La conclusion de la Présidence française de l’Union européenne donne lieu à un nouvel exercice d’autosatisfaction du Président de la République, largement relayé par les observateurs.
Mais, si l’on creuse un peu, on s’aperçoit une fois de plus que la forme l’emporte sur le fond, l’image sur la réalité, le faire-savoir sur le savoir-faire. En vérité, le style Sarkozy tombe à pic pour les défenseurs d’une Union européenne en lambeaux.
L’activisme du Président permet aux oligarchies européennes de continuer à se voiler la face malgré les échecs avérés de leur construction baroque.
L’accord obtenu à l’arraché sur le « paquet » énergie/climat, est-ce vraiment un succès éclatant, ou une timide avancée ?
Au bénéfice du doute, observons qu’il s’agit d’un compromis passable qui aura peut-être le mérite d’enclencher un processus à plus long terme.
Mais c’est dans le domaine financier et économique que le décalage entre les discours et les actes est le plus saisissant. La montagne médiatique a accouché d’une souris. La réactivité reconnue sur la crise des banques n’a malheureusement donné lieu à aucun équivalent en matière de plan de relance, l’Allemagne refusant d’avancer et bloquant tous les autres, à commencer par la France. La Banque centrale européenne a baissé ses taux d’intérêts trop tard et trop peu. L’euro reste largement surévalué pénalisant un peu plus nos exportations et mettant en grand péril notre tissu industriel.
Le libre échange intégral pénalise en premier l’Union européenne. Les banques ont été aidées sans aucune contrepartie. La zone euro s’enfonce dans la récession quand la Grande Bretagne organise la dévaluation compétitive de sa monnaie comme la plupart des autres pays du monde.
Enfin, sur le plan institutionnel, le beau discours sur la marginalisation de la Commission et le retour des Etats n’est qu’illusion. Le Président de la République, fidèle serviteur du rouleau compresseur supranational, a obligé le gouvernement irlandais à organiser un nouveau référendum d’ici à l’automne 2009. La Constitution européenne bis qui enfermera les Etats dans un système sans contrôle démocratique est, hélas, à nos portes, après avoir piétiné ce qu’il y a de plus sacré : le suffrage universel. Seuls les Irlandais peuvent désormais empêcher l’irréparable et chaque Européen, chaque démocrate, doit les y aider.
Sérieusement, qui peut parler d’un bon bilan pour les peuples d’Europe niés dans leur vote, souffrant de la pire récession depuis la seconde guerre mondiale ? La Présidence Sarkozy, en vérité, n’aura donné qu’un répit de plus à cette mauvaise Europe qui a dénaturé l’indispensable et belle idée européenne. Ce feu de paille, tout en com et en strass, n’aura illusionné que les habituels spectateurs complaisants de la mauvaise comédie européenne…
Les élections du 7 juin prochain seront l’occasion pour les électeurs de reprendre la main.
http://blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/2008/12/18/299-presidence-francaise-de-l-union-europeenne-tout-en-com-et-en-strassBien
Eva : voici le courriel reçu ce jour
qui m'a donné l'idée de ce post :
74. Le mardi 23 décembre 2008 à 12:10, par Cayol Raoul Louis
Pierre Mathorel (n° 72) a répondu à Thierry (63).
Ce dernier a exprimé que lon nous propose « soit le choix du néolibéralisme fédéral européen, soit rien »
Thierry reconnait que de Gaulle « n'a pas quitté l'Union c'est un fait » « .. c'est bien lui qui a parlé de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural. »
Il ne faut pas négliger de citer « la politique de la chaise vide désignant la politique de blocage menée par le gouvernement français du général de Gaulle de juillet 1965 à janvier 1966. Refusant d'accepter une extension du rôle du FEOGA et du Parlement européen, mais surtout la modification du principe de l'unanimité dans la prise de décision au profit de la règle majoritaire, de Gaulle suspendit la participation de la France aux réunions du Conseil des Ministres de la CEE, bloquant de fait les décisions.
Cette crise était l'aboutissement de divergences anciennes entre deux conceptions européennes : celle de l'« Europe des patries » du général De Gaulle et celle d'une fédération à caractère supranational défendue par les autres États membres.
Elle fut résolue par le compromis de Luxembourg, en janvier 1966, qui met fin à la crise institutionnelle en affirmant la nécessité d'une prise de décision à l'unanimité pour les votes importants.» (Wikipédia).
Comment « travailler sur le plan national pour rendre sa force au pays et ainsi, pouvoir peser sur l'Union » (Pierre Mathorel) quant celle-ci bénéficie juridiquement de lois supérieures à celles des nations, votées à la majorité qualifiée, même agrémentée de la codécision (Traité de Lisbonne) ?
Certes, « la France devrait pouvoir prendre le leader ship de cette autre Europe à laquelle les peuples aspirent (Pierre Mathorel). Mais un certain nombre de gouvernements d'Etats sy opposent. Pouvez vous les contraindre à avoir un coup de foudre subit en faveur de la France ?
Partager la foi pour la République (Pierre Mathorel) ne veut pas dire accepter de continuer à demeurer ligotés par des règles bruxelloises fort peu républicaines qui suppriment souvent le fonctionnement démocratique de le République en France où, même le peuple ne peut plus sopposer à des lois quil refuse.
Si de Gaulle « voulait une Europe indépendante des US, basée sur les nations libres d'Europe ; il n'aurait jamais accepté les traités de Maastricht et les traités suivants parce qu'ils préparent le fédéralisme européen et la disparition de la France » précise Thierry. On peut le penser mais dautres disent quon n'en sait rien.
Mais nous avons le droit de penser ce que nous voulons et proposer aux 26 autres membres de revenir à cette belle idée de lEurope du général de Gaulle mise à mal par les traités de Maastricht et les suivants.
Nous devons le proposer au Conseil des Chefs dEtats de lEurope, à la Commission, au Conseil des Ministres, au Parlement Européen mais, dans le cadre des traités en vigueur, nous navons pas le droit de formuler la moindre proposition, la Commission seule a le droit de proposer les lois à soumette au Conseil des Chef dEtat, au Conseil des Ministres, au Parlement.
Certes, nous pouvons émettre des voeux.
Encore faudrait-ils quils soient prononcés à haute voix alors quils sont inaudibles par lEurope.
Ce serait un miracle que la Commission se saisisse dune proposition qui réduirait son pouvoir alors quelle létend de plus en plus.
.
Mais on peut toujours rêver car on peut imaginer que pressentant le danger, les Etats fassent pression sur la Commission et que celle-ci fasse finalement passer lavenir de lEurope avant le sien.
Mais si nous affirmons tous, urbi et orbi, que de toutes façons, quoi quil arrive, nous sommes décidés à ne jamais sortir de lUE, où serait le danger susceptible de faire réfléchir unanimement la Commission, les 26 autres membres du Conseil des chefs dEtats, du conseil des ministres et le Parlement Européen à majorité largement fédéraliste alors que des peuples ne le sont pas, ce qui pose le problème du fonctionnement de la démocratie surtout quand les votes négatifs des peuples souverains deviennent subitement non valables par décision des représentants ( déni de la souverraineté du peuple)?
Dautre part, sortir de lUE ne veut pas dire rompre toutes relations avec lUE. Le pragmatisme voudrait que sortis de lUE, nous passions des accords souverains de coopération économique, de recherche scientifique, de défense et de bon voisinage.
Prenons donc conscience que, le dire haut et fort, préparer les conditions dune sortie éventuelle de lUE, cest peut être le meilleurs moyen de navoir pas besoin de le faire.
Cette statégie devrait pouvoir rassembler les patriotes
Cordialement
RC
Wikipedia.org
http://r-sistons.over-blog.com/article-25276719.html
Voici le commentaire reçu de Nouvelle Gauche,
que je publie à la rubrique "alternatives"
cordialement à tous, Eva
je vous parlerai prochainement de l'épargne solidaire
(fiscalité avantageuse, etc...)
Merci beaucoup Eva de relayer l'action de Nouvelle Gauche.
Au passage, quelques précisions sur les chiffres mentionnés et les solutions que nous préconisons, qui commencent à faire leur chemin, quelques exemples:
Les 200 milliards qui doivent retourner aux salaires représentent environ 6500€ nets/an et par actif, c'est-à-dire pour chacun d'entre nous, c'est très concrêt !
Pour y parvenir, plusieurs solutions, concrêtes elles aussi car pour la plupart déjà expérimentées, exemples :
- "Casser" le chômage et la précarité de masse : généralisation de la semaine de 4 jours à la carte, qui est expérimentée en France depuis 14 ans avec succès sur 400 PME/TPE -> des milliers d'emplois créés en CDI, cette mesure a été auditée par le ministère du travail et la caisse des dépôts : sa généralisation créerait au minimum 1,6 millions d'emplois à temps plein en CDI sans 1 centime d'augmentation du déficit budgétaire de l'état ni des charges des entreprises, donc sans impact négatif sur la compétitivité Française (pour info le temps de travail moyen/semaine constaté hors chômeurs aux USA est de 33.7h et 32.1 en GB...)! Le cercle vertueux attendu est : 1,6 millions d'emplois stables créés => 1.6 millions de familles retrouvant un réel pouvoir d'achat => + de consommation et de cotisations sociales=> + de croissance et - de déficits => encore moins de chômage et de précarité => réquilibrage du rapport de force salariés/employeurs => augmentation globale des salaires et donc du pouvoir d'achat pour tous.
- application d'un impôt européen sur les bénéfices : mis en place aux USA après guerre pour lutter contre le dumping fiscal inter-états (il est de 40% au US contre 25% en moyenne en Europe!), certaines personnalités politiques européennes sont d'accord sur le principe.
- Taxe européenne sur la spéculation financière (taxe Tobin améliorée) : même Edouard Balladur a déclaré fin 2007 qu'il était favorable à une telle taxe !
- Indexation des salaires sur l'inflation : pratiqué depuis longtemps au Luxembourg et en Belgique.
- Instauration de montants compensatoires avec la Chine pour lutter contre les délocalisations : mesures mises en place entre les états européens au début de la construction européenne pour éviter les déséquilibres économiques.
- Appel d'un nouveau Bretton Woods de la gauche européenne: il est curieux de voir tout le monde réclamer un sommet pour réfléchir à l'après crise alors qu'il y a ne serait-ce que quelques mois ces mêmes "personnalités" ricanaient aux prévisions alarmistes de Pierre Larrouturou (président de Nouvelle Gauche et auteur du "Livre Noir du Libéralisme") !
...
Aucune de ces solutions ne relève de l'avant-gardisme ni de l'utopie, toutes sont ou ont déjà été expérimentées avec succès.
D'autres propositions et analyses précises sur :
http://nouvellegauche.fr