civilisation durable qui nécessiterait de se limiter à 1,4 hectare, en admettant que la population actuelle reste stable [6].

Pour concilier les deux impératifs contradictoires de la croissance et du respect de l’environnement, les experts pensent trouver la potion magique dans l’écoefficience, pièce centrale et à vrai dire seule base sérieuse du « développement durable ». Il s’agit de réduire progressivement l’impact écologique et l’intensité du prélèvement des ressources naturelles pour atteindre un niveau compatible avec la capacité reconnue de charge de la planète [7].

Que l’efficience écologique se soit accrue de manière notable est incontestable, mais dans le même temps la perpétuation de la croissance forcenée entraîne une dégradation globale. Les baisses d’impact et de pollution par unité de marchandise produite se trouvent systématiquement anéanties par la multiplication du nombre d’unités vendues (phénomène auquel on a donné le nom d’« effet rebond »). La « nouvelle économie » est certes relativement immatérielle ou moins matérielle, mais elle remplace moins l’ancienne qu’elle ne la complète. Au final, tous les indices montrent que les prélèvements continuent de croître [8].

Enfin, il faut la foi inébranlable des économistes orthodoxes pour penser que la science de l’avenir résoudra tous les problèmes et que la substituabilité illimitée de la nature par l’artifice est concevable.

Si l’on suit Ivan Illich, la disparition programmée de la société de croissance n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle. « La bonne nouvelle est que ce n’est pas d’abord pour éviter les effets secondaires négatifs d’une chose qui serait bonne en soi qu’il nous faut renoncer à notre mode de vie ­ comme si nous avions à arbitrer entre le plaisir d’un mets exquis et les risques afférents. Non, c’est que le mets est intrinsèquement mauvais, et que nous serions bien plus heureux à nous détourner de lui. Vivre autrement pour vivre mieux [9]. »

La société de croissance n’est pas souhaitable pour au moins trois raisons : elle engendre une montée des inégalités et des injustices, elle crée un bien-être largement illusoire ; elle ne suscite pas pour les « nantis » eux-mêmes une société conviviale, mais une anti-société malade de sa richesse.

L’élévation du niveau de vie dont pensent bénéficier la plupart des citoyens du Nord est de plus en plus une illusion. Ils dépensent certes plus en termes d’achat de biens et services marchands, mais ils oublient d’en déduire l’élévation supérieure des coûts. Celle-ci prend des formes diverses, marchandes et non marchandes : dégradation de la qualité de vie non quantifiée mais subie (air, eau, environnement), dépenses de « compensation » et de réparation (médicaments, transports, loisirs) rendues nécessaires par la vie moderne, élévation des prix des denrées raréfiées (eau en bouteilles, énergie, espaces verts...).

Herman Daly a mis sur pied un indice synthétique, le Genuine Progress Indicator, indicateur de progrès authentique (IPA), qui corrige ainsi le produit intérieur brut (PIB) des pertes dues à la pollution et à la dégradation de l’environnement. A partir des années 1970, pour les États-Unis, cet indicateur stagne et même régresse, tandis que celui du PIB ne cesse d’augmenter [10]. Il est regrettable que personne en France ne se soit encore chargé de faire ces calculs. On a toutes les raisons de penser que le résultat serait comparable. Autant dire que, dans ces conditions, la croissance est un mythe, même à l’intérieur de l’imaginaire de l’économie de bien-être, sinon de la société de consommation ! Car ce qui croît d’un côté décroît plus fortement de l’autre.

Tout cela ne suffit malheureusement pas pour nous amener à quitter le bolide qui nous mène droit dans le mur et à embarquer dans la direction opposée.

Entendons-nous bien. La décroissance est une nécessité ; ce n’est pas au départ un idéal, ni l’unique objectif d’une société de l’après-développement et d’un autre monde possible. Mais faisons de nécessité vertu, et concevons, pour les sociétés du Nord, la décroissance comme un objectif dont on peut tirer des avantages [11]. Le mot d’ordre de décroissance a surtout pour objet de marquer fortement l’abandon de l’objectif insensé de la croissance pour la croissance. En particulier, la décroissance n’est pas la croissance négative, expression antinomique et absurde qui voudrait dire à la lettre : « avancer en reculant ». La difficulté où l’on se trouve de traduire « décroissance » en anglais est très révélatrice de cette domination mentale de l’économisme, et symétrique en quelque sorte de l’impossibilité de traduire croissance ou développement (mais aussi, naturellement, décroissance...) dans les langues africaines.

On sait que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi en raison du chômage et de l’abandon des programmes sociaux, culturels et environnementaux, qui assurent un minimum de qualité de vie. On peut imaginer quelle catastrophe serait un taux de croissance négatif ! De même qu’il n’y a rien de pire qu’une société du travail sans travail, il n’y a rien de pire qu’une société de croissance sans croissance. C’est ce qui condamne la gauche institutionnelle, faute d’oser la décolonisation de l’imaginaire, au social-libéralisme. La décroissance n’est donc envisageable que dans une « société de décroissance » dont il convient de préciser les contours.

Une politique de décroissance pourrait consister d’abord à réduire voire à supprimer le poids sur l’environnement des charges qui n’apportent aucune satisfaction. La remise en question du volume considérable des déplacements d’hommes et de marchandises sur la planète, avec l’impact négatif correspondant (donc une « relocalisation » de l’économie) ; celle non moins considérable de la publicité tapageuse et souvent néfaste ; celle enfin de l’obsolescence accélérée des produits et des appareils jetables sans autre justification que de faire tourner toujours plus vite la mégamachine infernale : autant de réserves importantes de décroissance dans la consommation matérielle.

Ainsi comprise, la décroissance ne signifie pas nécessairement une régression de bien-être. En 1848, pour Karl Marx, les temps étaient venus de la révolution sociale et le système était mûr pour le passage à la société communiste d’abondance. L’incroyable surproduction matérielle de cotonnades et de biens manufacturés lui semblait plus que suffisante, une fois aboli le monopole du capital, pour nourrir, loger et vêtir correctement la population (au moins occidentale). Et pourtant, la « richesse » matérielle était infiniment moins grande qu’aujourd’hui. Il n’y avait ni voitures, ni avions, ni plastique, ni machines à laver, ni réfrigérateur, ni ordinateur, ni biotechnologies, pas plus que les pesticides, les engrais chimiques ou l’énergie atomique ! En dépit des bouleversements inouïs de l’industrialisation, les besoins restaient encore modestes et leur satisfaction possible. Le bonheur, quant à sa base matérielle, semblait à portée de la main.

Pour concevoir la société de décroissance sereine et y accéder, il faut littéralement sortir de l’économie. Cela signifie remettre en cause sa domination sur le reste de la vie, en théorie et en pratique, mais surtout dans nos têtes. Une réduction massive du temps de travail imposé pour assurer à tous un emploi satisfaisant est une condition préalable. En 1981 déjà, Jacques Ellul, l’un des premiers penseurs d’une société de décroissance, fixait comme objectif pour le travail pas plus de deux heures par jour [12]. On peut, s’inspirant de la charte « consommations et styles de vie » proposée au Forum des organisations non gouvernementales (ONG) de Rio lors de la conférence des Nations unies sur l’environnement et le développement de 1992, synthétiser tout cela dans un programme en six « r » : réévaluer, restructurer, redistribuer, réduire, réutiliser, recycler. Ces six objectifs interdépendants enclenchent un cercle vertueux de décroissance sereine, conviviale et soutenable. On pourrait même allonger la liste des « r » avec : rééduquer, reconvertir, redéfinir, remodeler, repenser, etc., et bien sûr relocaliser, mais tous ces « r » sont plus ou moins inclus dans les six premiers.

On voit tout de suite quelles sont les valeurs qu’il faut mettre en avant et qui devraient prendre le dessus par rapport aux valeurs dominantes actuelles. L’altruisme devrait prendre le pas sur l’égoïsme, la coopération sur la compétition effrénée, le plaisir du loisir sur l’obsession du travail, l’importance de la vie sociale sur la consommation illimitée, le goût de la belle ouvrage sur l’efficience productiviste, le raisonnable sur le rationnel, etc. Le problème, c’est que les valeurs actuelles sont systémiques : elles sont suscitées et stimulées par le système et, en retour, elles contribuent à le renforcer. Certes, le choix d’une éthique personnelle différente, comme la simplicité volontaire, peut infléchir la tendance et saper les bases imaginaires du système, mais, sans une remise en cause radicale de celui-ci, le changement risque d’être limité.

Vaste et utopique programme, dira-t-on ? La transition est-elle possible sans révolution violente, ou, plus exactement, la révolution mentale nécessaire peut-elle se faire sans violence sociale ? La limitation drastique des atteintes à l’environnement, et donc de la production de valeurs d’échange incorporées dans des supports matériels physiques, n’implique pas nécessairement une limitation de la production de valeurs d’usage à travers des produits immatériels. Ceux-ci, au moins pour partie, peuvent conserver une forme marchande.

Toutefois, si le marché et le profit peuvent persister comme incitateurs, ils ne peuvent plus être les fondements du système. On peut concevoir des mesures progressives constituant des étapes, mais il est impossible de dire si elles seront acceptées passivement par les « privilégiés » qui en seraient victimes, ni par les actuelles victimes du système, qui sont mentalement ou physiquement droguées par lui. Cependant, l’inquiétante canicule 2003 en Europe du Sud-Ouest a fait beaucoup plus que tous nos arguments pour convaincre de la nécessité de s’orienter vers une société de décroissance. Ainsi, pour réaliser la nécessaire décolonisation de l’imaginaire, on peut à l’avenir très largement compter sur la pédagogie des catastrophes.

Serge Latouche
Professeur émérite d’économie de l’université de Paris-Sud, président de la Ligne d’horizon (association des amis de François Partant). Dernier ouvrage publié : Survivre au développement. De la décolonisation de l’imaginaire économique à la construction d’une société alternative, Éditions Mille et une nuits, Paris, 2004.

--- NOTES

[
1] Entretiens avec Jacques Ellul, Patrick Chastenet, La Table ronde, Paris, 1994, page 342.

[
2] Le Monde, 16 février 2002.

[
3] Fabrice Nicolino, « Retraite ou déroute ? », Politis, 8 mai 2003. La crise a en fait été déclenchée par des formules contestables de Fabrice Nicolino qualifiant le mouvement social de « festival de criailleries corporatistes », ou évoquant « le monsieur qui veut continuer à partir à 50 ans à la retraite ­pardi, il conduit des trains, c’est la mine, c’est Germinal ! ».

[
4] Politis n° 755,12 juin 2003.

[
5] Vandana Shiva, La Guerre de l’eau, Parangon, Paris, 2003.

[
6] Gianfranco Bologna (sous la direction de), Italia capace di futur, WWF-EMI, Bologne, 2001, pp. 86-88.

[
7] The Business Case for Sustanable Development, document du World Business Council for Sustanable Development diffusé au Sommet de la terre de Johannesburg (août-septembre 2002).

[
8] Mauro Bonaiuti, « Nicholas Georgescu-Roegen. Bioeconomia. Verso un’altra economia ecologicamente e socialmente sostenible », Bollati Boringhieri, Torino, 2003. En particulier pp. 38-40.

[
9] Le Monde, 27 décembre 2002.

[
10] C. Cobb, T. Halstead, J. Rowe, « The Genuine Progress Indicator : Summary of Data and Methodology, Redefining Progress », 1995, et des mêmes, « If the GDP is Up, Why is America Down ? », in Atlantic Monthly, n° 276, San Francisco, octobre 1995.

[
11] En ce qui concerne les sociétés du Sud, cet objectif n’est pas vraiment à l’ordre du jour : même si elles sont traversées par l’idéologie de la croissance, ce ne sont pas vraiment pour la plupart des « sociétés de croissance ».

[
12] Voir « Changer de révolution », cité par Jean-Luc Porquet in Ellul, l’homme qui avait (presque) tout prévu, Le Cherche-Midi, 2003, pp. 212 -213.

Source : Le Monde Diplomatique
En savoir plus sur la décroissance : Decroissance.info

http://www.lacausedupeuple.com/documentaires/2009/04/02/simplicite-volontaire-decroissance-reapproprions-nous-politique

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